Hiver 2011
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Hiver 2011
INSTITUT DE LA GESTION FINANCIÈRE DU CANADA FINANCIAL MANAGEMENT INSTITUTE OF CANADA igf * fmi journal VOLUME 22, No 2 HIVER 2011 EXCELLENCE DANS LA GESTION FINANCIÈRE DU SECTEUR PUBLIC 6nZoaZXdcigaZ YZhYeZchZh [jYZheV^ZbZcih 7BD<gdjeZÒcVcX^Zgkdjhd[[gZYZhhdaji^dchYZed^ciZedankVaZciZhedjgaV\Zhi^dcYZhYeZchZhZi jcZ\VbbZXdbeaiZYZegdYj^ihedjgaZheV^ZbZcih#:c[V^hVciV[[V^gZVkZXjchZja[djgc^hhZjg!kdjh bVm^b^hZokdhhigVi\^ZhÒcVcX^gZhZiVj\bZciZokdhWcÒXZh# CConsultation nsultation et soutien Solutions de gestion des dépenses Solutions de paiement Client Solutions de financement Hdaji^dchYZ\Zhi^dcYZhYeZchZhÄHj^iZXdbeaiZYZhdaji^dchhdjeaZhhjgYZbVcYZfj^eZgbZi YÉiVWa^gaVigVcheVgZcXZYZhYeZchZhYVchidjiZaÉZcigZeg^hZ!YZegZcYgZaZhWdccZhYX^h^dchZiYZhj^kgZ aZhegVi^fjZhZmZbeaV^gZhedjgaZhVX]Vih# Hdaji^dchYZeV^ZbZciÄ<VbbZXdbeaiZYZXVgiZhYÉZcigZeg^hZBVhiZg8VgY!XdbbZaVXVgiZYÉVX]Vi!aVXVgiZ edjgaZh[gV^hYZkdnV\ZZiYZgZeghZciVi^dc!aVXVgiZedjgeVgXVjidbdW^aZZiaVXVgiZjc^fjZ!Zidji^ah YZeV^ZbZciaZXigdc^fjZiZahfjÉjchnhibZYZk^gZbZciaZXigdc^fjZZijcZX]VbWgZYZXdbeZchVi^dc VjidbVi^hZ!d[[gVcijcZk^h^W^a^iZijcZ\gVW^a^iZmXZei^dccZaaZh# 8dchjaiVi^dcZihdji^ZcÄ8dchZ^ahYÉZmeZgihZihdji^ZcYkdjYdcikdjhVkZoWZhd^cedjgeaVc^ÒZg!ZmXjiZg! bZiigZ|_djgZi[V^gZkdajZgkdigZhigVi\^ZYZ\Zhi^dcYZhYeZchZh# Hdaji^dchYZÒcVcXZbZciÄ<VbbZXdbeaiZYZhdaji^dchÒcVcX^gZhedjgkdjhV^YZg|dei^b^hZgkdigZ[dcYh YZgdjaZbZciZikdhÓjmYZighdgZg^Z!ZceajhYZ[VX^a^iZgaZhX]Vc\ZhXdbbZgX^Vjm|aÉX]ZaaZbdcY^VaZ# EdjghVkd^gXdbbZciegdÒiZgYZhigVi\^ZhYZYeZchZhVkVcXZh!XdbedhZoaZ&----(-"))%&!Xg^kZo|Wbd#heh5Wbd#Xdb djXdchjaiZoWbdVX]ViZieV^ZbZci#Xdb# 7BDHDAJI>DCH9É68=6I:I9:E6>:B:CI B8 9ZhhigVi\^ZhYZYeZchZhVkVcXZh B8 B8 $B9 BVgfjZYZXdbbZgXZ$bVgfjZYZXdbbZgXZYedhZYZaV7VcfjZYZBdcigVa#AV7VcfjZYZBdcigVaZhijcjhV\Zghdjha^XZcXZYZaVbVgfjZYedhZZiYjhnbWdaZYiZcjheVgBVhiZg8VgY >ciZgcVi^dcVa>cXdgedgViZY# journal Organisme à but non-lucratif, l’igf*fmi a créé 13 sections à travers le Canada au cours des 40 dernières années. Le journal igf*fmi est un important périodique qui s’adresse aux membres de la communauté financière du secteur public. Aujourd’hui, le journal igf*fmi est lu par plus de 2 000 professionnels. On y publie des articles et des chroniques sur une vaste gamme de sujets d’actualité qui tiennent en haleine les professionnels en comptabilité, vérification et gestion financière publique. Les lecteurs du journal igf*fmi occupent des postes importants dans le domaine de la comptabilité publique. Ils ont pour la plupart des compétences en finance, en gestion des finances, en communication, en systèmes informatisés et en gestion des ressources humaines. Les auteurs publiés dans le journal igf*fmi sont des cadres supérieurs des secteurs public et privé. Par l’entremise de leurs écrits, ils partagent leur expérience et leurs connaissances dans divers domaines d’intérêt pour les comptables et gestionnaires financiers du secteur public. Les cadres financiers trouvent toujours des articles intéressants dans le journal igf*fmi. Les membres de l’équipe éditorial aimeraient que vous leur fassiez parvenir des articles portant sur ces sujets. Les articles principaux comprennent habituellement de 2 000 à 5 000 mots. Les autres articles ou les contributions à une chronique sont moins longs, soit de 500 à 2500 mots. On attend aussi vos lettres à l’éditeur en chef. L’adresse pour rejoindre les membres de l’équipe éditoriale ou l’éditeur en chef, est la suivante : journal igf*fmi Institut de la gestion financière 309, rue Cooper, bureau 503 Ottawa (Ontario) K2P 0G5 message du président L’année 2011 étant bien entamée, j’ose croire que le lancement de votre Nouvel An s’est fait sur un bon pied – et j’espère que vous et votre famille et proches ayez une bonne année réussie et valorisante. Bien que nous n’en soyons qu’au début de 2011, l’année de l’igf*fmi est déjà à moitié écoulée – jusqu’ici elle a été chargée, mais très réussie. Comme organisation, nous avons terminé les deniers mois de 2010 avec une excellente Semaine de perfectionnement professionnel (Semaine de PP) à Gatineau, au Québec, du 22 au 26 novembre. Je pense que vous serez du même avis que moi, soit que Nadia, Jim et leur équipe de bénévoles John Martin dévoués, de concert avec notre personnel du bureau natioprésident de l’igf*fmi de nal méritent des félicitations pour leur excellent travail et la 2010-2011 réussite de l’événement. Durant la réception du président, à la Semaine de PP, j’ai eu le privilège de remettre la Bourse d’excellence de l’igf*fmi à Jean Laporte. C’était une façon pour nous de souligner notre appréciation pour les nombreuses années de services rendus avec mérite de ce dernier à l’igf*fmi. Au mois d’octobre 2010, j’ai eu le plaisir de visiter Edmonton afin d’assister à l’événement-déjeuner de la Section de l’Alberta intitulé « Gestion du changement » et pour donner mon appui à Edmonton qui sera l’hôte de l’Atelier de la gestion dans le secteur public (AGSP) du 12 au 14 juin. Je n’ai nul doute que l’AGSP 2011 sera audelà de vos attentes. Venez consulter la page Web de l’igf*fmi et le programme, la liste de présentateurs principaux et les événements sociaux exceptionnels qui feront partie de l’AGSP 2011, puis jugez par vous-même. Outre nos événements de PP incontournables, le conseil national, l’exécutif national et le bureau national ont eu un horaire fort chargé en s’occupant d’un nombre important d’initiatives, y compris la formulation et la mise en œuvre d’une stratégie d’augmentation du nombre de membres, la création d’une base de données des membres, un engagement stratégique plus robuste de la part de nos commanditaires et la planification des célébrations de notre 50e anniversaire de l’organisation de l’igf*fmi. La formulation et la mise en œuvre d’une stratégie d’augmentation du nombre de membres est un projet dirigé par Kathryn Burlton. Par son expérience en tant qu’ancienne présidente de la section de Halifax et parce qu’elle était membre de l’exécutif national et a été coprésidente de l’AGSP 2010, Kathryn connaît à fond les objectifs et les opérations de notre organisation. Il s’agit de consentir un effort concerté dans le but d’attirer de nouveaux membres, d’accroître le nombre de participants aux événements des sections et des événements nationaux et d’accroître la participation des membres aux activités du conseil. On mettra aussi l’accent sur l’identification et le ciblage de marchés particuliers où attirer les membres. Un des projets connexes qui appuiera le projet d’augmentation du nombre de membres est la mise en œuvre d’une base de données nationale des membres par notre personnel du bureau national. Un des piliers principaux essentiels à notre réussite est l’appui de nos commanditaires. Nous nous affairons actuellement à renforcer notre démarche stratégique visà-vis de notre interaction avec nos commanditaires et avons fait de grands pas pour améliorer ces relations en créant le Groupe consultatif des Associés (GCA). Le GCA est une occasion pour nos partenaires d’échanger de l’information et des idées. Pour terminer, j’aimerais profiter de l’occasion pour remercier tous les bénévoles de l’igf*fmi dans les sections et au niveau national, personnes qui ne cessent de consacrer de nombreuses heures à la prestation d’activités de perfectionnement professionnel de qualité. Nous remercions aussi les employeurs à tous les paliers de gouvernement pour avoir reconnu la valeur de notre organisation et pour avoir appuyé leurs employés qui souhaitaient contribuer activement à l’igf*fmi. Enfin, un salut à notre excellente équipe au bureau national. Pour ses membres, le travail qu’ils font est bien plus qu’un simple emploi. John Martin Président national de l’igf*fmi HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 1 journal message de l’éditeur en chef équipe éditoriale Éditeur en chef Rocky J. Dwyer, PhD, CMA [email protected] Éditeur en chef adjoint David Langlois, CMA [email protected] Gestionnaire de production Cheryl Elliott [email protected] Commerce électronique et Technologie de l’information Wayne Job [email protected] Vérification externe Nathalie Desjardins [email protected] Gestion de la vérification interne Andrew Francis [email protected] Contact avec les institutions académiques François Brouard [email protected] personnel du bureau national de l’igf*fmi Administrateur délégué Don Singer [email protected] Coordinatrice de Marketing et Communications Cheryl Elliott [email protected] Adjointe administrative Annie L. Bertoli [email protected] Agent contractual en marketing Sean Downey Verney Conference Management [email protected] Le journal igf*fmi est publié trois fois par année par l’Institut de la gestion financière du Canada, tous droits réservés. Sauf dans les cas où elle est autorisée par écrit, toute reproduction totale ou partielle est interdite. Les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles de l’Institut de la gestion financière du Canada. Convention de la poste-publications no 40040265. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada au : Service des publications L’Institut de la gestion financière du Canada 309, rue Cooper, bureau 503 Ottawa (Ontario) K2P 0G5 Tél. : 613-569-1158 Téléc. : 613-569-4532 Courriel : [email protected] www.fmi.ca / www.igf.ca 2 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Une ferme croyance en un bilan Il y a une vieille farce au sujet de l’entrevue que donne le conseil de direction aux vérificateurs. Il pose la même question à tous ceux qui sont interviewés : « Que donne 2 + 2? » et décide d’engager le vérificateur qui répond : « Qu’est-ce que vous aimeriez que ce soit? » En théorie, le bilan est censé dresser un tableau « fidèle et juste » de l’état des finances de l’entité. De plus, en théorie, sa préparation doit se faire conformément aux PCGR. Si tout le monde respecte les règles, nous pouvons croire ce qui est dit et faire confiance en ce qui se fait. Qu’est-ce qui arrive quand quelqu’un ne respecte pas les règles? Qu’est-ce qui arrive quand une personne affirme que la vérité n’est pas nécessaire et que tout ce qui compte c’est une explication plausible? Notre système de croyances en prend alors un coup et notre cadre d’acceptabilité se déforme. En qui et en quoi peut-on avoir confiance? Comment sait-on si ce qu’on nous dit ou si ce que nous entendons est véridique? Le 27 décembre 2010, on publiait dans The Ottawa Citizen les résultats d’un sondage auprès de Canadiens et de leur croyance en la « confiance ». Selon le sondage, les personnes à qui l’on fait le plus confiance sont les soldats. Plus important encore peut-être, les personnes à qui on fait le moins confiance – les présidents-directeurs généraux, les politiciens fédéraux et les vendeurs d’autos. Bien que la confiance en ces professions se soit améliorée depuis 2003, seules 20 % des personnes sondées ont indiqué qu’elles feraient confiance à des PDG, à des politiciens et à des vendeurs d’autos. Comme capital social, la confiance a de la valeur et de la fonctionnalité et mérite une attention importante de la direction afin d’accroître la valeur des actifs de l’organisation ou pour atténuer les risques découlant de leur perte ou des poursuites. La confiance découle de l’éthique, et l’éthique ne change pas. Ce n’est pas un argument « moderne » ou « ancien ». Ce qui était de nature éthique il y a 100 ans l’est toujours aujourd’hui. Ce qui était de nature éthique il y a 5 000 ans l’est toujours aujourd’hui. Et même si nous ne pouvons savoir ce qui s’est passé il y a plus de 5 000 ans (parce que nous n’avons pas de dossiers écrits), il est difficile de croire que les principes éthiques que nous connaissons et qui datent de 5 000 ans sont survenus par magie. Voilà toutefois où il faut faire une distinction. Les gens ne façonnent pas forcément leur conduite sur leurs principes éthiques de la même manière. C’est la façon que nous choisissons de nous conduire qui est important. La véritable nature d’une personne se mesure dans le noir ou par ce qu’on fait quand on pense que personne ne nous voit. Les généraux romains qui revenaient de campagnes réussies avaient droit à une marche triomphale à travers les rues de Rome. Derrière eux dans le chariot, on plaçait un esclave qui avait pour tâche unique de chuchoter dans l’oreille du général : « Tu n’es qu’un homme ». La plupart d’entre nous n’ont pas une telle personne pour nous rappeler ce que nous sommes. Comment peut-on s’assurer alors que les personnes responsables se conduisent selon des principes éthiques et de manière à ce qu’on puisse leur faire confiance et s’assurer que le bilan est véridique? Nous aimerions avoir vos commentaires et que vous nous indiquiez ce que vous avez à dire à propos de ce sujet des plus importants. Soyez toujours à l’écoute. David Langlois Éditeur en chef adjoint Conseil d’administration de l’igf*fmi 2010-2011 Comité exécutif J’écris ce message électronique pour vous indiquer à quel point les tout derniers articles du Journal IGF, volume 22 m’ont plu, soit « Renforcer le comportement éthique,» « Leadership éthique transformationnel,» « Cynisme » et surtout l’article « Leadership au gouvernement,» qui reflétait de nombreuses discussions que j’ai eues avec mes collègues et mon réseau social. Bravo Zulu. N’abandonne pas le bon travail; c’est un outil essentiel à notre démocratie. Louis Duchesne, Ottawa décembre 2010 Transmettez vos à l’adresse suivante : [email protected]. • • • • • Président, John Martin, CA, [email protected] Vice-présidente, Monique Arnold, CMA, [email protected] Secrétaire/Trésorière, Karen Robertson, CMA, [email protected] Président sortant, Mike Pestill, CMA, [email protected] Directeur, Projets spéciaux – Partenariats, Marcel Boulianne, [email protected] • Directrice, Projets spéciaux – Communications, Darlene Kenny, [email protected] Directeurs • Liaison sections est, Yvonne Samson, CA, [email protected] • Liaison sections centrale, Jean LaBelle, CMA, [email protected] • Liaison sections ouest, Arthur Mackenzie, CMA, [email protected] Les présidents de Sections • Alberta, Linda Ikle, CGA, [email protected] • Capitale (Ottawa/Gatineau), Ken Campbell, CMA, [email protected] • Fredericton, Shawn Johnson, BBA, [email protected] • Halifax, Stu Jamieson, CGA, [email protected] • Manitoba, Lynn Cowley, CGA, [email protected] • Montréal, Guy Ménard, [email protected] • Ontario, Margaret Chapman BA MPA, [email protected] • Île du Prince Édouard, Linda Dow, CMA, [email protected] • Québec, Daniel Cloutier, CA, [email protected] • Regina, Barb Kelly, CMA, [email protected] • Sud-est du Nouveau-Brunswick, Roger Poirier, CGA, [email protected] • St. John's, Lisa Palmer, CA, [email protected] • Vancouver, Hardeep Kainth, CMA, [email protected] • Victoria, Paul Cumberland, CMA, [email protected] Ex-Officio Assemblée générale annuelle igf * fmi Le lundi, 13 juin 2011 16 h 30 – Salon 10 Shaw Conference Centre Edmonton (Alberta) • Éditeur en chef, journal igf*fmi, Rocky Dwyer, PhD, CMA, [email protected] • Éditeur en chef adjoint, journal igf*fmi, David Langlois, CMA, [email protected] • Présidente, Semaine de PP, Nadia Lapointe-Mills, CMA, [email protected] • Vice-président, Semaine de PP 2010/Président, Semaine de PP 2011, Jim Randall, CGA, [email protected] • Vice-présidente, Semaine de PP 2011, Sylvie Séguin, CGA, [email protected] • Co-présidente local AGSP 2011 (Edmonton), Lucia Stachurski, CMA, [email protected] • Co-président national AGSP 2011 (Edmonton), Dan Maloley, CMA, CIA, [email protected] • Liaison des conférenciers, Jim Quinn, CGA [email protected] • Directrice –Développement d’adhésion, Kathryn Burlton, CGA, [email protected] • Directeur – Partenariats, Alain Lesieur, CGA, [email protected] • Co-directeur et Co-directrice - 50ième anniversaire, Jean Laporte, CGA, [email protected] et Sarah Labelle, [email protected] HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 3 journal sommaire VOLUME 22, NUMÉRO 2 HIVER 2011 les rubriques 54 L’igf*fmi accueille la 14ième Section 55 Faites la connaissance de nos tout derniers Présidents de Section 40 57 igf*fmi Nos membres - la crème de la crème 41 57 Élargissez vos horizons : programme de webinaires 58 AGSP 2011 Edmonton 60 Calendrier des événements Conseil d’administration de l’igf*fmi 2010-2011 3 Concours de rédaction d’analyses de cas pour le secteur public 39 Reconnaissance de bénévole de l’igf*fmi Nouvelles du Bureau national et des Sections Diplômés du programme RPAF/RPVI et les récipiendaires du Certificat de gestion des finances pour 2010 51 Faits saillants de la Semaine de PP 2010 52 les titres 6 31 Application de la méthode 3P à la gouvernance du secteur public - principes, processus et rendement Patricia Lafferty et Bryan Shane Le respect de la Politique sur le contrôle interne : au-delà de la vérification des états financiers J Bailey Church 12 36 Économiser l’argent des contribuables au moyen de six outils de gestion Chris Jones et Steve Harris Dresser un tableau plus crédible du rendement : Verser des vieux vins dans de nouvelles bouteilles Rocky J. Dwyer 16 38 La Loi sur la gestion des finances publiques va-t-elle à l’encontre d’une saine gouvernance? Point de vue de Lucia Stachurski La confiance Steve Casarow La commercialisation en C – une stratégie de rechange pour la mise en marché concurrentielle : Ne travaillez pas plus, mais de façon plus intelligente Ward Roofthooft 24 Pour des possibilités de marketing, veuillez communiquer avec Sean Downey, Verney Conference Management au 613-226-8317 ou par courriel au [email protected] Indiquez une erreur ! L’équipe éditoriale de l’igf*fmi essaie ardemment de fournir un contenu libre d’erreur, que ce soit dans ses articles, nouvelles ou points d’intérêt général. Si vous remarquez une erreur, nous vous encourageons à nous le laisser savoir en envoyant un courriel au éditeur en chef du journal de l’igf*fmi, Rocky Dwyer, aux soins de [email protected]. 4 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 La confiance Steve Casarow Qu’est-ce qu’évoque pour vous la notion de confiance? Karl (2000) a constaté que le degré de confiance parmi les membres d’organisations est le plus faible jamais noté. Selon Morris (1995), 56 % des employés ne faisant pas partie de la direction dans 57 organisations de services et organisations manufacturières étaient d’avis que le manque de confiance constituait un problème au sein de leurs organisations respectives. Selon Tan et Lim (2009), la notion de confiance « a été présentée comme le fondement de la qualité, des relations interpersonnelles et comme source d’avantage concurrentiel pour les organisations » (p. 45). Les préoccupations concernant certains événements ou certaines situations de la vie, telles que les déversements de pétrole, un taux de chômage élevé, des inquiétudes d’ordre financier, des scandales bancaires et une moralité, des fusions et des acquisitions, des restructurations, l’engagement des employés, la prise de risques, la créativité et l’intégrité douteux font en sorte que les travailleurs doutent de la capacité des gestionnaires de faire les bons choix en périodes précaires (Robinson, 1996; Reina et Reina, 2006, p. 4). Robinson est d’avis qu’en raison des changements qui se succèdent rapidement dans le lieu de travail aujourd’hui, la relation qui lie le travailleur et l’employeur a changé. Le contrat psychologique entre eux revêt de plus en plus d’importance dans la façon dont les employeurs devraient interagir avec leurs employés. Cependant, le niveau d’emploi au milieu et à la fin du 20e siècle a été remarquablement stable; les gestionnaires pouvaient faire comme bon leur semblait et s’en tirer indemne, quels que puissent être leurs actions et leurs ré6 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 sultats. Oui, il y a eu des exceptions à la règle; les travailleurs d’aujourd’hui toutefois se rendent compte de l’importance de trouver un modèle d’affaires plus efficace et plus robuste. Faire un profit n’est plus chose facile dans le marché d’aujourd’hui. Les gestionnaires doivent trouver et adopter de nouvelles méthodes qui amélioreront la façon de conduire leurs affaires. D’habitude, les gens résistent au changement, l’évitent ou le fuient. Les relations entre l’ensemble des parties au sein d’une organisation doivent reposer sur la communication, la compréhension et la confiance. La présente offre un survol de la documentation dans le but de comprendre la notion de confiance, les raisons pour lesquelles les personnes n’ont pas confiance, les solutions qui rétablissent la confiance et les effets de la confiance sur une organisation. La confiance En général, la confiance peut être définie et l’a été en fait comme un moyen de composer avec la liberté des autres. Marsh (1994) parle au sujet de la confiance : . . . jugement d’utilité indiscutable — nous en faisons tous usage à tous les jours dans notre vie. Une compréhension imparfaite de la notion, un nombre infini de définitions et un usage officieux du terme dans la documentation et dans le quotidien ont été préjudiciables à la confiance. On entend couramment « je te fais confiance », mais qu’estce que ça veut dire? (p. i). La confiance est une notion fondamentale, selon Dwyer (2006), qui « doit être un facteur crucial pour lier les rela- tions efficaces sur les plans matériel et moral entre les personnes et également au sein des organisations et entre cellesci » (p. 1 212). Les avantages de favoriser la confiance dans le lieu de travail sont une productivité accrue, une amélioration de la qualité des produits et de meilleurs profits. De même, la confiance a pour avantage de créer des milieux de travail plus humains et d’assurer une plus grande autonomie au travail et une meilleure satisfaction à l’emploi (Duranceau, 1999) et favorise de bons résultats au sein d’une organisation (Tan et Lim, 2009). Au 19e siècle, le capitalisme dans les pays de l’Ouest s’est présenté pour la première fois en raison d’un changement dans la façon dont était délégué le pouvoir aux travailleurs; par conséquent, les gestionnaires devaient se fier aux connaissances des employés (Bendix, 1956). Déléguer une partie du pouvoir, conserver le contrôle, maintenir l’efficacité et répondre aux besoins en production est devenu difficile pour de nombreuses entreprises. Selon Barnard (1938), la clé de l’efficacité était tributaire du degré de satisfaction des travailleurs, car un niveau de satisfaction plus élevé engendrait un meilleur niveau de coopération, ce qui améliorait l’efficacité de l’organisation (Cox, Jones, et Collinson, 2006). Les théoriciens proposent des méthodologies pour aider la direction à composer avec ce dilemme critique. Selon Bendix, « … l’efficacité du contrôle de la direction est tributaire d’un sous-ensemble composé de confiance mutuelle ou de l’imposition de contrôles supplémentaires là où la confiance est inexistante » (p. 11). LA CONFIANCE Selon Shaw (1997) : La confiance…est l’un des plus importants facteurs pour obtenir de véritables résultats en affaires [et]…Les organisations chez qui le manque de confiance est élevé sont désavantagées du point de vue concurrentiel…les organisations dont les activités reposent sur la confiance sont les mieux placées pour obtenir des résultats prévisibles en affaires (p. xi). Les États-Unis ont pour principe fondateur que Dieu veillera à nos intérêts si nous lui faisons confiance. Bien que cette idée puisse sembler simple à réaliser, comprend-on vraiment la notion de « confiance »? Selon Misztal (1996), expliquer ce qu’est la confiance ou définir la notion même est une tâche des plus difficiles. La notion de confiance, selon Dwyer (2006), « est comme de nombreuses notions fondamentales faisant partie intégrante de nos interactions quotidiennes… (temps, bonté, foi, individualisme) : c’est une notion qu’on peut plus facilement vivre que définir » (p. 1 212). Selon Rotter (1967), la confiance est un trait de caractère, qui reflète la fiabilité des autres, et le niveau de fiabilité est tributaire des expériences personnelles et de la socialisation antérieure. Rousseau, Sitkin, Burt et Camerer (1998) définissent la confiance comme suit : « un état psychologique reflétant l’intention d’accepter la vulnérabilité en fonction des attentes positives qu’a une personne par rapport aux intentions ou au comportement d’autrui » (p. 395). Il est naturel que les gens veuillent une relation axée sur la confiance avec d’autres. Ceux à qui on peut faire confiance n’offenseront habituellement pas les autres. Dans une étude réalisée par Spector et Jones (2004), les personnes qui sont prédisposées à la confiance sont plus enclines à faire confiance aux autres. Gambetta (2000) définit la confiance de quatre façons. D’abord, Gambetta offre une définition mathématique de la confiance. Elle est axée sur une courbe de probabilité où l’absence de confiance équivaut à (0), la confiance aveugle à (1) et la confiance partielle se trouve à mi-chemin de la courbe à (0,50). Ensuite, « la définition souligne fortement le fait que la confiance est d’importance particulière en cas d’ignorance ou d’incertitude par rapport à des actions inconnues ou im- www.gx.ca possibles à connaître d’autrui et que la confiance se situe quelque part entre la foi et la certitude » (Gambetta, p. 4). La confiance dans ce contexte se préoccupe d’abord des actions où l’ignorance ou l’incertitude a une influence sur la prise de décisions. Troisièmement, « en postulant que nos propres actions sont tributaires de cette probabilité… [Enfin,] …elle limite notre intérêt à faire confiance entre les agents et exclue la confiance entre les agents et les événements naturels » (Gambetta, p. 4). Selon Spector et Jones, la confiance est une attitude, une attente, une croyance, un risque ou une vulnérabilité (Krammer, 1999); selon leur définition, en faisant confiance et en ayant une propension à faire confiance à une autre personne, la personne qui fait confiance fera des actions positives en raison de la foi qui porte l’autre personne en elle. À mesure que les relations entre personnes se resserrent, la confiance augmente. Les caractéristiques qui définissent la fiabilité d’une personne sont la capacité, la bienveillance et l’intégrité. Ces trois caractéristiques ont un effet unique sur la confiance selon les circonstances (Tan et Lim, 2009). Selon VISION INNOVATION SOLUTION Offrir des solutions et services concernant les programmes gouvernementaux et la gestion financière Produits disponibles en mode autonome ou totalement intégré à partir du formulaire d’OCIM No. E60ET-020002/002/ET Ottawa: (613) 230-3833, Victoria: (250) 995-3071, sans frais 1-800-656-1605 HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 7 LA CONFIANCE Tan et Lim, « la confiance … a une influence sur la confiance dans d’autres types de domaines, surtout au sein des organisations, ce qui, à son tour, a une influence sur les résultats au niveau organisationnel » (p. 46). Robinson (1996) définit la confiance comme « les attentes, les suppositions ou les croyances d’une personne au sujet de la probabilité que les actions futures d’une autre personne soient bénéfiques, favorables ou qu’elles ne nuiront pas, au moins, à ses propres intérêts » (p. 576). Robinson propose ce qui suit : Comme attitude générale positive envers une autre entité sociale, la confiance sert de ligne directrice et influe sur sa propre interprétation de la conduite sociale au sein d’une relation. Il est donc probable que la confiance jouera un rôle significatif dans l’expérience subjective de la violation du contrat psychologique de la part de son employeur : la confiance qu’on porte à son employeur peut avoir une influence sur sa capacité de reconnaître une violation du contrat, son interprétation de cette violation perçue si elle a été relevée et sa réaction à cette violation perçue (p. 576). Par exemple, selon une étude de Deery, Iverson et Walsh (2003), la violation d’un contrat psychologique avait un effet négatif sur l’attitude et le comportement des employés. Les inégalités entre l’intention et les actions d’une entreprise étaient source de méfiance importante de la part des employés. Cette violation psychologique engendrait des niveaux inférieurs de confiance au sein de l’organisation, de plus faibles niveaux de satisfaction à l’emploi et une augmentation du taux d’absentéisme. Il semblerait que « la définition, les caractéristiques et la nature même » (Khodyakov, 2007, p. 116), de même que la négligence (Luhmann, 2000) et le mystère entourant la confiance (Das et Teng, 2001, p. 5) font place à peu de consensus (Krammer, 1999). Bien que la confiance ait de nombreuses définitions différentes pour les théoriciens, Das et Teng estiment que le risque est un facteur qui contribue à la façon dont une personne perçoit, interagit et se conduit lorsqu’il faut adopter un comportement 8 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 incongru; lorsque le risque est un élément modérateur sur la confiance, la méfiance ou l’action de faire confiance d’une personne. Les antécédents de la confiance sont les caractéristiques personnelles, les ententes en matière de consignes et les facteurs propres à la situation. Attributs essentiels Se comprendre mutuellement, nouer des relations, évaluer le niveau de certitude et la loyauté, voilà des moyens préconisés par la famille, les amis, les employés et les employeurs pour créer différents types et niveaux de confiance. À mesure que grandissent les enfants, leur confiance ou leur méfiance se développe selon leurs expériences de vie. Selon Jones (1999), les gens font confiance à d’autres lorsqu’ils présument que le risque de se fier à ces personnes pour qu’elles agissent d’une certaine manière est faible – parce qu’il est dans leur intérêt commun d’agir de cette façon (Hertzberg, 1988, p. 316). Selon Luhmann (1979), les êtres humains prennent tous des décisions au quotidien. En général, la plupart des adultes font confiance jusqu’à ce qu’ils aient des raisons de ne plus avoir confiance (Tuomela, 2006, p. 3). Une définition de dictionnaire du mot « confiance » serait la suivante : une grande foi dans une personne ou un objet : acceptation de la véracité d’un énoncé sans aucune preuve ou sans vérifier » (OED, 2008, p. 1549). Khodyakov (2007) soutient que : « la confiance est un phénomène complexe et multidimensionnel qui consiste en un agencement de confiance dans des liens solides, des liens faibles et des institutions…et comprend les rôles du passé, du présent et de demain » (p.115). Luhmann (1979) reprend la définition du mot confiance et ajoute la variable du risque pour expliquer ce qui motive les personnes qui font confiance à rationnaliser la prise de décisions. Par conséquent, « la confiance existe grâce au risque » (Weber et Carter, 2002, p. 2). Si l’on reconnaît que la confiance prend de nombreuses formes, un attribut est commun à tous les types — faire confiance n’est pas possible que si l’on prend un risque. Luhmann (2000) fait valoir que le risque n’exige aucune action, mais que la confiance implique forcément le risque pour qu’on puisse prendre une décision. Selon les théories citées dans la documentation sur le sujet, la confiance est soit la propriété de particuliers, de relations sociales ou d’un système social — une organisation (Misztal, 1996). Wolfe (1976) soutient que la confiance est considérée comme une variable de la personnalité lorsqu’on la prend comme une caractéristique ou la propriété de particuliers. Le résultat accorde l’importance aux attributs personnels des travailleurs : valeurs, émotions et préoccupations. Le rapport de confiance entre les personnes, les relations et l’organisation compte trois volets. D’abord, la confiance portée à autrui a lieu sur une base individuelle, sur ce qu’on sait au sujet de la capacité d’une personne, de ses antécédents, culture, système social et réputation. Ensuite, la confiance a lieu à un niveau organisationnel chez une personne lorsqu’il y a un consensus quant à l’éthique et aux valeurs que véhicule une organisation. Les particuliers sont plus enclins à faire confiance de manière collective à des organisations en raison de leur réputation (bonne volonté) et non pas en raison des commentaires de particuliers, de membres de la famille ou d’amis (Dasgupta, 1988, 2005). Enfin, Luhmann (1988) soutient que si les entreprises gèrent de manière consciencieuse les attributs qui semblent insignifiants de ce qui favorise des comportements positifs autonomes, des relations de confiance se noueront pour créer un milieu de travail plus édifiant. La confiance accordée permettra alors à la culture d’une organisation de s’épanouir et d’être intrinsèquement intégrée grâce à l’établissement de relations qui sont nées de ce processus. La confiance passe par la coopération entre personnes et le niveau de fonctionnement de celle-ci exige un certain degré de crédibilité entre les utilisateurs. La crédibilité est un facteur qui réduit le degré de risque lié à des personnes qui font confiance lorsque les parties se font confiance (Dasgupta, 2005). Selon Dasgupta, une affection mutuelle, une disposition pro-sociale, des incitatifs pour respecter ses promesses, un soutien externe, un soutien mutuel dans des LA CONFIANCE relations de longue durée et une réputation en tant que bien sont des circonstances qui rendent les promesses crédibles. La mesure dans laquelle les promesses sont crédibles est tributaire de la mesure dans laquelle les parties s’attendent à ce que les promesses soient respectées. Dasgupta indique que les « attentes courantes au sujet de la “réputation” et des “normes de conduite” sembleraient exiger une “chose” sousjacente, quelque chose qui permettrait d’assurer la coordination de ces croyances optimistes » (p. s7). Selon Dasgupta, cette « chose » est la culture et les variables qui façonnent, éduquent et donnent à la personne la capacité de s’adapter en société. Selon Dasgupta, il existe un lien entre le développement économique et la culture d’une personne. Par conséquent, la culture d’une personne dicte ses préjugés sociaux, croyances, valeurs, caractéristiques et normes, qui tous ensemble influent sur les réponses cognitives de la personne lorsqu’elle doit établir si la crédibilité d’une autre personne mérite la confiance. Wolfe (1989, p. 215) soutient que les gens établissent leurs règles morales, c’est-à-dire que et selon Tuomela, « …les obligations mutuelles – par les interactions sociales dont ils font l’expérience avec d’autres » (p. 17). La confiance engendre une attitude personnelle qui permet d’établir si l’autre personne mérite la confiance ou non. Les théoriciens tels que Dowling (1986) définissent le risque comme suit : « la situation où un décideur connaît d’avance les conséquences des solutions de rechange et la probabilité qu’elles se produisent » (p. 194). « Faire confiance est un jeu de dés, un investissement à risque » (Luhmann, p. 24); par conséquent, on pourrait éliminer la confiance dans la prise de décisions si l’on pouvait connaître la réaction de l’objet de sa confiance — ce qui éliminerait la confiance au complet. Alors, la relation entre la confiance et le risque distingue celle-ci de la certitude (Weber et Carter, p. 2). Selon Das et Teng (2001), « la confiance et le contrôle sont deux antécédents du risque » (p. 251), où le risque est considéré comme un risque relationnel ou un risque lié au rendement (Das et Teng, 1996, 2001). Ces deux types de risques ne sont aucunement liés parce que le risque associé à la relation a trait à la façon dont les travailleurs collaborent entre eux, alors que le risque lié au rendement a trait au risque associé à la réalisation des objectifs de l’organisation (Das et Teng, 1996). Même si l’étude de Das et Teng portait sur les alliances, les personnes au sein d’une organisation sont aussi exposées à des facteurs de risque liés aux relations ou au rendement. Par exemple, les unités fonctionnelles d’une équipe de gestion à matrice seraient exposées aux deux types de risques. Selon Das et Teng, les deux risques sont indépendants l’un de l’autre sur le plan conceptuel; cependant, les DES DÉCISIONS ÉCLAIRÉES GRÂCE À NOS OUTILS DE GESTION DE LA PERFORMANCE Une solution logicielle flexible qui mesur mesure e vos coûts ts et optimise votr votre e rrentabilité entabilité Des experts en comptabilité par activités qui ma maîtrisent aîîtrisent t lla planification, le processus processus budgétair e, le coû co revient, la tarification budgétaire, coûtt de revient, et les tableaux de bor d de gestion. bord al Montréal Ottawa Québ Québec w w w. d e c i m a l . c a +1.450.640.1222 HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 9 LA CONFIANCE employés pourraient subir ces deux types de risques. On pourrait inclure parmi les exemples de risques liés aux relations la dissémination d’information de manière partiale, de sorte que les intérêts d’une personne ne correspondent pas aux objectifs de l’entreprise — le but étant d’en tirer un profit personnel (Das et Teng, 2001). Bien des facteurs environnementaux ont une incidence sur le risque lié au rendement, y compris « une rivalité intensifiée, de nouvelles recrues, des variations dans la demande, des politiques gouvernementales changeantes, l’incompétence des entreprises associées et la pure malchance » (Das et Teng, p. 253). Le risque perçu, selon Das et Teng, est fonction de deux facteurs différents : la confiance et le contrôle. Le risque perçu n’équivaut pas au véritable risque. Les événements, qui peuvent faire l’objet de calculs, comme les chances de remporter le grand prix à la loterie sont considérés comme des risques (ou risque objectif). Selon Dowling dans Das et Teng toutefois, « le risque perçu (ou risque subjectif) est le produit de l’estimation du risque objectif de la part des décideurs » (p. 254). Le risque perçu est réduit par la confiance, mais il est peu probable que la confiance réduise le risque véritable. À mesure que change la perception d’une personne (pour le mieux ou pour le pire), son état d’esprit change également. Une perception qui change pour le mieux contribue à réduire le risque perçu connexe dans l’esprit de l’employé, ce qui entraîne une meilleure conduite de la part de la personne qui fait confiance. Indirectement, ces actions de confiance font augmenter de manière involontaire le contrôle de la personne qui fait l’objet de la confiance sur la personne qui fait confiance, ce qui fait augmenter le risque pour la personne qui fait confiance. Selon Luhmann (2000) : lorsqu’il est question de choisir « des solutions de rechange, on se trouve en situation de certitude. Si vous préférez une action à une autre malgré la possibilité de vivre une déception par rapport à l’action des autres, vous définissez la situation comme une situation de confiance » (p. 97). Il existe des niveaux de compréhension relativement aux décisions prises; des niveaux de données plus élevés rendent la prise de décisions plus objective, ce qui 10 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 minimise le risque et, par le fait même réduit le degré de confiance. Par conséquent, on pourrait considérer que la confiance et le risque sont inversement proportionnels, car à mesure que le risque augmente, le degré de certitude (connaissances) baisse, tout comme le niveau de confiance. L’inverse est aussi vrai. S’il y a trahison, on fait moins confiance aux gens. Bien souvent, on ne leur fait plus confiance du tout (Weber et Carter). Hertzberg (1988) comme dans Weber et Carter indique que l’ « abus de notre confiance n’est pas notre responsabilité, mais bien celle de la personne à qui nous avons fait confiance » (p. 1). Selon Herzberg, la confiance doit se limiter à ce qu’une personne peut demander en droit d’une autre (p. 319). Selon Yamamoto (1990), toute décision entraîne une action quelconque. Elle sera soit bonne, soit mauvaise et la décision de faire confiance (certitude) est fondée sur la foi. En cas de déception et de trahison, les personnes se méfient alors de l’objet de leur décision. Selon Yamamoto, Nishimura Shigeki, un confucianiste, les relations sont harmonieuses lorsque les parties font confiance, font preuve de compassion et sont engagées l’une envers l’autre. Selon Yamamoto, la confiance est « fondamentale — en ce sens qu’elle compte les notions d’“humanité” et englobe un “engagement à une action bénéfique” » (Yamamoto, 1990, para. 14). La moralité et les valeurs japonaises proposent d’autres moyens de concevoir la notion de confiance. Le confucianisme, selon Yamamoto, fait valoir que l’harmonie repose sur le « wa » de la confiance, qui repose sur les vertus de la justice ou du « jingi » de l’humanité où l’harmonie fait place à la « coopération…pour coordonner leurs efforts dans la réalisation du bien public et privé » (para. 12). Selon la dernière définition, la justice correspond « à ce qui rend possible des relations harmonieuses entre les membres d’une société » (para. 12). Selon l’hypothèse de Yamamoto, l’harmonie est importante; favoriser les relations est important lorsqu’on tente d’unifier des gens dans leurs collectivités. Il s’agit dirait-on d’une rationalisation axée sur le gros bon sens; toutefois, les entreprises au cours des dix dernières années ont tenté d’ac- croître le niveau de satisfaction des travailleurs par rapport à leur association en mettant au point des styles de gestion qui se prêtent bien à l’élaboration de relations avec les employés. Conclusion Les 100 dernières années ont été marquées par une croissance et une prospérité phénoménales et du désespoir. Les entreprises aujourd’hui ont de la difficulté à conserver leur avantage par rapport à leurs concurrents. Savoir gérer la confiance est une condition essentielle. La notion de confiance est très complexe. Elle compte de nombreuses variables qui n’aident en rien à comprendre ses nuances. La culture, les croyances, la coopération, le risque, la crédibilité et les valeurs sont tous des composants de notre bâti psychologique, qui influe sur nos réponses et dicte si l’on fait confiance à une personne, aux organisations et à la société ou se méfie de ceux-ci. À mesure que change l’économie, les gestionnaires à tous les niveaux doivent s’engager à nouer des relations durables avec leurs employés et collègues. La culture d’une organisation qui s’est engagée à maintenir un milieu où prime la confiance peut avoir et aura bel et bien un avantage concurrentiel sur celles qui ne le font pas. La confiance n’est pas chose automatique; toutes les parties concernées doivent la mériter. On compte parmi les avantages de créer un milieu de confiance des niveaux plus élevés de satisfaction à l’emploi, un roulement moins important et une meilleure productivité. Références Bendix, R. (1956). Work and Authority in Industry. Wiley. Cox, S., Jones, B., & Collinson, D. (2006). Trust relations in high-reliability organizations. Risk Analysis, 26(5), 1123-1138. Das, T. K., & Teng, B. S. (1996). Risk types and inter-firm alliance. Journal of Management Studies, 33(6), 827-843. Das, T. K., & Teng, B. S. (2001). Trust, control and risk and strategic alliances an integrated framework. Organizational Studies, 22(2), 251-283. Dasgupta, P. (1999). Trust as a Commodity. 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Casarow est un professeur adjoint du département de Business and Information Systems Management et chef de division du programme Systems Management au Clearwater Christian College. Il compte parmi les membres de la faculté depuis 2002. Il est aussi un représentant inscrit et un membre du personnel de la Craig Duncan Insurance, une agence de la State Farm Insurance située à Clearwater (Floride). Antérieurement, M. Casarow était associé à divers vendeurs d’équipement au détail ou supermarchés à qui il offrait des services consultatifs et de soutien pour la gestion de divers points de vente. Vous pouvez joindre M. Casarow par courriel, [email protected] ou par téléphone au 727-543-1205. La Banque Nationale est fière de contribuer au développement du secteur public au Canada et ce, grâce à ses partenariat auprès des différents gouvernements, organismes et entreprises. Une équipe de professionnels est à votre disposition pour vous offrir un éventail de services spécialisés ou vous aider à développer une solution personnalisée qui saura répondre à vos besons. Vous pouvez rejoindre notre équipe dédiée au (514) 871-4379 ou par courriel au [email protected]. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 11 Le respect de la Politique sur le contrôle interne : au-delà de la vérification des états financiers J Bailey Church, CA, CIA Plus d’un an s’est écoulé depuis l’entrée en vigueur, le 1er avril 2009, de la Politique sur le contrôle interne (PCI) du Secrétariat du Conseil du Trésor; pourtant, tous les ministères et organismes du gouvernement fédéral continuent de se débattre avec la mise en application de la Politique. Nous sommes dans la deuxième année de la mise en œuvre progressive de la PCI, et les ministères et organismes dont les états financiers sont vérifiés s’affairent à respecter les exigences de cette politique pour l’exercice se terminant le 31 mars 2011. Une question qu’on entend souvent alors que la prochaine vague de ministères de catégorie 2 commence à penser à la mise en œuvre, en est une qui fait réfléchir : Partant du fait que notre ministère soumet déjà des états financiers vérifiés, ce contrôle interne n’est-il pas suffisamment efficace pour faciliter le respect de la PCI? Bref, la PCI n’est pas si facile à mettre en application – une vérification des états financiers n’est pas suffisante pour vous préparer à vous conformer à la Politique sur le contrôle interne. Ces ministères de catégorie 2 devront probablement avoir à fournir un grand effort additionnel afin de satisfaire aux exigences de la PCI. Cependant, le trésor au bout de l’arc-enciel est que cet effort devrait améliorer la gestion, les renseignements financiers et la vérification des états financiers. Pourquoi une vérification des états financiers n’est-elle pas suffisante? À l’heure actuelle, la plupart des vérifications des états financiers des ministères et organismes du gouvernement fédéral sont effectuées selon un procédé de vali12 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 dation, au moyen duquel le vérificateur procède à des tests détaillés pour obtenir des éléments de preuve directs au sujet des montants en dollar figurant dans les états financiers. Ce genre de vérification n’accorde aucune confiance aux contrôles internes de l’entité. Par conséquent, les ministères qui font actuellement l’objet de vérifications par procédé de validation n’auront pas étayé ou évalué leurs contrôles internes selon les exigences de la PCI. À l’heure actuelle, même si un ministère utilise le procédé de vérification axée sur les contrôles pour ses états financiers, il lui reste encore beaucoup à accomplir afin de respecter les exigences de la PCI. Selon cette politique, les cadres de ministères doivent avoir un système efficace de contrôle interne et doivent réaliser une évaluation annuelle fondée sur les risques du système pour déterminer son efficacité à long terme. Donc, en règle générale, les pièces justificatives et les tests de contrôle interne exécutés pour la vérification des états financiers ne seront pas assez complets pour être considérés comme une « évaluation fondée sur les risques » conformément à la PCI. En effet, les pièces justificatives et les tests de contrôle interne d’un vérificateur d’états financiers visent généralement les principaux contrôles internes en matière de rapports financiers auxquels il prévoit avoir recours lors de la vérification. D’ailleurs, ni la conception ni l’efficacité opérationnelle du système intégral de contrôle interne en matière de rapports financiers du ministère ne seront soumises à une vérification. Bien que le champ d’application de la PCI vise actuellement les contrôles in- ternes en matière de rapports financiers (CIRF), on s’attend que le champ soit élargi pour englober les aspects de l’environnement de contrôle. La PCI a pour but de promouvoir l’utilisation prudente et la saine gestion des ressources publiques grâce à des mesures de contrôle interne efficaces. Plus tard, le champ d’application de la PCI s’étendra pour comprendre des aspects supplémentaires du système global de contrôle interne du ministère, tels que les contrôles internes sur la gestion financière (par exemple, ceux associés à la planification, à la budgétisation, à l’aide à la décision et à l’analyse des décisions) qui ne sont généralement pas vérifiés dans le cadre d’une vérification des états financiers. Tâche à laquelle les ministères de catégorie 2 devraient s’attaquer maintenant Compte tenu de ce qui précède, à quelle tâche les ministères de catégorie 2 devraient-ils concentrer leurs efforts pour respecter la Politique sur le contrôle interne? Ces ministères devraient d’abord procéder à un exercice officiel de planification et d’établissement de la portée qui orientera l’élaboration du processus d’évaluation des CIRF et du plan de mise en application de la PCI. Au moyen de ces deux exercices, le ministère devrait être en mesure de déterminer : • les éléments précis des états financiers vérifiés (p. ex., les soldes de comptes précis ou les éléments des états financiers) qui devraient faire l’objet d’un recensement et d’un test approfondi des contrôles; • les secteurs et les unités organisationnelles dont les contrôles internes doivent être soumis à un test; LE RESPECT DE LA POLITIQUE SUR LE CONTRÔLE INTERNE États financiers Détermination des risques en matière de rapports financiers Détermination des éléments, des processus et des systèmes des états financiers faisant partie de la portée - les processus faisant partie Détermination et mise à l’essai des CIRF pour de la portée (conception et efficacité opérationnelle) Entité Processus financier CRTI Évaluation de résultats de la mise à l’essai des CIRF Énoncé de la responsabilité de gestion en matière de CIRF Plan d’évaluation ’ des CIRF du prochaine exercice • les processus et sous-processus financiers qui doivent être étayés et soumis à un test; • les systèmes de renseignements pertinents aux processus financiers cadrant dans le champ d’application et les secteurs où les tests de la TI seront surtout effectués. Cette méthode est illustrée dans le diagramme ci-dessous, qui énumère les étapes de planification et d’établissement de la portée, l’accent étant mis sur les états financiers d’un ministère, les risques en matière de rapports financiers ainsi que la détermination et la mise à l’essai des contrôles internes en matière de rapports financiers. Les processus de planification et d’établissement de la portée sont essentiels à la mise en application de la PCI, car les ministères doivent s’assurer que le plan de mise en œuvre est axé sur les domaines qui présentent le plus grand risque pour les états financiers vérifiés du ministère. En s’appuyant sur les renseignements obtenus au moyen de ces processus, les cadres du ministère élaboreront un plan de mise en œuvre pluriannuel qui priorisera les domaines à mettre à l’essai en fonction des risques et de la valeur des états financiers du ministère. Le fait de se concentrer sur les risques dans une perspective de rapports financiers facilite la tâche d’établir une cohérence et une synergie d’efforts, avec ceux qui existent déjà, pour mettre en application la PCI en vue de la vérification des états financiers. Le document du ministère sur la planification et l’établissement de la portée sera aussi un outil essentiel de communication avec les intervenants internes, tels que les cadres supérieurs, le comité de vérification et la vérification interne. Bien exécutés, les processus de planification et d’établissement de la portée permettront de tenir des discussions éclairées avec ces intervenants internes sur les principaux processus financiers, les systèmes d’information et la détermination de la portée en matière de PCI. De plus, le calendrier du plan pluriannuel de mise en œuvre montrera clairement aux intervenants internes le temps à consacrer et l’effort à déployer pour respecter la PCI ainsi que la période d’évaluation des principaux processus financiers, des systèmes d’information et des domaines. Les ministères de catégorie 2 devraient entamer ces processus immédia- tement. D’ici le 31 mars 2011, ils devraient au moins être en mesure de démontrer qu’ils ont terminé la planification et l’établissement de la portée en vue de la mise en œuvre de la PCI et qu’ils ont élaboré un plan pluriannuel de mise en œuvre. Idéalement, ils devraient pouvoir démontrer, d’ici la fin de l’exercice, leurs progrès en ce qui concerne le plan de mise en œuvre. De l’établissement de la portée à la surveillance Le but ultime de ce plan de mise en œuvre sera l’élaboration d’une stratégie pluriannuelle pour améliorer et surveiller les contrôles internes en matière de rapports financiers pour les processus administratifs faisant partie de la portée du ministère. Non seulement cette stratégie pluriannuelle est essentielle au respect des exigences de la Politique sur le contrôle interne, mais elle peut aussi aider les ministères à appuyer une vérification axée sur les contrôles de leurs états financiers, qui est généralement plus efficace qu’une vérification selon un procédé de validation. Bien que les vérificateurs détestent l’admettre, la plupart des ministères ne se plaindraient pas s’ils avaient à consacrer moins de temps avec nous durant leur vérification des états financiers de fin d’exercice! Un objectif important de la stratégie de surveillance devrait être de veiller à ce que suffisamment de tests soient exécutés par le ministère pour formuler une conclusion sur l’efficacité des contrôles internes en matière de rapports financiers. Surveillance pour chaque processus faisant partie de la portée et chaque contrôle fondamental connexe, pour la période vérifiée, est nécessaire pour faire en sorte que la vérification des états financiers puisse compter sur les contrôles clés aux fins de la vérification des états financiers. En outre, il est attendu que la stratégie de surveillance du ministère aura plusieurs objectifs complémentaires, qui appuieront et faciliteront le processus de vérification des états financiers, entre autres : 1. dans le cadre des contrôles internes, accroître la sensibilisation des rôles et responsabilités des propriétaires de processus et des cadres du ministère, HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 13 LE RESPECT DE LA POLITIQUE SUR LE CONTRÔLE INTERNE d’où la nécessité de renforcer la capacité globale du ministère à faire l’objet d’une vérification des états financiers axée sur les contrôles et à satisfaire les exigences de la Politique sur le contrôle interne; 2. aider les gestionnaires à exercer de façon efficace leurs responsabilités de gérance pour veiller à ce que les objectifs ministériels ayant trait aux rapports financiers soient satisfaits; 3. fournir une base en fonction de laquelle les cadres du ministère peuvent évaluer l’efficacité opérationnelle des principaux contrôles et enregistrer des données sur les tests exécutés; 4. pallier les faiblesses des contrôles en temps opportun, pour que le vérificateur des états financiers soit plus enclin à faire confiance aux contrôles internes. Pour mieux mesurer l’efficacité opérationnelle des principaux contrôles tout au long de l’exercice et donner assez de temps pour pallier toute faiblesse constatée, les ministères devraient effectuer des tests trimestriels sur les contrôles internes tout au long de l’exercice, ce qui permettra de renforcer davantage la capacité du ministère à réagir à une vérification axée sur les contrôles de ses états financiers. À mesure que des tests sont effectués, on pourrait déceler des erreurs ou des faiblesses ayant trait à la conception des contrôles et à l’efficacité opérationnelle. Les cadres doivent assurer un suivi et examiner les répercussions potentielles des faiblesses sur l’intégrité des états financiers (c’est-à-dire si les erreurs ou les écarts pourraient donner lieu à des inexactitudes importantes des états financiers). Ils doivent aussi déterminer la mesure dans laquelle d’autres contrôles d’atténuation existent pour réduire les risques que des inexactitudes importantes apparaissent dans les états financiers. Les cadres doivent aussi déterminer si des mesures correctives pourraient être nécessaires pour régler des faiblesses précises ayant trait aux contrôles. Même si les erreurs et les lacunes, prises individuellement, pour un contrôle particulier, pourraient sembler présenter un risque anodin, on doit se pencher sur l’incidence potentielle qu’auraient toutes les erreurs et lacunes si elles étaient réunies. 14 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 La surveillance et l’analyse des faiblesses des contrôles sont à la base de l’élaboration de plans d’action visant à améliorer les contrôles internes en matière de rapports financiers d’un ministère. Le plan d’action, lui, est un outil important qui aide les cadres à suivre leur progrès dans l’accroissement de l’efficacité de leurs CIRF au fil du temps, qui facilite la reddition de comptes sur l’état de leur CIRF au comité de vérification ministériel, aux cadres supérieurs et aux organismes centraux, qui communique l’importance de l’amélioration continue des contrôles internes au sein du ministère et qui contribue à la stratégie de surveillance pour les années à venir. Les cadres doivent aussi faire le suivi du plan d’action au fil du temps. Chaque mesure à prendre doit être confiée à une personne, et un suivi régulier doit être fait pour l’avancement de chaque mesure. Présentation de vos réalisations Conformément à la Politique sur le contrôle interne, les administrateurs généraux et les DPF doivent signer et soumettre une Déclaration de la responsabilité de la direction englobant le contrôle interne exercé en matière de rapports financiers. Cette déclaration indique la responsabilité des cadres à l’égard des états financiers et d’autres renseignements financiers et rapports internes, ainsi que le processus de rapports financiers qui permet de produire ces états. Une section de la déclaration indique qu’il incombe aussi à la direction de tenir un système efficace de contrôle interne en matière de rapports financiers et exige aussi ce qui suit : • qu’une évaluation annuelle de l’efficacité de ce système de contrôle interne fondé sur les risques a été effectuée; • que le Comité de vérification du ministère, comme applicable, a été consulté au sujet des plans d’évaluation axée sur les risques et des résultats de l’évaluation annuelle de l’efficacité du système ministériel de contrôle interne; • qu’un plan assorti d’un échéancier soit en place pour régler tout problème significatif et assurer une amélioration continue. De plus, la déclaration doit être étayée, en annexe, par un sommaire des résultats des évaluations et le plan d’action, démontrant les progrès réalisés comparativement aux années précédentes. Par conséquent, les principaux renseignements dans cette partie de la déclaration sont l’analyse des résultats de la mise à l’essai du CIRF exécutée par la direction dans le cadre de la stratégie de surveillance. Si les ministères de catégorie 2 prenaient l’initiative maintenant de commencer la mise en application de la Politique sur le contrôle interne, ils se trouveraient dans une bien meilleure position pour remplir la Déclaration de la responsabilité de la direction englobant le contrôle interne exercé en matière de rapports financiers à la fin de l’exercice. Ils devraient aussi conserver les documents de l’évaluation pour confirmer l’efficacité de leurs contrôles internes en matière de rapports financiers, ce qui facilitera la réalisation de la vérification des états financiers. Observations finales Bien que les ministères de catégorie 2 aient toujours du travail à faire pour répondre aux exigences de la Politique sur le contrôle interne, leurs efforts leur permettront d’améliorer leur système de contrôle interne et de renforcer leur capacité à donner suite à leur vérification des états financiers. C’est maintenant qu’il faut commencer à penser à récolter les bénéfices. Pour qu’un ministère puisse mettre en application la PCI avec succès, deux éléments sont essentiels : une planification et un établissement de la portée efficaces, qui sont des outils cruciaux de communication avec les intervenants internes et externes. Une stratégie de surveillance efficace et adaptée des contrôles internes en matière de rapports financiers sera élaborée en fonction de la planification et de l’établissement de la portée effectuées d’abord par le ministère. Grâce à cette stratégie, non seulement il est plus facile pour les ministères de respecter les exigences de la PCI, mais elle leur permet de laisser tomber la vérification des états financiers par procédé de validation et d’adopter une méthode de vérification plus efficace, la vérification axée sur les contrôles. Une approche globale à la planification et à l’établissement de la LE RESPECT DE LA POLITIQUE SUR LE CONTRÔLE INTERNE portée et l’élaboration d’un plan de mise en œuvre adéquat aideront les ministères à optimiser les synergies entre les efforts déployés pour respecter la PCI et les efforts consentis pour subir une vérification des états financiers. Voilà une étape importante pour les ministères vers la transparence et la responsabilité, et une autre façon de démontrer une valeur créée en faveur des Canadiens. ÉQUIPE DE GESTION 9 Président et partenaire principal Service de vérification interne Pierre Samson, M. Sc., FCGA auditeur 9 Partenaire, Service de formation Daniel St-Onge, B. Comm. 9 Partenaire, Service de gestion financière Daniel Charron, CMA 9 Partenaire, Service de ressources humaines Sylvie Samson, CRHA 9 Partenaire, Service de subventions et contributions Mark Dillon, CA 9 Partenaire, Service de comptabilité et fiscalité Pierre Bédard, CGA POUR NOUS JOINDRE 85, rue Victoria Gatineau, (Québec) J8X 2A3 Téléphone: 819-772-0044 Télécopieur: 819-595-9094 Courriel:[email protected] Site Web: www.samson.ca Au sujet de l’auteur J. Bailey Church, CA, CIA, est un cadre supérieur du groupe Secteur public de KPMG à Ottawa. Comptable agréé et vérificateur interne autorisé, il possède plus de 9 ans d’expérience de travail au gouvernement fédéral et de la prestation de services aux ministères et organismes du gouvernement fédéral. Il est également professeur de la vérification à l’Université d’Ottawa et à l’Université Carleton et il a été membre du groupe de travail du Conseil sur la comptabilité dans le secteur public. DOMAINES D’EXPERTISE Vérification interne Nous possédons une expertise en vérification horizontale, en performance et en conformité dans les domaines suivants : finances, ressources humaines, systèmes de contrôle, programmes, dépenses de voyage, recouvrement des coûts, outils de gestion, revue de la performance, analyse des risques et des contrôles, et autres. Formation, animation et solutions d’apprentissage Nous offrons des services de formation dans les domaines suivants : gestion financière, subventions et contributions, cadre de contrôle pour l’administration financière, ressources humaines, leadership, communications, gestion de projet, gestion du risque, valeur et éthique et autres. Nous offrons également un service d’analyse des besoins et développons des stratégies d’enseignement. Gestion financière Nous offrons des services de finances dans les domaines suivants : mise en place de réformes gouvernementales, évaluation des cadres de contrôle de gestion financière, élaboration de politiques, procédures financières, analyse de coûts, rapports financiers, états financiers et autres. Ressources humaines Nous offrons des services de ressources humaines dans les domaines suivants: dotation et recrutement, mobilisation du personnel, classification, design de formation et prestation de cours, coaching et mentorat, gestion des équipes, équité en matière d’emploi, planification des ressources, développement organisationnel, gestion du risque, gestion du changement et autres. Subventions et contributions Nous offrons des services de subventions et contributions dans les domaines suivants : visite initiale de vérification, vérification de programme, vérification de bénéficiaire. Comptabilité et fiscalité Nous offrons des services dans les domaines suivants : attestation, comptabilité, fiscalité, analyse d’investissement et de rentabilité, vérification, certification et autres. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 15 Dresser un tableau plus crédible du rendement : Verser des vieux vins dans de nouvelles bouteilles Rocky J. Dwyer Permission de réimpression – International Journal of Government Financial management – V10 / N2 / 2010 Introduction La mesure du rendement et les rapports connexes sont maintenant considérés comme des éléments essentiels de l’obligation de rendre compte du secteur public (Vérificateur général du Canada, 1997; Bain, 2002; Bolton, 2003; Organisation de coopération et de développement économique, 2004, 2007; Conseil du Trésor du Canada, 1998, 2000, 2001a, 2001b, 2002), au Canada comme à l’étranger. En réalité, les organisations du secteur public subissent de plus en plus de pressions afin de mesurer les progrès en fonction des résultats, d’avoir la possibilité de modifier les activités pour satisfaire les attentes et de présenter des rapports sur les réalisations. Comparativement aux organisations privées, les organisations gouvernementales ne cherchent ni à accroître leur compétitivité ni à promouvoir leur croissance— ces institutions publiques visent à fournir des services de qualité supérieure au public et à assurer une gestion axée sur les résultats. Cependant, la réforme du secteur public comporte plusieurs éléments importants, dont une approche qui se concentre sur les résultats obtenus grâce à l’argent des contribuables. Bien que la documentation comporte de nombreux modèles d’évaluation des retombées et des résultats des programmes et des politiques, le nombre d’évaluateurs de programme qui connaissent cette documentation et qui comprennent les méthodes adéquates d’évaluation servant à estimer et à analyser ces retombées et ces résultats est plutôt décevant, si je me fie au nombre de rapports présentant des méthodologies biaisées que j’ai trouvés. Comprendre la documentation sur l’évaluation des répercussions et des ré16 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 sultats présente de nombreux avantages. Par exemple, si les évaluateurs de programmes intégraient systématiquement les principes d’évaluation des retombées et des résultats dans les évaluations globales et formatives, les organisations profiteraient d’une méthode stratégique et détaillée très solide pour aborder la reddition de comptes en matière de rendement. Cette méthode permettrait de réagir au changement de la mentalité du public concernant la reddition de comptes en matière de rendement, tout en fournissant aux gestionnaires plus d’information et la possibilité d’effectuer des choix efficaces relativement aux investissements dans les programmes. Ainsi, l’objectif de cet article compte trois volets. D’abord, il présente un survol de la documentation, des rapports et des documents portant sur la surveillance et l’analyse des résultats et des retombées à long terme de la programmation et des politiques du gouvernement. Ensuite, il expose les définitions et les lignes directrices qui servent à déterminer les résultats et les retombées. Finalement, il présente les pratiques exemplaires les plus pertinentes utilisées dans l’évaluation progressive des résultats et des retombées. Mesurer les retombées Artley, Ellison et Kennedy (2002) et l’OCDE (2007) sont d’avis que la plupart des gouvernements des États américains sont dotés de régimes de planification et de mesure du rendement, comme la plupart des pays de l’OCDE. Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire du SCT (2000), a commencé à mettre l’accent sur les résultats en 1996, tandis que les gouvernements de l’Ontario et de l’Alberta ont inauguré leurs initiatives respectives en 1998 (Quality Service Initiative et Results-Oriented Government Initiative). D’abord, selon la documentation, les renseignements sur la mesure du rendement sont utilisés de deux façons. Du point de vue de la gestion, les renseignements sur le rendement peuvent servir à mieux comprendre comment un programme ou une politique contribue aux résultats. En outre, ils permettent aux gestionnaires de programme de déterminer si un programme ou une politique est l’outil idéal pour atteindre le résultat visé, dans les cas où un lien logique peut être établi entre les activités et les résultats. À cet égard, la mesure du rendement est à la fois un outil de connaissances et un outil de recherche. Ensuite, la mesure du rendement est conçue pour expliquer ou démontrer le rendement d’un programme. À bien des endroits, on met davantage l’accent sur la présentation d’information aux représentants élus et au public relativement à ce qui a été précisément réalisé avec l’argent des contribuables et les ressources utilisées. Les rapports de ce genre se fondent souvent sur la mesure du rendement. Selon Mayne (2004, 2006), il suffit de déterminer la manière dont les renseignements sur la mesure du rendement peuvent servir à prouver de façon crédible ce qui a été accompli. Le Conseil du Trésor du Canada (2001a) indique que pour présenter des rapports sur le rendement efficaces et pour bien gérer le rendement il faut comprendre la distinction entre les intrants, les extrants, les résultats et les retombées. Les intrants sont les ressources affectées aux programmes et aux DRESSER UN TABLEAU PLUS CRÉDIBLE DU RENDEMENT FIGURE 1 : CHAÎNE DES RÉSULTATS Aspects de contrôle propres aux organisations Intrant Produits ou services à l’intention des clients externes Activités Extrants Sphères d’influence externes Résultats immédiats Résultats intermédiaires (directs) (indirects) Résulat définitif Facteurs externes organisations. Les extrants sont les activités réalisées par les organismes gouvernementaux, telles que la prestation de services. Les résultats constituent les aboutissements éventuels de ces activités en matière de bien public. Schacter (2002a) mentionne que les indicateurs sont les mesures empiriques des intrants, des extrants et des résultats. Des indicateurs solides sont essentiels à l’attribution des résultats. Par conséquent, le but de la mesure du rendement est de diriger l’attention vers les « résultats »—ce qui importe le plus finalement—et de les rattacher à un modèle logique qui relie les intrants (les ressources) aux activités, aux extrants et aux résultats. Par contre, lorsqu’on examine la mesure du rendement de plus près, on constate que cette activité est plus qu’une simple « mesure des retombées »—elle comprend un régime de gestion qui oblige l’organisation à avoir une idée précise de ses objectifs et un moyen de communiquer régulièrement les résultats qu’elle a atteints (Goss Gilroy Incorporated, 1997). La présentation d’information sur le rendement qui est une analyse plus complète des retombées des programmes, diffère de l’évaluation de programme et de politique, qui a généralement lieu à des moments précis au cours d’un programme. Dans le contexte canadien, il est impératif que la mesure du rendement soit perçue comme une étape d’un programme de gestion élargi qui tente de lier les résultats à la planification stratégique, à la budgétisation et à l’affectation des ressources. Comme le précise la documentation, l’élaboration d’une autre méthodologie efficace pour évaluer les retombées économiques nécessite l’harmonisation entre les facteurs clés énoncés plus haut le moment venu de mesurer du rendement. Entente avec les intervenants –une exigence pour garantir la crédibilité et la confiance La mesure du rendement est suffisamment complexe en elle-même et exige beaucoup, particulièrement dans le contexte de programmes non commerciaux. La mesure du rendement exige de la clarté et l’atteinte d’un consensus concernant les objectifs, ainsi qu’un modèle logique relatif aux causes et aux conséquences conçu en fonction de la manière dont les actions de l’organisation contribuent aux extrants et aux résultats. Puisque la mesure du rendement consiste à mesurer le succès d’un programme, il est crucial de connaître l’orientation et les objectifs du programme. La difficulté de cette tâche est de recueillir les différents points de vue des principaux employés ainsi que des documents financiers, puis de traduire ces points de vue en une image cohérente. C’est pourquoi on doit compter sur le schéma du programme (détermination et formulation) et la planification, deux étapes qui ont un effet important sur les résultats et les rétombées d’un programme. Le protocole d’évaluation des programmes du SCT (2001b) exige l’élaboration d’un « profil », c’est-à-dire une brève description de la politique, du programme ou de l’initiative, notamment une analyse du contexte, des besoins, de la population cible, de l’approche d’exé- cution, des ressources, de la structure de gouvernance et des résultats attendus. Schacter (2002a) souscrit aussi à cette approche en constatant que « le fondement d’une bonne description du rendement est de comprendre en détail le programme dont le rendement est à mesurer ». Schacter (2002b) et Mayne (2006) expliquent que la première et la plus importante étape dans l’élaboration d’un cadre de mesure du rendement est de décortiquer un programme : l’analyser, le décortiquer et séparer les composantes du concept, ce qui amène à bien comprendre les buts et les objectifs d’un programme et leur lien au mandat de l’organisation et aux besoins du public. D’autres, comme GGI (1997) et Hatry (2004), ont avancé qu’il est essentiel pour une organisation de déterminer les types d’activité qu’elle exerce et la manière dont elle prévoit le faire avant même de fixer des attentes de rendement. De plus, pour être compris, les rapports publics sur le rendement d’une organisation doivent être plus sélectifs et significatifs et doivent porter sur un plus petit nombre d’aspects ou de domaines importants du rendement. La question porte alors sur la manière de déterminer ces quelques aspects et la façon de convaincre que les sélections sont faites dans le but de faire la lumière sur le rendement. La documentation sur la mesure du rendement illustre qu’un « modèle logique » est au cœur de tout processus de présentation de rapports sur le rendement, un modèle qui lie les intrants aux activités ainsi qu’aux résultats à court terme, aux résultats intermédiaires et aux résultats finaux. Par conséquent, d’après Wholey (1992), le modèle logique HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 17 DRESSER UN TABLEAU PLUS CRÉDIBLE DU RENDEMENT comme le montre la figure 1 devient une illustration conceptuelle de la « chaîne de résultats » ou de la façon dont les activités d’une politique, d’un programme ou d’une initiative sont censées mener à l’atteinte des résultats finaux. En outre, l’élaboration et l’utilisation d’un modèle logique offrent un certain nombre d’avantages aux gestionnaires de programme, dont les suivants : l’atteinte d’un consensus en ce qui a trait aux objectifs du programme, la compréhension de fonctionnement du programme, l’identification claire de clients du programme, la recherche et l’atteinte d’une entente concernant les résultats qui sont précisément attendus et la détermination des principales mesures du rendement. L’une des difficultés concernant la mesure du rendement consiste à définir des indicateurs pertinents pour chaque échelle de résultats (à court terme, à moyen terme et à long terme) et à formuler des jugements sur l’attribution, ou la contribution précise d’un programme, d’une politique ou d’une initiative faisant l’objet de l’évaluation. Tel qu’il est indiqué dans la documentation, le rendement ne peut être mesuré que si les extrants et les résultats ont été déterminés. Même si un programme a des résultats attendus explicites, la sélection des indicateurs ne se fait pas automatiquement. Pour que la mesure du rendement soit efficace, il faut trouver, entre autres, des indicateurs logiques et crédibles qui se rapportent au programme pouvant lui être attribué et qui peuvent être mesurés de façon satisfaisante. Il faut bien comprendre que les indicateurs de rendement sont en fait une mesure utilisée pour évaluer un aspect précis du rendement et qu’aucun indicateur pris séparément n’est adéquat. Pour cette raison, choisir les meilleurs indicateurs de rendement est essentiel pour s’assurer d’évaluer les bons résultats. En fait, s’il n’y a pas de lien clair entre les extrants et les résultats, les gestionnaires doivent tenir compte de la sensibilité au contexte des résultats et comprendre qu’il n’y a pas de bons résultats et que les résultats peuvent être mesurés au moyen de plusieurs indicateurs. En pratique, aucun lien entre les résultats et les retombées n’a jamais été défini, car il s’agit 18 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 d’une fonction temporelle ayant de nombreuses variables et de nombreux paramètres. Selon le Bureau du vérificateur général du Canada (1997), les résultats peuvent être évalués de plusieurs façons et au moyen de différents genres de renseignements lorsque les intervenants s’entendent sur les indicateurs de rendement appropriés. Si les intervenants ne s’entendent pas, il est possible de nuire au rendement. Harmoniser les dépenses avec le rendement La mesure du rendement n’est pas une fin en soi. Elle devrait contribuer de manière générale au processus global d’affectation des ressources du gouvernement. Établir un lien entre les ressources et les résultats est une méthode utilisée pour favoriser la transparence lors des processus décisionnels du gouvernement. De plus, une telle méthode valorise la responsabilisation dans une démarche axée sur le citoyen. Conformément aux normes de la politique d’évaluation du gouvernement fédéral du Canada, si on se rend compte que le rendement d’un programme ne répond pas aux attentes, une restructuration du programme ou une réaffectation des ressources à d’autres programmes qui ont démontré des avantages publics pourrait être de mise. En outre, des preuves de plusieurs autres autorités gouvernementales laissent croire que l’harmonisation des ressources avec les résultats devient une priorité économique. De nombreuses organisations comparent leur rendement réel au rendement ciblé. Il est plus fréquent d’harmoniser les ressources budgétisées et les résultats attendus. Selon le SCT (2000), l’harmonisation des dépenses réelles avec le rendement réel est moins fréquente. Bien que la plupart des organisations affirment avoir accompli des progrès en ce qui concerne le suivi des résultats, elles n’ont pas encore atteint leur but; c’est une question de se rapprocher le plus possible de l’idéal plutôt que d’atteindre la perfection. On tiendra aussi compte de la nature d’un programme et d’une politique dans l’utilisation des renseignements sur le rendement versus les atteintes de résultats. Par exemple, au Canada, les pro- grammes financés par des services votés, tels que les services de la santé et de police, qui prennent de l’ampleur dans les contextes économiques difficiles, ne pourraient pas être éliminés sans nuire aux citoyens; tandis que les renseignements sur le rendement pourraient permettre d’exécuter ces programmes de manière plus économique ou révéler des tendances qui aideraient les cadres à mieux les gérer. Dresser un tableau convaincant La mesure du rendement soulève un paradoxe, qui est reconnu dans la documentation. Comme il a été mentionné précédemment, la mesure du rendement est dictée à la fois par la précision et par une évaluation claire de la contribution des programmes gouvernementaux à l’atteinte de résultats précis. Selon la documentation, des problèmes techniques importants pourraient empêcher de bien distinguer les effets précis de ces programmes des autres facteurs pouvant contribuer aux résultats. Schacter (2002a) soutient qu’une mesure du rendement efficace constitue un exercice de narration. Il affirme qu’une mesure du rendement efficace doit reconnaître la présence d’un aspect subjectif. De plus, il souligne l’importance de reconnaître les limites des indicateurs choisis et des preuves de ces indicateurs. D’après Schacter (2002a), un cadre de rendement bien structuré permet de dresser un tableau convaincant, appuyé par des preuves solides, à propos de valeur qu’ajoute le programme à certains groupes de la société. Finalement, Schacter (2002b) prétend que la mesure du rendement prenne toute sa signification dans les résultats de haut niveau. Par exemple, lorsqu’une politique provoque des résultats de haut niveau, dont certains sont diamétralement opposés, comment est-il possible d’évaluer le rendement? Au bout du compte, Schacter (2002a) explique que la clarté est la pierre de touche; et il n’en tiendra qu’au cadre de mesure du rendement de clarifier les résultats de haut niveau. En outre, tel que constaté par la FCVI Canada (2002), le choix des domaines ou des aspects du rendement à évaluer mettra l’accent, en fait, sur un jugement. L’objectif adéquat d’un rapport pourra DRESSER UN TABLEAU PLUS CRÉDIBLE DU RENDEMENT être déterminé selon les circonstances, les perceptions et les valeurs des principaux intervenants, le niveau de l’unité qui prépare le rapport et les opinions de la direction. Le SCT (2001) et la FCVI Canada (2001) croient tous deux que la mesure du rendement ne devrait pas être considérée de manière isolée, mais plutôt dans le contexte général de la gouvernance, de la gestion et de la fonction de contrôle. Comme l’a fait remarquer FCVI Canada (2001), le fait de déterminer les bons facteurs constitue une étape cruciale dans la mise en place réussie d’un programme de mesure du rendement. Par conséquent, l’exercice du jugement et l’affectation nécessitent une réflexion sur l’environnement de l’organisation. Ainsi, l’organisation doit être ouverte sur l’extérieur. La documentation souligne quatre incidences organisationnelles de la mesure du rendement. Tout d’abord, si un vrai programme de mesure du rendement est mis en place, cela laisse supposer que l’organisation doit mettre l’accent sur le rendement et les résultats plutôt que sur le processus ou les extrants. Deuxièmement, il faut vouloir être évalué à la fois au niveau organisationnel et personnel. Troisièmement, l’accent est mis sur l’amélioration continue de sorte que la mesure du rendement est liée à la création et au perfectionnement de nouveaux programmes et à l’affectation des ressources. Quatrièmement, la transparence et la responsabilisation envers les parties intéressées se trouvent grandement améliorées, tant à l’interne qu’à l’externe. Bien que l’information présentée soit l’aspect essentiel de la mesure du rendement, il n’existe aucun lien clair; elle oblige les cadres d’adopter une attitude analytique qui accepte l’incertitude (voir la conférence NONIE au Cairo d’avril 2009). Des renseignements peuvent être présentés même s’il n’y aucun lien clair, au moyen d’une analyse des éléments clés : l’intention initiale, les réalisations, ce qui est arrivé, les aspects mesurés, les échecs et les solutions de rechange à considérer. Faire son possible Selon Mayne (2006), la documentation souligne une importante modification de la notion de « responsabilisation ». Mayne avance que, dans le passé, la responsabilisation concernait en grande partie les processus adoptés, les intrants utilisés et les extrants produits dans le domaine de la fonction publique. Ce centre d’intérêt était cohérent avec la perception plus classique de la responsabilisation, qui mettait l’accent sur ce qui pouvait être contrôlé et les mesures correctives qui pouvaient être prises lorsque tout ne se déroulait pas comme prévu. Si le processus attendu n’était pas suivi, que des intrants étaient inadéquats ou que les extrants n’étaient pas livrés, alors la responsabilisation pouvait être portée sur les personnes responsables, et les mesures appropriées pouvaient être prises. Mayne (2001) fait valoir que le modèle classique cache une réticence du • Presse rotative • Presse à feuilles • Presse numérique Tri-Graphic 613 731-7441 www.solisco.com HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 19 DRESSER UN TABLEAU PLUS CRÉDIBLE DU RENDEMENT gouvernement à accepter la responsabilisation pour les résultats au-delà des extrants, c’est-à-dire les résultats sur lesquels personne n’a entièrement le contrôle. Autrement dit, au sein du gouvernement, la responsabilisation envers les extrants a été pratiquée de manière beaucoup plus vaste par le passé que la responsabilisation en matière de résultats. Dans ce modèle, l’établissement de liens entre les activités et les extrants (c.à-d. l’attribution) n’est pas une question importante, particulièrement lorsqu’il est possible de démontrer clairement que le programme a produit des extrants. Toutefois, l’établissement de liens entre les activités et les résultats (c.-à-d. l’attribution du programme aux résultats atteints) représente une tâche beaucoup plus importante. Hatry (2004) réfléchit sur la notion que la responsabilisation en matière de résultats ou d’extrants engendre des questions à savoir si les pouvoirs et les ressources à notre disposition ont été pleinement utilisés dans l’atteinte des résultats visés et si les expériences passées ont mené à des leçons concernant ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Le fait d’être responsable des résultats de cette nature prouve que nos actions et nos efforts ont fait changer les choses et que nous avons contribué à l’atteinte des résultats. Comme l’a affirmé Hatry (2004), la recherche de moyens fiables de démontrer une progression vers la gestion axée sur les résultats est essentielle pour réussir. En plus de déterminer l’orientation et les questions de l’évaluation, un schéma d’évaluation adéquat doit être élaboré. Il existe plusieurs types de schémas. Pour en choisir un, il est essentiel de savoir si l’organisation veut faire un suivi des progrès réalisés par rapport aux résultats escomptés ou si elle veut montrer « l’attribution », c’est-à-dire qu’il y a un lien entre les progrès réalisés par rapport aux résultats et les efforts du programme. Il vaudrait mieux percevoir ces questions « d’attribution » comme de la « recherche » plutôt qu’une « évaluation de programme, selon le niveau d’examen exigé (Chen, 1990). En sachant où trouver les effets potentiels, on peut s’assurer de ne pas négliger des conséquences importantes. 20 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Par exemple, les évaluations qui examinent le lien entre les activités de programme et les conséquences observées dans le cas des programmes matures pouvant définir quelles interventions on été prises pour quels groupes de population cible indiquent vraisemblablement une relation directe de case à effet au programme. Le cas échéant, des preuves peuvent être apportées dans le but d’attribuer les effets exclusivement au programme. De plus, des effets pourraient découler d’un processus causal qui concerne des questions à la fois de contribution et d’attribution (Centers for Disease Control and Prevention, 1999). Réduire l’incertitude et accroître la confiance du public Comme l’a fait remarquer le BVG (1997, 1998, 2000, 2003), il faut constamment revoir la signification de la mesure. Même avec une étude d’évaluation minutieusement élaborée, il est généralement impossible de déterminer précisément la mesure dans laquelle un programme a contribué à un résultat en particulier. En fait, la mesure dans le secteur public porte de moins en moins sur la précision et de plus en plus sur notre compréhension et nos connaissances de ce qui fonctionne, ce qui réduit les incertitudes concernant les retombées du programme. Cette façon de concevoir la mesure entraîne l’obligation de recueillir plus de données et de renseignements qui amélioreront notre compréhension du programme et de ses retombées, même si nous ne pouvons « prouver » des choses de manière absolue. Cependant, cette approche nous permettrait de présenter une estimation raisonnable de l’ampleur des retombées et de suggérer des voies à suivre afin d’apporter des améliorations. Mais, plus important encore, ce point de vue reconnaît la nécessité d’inclure des outils de mesure qualitative plus souples dans le concept de mesure pour le secteur public. Puisque le gouvernement doit être réaliste concernant les résultats du programme, il doit reconnaître que d’autres facteurs peuvent avoir des conséquences sur ces résultats. Par exemple, la mesure du rendement est largement acceptée pour le programme d’assurance-emploi du Canada en tant qu’outil de gestion important appuyant l’amélioration du programme et le renforcement de la reddition de comptes. Baritil (2003) constate que plusieurs défis empêchent la réussite des programmes comme ceux de l’assuranceemploi, notamment : la complexité des questions d’emploi régionales mettant en évidence les multiples déterminants et résultats, dont l’atteinte pourrait prendre des années, la mise en œuvre décentralisée et par réseau d’un programme d’assurance-emploi régional et national et l’absence de sources de données fiables et cohérentes ainsi que d’autres questions relatives à l’attribution. Ces trois défis limitent la capacité à attribuer les résultats escomptés du programme (accroissement du nombre d’emplois à temps plein) au programme précis d’assurance-emploi, comme la possibilité de suivre des cours de perfectionnement à temps plein tout en continuant de recevoir des prestations. Toutefois, si le programme est bien structuré et les données pertinentes sont obtenues, il sera possible d’ajouter des mesures passives et actives ainsi que d’autres compétences dans le répertoire de l’évaluateur de programme, et donc de faire un lien entre les programmes de perfectionnement des compétences et l’accroissement du nombre d’emplois à temps plein. Mayne (2004, 2006) affirme que le gouvernement doit utiliser une méthode qui reconnaît que ces influences existent, plutôt qu’une méthode qui prétend le contraire. Lorsque nous reconnaissons que d’autres facteurs entrent en jeu, il n’est pas toujours évident de déceler l’effet que le programme a eu ou l’effet qu’il a sur l’atteinte du résultat en question. De plus en plus, nous reconnaissons que cette mesure a des limites, ce qui signifie peut-être qu’il faudrait accepter une quelconque incertitude relativement à l’impossibilité de trouver des mesures du rendement dans certains cas. Lorsqu’il faut absolument connaître avec certitude la contribution d’un programme, il devient encore plus important de s’assurer de la rigueur du processus de mesure. Par exemple, au cours des dernières années, le BVG (dans ses rapports du vérificateur général de 2006, 2007, 2008, 2009) a relevé DRESSER UN TABLEAU PLUS CRÉDIBLE DU RENDEMENT plusieurs programmes gouvernementaux qui comportaient des renseignements inexacts relativement aux dépenses liées aux résultats. Mesurer l’attribution L’attribution, ou le fait de déterminer dans quelle mesure un programme a contribué à l’atteinte d’un résultat précis, représente l’un des principaux défis pour mesurer le rendement. Mayne (2001) affirme que la question la plus complexe est généralement de déterminer la mesure dans laquelle le programme en question a contribué à l’atteinte du résultat. Même à l’aide des études d’évaluation les mieux conçues, comme l’a souligné le BVG à de nombreuses occasions, il est généralement impossible de déterminer la mesure dans laquelle les programmes gouvernementaux ont contribué à l’atteinte de résultats précis. Selon le survol de la documentation effectué par Mayne et Zapico-Goni (1997), la mesure du rendement sert de plus en plus à mesurer le rendement des programmes, même si le lien aux résultats à court, moyen et long termes pourrait ne pas être établi. Dans l’ensemble, les évaluations de programme sont destinées à évaluer à la fois les retombées attendues et inattendues d’un programme selon des analyses et une collecte de données valides et fiables. Par ailleurs, la mesure du rendement est caractérisée par sa continuité et s’effectue à l’aide des indicateurs de rendement, qui permettent d’assurer le suivi du rendement d’un programme. Certains pourraient soutenir que cette méthode centre l’orientation de la mesure du rendement sur le processus (rentabilité) et les extrants (efficacité) plutôt que sur les résultats, ce qui exige de déterminer une fonction temporelle. De plus en plus souvent, les organisations s’efforcent de mesurer les retombées de ces programmes, politiques ou initiatives ou d’en assurer le suivi, que ce soit à partir des résultats intermédiaires ou finaux. S’il n’existe aucune étude d’évaluation bien conçue, qu’est-il possible de faire pour mesurer l’attribution d’un programme? Selon le BVG (2000), il est possible d’organiser les systèmes de mesure du rendement de façon à obtenir di- rectement des mesures d’attribution. Par exemple, dans le cas d’un système de mesure du rendement ou de surveillance « normal » ou typique, le BVG recommande l’utilisation « d’analyses de contribution » pour obtenir une emprise sur les questions d’attribution. De plus, le BVG recommande de mesurer les retombées du programme sur les bénéficiaires comparativement aux changements se produisant chez les nonbénéficiaires. Par conséquent, de telles méthodes deviennent de fait des évaluations. Toutefois, bien que cette méthode soit possible, elle nécessite une stratégie de mesure attentivement conçue et souvent coûteuse qui n’est généralement pas associée à la plupart des méthodes de mesure du rendement. La documentation est claire en ce qui concerne le concept d’« efficacité » du programme. Les programmes gouvernementaux sont conçus pour produire certains « résultats attendus », comme les suivants : l’amélioration de la santé de la population, l’amélioration des conditions de vie, l’amélioration de la santé des collectivités, l’augmentation du nombre d’emplois, etc. Les programmes efficaces sont ceux qui peuvent démontrer leurs résultats. Autrement dit, ils contribuent à l’opinion publique relativement à l’optimisation des ressources utilisées. Cependant, notre recherche de la mesure du rendement d’un programme comporte deux problèmes : d’abord, il faut mesurer si ces résultats ont réellement lieu, et ensuite, il faut déterminer dans quelle mesure le programme a contribué au résultat. Ce dernier constitue sans doute une question plus compliquée puisqu’elle tente de déterminer la portion du succès (ou de l’échec) attribuable au programme. Malgré les difficultés associées à la mesure de l’attribution, la documentation écrite par Wholey et Hatry (1992) et le SCT (2001a) souligne qu’il est impossible d’ignorer l’attribution lorsque nous tentons d’évaluer le rendement d’un programme. En fait, lorsqu’il y a peu de choses à dire concernant la valeur d’un programme, comment la direction peutelle donner des conseils concernant l’orientation future du programme? Aussi, le BVG insiste pour que la mesure du rendement prenne en compte la pos- sibilité que les changements observés dans les résultats se soient produits, à un niveau inférieur ou à une date ultérieure, même sans programme ou politique. Par conséquent, cela appuie le fait que d’autres facteurs s’ajoutent aux retombées des activités du programme (autres programmes du gouvernement, actions, facteurs économiques, tendances sociales, etc.) qui peuvent toutes avoir un effet sur les résultats. Il faut donc aborder ce problème de mesure adéquatement pour appuyer la notion de la responsabilisation en matière de résultats. Selon Wholey et Hatry (1992), l’évaluation de programme constitue une discipline qui s’efforce de répondre à la question de l’attribution. La méthode la plus classique est d’utiliser une comparaison contrôlée pour estimer les différences entre la situation qui se présenterait si le programme était mis en place comparativement à la situation qui se produirait sans le programme. Bien que la méthode de la science sociale ait été conçue pour aborder la question de l’attribution, une étude d’évaluation demeure sans doute le meilleur moyen d’y parvenir, car il faut absolument mesurer le rendement, alors que l’évaluation des programmes cherche à comprendre et à expliquer les extrants et les résultats en fonction du contexte global et de l’environnement en général. Comme il l’a été noté précédemment, le courant de pensée actuel reconnaît qu’il est difficile pour le secteur public de mesurer les résultats et d’établir des liens vers les activités d’un programme de manière rentable. Un autre problème connexe est la nécessité de faire face à la responsabilisation. C’est-à-dire, la nécessité de démontrer clairement que les programmes font une différence et que les actions et les efforts des activités du programme contribuent à l’atteinte des résultats obtenus. De plus, bien que les évaluations et les études de mesure du rendement évaluent régulièrement si des résultats sont obtenus ou non, la question la plus complexe consiste à déterminer dans quelle mesure le programme a contribué à l’obtention des résultats. Quelles réussites et quels échecs sont attribuables au programme? Quelle contribution a apportée le programme? Quelle influence a-t-il eue? HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 21 DRESSER UN TABLEAU PLUS CRÉDIBLE DU RENDEMENT Des associations plausibles renforçant la crédibilité La documentation met l’accent sur ce qui est nécessaire pour qu’une analyse précise fournisse des renseignements sur la contribution d’un programme envers les résultats visés par le programme. La documentation est on ne peut plus claire concernant le fait de simplement mesurer et de faire état du rendement selon les systèmes de mesure du rendement, sans aucune étude ni analyse des autres facteurs qui entrent en jeu. Ce type de renseignement concernant la mesure du rendement bénéficie de très peu de crédibilité. De plus, la documentation force les gestionnaires à être réalistes en ce qui a trait aux résultats, particulièrement s’ils essaient de les modifier ou s’ils désirent obtenir un aperçu et comprendre la manière dont les activités du programme font une différence, le cas échéant. Le fait de reconnaître que d’autres facteurs sont en jeu et de croire que le programme contribue aux résultats constitue une première étape essentielle. En fin de compte, il est possible d’affirmer que les analyses de contribution tentent d’étudier et peut-être de démontrer une « association plausible ». Une idée partagée par Hendricks, comme l’a cité Mayne (2001, p. 8) « … une association plausible est lorsqu’une personne raisonnable, qui est au courant de ce qui a été obtenu par le programme et qui sait quels résultats attendus ont réellement été obtenus, est d’avis que le programme a participé à ces résultats ». Conclusion L’obtention d’une compréhension profonde de la documentation portant sur les pratiques exemplaires relatives à l’évaluation des retombées constitue la première étape de la construction d’une méthode fiable pour mesurer les retombées d’un programme. De plus, l’utilisation de l’analyse de contribution et d’autres techniques et méthodes appropriées pour ajouter de la rigueur, améliore la validité et la crédibilité des preuves. En outre, comme l’ont souligné le SCT et le BVG, il est nécessaire d’étudier les questions de manière systématique, particulièrement lorsque la présentation des résultats consiste à 22 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 « ... tracer un portrait convaincant de l’attribution » [traduction] (Mayne, 2004, p.49-50) pour améliorer les connaissances relativement à la contribution du programme. Aussi, une recherche du BVG (2003) pose comme principe que, dans la plupart des cas, nous avons tendance à mesurer dans le but de réduire l’incertitude, plutôt que de présenter le degré de contribution. Par ailleurs, si une méthode différente de mesure des retombées d’un programme, telle que l’élaboration d’un tableau du rendement raisonnable de l’attribution à l’aide de toutes les preuves accessibles, a été explorée, et si le tableau présente des lacunes, la méthode de mesure devrait les reconnaître. Comme l’a proposé Mayne (2004, 2006), une mesure du rendement guidée par théorie, telle que l’analyse de contribution, permettrait une meilleure compréhension du fonctionnement exact des programmes et appuierait la notion d’amélioration des rapports du rendement passé de même que futur. Donc, l’élaboration d’une méthode différente nécessiterait ce qui suit : • soumettre une présentation très bien structurée du contexte du programme et de ses objectifs généraux, de même que les stratégies auxquelles il fait appel pour atteindre ses résultats; • présenter une théorie de programme plausible menant aux objectifs généraux (la logique du programme n’a pas été réfutée et les hypothèses de base semblent demeurer valides); • décrire les activités et les extrants produits par le programme; • souligner les résultats de l’analyse de contribution qui indiquent qu’il y a un lien entre les activités du programme et les résultats observés; • élaborer des justifications valables pour les résultats qui tiennent compte des facteurs externes ou démontrer clairement l’influence que ces facteurs ont eue sur les résultats en question. La documentation met aussi en lumière le fait que la mesure accorde de moins en moins d’importance à la précision, et de plus en plus d’importance à l’amélioration de la compréhension générale de la contribution du programme par rapport aux résultats attendus. La nécessité de tenir compte d’un éventail plus diversifié de facteurs en jeu, qui pourraient apporter des données et des renseignements supplémentaires, est également soulignée dans la documentation. Finalement, la documentation fait état de la nécessité de conserver un esprit ouvert au moment d’élaborer des méthodes alternatives; ce type d’approche permettra de démontrer de manière plus raisonnable les retombées du programme. Références Artley, W, Ellison, D J. & Kennedy, B. 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S. & Hatry, H. (1992) The case for performance monitoring, Public Administration Review, volume 52, numéro 11 et 12, p. 604-610 About the Author Rocky J. Dwyer, Ph. D., CMA, est un professeur de la CENTRUM Católica, l’École d’affaires du Pontificia Universidad Católica del Perú. Auteur primé, il est aussi éditeur en chef et éducateur. En plus d’avoir fourni des services de consultation à des organisations des secteurs public et privé et à des organismes sans but lucratif, il a effectué des recherches pour eux dans le but, d’une part, d’étudier la responsabilité sociale d’entreprise, les initiatives de réduction de la pauvreté, la capacité organisationnelle stratégique, la gestion du rendement et l’éthique et, d’autre part, de les valider. Ses recherches ont été publiées et présentées dans le cadre de conférences et de symposiums au Canada, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Allemagne, la Fédération de Russie, et la République populaire de Chine. Vous pouvez le joindre à l’adresse : [email protected]/[email protected] Prix Alan G. Ross Le Prix Alan G. Ross pour l’excellence de l’écriture est attribué à chaque année à l’auteur ou aux auteurs du meilleur article (chronique) publié par le journal igf*fmi au cours de l’année. Si votre article paraît dans l’édition Automne 2010, Hiver 2011 ou Printemps/Été 2011, vous serez éligible pour recevoir le prix de 2011. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 23 La commercialisation en C – une stratégie de rechange pour la mise en marché concurrentielle : Ne travaillez pas plus, mais de façon plus intelligente Ward Roofthooft, Ph.D. Les « 4P », les 7P », les « 4C »… Qu’est-ce qui cloche avec les bons vieux 4P? Non, ce n’est pas ce que vous pensez! Cet article NE porte PAS sur les 4C, la mise à jour de Lauterborn1 des 4P de McCarthy. • Solution axée sur les clients (produit) • Coût axé sur le client (prix) • Commodité pour le client (place) • Communication (promotion) Il est intéressant de constater que Kotler (2000, p. 16) mentionne tout juste les 4C de Lauterborn sans réellement formuler de commentaires significatifs2, et ce, même si les 4C de Lauterborn ont orienté les 4P vers le client, ce qui n’est pas un moindre mérite. Mais ce n’est pas étonnant que ses 4C ne soient pas devenus aussi populaires que les P additionnels qui ont à peu près complètement corrompu les 4P que McCarthy a formulés initialement. Voici une liste des P supplémentaires tirés de diverses publications et des programmes de congrès de commercialisation. Chacun de ses « P » est censé donner aux entreprises un net avantage concurrentiel de mise en marché : • Les 7P de Bitner et Boons3 • Les 12 « variables décisionnelles » de Borden (dont plusieurs sont des P additionnels)4 • Les 2 « catégories de variables de la commercialisation » de Frey (qui comportent aussi d’autres P)5 Il ne faut pas non plus oublier ces éléments : la politique, le capital, les principes, les relations publiques ainsi que d’autres éléments (commençant par C) comme la concurrence, le contrôle, les coûts… et qui sait combien d’autres il y en a! 24 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Quel esprit maléfique a pris contrôle de la raison de si nombreux spécialistes de la commercialisation les rendant si négligeant envers un outil de commercialisation aussi utile que celui des 4P? Ces derniers n’ont-ils pas contribué à enrichir nombreux plans de commercialisation les rendant clairs, faciles à communiquer et bien rédigés? Ne devrions-nous pas reconnaître un monument en tant que tel et lui accorder tout le respect qui lui est dû? À la fin du 18e siècle, les révolutionnaires français ont perdu leur respect envers un monument temporel : le cycle de douze mois qui forme une année, qui a été remplacé par un cycle de dix mois, chaque mois ayant été nommé selon des termes français très musicaux : vendémiaire, brumaire, nivôse, pluviôse, ventôse… Le seul survivant de ce cycle est « thermidor », c’est-à-dire « homard thermidor ». Effectivement, on ne devrait pas toucher aux monuments. Mais si les 4P sont si utiles comme outil mercatique, pourquoi tant de spécialistes de la commercialisation et d’érudits semblent-il avoir l’envie irrésistible de compléter le modèle de McCarthy avec d’autres éléments? Le modèle doit certainement avoir des lacunes importantes lorsqu’on l’utilise à des fins stratégiques. Le modèle des 4P est un modèle tourné vers l’intérieur plutôt que vers l’extérieur. De nos jours, il est généralement accepté que ce n’est ni le produit ni le service qui importent le plus, ce sont les besoins du client, la valeur reçue, la satisfaction, la loyauté, etc. Voilà ce qui devraient être les pierres angulaires de la commercialisation. L’expression myopie marketing, si bien décrite par Levitt (1960) dans la Harvard Business Review6 comme une fausse interprétation du phénomène de « croissance de l’industrie », peut tout à fait être applicable à une entreprise qui est trop fidèle à son produit, car cela lui fait voir le monde extérieur de manière floue. Les 4C de Lauterborn créés en ajoutant l’aspect client aux 4P ne semblent pas donner la possibilité d’orienter suffisamment la commercialisation vers l’extérieur. Même ses 4C ne permettent pas d’aller au cœur de l’entreprise pour formuler une stratégie de mise en marché qui pourra servir d’ancre réelle pour la fonction de commercialisation. Plutôt, les spécialistes de la commercialisation continuent à chercher d’autres éléments, mais même cette multitude de nouveaux éléments ne semblent pas adéquats pour régler le problème. Voici donc un autre modèle d’exécution du processus de réflexion pour établir une stratégie de mise en marché concurrentielle. Ce modèle vise à examiner la stratégie de l’entreprise de façon plus approfondie que le modèle des 4P, même si on les déguise en « C » comme dans le modèle de Lauterbron. Comme nous le verrons plus loin, ce processus de réflexion devra être traduit en un énoncé stratégique plus concis, plus engageant et plus facile à communiquer : la « vision d’entonnoir ». D’abord, l’abondance de mots commençant par « c » n’est qu’une pure coïncide, car la « commercialisation en C » est une analogie avec la musique, notamment avec la gamme de C majeur (la note C en anglais équivaut à do en français), qui est la gamme de BASE, sans dièse ni bémol. C’est la gamme qui utilise les sept notes de base7, qui n’est LA COMMERCIALISATION EN C – UNE STRATÉGIE DE RECHANGE POUR LA MISE EN MARCHÉ CONCURRENTIELLE pas dérangée par des changements occasionnels ou circonstanciels. Voici les 4 principaux éléments, chacun d’eux comportant deux sous-éléments. CULTURE ENTREPRISE CLIENT CONFLIT CLIENT CONCURRENCE COMMUNICATION CONTENU VOIES CONSENSUS CLIENT ENTREPRISE « Commercialisation en C » : processus de réflexion CULTURE Culture de l’entreprise « La plus jolie fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a. » Pourvu qu’elle SACHE ce qu’elle a! Une entreprise qui n’est pas en phase avec ses valeurs a de la difficulté à décider ce qu’elle a à offrir aux intervenants de l’entreprise, de telle sorte que ses normes d’exécution ne seront vraisemblablement pas élevées non plus. Une entreprise qui a une solide culture aura bien formulé et communiqué ses valeurs et ses normes à tous ses intervenants. Une telle entreprise vise constamment l’excellence, peu importe la technologie employée. La complaisance n’a pas sa place. Au contraire, il doit y avoir un dévouement intransigeant envers la qualité et une excitation exaltante pour l’innovation. Souvent, les valeurs, les normes et la technologie de l’entreprise proviennent des « héros d’entreprise », anciens et en poste, à qui on a attribué le mérite d’actes exceptionnels de sagesse, de persévérance et même de bravoure. Leurs histoires d’héroïsme sont racontées avec le plus grand plaisir sous forme de légendes, de génération en génération (Deutsch, 1991)8. Exemples de héros? Bill Gates de Microsoft, Eugène Schueller de L’Oréal et Paul Janssen de Janssen Pharmaceutica (un scientiste titulaire de 22 doctorats honoris causa qui était un baron, mais tout le monde l’appelait affectueusement « Dr Paul ».) Remarquez que les légendes racontées au sujet de ces héros sont toutes des histoires qui sont survenues à leurs débuts! À ce qu’il paraît, Bill Gates a été trouvé un lundi matin endormi sur son bureau; il était si concentré sur son travail, qu’il a oublié de retourner chez lui pour la fin de semaine. « Se non e vero e molto ben trovato. » (Ce n’est peut-être pas une histoire véridique, mais c’est une bonne histoire.) Eugène Schueller a fabriqué son premier colorant capillaire dans la cuisine de sa femme. (Histoire véridique ou non?) Paul Janssen a entamé ses recherches très fructueuses avec une somme de 1 000 $US empruntés de son père qui, selon la légende, a dit à son comptable d’inscrire cet argent comme une perte. Les légendes deviennent souvent des rituelles (Kamoche, 1995)9. En voici des exemples. Rites de passage : Faire visiter l’usine ou les laboratoires avant de recevoir officiellement le titre allant avec une promotion. Rites de reconnaissance : Le PDG qui récompense les employés qui le méritent vraiment – il leur demande de venir dans son bureau pour leur donner une poignée de friandises. Évidemment, les friandises n’ont aucune valeur, mais le geste amical du PDG est un signe de reconnaissance très apprécié. Rites de respect : Le spectacle annuel, organisé par le personnel, où les moqueries à l’égard des cadres sont permises et même encouragées. (Ces moqueries semblent avoir un effet de fou du roi sur les gestionnaires…) Les entreprises ayant une solide culture se démarquent. Le monde entier les voit et les remarque. On les admire pour leur rendement actuel, et elles alimentent les attentes les plus élevées en ce qui concerne leur succès futur. La culture du client Il n’y a probablement pas plus ou moins de « cultures » qu’il y en avait auparavant. Mais on peut dire sans se tromper qu’aujourd’hui les clients connaissent mieux les particularités de leur culture qu’ils les connaissaient autrefois. Sans compter qu’ils veulent que quiconque entreprend de leur vendre quelque chose tienne compte de cette spécificité. Comment expliquer autrement la naissance de tant de sous-cultures? Autrefois, le monde était peuplé d’enfants, d’adultes et d’aînés. De nos jours, il y a des poupons, des bambins, des enfants d’âge préscolaire, des préadolescents, des adolescents, des personnes d’âge moyen, la génération du baby-boom, la génération X, la génération Y, les retraités, les aînés, et j’en passe (Lamb, Hair, and McDaniel, 2008)10, (Jobber, 2004)11. Et il ne faut oublier les sous-cultures associées aux âges : les hippies, les punkers, les weight-watchers, les végétariens, les joggers, les partisans du nouvel âge, les adeptes de la culture physique, les yuppies (jeunes professionnels des villes), les couples bi-actifs sans enfants (dinkies), pour n’en nommer que quelques-uns. Dans le domaine de la commercialisation, même s’il n’y a pas autant de variétés dans les entreprises, variété il y a. Tous ces groupes ont de l’argent à dépenser (ou connaissent des gens qui sont prêts à dépenser de l’argent pour eux) et réclament une attention particulière. Ils veulent des produits et des services conçus spécialement pour eux. Ils veulent souvent acheter ces produits dans des boutiques spécialisées, à des prix adaptés à leur pouvoir d’achat et publicisés par l’intermédiaire de leur média préféré. Les entreprises ayant de courtes liaisons hiérarchiques et une habilitation très élevée profitent du privilège d’un lien naturellement étroit avec le client, car la bureaucratie n’est pas lourde et il n’y a pas de structure ministérielle impersonnelle qui sépare l’entreprise du client (comme c’est le cas dans des grandes multinationales). Une entreprise qui nourrit l’ambition d’occuper le marché international doit prendre en considération une autre dimension, celle de la culture (notamment la très grande variété de particularités culturelles qui existent sur les marchés internationaux). Nombreux sont ceux qui pensaient que le Big Mac allait conquérir le monde. Assurément, ce sandwich est présent dans de nombreux pays, mais une conquête du monde ne s’est HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 25 LA COMMERCIALISATION EN C – UNE STRATÉGIE DE RECHANGE POUR LA MISE EN MARCHÉ CONCURRENTIELLE certainement pas concrétisée. En règle générale, les gens ne décrochent pas de leurs plats nationaux. Aussi, d’autres produits alimentaires introduits sur le marché international font une féroce concurrence au Big Mac : pain français, tepanyaki japonnais, chili mexicain, meze libanais, souvlaki grec, pâtes italiennes, etc. La Magna Carta a survécu un millénaire de turbulences, mais il est peu probable que la Magna Mac aura une aussi longue vie12. Les gens sont beaucoup trop amoureux de leur propre culture et beaucoup trop curieux au sujet d’autres cultures pour qu’ils se conforment à un creuset de culture mondiale (Huntington, 2002, p. 58). Toffler (1990, p. 244-245)13 décrit de façon très convaincante le passage d’une culture de masse à l’individualisme, qui a eu une forte incidence sur la commercialisation. Henry Ford a dit : « une personne peut choisir n’importe quelle couleur pour sa voiture, du moment que c’est noir ». Avoir formulé cet énoncé de nos jours, il n’aurait même pas été embauché comme vendeur dans une modeste PME. Les spécialistes de la commercialisation d’aujourd’hui doivent bien connaître la variété de cultures ou de sous-cultures de leurs clients. Les produits et les services doivent être adaptés aux besoins et aux désirs des individus. Mais les spécialistes de la commercialisation doivent aussi montrer que la culture de leur entreprise peut vivre en harmonie avec la culture de leurs clients. Ce facteur est nécessaire pour gagner des clients profitables qui peuvent être retenus pour des affaires futures, et à qui des biens et des services additionnels peuvent être vendus. CONFLIT Le conflit du client Le conflit du client consiste en ses besoins non satisfaits, et le rôle de la mise en marché est de lui offrir la meilleure solution possible. Cette « meilleure solution possible » ne sera que très rarement « idéale », « complète » ou « définitive ». Par conséquent, la commercialisation doit s’éloigner de l’image fausse, exagérée et favorable qui est si omniprésente dans le monde de la commercialisation. Elle doit concentrer sur 26 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 la création et la prestation d’une valeur reconnaissable et appréciée des clients. Par ailleurs, la croyance qu’un type de produit ou service pourra répondre aux besoins de tous les clients dans un segment donné du marché est un piège qu’il faut éviter à tout prix. Au contraire, à une époque d’individualisme comme celle d’aujourd’hui, tout segment du marché pourrait très bien être divisé en un certain nombre de sous-segments. Ainsi, les passagers de la classe affaire et de la classe économie ont essentiellement les mêmes besoins et exigences, mais leurs priorités sont étonnamment différentes (Myongsook et Yonghwi, 2009). Les compagnies aériennes sont fortement conseillées de tenir compte de ces différences14. On confie souvent aux spécialistes de la commercialisation la tâche de créer de nouveaux besoins pour les clients, ce qui est probablement impossible, et assurément pas nécessaire, puisqu’il y a toujours beaucoup de besoins qui ne sont pas satisfaits entièrement. Le problème est plutôt que de nombreuses entreprises sont si éprises d’elle-même qu’elles sont devenues inconscientes des besoins du client. Il n’existe qu’une cure pour cet engouement : tous les employés de l’entreprise, littéralement, doivent être orientés vers le client. Mauvaises nouvelles pour les mordus du résultat net : « Quel sera le profit net ou la contribution de ce produit, projet ou plan de commercialisation? » Il n’y aura pas de résultat net si on ne répond pas à la question de base : « Combien de ce produit vendrons-nous? » Et on peut seulement répondre à cette question après avoir répondu à la question fondamentale suivante : « Dans quelle mesure ce produit ou service répondra aux besoins des clients? » L’attitude envers la concurrence La recherche d’une relation client-entreprise saine, mature et honnête est souvent détournée par le chant de la concurrence. « Viens ici. Nous offrons un bien meilleur produit. » Mais il ne faut pas paniquer; la concurrence est inévitable et indispensable. La concurrence est inévitable. La plupart des pays ont des lois antitrust et antimonopole pour préserver la con- currence. Personne ne devrait dominer un marché ou un segment de marché au point où il pourrait imposer des prix sans restriction ou opposition. En tous les cas, les monopoles sont choses du passé, car soit une nouvelle technologie les a rendus redondants, soit ils ont été écrasés par les nouveaux venus, dont on n’a pas remarqué l’arrivée, qui eux tiennent compte du client. La concurrence est indispensable. La concurrence fait que les bonnes entreprises demeurent vigilantes. La pression de la concurrence force les entreprises à être fidèles à leur culture, la même culture qui permet aux bonnes entreprises de s’adapter aux facteurs externes et à s’occuper de l’intégration interne. « Oui, mais nos concurrents jouent à la déloyale. Ils font diminuer les prix. Ils ne jouent pas selon les règles… » Bravo! Pour la concurrence, la règle est la suivante : le pire est mieux. Le plus dangereux des concurrents est celui qui a aussi des principes, qui vise l’excellence et qui se concentre sur les besoins des clients. Tôt ou tard, les concurrents qui jouent à la déloyale se feront descendre pas leur propre cruauté. S’ils ne frappent pas un mur de leur propre faute, leurs clients désenchantés s’occuperont de leur disparition. Les entreprises devraient se concentrer à chercher les bons concurrents plutôt que les mauvais. Effectivement, il pourrait y avoir de nombreuses occasions permettant de se joindre à la concurrence pour des projets d’« économies d’échelle externes »15. Si vous ne pouvez les vaincre, ralliez-vous à eux! (Richter, 1999, p. 10-11). Certaines PME (petites et moyennes entreprises) poussent cette idée encore plus loin. Elles décident de monter à dos de tigre en se ralliant aux multinationales de leur voisinage16. Plutôt que d’avoir peur qu’une grande entreprise les écrase ou prenne leur contrôle, la PME excelle à un si haut niveau que la grande entreprise a toutes les raisons du monde pour laisser la PME à son affaire. Résultat : deux gagnants, la PME et la grande entreprise (Donckels et Elshout, 1990). La rapidité et l’opportunité sont essentielles dans une stratégie de mise en LA COMMERCIALISATION EN C – UNE STRATÉGIE DE RECHANGE POUR LA MISE EN MARCHÉ CONCURRENTIELLE marché. Une commercialisation intelligente peut sensibiliser les consommateurs à des besoins avant même que ceux-ci n’en soient au courant. L’entreprise qui peut répondre aux besoins le plus rapidement possible sera évidemment le gagnant. La bonne attitude à adopter envers la concurrence n’est donc pas de battre son adversaire ou de l’éliminer, mais plutôt de lire dans le cœur et la pensée du consommateur. C’est comme dans un mariage heureux : il faut avant tout s’assurer d’être là pour l’autre personne, puis il ne faut pas donner de prétexte pour changer d’idée. cocktail la fille vêtue du maillot de bain blanc épatant buvait-elle? Tout le monde se souvient de la vedette du cinéma et de la jeune fille, mais qu’en est-il du café et du cocktail? Pour le contenu des communications commerciales, on reconnaît l’arbre à ses fruits. Cette publicité a-t-elle atteint ses objectifs? La notoriété du nom du produit s’est-elle accrue d’au moins X %? La mémomarque est-elle aussi élevée que prévu? Les spécialistes de la commercialisation devraient cesser de viser les belles images et les histoires intelligentes et commencer à se concentrer sur la culture et le conflit. COMMUNICATION Contenu de la communication Pour la plupart des entreprises saines et rentables, il n’est pas rare que seuls un sourire, une poignée de main ou un appel séparent les clients de l’entreprise. Dans ce genre d’entreprise, la communication vient naturellement et ne doit pas faire l’objet de longs débats. Néanmoins, il est prudent de noter ce qui suit. Le contenu de toute communication avec le client doit tenir compte de la logique du modèle de « commercialisation en C » expliquée plus haut. Ce contenu doit démontrer la culture de l’entreprise et sa compréhension de la culture du client. Czinkota, Ronkainen et Moffett (1999, pp.55-56)17 font très bien comprendre ce point. L’entreprise doit démontrer comment le conflit du consommateur sera résolu en répondant à ses besoins et en le faisant beaucoup mieux que les concurrents. (Même pas besoin de mentionner le nom du concurrent!) Le monde de la publicité donne de nombreux exemples d’entreprises qui sont complètement dans le champ à cet égard. D’accord, une publicité pourrait avoir gagné un prix très convoité au festival de messages publicitaires de Cannes, mais elle a été choisie en raison de son originalité, de sa créativité ou de sa beauté, ou encore parce que les acteurs étaient exceptionnels pendant les quelque 30 courtes secondes, et non pas parce qu’elle répondait à la stratégie de mise en marché de l’entreprise. Quelle marque de café l’acteur buvait-il? Quel Voies de communication Il est inquiétant de voir à quel point la communication est omniprésente de nos jours, si bien qu’elle « matraque la communication ». Nous sommes constamment bombardés d’affiches et de panneaux qui réclament notre attention, nombreux d’entre eux dépeignant une agressivité insupportable. Si chacune de ces affiches ne présentait qu’un seul mot, alors une personne se rendant au travail aurait lu « Le vieil homme et la mer » de Hemmingway avant d’arriver au travail. Évidemment, il ne l’a pas lu, car il a mis 80 filtres entre ces affiches et lui-même, sans quoi il serait devenu fou avant d’arriver au travail (et le soir à son retour à la maison). Il y a trois types de filtres : l’attention sélective, la déformation sélective et la mémoire sélective (Kotler, 2000, p. 551-552)18. Mais le spécialiste de la commercialisation doit être en mesure de passer au travers ses 80 filtres s’il veut attirer le consommateur! Comment? Au moyen de solutions créatives. La première solution créative consiste à utiliser les voies de communication actuelles de façon originale. Il existe quelques exemples convaincants pour cette solution : • La publicité de réveil à la télévision pour la bière Carlsberg : « PROBABLEMENT la meilleure bière du monde ». • La compagnie pharmaceutique brésilienne a une « équipe de nuit », c’est-àdire que des représentants médicaux visitent les médecins durant leur quart de nuit dans les hôpitaux. Lorsque les médecins n’ont pas beaucoup de travail, ils sont heureux de voir le représentant médical. Dans ce cas, le représentant médical a beaucoup plus de temps pour promouvoir ses produits que s’ils rencontrent le médecin le jour dans sa clinique occupée. • L’impression à l’envers d’une publicité dans une revue. (Cette astuce ne peut être utilisée qu’une seule fois!) Une autre solution créative est d’explorer de nouvelles voies de communication. Par exemple : • Une « fête à la maison » pour vendre des articles en plastique de cuisine ou des produits cosmétiques. • La « vente par réseau coopté » pour la vente de produits nettoyants ou de produits de soins de santé. • Le restaurant qui laisse les clients décider combien ils veulent payer pour leur plat. (Chose étonnante, la plupart des clients ont payé beaucoup plus que le prix du menu.) Ces méthodes se nomment « ingénierie marketing », car, comme un ingénieur, la commercialisation tente d’inventer un nouveau produit à partir d’éléments existants. Chaque entreprise qui utilise la méthode de « commercialisation en C » devrait prendre l’ingénierie marketing au sérieux, ce qui n’exige pas de créer une nouvelle section. Au contraire, cette méthode ne fonctionnera que si on fait appel à la créativité de tous les contributeurs possibles de l’entreprise afin de trouver de nouvelles solutions à des problèmes qui existent depuis longtemps. CONSENSUS Consensus avec le consommateur L’« équité envers le consommateur »19 est l’expression que Blattberg (2001, p. 41-54) utilise pour décrire la nouvelle façon de voir la relation entre l’entreprise et le consommateur. Pour être rentable, une entreprise doit trouver des consommateurs ayant le meilleur potentiel pour les affaires à court terme et à long terme (acquisition du client), les conserver toute leur vie, dans la mesure du possible (rétention du client), et se servir d’eux en tant que moyen le plus facile pour qu’ils s’impliquent dans des affaires additionnelles (vente additionnelle). HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 27 LA COMMERCIALISATION EN C – UNE STRATÉGIE DE RECHANGE POUR LA MISE EN MARCHÉ CONCURRENTIELLE La première étape de l’équité envers le consommateur consiste à apprendre à connaître très bien son client, ce qui exige de recueillir des renseignements à son sujet20. Il est évident qu’il y a des frais associés à la collecte de données (Rombel, 2001, p. 37-38), qui seront directement liés aux possibilités de création d’activité commerciale continue. Ainsi, l’équité envers le consommateur présentera plus d’avantages pour les entreprises oeuvrant dans ce type d’activité que pour les entreprises à vente unique, telles que les vendeurs de voitures d’occasion. On ne peut nier le fait que, au cours des dernières années, les spécialistes de la commercialisation accordent de plus en plus d’importance au consommateur. Si la commercialisation est « Hamlet », le consommateur est donc le prince. De nos jours, la recherche d’un consensus entre l’entreprise et le consommateur est devenue une question cruciale dans la commercialisation. PDG ou une plaque de cuivre sur laquelle on a gravé « notre credo » ou « notre mission ». Il faudra que la direction démontre sans relâche que le consommateur est effectivement le principal point de mire de l’entreprise. Une façon d’y parvenir consiste à donner au plus grand nombre de personnes possible la chance d’interagir avec le client. Une entreprise a même donné à chacun de ses gestionnaires un petit territoire de ventes de dix clients qu’ils devaient visiter régulièrement, comme un professionnel de la vente le ferait. Ces gestionnaires débordaient d’orientation axée sur la clientèle. Donc nul besoin d’en parler. Voilà que nous avons fait le tour de la « commercialisation en C » : de la culture de l’entreprise à la commercialisation comme toile de fond de la culture de l’entreprise. Nous avons couvert le sujet, d’alpha à omega, et plus encore, tout en étant sans cesse confrontés au fait indispensable que le roi du jeu pour la mise en marché est le consommateur. Consensus au sein de l’entreprise La commercialisation ne devrait plus être réservée à un seul service. Elle devrait être omniprésente dans l’entreprise, comme la levure dans le pain et le système immunitaire dans le corps humain. Les plans de commercialisation devraient être élaborés par autant de contributeurs utiles que possible et, dans tous les cas, ils devraient être épousés avec enthousiasme par tous. Les entreprises devraient adopter une culture de commercialisation où cette dernière est l’affaire de tous et pour tous, et où l’on tient toujours compte du consommateur. La Singapore Airlines est un parfait exemple de consensus au sein d’une entreprise (Davey, 2007)21. [Traduction] « Une jeune fille vêtue de son sarong kabaya : Elle prendra soin de vous dans vos voyages autour du monde comme elle seule sait faire. Jeune fille de Singapore, tu es le cœur de la Singapore Airlines. » Cette publicité existe depuis la création de la compagnie aérienne en 1973. La Singapore Airlines est obsédée avec l’idée de « service à la clientèle », et tous les membres de la compagnie partagent cette obsession. Pour que tous adoptent une orientation axée sur la clientèle au sein d’une entreprise, cela exige plus qu’un discours du Déclencher la commercialisation en C : la vision d’entonnoir Ce lourd processus de réflexion, qui est toutefois indispensable à la formulation d’une stratégie de mise en marché de base, n’est évidemment pas adapté à une mise en marché concrète. Les concepts découverts, formulés et acceptés durant ce processus doivent se concrétiser. Un outil facile à se souvenir, à utiliser et à communiquer est donc nécessaire. Cet outil se nomme la vision d’entonnoir (Roofthooft, 2007, p. 227-230)22. Un entonnoir a trois parties. La partie captatrice reçoit le liquide pour le verser dans le récipient voulu : la bouteille. En ce qui a trait à la commercialisation, il s’agit de la partie de la stratégie qui a pour but de capter l’attention du consommateur pour qu’une relation client-entreprise puisse être créée et, avec un peu de chance, subsistera longtemps, au bénéfice mutuel et à la satisfaction des deux parties. La partie de l’entonnoir qui va en s’amincissant dirige le liquide dans son récipient : la bouteille. Pour ce qui est de la commercialisation, c’est à cette étape qu’on oriente l’attention du consommateur sur les avantages – la solution à ces besoins ou à son conflit – 28 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 auxquels il peut s’attendre de ce produit ou service. La troisième partie est la partie essentielle. Elle termine la tâche attendue de l’entonnoir : mettre le liquide dans la bouteille. Sur le plan de la commercialisation, c’est cet élément qui confirme au consommateur qu’il avait raison d’accepter cette stratégie en retirant la plus haute satisfaction possible du produit ou du service. Le consommateur reçoit ce à quoi il s’attendait (et même plus encore!). L’entonnoir de la stratégie de mise en marché est donc composé de trois éléments : • La partie captatrice : soyez UNIQUE. • La partie qui va en s’amincissant : soyez UTILE. • La partie essentielle : soyez MEILLEUR. Unique L’individualité en soi n’est pas un problème. Chaque entreprise est unique en son genre puisqu’elle est composée de personnes uniques en leur genre. Le premier problème est de prendre conscience de cette individualité. Le second est d’exprimer l’individualité de l’entreprise en termes clairs et compréhensibles pour tous. C’est la culture organisationnelle qui rend une entreprise unique en son genre; une combinaison des valeurs, des normes et des technologies d’une entreprise. Les sources d’inspiration sont les héros, les légendes et les rituelles d’une entreprise célébrant la culture de l’entreprise. La culture d’une entreprise fait qu’elle se distingue des autres. Mais la culture aura aussi une incidence sur l’attitude des employés, la satisfaction professionnelle, l’engagement professionnel et l’engagement organisationnel (Robbins, 2002, p. 68-69), qui détermineront le succès de l’entreprise23. Elle fait naître la confiance auprès des consommateurs et le désir de devenir un partenaire de l’entreprise. Tous aiment se retrouver parmi les gagnants et personne n’aime être associé aux perdants. Ce désir d’être associé au succès mène à des affaires très lucratives durables, car « rien ne réussit comme la réussite ». Utile Une relation de longue durée peut seulement subsister si l’entreprise continue de LA COMMERCIALISATION EN C – UNE STRATÉGIE DE RECHANGE POUR LA MISE EN MARCHÉ CONCURRENTIELLE répondre aux besoins du consommateur. Ce faisant, elle doit aussi créer et offrir une valeur à TOUS les intervenants de l’entreprise, pas seulement aux consommateurs, mais aussi à son personnel, aux fournisseurs, aux fournisseurs d’argent et à l’ensemble de la société. Kotler (2000) définit cette entente entre l’entreprise et les intervenants comme « le réseau de commercialisation »24. Meilleur Finalement, l’entreprise doit s’efforcer d’accroître continuellement la valeur qu’elle peut offrir à ses intervenants. En pratique, cela signifie que l’entreprise doit entreprendre une analyse comparative d’envergure. D’abord, il est important d’être au moins aussi bon que son meilleur concurrent. Ensuite, l’entreprise devrait devenir meilleure que son meilleur concurrent. Une fois qu’elle aura atteint ce niveau, l’entreprise doit sans cesse s’efforcer de se surpasser. « Assez bon ne suffit pas. » Sashkin et Kiser (1993, p.44) démontrent clairement ce principe dans leur cycle « PDCA » (Plan-Do-CheckAct)25. La quête constante d’innovation est la clé de cette analyse comparative sans compromis. Lorsque le pionnier balise une voie, cette dernière sera bientôt empruntée par les suiveurs : les concurrents suivront. Un pionnier ne peut rester en tête que s’il cherche continuellement de nouveaux horizons à explorer. Dans la gestion quotidienne, cela signifie éprouver une appréhension constante de la réalité, et une soif insatiable de ce qui pourrait être. Tout cela peut sembler comme un discours d’encouragement pour le personnel de vente, mais cela a toujours été la règle de vie pour toute entreprise fructueuse. L’assurance excessive, au contraire, est la voie qui mène assurément à la faillite puis à l’oubli. Voici un exemple de la « vision d’entonnoir ». C’est la stratégie opérationnelle de mise en marché de l’entreprise « X », une PME de consultation en commercialisation d’une personne, qui vient de célébrer son 21e anniversaire comme entreprise lucrative. Parmi ses clients, il y a plusieurs multinationales, de l’entreprise Fortune 500, qui dominent le marché. La plupart des entreprises ont constamment recours aux services de l’entreprise « X », mais jamais pour le même problème. L’entreprise « X » était aussi engagée dans le processus d’internationalisation de PME ambitieuses. UNIQUE « X » est un consultant spécialisé dans l’accroissement de la courbe d’apprentissage. Ses services de consultation seront comme un processus d’apprentissage pour le client. UTILE « X » partagera toute son expertise avec le client. Pour « X », la résolution d’un problème n’est pas une fin de la consultation, mais plutôt un début. Ses services de consultation devraient fournir au client l’expertise qui lui permettra de résoudre lui-même des problèmes similaires à l’avenir. Il n’y aura aucune recette secrète. Les seuls secrets que « X » ne révèlent pas au client sont ceux des autres clients. MEILLEUR « X » acceptera seulement les tâches dont il a la certitude qu’il est le consultant le mieux qualifié. Toutes les autres tâches, « X » recommandera des consultants mieux qualifiés que lui qu’il puisera dans son réseau mondial de spécialistes émérites. Qu’en est-il des 4P? C’est seulement à ce moment et pas avant que les 4P entrent en jeu. Pour chaque produit important ou groupe de produits important, un plan tactique selon les 4P sera élaboré. Maintenant, aucun autre élément supplémentaire ne sera nécessaire. La confiance stratégique fondamentale de la commercialisation a été établie grâce au processus d’étude de la « commercialisation en C ». Un bref énoncé facile à se souvenir et à mettre en œuvre a été formulé : « la vision d’entonnoir ». Le piège de l’obscurité du produit a été évité. Chaque franchise peut maintenant être dotée d’un plan tactique 4P qui est protégé par la stratégie de mise en marché de base : la « commercialisation en C ». RÉFÉRENCES 1. Lauterborn semble rejeter catégoriquement les 4P comme outil de stratégie de mise en marché. Il dit qu’ils sont du passé. 2. Kotler fait une seule distinction, celle entre « le point de vue du vendeur » (les 4P) et le « point de vue de l’acheteur » (les 4C). 3. Les 7P sont les suivants : personnes (people), indices périphériques, emballage (packaging), partenaires, présentation, processus et preuve tangible. 4. Borden nomme son modèle « variables décisionnelles », dont voici les éléments : planification du produit, établissement du prix, gestion de la marque, vente personnelle, publicité, promotion, emballage, présentation, voies de distribution, service, traitement physique et recherche de faits. 5. Les deux variables de commercialisation de Frey sont les « produits offerts » (produit, service, emballage, marque et prix) ainsi que le « processus » (annonces publicitaires, promotion, promotion des ventes, vente personnelle, publicité, distribution, recherche mercatique, détermination de la stratégie et élaboration du produit). 6. Les entreprises n’éprouvent pas des difficultés parce que leur industrie cesse de croître, mais parce qu’elles ne tirent pas profit de la croissance de l’industrie dans laquelle elles font affaire. 7. Pour ceux et celles qui ont un penchant pour la musique, la huitième note est la première note de la gamme qui se répète à l’octave. 8. Ce genre de légende est habituellement conté de façon très exagérée, mais démontre toujours une valeur importante à laquelle adhèrent les héros visés. 9. Les rituelles sont ici des activités répétitives qui démontrent ou renforcent directement ou indirectement les principales valeurs de l’organisation. Ils sont plus souvent symboliques que tangibles. 10. Lamb, Hair et McDaniel décrivent même un nouveau type de culture individualisée qui m’est jusqu’à présent inconnu, notamment la culture des « Américains en mouvement. » 11. Jobber dresse une liste de pas moins de 15 « étapes du cycle de vie », comme « à la maison et célibataire » et « solitaire et retraité », chaque étape présentant vraisemblablement un comportement de consommateur. 12. « La base de la civilisation occidentale est la Magna Carta, et non pas la Magna Mac. Le fait que les personnes de culture non occidentale pourraient souscrire à ce dernier n’a aucune incidence sur l’acception de la Magna Carta. » 13. Dans sa trilogie sur le futur : « Le choc du futur » (1970), « La troisième vague » (1980) et « Les nouveaux pouvoirs » (1990), Alvin Toffler désigne sans cesse la démassification et la diversification des besoins des individus qui en découle comme des tendances éminentes de l’avenir. 14. Dans une étude sur les préférences liées au service, les passagers de la classe affaire accordait la priorité aux boissons, tandis que les passagers de la classe économique considéraient les boissons comme beaucoup moins importants. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 29 LA COMMERCIALISATION EN C – UNE STRATÉGIE DE RECHANGE POUR LA MISE EN MARCHÉ CONCURRENTIELLE 15. Les « économies d’échelle externes » ont souvent donné lieu à des concentrations très concurrentielles d’un type précis d’entreprises, par exemple, les entreprises informatiques à Silicone Valley, les films à Hollywood et à Bollywood (Mumbai), les montres suisses et les appareils photos japonaises. Les entreprises dans un tel conglomérat sont des compétiteurs redoutables pour les entreprises d’ailleurs, mais réalisent des économies d’échelle très profitables en faisant ensemble tout ce qui ne fait pas concurrence à leur activité de base. 16. Dans le cadre du projet « PLATO », à Flandre en Belgique, on a organisé une collaboration entre les PME et les multinationales, qui a permis d’accroître la survie des PME et de créer des emplois additionnels, ce qui a été très apprécié des multinationales participantes. Depuis lors, le projet a été exporté sous diverses formes dans d’autres pays de l’Europe. 17. Czinkota, Ronkainen et Moffett donnent une autre dimension au « contenu de communication », c’est-à-dire qu’ils le placent dans le contexte des entreprises internationales, faisant ainsi remarquer constamment le besoin de plus en plus urgent en matière de cohérence lors de la vente à l’étranger. 18. Selon Kotler, chaque personne reçoit 1 600 messages publicitaires par jour; de ces messages, on en remarque 80 dont 12 provoquent une réaction. À cela, il faut ajouter tous les autres messages qui réclament une attention : panneaux routiers, feux de circulation, noms de lieu, les instruments dans la voiture, etc. 19. L’équité du consommateur est une function de l’acquisition du client, de la retention du client et de la vente additionnelle. 20. Certaines banques dépensent jusqu’à 1 % de leur revenu à la collecte de renseignements sur leurs clients pour mettre en œuvre l’équité envers le consommateur. 21. La Singapore Airlines a la plus récente flotte d’aréonefs de l’industrie. Elle a un des meilleurs centres de formation de pilote. Son aéroport d’attache, Changi, a constamment été nommé parmi les aéroports les plus plaisants et efficaces au monde. Mais la SIA a une seule chose en tête : le SERVICE! 22. La « vision d’entonnoir » permet de vérifier littéralement chaque activité de commercialisation selon ses mérites stratégiques. 1. 2. 3. 30 JOURNAL IGF* FMI 23. Robbins voit trois composantes aux attitudes d’un employé : les composantes cognitive, affective et comportementale. La satisfaction et l’engagement professionnels ainsi que l’engagement organisationnel contribuent aussi de façon évidente à une culture solide. 24. À l’avenir, ce ne sont plus les entreprises qui se feront concurrence, mais les réseaux de commercialisation, selon Kotler. 25. Étant donné que ce cycle ne se boucle jamais, il représente l’engagement à ne jamais être satisfait des résultats obtenus. Sashkin et Kiser appliquent le modèle à la gestion de la qualité totale (GQT), mais ce modèle est évidemment tout aussi valable pour chaque fonction d’une entreprise et très définitivement pour l’industrie du service où il n’y a littéralement aucune limite à la qualité. Bitner J, Booms B (1981). Marketing strategies and organizational structures for service firms, publié dans Donnelly J, George W Marketing of services, American Marketing Association, Chicago Blattberg R, Getz G, Thomas J (2001). Managing customer acquisition, Direct Marketing, octobre, p. 41-54 Borden N. (1964). 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MKTG, South-Western Cengage Learning, Mason, OH, p. 34-36 Lauterborn R (1990). New Marketing Litany: 4P’s Passé, C words take over. Advertising Age, 1er octobre, p. 26 Levitt T (1960). Marketing Myopia, Harvard Business Review, juillet/août Myongsook A, Yonghwi N (2009). Airline customer satisfaction and loyalty: impact of in-flight service quality. Serv Bus 3(3), p. 293-307 Richter FJ (1999). Business Networks in Asia: Promises, Doubts, and Perspectives, Quorum Books, Westport, Conn, p. 10-11 Robbins S (2001). Organizational Behavior, Prentice-Hall, Upper Saddle River, p 68-69 Rombel A(2001). Booming customer relationship management digs deeper. Global Finance, mars, p. 37-38 Roofthooft W (2007). South-South Marketing, Olympia Publishers, London Sashkin M. Kiser KJ (1993). Putting Total Quality Management to Work, Berrett-Koehler, San Francisco, p. 44 Schein E (1990). Organizational Culture. AM PSYCHOL 45, p. 109-119 Toffler A (1990). Power Shift Bantam Books, New York Au sujet de l’auteur Ward Roofthooft, Ph. D., a déjà été consultant en commercialisation internationale chez L’OREAL et Janssen Pharmaceutica. Depuis 1989, il est propriétaire de sa propre entreprise, ERI-X, qui fournit des services de consultation à plusieurs entreprises Fortune 500 et organismes des Nations Unies, tels que le CCI de l’OMC/CNUCED, l’OIT et le PNUD. De plus, il donne des conférences dans le cadre de programmes de MBA en Europe, dans les Amériques et en Asie, sans compter qu’il est auteur et coauteur de livres et articles sur ce sujet. Vous pouvez le joindre à l’adresse [email protected]. une personne qui s'offre volontairement pour un service ou engagement. une personne qui effectue un service volontairement et sans contrepartie financière. une personne essentielle au succès de l’igf*fmi. VOLUME 22, No 2 Application de la méthode 3P à la gouvernance du secteur public - principes, processus et rendement Patricia Lafferty et Bryan Shane Dans un article précédent, Issues Interfering with Effective Governance in the Canadian Public Sector (Shane & Lafferty, 2008a), nous avons abordé un certain nombre de questions systémiques qui limitaient considérablement l’efficacité de la gouvernance dans le secteur public fédéral du Canada. Nous avons mentionné que les pratiques de gouvernance en vigueur étaient caractérisées par des méthodes incohérentes, singulières et adaptées à la prise de décisions dans le secteur public, et qu’elles comptaient souvent sur la dynamique humaine des comités de cadres supérieurs. Autrement dit, il n’existait aucune pratique exemplaire de gouvernance servant de base à une prise de décisions efficace. La qualité généralement piètre des pratiques de gouvernance ministérielles du secteur public fédéral a donc donné lieu, dans de nombreux cas : • au double emploi et au chevauchement, au sein de l’organisation, d’initiatives en matière d’élaboration de solutions dont tous les secteurs d’activité principaux ont besoin, de sorte que les ressources ministérielles restreintes sont utilisées de manière inefficace; • à un manque de transparence et un processus décisionnel rationnel lorsque la gouvernance est apparente, comprise, acceptée et appuyée à l’échelle du ministère; • à une piètre qualité ou à une lenteur d’exécution des services fournis aux clients du siège social et dans les régions; • à l’absence d’un processus approprié pour discuter des questions relatives à des initiatives précises du siège social et des bureaux régionaux et pour les régler; • à une incapacité de repérer les occasions d’affaires ainsi que leurs avantages, leurs risques et leurs répercussions sur l’organisation; • à l’absence d’une structure et d’un processus pour la création d’un plan d’entreprise ministériel pluriannuel et pour l’appui de la mise en œuvre et la mise à jour de ce plan; • à l’apparition de processus lourds et inopportuns pour la définition des exigences, l’obtention d’approbation ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre de solutions efficaces aux initiatives et aux projets; • à un processus de changement mal géré dans le cadre de la mise en œuvre de nouvelles initiatives, perturbant considérablement les activités ministérielles; • à une absence de normes, de politiques et de lignes directrices établies pour les secteurs de programmes lesquelles sont conformes à celles du ministère. Dans cet article, nous expliquerons comment la méthode 3P pourrait profiter au secteur public du Canada, en rendant le régime de gouvernance plus efficace. En fait, nous sommes d’avis que le régime de gouvernance 3P éliminera la plupart des problèmes persistants énoncés plus haut. Pour y arriver, les pratiques exemplaires ci-dessous doivent être établies : • Principes – Normes que doivent respectent tous les intervenants dans leurs interactions pour prendre des décisions relatives à la gouvernance. • Structure de gouvernance – Rôles et responsabilités des comités de cadres supérieurs et des organisations clés au sein des ministères dans la prise de décisions. • Processus de gouvernance – Processus officiel de prise de décisions employé pour entamer de nouvelles initiatives stratégiques ministérielles, les analyser, les approuver ou les rejeter et pour effectuer une évaluation continue du rendement en fonction des plans approuvés. • Critères d’inclusion – Critères officiels servant à déterminer quelles initiatives stratégiques doivent être appliquées dans le cadre du processus de gouvernance. • Critères d’exclusion – Critères officiels servant à déterminer quelles initiatives stratégiques doivent être exclues du processus de gouvernance. • Critères d’évaluation – Critères officiels servant à évaluer les initiatives stratégiques ministérielles pour déterminer de manière objective dans quelle mesure l’initiative proposée appuie son orientation stratégique. Nous décrirons le régime de gouvernance 3P en fonction des thèmes suivants : • définition et éléments; • critères de rendement; et, • importance. La première figure illustre le régime de gouvernance 3P. Principes de gouvernance Les principes de gouvernance établissent le cadre et la doctrine qui régissent les comportements à adopter pour la prise de décisions. Ils définissent les valeurs et les comportements attendus des participants au processus de prise de décisions et veillent à ce que le processus de gouvernance soit responsable, transparent et axé sur les valeurs organisationnelles. En l’absence de principes de gouvernance HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 31 APPLICATION DE LA MÉTHODE 3P À LA GOUVERNANCE DU SECTEUR PUBLIC officiels, les participants ont tendance à être plus concurrentiels entre eux et à déployer un moins grand effort pour atteindre un consensus et trouver un compromis, sans compter qu’ils ont tendance à manifester un désintérêt général pour la promotion de la vision et de la mission du ministère dans son ensemble. Une gouvernance efficace doit satisfaire aux critères de rendement suivants, c’est-à-dire qu’elle doit être : • Applicable – La structure du comité et son processus doivent être utilisables, raisonnables et logiques, ce qui signifie que le processus en soi permet de prendre les « bonnes » décisions de façon opportune. • Transparente – Les décisions ministérielles clés sont prises par les comités qui ont recours à un débat franc, ouvert et sérieux. La prise de décisions est guidée par des critères interdépendants bien établis; aucune entente n’est négociée en coulisse. • Visible – Tous les employés du ministère sont au courant du processus de gouvernance, de son but et de son mandat. Ils comprennent le rôle qu’ils ont à jouer dans le processus de gouvernance et l’incidence des décisions du point de vue des secteurs d’activités et du ministère. • Responsable – Les décisions et la justification connexe sont communiquées avec enthousiasme, elles sont comprises et elles sont appuyées activement par l’organisation. Les cadres et le personnel travaillent de pair à l’exécution, et les progrès sont mesurables. Chaque membre de la structure de gouvernance comprend les limites de son pouvoir décisionnel et applique les critères explicites énoncés pour prendre une décision. • Souple – Les décisions sont prises selon leur importance et appuient la vision et les objectifs de l’organisation. Le calendrier des comités est sacrosaint et modifié uniquement dans les situations les plus critiques. • De nature générale – Les travaux du comité ne sont pas considérés comme une ressource pour des individus en particulier, des programmes précis ou des intérêts spéciaux. Ils sont plutôt un portfolio et une ressource ministérielle dont on fait la promotion et ils ap32 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 FIGURE 1 : RÉGIME DE GOUVERNANCE 3P Principes de gouvernance Normes que doivent respectent tous les intervenants dans leurs interactions pour prendre toute décision importante ayant trait à la gouvernance Structure de gouvernance Rôles des comités de cadres supérieurs et des organisations clés au sein des ministères dans la prise de décisions Processus de gouvernance Processus officiel de prise de décisions employé pour entamer des nouvelles initiatives stratégiques ministérielles, les analyser, les approuver ou les rejeter et pour effectuer une évaluation continue du rendement en fonction des plans approuvés Critères d’exclusion Critères d’inclusion Critères officiels servant à déterminer quelles initiatives stratégiques doivent être appliquées dans le cadre du processus de gouvernance Critères officiels servant à déterminer quelles initiatives stratégiques doivent être exclus du processus de gouvernance Critères d’évaluation Critères officiels servant à évaluer les initiatives stratégiques ministérielles pour déterminer de manière objective dans quelle mesure l’initiative proposée appuie son orientation stratégique puient une panoplie de programmes différents en fonction d’une architecture commune. • Horizontale – La gouvernance s’applique à toutes les directions ou à l’ensemble du ministère. Les décisions prises vont dans le sens des six principes énoncés précédemment. Aucun secteur n’est plus important qu’un autre en raison de son programme interne ou de ses engagements externes. • Équilibrée – La structure de gouvernance du ministère ou de la direction doit respecter les diverses priorités organisationnelles propres à chaque secteur d’activité et les équilibrer de façon à obtenir le meilleur rendement des investissements. Pratiques exemplaires Pour appliquer la méthode de gouvernance 3P (au niveau des directions et du ministère), il faudra établir et communiquer des principes de gouvernance énoncés décrivant les critères que tous les intervenants doivent respecter dans leurs interactions de collaboration dans le but de prendre d’importantes décisions de gouvernance. Ces principes veilleront à ce que le comportement des participants soit orienté par de profondes valeurs éthiques synergétiques. Structure de gouvernance et responsabilités Pour que les ministères fonctionnent comme il se doit, la plupart d’entre eux comptent en très grande partie sur le fait que leurs comités prendront des décisions efficaces. Parmi les pratiques exemplaires favorisant le rendement des comités, on compte les suivantes : • Le but du comité est de prendre des décisions et de formuler des recommandations, et non pas d’échanger des renseignements. APPLICATION DE LA MÉTHODE 3P À LA GOUVERNANCE DU SECTEUR PUBLIC • Chaque comité a un mandat clair qui complète le mandat des autres comités et ses membres ont des responsabilités définies. Aucun comité ne pourra être insulaire. • Les critères d’adhésion de chaque comité sont clairs et ses membres sont qualifiés pour les responsabilités qu’on leur a confiées et ils les assument de façon efficace. Les membres auront les qualifications suivantes : – ils conviennent au mandat du comité auquel ils siègent; – ils sont au courant de toutes leurs responsabilités et ils sont prêts à les assumer au meilleur de leurs capacités; – ils ont le pouvoir de prendre des décisions au nom de l’organisation qu’ils représentent; – ils prennent le temps d’assumer leurs responsabilités; – leur participation est sacro-sainte pour le comité, mais les rares fois qu’ils ne peuvent pas assister aux réunions, ils envoient un remplaçant ayant des pouvoirs similaires. • Le comité compte des représentants pour tous les intervenants appropriés. • Le calendrier des réunions a été fixé pour faire en sorte que les initiatives soient mises en œuvre selon le processus de gouvernance, sans retard ni obstacle. L’horaire des réunions est établi de manière à ce que chaque comité puisse se pencher un à la suite de l’autre sur les initiatives ministérielles, rapidement et de façon ordonnée. • Les responsabilités sont officiellement énoncées et acceptées par tous les membres du comité, y compris les responsabilités ayant trait à ce qui suit : – la suggestion et la préparation des points à l’ordre du jour; – leur présence et leur participation aux réunions; – la présentation à l’organisation représentée d’un compte rendu du contenu, du calendrier et du suivi. • Les procédures des réunions comprennent les suivantes : – Dans la mesure du possible, des efforts sont déployés pour inclure dans l’ordre du jour seulement les points pour lesquels on doit prendre une décision. Les membres doivent éviter d’inclure à l’ordre du jour des points qui servent à fournir de l’information (c’est-à-dire les présentations et les rapports de situation), exception faite des points essentiels à la prise de décision. – Il doit y avoir un quorum pour veiller à ce que les membres clés soient présents pour prendre des décisions. – Seuls des membres habilités à prendre des décisions devraient être présents. – Les résultats doivent être communiqués aux intervenants visés et au ministère dans son ensemble. Pratiques exemplaires Pour employer la méthode de gouvernance 3P pour la structure des comités, les pratiques exemplaires suivantes doivent être adoptées : • Le mandat de chaque comité doit être élaboré selon un modèle commun et doit comprendre au moins les éléments suivants : le but, les liens, les principes, les objectifs (présentés en termes mesurables), les responsabilités du président, une liste des membres et une description des rôles, des responsabilités et des pouvoirs. Tous les mandats doivent être approuvés par le comité auquel il s’applique et par le comité dont il relève. • La structure de gouvernance doit expliquer la manière dont les comités travaillent ensemble et celle-ci doit être communiquée à tous les intervenants clés du ministère. • Le rôle, les responsabilités et les pouvoirs des membres du chaque comité doivent régulièrement faire l’objet d’une évaluation officielle (au moins une fois par année). • Le président devrait être évalué annuellement. • Chaque comité devrait rédiger un compte rendu des décisions et communiquer sa liste de distribution. Tous les comptes rendus des décisions devraient être présentés selon un modèle commun et publiés dans les 48 heures suivant la réunion du comité. Toutes les mesures à prendre doivent y être inscrites ainsi que la personne chargée de la mesure et le délai fixé. • Le calendrier des réunions devrait être publié et la fréquence des réunions devrait être telle qu’elle assure une prise de décisions souple. Processus de gouvernance Dans le contexte du plan d’entreprise pluriannuel (généralement trois ans), les dirigeants doivent prendre des décisions visant l’ensemble du ministère, assurant ainsi que toutes les initiatives vont dans le sens du mandat, de la vision, de la mission, de l’organisation, des valeurs, des résultats stratégiques et des priorités du ministère. Le processus de gouvernance doit être défini, étayé et répétable, et on doit l’utiliser pour veiller à ce que les initiatives pertinentes soient gérées dans une perspective ministérielle (Shane & Lafferty, 2008b). Une gouvernance saine garantit que toutes les initiatives sont harmonisées et contribuent à la vision et à la mission de l’organisation. En ce qui a trait au rendement, les caractéristiques d’une gouvernance efficace sont les suivantes : • Cohérence du processus de prise de décisions; • Application du principe de responsabilisation; • Utilisation stratégique des comités de cadres supérieurs; • Délégation des pouvoirs; • Nombre limité d’options de prise de décisions; • Prise de décisions dans les meilleurs délais; • Transparence; • Identification des économies; et, • Identification des occasions. Bref, un processus de gouvernance ministériel efficace explique quelle information doit être fournie, dans quel format et selon quel délai pour chaque étape du processus de prise de décisions, et ce, indépendamment des personnalités et des intérêts personnels. Pratiques exemplaires Pour assurer une gouvernance ministérielle, les pratiques exemplaires suivantes doivent être adoptées : • Un processus de prise de décisions officiel, défini, simple et répétable permet de gérer toutes les initiatives dans une perspective ministérielle. Par exemple, de façon générale, le processus de gouvernance devrait inclure toutes les étapes de prise de décisions pour : – déterminer si un point doit être examiné du point de vue de la direction HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 33 APPLICATION DE LA MÉTHODE 3P À LA GOUVERNANCE DU SECTEUR PUBLIC • • • • ou du ministère (expliqué plus loin dans cet article); – examiner un projet d’entreprise en fonction d’un modèle standard; – évaluer le projet pour confirmer qu’il mérite d’être examiné par le ministère; – évaluer les avantages et les inconvénients du projet soumis; – approuver ou rejeter la demande ayant trait à d’autres propositions ministérielles à l’aide de critères d’évaluation normalisés; – suivre les progrès de l’initiative jusqu’à la fin de la mise en œuvre. Il faut étayer, publier et communiquer le processus de gouvernance officiel pour qu’il soit connu à l’échelle de l’organisation et compris de tous. Chaque année, le processus doit être mesuré pour veiller à ce qu’il demeure pertinent et valable. Plus précisément, on doit mesurer l’efficacité et la transparence des décisions, la valeur ajoutée et l’adoption des pratiques exemplaires ou des occasions d’amélioration. Il est nécessaire d’accroître l’efficacité du processus de gouvernance comme suit : – employer des lignes directrices quant au calendrier pour la prise de décisions par les comités, de sorte qu’il n’y ait pas de retard, d’un comité à l’autre; – employer d’outils standard d’aide à la décision et des formats communs, notamment : * des propositions d’investissement qui définissent clairement le contexte, les buts, les options, les scénarios relatifs au coût, l’analyse des risques et des options et les recommandations; * des initiatives stratégiques en matière de politiques; * des notes d’information pour tous les autres points à l’ordre du jour; – distribuer tous les documents justificatifs aux membres trois jours avant la réunion, pour garantir une participation efficace. Le secrétariat d’un comité joue un rôle important dans l’efficacité des réunions du comité. Les pratiques exemplaires de chaque secrétariat devraient être cernées et communiquées. 34 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 • Toutes les décisions de gestion pour l’ensemble du ministère et des directions devraient être prises en fonction des meilleurs renseignements sur le rendement disponibles. De l’information sur le rendement est nécessaire pour récompenser les réalisations ou pour régler les questions courantes qui interfèrent avec la réalisation d’initiatives approuvées par les comités. tions qui ne sont pas assujetties au processus de gouvernance horizontal officiel et qui doivent être abordées rapidement par les cadres de direction. L’action en soi d’essayer d’établir des critères d’inclusion et d’exclusion aidera à déterminer si les principes et le processus de gouvernance, tels qu’ils sont définis, sont efficaces. Critères d’inclusion et d’exclusion en matière de gouvernance Les critères d’inclusion existent pour aider les intervenants à déterminer : • quelles initiatives devraient être gérées du point de vue de la direction ou des secteurs d’activité (prise de décisions verticale); • quelles initiatives devraient être gérées du point de vue du ministère (prise de décisions horizontale). Ces critères permettent de bien comprendre quels pouvoirs doivent être exercés dans une structure verticale et lesquels doivent être soumis à un processus de gouvernance ministériel vérifiable. Les critères d’exclusion déterminent quelles initiatives ne sont soumises à aucun processus de gouvernance (vertical ou horizontal), car elles doivent être abordées immédiatement ou relèvent des cadres supérieurs. Dans le contexte d’un processus de gouvernance, des critères d’inclusion et d’exclusion cohérents garantissent un processus gérable et efficace. Facteurs d’évaluation de la gouvernance La gestion ministérielle ne peut répondre à tous les besoins et intérêts des secteurs d’activité, car il n’y a pas suffisamment de ressources. Il devient donc de plus en plus important pour les cadres de savoir à quel moment et dans quelles circonstances refuser certaines demandes et propositions et en approuver d’autres, et d’être sûrs qu’il s’agissait de la bonne décision à prendre. Cela signifie que des critères objectifs et explicites doivent être élaborés et communiqués, pour que tous les employés des directions du ministère comprennent de quelle façon les ressources seront réparties et pour que des modifications puissent être apportées en temps opportun si les circonstances changeaient. Ces critères sont un moyen transparent et objectif de décider quels initiatives ou projets de financement devraient être approuvés plutôt que d’autres. Ils sont de plus en plus importants en raison de la transformation des services à l’intention de la population canadienne et en cette période de restriction budgétaire. Pratiques exemplaires Pour déterminer les critères d’inclusion et d’exclusion, les pratiques exemplaires suivantes doivent être adoptées dans le cadre du régime de gouvernance 3P (au niveau ministériel), pour la prise de décisions verticale et horizontale au sein du ministère : • Rédiger des critères d’inclusion clairs pour le ministère qui définissent clairement les types d’initiatives qui doivent être soumises à une gouvernance ministérielle ou horizontale et les types d’initiatives qui sont du seul ressort d’un secteur d’activité ou d’une direction, c’est-à-dire un processus de prise de décisions vertical. • Rédiger des critères d’exclusion clairs pour les initiatives ou les situa- Pratiques exemplaires Des critères d’évaluation clairs sont un moyen objectif, transparent et juste de décider de la valeur ou du mérite des initiatives ou des propositions d’investissement concurrentielles. Ils devraient nous aider à évaluer la capacité de chaque initiative ou proposition d’investissement concurrentielle à : • contribuer à la vision et à la mission du ministère; • appuyer l’exécution des programmes et la prestation des services; • accroître la satisfaction des clients; • accroître la satisfaction des employés; • permettre d’apporter continuellement des améliorations. Cette évaluation équilibrée garantit aux cadres du ministère que les décisions APPLICATION DE LA MÉTHODE 3P À LA GOUVERNANCE DU SECTEUR PUBLIC FIGURE 2 : EXEMPLE DE CRITÈRES D’ÉVALUATION POUR LE RÉGIME DE GOUVERNANCE 3P Contribuer à la vision et à la mission de l’organisation Exemple L’organisation peut-elle se permettre un tel investissement dans le délai proposé de cycle de vie de l’entreprise? S’agit-il d’une proposition directe? Appuyer l’exécution des programmes et la prestation des services Exemple L’initiative accroît-elle la qualité ou la quantité des programmes ou des services? L’investissement appuie-t-il le plan d’entreprise? Accroître la satisfaction des clients et des intervenants Exemple L’investissement améliore-t-il le service à la clientèle ou aide-t-il à l’améliorer grâce au perfectionnement des outils ou de l’information? Accroître la satisfaction des employés Exemple L’initiative fournit-elle des outils pour accroître la productivité des employés? Renforce-t-elle les compétences du personnel? Sera-t-il plus facile pour le personnel de fournir les services? Permettre d’apporter continuellement des améliorations Exemple L’organisation peut-elle se permettre de ne pas investir dans le projet compte tenu des améliorations aux services ou de l’accroissement de l’efficacité organisationnel prévus? prises sont mesurables et défendables et qu’elles ont été prises pour le bien commun. Les critères d’évaluation assurent un processus de gouvernance transparent, visible et responsable. La figure 2 montre un exemple de critères d’évaluation pour chacune des cinq principales capacités. Mise en application De nombreuses organisations du secteur public doivent accroître leur efficacité et leur rapidité de prise de décisions en instaurant un régime de gouvernance plus efficace au niveau des directions ou du ministère. Le régime de gouvernance 3P fournit un modèle qui traite de plusieurs questions systémiques de gouvernance auxquelles est confronté le secteur public le moment venu de prendre des décisions. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser une méthode de gouvernance 3P complète et intégrée. Néanmoins, l’uti- lisation, en tout ou en partie, des pratiques exemplaires décrites précédemment peut avoir un effet très positif sur la qualité des décisions prises, au niveau des directions comme du ministère. Une mise en œuvre efficace de la méthode 3P exige une stratégie qui repose sur le changement de la culture organisationnelle, les processus d’entreprise, les pratiques de leadership et le transfert du savoir, sujet sur lequel portera le prochain article. Références Shane, B et Lafferty, P. (2008). Sources of Ineffective Governance in the Canadian Public Sector. Optimum Online, La revue de gestion du secteur public, volume 38, numéro 1(mars) Shane, B. et Lafferty, P. (2008). The Development and Implementation of an IM/IT Governance Framework.Optimum Online, La revue de gestion du secteur public, volume 30, numéro 3 (avril). Au sujet des auteurs Bryan Shane ([email protected]) est un associé principal chez BPC Management Consultants. Depuis plus de 29 ans, il offre des services en matière de gouvernance, de planification stratégique, d’amélioration des services, de mesure du rendement et des projets, d’assistance professionnelle et de mentorat dans des milieux informatiques et d’affaires, et ce, à une panoplie d’organisations des secteurs public et privé. Patricia Lafferty ([email protected]) est aussi une associée de BPC Management Consultants. Elle possède une vaste expérience en tant que gestionnaire professionnelle principale et sert tant le secteur public que le secteur privé. Ses domaines de spécialisation sont les services de consultation sur le rendement, la planification stratégique et la gouvernance. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 35 Économiser l’argent des contribuables au moyen de six outils de gestion Chris Jones, MBA, FCMC et Steve Harris B.Sc., MBA (avec spécialisation) Il fut une époque où les outils administratifs sophistiqués furent la prérogative des grandes entreprises d’experts-conseils et de leurs clients. De nos jours, presque tous les organismes gouvernementaux, entreprises et organismes sans but lucratif peuvent se procurer des outils construits sur mesure. Il suffit de savoir où les trouver. Autrefois, ces outils coûtaient très cher, car on devait acheter un logiciel propriétaire. Mais maintenant, ils sont bon marché, parce que la plupart d’entre eux sont offerts sur le Web. Nous sommes à une époque où les gestionnaires du gouvernement doivent avoir plus dans leur boîte à outils qu’une MPA, une maîtrise et leur expérience. C’est pourquoi nous avons déniché et évalué certains outils de gestion considérés les meilleurs et les plus innovateurs sur le marché. Quels sont les avantages de ces outils? Pourquoi s’informer au sujet de ces outils? Plusieurs raisons, notamment : • Ils peuvent vous faire économiser votre argent et celui des contribuables. • Vos activités ne seront pas réalisées aussi efficacement sans ces outils – et votre travail en souffrira. • Il est possible que vos collègues commencent à vous poser des questions à leur sujet, si ce n’est pas déjà fait. • Ils sont plus efficaces et fiables que vos méthodes actuelles. • Ils fonctionnent exactement de la façon décrite sur l’étiquette. • Ils sont les meilleurs dans leur catégorie – nous les avons vérifiés. • Les fonctions de base sont automatisées pour que vous n’ayez qu’à vous occuper de l’aspect rationnel. • Ils sont modulables de sorte qu’ils peuvent être utilisés autant par des plus petits que des plus grands organismes. • Ils sont remarquablement peu coûteux. • Leur soutien aux utilisateurs est excellent. • Ils sont plaisants à utiliser et rémunérateurs. 36 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Si c’est outils ont des points communs, ils ont trait à la prise de décision, à la planification et à l’exécution. Ils sont tous des produits génériques pouvant être utilisés par des organismes de tous les genres et de toutes les tailles. La plupart des outils peuvent être mis à l’essai au préalable, de sorte qu’ils ne présentent presque aucun risque de mise en œuvre. Aucun d’entre eux ne devra être approuvé par l’équipe informatique. La plupart sont des outils que vous payez « à l’utilisation », vous n’aurez donc aucun coût initial exorbitant à assumer. Enfin, vous n’avez pas à obtenir une approbation des coûts liés à un grand projet. Par contre, ils ne sont certes pas pour tout le monde. Planification des activités Partant du fait que chaque organisme gouvernemental possède un plan, dont peu fonctionnent aussi bien que prévu, nous suggérons de lire un des livres de Jim Horan intitulé One Page Business Plan. Il existe des versions différentes pour les entrepreneurs créatifs, les organismes sans but lucratif, les organismes de services financiers, les femmes d’affaires et les consultants en gestion. Si vous et vos collègues devez préparer un plan d’entreprise, remettez aux membres de votre équipe un exemplaire du livre pour les organismes sans but lucratif, demandez-leur de le lire et faites un suivi la semaine suivante. À tous les moins, vous parlerez le même langage et vous serez sur la même longueur d’onde en ce qui concerne le plan d’une page. Vous demandez-vous comment ce livre vous fera épargner? Bien, après avoir lu ce livre, vous serez en mesure d’élaborer un plan en quelques jours et non en quelques mois! Décision et priorité – choisir les meilleurs En raison de ressources limitées, certaines organisations gouvernementales pour- raient avoir de la difficulté à choisir quelles occasions concurrentielles elles devraient suivre ou à quelles occasions accorder la priorité. Lorsque des décisions sont prises en groupe, par l’intermédiaire d’un comité exécutif, il est très important que les critères ne soient pas tangibles, puisqu’il pourrait y avoir des opinions divergentes. De plus, vous devez aussi tenir compte du fait que peu de statistiques existent pour vous guider ou que certaines statistiques ne vous donnent pas toute l’information dont vous avez besoin; les opinions pourraient diverger considérablement et, dans certains cas, vous pourriez être en train de comparer des pommes et des oranges. Il y a dix ans, la communauté canadienne de la recherche scientifique et technologique a été confrontée à un dilemme important, lorsqu’elle a dû trouver un moyen d’établir la priorité pour les attributions de fonds pour des projets de recherche. Face à ce défi, les chercheurs ont élaboré un outil d’évaluation appelé ProGrid, qui permet à la communauté de recherche d’établir les priorités des projets de recherche dignes de financement. L’importance de cet outil d’évaluation tient au fait qu’il a la capacité d’évaluer les demandes de subvention ainsi que d’évaluer et de choisir les programmes et projets concurrentiels. En fait, certaines universités ont utilisé ProGrid pour noter des travaux du deuxième cycle universitaire. Bien que l’outil n’ait pas la capacité de prendre une décision définitive, il procure une certaine assurance comparativement aux styles traditionnels de prise de décisions. Politiques en ligne et stratégie de collaboration Vous êtes-vous déjà trouvé devant un problème pour lequel la seule manière de le régler semblait être de réunir des personnes et des groupes de partout au pays, de la région ou de l’organisation dans un endroit? Cela est un élément essentiel pour élaborer des politiques qui peut coûter très cher. ÉCONOMISER L’ARGENT DES CONTRIBUABLES AU MOYEN DE SIX OUTILS DE GESTION Grâce au Challenge Dialogue System (CDS), un processus très complet, les groupes d’intervenants peuvent collaborer et innover dans le but de réaliser des tâches complexes, tout en se penchant sur les questions importantes, et ce, par voie électronique. Le CDS mobilise les groupes d’intervenants, peu importe leur taille, lorsqu’il est difficile de collaborer en personne à l’évaluation d’occasions ou de problèmes complexes. Puisque le CDS est tout à fait souple et modulable, il peut servir à résoudre des petits problèmes, des questions courantes, mais assez complexes, ou des « dialogues » plus importants qui touchent plusieurs niveaux ou comportent plusieurs étapes. Imaginez une méthode encore plus efficace que la méthode Delphi. Que vous ayez une facilité pour la facilitation, l’analyse, la synthétisation, l’intégration ou la rédaction ou que vous soyez novice, avec cet outil, vous pouvez transformer un projet potentiel en une solution complète pour votre organisation. Le CDS peut vous faire économiser, car il permet aux utilisateurs d’arriver à de meilleures solutions qui sont plus logiques, défendables et responsables. De plus, vous pourriez économiser sur les frais de voyage, puisque les intervenants se retrouvent à la même table « virtuelle » peu importe l’endroit où ils se trouvent. Évaluation de votre organisation et de sa gestion QuadRed est un autre outil pratique qui englobe divers outils en ligne qualitatifs et normalisés qui servent à évaluer le rendement organisationnel, ses composantes et son cadre de leadership. Cet outil a été comparé à une IRM organisationnelle, à un coût moindre. Même si on l’utilise fréquemment aux États-Unis, il n’en est pas de même au Canada, ce qui changera vraisemblablement à l’avenir en raison des contraintes additionnelles visant les ressources financières. Exécution de votre plan Comme nous l’avons mentionné, chaque secteur du gouvernement a un plan, et même si peu de plans fonctionnent comme prévu, ce n’est pas toujours le plan qui est à l’origine de son échec. D’après les recherches, c’est plutôt dans la façon dont il est exécuté. Combien d’organismes publics ou sans but lucratif ont un processus simple de gestion de mise en œuvre de la stratégie auquel tous les gestionnaires participent? Au cours des dernières années, les cadres supérieurs avaient de la difficulté à faire le suivi du rendement organisationnel en temps réel. Effectivement, ils devaient compter sur des rapports mensuels papier. Même aujourd’hui, déterminer l’état actuel et l’évolution à long terme de leur stratégie organisationnelle pose problème pour la plupart d’eux. Pourtant, d’après les recherches, les organisations qui ont un processus automatisé de gestion de mise en œuvre de la stratégie ont plus de chance de réussir que les organisations qui n’en ont pas. Les organisations qui font usage d’un tel processus de gestion sont généralement de plus grande taille et leurs méthodes de gestion de mise en œuvre de la stratégie ont tendance à être plus complètes et coûteuses. De plus, ce genre de processus ne peut habituellement pas être appliqué dans les organisations du secteur public. Les analystes d’examen des produits ont déterminé que bon nombre de ces produits de gestion de mise en œuvre de la stratégie sont des outils améliorés de mesure du rendement des employés, qui n’appuieraient pas la prise de décisions des cadres supérieurs, puisqu’il y a un désir, aux niveaux supérieurs, d’évaluer le rendement de l’ensemble des initiatives stratégiques organisationnelles plutôt que d’évaluer uniquement les compétences des employés. KeyneLink est un nouvel outil de mesure du rendement axé sur la stratégie. Cet outil est générique, modulable, transférable et facile à implanter. De plus, il inclut un système Web de gestion de mise en œuvre de la stratégie. Embauche et promotion Bien que la fonction publique ait un processus de recrutement défini, de nombreux chercheurs préconisent une évaluation psychométrique, qui peut être réalisée par des organisations comme Omnia, à un coût raisonnable. Les candidats remplissent un formulaire en ligne. Puis, le spécialiste de dotation des RH ou le gestionnaire compétent reçoit un rapport exhaustif. Omnia fournit aussi une liste suggérée de questions d’entrevue pour aider à la sélection des candidats, ce qui réduit les chances d’erreurs qui, au sein d’organisations du secteur public, peuvent présenter un défi. Conclusion Même si ces outils ne répondent pas à tous les besoins, ils ont été abondamment utilisés aux États-Unis, moins dans les entreprises canadiennes (à quelques exceptions près), et presque jamais dans les institutions du secteur public canadien. On pourrait se demander pourquoi. Le contribuable n’a-t-il pas droit de tirer profit des économies pouvant être réalisées grâce aux technologies de gestion novatrices? Quels sont les risques? Certains pourraient soutenir qu’il n’y en a pas. La mise en place de ces outils, et d’autres outils similaires, pourrait représenter des économies importantes pour les organisations et, par le fait même, les contribuables. Au sujet des auteurs Chris Jones est le premier dirigeant de StrategyLink Consulting (www.strategylinkconsulting.com) à Victoria en Colombie-Britannique. Depuis plus de 25 ans, il fournit des services consultatifs de gestion et des services d’évaluation de programmes à tous les niveaux du gouvernement. Il est membre de l’Institute of Certified Management Consultants en C.-B. et membre associé du corps professoral de l’Université Royal Roads où il enseigne la consultation en gestion et la gestion sans but lucratif à des diplômés de maîtrise en administration des affaires et de maîtrise ès arts à la mi-carrière. Vous pouvez le joindre par courriel à l’adresse : [email protected]. Steve Harris est un architecte technique chez MYRA Systems Corp, à Victoria en ColombieBritannique. Il possède une maîtrise en administration (gestion de la technologie numérique) de l’Université Royal Roads, où il a reçu le prix du rendement scolaire. Vous pouvez le joindre par courriel à l’adresse : [email protected]. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 37 La Loi sur la gestion des finances publiques va-t-elle à l’encontre d’une saine gouvernance? Point de vue de Lucia Stachurski, CMA, Starbird Consulting Inc. Récemment, alors que je rédigeais un code de gestion financière pour une organisation des Premières Nations, j’ai commencé, d’une part, à réfléchir à la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP), qui régit la gestion financière au gouvernement fédéral, et, d’autre part, à remettre en question ses principes. À vrai dire, même si cette loi m’a guidée dans mes 25 années à la fonction publique, je ne me suis jamais arrêtée pour remettre en question ses principes. Maintenant que je suis consultante, je vante l’importance de séparer l’organe directeur de l’organe administratif des organisations et je m’étonne que je ne me fusse jamais demandé pourquoi les ministres fédéraux élus auraient un pouvoir de signature aux fins des opérations. Aujourd’hui, je suis d’avis que la LGFP a contribué à la reddition de comptes entre les ministres et les sous-ministres. Qui est réellement responsable de la prestation des programmes et des services d’un ministère – le ministre ou le sous-ministre? Qui devrait l’être? Le gouvernement a tenté de répondre à cette question par l’intermédiaire de la LGFP, sans grand succès. Dans un article paru antérieurement dans le Journal IGF, Alan Gilmore1 examine la LGFP et le fait qu’elle désigne les sous-ministres « administrateurs des comptes » de leurs organisations. Il affirme que les sousministres ne peuvent pas être tenus responsables des politiques publiques ou de l’efficacité des programmes. Par contre, je suis certaine qu’ils ne peuvent pas non plus être tenus entièrement responsables des opérations. C’est le ministre qui doit approuver la délégation des pouvoirs de son minis38 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 tère, et les remaniements ministériels ainsi que l’arrivée d’un nouveau gouvernement élu rendent la délégation de pouvoirs pour la prestation des programmes et des services vulnérable à la tolérance à l’égard du risque du ministre en place. Un ministre ayant une tolérance de risque moins élevée et un plus grand besoin de contrôler ne déléguera pas les pouvoirs aux niveaux appropriés d’une organisation dans le but de fournir des services de manières efficace et rentable. D’ailleurs, les sous-ministres peuventils réellement être responsables si le ministre peut annuler leurs décisions transactionnelles? Peuvent-ils prendre des décisions relativement à la prestation de services qui sont véritablement justes et objectives si un ministre subit des pressions de la part d’un groupe en particulier? Évidemment, un sous-ministre peut communiquer toute situation fâcheuse au greffier du Conseil privé, mais qu’arrivet-il après? Le greffier relève toujours du premier ministre, un représentant élu. Les personnes élues pour exercer des fonctions au sein d’organes directeurs devraient élaborer des politiques et des lois, et laisser la mise en œuvre, notamment l’approbation des opérations, aux administrateurs. Dans ces conditions, les administrateurs pourraient être tenus responsables des opérations qu’ils approuvent et ils pourraient être chargés de démontrer qu’elles correspondent aux programmes et aux politiques approuvés par les organes directeurs. Cela ne signifie pas qu’on ne peut pas faire preuve de flexibilité dans la prestation des programmes et des services. Aucune politique ne peut prévoir toutes les situations, c’est pourquoi les admi- nistrateurs qui connaissent le mieux les programmes et services du ministère doivent prendre des décisions raisonnables, le cas échéant. Les représentants élus n’ont aucune ou presque aucune expérience en matière de prestation. Évidemment, certaines décisions sont du ressort des représentants élus et, dans ces cas, d’autres lois pourraient régir ces situations, les ministres peuvent soumettre des présentations au Conseil du Trésor (pour des décisions exceptionnelles ou des décisions transactionnelles confidentielles ou des exceptions à la politique) ou ils peuvent préparer des mémoires au Cabinet (pour apporter des modifications à une politique ou à une loi). Par conséquent, je suggère qu’aucun ministre (ou autre représentant élu) ne devrait approuver seul les décisions transactionnelles relatives à la prestation de programmes et de services. De plus, il devrait approuver uniquement les opérations liées aux dépenses d’un cabinet de ministre. Soyez des nôtres à Edmonton lors de l’Atelier sur la gestion du secteur public le 13 juin 2011 et venez écouter un dialogue animé sur ce sujet. Le facilitateur de ce dialogue sera le Dr Michael B. Percy, doyen de l’Alberta School Of Business de l’Université de l’Alberta. Les experts sont : • John G. Williams, FCGA, ancien député et président du Comité permanent des comptes publics; • Todd Cain, vice-président, Gouvernance des couronnes et des organisations de l’Institut sur la gouvernance; • Linda A. Miller, B.Sc.Inf., M.H.S.A., consultante principale, Développement des affaires, et ancienne sous-ministre de l’Alberta Health and Wellness; LA LOI SUR LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES VA-T-ELLE À L’ENCONTRE D’UNE SAINE GOUVERNANCE? • Bruce Hirst, CMA, MBA, vice-président intégré, Services financiers; directeur financier, London Health Sciences Centre, et ancien directeur financier du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. On se voit à Edmonton pour l’AGSP en juin 2011! Concours de rédaction d’analyses de cas pour le secteur public Référence 1 La Loi fédérale sur la responsabilité : Une bataille inutile au sujet de la responsabilité des sous-ministres, Journal IGF, printemps/été 2007, volume 18, numéro 3 Au sujet de l’auteur Lucia Stachurski est la présidente local de l’Atelier sur la gestion du secteur public à Edmonton, qui aura lieu en juin 2011. À la suite d’une remarquable carrière en gestion financière à la fonction publique fédérale, elle s’est jointe à Starbird Consulting Incorporated, à Edmonton en Alberta, à titre de consultante du secteur privé. Vous pouvez communiquer avec madame Stachurski par courriel à l’adresse : [email protected] FINANCIAL MANAGEMENT INSTITUTE OF CANADA INSTITUT DE LA GESTION FINANCIÈRE DU CANADA fmi * igf journal EXCELLENCE DANS LA GESTION FINANCIÈRE DU SECTEUR PUBLIC La mission du journal de l’igf*fmi consiste à être le principal journal « excellence dans la gestion financière du secteur public ». Pour ce faire, le journal de l’igf*fmi est toujours à la recherche d’articles originaux dont le sujet permet aux lecteurs d’élaborer des stratégies globales efficaces. Les articles peuvent porter sur l’aspect pratique des théories d’affaires et sur les effets qu’ont des situations de travail réelles. Des études de cas et des pratiques exemplaires peuvent être soumises, ainsi que des constatations d’enquêtes et d’analyses. Les articles peuvent viser un seul secteur, mais les conclusions devraient être applicables dans une gamme d’organisations du secteur public, puisque les lecteurs du journal de l’igf*fmi ont des intérêts très variés. Les comptes-rendus de livres et d’autres ressources d’information sont également admis après en avoir discuté avec l’éditeur. Sont également acceptées les courtes expressions d’opinion sur des sujets d’actualité ou controversés. Veuillez soumettre vos articles à : [email protected] Commandité par : La Sprott School of Business de l’Université Carleton et l’Institut de la gestion financière du Canada. Objectif : Rédiger une étude de cas pour le secteur public qui décrit les enjeux financiers auxquels votre ministère ou votre secteur d’opération a dû faire face, les solutions envisagées, l’analyse que vous avez effectuée y compris les avantages et désavantages de chacune des options et la solution finale que vous avez choisie. Le cas portera sur la prise de décisions financières et comprendra de dix à trente pages incluant les pièces jointes et les tableaux. Pourquoi : Les écoles de gestion ont besoin de blocs de connaissances systématiques portant sur la prise de décisions financières dans le secteur public. Les études de cas disponibles sont habituellement basées sur le secteur privé alors que plusieurs diplômés trouvent un emploi dans le secteur public. Ces écoles aimeraient donc pouvoir incorporer à leur programme des outils d’apprentissage pertinents au secteur public. L’étude de cas gagnante sera distribuée à toutes les écoles de gestion du Canada pour qu’elles puissent l’utiliser comme outil d’apprentissage dans leurs programmes de gestion financière. L’équipe dont l’étude de cas sera jugée la meilleure recevra les frais de déplacement et d’hébergement pour assister à l’Atelier sur la gestion du secteur public (AGSP 2011) au Westin Edmonton ainsi qu’une inscription gratuite à la conférence, des billets pour le gala et une remise officielle au cours de l’AGSP 2011 à Edmonton, Alberta. Un article apparaîtra dans le journal de l’igf* fmi et mentionnera toutes les équipes et leurs membres. Chacun des membres des équipes ayant soumis les trois meilleures études de cas recevront une adhésion gratuite à l’igf*fmi pour un an. Quand : Soumission d’ici le 15 avril 2011. Qui : Une équipe d’au plus quatre personnes. Comment : Consultez le site Web de l’igf*fmi au www.igf.ca pour de plus amples renseignements. Pour lignes directrices à l’intention des auteurs, visitez le Site web de l’igf*fmi @ www.fmi.ca/pages/fmi_journal_cat/fr_Author_Guidelines.shtml HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 39 Reconnaissance de bénévole de l’igf*fmi Terry Paddon de St. John’s En 2010, la section de St. John’s a souligné la contribution de Terry Paddon, sous-ministre des Finances, gouvernement de Terreneuve-et-Labrador, en lui offrant le prix de membre à vie pour son soutien continu aux efforts de la section. Monsieur Paddon a appuyé l’AGSP 2006 qui a eu lieu à St. John’s et a été coprésident honoraire. Il a beaucoup contribué à assurer une excellente participation du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et, en particulier, du ministère des Finances. Dans le cadre du soutien continu qu’il offre à la section, M. Paddon a été fréquemment présentateur au cours de diverses séances de la section de St. John’s. Habituellement, sa présentation sur « La perspective économique et financière de la province » attire le plus grand nombre de participants de toutes les activités de perfectionnement professionnel de la section, y compris un taux de participation record d’employés du ministère des Finances. Terry Paddon a lancé sa carrière dans le secteur financier à titre de gestionnaire des Services d’assurance chez Clarkson Gordon/Ernst & Young (1978-1986). Ensuite, il a été contrôleur chez Murray and Co. et puis contrôleur d’entreprises chez Hart Group of Companies (1986 - 1990). Il est entré dans la fonction publique provinciale à titre de gestionnaire, Vérification d’impôt, à la Direction générale d’administration des impôts du ministère des Finances en 1990. Sa carrière à la fonction publique s’est poursuivie à la Direction générale des impôts et des politiques fiscales, où il a été directeur des Politiques fiscales de 1995 à 1998 et sous-ministre adjoint du mois de juin 1998 au mois de janvier 2004. Terry Paddon a été nommé sous-ministre des Finances pour Terre-Neuve-et-Labrador au mois de janvier 2004 et secrétaire au Conseil du Trésor au mois de mai 2005. Outre son expérience à la fonction publique, M. Paddon a occupé des postes dans le secteur privé, notamment dans le secteur de la comptabilité publique. Monsieur Paddon est titulaire d’un baccalauréat en commerce de la « Memorial University of Newfoundland » et a été admis à la « Institute of Chartered Accountants of Newfoundland » en 1980. 40 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Roberta Luk et Gisèle Dansereau d’Alberta Roberta Luk et Gisèle Dansereau sont des piliers du conseil d’administration de la section Alberta de l’IGF depuis le milieu des années 1990. Lorsqu’elles se rappellent des souvenirs du passé, elles parlent de la croissance de la section, qui est passée d’un conseil d’administration comptant trois membres (y compris le président sortant, Patrick Stewart) qui organisait des conférences de représentants du Conseil du Trésor à un conseil d’administration plus imposant organisant des journées de PP complètes impliquant de nombreux conférenciers de divers secteurs. Si vous leur demandiez, elles vous diraient que faire partie du conseil d’administration était une très belle expérience qui a créée des occasions de rencontrer de nombreuses personnes du secteur public et d’autres milieux financiers. L’expérience acquise leur a donné des compétences et fait connaître des personnes-ressources qui leur ont aidé dans leur carrière à la fonction publique. De plus, elles ont tissé des liens d’amitié qui dureront de nombreuses années. Roberta Luk s’est retirée récemment de la fonction publique après 15 ans de carrière chez Justice Canada à titre de directrice régionale, Finance et administration. Avant cela, Roberta a travaillé dans plusieurs ministères gouvernementaux et dans le secteur privé et a reçu sa désignation de CGA en 1982. Maintenant qu’elle est à la retraite, Roberta espère voyager avec son mari. Gisèle Dansereau occupe le poste de gestionnaire, Gestion des ressources et rapports à Diversification de l’économie de l’Ouest (DEO). Elle y travaille depuis 1998. Auparavant, elle était à la Commission de la fonction publique à Winnipeg et à Edmonton. Elle y a occupé divers postes, y compris celui de commis aux finances; spécialiste des payes et des avantages sociaux; agente des finances et gestionnaire, Finance et Services ministériels. Le Conseil d’administration de la section Alberta de l’IGF souhaite remercier Roberta et Gisèle de leur énorme contribution et des nombreuses années de service à l’igf*fmi. Même si elles ne font plus officiellement partie du conseil, Roberta et Gisèle appuient toujours les membres actuels du conseil dans de nombreuses capacités. Nous leur souhaitons tout ce qu’il y a de mieux dans leurs projets d’avenir. Nouvelles du Bureau national et des Sections Section de St. John’s En 2010, la section de St. John’s a souligné la contribution de Terry Paddon, sous-ministre des Finances, en lui offrant le prix de membre à vie pour son soutien continu aux efforts de la section. Monsieur Paddon a appuyé l’AGSP 2006 qui a eu lieu à St. John’s et a été coprésident honoraire. Félicitations, Terry! Le 27 janvier, la section de St. John’s a animé une séance intitulée « Gérer en période de déficit : méthodes démontrées pour réduire les coûts » avec les présentatrices Pinki Jajoo et Suzanne Kenny du bureau de Deloitte de St. John’s. En cette époque de défis financiers sans précédent, toutes les organisations du secteur public ont pour défi de réduire leurs budgets de fonctionnement. Cette séance interactive a offert aux participants l’occasion de comprendre l’ampleur du problème, de percevoir un cadre qui permettrait de réfléchir aux solutions de réduction des coûts, de voir les preuves de réussite d’ailleurs et de s’engager dans des discussions sur une démarche particulière vis-à-vis de la réduction des coûts, soit des services partagés. Cette séance a permis de fournir de l’information en temps utile et pratique et des idées afin de lancer le processus de budgétisation annuel. Pinki Jajoo, ACWA, MBA, est gestionnaire principale et dirige la pratique de Stratégie et d’opérations locale de Deloitte. Suzanne Kenny, qui a récemment quitté le bureau de New York de Deloitte pour se rétablir dans son village natal, est gestionnaire principale de la pratique des Services de risque aux entreprises de Deloitte. De gauche à droite : Lisa Palmer, présidente de la Section de St. John’s remet à Terry Paddon un prix de membre à vie pour son soutien continu à la Section; Janice Butt, vice-présidente et John Martin, président sortant de la Section et président national actuel de l’igf*fmi. La section de St. John’s prévoit organiser des séances sur la gestion financière personnelle et l’encadrement au cours de l’année 2010-2011. Pour obtenir de l’information à jour, veuillez visiter le site Web de l’igf* fmi au www.igf.ca, Sections – St. John’s – Événements. Section de Halifax La Section de Halifax de l’igf*fmi a lancé sa nouvelle saison le 29 septembre 2010 à l’aide d’une présentation d’Omar Rashid, directeur de la Sécurité des gouvernements municipaux intitulée « Gouvernement 2.0 : à l’intersection de la technologie, des politiques publiques et des aspirations politiques ». Monsieur Rashid, qui jouit de plus de 15 ans d’expérience chez Microsoft, a entamé sa présentation en insistant sur les attentes d’une partie importante de la population qui connaît fort bien l’informatique et qui demande donc une intervention immédiate en cas d’urgence. En raison de l’augmentation de la demande d’accès public à l’information et de transparence dans le secteur public, on note que de l’information erronée est rapidement répandue à travers le monde. Toute mesure visant à limiter cette activité pose problème. Comment fait-on pour respecter son droit à la vie privée dans un monde numérique? Les préoccupations terroristes et celles vis-à-vis de l’activité criminelle se répercutent également sur le choix des éléments d’information qui devraient être rendus publics. La plupart des lois à cet égard ont été rédigées il y a plus de 20 ans et sont donc mal adaptées aux préoccupations contemporaines qui deviennent rapidement des problèmes de confiance publique. Le 3 novembre dernier, une équipe de Deloitte a présenté un exposé intitulé « Gérer en période de déficit : méthodes De gauche à droite : Stu Jamieson, président de la Section de Halifax; présentateur Omar Rashid; Kate Wall et Barb Palmeter, Municipalité régionale d’Halifax; et Patrick Mines, Promotion et Protection de la santé de N.-É. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 41 NOUVELLES DU BUREAU NATIONAL ET DES SECTIONS démontrées pour réduire les coûts ». L’équipe de Paula Gallagher, FCMC, Robert Barton et Jonathan Hopkins, ing. a décrit les options éventuelles à envisager par rapport à un déficit fiscal : 1) augmenter le taux d’imposition, 2) faire croître l’économie et 3) réduire les coûts. L’équipe a décrit des cas d’essai du Royaume-Uni et des États-Unis. Il y était question des efforts consentis afin de réduire l’écart entre les revenus et les dépenses. En 2009, neuf des dix provinces canadiennes ont fait un déficit et ces neuf mêmes provinces prévoyaient faire un déficit en 2010. Ce n’était pas qu’un survol historique, car l’équipe a également offert un cadre qui permettrait de cerner les occasions de réduire les coûts. On comptait parmi les étapes de ce cadre l’efficacité, l’adoption d’un nouveau modèle, les choix stratégiques et la sortie/dévestiture. Les présentateurs ont fourni des exemples de moyens les mieux adaptés pour donner suite aux préoccupations dans chacune de ces catégories. On a examiné les cas de services partagés, y compris la méthodologie préconisée pour établir quelle était la bonne stratégie et le meilleur calendrier de mise en œuvre. La volonté politique est toujours un facteur d’habilitation dans ces décisions. Le dîner de Noël du 8 décembre comptait une présentation de Jean Laporte, FCGA, directeur d’exploitation, Bureau de la sécurité des transports du Canada, intitulée « Défis dans l’avancement de la sécurité des transports ». Monsieur Laporte a donné trois présentations intéressantes et uniques qui donnaient un aperçu des diverses facettes de sa personnalité, soit celle de Tom l’enquêteur, de Sam le membre du Bureau et de Bob le représentant du Conseil du Trésor. Dans la peau de Tom l’enquêteur, M. Laporte nous a fait connaître les défis des trois étapes d’une enquête : 1) la partie sur le terrain qui implique l’évaluation initiale de l’enquête; 2) l’analyse qui peut impliquer du travail en laboratoire, des essais et de la recherche pour refaire la série d’événements qui ont mené à l’accident; 3) la production du rapport qui, pour l’assurance de la qualité, est passé en revue par le Bureau dans un délai fixé. Dans la peau de Sam le membre du Bureau, il a décrit comment il faut peser le coût du dérangement pour le public par rapport au coût de sau- Christopher Hall et Jean Laporte (comme Tom l’enquêteur) du Bureau de la sécurité des transports du Canada. 42 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 ver des vies et d’assurer la sécurité. On compte parmi les divers domaines de transport examinés par le Bureau la sécurité des navires de pêche, les traversiers qui prennent davantage de passagers, les trains qui comptent de plus nombreux wagons afin d’accroître l’efficacité, la congestion des aéroports en raison de l’augmentation des déplacements par avion et les systèmes de gestion de la sécurité en général. Bob (aussi connu comme l’extraterrestre) ou le représentant du Conseil du Trésor a décrit le conflit occasionnel en matière de politiques entre les deux organismes, y compris les stratégies de présentation de rapports financiers, les problèmes de gestion des ressources et les examens stratégiques, de même que quelques solutions éventuelles aux sujets de préoccupation. Monsieur Laporte (dans son rôle triple) décrit comment le Bureau de la sécurité des transports réagit aux crises imprévues, de dernière minute et vers la fin de l’année et d’autres problèmes de conformité et défis. Extrait de TRIDENT, du 18 octobre 2010 (VOLUME 44, ÉDITION 21 - PAGE 11) Don au Fonds de bourses d’études du CIC par la SLt/I Tania Stella Meloni, OAP adjointe, URSC(A) Vous cherchez un moyen d’appuyer les leaders de demain? Ne cherchez pas plus loin que votre propre collectivité parce que vous pouvez aussi faire une différence. Faire une différence, voilà ce que Kathryn Burlton a fait au mois de septembre lorsqu’elle a présenté un chèque de 250 $ au major Martin Constantine, commandant de l’École régionale d’entraînement terrestre (Atlantique) (ERET (A)) de l’Unité régionale de soutien aux cadets (Atlantique) (URSC(A)), de Shearwater. Cet été, Mme Burlton était co-présidente de l’Atelier de la gestion dans le secteur public (AGSP) 2010 qui a eu lieu à Halifax. Plus de 300 De gauche à droite : M1 Evan Forde, CCMRC 24 Magnificent; Ltv John Phillips, Unité régionale de soutien aux cadets (Atlantique); M2 Katrina Cobean, CCMRC 305 Sackville; Stu Jamieson, président actuel de la Section de Halifax de l’IGF et trésorier de la conférence AGSP 2010; Kathryn Burlton, co-présidente local de la conference AGSP 2010 et president sortant de l’Institut de la gestion financière (IGF); SLt/I Michael Black, CCMRC 1 Nelson; maj Mike Constantine, commandant de l’ERIC(A) Shearwater; Ltv Wes Mackey, URSC (A); M1 Robert Brown, CCMRC 339 Iroquois; Lcol Fredrick G. Donaldson, vice-président de l’Institut de la gestion financière de la Section de Halifax; et M1 John Claridge, CCMRC 351 Llewellyn. Photo courtoisie des Services d’imagerie de la 12e Escadre. NOUVELLES DU BUREAU NATIONAL ET DES SECTIONS gestionnaires financiers étaient en ville pour l’événement et Mme Burlton a expliqué que cette année à la conférence : « Nous à l’Institut de la gestion financière (IGF) du Canada souhaitions souligner tout particulièrement le 100e anniversaire de la Marine. Nous voulions organiser des célébrations spéciales cette année et faire en quelque sorte un bilan de tout ce qu’apportent les Forces canadiennes à notre collectivité. » Quel meilleur moyen pourrait-on envisager à part faire un don au Fonds de bourses d’études du Cadre des instructeurs de cadets (CIC). Des bourses du Fonds de bourses d’études du CIC sont remises à tous les ans à des officiers du CIC qui font preuve d’excellence dans leurs études et qui contribuent activement à leur collectivité en faisant du bénévolat et en exerçant un leadership. Le major Constantine a indiqué ce qui suit : « Au cours des cinq dernières années le Fonds de bourses d’études du CIC a versé plus de 17 000 $ à des officiers méritants du CIC dans le Canada atlantique qui se sont inscrits à un programme d’études postsecondaires. » Ce don était une façon de remercier les cadets qui ont participé à une fanfare musicale au cours de la conférence de l’AGSP. Selon le vice-président de la Section de Halifax de l’IGF, le lcol Fredrick Donaldson, « Nous pouvons employer les talents et les aptitudes des cadets de bien des façons, par exemple, la Tri-Cadet Service Band a accueilli Sa Majesté la Reine à la jetée de Sackville au cours de la Revue internationale de la Flotte ». Réimpression autorisée par Trident Publications Section de Fredericton La Section de Fredericton a tenu son assemblée générale annuelle le 30 septembre 2010. Cette séance-déjeuner a été fort réussie. Le maire de Fredericton, Brad Woodside y était à l’honneur. Le 28 octobre, la section a organisé un déjeuner où Andrea Seymour, directrice de l’exploitation, Agence des services internes du Nouveau-Brunswick, a donné une présentation. La section a également organisé une séance-déjeuner le 20 janvier 2011. On y retrouvait l’honorable Keith Ashfield, ministre de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA). De plus, igf*fmi Fredericton a eu le plaisir de présenter la bourse d’études igf*fmi de Fredericton de cette année, au mois de décembre 2010, à Brittany MacPherson, fille de Kim MacPherson du Bureau du vérificateur général. Bourse annuelle, la bourse d’études igf*fmi de Fredericton vise à appuyer financièrement un membre en règle ou le dépendant d’un membre en règle de la section de Fredericton de l’igf*fmi faisant des études à l’université ou dans un collège communautaire au Canada. Brittany est à sa quatrième année d’études à la « Mount Allison University » à Sackville, au NouveauBrunswick. Elle termine son baccalauréat ès arts avec majeur en études françaises et mineur en beaux-arts. Brittany a passé l’année scolaire 2009-2010 à l’étranger à l’Institut international d’études françaises, à l’Université de Strasbourg en France et s’est avérée une étudiante très motivée et prometteuse. Outre ses réalisations académiques impressionnantes, elle a occupé de nombreux emplois étudiants à titre de tuteur en anglais, de guide de musée et d’animatrice à l’école du dimanche. Elle prévoit obtenir son diplôme et acquérir de l’expérience en enseignant l’anglais à l’étranger, pour ensuite poursuivre ses études en pédagogie afin d’enseigner l’anglais ou le français comme langue seconde dans la région de Fredericton. Nous vous invitons à consulter notre site Web pour obtenir de plus amples détails sur nos activités à venir. Shawn Johnson, président de la Section de Fredericton, remet à Brittany MacPherson la bourse d’études igf*fmi, le 23 décembre 2010. Section de l’Î.-P.-É. Le 5 novembre 2010, la Section de l’Île-du-Prince-Édouard a participé à la Convocation CMA, à l’hôtel Delta Charlottetown. Invitée honoraire, Linda Dow, présidente de la Section de l’Î.P.É. a eu l’occasion de s’entretenir brièvement au sujet de l’igf*fmi et de remettre à chacun des cinq nouveaux diplômés CMA un cadeau de la section. Le 9 décembre 2010, la Section de l’Î.P.É. a organisé une discussion en groupe sur les « Programmes d’infrastructure et la reprise économique » à l’hôtel Delta Prince Edward. L’événement a attiré beaucoup de personnes et a été fort bien accueillie. Alors que le gouvernement consulte au sujet de ce que seront les prochaines étapes du Plan d’action économique du Canada, le groupe de discussion s’est penché sur les avantages et les effets des dépenses en infrastructure sur l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard. Les membres invités du groupe, acteurs principaux par rapport à cette question aux niveaux fédéral, provincial et municipal étaient : Kerry Taylor – directeur HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 43 NOUVELLES DU BUREAU NATIONAL ET DES SECTIONS du Programme accéléré d’infrastructures (PAI), région de l’Atlantique et directeur provincial, Île-du-Prince-Édouard pour Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC); Kim Horrelt – directrice principale, Planification des immobilisations – province de l’Île-du-Prince-Édouard; Nigel Burns – gestionnaire, Économie, statistiques et relations fiscales fédérales; Donna Waddell – directrice des Services centraux – Ville de Charlottetown; et Pat MacAulay – directeur, Programmes d’infrastructure Canada, Secrétariat de l’infrastructure de l’Île-du-Prince-Édouard. En raison de cet événement, le nombre de membres de la section de l’Île-du-Prince-Édouard est passé à 74. La toute dernière séance-déjeuner de la Section de l’Î.P.É. au cours de la première semaine du mois de février avait pour invité Doug Currie, ministre de l’Éducation et du développement de la petite enfance de l’Île-du Prince-Édouard. Section du Québec La Section du Québec a repris ses activités le 15 septembre 2010 avec son Assemblée générale annuelle et le lancement de sa programmation 2010-2011. L’événement s’est déroulé à l’Observatoire de la Capitale où 80 membres et invités se sont retrouvés. La Section du Québec a profité de cette occasion pour souligner l’implication de Mme Suzanne Gingras pour les 15 années passées au sein du Conseil d’administration d’igf* fmi Québec, et de M. Roland Letarte, maintenant Gouverneur d’igf* fmi Québec. Enfin, des remerciements ont aussi été transmis à Mme Renée Brassard, présidente sortante, pour son implication et son dévouement pour l’avancement d’igf*fmi Québec. Pour 2010-2011, le conseil d’administration d’igf* fmi Québec est représenté par : • Daniel Cloutier, CA, Président, Régie de l’Assurance maladie du Québec • Ubald Gagné, Vice-président, Ministère du Conseil exécutif • Maud Déry, CGA, CIA, 2e Vice-présidente, Services de vérification Canada • Michel Gagnon, Vice-président, Relations publiques, Commission de la Santé et Sécurité au travail • André Gignac, Secrétaire-Trésorier • Stéphane Armanda, CA, Administrateur, Contrôleur des Finances, Ministère des Finances du Québec (MFQ) • Jean-François Gauthier, Administrateur, La Financière agricole du Québec • Richard Couture, Administrateur • Patrick Dubuc, CA, Administrateur, Vérificateur général du Québec • Richard Gagnon, CA, Administrateur, Contrôleur des Finances, Ministère des Finances du Québec (MFQ) • Julie Grignon, Administratrice, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune • Paul L’Archevêque, Administrateur • Line Paulin, Administratrice, Revenu Québec • Louise Rheault, Administratrice, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune • Pierre Sasseville, CA, CISA, Administrateur, Ministère des Services gouvernementaux • Éric Thibault, CA, CIA, Administrateur, Société immobilière du Québec Le 28 octobre dernier, parlant sur le thème « Développement durable et développement économique : complémentarité indissociable, » M. Jean Cinq-Mars, Vérificateur général adjoint et Commissaire au développement durable, a présenté sa vision du caractère indissociable des dimensions environnementales, sociales et économiques des activités de développement durable. À partir d’un tour d’horizon des expertises développées au niveau mondial et des divers cheminements à à prévoir pour le long terme, M. Cinq-Mars a su expliquer les enjeux et les défis que recèlent ce dossier. Pour ce premier midi-conférence, 244 convives ont apprécié les propos de notre conférencier invité. Par la suite, le 8 décembre, avec le président d’honneur , M. André Côté, Premier Vice-président à l’administration générale d’Investissement Québec et Governeur d’igf* fmi Québec, la Section a tenu demi-journée thématique ayant pour thème « Retour à l’équilibre budgétaire et la dette publique. » Suzanne Gingras, Roland Letarte et Renée Brassard avec Daniel Cloutier, president d’igf*fmi Québec. 44 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 NOUVELLES DU BUREAU NATIONAL ET DES SECTIONS site Web de la Section du Québec : www.igfquebec.com Programmation, Demi-journée thématique. Le 2 février 2011, une midi-conférence s’est tenue sur « Le cheminement de la candidature olympique de Québec : La gestion d’une équipe visionnaire » avec M. Claude Rousseau, le président d’Équipe Québec. La programmation 2010-2011 continue avec une midiconférence le 3 mars sur la place du Québec dans le monde avec l’honorable Pierre S. Pettigrew de Deloitte Canada et une midi-conférence le 11 mai sur « L’approche LEAN » avec une conférenciere Dre Christiane Beauchemin de la Régie de l’assurance maladie du Québec. En terminant, l’igf*fmi Québec est fier de souligner l’implication de ses administrateurs dans le déroulement de cette programmation 2010-2011. Paul L’Archevêque, Administrateur, remet au conférencier Jean Cinq-Mars, une toile de l’artiste peintre Roger Hardy. D’entrée de jeu, M. Gilles Paquin, Sous-ministre au Ministère des Finances du Gouvernement du Québec a fait le point sur le plan d’action du Québec. Par la suite, c’est sous le thème « Les autres défis du Québec après le retour à l’équilibre budgétaire », que M. Luc Godbout, Professeur à la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke s’est adressé à l’auditoire. Il a d’abord brossé un portrait mettant en perspective les actions mises de l’avant par les divers gouvernements au cours des 50 dernières années relativement au maintien de l’équilibre budgétaire au Québec. Utilisant des projections axées sur la démographie, la main-d’oeuvre et la fiscalité, il a procédé à faire valoir l’importance de rétablir l’équilibre budgétaire d’ici 2013-2014. Comme il l’a bien mentionné, l’important n’est pas d’arrêter de dépenser mais de mieux dépenser. M. Denis Durand, Associé principal chez Jarilowski Fraser limitée, a présenté le résultat de ses travaux couvrant le thème « Atteindre l’équilibre dans un contexte de croissance économique faible ». À partir de multiples tableaux mettant en perspective différents secteurs de l’économie et leurs projections, M. Durand a pu démontrer comment le Québec, ou le Canada pourront tirer leur épingle du jeu face aux grandes puissances économiques et continuer à avoir des économies saines. Enfin, M. Sébastien Doyon, directeur principal, responsable pour les services de l’efficacité de la fonction finance et de l’exploitation chez PricewaterhouseCoopers à Montréal a parlé de « La fonction finance : Évoluer pour faire face aux défis du secteur public. » Selon ses propos, un recentrage des activités de la fonction finance peut contribuer au retour à l’équilibre budgétaire. Viser l’efficience des processus, intégrer les bons contrôles et transformer les données financières en information utile et à temps sont les éléments clés sur lesquels le gestionnaire financier doit mettre l’emphase immédiatement pour ainsi contribuer à l’atteinte de l’objectif énoncé. Plus de 260 convives ont sans doute reçu les moyens nécessaires afin de débuter une réflexion personnelle sur les manières de faire. Les présentations de conférenciers sont disponible sur le Section de la Capitale Venez à la Journée de PP de la section de la Capitale de l’igf*fmi intitulé « Plan de carrière – de FI à DPF – Comment se préparer » le 14 avril 2011. On abordera les sujets suivants : l’obtention d’une accréditation, un modèle de cheminement de carrière, les compétences et l’expérience que vous devrez acquérir en matière d’opérations comptables, de services de planification et conseil, de systèmes financiers et de présentation des informations financières. Cet événement est extrêmement populaire dans le milieu financier donc inscrivez-vous dès aujourd’hui! L’activité qui a eu lieu le 21 octobre 2010 portait sur les notions de « gestion et de responsabilisation ». Le gouvernement fédéral est résolu à assurer sa propre gestion responsable et à offrir des programmes efficaces aux Canadiens et aux Canadiennes. Avons-nous atteint notre objectif? Les présentateurs nous ont décrit clairement les mesures qu’a adoptées le gouvernement pour s’assurer de réaliser les objectifs définis par les deux termes suivants : gestion et responsabilisation. Le présentateur Doug Lloyd, directeur exécutif de l’Autorité du système financier (ASF) du Bureau du contrôleur général, a donné de la profondeur à la vision de l’ASF, qui consiste à appuyer la prise de décisions stratégique grâce à l’excellence en gestion financière. À titre de centre de politiques, l’ASF renouvelle les notions fondamentales des processus d’affaires communs, des données d’entreprises communes, de la configuration de système commune et de la sensibilisation des intervenants du domaine de la gestion financière. Merci beaucoup à M. Lloyd pour son soutien continu de l’igf*fmi Nationale et de la Section de la Capitale et tous les autres présentateurs qui ont contribué à la réussite de cet événement. Merci aux Comptables en management accrédités du Canada et la « Chartered Institute of Public Finance and Accountancy » d’avoir aidé à commanditer la Journée de PP du 20 janvier, HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 45 NOUVELLES DU BUREAU NATIONAL ET DES SECTIONS « Le fonctionnement du gouvernement ». Toujours fort appréciée de son auditoire, Sylvie Chouinard, consultante principale chez Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC), a traité du cycle de gestion des dépenses dans le secteur public. Dans sa présentation, elle a décrit le cycle budgétaire, les mécanismes qui ont une incidence sur les niveaux de financement, le Cadre de gestion des dépenses et les Comptes publics du Canada. L’événement suivant, soit le 10 février, a certainement contribué à « démystifier la préparation des présentations au Conseil du Trésor ». Dan Laprade, directeur par intérim et chef, Évaluation économique et financière, Transports Canada, a décrit les étapes de préparation d’une présentation au SCT dans un ministère : les parties s’occupant de l’examen, les consultations à l’extérieur du ministère et la préparation de la présentation, du premier partage de l’ébauche avec l’analyste du SCT à sa présentation aux ministres du CT pour qu’ils l’approuvent. Dan a décrit en détail les processus liés à l’évaluation et à l’analyse des risques, de même que sur la gestion et l’établissement des priorités pour les présentations au CT pour s’assurer que celles-ci font l’objet d’un examen et sont approuvées dans de brefs délais. Merci à tous les présentateurs qui ont contribué à la réussite de ces deux événements. La Section de la Capitale de l’igf*fmi souhaiterait reconnaître les nouveaux membres du conseil : Lloyd Baxter, trésorier; Janet Mrenica, agente de liaison et Heather Buchan, présidente du programme. La Section est à la recherche d’autres membres pour joindre le conseil d’administration. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez transmettre un message électronique à Ken Campbell, président, à l’adresse [email protected]. Un des indicateurs principaux d’un engagement réussi pour la Section de la Capitale de l’igf*fmi est les liens et rapports noués avec divers groupes d’intervenants, y compris les divers ministères et organismes fédéraux. On recrute des représentants en matière de liaison pour être des personnes-ressources pour les nouvelles et l’information de l’igf*fmi au sein de leur collectivité dans le milieu de gestion financière ou vérification. Accordant actuellement la priorité à la fonction publique fédérale, la Section de la Capitale collabore avec les dirigeants principaux des finances, les adjoints aux dirigeants principaux des finances et les dirigeants principaux de la vérification afin de faire reconnaître ce bénévolat comme un engagement d’entreprise. Pour obtenir de plus amples renseignements ou êtes intéressé, veuillez communiquer avec Janet Mrenica, agente de liaison à l’adresse [email protected] ou venez la rencontrer aux divers événements de l’igf*fmi, à la table des représentants de liaison. Ne ratez pas notre activité de réseautage social – la Section de la Capitale de l’igf* fmi a besoin de bénévoles pour les Bergers de l’Espoir! Où? 233, rue Murray, Ottawa, Ontario; Quand? Le 17 avril de 8 h 30 à 13 h 00; Quoi? Pour préparer des repas et les servir aux personnes dans le besoin. Les participants doivent avoir 18 ans et plus. La Section de la Capitale de l’igf*fmi croit en la contribution à sa collectivité. Pour plus ample information, veuillez transmettre un message électronique à Theresa Quenneville à l’adresse [email protected]. 46 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 La Section de la Capitale de l’igf*fmi attend avec impatience l’arrivée de la saison d’événements à l’horaire. Une série des sujets intéressants, d’excellents conférenciers et quelques surprises sont à venir. Ne manquez rien! Consultez notre site Web à l’adresse www.igf.ca, Section de la Capitale – Calendrier annuel des activités. Section de l’Ontario La Section de l’Ontario compte toujours un grand nombre de membres. En effet, ils sont plus de 150, ce qui comprend 14 directeurs enthousiastes et d’un grand soutien siégeant à son conseil d’administration. Jusqu’ici, nous nous sommes affairés à organiser et à animer trois jours de perfectionnement professionnel au cours de l’année 2010/2011. La Journée de PP « La voie de la reprise » le 20 octobre 2010 avait pour présentateur principal, Jeff Hart [de l’agence américaine EPA et ancien président de AGA (Association of Government Accountants)]. Il y expliquait en quoi les catastrophes environnementales récentes ont eu des effets négatifs et bénéfiques sur les économies locales. Dans un contexte plus large, Aron Gampel, sous-économiste en chef de la Banque Scotia, a par la suite décrit ce à dont on peut s’attendre au cours des prochaines années sur le plan économique mondial. À un niveau plus local, George Rocoski, directeur, Direction des affaires gouvernementales et de l’environnement, du ministère de l’Environnement de l’Ontario s’est entretenu au sujet du rôle novateur de l’Ontario dans le secteur de l’eau et des eaux usées d’aujourd’hui. Pour conclure la journée, deux représentants de la firme Ernst and Young ont discuté du rôle du secteur public dans la reprise au Canada à la suite du ralentissement économique mondial. Les participants se sont également amusés avec une étude de cas particulièrement difficile. Le 23 février 2011, on a organisé un atelier pratique sur le « budget, le flux de trésorerie et les prévisions » où les participants avaient l’occasion de mieux comprendre les notions des budgets bien préparés, des bilans de flux de trésorerie et des prévisions et d’appliquer concrètement ces notions. Les participants se sont renseignés sur ces trois systèmes de rapports et de mesure essentiels pour aider leurs centres de coûts à réaliser leurs objectifs financiers. Les membres de la section de l’Ontario sont répartis à travers la province. Pour s’assurer que tous puissent participer, la section a coordonné des webémissions novatrices de chacune des séances et les a diffusé dans les endroits suivants : St. Catharines, Kingston, Guelph, Peterborough, Sault Ste. Marie et Sudbury. Les participants aux webémissions posent activement des questions aux présentateurs, organisent leurs propres ateliers locaux et présentent leurs conclusions au cours de la conférence principale. La section est également heureuse d’annoncer qu’elle a dressé un Plan stratégique qui est lié au plan stratégique NOUVELLES DU BUREAU NATIONAL ET DES SECTIONS d’igf*fmi National et elle attend avec grande impatience l’occasion de mettre en œuvre les nouvelles idées excitantes. Pour une troisième année, igf*fmi Ontario offre jusqu’à cinq bourses d’étude, chacune d’une valeur de 2 500 $, à des étudiants inscrits à des programmes d’études en comptabilité, en finances ou en affaires dans un collège ou une université reconnue de l’Ontario. Les demandeurs retenus devraient démontrer un intérêt pour une carrière en gestion financière dans le secteur public dès qu’ils obtiennent leur diplôme. À part leur essai de 500 mots, les demandeurs sont également évalués selon leur GPA/moyenne, la qualité des lettres de référence, leur expérience professionnelle (p. ex. stages internes, placements coop, emplois d’été) et leur participation à des activités parascolaires. Nous attendons avec impatience l’occasion de lire les essais présentés (date limite du 31 mars 2011) et d’annoncer les gagnants au cours de notre assemblée générale annuelle le 18 mai 2011. Le thème de l’essai cette année est le suivant : Expliquer en quoi les valeurs et l’éthique sont essentielles, tout en démontrant de quelle façon elles contribuent à améliorer la responsabilisation et la transparence dans la fonction publique. La section de l’Ontario collabore toujours avec d’autres organisations aux intérêts connexes (IIA, CIRI, ACCA, CMA, CGA, etc.) pour partager de l’information, offrir des rabais et promouvoir les occasions de formation de chacune des organisations. Pour en savoir plus long au sujet de la section de l’Ontario, veuillez communiquer avec Margaret Chapman, présidente de la section au 705-755-2565 ou à [email protected]. Veuillez visiter la section intitulée Section de l’Ontario sur le site Web de l’igf*fmi National au www.igf.ca/pages/ontario. Section du Manitoba La Section du Manitoba a lancé l’année 2010-2011 avec son assemblée générale annuelle le 29 septembre 2010. Les membres ont eu droit à un dîner-buffet gratuit. Après la rencontre, Helen Hasiuk, gestionnaire, Normes comptables pour le Bureau du contrôleur du Manitoba a fait le bilan des normes comptables changeantes dans le secteur public et des effets des changements dans les normes comptables sur le secteur public. Pour conclure le dîner, Don Paulus du ministère des Anciens combattants Canada a obtenu une subvention de 1 500 $ pour participer à la Semaine de PP. La bourse est accordée par igf*fmi National. Ce membre depuis de nombreuses années de la Section du Manitoba était un lauréat méritant et il s’est beaucoup plu à participer à la Semaine de PP, au mois de novembre dernier. C’était une première expérience pour lui. Le 20 octobre, la section a été l’hôte d’une séance de perfectionnement professionnel d’un matin intitulé « Aller au-delà de la tenue de livres : créer de la compétence en finances dans le secteur public d’aujourd’hui » avec Richard Olfert, FCA, CMC, associé chez Deloitte. Dans sa présentation, il a non seulement décrit le rôle que les finances peuvent jouer dans la transformation du gouvernement, mais il a aussi expliqué en quoi les agents/intéressés financiers devront apporter leur contribution en allant au-delà de la simple tenue de livres, tâche qu’on s’est toujours attendue d’eux pour ainsi gérer les pressions financières et surmonter les défis que posent les décisions stratégiques du gouvernement. Un dîner qui a eu lieu le 25 novembre et auquel participait Diane Gray, présidente et PDG de CentrePort Canada Inc. a permis aux participants de voir pourquoi le Centre for Global Trade est situé à Winnipeg et les effets économiques du nœud sur le Manitoba et ses citoyens. La Section du Manitoba a lancé la nouvelle année en organisant un dîner sur la « fonction de contrôle » auquel a participé Betty-Anne Pratt, contrôleure provinciale, Finances Manitoba, le 27 janvier et une séance du matin avec Doug Lloyd, directeur exécutif, Autorité du système financier, secteur du RCDC, le 17 février. Veuillez visiter le site de la Section du Manitoba en cliquant sur le lien se trouvant sous la rubrique Sections au www.igf.ca pour en savoir plus long sur les activités de perfectionnement professionnel à venir. Section de Vancouver Le 16 novembre 2010, la Section de Vancouver a organisé une activité de perfectionnement professionnel intitulée « Préparation personnelle en cas d’urgence ». La séance du matin avait pour invité DJ Lawrence, agent de sécurité régional du ministère des Pêches et Océans. Ce dernier a traité de ce qui suit : préparation personnelle et de la famille; comment dresser un plan en cas d’urgence pour la famille; comment faire une « chasse aux dangers à domicile »; quelle infrastructure sera toujours fonctionnelle et comment rétablir les liens avec la famille après un incident. Il a également partagé des récits intéressants sur son travail de secours au Cambodge. Cette activité réussie a permis de se brosser un tableau de ce coin fascinant du monde. La Journée de PP de la section de Vancouver « SMART – Saving Money Advancing Retirement Transition » le 26 janvier 2011 avait pour invité Gary Krogfoss, un comptable en management accrédité comptant 27 années d’expérience des finances à la fonction publique fédérale et 22 années d’expérience de la gestion d’un cabinet d’impôt professionnel. Au cours de ce séminaire, M. Krogfoss a partagé des récits sur son expérience, ses connaissances et des conseils sur la préparation à la retraite, la transition vers la retraite et les stratégies de retraite. Le 23 février 2011, Terry Small, qui détient un baccalauréat en pédagogie et une maîtrise, a animé une séance ayant pour HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 47 NOUVELLES DU BUREAU NATIONAL ET DES SECTIONS • Le 4 novembre – Leadership et encadrement avec David Morhart, sous-ministre du Logement et Joy Illington, ancienne commissaire au mérite et sous-ministre. • Le 9 novembre – Réseautage et diriger la génération Y avec Dana Hayden, sous-ministre des Forêts, mines et terres; Lisa Ryan, V.-P., Gestion du talent et coach du domaine exécutif et David Douglas, spécialiste de premier plan de la « génération Y » et auteur de l’ouvrage Leading the Way. Les conférenciers de grand renom du secteur public de la Colombie-Britannique et du secteur privé ont certainement démontré qu’il serait certes profitable et plaisant de se lever un peu plus tôt. Le consensus : « on ne se rend plus au PP que pour le dîner! » La Section a également organisé un dîner le 8 février 2011 ayant pour thème « Appuyer le processus décisionnel du Cabinet et du Conseil du Trésor » avec Ron Hicks, ancien sousministre du Conseil exécutif, du gouvernement de l’Alberta. La Section de Victoria est aussi très fière de Chris Jones, ancien membre du conseil de la section. Il a remporté le prix Alan G. Ross pour excellence en rédaction. Félicitations, Chris! Toutes nos félicitations à Arthur Soo et à sa femme, Michelle, à l’occasion de la naissance de leur premier enfant, Marcus Jakob, le 29 décembre 2010. Arthur, comptable en chef chez l’ARC, est actuellement viceprésident de la Section de Vancouver de l’igf*fmi. Michelle Soo est gestionnaire financière à la GRC. thème « Comment tripler votre cadence de lecture ». Un enseignant maître et spécialiste des aptitudes à l’apprentissage, M. Small a enseigné pendant 28 ans à l’école primaire, au secondaire et à l’université. En utilisant les toutes dernières découvertes sur le cerveau et l’apprentissage, M. Small, avec son humour et son style de présentation dynamique, a aidé les personnes présentes à améliorer rapidement, facilement et de beaucoup leur cadence de lecture et leur compréhension du texte écrit. Section de Victoria La Section de Victoria a inauguré la saison 2010-2011 avec panache. L’assemblée générale annuelle du 22 septembre 2010 comptait un événement d’une demi-journée intitulé « S’attaquer aux questions/initiatives difficiles » qui portait sur une présentation principale inspirante du maire de Victoria, Dean Fortin. Son allocution a ainsi donné le ton à la discussion en groupe agitée des leaders de la communauté. La séance a permis de se faire une idée des meilleurs moyens à prendre pour aborder des questions sur lesquelles on ne peut pas toujours exercer son autorité ou sa responsabilisation complète et où il faut collaborer avec d’autres personnes ou d’autres entités pour réussir. Les membres du groupe, Gerry Armstrong, ancien sous-ministre des Finances de la Colombie-Britannique; Kelly Daniels, directrice générale, district régional de la capitale; Brenda Eaton, présidente de BC Housing et Bill Turner, directeur exécutif de l’organisation The Land Conservancy ont tous apporté une expérience unique à la séance. Tel que promis la saison dernière, la section de Victoria a organisé des séances-déjeuner à l’automne de 2010 où on a offert une série sur le leadership comptant trois parties : • Le 20 octobre – Leadership et planification de carrière avec les coachs du domaine exécutif Ingrid Bergmann et Danae Johnson. 48 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Bureau national Les quatre membres du personnel du bureau national ont contribué très activement à la planification et à l’administration d’une autre Semaine de perfectionnement professionnel réussie au complexe Hilton Lac-Leamy, à Gatineau, au Québec. Sous la direction stratégique de la présidente Nadia Lapointe-Mills et du vice-président Jim Randall, nous avons connu l’événement le mieux réussi de l’igf*fmi à ce jour. En fait, le nombre d’inscriptions payées, au total, pour la Semaine de PP est passé d’un peu plus de 3 200 en 2009 à près de 3 700 cette année. Le nombre total de participants est passé de 4 800 en 2009 à près de 5 100 en 2010. Pendant la conférence, la contribution des commanditaires a été souligné et une réunion d’affaires inaugurale avec le Groupe consultatif des associés a été organisé. Ces deux événements ont appuyé le mandat de l’igf*fmi qui consiste à améliorer les relations de travail avec les commanditaires et à inciter ces derniers à partager leurs pratiques exemplaires avec les personnes chargées de la gestion financière dans le secteur public grâce aux diverses activités offertes par l’igf*fmi. Un sondage d’évaluation après la conférence, projet de la coordonnatrice, Marketing et communications, Cheryl Elliott, a été transmis par voie électronique à l’ensemble des délégués. Environ 20 % des délégués y ont répondu. Selon les résultats obtenus, tous les volets de la troisième et dernière conférence au Centre de conventions du Lac-Leamy ont été appréciés. En 2011, la Semaine du PP reviendra au Centre de conventions d’Ottawa nouvellement rénové où le comité organisateur de la Semaine de PP 2011 assurera la croissance continue de cet important événement de perfectionnement professionnel de l’igf*fmi. NOUVELLES DU BUREAU NATIONAL ET DES SECTIONS Les membres de l’équipe organisateur de l’AGSP 2011 Edmonton présentent une chemise de bénévole à John Martin, president national de l’igf*fmi. De gauche à droite : Sheldon Ashmead, Susan Runge-McKeen, Lucia Stachurski, John Martin, Bruce Cunningham, Darlene Ross, Sue Krueger, et Lance Masuzumi. L’équipe organisatrice de l’AGSP 2011 Edmonton met sur pied un impressionnant programme. Elle a obtenu la participation de conférenciers principaux de grand calibre et a mis en œuvre un programme social excitant pour que vous puissiez profiter d’un éventail exceptionnel d’occasions de perfectionnement professionnel et de réseautage. L’équipe est codirigée par Lucia Stachurski, présidente locale et Dan Maloley, président national, de même que par le président honoraire local, Jim Saunderson, directeur exécutif, Finances et gestion ministérielle, Diversification de l’économie de l’Ouest Canada et le président honoraire national (et premier présentateur principal), l’honorable Stockwell Day, président du Conseil du Trésor du Canada. Grâce aux participants provenant de toutes les régions du Canada, tous les paliers de gouvernement et le secteur privé seront représentés. La planification du 50e anniversaire de l’igf*fmi en vue de souligner l’année de sa création, 1962, a déjà commencé. Jean Laporte et Sarah Labelle ont offert leur expérience et leur dévouement afin de diriger la planification des célébrations du 50e anniversaire de l’organisation, de concert avec Annie Bertoli du bureau national. Ces derniers mois, on a offert cinq webinaires aux intéressés du milieu de la gestion financière dans bien des domaines d’intérêt, de la mise à jour sur les politiques par le Contrôleur général et un aperçu de ce qui est à venir à une discussion en groupe sur la planification réussie de sa carrière dans la fonction publique. Des présentateurs de grand renom ont partagé leurs connaissances et leur expérience au cours de ces séances inter- Durant de la réception du président, à la Semaine de PP 2010, Jean Laporte reçoit la Bourse d’excellence de l’igf*fmi de John Martin, president national de l’igf*fmi. De gauche à droite : Bill Matthews, Sous-contrôleur général du Canada, Secteur de la gestion financière; Brian M. Aiken, Sous-contrôleur général du Canada, Secteur de la vérification interne; James Ralston, Contrôleur général du Canada; et, Modératrice, Gail Somers, Scotiabank et la présidente sortante de la Section Capitale de l’igf*fmi prennent un repos avant l’enregistrement du webinaire « Résultats clés des politiques récentes du BCG et ce qui s’en vient » le 15 décembre 2010. actives gratuites et, par conséquent, l’auditoire en temps réel de la série et le nombre de personnes qui visualisent les séances par la suite ne cessent de croître. Le bureau national de l’igf*fmi compte donner deux autres webinaires au printemps. Dans le webinaire du 31 mars, il sera question de réflexions personnelles de Sheila Fraser sur ses années en tant que vérificatrice générale du Canada. Le webinaire du 5 mai portera sur la fraude dans le secteur public et la conduite contraire aux principes d’éthique. Pour vous inscrire à ces webinaires gratuits, venez visiter la page d’accueil www.igf.ca. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 49 Rencontrez le Conseil d’administration Le Conseil d’administration de l’igf*fmi 2010-2011 Rangée avant, de gauche à droite : Lucia Stachurski, Co-présidente local AGSP 2011 (Edmonton); Dan Maloley, Co-président national AGSP 2011 (Edmonton); Monique Arnold, Vice-présidente; John Martin, Président; Mike Pestill, Président sortant; Kathryn Burlton, Directrice Développement d’adhésion; et, Linda Dow, Présidente de la Section de l’Î.-P.-É. Rangée du milieu, de gauche à droite : Hardeep Kainth, Président de la Section de Vancouver; Guy Ménard, Président de la Section de Montréal; Karen Robertson, Secrétaire/Trésorière ; David Langlois, Éditeur en chef adjoint, journal igf*fmi; Nadia Lapointe-Mills, Présidente, Semaine de PP 2010; Jim Randall, Vice-président, Semaine de PP 2010 et Président, Semaine de PP 2011; Barb Kelly, Présidente de la Section de Regina; Lisa Palmer, Présidente de la Section de St. John’s; Linda Ikle, Présidente de la Section d’Alberta Chapter; et, Paul Cumberland, Président de la Section de Victoria. Rangée arrière, de gauche à droite : Marcel Boulianne, Directeur, Projets spéciaux - Partenariats; Alain Lesieur, Directeur - Partenariats; Jean LaBelle, Directeur, Liaison sections centrale; Daniel Clouthier, Président de la Section de Québec; Shawn Johnson, Président de la Section de Fredericton; Lynn Cowley, Présidente de la Section du Manitoba; Stu Jamieson, Président de la Section de Halifax; Yvonne Samson, Directrice, Liaison sections est; Jim Quinn, Liaison des conférenciers ; Arthur Mackenzie, Directeur, Liaison sections ouest; et, Rocky Dwyer, Éditeur en chef, journal igf*fmi. Absente de la photo : Darlene Kenny, Directrice, Projets spéciaux - Communications; Ken Campbell, Président de la Section de la Capitale; Margaret Chapman, Présidente de la Section d’Ontario; Roger Poirier, Président de la Section Sud-est du Nouveau-Brunswick; Sylvie Séguin, Vice-présidente, Semaine de PP 2011; Jean Laporte, Co-directeur, 50ième anniversaire; et Sarah Labelle, Co-directrice, 50ième anniversaire. Pour regarder les derniers webinaires archivées.... Visitez “Nouvelles et activités – Webinaires” @ www.igf.ca • Les comités de vérification ministériels au gouvernement fédéral, un aperçu de l’intérieur (en anglais) • Une planification de carrière fructueuse pour les gestionnaires financiers du secteur public (en anglais) • Résultats clés des politiques récentes du BCG et ce qui s’en vient (en anglais) • Les enjeux de la nouvelle suite de politiques de gestion financière du gouvernement du Canada • Donnez l’accolade à vos agents financiers, mais ne les serrez pas trop fort – Profitez au maximum des liens entre l’agent financier et le directeur général (en anglais) • Examen et réaffectation budgétaires dans le secteur public en période de récession (en anglais) • Vérification législative: une perspective provinciale de la vérificatrice générale (en anglais) 50 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Le Bureau du contrôleur général est heureux de fêter les finissants du programme RPAF/RPVI 2010 et les récipiendaires du Certificat en gestion financière du gouvernement du Canada. La cérémonie annuelle a eu lieu pendant la Semaine de PP 2010, le jeudi 25 novembre au Hilton Lac-Leamy, Gatineau, QC. Depuis sa création en 1978, le programme RPAF/RPVI a permis de recruter plus de 2 000 diplômés universitaires. Même si les participants sont recrutés au niveau d’entrée, les diplômés ont été recrutés pour des postes à tous les niveaux de la fonction publique, ce qui en dit long de la qualité des diplômés du programme RPAF/RPVI. Les ministères et les organismes qui embauchent les participants du programme contribuent au premier chef à sa réussite. Il s’agit d’un partenariat crucial qui n’a jamais cessé de se renforcer depuis plus de trente ans. Le Certificat de gestion des finances du gouvernement du Canada fut introduit en 1980. Le programme d’études visant l’obtention du certificat a été mis sur pied afin d’aider les employés et employées à obtenir la base d’éducation spécialisée don’t ils ont besoin pour accéder à des postes subalternes en gestion financière (FI-01). Le certificat est décerné conjointement par le Sousministre / Président de l’École de la fonction publique du Canada et le Contrôleur général du Canada aux employés et employées qui ont réussi les 18 cours de comptabilité et sujets connexes du programme. Il faut réussir les cours exigés d’une université canadienne reconnue, d’un collège communautaire, d’un organisme professionnel comptable et de l’École de la fonction publique du Canada. Pour en savoir plus sur ce programme de perfectionnement professionnel de l’École, visiter le site du Certificat à: http://www.csps-efpc.gc.ca/dpr/fin/ion-fra.asp Félicitations aux diplômés du programme RPAF/RPVI Rithus Anthires Sakina Baldé Joelle Beauregard Gilbert Beauvoir Melani Bejder Lisa Bolduc Jennifer Jian Yi Cao Joshua Chamberlain Mei Chen Wesley Shu-Wei Chen Tamara Chiu Michael Claxton Michel Collette Bianca Raluca Cordea Maxine Crozier Bradley Dalzell Caroline Dibago Robert Dolliver Sophie Drapeau Abdelfettah Elhilali Ibrahim El-Sayegh John Eng Janaka Godawatta Lisa Godbout Pierre Gornicki Zeeshan Habib Racha Harb Yasser Harb Emily Ho Yan (Crystal) Huang Marie Henriette Jean-Paul Ping Ji Devon Kavelaar Corey Kellar Andrew Koczekan Mariya Kozlenko Eugene Krivyan Jolyane Lalonde Kristin Lardner Melanie Lavoie Sarah MacDougall Frank H. Machnik Sofiyah Malhi Armeneh Martino Michael McCue Megan Melanson Irina Millo Philippe Morin Elizabeth Mullin Pierre Musa Samafundu Prashanthi Nadarajah Divashan Naidoo Omar Nait Ouagous Shervin Nazari Duy Nguyen Rosemary Onyeuwaoma Laura Mihaela Parpalita Alexander Pereira Subran Premachandran Yuan Qin Majda Rais Shantanu Rao Cory Richardson Pascal Robert Carol Robinson Katherine Rocque Edward Rodriguez Khadija Sabbane Bernadette Sia Harvinder Sian Xin (Linda) Song Wen Juan (Adrianne) Song Hasana Tai Robert Tanguay Nancy Thai André Tremblay Abigael Uwambajimana Ayaz Vankalwala Georgi Vraykov Xin Ning Wang Tingyi Weng Meng Wu Yao Xu Xinli (Shirley) Xuan Ying Zhang Cindy Zniber et les récipiendaires du Certificat de gestion des finances pour 2010 Christine Ashton Ellen Edwards Andreia Horta Sharon Howard Suzanna James Christine Lesage Judy MacLean Donna Pelechaty Patrick Roy Tina J. Tardif Commissaire à la magistrature fédérale Agence des parcs du Canada Environnement Canada Ressources humaines et Développement des compétences Canada Défense nationale Ressources humaines et Développement des compétences Canada Défense nationale Défense nationale Santé Canada Défense nationale Christine Ashton, membre apprécié du comité organisateur de la Semaine de PP 2010, pose avec son Certificat de gestion des finances. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 51 Faits saillants de Commandant Robert Piché – Conférencier motivateur pour Le Francophile Shawn Johnson et Jim Randall (Vice-président de la Semaine de PP 2010) Agent de police provincial de l’Ontario Lyndon Slewidge… Le chanteur officiel de l’hymne national pour les Sénateurs d’Ottawa. Lisa Palmer et sa soeur, Audrey Price. Carole-Ann Ratthe, Ernest El-Zarka, et Somphane Souksanh Geoff Francis, Nadia Lapointe-Mills, Suzanne Godbehere (CMA Canada) et Jim Randall Alain Lesieur et Kathryn Burlton 52 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Meg Soper – Humoriste de motivation la Semaine de PP 2010 L’honorable Sénateur Jacques Demers – Conférencier principal Les présidents sortants de l’igf*fmi – Pat Nephin (1987 à 1988), Germain Tremblay (2001 à 2002), Nicole Campeau (2003 à 2005), Jean Laporte (2005 à 2006), Mark Huard (2007 à 2008) et Mike Pestill (2008 à 2010) Jim Randall, Guy Bilodeau (BMO Groupe financier) et Nadia Lapointe-Mills (Présidente de la Semaine de PP 2010) Nancy Rocheleau et Lisa-Marie Auger de CMA Québec John Martin et Monique Arnold Lucia Stachurski avec Chris Nute (FreeBalance Inc.) HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 53 L’igf *fmi accueille la La Section Sud-est du Nouveau-Brunswick est heureuse de devenir la 14e section de l’igf*fmi au Canada. Notre section a été officiellement approuvée le 26 novembre 2010. Notre objectif principal est d’offrir des occasions de réseautage, de perfectionnement professionnel et de partage de pratiques exemplaires aux personnes s’intéressant à la gestion financière à tous les paliers des gouvernements fédéral, provincial et municipal. La région du Sud-est du Nouveau-Brunswick se situe au centre et est considérée comme la région noyau des Maritimes. On y compte trois universités et deux collèges communautaires. Connue pour sa culture d’entrepreneuriat, la région est toujours un endroit privilégié pour la distribution et les télécommunications. Notre région est dotée d’une maind’œuvre dynamique et bilingue connue pour son faible taux de roulement, un faible taux d’absentéisme et une grande productivité. Peu surprenant qu’on l’ait nommée récemment comme la meilleure place pour faire des affaires dans le Canada atlantique. Le secteur public est bien représenté par divers ministères fédéraux, de nombreuses municipalités et plusieurs organisations provinciales. La Section Sud-est du Nouveau-Brunswick de l’igf*fmi s’affaire activement à établir notre nouvelle section. Nous planifions actuellement une activité de PP qui aura lieu au début du printemps et qui sera suivi par plusieurs événements de type « dîner-causerie ». Consultez ce site à l’occasion pour connaître les dernières nouvelles au sujet de notre section! Président – Roger Poirier Vice-président – Gaston Theriault Trésorière - Diane Robichaud-Cormier Secrétaire - Carole Gaudet Coordinatrice d’adhésion et de liaison - Denise Shean Coordonnatrice de programmes et d'événements - Lisa Boudreau Coordinateur de marketing - Tony Bourque 54 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Faites la connaissance de nos tout derniers Présidents de Section LINDA DOW, SECTION DE L’Î.-P.-É. Linda Dow a obtenu un baccalauréat en commerce de « Dalhousie University » et a fait sa maîtrise en administration des affaires à Saint Mary’s University. Elle a obtenu sa désignation de CMA pendant qu’elle occupait un poste en finance à l’Aéroport international Lester B. Pearson à Toronto. Après avoir travaillé dans le domaine des finances liées aux aéroports pendant cinq ans, Madame Dow s’est rétablie à Ottawa et a poursuivi sa carrière pendant près de huit ans chez Service Canada et le MAECI. Habitant actuellement dans son village natal à l’Île-du-Prince-Édouard avec ses enfants, Alyssa et Matthew, elle travaille au ministère des Anciens combattants. Madame Dow est membre de la Section de l’Île-du-Prince-Édouard depuis quatre ans, a été directrice, Marketing et communications au cours de la période 2008-2010 et en est à sa première année à titre de présidente de Section. SHAWN JOHNSON, SECTION DE FREDERICTON Shawn Johnson a obtenu, en 2001, un baccalauréat en administration des affaires de l’Université du NouveauBrunswick. En 2002, il est devenu analyste financier à la direction des Services financiers au ministère de la Santé et a ensuite accepté un poste d’agent de projet à la direction Innovation, cybersanté et le bureau de la viabilité en 2006. Il est membre de l’igf*fmi depuis 2004 et membre du conseil depuis 2006. Après avoir occupé le poste de directeur de 2006 à 2008 et de viceprésident de 2008 à 2010, M. Johnson est actuellement président de la Section de Fredericton. M. Johnson et son épouse, Nicole, prévoient l’arrivée de leur premier enfant en avril. DANIEL CLOUTIER, IGF-QUÉBEC Daniel Cloutier est membre des Comptables agréés du Québec depuis 1982. Depuis qu’il a occupé son premier poste à la fonction publique du Québec en 1985, il a gravi les échelons professionnels en gestion financière en occupant le poste de contrôleur au sein des organisations suivantes : au ministère de l’Approvisionnement et des services, à l’ancien Centre des services partagés du Québec; à Revenu Québec et à l’Assemblée nationale. Depuis 2004, il est directeur, Budget et ressources financières à la Régie de l’assurance maladie du Québec. Monsieur Cloutier est devenu vice-président du conseil de l’IGF Québec au mois d’octobre 2008 et est devenu président au mois de septembre 2010. KEN CAMPBELL, SECTION DE LA CAPITALE Ken Campbell, CD, travaille dans le secteur des finances depuis qu’il a obtenu son diplôme du Collège militaire royal du Canada en 1993. Il est diplômé du Commandement de la Force terrestre et des Opérations armées du Collège d’état-major. Il a également obtenu une maîtrise à l’Université d’Ottawa en 2004 en administration des affaires et est un comptable en management accrédité. Monsieur Campbell s’est enrôlé dans les Forces canadiennes au mois de juin 1981 et a occupé divers postes d’administration et de finances à Chilliwack, en C.-B.; à Brandon, au Manitoba; à Winnipeg, au Manitoba; à Kingston, en Ontario; à SaintJean-sur-Richelieu, au Québec; à Ansbach, en Allemagne et enfin à Ottawa, en Ontario. Il a fait deux tours opérationnels en Bosnie-Herzégovine et a été membre du personnel de l’étatmajor de la force opérationnelle interarmées canadienne, à Tampa, en Floride. Il a pris sa retraite des Forces canadiennes en 2008 et a entamé sa nouvelle carrière à la fonction publique chez Santé Canada à titre d’agent financier et de planification principal. Au mois d’août 2009, il est retourné au ministère de la Défense nationale à titre de contrôleur de niveau un du conseiller juridique auprès du MDN et des FC. Il est marié et habite à Orléans, en Ontario avec sa femme Jenny et ses fils George et William. Il est membre du conseil de la Section de la Capitale depuis 2003. Il participe toujours activement au hockey et au soccer. MARGARET CHAPMAN, SECTION DE L’ONTARIO Margaret Chapman est actuellement chef des projets spéciaux à la Section de la comptabilité ministérielle et du contrôle du ministère des Richesses naturelles. Elle offre des conseils aux employés du ministère au sujet des politiques et des directives des organismes centraux, donne des conseils à des organismes, à des conseils et à des commissions, donne des examens de programme internes et fait des vérifications d’assurance de la qualité et tient à jour le manuel des pouvoirs de délégation financiers et législatifs du ministère. Madame Chapman occupait auparavant une poste chez Vérification interne (groupement de la Justice) où elle animait de nombreuses séances sur la gestion des risques auxquelles participaient des intervenants internes et externes. Elle est membre de l’igf*fmi depuis 2006 et est actuellement présidente de la Section de l’Ontario. Elle a obtenu une maîtrise cum laude l’an dernier en administration publique de la Norwich University, au Vermont. Elle habite avec son mari et sa fille à Peterborough, en Ontario. HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 55 BARBARA KELLY, SECTION DE REGINA Barbara Kelly s’est jointe au conseil d’administration de la Section de Regina de l’igf*fmi en 2006-2007 après avoir été recrutée par des collègues de travail à l’AGSP 2006 à St. John’s. L’occasion de faire du réseautage avec des professionnels des finances dans les secteurs municipal et provincial était l’un des grands motifs de sa décision et figurait parmi les avantages à tirer de devenir membre actif du conseil. Elle a accepté le rôle de vice-présidente en 2008-2009 et a apprécié l’occasion d’aider à organiser l’AGSP 2009, qui a eu lieu à Regina. Madame Kelly est devenue présidente en 2010-2011. Madame Kelly est conseillère financière principale pour l’École de la GRC à Regina depuis 2000; elle offre des conseils financiers et des directives à la direction de l’École dans tous les domaines d’activité. De 1986 à 2000, elle a occupé des postes dans un certain nombre de ministères gouvernementaux fédéraux à Regina, y compris chez Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Affaires indiennes et du Nord Canada, Agriculture Canada et Ressources humaines et Développement des compétences Canada. Elle a obtenu un baccalauréat en Les lecteurs de l’igf*fmi Michael Peters, conseiller financier principal, Politiques et assurance qualité, Service des poursuites pénales du Canada et membre apprécié du comité organisateur de la Semaine de PP 2010 s’offre un moment de répit dans le lobby de l’hôtel à « Colonia del Sacramento, » en Uruguay, afin de lire la version électronique du Journal de l’igf*fmi sur son iPad. En médaillon : la Calle de los Suspiros, dans le secteur historique de Colonia, qui a été déclarée site du patrimoine mondial par l’UNESCO en 1995 compte des rues en pierre et un design architectural conçu par les Portugais au 17e siècle. Les jours sans nuages, on peut apercevoir Buenos Aires au loin sur la Rio de la Plata. 56 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 administration avec distinction de la « University of Regina » en 1986 et a reçu la désignation de comptable en management accrédité en 2003. Dans ses loisirs, Mme Kelly se détend dans son chalet au lac Katepwa et participe à tous les sports aquatiques. L’hiver, elle fait du curling non compétitif et attend avec impatience l’occasion de prendre des vacances dans des pays tropicaux. HARDEEP KAINTH, SECTION DE VANCOUVER Hardeep Kainth a été nommé président de la Section de Vancouver au mois de septembre 2010. Il est actuellement directeur adjoint par intérim des finances de la division des Finances et de l’administration de la Région du Pacifique de l’Agence du revenu du Canada. Monsieur Kainth est titulaire d’un baccalauréat en économie et d’un BBA en comptabilité de la Simon Fraser University et est un comptable en management accrédité. Monsieur Kainth a commencé à faire du bénévolat pour la Section de Vancouver en 2004 comme trésorier, puis a comblé les postes de directeur des communications et de vice-président. De plus, il est bénévole auprès de CMA-BC. ne peuvent se passer de leur Journal! Florence Dwyer, consultante en gestion d’affaires chez The Omega Network, prend une pause avec son journal à l’entrée du château de Blarney. Le château est une forteresse médiévale à Blarney, près de Cork, en Irlande. Sur le château se trouve la « Stone of Eloquence », mieux connue sous le nom « Blarney Stone ». Oui, Florence a bravement risqué sa vie pour embrasser la pierre pour avoir le don de l’éloquence. Selon cette tradition qui remonte à la fin du 18e siècle, la personne doit s’étirer au dessus du parapet, à l’envers pour embrasser la pierre. De l’avis général, il s’agit là de l’attrait touristique le plus porteur de microbes au monde. Pour témoigner son appréciation aux membres de toutes les sections de l’igf*fmi à travers le Canada, le Conseil d’administration national a créé un fonds qui a permis de verser à un membre en règle de chacune des sections une subvention de voyage de 1 500 $ pour participer à la Semaine de PP, qui a eu lieu au mois de novembre dernier. Les bénéficiaires de la subvention ont été choisis par l’exécutif de la section par tirage aléatoire. Félicitations à tous les gagnants. Le Conseil et le personnel du bureau national de l’igf*fmi espèrent que tous ceux qui ont reçu la subvention ont aimé leur expérience relativement à la Semaine de PP. Jean Smart – St. John’s Pat Tozer – Fredericton * Michel Gagnon – Québec * Don Paulus – Manitoba * Paul Kirstein - Victoria Brenda Powell – Î.-P.-É. Laurie Bennett – Halifax * Noel Fernandes – Ontario * Darryl Ward - Regina * * * * Vu la popularité du fonds, le Conseil d’administration national de l’igf*fmi a recréé l’initiative pour donner aux membres l’occasion de participer à l’AGSP 2011, à Edmonton, au mois de juin. Une aide financière de 1 200 $ plus frais d’inscription applicables sera offerte selon un tirage aléatoire afin de choisir un membre en règle de chacune des sections. Élargissez vos horizons Webinaires gratuits de l’igf*fmi L’igf*fmi offre un programme passionnant de présentations sur le Web. Sous le titre Élargissez vos horizons, des conférenciers de premier plan discutent avec vous pendant une heure de questions d’intérêt pour tous les employés œuvrant en finances dans le secteur public. Vous pouvez profiter de ces webinaires interactifs dans le confort de votre résidence ou de votre bureau – et ils sont tous gratuits! Si vous êtes un comptable professionnel, ces webinaires vous permettront d’obtenir des crédits d’apprentissage continu et de perfectionnement professionnel. Allez au site Web « igf.ca ». Vous n’avez qu’à vous inscrire une seule fois à la série de webinaires GRATUITS et vous recevrez un rappel par courrier électronique avant chaque présentation. Si nous ne pouvez assister à la présentation en direct vous pouvez visionner les webinaires archivés au moment de votre choix. Date et heure Présentateur Sujet jeudi 31 mars 2011 12h45 HNE • Sheila Fraser, vérificatrice générale du Canada Réflexion sur ses dix années au poste de vérificatrice générale du Canada – Les bonnes nouvelles! jeudi 5 mai 2011 13h00 HNE • Gary Timm, Partenaire, Expert pour services judiciaire dans le secteur public, Deloitte Canada Fraude – Faire face à la fraude et aux comportements contraires à l'éthique dans le secteur public HIVER 2011 JOURNAL IGF* FMI 57 Le thème pour l’Atelier de la gestion dans le secteur public de cet année est i3: Intégrité, Innovation et Intelligence. Ce thème touche tous les secteurs de la fonction publique: le fédéral, le provincial, le municipal et administrations locales tels que les premières nations. MOTS D’OUVERTUR CONFÉRENCIER PRINCIPALE D’OUVERTURE JAMES RALSTON L’HONORABLE STOCKWELL DAY PRÉSIDENT DU CONSEIL DU TRÉSOR DU CANADA CONTRÔLEUR GÉNÉRAL DU CANADA MINISTRE DE LA PORTE D’ENTRÉE DE L’ASIE-PACIFIQUE INTÉGRITÉ SESSION PLÉNIÈRE LES SAINES PRATIQUES DE GOUVERNANCE ET LA LOI SUR LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES Cette session portera sur le maintient et l’amélioration de nos programmes, systèmes et processus. Plus particulièrement, nous allons examiner l’intégrité de ces concepts compte tenu de nos principes démocratiques canadiens. A N I M AT E U R Dr. Michael B. Percy SUJET SUJET Doyen, University of Alberta School of Business BUREAU DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL DE L’ALBERTA PROGRAMME D’ÉTUDES DES GESTIONNAIRES FINANCIERS AUTOCHTONES ACCRÉDITÉS (GFAA) CONFÉRENCIERS Merwan Saher, CA Vérificateur général Ernie Daniels, CGA, CAFM Ed Ryan, B.Comm., CMA Président & PDG, Association des agents financiers autochtones du Canada Sous-vérificateur général SUJET SUJET CONSULTATION 1. STRATÉGIE D’ENGAGEMENT DE L’INDUSTRIE Dan Martel four Winds and Associates 2. L’OBLIGATION DE CONSULTER Cole Pederson Directeur exécutif, Aboriginal Consultation 3. DÉMONSTRATION D’UNE PRATIQUE EXEMPLAIRE Rachelle McDonald Directrice exécutive Aseniwuche Winewak Nation of Canada GOUVERNANCE INTERNATIONALE: ORGANISATION MONDIALE DES PARLEMENTAIRES CONTRE LA CORRUPTION John G. Williams, F.C.G.A. F.C.G.A. Président du comité des comptes publics de la Chambre des communes (1997- 2005) Député (1993-2008) Edmonton - St. Albert 2. Todd Cain Vice-président, Gouvernance des couronnes et des organisations, Institute On Governance 3. Linda A. Miller, BsCN M.H.S.A. Consultante principale, Développement des affaires Ancienne sous-ministre , Alberta Health and Wellness 4. Bruce Hirst, Fondateur de GOPAC SUJET DÉFENSEUR DES VALEURS ET DE L’ÉTHIQUE – AGENCE DU REVENUE DU CANADA Gabriel Caponi CMA MBA Vice-président intégré, Services financiers et Dirigeant principal des finances, London Health Sciences Centre Ancien Dirigeant principal des finances, Affaires étrangères et Commerce international Canada Sous-commissaire, Région du Québec AT E L I E R S / S E S S I O N S D E F O R M AT I O N Agence du revenu du Canada GOUVERNANCE AUTOCHTONE SUJET Tristina Macek POUR VOS YEUX SEULEMENT L’AUDIT PRÉALABLE D’ACQUISITION Will Fong Chantal Bernier Commissaire adjointe à la protection de la vie privée Commissariat à la protection de la vie privée du Canada FESTIVALS 1. John G. Williams, ATTRACTIONS Présenté par: DESTINATIONS CULTURE INNOVATION INTELLIGENCE Pour ce qui est de la session ‘Innovation’ nous allons chercher des solutions créatrices/innovatrices pour des problèmes qui existent depuis longtemps. En plus, comment peut-on améliorer les résultats de nos fonds de recherche et de développement? Cette session portera sur l’utilisation stratégique de l’information afin de prendre avantage des opportunités qui ne pourraient être identifiées sans tenir compte de l’intelligence. Comment est-ce que l’information se transforme en intelligence et comment est-ce que nous allons l’utiliser pour améliorer la productivité qui est si importante pour notre économie canadienne? SESSION PLÉNIÈRE Daniel Watson Sous-ministre, Diversification de l’économie de l’Ouest Canada SESSION PLÉNIÈRE SUJET PERSPECTIVES FINANCIÈRES POUR L’ALBERTA GESTION DU CHANGEMENT Doug Lynkowski, CA Frank Des Rosiers Secrétaire adjoint, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada SUJET SOLUTIONS WEB : LA GESTION DES SUBVENTIONS ET CONTRIBUTIONS Sabina Posadziejewski, CGEIT, I.S.P., MBA Directrice, Gestion de l’information et de la technologie Diversification de l’économie de l’Ouest Canada Grant Gaudin Gestionnaire, Gestion de l’information Diversification de l’économie de l’Ouest Canada SUJET UNE APPROCHE INNOVATRICE POUR FINANCER LES COMMUNAUTÉS Harold Calla Contrôleur, Treasury Board, Province de l’Alberta PROGRAMME DE PRÉVENTION DES INCENDIES DE LA SASKATCHEWAN: LE RENDEMENT ET LA GESTION DU RISQUE Institut national de nanotechnologie SUJET LES MÉDIAS SOCIAUX SONT PERTURBANTS: COMMENT TIRER PROFIT DU CHANGEMENT POUR L’ENGAGEMENT ET L’INNOVATION Président du Conseil du Trésor du Canada Ministre de la porte d’entrée de l’Asie-Pacifique PRÉSIDENT D’HONNEUR LOCAL Jim Saunderson Directeur exécutif, Finances et Gestion ministérielle, Diversification de l’économie de l’Ouest Canada CO-PRÉSIDENTS DE L’ATELIER Dan Maloley,CMA, CIA, fmi*igf National Lucia Stachurski, B.Comm, CMA, fmi*igf Edmonton Starbird Consulting Inc. Dave Tulloch, CMA Directeur exécutif, Corporate Services Branch, Justice and Attorney General, Gouvernement de la Saskatchewan SUJET LA VIE SANS CHIFFRES: ÉVALUATION DES CHOSES INCORPORELLES MBA FCMC PDG, Strategy Link Consulting Membre associé du corps enseignant, Royal Roads University VIA RAIL CANADA HÔTEL D’ACCUEIL Le Westin Edmonton est situé en plein centre-ville, et relié au centre de conférences Shaw. ENGAGEMENT AUTOCHTONE: “UNE APPROCHE UTILE” Dan Martel, INFORMATION Via Rail Canada offre un tariff spécial aux délégué(e)s pour visiter les montagnes rocheuses. Chris F. Jones, SUJET L’INNOVATION ET LE FINANCEMENT DE LA RECHERCHE: LA NANOTECHNOLOGIE ET L’OPTIMISATION DES RESSOURCES EN CE QUI CONCERNE LES INITIATIVES CONJOINTES L’Honorable Stockwell Day Services de vérification Canada, TPSGC SUJET Président, First Nation Financial Management Board SUJET PRÉSIDENT D’HONNEUR NATIONALE four Winds and Associates SUJET MAINTIENT DU PERSONNEL – L’APPROCHE DE “TAILLE UNIQUE” NE CONVIENT PAS À TOUT LE MONDE INTERPRETATION Les services d’interprètes seront disponibles pour toutes les séances plénières et des conférenciers principales. Lucy Cormier, B.A. & C.C.R.C. Présidente et fondatrice Partners Disability Management Inc. (PDM) Veuillez noter que le programme est sujet à changement. Nicholas Charney Gestionnaire de Projet, Relations fedérales et gestion des enjeux Affaires indiennes et du Nord CON F É R E N CIE R P R IN CIPAL DE F ERMET U RE photo : Kat Gill, Katch Studio «WIND WALK»: LA CONSTRUCTION DURABLE, ET UNE COMMUNAUTÉ DURABLE Mike Holmes L’entrepreneur qui inspire le plus confiance au Canada et animateur de « Holmes on Homes »MD INSCRIPTION Inscrivez-vous en direct au www.igf.ca dès le 10 février 2011. L’inscription comprend les deux jours de le conférence, la réception du dimanche soir au Art Gallery of Alberta, le souper et le gala du lundi soir ainsi que le petit déjeuner et le déjeuner les deux jours. D AT E MEMBRE AUTRES Avant le 31 mars 2011 $ $ 550.00* PRIX HÂTIF Du 1 avril au 15 mai 2011 $ 590 * $ 640.00* PRIX RÉGULIER Après le 15 mai 2011 $ 640.00* $ 690.00* PRIX SUPER HÂTIF 500.00* .00 *TPS de 5% en sus. P O U R P L U S D ’ I N F O R M AT I O N COMMANDITAIRE PLATINE | BRONZE w w w. i g f . c a 12 au 14 juin 2011 Edmonton, AB | Shaw Conference Centre calendrier des événements Mars 2011 Bureau national (Ottawa) • Webinaire – « Réflexion sur ses dix années au poste de vérificatrice générale du Canada – Les bonnes nouvelles! » avec Sheila Fraser, Vérificatrice générale du Canada – Le mercredi 31 mars – 12h45 HNE Victoria • Atelier conjoint de deux jours de l’IGF-CGA-CMA – Hôtel Grand Pacific, 463, rue Belleville (à côté de la Législature et de Inner Harbour) – 1 et 2 mars Québec • Déjeuner – « La place du Québec dans le monde » avec L’honorable Pierre S. Pettigrew, Conseiller exécutif, Affaires internationales, Deloitte Canada – Le 3 mars Montréal • Midi-conférence Prestige avec Yanick Desnoyers, Économiste, Banque Nationale du Canada – 600, rue de la Gauchetière ouest – Le 17 mars (11h45 à 14h00) Î.-P.-É. • Petit-déjeuner avec Brian Aiken, Sous-contrôleur général du Canada/CGC – Rodd Charlottetown – Le 31 mars Fredericton • Petit-déjeuner avec Mike Ferguson, sous-ministre des Finances (anciennement vérificateur général du Nouveau-Brunswick) et discussion sur les défis liés au climat fiscal d’aujourd’hui (date et emplacement à fixer) Avril 2011 Capitale • Journée de PP – « Plan de carrière – de FI à DPF – comment se preparer » - Le 14 avril Manitoba • Midi-conférence avec Jennifer Hibbert, agente financière principale, Services de gestion, Culture, Patrimoine et Tourisme Manitoba – Le 28 avril Montréal • Midi-conférence Prestige avec Claude Montmarquette, Président-directeur général, Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) – Banque Nationale du Canada, 600, rue de la Gauchetière ouest – Le 21 avril (11h45 à 14h00) Victoria • Déjeuner - « Le budget » avec le ministre ou sous-ministre des finances de la Colombie-Britannique (date à fixer) 60 JOURNAL IGF* FMI VOLUME 22, No 2 Î.-P.-É. • Midi-conférence avec Sheila Fraser, Vérificatrice générale du Canada – Delta Prince Edward - Le 29 avril Fredericton • Événement de PP d’une demi-journée (date et sujet à fixer) Mai 2011 Bureau national (Ottawa) • Webinaire – « Fraude – Faire face à la fraude et aux comportements contraires à l’éthique dans le secteur public » avec Gary Timm, Partenaire, Expert pour services judiciaire dans le secteur public, Deloitte Canada – Le jeudi 5 mai 13h00 HAE Capitale • Journée de PP – « Vérification interne et évaluation de programme » - Le 12 mai Montréal • Luncheon Prestige with Claude Séguin, Vice-président principal, CGI – Banque Nationale du Canada, 600, rue de la Gauchetière ouest – Le 19 mai (11h45 à 14h00) Ontario • Journée de PP – « Responsabilisation et transparence » Auditorium Sam Sorbara , salle 200, St. Michael’s College, Université de Toronto, pavillon Brennan, 81, rue St. Mary, Toronto – Le mai 18 Québec • Déjeuner – “L’approche LEAN : Une réussite à la Régie de l’assurance maladie du Québec” avec Dre Christiane Beauchemin, Vice-présidente à la remuneration des professionnels, Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) – Le 11 mai Fredericton • Petit-déjeuner et l’assemblée générale – (date et sujet à fixer) Juin 2011 Bureau national (Ottawa) • AGSP 2011 Edmonton - « i 3 – intégrité, innovation, intelligence » - Shaw Conference Centre – 12 au 14 juin Capitale • Journée de PP – « Les défis que la collectivité de la gestion financière doit maintenant relever » - Le 9 juin