Robots ludique - Technologie au Collège Pablo Picasso
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Robots ludique - Technologie au Collège Pablo Picasso
La robotique Ressources - Robots ludiques Les robots domestiques et ludiques Voici près de 20 ans que l'on vend dans les bons magasins d'électronique ou par correspondance, des petits robots télécommandés, autonomes ou à programmer, que l'on peut assembler pour quelques dizaines d'euros. Ils prennent la forme d'un mobile hémisphérique, d'une petite voiture ou d'un bras télécommandé par exemple. Plus récemment, il y eut la vague déferlante des Tamagoshi (oeufs), Furby (oiseaux) et autres Nabaztag (lapins) venus du Japon. A gauche, les robots ludiques Qrio et Aibo construits par Sony, mais dont la production a été arrêtée en 2006. A droite, le robot baby-sitter iRobi Q de Yujin Robot. Le premier robot domestique commercialisé fut "Aibo", le chien artificiel créé par Sony en 1999. Il vous reconnaissait, se relevait tout seul et acquérait de l'expérience à votre contact. Il faisait la joie des enfants. A l'époque, on pouvait s'en amuser, mais certains observateurs considéraient déjà que ce progrès était bien relatif, les enfants préférant reporter leur affection sur une machine plutôt que sur un véritable animal. Sony construisit ensuite un petit humanoïde baptisé "Qrio". La production des deux robots fut interrompue en 2006. Pour soulager le travail des jardiniers, on inventa ensuite la tondeuse à gazon "bionique", une tondeuse autonome en forme de tortue qui se guide par rapport à une boucle magnétique qui encercle le terrain à tondre et qui est capable de rentrer seule pour se recharger. Elle a été adoptée par des clubs de golf et de football notamment. Puis il y eut iRobi Q du Coréen Yujin Robot, le premier robot baby-sitter vendu en 2004. Il vous comprend et parle comme un adulte et peut rappeler aux parents de coucher leurs enfants ou de prendre leurs médicaments. Ce robot de 45 cm peut enseigner l'anglais ou chanter et même lire les informations ou consultez la météo grâce à une connexion Internet. Il peut également surveiller l'habitation et étant donné qu'il dispose d'une caméra, les propriétaires peuvent observer l'intérieur de leur maison à distance. En 2006, la société Microrobot commercialisa Ubot, un robotaspirateur qui avait plus du gadget que de l'utilitaire vu sa puissance limitée à 60W. Enfin, en novembre 2007, le constructeur japonais d'électronique Hitachi a présenté un nouveau robot destiné à prêter assistance aux employés et à remplacer les hôtesses d'accueil, grâce à ses facultés de communication et de déplacement. Le robot-aspirateur Ubot de Microrobot. Baptisé "EMIEW 2", cet androïde rouge à roulettes, de 80 cm de hauteur, est le descendant d'EMIEW ((Excellent Mobility and Interactive Existence as Workmate) présenté en mars 2005. Le nouveau modèle est nettement plus évolué. Il possède 27 degrés de liberté contre 6 dans l'ancien modèle et est beaucoup plus léger que son prédécesseur (13 kg au lieu de 70 kg). Ce robot d'assistance est équipé d'un capteur gyroscopique pour se maintenir en équilibre et de batteries Li-ion d'une autonomie d'une heure. Mis au point pour "cohabiter avec les humains", il est capable de se déplacer de façon autonome à une vitesse de 6 km/h. Il peut communiquer par reconnaissance vocale et se déplacer seul au sein d'une entreprise grâce à un radar pour contourner les obstacles et à une cartographie des lieux qu'il peut luimême établir. Notons que ces petites merveilles de technologie coûtent au moins 2000$. Comme tout système artificiel, ils ne sont pas non plus à l'abri d'une panne. Ainsi que l'explique cette dépêche d'Associated Press, au cours d'une présentation qui se déroulait le 21 novembre 2007 au Mechanical Engineering Research Laboratory et qui s'étendait sur l'heure de midi, EMIEW 2 est tombé, son système de communication ayant été brouillé par les émissions Wi-Fi qui ont soudainement augmentées à l'heure de table ! Hitachi a été obligé d'interrompre sa présentation jusqu'en début d'après-midi. Le robot EMIEW-2 au service des entreprises présenté par Hitachi en 2007. Les robots d'assistance tels iRobo Q, Asimo et EMIEW 2 intéressent beaucoup les Japonais, tant à titre privé que professionnel. En effet, encouragées par l'Etat (le Project for the Practical Application of Next-Generation Robots organisé par le NEDO) qui a fait de la robotique d'assistance une priorité, de nombreuses sociétés japonaises développent des robots capables de prêter assistance aux humains, à domicile ou au travail, du fait que le pays accuse une pénurie de main d'oeuvre en raison du vieillissement rapide de la population. Comme les nouvelles mini-voitures développées au Japon, à terme certaines familles de robots assisteront les personnes âgées dans leurs déplacements ou à domicile. Des constructeurs automobiles comme Honda et Toyota, des groupes industriels comme Fuji Heavy Industries (FHI) et Mitsubishi Heavy Industries (MHI), des sociétés de sécurité comme Asok et Secom ou encore le groupe d'électronique NEC figurent parmi les entreprises les plus actives dans ce domaine, aux côtés des instituts de recherche publics et des universités. Source : http://www.astrosurf.com/luxorion/robot.htm AVEC AIBO, SONY INVENTE LE ROBOT LUDIQUE Les Echos n° 18052 du 22 Decembre 1999 • page 51 Joli coup pour Sony. Avec son robot-chien Aibo, le géant de l'électronique de loisirs a réussi une formidable opération de marketing : il restera dans l'Histoire comme le premier industriel à avoir commercialisé un robot ludique. Le petit Aibo est un robot charmant, qui ressemble à un vrai chien, bouge la queue, lève la patte, répond à son nom, manifeste des signes de satisfaction quand on le caresse. Présenté il y a deux ans par Sony à la presse mondiale comme un prototype, il a été mis en vente en juin dernier au Japon, sur Internet uniquement. Le succès n'en a pas moins été instantané. En moins de 20 minutes, le stock de 3.000 Aibo est parti ! Du coup, Sony a décidé d'en livrer une deuxième portée quelques mois plus tard, cette fois pour le monde entier. Mise à prix : environ 15.000 francs. Selon les spécialistes de l'intelligence artificielle, les capacités d'Aibo n'ont pourtant rien d'extraordinaire. Les robots utilisés dans l'industrie sont largement aussi « intelligents ». La prouesse du groupe japonais réside plutôt dans la fabrication du robot, qui implique une multitude de micromécanismes produits en série, ce que seuls les Japonais, rois de la micromécanique, savent faire. « Les Européens sont capables de concevoir un robot plus intelligent sur le plan logiciel, mais ils n'ont pas les compétences ou tout simplement la surface financière pour en faire un produit de masse », regrette un expert européen à Tokyo. Des chercheurs français ont d'ailleurs travaillé sur la partie intelligence artificielle du robot de Sony. Les industriels japonais croient au développement d'un marché des robots ludiques et des robots ménagers. Tous les grands groupes ont présenté des prototypes, qu'ils envisagent de mettre sur le marché d'ici quelques années. Matsushita Electric a fabriqué un robot-ours, Omron a présenté un robot-chat, NEC a produit plusieurs petits R100, un robot qui ressemble au R2D2 de « La Guerre des étoiles ». Toutes ces machines ont des capacités de reconnaissance visuelle et auditive, communiquent avec l'extérieur et peuvent éventuellement remplir des fonctions domestiques. Elles ont soit une vocation ludique, soit une vocation « sociale », comme un animal de compagnie ou, mieux, comme une nurse électronique capable d'appeler un médecin en cas d'urgence. Ces nouveaux robots visent bien sûr le marché du jouet, mais aussi celui, en forte croissance, des personnes âgées. Source : http://search.lesechos.fr/archives/1999/LesEchos/18052-121-ECH.htm?xtor=AL4001 Happy Robot Room Cette installation de Iwai Toshio et Babakayo est le parfait exemple d'œuvre esthétique et ludique qui invite le public à participer à ses instruments d'éveil pour les tout-petits. Point de pessimisme comme précédemment : un concert de bruits électroniques accueille et enveloppe le public, avec des sons inconscients mais familiers à notre génération virtuelle avec pèse-personne, Game & Watch Nintendo du début des années 1980, nuages sur lesquels on clique pour donner la pluie, etc. L'animisme, si présent dans la spiritualité japonaise, se concrétise avec Cubie, le robot de carton : un visage aux yeux clos réalisé au feutre sur une des faces. Lorsqu'on le saisit délicatement pour le pencher légèrement d'un côté, il ouvre les yeux, nous regarde un instant bien en face, avant de lâcher le regard dans la direction vers laquelle on l'inclinait… Source : http://artslivres.com/ShowArticle.php?Id=452 GAKUTENSOKU : le premier Robot Le Japon développa en 1927-28 le premier véritable robot de l'histoire de la robotique : Gakutensoku ( littéralement : apprendre par la raison divine ) fut conçu par le biologiste Nishimura Makoto et pouvait ouvrir les yeux et la bouche, sourire et lever la tête, manier la plume de sa main droite, le tout grâce à un système d'air comprimé en tuyaux de caoutchouc. Son nez africain, ses joues asiatiques, ses cheveux amérindiens et ses yeux et front européens sont un hommage à l'humanité, aujourd'hui conservé à l'Ōsaka Science Museum. Gakutensoku bénéficiait déjà au Japon d'une sensibilisation auprès du public, grâce à la science-fiction déjà florissante. En effet, les premiers robots japonais de S-F apparus dans les années 1920 envahirent les manga dès les années 1930. Mais la capitulation suite à Hiroshima ébranla les repères traditionnels des Japonais… L'altération du concept de seishin ( esprit et force de volonté : ethos national ) par les puissances occidentales obligea l'archipel à rediriger ses idéaux sur la technologie de son vainqueur. Mais là où l'Occident voit toujours un objet froid, impersonnel et dénué de sentiments, le robot devint vite au Japon le symbole du nouvel âge technologique, relayé par les fictions télévisées successives ( anime et tokusatsu), cimes émergées de son engouement pour le robot. Exemples de Robots commercialisés En effet, si Aibo signifie bien compagnon, peut-il vraiment prétendre à ce rang ? Pouvons-nous vraiment nous attacher à ces créatures artificielles ? Quels dangers ces robots en quête d'affection peuvent-ils présenter ? Or tout accéléra en 1995 quand la firme Bandai lança son célèbre Tamagochi. TAMAGOCHI Contraction entre tamago ( œuf ) et tomodachi ( ami ), ce jouet qui appelle à nos instincts maternels affiche à l'allumage un œuf, duquel éclot un animal ( chat, chien, oiseau, etc. ) qu'il faut aussitôt prendre en charge et allaiter… Mais il faut ensuite le nourrir, le laver, le faire jouer, veiller à son éducation et surveiller son hygiène de vie pour éviter toute pathologie qui pourrait menacer sa croissance ou détruire notre autorité sur lui, le tout virtuellement ! Le jouet est programmé pour recevoir un certain nombre de sollicitations à intervalles réguliers, faute de quoi le petit animal à l'écran, livré à lui-même, se sent inutile et n'attire que des ennuis : il se salit, mange n'importe comment comme si personne ne le surveillait ! Un énorme succès commercial. FURBY Peluche conçue en 1998 par la firme Tiger, Furby est un gros oiseau électronique parlant, champion toutes catégories du chantage affectif ! Comme pour les Tamagochi, si on ne joue pas avec lui, il crie, pleure, et peut même perdre tout ce qu'on lui a enseigné : il recommence alors à parler dans son incompréhensible langage natal ( programmé ), le furbish. L'interaction forcée avec son maître ici aussi assura le succès… AIBO Aibo signifie compagnon et Artificial Intelligent Robot : c'est le nom commercial du ERS-210 conçu et lancé par Sony en 1999 au prix de 2000 €. C'est un quadrupède canin d'un kilo et demi, doté d'instincts ( amour, faim… ) et de tout un éventail d'émotions : joie, peur, colère, tristesse, surprise et dégoût. Il connut ses premiers usages en laboratoire de recherche comme en tournoi de robot-foot. Une seconde génération fut mise sur le marché : Aibo II est reconnaissable à ses oreilles pointues, peut comprendre cinquante mots, répondre à son nom, et réagir à quatre sens : vue ( deux caméras ), toucher ( capteurs sensoriels ), ouïe ( microphones ) et sens de l'équilibre ( capteurs proprioceptifs ). Comme on ne change pas une formule qui marche, Aibo II demande beaucoup d'attention : comme les deux modèles précédents, il doit être éduqué et entretenu sous peine de redevenir passif, voire boudeur si on l'ignore trop longtemps. Il donne ainsi la parfaite impression d'avoir une personnalité, avec des humeurs se modifiant selon les relations avec son propriétaire. Le rêve de Rossum père prend enfin forme ! PAPERO Papero ( ou Partner Personnal ) est le résultat du projet R100 débuté en 1997 et finalisé en mars 2001. Monté sur roues, il communique vocalement, peut donner l'heure, la date et la météo qu'il consulte sur Internet ! Doté d'un système d'enregistrement vocal, il transmet les messages enregistrés à son destinataire dès qu'il le voit ; il peut servir de téléphone, de karaoke et même exécuter un pas de danse. Avec mimiques et voix enfantine, Papero dégage une personnalité propre… Et comme l'Aibo de Sony, il peut servir de 'sous-marin' depuis Internet pour surveiller à distance le domicile ou les enfants grâce à caméras de ses yeux ! Source : http://artslivres.com/ShowArticle.php?Id=453
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