L e C oncert des Nations | Mardi 16 jan vier

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L e C oncert des Nations | Mardi 16 jan vier
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MARDI 16 JANVIER, 20H
Antonio Vivaldi (1678-1741)
Farnace, dramma per musica en 3 actes (Venise, 1727)
Livret d’Antonio Maria Lucchini
Version de concert
Acte I
entracte
Acte II
pause
Le Concert des Nations
Jordi Savall, direction
Furio Zanasi, Farnace
Adriana Fernández, Berenice
Marina de Liso, Tamiri
Gloria Banditelli, Selinda
Lawrence Zazzo, Pompeo
Céline Scheen, Gilade
Fulvio Bettini, Aquilio
Ce concert est surtitré.
Fin du concert vers 23h20.
Le Concert des Nations | Mardi 16 janvier
Acte III
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Le Concert des Nations
Jordi Savall, direction
Basse continue :
Luca Guglielmi, clavecin
Eduardo Egüez, théorbe
Maya Amrein, violoncelle
Pablo Valetti, concertino
David Plantier, second violon
Riccardo Minasi, Davide Amodio, Santi Aubert, Isabel Serrano,
Fabrizio Zanella, Lydia Cevidalli, Silvia Mondino, violons
Angelo Bartoletti, Natan Paruzel, violes
Antoine Ladrette, Maya Amrein, Emmanuel Jacques, violoncelles
Michele Zeoli, violone
Xavier Puertas, contrebasse
Guy Ferber, René Maze, trompettes
Raul Diaz, Javier Bonet, cors
Vincent Robin, Alessandro Piqué, hautbois
Josep Borràs, fagot
Hervé Trovel, timbales
Eduardo Egüez, théorbe
Luca Guglielmi, clavecin
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Argument
Acte I
Farnace, fils de Mithridate, roi du Pont, résiste désespérément aux attaques de Pompée.
Le général romain a trouvé une alliée en la personne de Bérénice qui poursuit Farnace de
sa vengeance : elle l’accuse d’avoir tué son mari et enlevé sa fille Tamiri. Se sentant acculé,
Farnace ordonne à Tamiri de tuer leur fils et de se donner la mort, plutôt que de tomber
entre les mains des Romains. Pendant ce temps, la sœur de Farnace, Selinda, séduit
simultanément Gilade, capitaine de Bérénice, et Aquilino, préfet romain. Se refusant à
sacrifier son fils, Tamiri le cache dans la pyramide qui sert de tombeau aux rois du Pont.
Bérénice l’empêche de se suicider et cherche à lui extorquer le secret de la cachette de
l’enfant, qu’elle veut assassiner.
Acte II
Gilade désobéit à l’ordre de tuer Selinda que lui enjoint Bérénice. Farnace se prépare
au suicide. Tamiri l’en empêche et il lui reproche amèrement sa lâcheté. Tamiri maintient
qu’elle a tué leur fils, mais lorsque Bérénice menace de détruire la pyramide, elle doit
découvrir l’enfant que la terrible reine emporte, tandis que Farnace maudit sa femme.
Selinda demande à Gilade de protéger le jeune héritier et tente de secourir Farnace.
Pompée résiste à Bérénice qui lui demande la vie du fils de Farnace et le confie à Aquilino.
Acte III
Farnace semblant avoir disparu, Bérénice réclame de nouveau la mort de son petit-fils,
mais Tamiri en obtient la grâce auprès de Pompée, s’attirant de nouveaux sanglants
reproches de la part de son mari. Selinda convainc Gilade d’assassiner Bérénice et Aquilino
de sacrifier Pompée. Arrêté au moment où les traîtres s’attaquent à Pompée, Farnace est
reconnu par Bérénice. Il refuse avec hauteur la grâce de son ennemi, que réclame Tamiri
en pleurs. Aquilino et Gilade délivrent Farnace, qui sauve Pompée, lequel sauve à son tour
Bérénice des entreprises des conjurés. Farnace offre sa vie à Bérénice qui cède devant sa
valeur et devant le spectacle de sa fille Tamiri, portant dans ses bras son petit-fils. Pompée
pardonne aux traîtres, Bérénice renonce à sa vengeance.
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Farnace d’Antonio Vivaldi : une tragédie vénitienne
L’année 1727 fut particulièrement fertile chez un compositeur pourtant aussi prolifique
que Vivaldi. Tout en professant au célèbre Ospedale della Pietà, auprès de jeunes
orphelines formées au plus haut niveau de la musique vocale et instrumentale, tout en
écrivant pour elles et pour les riches amateurs qui viennent le visiter dans la cité des
Doges d’innombrables concertos (à la suite du succès européen de son opus 8, publié en
1725, comprenant les fameuses Quatre saisons, il fait paraître en 1727 un nouveau recueil
de douze concertos, La Cetra, opus 9), l’abbé Vivaldi se consacre avec fougue à son
théâtre, le Sant’Angelo, où il tient les rôles cumulés d’impresario, de compositeur et de
chef inspiré, dirigeant l’orchestre de son archet de premier violon. En 1727 sont créés à ce
théâtre deux chefs-d’œuvre lyriques, Farnace et Orlando furioso, tandis que deux autres
opéras de Vivaldi sont joués durant la même saison en dehors de Venise : Ipermestra à
Florence, Siroe à Reggio Emilia.
Le livret de Farnace, dû à la plume d’Antonio Maria Lucchini, correspond aux critères de
la réforme du dramma per musica engagée par les librettistes Zeno et Métastase :
une intrigue resserrée autour de quelques personnages issus de l’histoire ancienne,
figures exemplaires possédées par des passions fortes et contradictoires, mettant en jeu
l’amour, la mort et la lutte pour le pouvoir ; une structure dramatique fondée sur une
évolution rapide et inexorable des situations, exposées dans des dialogues en récitatif vifs
et théâtraux, alternant avec de grands airs virtuoses chargés d’exprimer les passions.
Loin de couper le rythme de l’action, comme on a voulu le croire, les airs da capo
caractéristiques de ce type d’opéra permettent d’exposer au public des climats affectifs
universels (de la situation ponctuelle de l’individu en scène se dégage une passion
quintessenciée, représentative et généralisable), tout en construisant progressivement,
air après air, les différentes facettes d’un personnage qui doit émouvoir par sa vertu
(Tamiri, Pompée) ou repousser par sa noirceur (Bérénice, Farnace). Les airs sont
également le lieu de la virtuosité (notamment dans les reprises où les interprètes sont
libres d’ajouter des ornementations, et dans les cadences qui précèdent la fin de chaque
partie), de la démonstration flamboyante d’un héroïsme vocal qui représente parfaitement
l’exceptionnalité des personnages.
Autre manifestation de cette exceptionnalité : l’intérêt porté aux voix aiguës, soprano ou
alto, quel que soit le personnage. Dans une confusion des sexes toute baroque, les héros
masculins sont incarnés par des castrats ou par des femmes travesties. Ainsi, le rôle de
soprano de Farnace a été créé par la cantatrice Maria Maddalena Pieri, ceux de Gilade et
de Pompeo par des castrats, respectivement soprano et alto, seul Aquilio étant doté d’une
voix de ténor. Rien ne distingue donc, sur le plan de la tessiture, les grands rôles masculins
des deux grands rôles féminins, celui de la terrible Bérénice (soprano) et celui de la
touchante Tamiri (mezzo-soprano), écrit tout spécialement pour la cantatrice préférée de
Vivaldi, Anna Girò (ou Giraud). D’origine française, cette interprète qui avait débuté au
Sant’Angelo l’année précédente excellait, selon Goldoni qui à l’occasion prêta sa plume
à Vivaldi, dans les rôles pathétiques.
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Au-delà de la concentration des tessitures vocales dans l’aigu, qui étonnait
particulièrement les oreilles françaises, il faut reconnaître, dans la structure et la visée
des livrets des opéras réformés tels Farnace, l’influence de la tragédie de Corneille et de
Racine. À une différence cependant : dans leurs œuvres lyriques, les dramaturges italiens
préfèrent souvent, à la catharsis d’une issue sanglante, un dénouement heureux, porteur
d’un message moral. De fait, la raideur inflexible de Farnace est transcendée, dans les
dernières scènes, par la démonstration de son courage, tandis que Bérénice, enfin touchée
par la qualité morale de son beau-fils et de sa fille, parvient à maîtriser sa fureur
vengeresse et à accorder le pardon.
Le livret de Lucchini n’inspira pas seulement Vivaldi et fut maintes fois mis en musique.
À Madrid, en 1739, c’est au compositeur d’origine française (mais à la plume toute
italienne) François Courcelle ou Francesco Corselli, alors maître de la Chapelle royale
espagnole, qu’il revint la tâche d’écrire une partition nouvelle sur le livret largement
remanié. Dans la version qu’il restitue de l’opéra du « prêtre roux » vénitien, Jordi Savall
se plaît à mêler quelques extraits de la partition madrilène, tissant dans une même œuvre
lyrique un stimulant dialogue des nations.
Raphaëlle Legrand
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Gloria Banditelli
Née à Assise, Gloria Banditelli a obtenu
ses diplômes de chant au Conservatoire
de Pérouse. En 1979, elle est lauréate
du Concours du Théâtre expérimental
de Spolète. Elle fait ses débuts dans les
rôles-titres de La Cenerentola de
Rossini et Didon et Énée de Purcell.
Elle s’est ensuite produite dans la
plupart des théâtres italiens comme
La Scala à Milan (Les Noces de Figaro
de Mozart, Oberon de Weber,
La Sonnambula de Bellini, Les Contes
du Tsar Saltan de Rimski-Korsakov,
Otello de Verdi, Manon de Massenet,
L’occasione fa il ladro, Il Turco in Italia,
La pietra del paragone et La
Cenerentola de Rossini), La Fenice à
Venise (Lucrezia Borgia de Donizetti,
Le Portrait de Manon de Massenet,
Orfeo de Monteverdi), le Teatro
Comunale de Bologne (Linda di
Chamounix de Donizetti, Mosè in Egitto
de Rossini, La Molinara de Paisiello)
et le Teatro Massimo de Palerme
(Il matrimonio segreto de Cimarosa).
Son activité de concertiste l’a amenée
à se produire dans de nombreux
festivals et associations musicales en
Italie comme à l’étranger : Académie
Sainte Cécile de Rome, Accademia
Musicale Chigiana de Sienne, Festival
Rossini de Pesaro, Biennale de musique
de Venise, Festival d’Édimbourg,
festivals de Salzbourg, Monte-Carlo,
Aix-en-Provence, Montreux…
Elle s’est spécialisée dans l’art baroque
et en cette qualité a chanté dans
le cadre de manifestations et concerts
pour l’Opéra de Paris, le Théâtre du
Châtelet, le Concertgebouw
d’Amsterdam, le Musikverein et
le Konzerthaus de Vienne, l’Alte Oper
de Francfort, la Nouvelle Philharmonie
de Cologne, les théâtres d’Innsbruck,
Nancy, Bordeaux, Montpellier, Berkeley,
Houston, Madrid, etc. Elle a enregistré
pour de nombreuses radios (RAI, Radio
France, BBC, WDR, ORF), et chez
Harmonia Mundi, EMI, Decca, Denon,
Columbia, Opus 111, Hungaroton, Astrée,
Nuova Era, Bongiovanni, Fonit Cetra,
K617, Nightingale, Ricordi, Naxos,
Tactus et Arts.
Fulvio Bettini
Fulvio Bettini, né à Gorgonzola (Italie)
en 1967, doit sa formation musicale à
Giorgio Bredolo. Des cours au Pontificio
Istituto Ambrosiano di Musica Sacra de
Milan, des séminaires en Hollande et
Allemagne, une préparation pianistique
solide et des études de chant sous la
direction de Margaret Hayward au
conservatoire de Milan lui permettent
de maîtriser un vaste répertoire qui va
de la musique baroque à la musique
contemporaine. Les œuvres de
compositeurs des XVIIe et XVIIIe siècles
tels que Monteverdi, Haendel,
Carissimi, Vivaldi, Telemann, Porpora,
Draghi, Galuppi, Conti ainsi que les
cantates de Bach, accompagnent
constamment sa carrière.
Il se produit dans de nombreux festivals
et théâtres comme le Liceu de
Barcelone, Teatro Real de Madrid,
l’Opéra de Bordeaux, le Festival
Styriarte de Graz, Barockfestival de
Melk, Festival de Lucerne, le festival
OsterKlang de Vienne, la Settimane
Bach de Milan, le festival de Ravenne,
la Folle Journée de Nantes, le festival
Haendel de Halle, etc. Il travaille avec
les plus grands ensembles de musique
baroque comme Il Giardino Armonico,
I Barocchisti, Le Concert des Nations,
la Capella Reial de Catalunya,
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l’Ensemble Baroque de Limoges,
l’Accademia Bizantina, La Petite Bande,
I Sonatori de la Gioiosa Marca, etc.
À l’occasion du 350e anniversaire de la
mort de Monteverdi en 1993 il a chanté
le rôle d’Apollon dans l’Orfeo à Milan
(au Piccolo Teatro) avec l’ensemble
Il Giardino Armonico, à Londres avec
Mark Tucker, à Barcelone sous la
direction de Jordi Savall et, plus
récemment, dans une production Jordi
Savall/Gilbert Deflo éditée en DVD et
au Grand Théâtre de Genève (Giovanni
Antonini/Philippe Arlaud). Il a chanté
également le rôle-titre d’Orfeo sous la
direction de Giovanni Antonini et de
Jordi Savall. Il interprète les rôles de
Testo (Le Combat de Tancrède et
Clorinde de Monteverdi, avec Il Giardino
Armonico) et d’Oralto (La fida ninfa de
Vivaldi) au Musikfestspiel de Potsdam
et au Barockfestival de Bayreuth ; avec
l’Accademia Bizantina et Ottavio
Dantone, il chante les Vêpres de la
Vierge de Monteverdi au festival de
Ravenne ainsi qu’à Crémone.
Il participe aux re-créations du Martirio
di San Lorenzo, oratorio de Francesco
Conti, avec Il Giardino Armonico au
Festival de Salzbourg, ainsi que
d’Apollo e Dafne de Haendel au Festival
Haendel de Halle. Il est invité au
Festival de musique ancienne
d’Innsbruck pour interpréter le rôle de
Sancho Panza dans l’œuvre de Conti
Don Chisciotte in Sierra Morena sous la
direction de René Jacobs. Il chante
dans Le Couronnement de Poppée sous
la direction de René Jacobs à la
Staatsoper unter den Linden de Berlin
et au Théâtre de La Monnaie de
Bruxelles, et interprète les rôles de
Leporello (Don Giovanni de Mozart) au
Festival de Beaune avec La Petite
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Bande et Buonafede (Il mondo della
luna de Haydn) à Tokyo. Il participera
prochainement au projet de l’Ensemble
Elbipolis qui va présenter La lira
d’Orfeo de Draghi avec l’Orfeo
nell’inferno de Campra en février 2007.
Fulvio Bettini sera également en
tournée avec l’Akademie für Alte Musik.
Adriana Fernández
Née à Buenos Aires, Adriana Fernández
se consacre dès son plus jeune âge au
chant ; elle est d’abord soliste du chœur
d’enfants du Théâtre Colón où elle est
dirigée entre autres par Peter Maag
(Le Songe d’une nuit d’été de
Mendelssohn, Vêpres solennelles d’un
confesseur de Mozart et L’Enfant et les
Sortilèges de Ravel). Après avoir
obtenu son diplôme de chant au
Conservatoire de musique de Buenos
Aires, elle travaille avec Ernst Haefliger,
Philippe Huttenlocher, Aldo Baldin,
Heather Harper et Helmuth Rilling dans
le cadre de l’Académie internationale
Bach à Buenos Aires. Au cours de
sa formation, parachevée à Genève
auprès d’Éric Tappy, elle obtient
le Premier Prix de Virtuosité du
Conservatoire de Genève. Adriana
Fernández est engagée par Michel
Corboz qui lui confie les plus grandes
pages du répertoire : La Passion selon
saint Matthieu, La Passion selon saint
Jean, le Magnificat, l’Oratorio de Noël,
la Messe en si mineur, et quelques
cantates de Bach ; Le Messie, La
Passion selon saint Jean de Haendel ;
le Psaume 42 de Mendelssohn,
le Stabat Mater de Poulenc.
Elle se produit avec l’Ensemble Vocal
de Lausanne au Japon, aux Pays-Bas,
en Espagne, en Israël, et en France
(festivals d’Aix-les-Bains, du Vieux Lyon,
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de Noirlac, de Saint-Donat et de
La Chaise-Dieu). Elle participe à la
première Académie de Verbier en juillet
1994 et travaille la mélodie française,
le lied et l’opéra auprès de Barbara
Hendricks, Nicolaï Gedda et Roger
Vignoles. Elle fait partie de l’Ensemble
Elyma et participe à de nombreuses
productions et aux enregistrements
pour le label K617 de la série
Les Chemins du Baroque dédiée au
répertoire baroque latino-américain,
ainsi que des Vêpres solenelles de saint
Jean-Baptiste de Ceruti et du Phénix
du Mexique de Juana Inés de la Cruz.
Elle enregistre également la Daphne
de Gagliano, l’Orfeo, Le Retour d’Ulysse
dans sa patrie, Le Couronnement de
Poppée et les Vêpres de la Vierge de
Monteverdi, disques qui ont reçu des
critiques élogieuses ainsi que des prix
importants. Elle a participé à plusieurs
productions du Grand Théâtre de
Genève : Louise de Charpentier,
Les Noces de Figaro et Idoménée
de Mozart, La Damnation de Faust
de Berlioz, Le Chevalier à la rose
de Strauss et La Púrpura de la Rosa
de Tomás de Torrejón y Velazco
en coproduction avec le Théâtre
de la Zarzuela de Madrid. Elle a
collaboré entre autres avec l’Orchestre
de la Suisse Romande, l’Orchestre de
chambre de Genève, l’Orchestre de
chambre de Lausanne, l’Orchestre du
Festival de Verbier, sous la direction
d’Armin Jordan, John Nelson et Kurt
Masur.
Marina De Liso
Marina De Liso entreprend ses études
de chant très jeune et obtient son
diplôme avec mention au conservatoire
de Rovigo. Elle fréquente ensuite la
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Scuola Musicale de Milan et elle se
perfectionne dans le répertoire
baroque et Renaissance auprès de
Claudine Ansermet. Elle remporte deux
premiers prix au concours Toti Dal
Monte à Trévise en 2001 et au concours
As.Li.Co à Milan en 2002.
En 2001, elle fait ses débuts dans le
rôle de Quickly (Falstaff de Verdi) aux
théâtres de Trente, Rovigo et Bolzano.
Elle chante ensuite la magicienne dans
Didon et Énée (Purcell), Alcina dans
l’Orlando furioso de Vivaldi, Isabella
dans L’Italienne à Alger (Rossini) à
Trente, Bolzano et Rovigo, rôle qu’elle
reprend ensuite à La Scala de Milan en
2003 aux côtés de Juan Diego Flórez ;
elle interprète le rôle-titre dans Silla de
Haendel à l’Accademia di Santa Cecilia
à Rome, Alcandro dans L’Olimpiade de
Pergolèse, Melibea dans Le Voyage à
Reims de Rossini sous la direction
d’Alberto Zedda, Chérubin dans Les
Noces de Figaro (Mozart) au Teatro
Carlo Felice de Gênes, Oberto dans
Alcina de Haendel, Cleofe dans La
Résurrection de Haendel à Cologne,
Andronico dans Tamerlano (Haendel)
sous la direction d’Emmanuelle Haïm
à Lille, Paris, Bordeaux, Madrid et
Valence, mais aussi la Speranza dans
l’Orfeo (Monteverdi), toujours sous la
baguette d’Emmanuelle Haïm, Gildippe
dans Carlo, Re d’Alemagna (Scarlatti)
au Festival Scarlatti de Palerme sous
la direction de Fabio Biondi, Flaminia
dans L’innocenza giustificata de Gluck
(production Radio de Cologne/
Harmonia Mundi), Asteria dans Bajazet
de Vivaldi au Japon et au Festival
de Radio France et Montpellier.
Elle poursuit une intense activité de
concertiste, surtout dans le répertoire
baroque. Elle collabore régulièrement
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avec Europa Galante, Accademia
Bizantina, l’Orchestre de la Radio
italienne (RAI) de Turin, Academia
Montis Regalis, Accademia di San
Rocco de Venise et La Venexiana entre
autres. Elle a récemment participé à
des productions comme La Betulia
liberata de Mozart au Festival de
Beaune, le Messie de Haendel à
Florence, la Messe en si mineur de Bach
au festival de Ravenne et au Festival
de musique sacrée de Nice, le Requiem
de Mozart sous la direction de Yuri
Temirkanov, le Stabat Mater et le Salve
Regina de Pergolèse en tournée
au Brésil avec Europa Galante ; elle a
également chanté Annio dans
La Clémence de Titus à Sassari.
Parmi ses futurs engagements,
citons le rôle de Cornelia dans Jules
César de Haendel au Teatro Carlo Felice
de Gênes, une tournée en Espagne
avec Europa Galante (Narcissus de
Scarlatti) et à nouveau le rôle d’Asteria
dans Bajazet de Vivaldi à La Fenice de
Venise.
Céline Scheen
Grâce à l’appui de la fondation Nanny
Philipart, Céline Scheen a complété sa
formation à la Guildhall School of Music
and Drama de Londres auprès de Vera
Rosza. Elle est lauréate de plusieurs
concours, dont le concours des « Voix
nouvelles ». Elle se produit
régulièrement avec l’ensemble Musica
Antiqua Köln sous la direction de
Reinhard Goebel, dans des oeuvres de
Bach, Lully, Telemann, Haendel, Vivaldi,
Haydn... en Allemagne, à Versailles,
Las Palmas et en Italie... Avec ce même
orchestre, elle a enregistré la musique
du film Le Roi danse de Gérard Corbiau.
Elle a été l’invitée de plusieurs festivals
de musique baroque en France, en
Allemagne et en Belgique. En 2001,
avec l’Orchestre philharmonique de
Liège placé sous la direction de Louis
Langrée, elle a chanté la Messe en ut
mineur de Mozart, Peer Gynt de Grieg
et des airs d’opéra de Mozart en duo
avec José van Dam à La Monnaie.
A l’opéra, Céline a incarné Frasquita
dans Carmen au festival de Paphos,
Vespetta dans Pimpinone de Telemann,
Grilletta dans Lo Speziale de Haydn,
Lucy dans The Telephon de Menotti et
pendant quatre mois, Zerlina dans Don
Giovanni mis en scène par Gérard
Corbiau.
Au théâtre Royal de La Monnaie, elle
chante dans un Pasticcio de Haendel
avec le Ricercar Consort dirigé par
Philippe Pierlot. En 2004 elle est le
coryphée dans Alceste de Gluck mis en
scène par Bob Wilson et sous la
baguette de Ivor Bolton, et Atilia dans
Eliogabalo de Cavalli mis en scène par
Vincent Boussart et dirigé par René
Jacobs. Ce spectacle est repris au
Festival d’Innsbruck.
En 2005, elle chante Papagena dans La
Flûte enchantée sous la direction de
René Jacobs et dans une mise en scène
de William Kentridge. Cette production
a été reprise à Lille et Caen en février
et mars 2006.
Elle chante en récital avec Christophe
Rousset et les Talens Lyriques, à
Budapest; à Las Palmas elle chante
dans Le Messie avec l’Orchestre de Las
Palmas sous la direction de Reinhard
Goebel, elle se produit dans les
Festivals de Halle et de Rheingau avec
Musica Antiqua Köln, elle chante
l’Amour dans Scylla et Glaucus de
Leclair à Versailles avec Christophe
Rousset, qu’elle a retrouvé en
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septembre et décembre 2006 dans des
oeuvres de Rameau (Orphée, cantate)
et Charpentier (Pastorale de Noël)
Céline Scheen vient de chanter dans
Dido & Aeneas de Purcell avec le
Ricercar Consort (Nantes et Lisbonne).
En mai 2006 elle était à Tokyo avec le
Ricercar Consort où elle a chanté
l’Exultate Jubilate de Mozart
notamment. Ses projets incluent le
Festival d’Ubeda dans un programme
de musique espagnole en duo avec
Furio Zanassi, L’Oratorio de Noël de
Bach à Padoue, une reprise de La Flûte
enchantée à New York en 2007. Elle
sera de nouveau Papagena à Toulouse
en juin 2007.
Furio Zanasi
Dès le début de sa carrière de baryton,
Furio Zanasi se consacre avec passion
à la musique ancienne, interprétant un
répertoire qui va du madrigal à l’opéra
en passant par la cantate et l’oratorio.
Il collabore avec de nombreux
ensembles de renom international,
comme Hespèrion XX, la Cappella della
Pietà de’ Turchini, l’Ensemble Daedalus,
l’Ensemble Elyma, etc. ainsi qu’avec des
chefs d’orchestre comme Jordi Savall,
René Jacobs, Alan Curtis, Gabriel
Garrido, Ivor Bolton, Reinhard Goebel,
Thomas Hengelbrock, Philippe
Herreweghe, Riccardo Chailly et
Maurizio Pollini. Il se produit en Italie
(Septembre musical de Turin, Festival
Romaeuropa, Musica e poesia a San
Maurizio à Milan, auditorium de Milan,
Trente, Autunno Musicale de Côme,
à Venise, à Crémone, au festival de
Ravenne, au Festival del Clavicembalo
à Rome, Feste Musicali de Bologne
entre autres) et à l’étranger (à Utrecht,
Anvers, Bruges, au Concertgebouw
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d’Amsterdam, à Stuttgart, au Festival
de Salzbourg, à Innsbruck, Ascona,
Locarno, Konzerthaus de Zurich,
Konzerthaus de Vienne, Paris,
La Chaise-Dieu, Beaune, Caen,
Versailles, l’Arsenal de Metz,
Ribeauvillé, Ambronay, au Festival
Lufthansa de Londres, à la tour de
Belem et à la Fondation Gulbenkian à
Lisbonne, mais aussi au Kioi Hall de
Tokyo, à Berkeley, au Carnegie Hall
ainsi qu’en Bolivie, au Brésil, en
Argentine et au Mexique).
Après avoir débuté dans le rôle de
Marcello dans La Bohème (Puccini) au
Théâtre de Rieti, il chante à l’Opéra de
Rome, au Teatro Bellini de Catane, au
Teatro Nuovo de Spolète, au Teatro
Massimo de Palerme, à Messine, au
Teatro Regio de Turin, Teatro San Carlo
de Naples, Semperoper de Dresde,
Bayerische Staatsoper, Niedersächsiche
Staatstheater de Hanovre, à BadenBaden, au Liceu de Barcelone, Teatro
de la Zarzuela de Madrid, théâtre de
Bâle, Teatro Colon de Buenos Aires, etc.
En outre, il se dédie avec bonheur au
répertoire de musique de chambre,
privilégiant le lied allemand. Il est
régulièrement appelé par la Radiotélévision de la Suisse italienne et a
également enregistré pour la RAI, la
BRT, la BBC, l’ORF, Radio France et
Radio Vaticana. Il a enregistré de
nombreux disques chez Nuova Era,
Symphonia, Stradivarius, Accord, Divox,
Arts, ClassicO, Chandos, Bongiovanni,
Naxos, Amadeus, Alia Vox, Harmonia
Mundi, Opus 111, Virgin, K617 et Opus
Arte.
Lawrence Zazzo
Le haute-contre américain Lawrence
Zazzo, diplômé de Yale et du King’s
College de Cambridge, est l’un des
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chanteurs les plus doués de sa
génération. En l’espace de quelques
années, il a chanté dans les plus
grandes salles de concert et dans les
plus grandes maisons d’opéra d’Europe,
comme La Monnaie de Bruxelles (où il a
fait ses débuts en interprétant Ottone
dans Agrippina de Haendel), l’Opéra
Bastille (rôle de Créon dans Medea de
Liebermann), le Théâtre des ChampsÉlysées (Ottone dans Agrippina et
Arsamene dans Serse de Haendel avec
les Arts Florissants et William Christie),
Covent Garden à Londres, les opéras
de Lyon, Rouen, Berlin (Rinaldo de
Haendel, Griselda de Scarlatti avec
René Jacobs, aussi au Festival
d’Innsbruck) et Hambourg. Lawrence
Zazzo se produit également aux PaysBas, en Espagne, en Israël, en
Scandinavie, aux États-Unis (Opéra de
Santa Fe, Festival de Spoleto, Lincoln
Center de New York), en Chine et à
Singapour. Il a chanté Luci mie traditrici
de Sciarrino, Mascha dans
les Trois Sœurs de Peter Eötvös et
Giuliano lors de la création mondiale
d’Eliogabalo (Cavalli). Ses récents
concerts ont permis de l’entendre dans
Le Messie (Haendel) avec le Freiburger
Barockorchester et René Jacobs ;
il s’est produit au Festival de musique
baroque Lufthansa avec Ivor Bolton
(Cantates de Bach), mais aussi à
Leipzig et à Gdansk. Il a été invité au
Festival de mai de Cincinnati (Missa
brevis de Bernstein avec James
Conlon) ; il a également chanté
Le Messie à Notre-Dame avec John
Nelson, Saül avec René Jacobs et le
Dixit Dominus de Haendel au Barbican
(Londres) avec Harry Christophers et
The Sixteen. Il vient de terminer une
tournée au cours de laquelle il a chanté
10
le rôle-titre de Lotario (Haendel) avec
l’Orchestre de chambre de Bâle et Paul
Goodwin. Lawrence Zazzo s’est
récemment produit dans le rôle
d’Ottone dans Le Couronnement de
Poppée (Monteverdi) à Berlin, Bruxelles
ainsi qu’au Staatsoper de Munich. Il a
fait ses débuts au Teatro São Carlos de
Lisbonne dans Sosarme (Haendel), à
l’English National Opera dans Serse
(rôle d’Arsamene), au Festival de
Glyndebourne dans Flight de Jonathan
Dove (rôle du sans-papiers). En concert,
on a pu l’entendre dans les Cantates et
la Passion selon saint Matthieu de Bach
en France et en Allemagne (sous la
direction de René Jacobs). Parmi ses
nombreux projets, on peut mentionner
des débuts attendus au Metropolitan
Opera de New York dans Jules César
(Haendel), le rôle-titre de Jules César à
La Monnaie de Bruxelles, à l’Opéra des
Pays-Bas et à Bilbao, les rôles d’Oberon
(Le Songe d’une nuit d’été) et
d’Endymion (La Calisto de Cavalli) à
Lyon et à Covent Garden, le rôle-titre
de Riccardo Primo (Haendel) avec
l’Orchestre de chambre de Bâle et une
version de concert d’Amadigi (Haendel)
avec l’Academy of Ancient Music en
tournée européenne.
Jordi Savall
Dans l’univers de la musique actuelle,
Jordi Savall tient une place
exceptionnelle. Depuis plus de trente
ans, il fait connaître au monde des
merveilles musicales abandonnées
dans l’obscurité et l’indifférence :
jour après jour, il les lit, les étudie, et
les interprète, avec sa viole de gambe
ou comme chef d’orchestre. C’est un
répertoire essentiel rendu à tous les
mélomanes curieux et exigeants.
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MARDI 16 JANVIER
Un instrument, la viole de gambe,
d’un raffinement au-delà duquel il n’y a
que le silence, a été soustrait aux seuls
« happy few » qui le révéraient. Avec
trois ensembles musicaux fondés avec
Montserrat Figueras, Hespèrion,
La Capella Reial de Catalunya et
Le Concert des Nations, les deux
interprètes créent un univers rempli
d’émotions et de beauté, offert à tous
les passionnés de musique. Le monde
entier les salue à travers leurs concerts
et leurs productions discographiques,
comme les principaux défenseurs de
tant de musiques oubliées.
Jordi Savall est l’une des personnalités
musicales les plus polyvalentes de sa
génération. Concertiste, pédagogue,
chercheur et créateur de nouveaux
projets musicaux et culturels, il se situe
parmi les acteurs essentiels de
l’actuelle revalorisation de la musique
historique. Sa participation
fondamentale au film d’Alain Corneau
Tous les matins du monde (César de la
meilleure bande-son), son intense
activité de concerts (environ 140 par
an), sa discographie (6 enregistrements
par an) avec récemment la création
d’Alia Vox – son propre label d’édition –
nous prouvent que la musique
ancienne n’est en rien élitiste et qu’elle
peut intéresser, dans le monde entier,
un public chaque fois plus jeune et plus
nombreux. Comme bien des musiciens,
Jordi Savall a commencé sa formation
à 6 ans au sein d’un chœur d’enfants à
Igualada (Barcelone), sa ville natale,
la complétant par des études de
violoncelle, terminées au Conservatoire
de Barcelone (1964). En 1965,
il commence en autodidacte l’étude
de la viole de gambe et de la musique
ancienne (ensemble Ars Musicae),
et se perfectionne à partir de 1968
à la Schola Cantorum de Bâle (Suisse).
En 1973, il succède à son maître August
Wenzinger à Bâle ; il y donne des cours
et des master-classes. Au cours de sa
carrière, il a enregistré plus de 160 CD.
Parmi les distinctions qu’il a reçues, on
peut citer : Officier de l’Ordre des Arts
et Lettres (1988), Creu de Sant Jordi
(1990), Musicien de l’année du Monde
de la Musique (1992) et Soliste de
l’année des Victoires de la musique
(1993), Médaille d’or des Beaux-Arts
(1998), Membre d’honneur du
Konzerthaus de Vienne (1999),
Docteur honoris causa de l’Université
catholique de Louvain (2002), Victoire
de la musique pour l’ensemble de
sa carrière (2002), Médaille d’or du
Parlement de Catalunya (2003),
le Prix d’honneur de la Deutsche
Schallplattenkritik et divers Midem
Classical Awards (1999, 2000, 2003,
2004, 2005). En 2006, l’album
Don Quijote de la Mancha a non
seulement été recompensé dans
la catégorie « Musique ancienne »,
mais il a aussi créé l’événement en
étant élu « Disque de l’année » ; il vient
d’être nominé pour le prix Grammy
Award 2007.
Le Concert des Nations
Inspiré par l’œuvre de François
Couperin Les Nations, qui représente la
réunion des « goûts » mais aussi la
prémonition d’une Europe de l’art déjà
inventée depuis longtemps et qui porte
la marque du siècle des Lumières,
Le Concert des Nations, le plus jeune
des groupes dirigés par Jordi Savall,
naît en 1989. Créée durant la
préparation du projet Canticum Beatae
Virgine de Marc-Antoine Charpentier,
11
cette formation répond à la nécessité
de disposer d’un orchestre jouant sur
instruments d’époque, capable
d’interpréter le répertoire orchestral
et symphonique, du baroque au
romantisme (1600-1850). Le Concert
des Nations, composé de musiciens
majoritairement originaires de pays
latins (espagnols, français, hispanoaméricains, italiens, portugais, etc.,
sans exclusion bien sûr des autres
nationalités), est le premier orchestre
qui offre ces caractéristiques. Durant
toutes ces années, l’impact des
enregistrements et des concerts
réalisés dans les principales villes et les
festivals de musique autour du monde,
a légitimé Le Concert des Nations
comme l’un des meilleurs orchestres
actuels composé de musiciens
renommés pour la qualité de leur
interprétation. Avec des instruments
originaux, cet ensemble est capable
d’aborder un répertoire éclectique et
varié allant des premières musiques
pour orchestre (L’Orchestre de Louis
XIII, 1600-1650) jusqu’aux chefsd’œuvre du romantisme, en passant
par les auteurs essentiels du baroque
et du classique. Dès ses premiers
enregistrements, la volonté du Concert
des Nations de faire connaître un
répertoire historique et de grande
qualité à partir d’interprétations à la
fois rigoureuses et vivifiantes, est bien
évidente : Charpentier, Bach, Haydn,
Mozart, Haendel, Marais, Arriaga,
Beethoven, Purcell, Dumanoir. Parmi les
dernières productions nous trouvons
des œuvres de Lully, Biber, Bach,
Vivaldi, Couperin, Boccherini et Mozart,
éditées par Alia Vox, le label exclusif de
Jordi Savall qui a reçu de nombreuses
distinctions. Le Concert des Nations a
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débuté en 1992 avec l’opéra Una cosa
rara de Martín y Soler puis avec l’Orfeo
de Monteverdi (interprété pour la
première fois en 1993) et représenté de
nouveau en 1999, 2001 et 2002 au Gran
Teatre del Liceu de Barcelone,
au Teatro Real de Madrid ainsi qu’à
Beaune, Vienne et Metz. En 1995,
un autre opéra de Martín y Soler, Il
burbero di buon cuore, a été représenté
à Montpellier, et en 2000, Celos aun
del ayre matan de Juan Hidalgo et
Calderón de la Barca fut présenté en
version « concert » à Barcelone et
à Vienne. Les dernières productions
d’opéra ont été : Farnace de Vivaldi,
interprété pour la première fois au
Teatro de la Zarzuela de Madrid (2001),
puis à Bordeaux, édité en CD, et de
nouveau l’Orfeo de Monteverdi enregistré
en DVD par BBC/Opus Arte (2002).
Pablo Valetti
Né à Buenos Aires où il effectue
ses études de violon, Pablo Valetti
entre en 1991 à la Schola Cantorum
de Bâle dans les classes de Chiara
Banchini, John Holloway et Jesper
Christensen. Il se produit régulièrement
comme soliste ou premier violon avec
les principaux ensembles et orchestres
baroques (Café Zimmermann,
Le Concert des Nations, Les Arts
Florissants, Concerto Köln, Les
Musiciens du Louvre, Hespèrion XXI,
Concerto Vocale, Les Talens Lyriques,
etc.) sur les plus prestigieuses scènes
d’Europe, du Japon, d’Amérique du
Nord et d’Amérique du Sud. Pablo
Valetti a participé à plusieurs
enregistrements pour différents
éditeurs discographiques et radios tels
Astrée, Deutsche Harmonia Mundi,
WDR, Harmonia Mundi France et Archiv
Produktion. En duo de violons avec
Manfredo Kraemer au sein de
l’ensemble The Rare Fruits Council,
il reçoit les principaux prix de la
critique internationale pour leurs
enregistrements consacrés à Biber
(Diapason d’or de l’année, Répertoire,
Gramophone, Grand Prix de l’Académie
du Disque…). Il fonde avec Céline Frisch
en 1998 le Café Zimmermann dont
il est le directeur artistique et
le Konzertmeister. Avec cet ensemble
à effectif variable, il enregistre
régulièrement pour l’éditeur Alpha à
Paris, et a déjà reçu les principaux prix
de la critique internationale pour ses
disques dédiés à l’œuvre orchestrale
de Bach, aux concerti grossi de Charles
Avison d’après les Lessons pour
clavecin de Domenico Scarlatti, et aux
sonates de Johannes Mattheson pour
violon et clavecin. Pablo Valetti joue un
violon construit par Giovanni Battista
Guadagnini à Milan en 1751.
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Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Correcteur : Jean-Guillaume Lebrun
Maquettiste : Ariane Fermont
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Salle Pleyel Prochains concerts
DU MERCREDI 17 AU VENDREDI 26 JANVIER
MERCREDI 17 JANVIER, 20H
VENDREDI 19 JANVIER, 20H
DIMANCHE 21 JANVIER, 20H
Wolfgang Amadeus Mozart
Sérénade n° 6 « Serenata notturna »
Henri Dutilleux
Correspondances
Anton Bruckner
Symphonie n° 6
Sofia Goubaïdoulina
Conte de fée
Sergueï Rachmaninov
Concerto pour piano n° 3
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Casse-Noisette (suite arrangée par
Vladimir Fedosseiev)
Johannes Brahms
Concerto pour piano n° 2
Serge Nigg
Millions d'oiseaux d'or
Alexandre Scriabine
Poème de l’extase
Orchestre de Paris
Marek Janowski, direction
Sandrine Piau, soprano
Orchestre Philharmonique
de Radio France
Vladimir Fedosseiev, direction
Oleg Maisenberg, piano
Orchestre Colonne
Laurent Petitgirard, direction
Kun Woo Paik, piano
Production Orchestre Colonne.
Franz Liszt/Zoltán Kocsis
Valse oubliée n° 2
Festmarsch zur Goethe
Jubiläumsfeier
Franz Liszt
Concerto pour piano n° 1
Johannes Brahms
Danses hongroises n° 1, 3 et 10
Béla Bartók
Danses folkloriques roumaines
Zoltán Kodály
Danses de Galánta
SAMEDI 20 JANVIER, 20H
MERCREDI 24 JANVIER, 20H
JEUDI 25 JANVIER, 20H
Ludwig van Beethoven
Triple Concerto pour violon, violoncelle,
piano et orchestre op. 56
Symphonie n° 6 « Pastorale » op. 68
Robert Schumann
Manfred (Ouverture)
Concerto pour violon
Symphonie n° 4
Orchestre des Champs-Élysées
Philippe Herreweghe, direction
Daniel Sepec, violon
Jean-Guihen Queyras, violoncelle
Andreas Staier, pianoforte
Orchestre de Paris
Marek Janowski, direction
Thomas Zehetmair, violon
VENDREDI 26 JANVIER, 20H
Orchestre National de Hongrie
Zoltán Kocsis, direction, piano
Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati,
DIMANCHE 21 JANVIER, 10H45
Concert éveil destiné aux jeunes
Salle Pleyel.
Johannes Brahms
Concerto pour piano n° 2 (extraits)
Alexandre Scriabine
Poème de l’extase (extraits)
Orchestre Colonne
Laurent Petitgirard, direction
Kun Woo Paik, piano
Igor Stravinski
Scherzo à la russe
Sergueï Prokofiev
Concerto pour violon n° 2
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Symphonie n° 6 « Pathétique »
Orchestre National d’Île-de-France
Yoel Levi, direction
Akiko Suwanai, violon
Production Orchestre National d’Île-de-France.
Production Orchestre Colonne.
Le bar du hall est ouvert une heure avant le début du concert et pendant l’entracte. Le bar du foyer, en fond de parterre, est ouvert pendant l’entracte.
Un point de vente harmonia mundi vous accueille dans le hall. Il est ouvert une heure avant le concert, pendant l’entracte et à l’issue du concert.
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Photo couverture © Tiphaine Treins | Imprimeur SIC | Imprimeur France Repro | Licences en cours
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