Recensement des projets de récupération d`énergie fatale en région
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Recensement des projets de récupération d`énergie fatale en région
BOUVE Thaïs BUTEZ Kenny DOUCET-LITZLER Caroline POIRE Pauline Master II « Expertise et Traitement en Environnement » Recensement des projets de récupération d'énergie fatale en région Nord-Pas-de-Calais Tuteur entreprise : BRUNEVAL Mélanie Tuteur universitaire : FLAMENT Pascal Unité d'Enseignement : Projet tuteuré Responsable unité : FLAMENT Pascal Université du Littoral Côte d'Opale Année 2013/2014 Sommaire Introduction I/ Contexte A/ L'état des lieux du potentiel énergétique en Nord-Pas-De-Calais B/ Présentation du Pôle d'Excellence Régional Énergie 2020 C/ Valorisation des énergies fatales D/ Les différentes techniques de récupération d'énergies fatales II/ Méthodologie A/ Recherche des données existantes dans la région B/ Rencontre des entreprises ayant réalisées un projet B.1 Étape de prise de contact B.2 Outils C/ Réalisation des cartographies C.1 Cartographie et annuaire des entreprises C.2 Cartographie des bureaux d'études spécialisés dans les énergies fatales D/ Rencontre avec différents partenaires et présentation des travaux effectués III/ Rendus souhaités IV/ Forces Faiblesses Opportunités Menaces A/ Les forces B/ Les faiblesses C/ Les opportunités D/ Les menaces Conclusion Introduction Dans un contexte où le prix de l'énergie ne cesse de croître, l'efficacité énergétique peut faire gagner l'entreprise en compétitivité tout en réduisant l'empreinte carbone de celle-ci. La notion d’énergie fatalement perdue apparaît de plus en plus comme l’un des axes prioritaires sur lesquels les entreprises doivent réaliser des améliorations. Confrontées à la crise économique actuelle, ces entreprises sont parfois contraintes de ne pouvoir engager la réalisation de projets de récupération de leurs énergies fatales. Pourtant, à plus ou moins long terme, ces projets contribueraient à réaliser de conséquentes économies en énergie et également de tenter d’atteindre les objectifs Grenelle II fixées par notre politique environnementale qui vise à réduire la consommation en énergie de notre région. Le SRCAE (Schéma Régional Climat Air Énergie) contribue également à l’émergence de ces projets, et c’est d’ailleurs en ce sens que travaille le pôle « Énergie 2020 ». Tout comme le Fond chaleur de l’ADEME, qui constitue une aide financière aux entreprises lorsqu’elles s’engagent à prendre diverses mesures pour réduire leurs pertes énergétiques et en faire un produit de valorisation. Les énergies fatales représentent, pour le Nord-Pas de Calais, un gisement d’énergie particulièrement important qui pourrait permettre d'atteindre les objectifs de 20% d’énergies renouvelables ou de récupération prévu pour 2020. Le projet tuteuré réalisé s’inscrit dans cette thématique et a permis de réaliser différentes missions détaillées dans ce rapport qui comprennent notamment le recensement des techniques de récupération des énergies fatales, mais également des acteurs régionaux qui œuvrent sur cette thématique (entreprises, institutionnels, laboratoires de recherche, organismes de formation). Le bilan des retours d’expériences régionaux sous forme de fiches retours d’expérience sera également illustré. Bien sûr, les différents projets, liés à des acteurs multiples, rencontrent parfois des difficultés. Ce sont tout autant d’enjeux à prendre en compte lors de la réalisation de nos bilans, destinés ensuite à informer les futures entreprises désireuses d’investir dans de tels projets. 1 I/ Contexte A/ L'état des lieux du potentiel énergétique en Nord-Pas-De-Calais Une étude réalisée sur la région Nord-Pas-de-Calais par le bureau d’étude FEREST (2012) constitue la base de notre projet (Inventaire du gisement régional des énergies fatales perdues en Nord-Pas-de-Calais - ADEME). Cette étude évalue les potentialités du territoire en termes de gisement d'énergie fatale estimée à 35,1 TWh. L’agglomération de Dunkerque, fortement industrialisée et très énergivore, possède le deuxième gisement d'énergies fatales le plus important (6,3 TWh) derrière Gravelines avec 21,8 TWh. C’est face à ce constat et aux objectifs des 3x20 que le Pôle d'Excellence Régional « Énergie 2020 », a souhaité identifier et cartographier l'ensemble des entreprises ayant réalisé un projet de récupération d’énergies fatales, mais aussi une partie des acteurs intervenant dans le cadre de ces projets. Cette étude a aussi pour but de faciliter la démarche des futures entreprises souhaitant ellesmêmes mettre en place un tel projet autour de la récupération de leurs énergies perdues. B/ Présentation du Pôle d'Excellence Régional Énergie 2020 • Le pôle « Énergie 2020 », basé à Dunkerque, est une association qui permet en région de participer à la mise en œuvre de plusieurs actions essentielles concernant la gestion énergétique du territoire. Elle contribue en effet à : - Mailler les acteurs et les compétences présentes dans les territoires : entreprises, PME/PMI, producteurs ou consommateurs d’énergies, laboratoires, enseignement et intermédiaires du développement, - Réunir les conditions favorables au développement économique de la filière en développant des synergies à l’échelle des territoires ou des sous-filières et en proposant une offre de services adaptée (animation, veille, accompagnement de projets, anticipation et promotion), - Capitaliser le savoir-faire existant et s’appuyer sur les projets en cours pour amener la Région Nord-Pas de Calais au niveau de l’excellence économique en matière d’énergie, d’activités nouvelles et d’attractivité. L’association présente également une offre de services pour accompagner la mise en œuvre de projets innovants, en facilitant l’accès à l’information, la mise en relation avec des partenaires régionaux et le montage d’installations « pilotes ». Elle intervient sur des thématiques prioritaires telles que l’efficacité énergétique, les systèmes énergétiques durables, l’adaptation des réseaux énergétiques, l’écologie industrielle et territoriale, la valorisation des biogaz et la récupération de chaleur fatale. Ce dernier point constitue ce pourquoi notre projet a été mandaté par le pôle auprès de l’Université du Littoral Côte d’Opale de Calais. C/ Valorisation des énergies fatales L’importance de valoriser ces énergies perdues repose sur le fait que sur les 450 TWh que représente la consommation énergétique industrielle française chaque année, 140 TWh ressortent sous forme d’énergie fatale. La pression réglementaire sur les rejets de CO 2 et l’augmentation du coût de l’énergie incitent les industriels à être beaucoup plus attentifs aux gisements d’économie d’énergie. Cependant, même si le montage de projet paraît coûteux, il existe des aides tels que le fond chaleur renouvelable de l'ADEME. Cette aide permet de financer sous forme de subventions des projets de taille importante au sein de différents secteurs et dont l'équilibre financier ne serait pas atteint sans 2 celle-ci. Ce fond est doté d'une capacité de 1,2 milliards d'euros cumulés jusque fin 2013 et par la suite de 800 millions d'euros par an. « ADEME et VOUS », N°62 – Février 2013 D/ Les différentes techniques de récupération d'énergies fatales L’échangeur est une technologie qui permet de récupérer, en fin de process, un flux à haute température et de le combiner avec un flux froid de manière à le réchauffer. On peut procéder de façon inverse pour le refroidir. Cette méthode nécessite le recours à un groupe froid ou à un système de chauffage et génère donc d’importantes économies d’énergie. La pompe à chaleur (PAC). Performante pour de nombreuses installations industrielles, elle permet à partir d’une énergie résiduelle à 40°C de remonter en température jusqu’à 80 ou 100 °C et de répondre ainsi à des besoins énergétiques sur le site. Le stockage thermique utilisé pour des opérations de type séquentiel. Il s’agit de réexploiter l’énergie perdue dans une première opération pour initier une deuxième opération déphasée dans le temps tout en optimisant l’énergie fatale. La cogénération : valorisation du biogaz en énergie électrique et/ou thermique. 3 II/ Méthodologie A/ recherche des données existantes dans la région Une étude conduite en 2012 par le cabinet Ferest pour l'ADEME a recensé et évalué les entreprises du Nord-Pas-de-Calais à fort potentiel énergétique. En accord avec Énergie 2020, le projet est parti de cette étude, notamment pour cibler les entreprises susceptibles de transmettre leur retour d'expérience sur ces projets. Après une recherche bibliographique sur ces entreprises, celles-ci ont été classées en fonction de la réalisation de projet de récupération d'énergie fatale ou non. Le choix a été fait de ne réaliser le travail que sur les entreprises ayant réalisé un projet. B/ Rencontre des entreprises ayant réalisé un projet B.1 Étape de prises de contact Une première prise de contact par mail avec les entreprises a été réalisée pour présenter le projet énergie fatale ULCO/Énergie 2020, incluant une demande de rencontre. Un second contact pour convenir d'un rendez-vous a été établi, soit en réponse directe au mail, soit suite à une relance téléphonique, soit les deux. 6 entreprises ont ainsi été interviewées pour présenter leur installation ou activité : - Roquette à Lestrem le 4 novembre 2013 - Dalkia à Marquette lez Lille le 4 novembre 2013 - ArcelorMittal à Dunkerque le 19 novembre 2013 - Häagen Dazs près d'Arras le 9 décembre 2013 - Le CNPE à Gravelines le 17 décembre 2013 - Le Siaved à Douchy les mines le 7 janvier 2014 B2/ Outils Un questionnaire type a été créé servant de guide de lecture lors des entretiens. Chaque visite a fait l'objet d'un compte-rendu de visite rédigé à partir du questionnaire. Une fiche retours d'expérience sur chaque entreprise rencontrée a été réalisée à partir du questionnaire, de recherches bibliographiques sur l’entreprise et des documents transmis par l’entreprise, le cas échéant. C/ Réalisation des cartographies C1/ Cartographie et annuaire des entreprises Les informations collectées grâce à l’étude Ferest, mais également grâce à un entretien réalisé avec le référent énergie de l’ADEME de Douai (Monsieur Jean-Luc Brulin), et grâce aux rencontres avec les différentes entreprises, ont permis de réaliser une cartographie localisant les entreprises de la région avec un projet. 4 Toutes les informations pratiques pour contacter l’entreprise ont été réunies dans un annuaire et sur une cartographie. C2/ Cartographie des bureaux d’études spécialisés dans les énergies fatales Afin de réaliser la cartographie des bureaux d’études spécialisés dans les énergies fatales, un questionnaire a été réalisé pour connaître le niveau de compétence des bureaux d’études de la région dans ce domaine. Ce questionnaire a été envoyé par mail, à chaque bureau d’études, grâce à une base de données sur l’ensemble des bureaux d'études travaillant sur l'énergie en région Nord-Pas-de-Calais réalisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale du Nord Pas de Calais . La cartographie finale a été établie à partir des réponses apportées par les bureaux d’études (30% n’ayant jamais répondu malgré plusieurs relances). D/ Rencontre avec différents partenaires et présentation des travaux effectués Différents partenaires ou parties intéressées ont été contactés dans le cadre de ce projet : - L’ADEME, dont une rencontre pour échanger avec le référent Énergie a eu lieu en septembre 2013 - Les partenaires de Énergie 2020, collaborant directement avec les entreprises, Synéo (pour le secteur du Valenciennois) et Ecopal (pour le secteur du Dunkerquois). Une présentation des travaux effectués a été réalisée le 14 janvier 2014 aux représentants de Synéo . Ecopal n’ayant pas donné suite. - Deux personnes des Communautés de Commune du Dunkerquois et du Valenciennois ont également été contactées. Malgré l’intérêt porté à ce projet, du fait du temps qu’il était impartit, des disponibilités de chacun, il a été décidé de ne maintenir le projet que sur la partie en lien avec les entreprises directement. Une présentation finale aura lieu le 11 février avec l’ensemble des partenaires ayant participé au projet. Lors de cette réunion, nous présenterons nos réalisations (fiches retour d'expériences, cartographies, conclusions), 2 entreprises feront une présentation de leur réalisations (Siaved et Rio Tinto) et la création d'un club « gros consommateurs » sera proposée par le pôle Énergie 2020. 5 III/ Rendus souhaités Le présent projet a pour finalité de présenter : Une vision régionale au travers de cartographies - des réseaux de chaleur ; des entreprises ayant déjà réalisé une ou plusieurs installations de récupération d’énergie fatale ; des bureaux d’études pouvant intervenir sur le sujet. Un annuaire des entreprises et structures à contacter. Des fiches de retours d'expérience pour inciter les entreprises à réaliser de la récupération d’énergie fatale. 6 Réseaux de chaleur Légende : Types d'énergies Gaz Fioul Biomasse A Autre C Charbon CI Chaleur Industrielle PAC Pompe a Chaleur Énergies classées par ordre 1–2–3 7 Énergie Grand Littoral Dunkerque 139 164 MWh annuels 20 km de réseau CI Cartographie des réseaux de chaleur mis en place en région Nord-Pas-de-Calais. Calais énergie 50 386 MWh annuels 7 km de réseau ZUP de Béthune 32 150 MWh annuels 8 km de réseau Réseau de chaleur privé Pas de Calais Habitat Saint-Omer A Réseau de chaleur privé Pas de Calais Habitat Longuenesse Réseau centre ville Béthune 11 943 MWh annuels 3 km de réseau ZAC de l'épis Sin le noble 17 912 MWh annuels 5 km de réseau ZUP de Lens 46 428 Mwh annuels 4,4 km de réseau (projet) (projet) ZUP de la caserne joyeuse Maubeuge 2 707 MWh annuels 1,8 km de réseau Réseau de Liévin 21 047 MWh annuels 7 km de réseau Réseau de chaleur privé Gayant expo Norevie Douai ZUP du quartier république Avion 18 626 MWh annuels 2,2 km de réseau Réseau d'Arras 58 139 MWh annuels 8 km de réseau 8 Réseau de chaleur privé Hainault immobilier Douchy les mines Réseau deSains du nord 2 140 MWh annuels Cartographie des réseaux de chaleur mis en place en région Lilloise. Réseau de chaleur privé Epeule Roubaix Réseau de chaleur privé Bellencontre Tourcoing Réseau privé de Roubaix 79 944 MWh annuels Roubaix Alma 104 525 MWh annuels 15,6 km de réseau Réseau de chaleur privé Pacot Vandracq Lambersart Réseau de Wattrelos 21 384 MWh annuels 3,2 km de réseau Réseau privé de Lomme 13 650 MWh annuels Métropole Nord - Lille 269 122 MWh annuels 30,6 km de réseau Mons énergie Mons-en-Baroeul 72 220 MWh annuels 10,2 km de réseau C (projet) ZUP de Wattignies Blanc Riez 22 528 MWh annuels 3,5 km de réseau Domaine Universitaire et Scientifique Villeneuve-d'Ascq 33 674 MWh annuels 4,4 km de réseau Quartier pont de bois Villeneuve-d'Ascq 34 832 MWh annuels 3,1 km de réseau Réseau de chaleur privé résidence Albert 1er Villeneuve-d'Ascq Réseau de chaleur de la Mouchonière Seclin 7 300 MWh annuels A 9 Réseau de chaleur privé Lonchamps Lys-les-Lannoy A (projet) Réseau de chaleur de Baisieux 656 MWh annuels Cartographie des réseaux de chaleur à venir ou en projet en région Nord-Pasde-Calais. Réseau de chaleur public Grande-Synthe 4 320 MWh annuels Réseau de chaleur public Hazebrouck 14 000 MWh annuels Réseau de chaleur public Arques 10 000 MWh annuels Réseau de chaleur public Lille sud 31 300 MWh annuels Réseau de Chaleur public Boulogne-sur-Mer 21 500 MWh annuels Réseau de chaleur public Arras 31 600 MWh annuels Réseau de chaleur public Cambrai 8 500 MWh annuel Réseau de chaleur privé Achicourt 6 430 MWh annuels PAC 10 Les cartographies des réseaux de chaleur en région Nord-Pas-de-Calais ont été établies sur la base de l'étude Ferest. Les réseaux de chaleur, de tailles et de puissances variées, sont assez nombreux en région surtout sur le secteur Lillois. Le fait de pouvoir injecter les énergies fatales dans ces réseaux, déjà existant, peut-être un avantage pouvant favoriser l'émergence de la récupération de ces énergies. Cela permet de ce fait d'éviter de grosses dépenses dans la création de nouveaux réseaux, il faudra « simplement » raccorder l'entreprise à celui-ci. Cependant, bien que l'on puisse constater que les réseaux de chaleur urbain sont bien développés sur le territoire, on remarque que la plupart d'entre eux sont alimentés exclusivement par des énergies fossiles (gaz, fioul voir charbon), quelques-uns par du biogaz. Ceci peut s'expliquer par le fait que ces réseaux sont plus ou moins éloignés des entreprises (Valenciennes) ou situés dans des secteurs peu industrialisés (Lille). Les distances trop importantes entraînent des surcoûts de raccordement et conduisent généralement à l'abandon du projet. Les nouveaux réseaux, pour la majorité, ont pour projet d'être alimentés en gaz et biogaz. Le Dunkerquois est le seul exemple en région Nord-Pas-de-Calais de réseau de chaleur urbain alimenté en partie par de la chaleur industrielle (DK6/ArcelorMittal) et le plus grand exemple au niveau Français. Ce réseau de 20 km mis en service en 1986 permet d'alimenter en chaleur l'équivalent de 16 000 logements (collectifs et bureaux) soit 50 000 équivalent habitants. De plus, il permet d'éviter le rejet de 30 000 tonnes/an de CO 2 et l'équivalent de 11 000 tonnes de pétrole par an. 11 Les énergies fatales en région 12 Unités de récupération des énergies fatales en région Nord-Pas-de-Calais CNPE Gravelines/Terminal méthanier Type d'énergie récupéré : eau chaude Réseau : privé ArcelorMittal/Communauté Urbaine de Dunkerque AcelorMittal/DK6 Type d'énergie récupéré : chaleur et gaz Réseau : public CNPE Gravelines/Aquanord Type d'énergie récupéré : eau chaude Réseau : privé Roquette Type d'énergie récupéré : vapeur Réseau : privé Unité d'Incinération d'Ordure Ménagère d'Halluin Type d'énergie récupéré : chaleur Réseau : privé Sequedin/GrDF Type d'énergie récupéré : chaleur Réseau : privé Unité d'Incinération d'Ordure Ménagère de Labeuvrière Type d'énergie récupéré : chaleur et gaz Réseau : privé Sotrenor/Mccain Type d'énergie récupéré : Chaleur Réseau : privé Unité d'Incinération d'Ordure Ménagère de Noyelles-sous-Lens Type d'énergie récupéré : chaleur et gaz Réseau : privé Siaved/Valenciennes (serres) Type d'énergie récupéré : chaleur basse température Réseau : public Valenciennes degrés bleus/Eau et Force/Siav Type d'énergie récupéré : eau chaude Réseau : public Cogestar Type d'énergie récupéré : chaleur Réseau : Haagen Dazs Type d'énergie récupéré : chaleur Réseau : privée 13 Annuaire : Structure Ville Adresse Téléphone Service Énergie récupérée UIOM de Labeuvrière Béthune 415 Rue de l'Etier 62122 Labeuvrière 03-21-56-55-47 Unité d'Incinération d'Ordure Ménagère Chaleur et gaz ArcelorMittal Dunkerque 3031 Rue du Comte Jean 59381 Dunkerque 03 28 29 30 00 Sidérurgie Chaleur et gaz Contact [email protected] Support manager UIOM de Noyelles-sousLens Lens Rue du docteur Schaffner 62221 Noyelles-sous-Lens Unité d'Incinération d'Ordure Ménagère Chaleur et gaz UIOM d'Halluin Halluin Rd 191 - Bp 302 59433 HALLUIN Unité d'Incinération d'Ordure Ménagère Chaleur Roquette Lestrem Rue de la Haute Loge 62136 Lestrem Agroalimentaire Vapeur chaude 03 21 63 36 00 [email protected] Responsable centre d'expertise industrielles, Direction développement industriel Siaved Douchy-les-Mines 5 Route de Lourches 59282 Douchy-les-Mines 03 27 43 78 99 Centre de valorisation et d 'élimination des déchets Chaleur [email protected] Mr Thison directeur du Siaved CNPE Gravelines Gravelines 03 28 68 40 00 Centrale nucléaire Eau chaude [email protected] Ingénieur d'affaires Environnement Sotrenor Courrières Route de Harnes 62710 Courrières Cogestar Arras 108 avenue Wiston-Churchill 62000 Arras Sequedin Sequedin Rue du Marais 59320 Sequedin Terminal méthanier Dunkerque 30 Rue de l'Hermitte 59140 Dunkerque 03 21 74 74 74 Traitement de déchets Chaleur Informatique Chaleur 03 28 82 91 91 Réseau de chaleur Chaleur 03 62 73 10 65 Stockage de gaz Eau chaude Valenciennes dégrés bleus Valencienne Place d'Arme 59300 Valencienne Ville de Valencienne Eau usée chaude Haagen Dazs Route de Cambrai Fabricant de crème glacée Gaz chaud Tiilloy les mofflaines [email protected] Responsable environnement 14 Les unités de récupération des énergies fatales ont été recensées également sur la base de l'étude Ferest. Parmi les entreprises possédant une ou plusieurs unités de récupération, certaines ont fait l'objet d'une visite sur site dans le but d'obtenir de plus amples informations sur la technique utilisée et le gain d'énergie effectué. Comparativement aux réseaux de chaleur urbain, on constate que le nombre d'unités de récupération d'énergies fatales en région Nord-Pas-de-Calais est inférieur (14 unités). De plus, en analysant le devenir de l'énergie récupérée on remarque différentes destinations : • L'énergie récupérée est réutilisée en interne au sein d'un process ; • L'énergie récupérée par l'entreprise est transmise vers une autre entreprise qui en a besoin ; • L'énergie récupérée est redirigée au sein d'un réseau de chaleur urbain. Dans la majorité des cas ce sont les deux premières solutions qui sont utilisées. Cependant, il existe des cas où l'énergie fatale est utilisée à des fins publiques. On pourrait citer de nouveau l'exemple du réseau de chaleur urbain de Dunkerque, mais nous pourrions également citer l'exemple du SIAVED (annexe I) et de ses serres ainsi que celui du réseau de chaleur de Valenciennes et de la Lyonnaise des Eaux (Valenciennes degrés bleu). L'exemple du SIAVED (Syndicat Inter-Arrondissement de Valorisation et d’Élimination de Déchets) et des serres est le seul exemple à basse température (20–30°C) que nous ayons rencontrés (voir annexe VI). En plus de ces serres, de multiples projets sont également évoqués par cet établissement public (annexes II, III, IV, V, VII, VIII, IX, X, XI et XII). Le réseau de chaleur de Valenciennes est lui un exemple d'utilisation de l'eau chaude sanitaire. 15 Acteurs récupération d'énergies fatales en région Nord-Pas-de-Calais Ferest ing Société d'ingénieurs conseil Énergie : toutes énergies FOCUS ENERGIE Bureau d'études Énergie : chaleur Dalkia Société de services énergétiques Énergie : toutes énergies ENERGYPRO Bureau d'études Énergie : toutes énergies Airflux SAS Bureau d'études Énergie : air comprimé Pocheco Canopée conseil Bureau d'études et cabinet conseil Énergie : toutes énergies Per4mance Bureau d'études Énergie : toutes énergies GEA Ergé-spirale Fournisseur d'équipements Spécialisé : échange thermique Cofely Société de services énergétiques Énergie : toutes énergies 16 TW Ingénierie Bureau d'études Énergie : toutes énergies Annuaire : Bureau TW Ingénierie Dalkia Ville Adresse Roost-Warendin ZAC chevalement r molettes 59286 Roost-Warendin Lille 37 Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 59350 Saint-André-Lez-lille Téléphone bureau Bureau d'études Bâtiment et Process 03 27 97 81 60 Société de services énergétiques 03 20 63 42 42 Cofely Lesquin Rue Famards 59810 Lesquin Airflux SAS Lille 148, Rue de Marquillies BP 40312 59020 Lille 03 28 55 33 55 ENERGYPRO Lille 21, Avenue Le Corbusier 59042 Lille 03 20 52 52 38 00020, Rue de la Halle 59000 Lille 03 20 13 13 32 FEREST ING FOCUS ENERGIE Lille Lille 98, Rue du Marché 59000 Lille Pocheco Canopée Conseil Forest/Marque 13, Rue des roloirs Per4mance Valencienne GEA Ergé-spirale Wingles Service 03 20 62 58 00 59510 Forest/Marque 03 20 61 90 89 360, Rue Marc Lefrancq 59300 Valencienne 03 66 72 16 16 2, Rue de l’Électrolyse 62410 Wingles 03 21 69 89 00 Vincent Callens Directeur du développement industrie Bureau d'études spécialisé en air comprimé et vide industriel Email : [email protected] Responsable Marketing et Communication Tél : 03 28 55 91 94 Bureau d'études spécialisé en énergie Email : [email protected] Tél : 07 86 63 47 63 Email : [email protected] Tél : 03 20 13 13 32 Bureau d'études spécialisé en conseil efficacité énergétique et récupération d'énergie au niveau des Process Email : [email protected] Tél : 06 44 10 17 66 Bureau d'études et cabinet conseil en Ecolonomie Email : [email protected] Bureau d'études spécialisé en énergie Email : [email protected] Tél : 03 66 72 16 16 Spécialiste de l'échange thermique 17 Email : [email protected] Responsable pôle AMO Tél : 03 61 20 80 39 Société de services énergétiques Société d'ingénieurs conseil 06 44 10 17 66 Contact Email : [email protected] Tél : 03 21 69 89 00 Les bureaux d'études ont été ciblés grâce à l'étude réalisée par la CCI recensant l'ensemble des bureaux énergétiques de la région Nord-Pas-de-Calais. Des mails ont ensuite été envoyés à l'ensemble de ces bureaux d'études afin qu'ils confirment leurs compétences dans le domaine de la récupération des énergies fatales (taux de réponse négative ou positive : 70%). Ce mail précisant qu'ils avaient tout à y gagner car cette cartographie permettrait d'augmenter leur visibilité. Les exploitants ont quant à eux été recensés lors des entretiens avec les différentes entreprises que nous avons pu rencontrer. On constate la présence de deux exploitants en région Nord-Pas-de-Calais, Cofely et Dalkia. Sur cette cartographie on remarque la présence d'un seul équipementier (GEA Ergé-spirale). Nous n'avons pas réussi lors de nos entretiens avec les entreprises à obtenir cette information soit par confidentialité soit car la personne qui est aujourd'hui en charge de l'installation ne possède pas la connaissance. Il faut préciser que ce type de projet est difficile à réaliser car les entreprises n'aiment pas communiquer sur la technique, le gain exact d'énergie, le bénéfice... Il faut donc expliquer que cette étude n'a pas pour but d'affaiblir l'entreprise en mettant aux regards de tous son process mais bien de faciliter le montage de projet de récupération d'énergies perdues. Suite à nos différents entretiens, nous avons pu établir une chaîne de valeur détaillant l'ensemble des étapes et des acteurs intervenant dans chacune d'entre elle. Le montage de projet s'effectue donc en six étapes : • Tout d'abord l'identification du gisement ou du besoin. Lors de cette étape c'est l'entreprise, la collectivité qui quantifie elle même son gisement, son besoin ou alors fait appel à un bureau d'études. Si le gisement ou le besoin n'est pas rentable le projet s'arrête ici. • Ensuite vient l'étape de l'étude de faisabilité et de la recherche de partenaires en parallèle. L'étude de faisabilité peut être effectuée par l'entreprise si elle possède la compétence ou alors par un bureau d'études ou un prestataire. La recherche de partenaires s'effectue par des institutions ou des associations de mise en réseau (Énergie 2020). • Le conventionnement est une étape importante qui doit faire intervenir l'entreprise et des juristes car les conditions doivent être définies de façon claires et précises dès le départ. • Après cette phase de conventionnement viens la phase de développement du projet, cette phase fait intervenir des maîtres d’œuvre, des maîtres d'ouvrage, des assureurs , des comptables... • Suite à cela arrive la phase de construction, qui fait intervenir des bureaux d'études, des constructeurs, des équipementiers. • Enfin, une fois le projet réalisé il doit être entretenu. Cette maintenance est réalisée soit par l'entreprise soit par un exploitant. Nous avons pu constater trois typologies d'actions différentes durant notre projet : • Les entreprises qui réalisent l'ensemble des étapes en interne sans aide extérieure ; • Les entreprises qui s'appuient sur des prestataires solides ; • Les entreprises qui font appel à des bureaux d'études. 18 Chaîne de valeur : Territoires (collectivités, chambres consulaires, associations d'entreprises...) Bureaux d'études Entreprises Suivi Maintenance Prestataires Bureaux d'études/Consultants Équipe interne Institutions Associations de mise en réseau Construction Équipe interne Exploitants Équipe interne Juristes Développement Equipementiers Constructeurs Bureaux d'études Conventionnement Identification du gisement ou du besoin Étude de Faisabilité + Recherche de partenaires Maitre d’œuvre (bureaux d'études) Assistant maitre d'ouvrage (Bureaux d'études) Assureurs Cabinets d'avocats Comptables Institutions 19 Fiches retours d'expérience 20 Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Récupération des énergies fatales en interne chez Roquette Descriptif de l'entreprise Créée en 1933 par Germain et Dominique Roquette, Roquette Frères SA est une entreprise agroalimentaire familiale spécialisée dans la transformation de la matières premières végétales (maïs, blé, pomme de terre, pois, micro-algues). Figurant parmi les 5 premiers leaders mondiaux de l'industrie Site de Roquette Lestrem amidonnière, Roquette possède une large greenunivers.com/2011/09/bioraffinerie-les-grands-industriels-lorgnentcette-mutation-verte-62477/ gamme de compétences telles que : la nutrition humaine, la pharmacie-cosmétologie, papier, carton ondulé, la nutrition animale qui font de l'entreprise une société très énergivore. Afin de compenser cette forte consommation d'énergie et de respecter l'environnement, Roquette à mis en place des procédés permettant de récupérer les énergies fatales en interne, parmi ceux-ci on compte l'installation des échangeurs thermiques sur une chaudière à cogénération. Descriptif de la technique Depuis 2000, le site de Lestrem s'est doté d'une installation de cogénération. Cependant, depuis quelques années la société est venue compléter cette installation avec des échangeurs thermiques dans le but de récupérer la chaleur perdue sous forme de vapeur. Pour cela, 50 échangeurs thermiques viennent récupérer les gaz chauds en sortie des chaudières de cogénération afin de chauffer l'eau circulant dans les échangeurs. Cette eau chauffée à 90°C est ensuite transportée jusqu'au séchoir via une boucle de tuyaux de deux fois 1km. Une fois arrivé au bout de la boucle, des échangeurs thermiques récupèrent une fois de plus les thermies de l'eau pour préchauffer l'air des séchoirs. Contact Entreprise : Jean-François Herlem Responsable Environnement Europe Direction QHSSE Europe Jean-franç[email protected] 21 Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Réalisation du projet Coût du projet : 4 millions d'euros Durée du projett : 9 mois Temps de retour sur investissement : NC Économie d'énergie : 110 000 MWh thermique récupérés chaque année et 20 000 tonnes de CO2 évitées Aides financières : Aucune aide demandée pour ce projet. Avantages : Les principaux avantages sur le site sont sa taille et le fait que Roquette soit un groupe familial, ce qui permet de travailler avec une vision long terme sur l'arc optimisation énergétique. Inconvénients : Travaux à intégrer dans une activité à feu continu. Le choix de l'entreprise Roquette a été de réaliser l'ensemble du projet en interne de l'étude de faisabilité jusque la maintenance. La société a seulement fait appel à un fournisseur (GEA-Erge spirale) pour la construction du projet. Contact Entreprise : Jean-François Herlem Responsable Environnement Europe Direction QHSSE Europe Jean-franç[email protected] 22 Espace Freycinet 135 avenue de l'Université 59140 Dunkerque Tél : 03.28.61.57.15 c ontac t@e ne rg ie 2020.fr Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Synergies avec l'entreprise Arcelor Mittal Descriptif de l'entreprise ArcelorMittal est un grand groupe sidérurgique mondial. Les usines d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine fournissent de l’acier à de nombreux secteurs industriels, tels que l’emballage et l’électroménager. Mais cette part est minoritaire, car la moitié de son marché est assuré par l'industrie automobile. Compte tenu de son activité, ArcelorMittal est sujet à de grosse perte de chaleur. Cependant l'entreprise de Dunkerque a été l'une des premières en France à se préoccuper de ces énergies perdues avec l'installation de deux hottes de captation. Descriptif de la technique En 1986, installation d'une hotte de captation de 20 MW sur la chaîne d'agglomération n°3 et par la suite une de 8 MW sur la chaîne n°2 permettant ainsi de récupérer la chaleur de l'usine et de la redistribuer au sein du réseau de chaleur de Dunkerque. En 2005, en partenariat avec GDF, raccordement à la centrale DK6 dans le but de récupérer les gaz sidérurgiques des hauts fourneaux et de produire de l'électricité. Schématisation du projet de récupération de chaleur : Source : Cete-ouest.developpement-durable.gouv Contact Entreprise : Thierry Scherpereel Support Manager [email protected] 23 Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Schématisation du projet de récupération des gaz sidérurgiques : Source : Comite21.org Réalisation du projet Aucun bureau d'études n'est intervenu pour l'étude de faisabilité ou la mise en œuvre dans les deux projets. Le réseau de chaleur est exploité par Dalkia, même au sein de l'entreprise ArcelorMittal. Pour DK6, ArcelorMittal s'occupe de la maintenance sur sa propriété. Le reste est de la responsabilité de GDF. Durée des travaux : 1 an par projet. Temps de retour sur investissement : entre 10 et 20 ans. Ceci est possible du fait des solides partenaires trouvés sur les deux projets. Économie d'énergie : Pour DK6 : 4millions de MW thermiques/an. Pour le réseau de chaleur : 70 000 MW/an. Aides financières : ADEME, montant non connu. Avantages : La taille du site et les compétences multiples au sein de l'entreprise ont permis de réaliser ces projet en interne. De plus ces projets ont permis de développer l'image « verte » de l'entreprise. Réalisation de partenariats solides avec Dalkia et DK6. Inconvénients : Pas de réel inconvénient pour ce projet Contact Entreprise : Thierry Scherpereel Support Manager [email protected] 24 Espace Freycinet 135 avenue de l'Université 59140 Dunkerque Tél : 03.28.61.57.15 c ontac t@e ne rg ie 2020.fr Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Récupération des énergies fatales en interne chez Häagen Dazs Descriptif de l'entreprise La marque Häagen Dasz a été créée en 1960 aux Etats-Unis par Reuben Mattus pour industrialiser et faire prospérer l’entreprise de vente de glace familiale. Le site Français de Tilloy les Mofflaines a vu le jour en 1992. Il emploie plus de 300 salariés. C’est une entreprise du secteur de l’agroalimentaire qui produit et commercialise pour le monde entier des crèmes glacées en pot. Site de Haägen Dazs Tilloy-les-Mofflaines Onlinehome.fr/tilloy/Templates/standart Ce site a lancé en avril 2013, un projet d’extension de 3500m2. L’entreprise est une grande consommatrice de chaleur pour chauffer l’eau : - A 55°C pour le lavage des installations ; - A haute température pour la pasteurisation et les besoins de chauffe (chauffer les ingrédients) nécessitant une eau à très haute température. L’entreprise a souhaité récupérer la chaleur induite par différentes installations (notamment les installations de froid) pour pré-chauffer l’eau et ainsi réduire la consommation de gaz naturel des deux chaudières de l’usine. Descriptif de la technique L’entreprise a identifié et installé des systèmes de récupération par échangeurs thermiques sur 4 types d’installations : - les groupes frigorifiques par récupération des gaz chauds - les compresseurs à ammoniac par récupération des huiles - les compresseurs d’air simple par récupération de l’air chaud généré - les chaudières par récupération de la chaleur des fumées à très hautes températures 25 Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Schéma du projet de récupération des eaux chaudes Réalisation du projet Durée des travaux : 6 mois Temps de retour sur investissement : 4 ans Économie d'énergie : Diminution de la consommation de gaz de 51% sur la période 2007-2013. Aides financières : NC Avantages : Meilleure autonomie énergétique. Gains économiques. Valorisation de l’image de l’entreprise au sein du groupe et la région NPDC. Inconvénients : Investissements conséquents en amont, avant l’amortissement. L’entreprise a fait appel au bureau d’étude FEREST Ing pour l’étude. L’étude de faisabilité sur les groupes frigorifiques a été réalisé par ABN consulting. La maintenance est effectuée par la société DALKIA 26 Espace Freycinet 135 avenue de l'Université 59140 Dunkerque Tél : 03.28.61.57.15 c ontac t@e ne rg ie 2020.fr Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Valorisation du biogaz de la STEP de Häagen Dazs Descriptif de l'entreprise La marque Häagen Dasz a été créée en 1960 aux Etats-Unis par Reuben Mattus pour industrialiser et faire prospérer l’entreprise de vente de glace familiale. Le site Français de Tilloy les Mofflaines a vu le jour en 1992. Il emploie plus de 300 salariés. C’est une entreprise du secteur de l’agroalimentaire qui produit et commercialise pour le monde entier des crèmes glacées en pot. Site de Haägen Dazs Tilloy-les-Mofflaines Onlinehome.fr/tilloy/Templates/standart Ce site a lancé en avril 2013, un projet d’extension de 3500m2. Descriptif de la technique 1. Chauffage des méthaniseurs Les effluents de l’usine, après l’étape de dégrillage, arrivent dans deux méthaniseurs où la fermentation permet de réaliser un premier traitement biologique de la pollution, et où une production de biogaz (composé de CH4 en majeure partie) est assurée. Ce gaz est brûlé par les turbines de cogénération où la chaleur des fumées est récupérée et valorisée pour maintenir les méthaniseurs à température constante de 37°C, température optimale pour la vie des bactéries anaérobies. Cela permet de baisser considérablement les consommations de gaz naturel utilisées par la chaudière de la station de traitement . 2. Production et revente d'électricité à EDF Le biogaz peut également alimenter une turbine, qui produit de l'électricité. On parle alors de valorisation électrique. La cogénération produit de l'électricité et de la chaleur. La chaleur peut être utilisée pour le chauffage des méthaniseurs. L’électricité produite est revendue à EDF pour être ensuite desservie sur le réseau public. Cette solution est plus rentable pour l’usine, plutôt que de la valoriser en interne. 27 Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Objectifs Schéma : Valorisation biogaz - Valoriser le Biogaz de notre Station d’épuration et ne plus le brûler en torchère ; - Réduire la consommation de gaz naturel, utilisé pour le maintient de la température des méthaniseurs, de notre chaudière station. 28 Espace Freycinet 135 avenue de l'Université 59140 Dunkerque Tél : 03.28.61.57.15 c ontac t@e ne rg ie 2020.fr Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Synergie Aquanord / CNPE de Gravelines De s c riptif de l'e ntre pris e La centrale de Gravelines est le plus important site nucléaire d'Europe de l'Ouest avec 6 réacteurs de 900 MW sur un site de 152 hectares en bordure de mer du Nord. Le site fournit plus de 9 % de l'énergie produite en France. CNPE de Gravelines Energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucléaires La centrale emploie plus de 2000 salariés EDF auxquels s'ajoutent 400 prestataires permanents. Aquanord est une ferme Aquacole créée en 1983 à Gravelines qui élève du Bar et de la Daurade Royale.C'est la seule ferme marine à terre. Aquanord produit 2500T de ces poissons par an selon les proportions suivantes (60% de Bars et 40% de Daurades Royales). Aquanord Lesechosdutouquet.fr/Actualités/pas_de_calais/Cote_d_Opale De s c riptif de la te c hnique Le CNPE de Gravelines puise sa source d’eau froide dans l’avant port de Dunkerque pour refroidir la vapeur de la turbine. Le CNPE comprend 6 tranches. Pour refroidir les réacteurs, il est nécessaire de puiser 40 m3/s par réacteur c'est-à-dire 240 m3/s au total. Après son circuit sur le site, l’eau utilisée par chaque réacteur est évacuée à l’aide de 2 déversoirs à raison de 20 m3/s chacun. Selon les réglementations, l’eau puisée dans le milieu doit y retourner avec un apport de température de +12°C maximum. Le CNPE renvoie l’eau au milieu avec une température de +10.5°C par rapport à la température de prélèvement dans le milieu naturel. Aquanord quant à lui a des besoins en eau de 23°C à un débit de 18m3/s. L’été la centrale fournit de l’eau à une température de 28-30°C, Aquanord doit donc réguler de la température pour atteindre 23°C (ajout d’eau froide provenant de la mer). Une convention a été signée entre les 2 parties et le CNPE s’est engagé à fournir gratuitement à Aquanord de l’eau à partir de 2 tranches (de 2 réacteurs différents). La distribution de l’eau se fait de façon gravitaire avec un amorçage sous vide (pompe à vide). Contact Entreprise : Eve Braillon Ingénieur d'Affaires Environnement [email protected] 29 Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Ré alis ation du proje t Durée des travaux : Pour ce projet, la durée des travaux n'a pas pu être estimée car au départ Aquanord était une ferme pilote. Puis au fur et à mesure des années l’agrandissement de la ferme s'est effectué et le projet s'est monté petit à petit. Temps de retour sur investissement : Il n'y a pas de retour sur investissement, car l'eau est fournie gratuitement à Aquanord par le biais d'une convention de fourniture qui établie clairement toutes les règles du contrat entre les deux parties. EDF à investit pour les ouvrages béton, les conduites de transfert d’eau. Ces matériaux doivent être classées en terme de sûreté nucléaire. Aquanord, à investit pour les pompes à vide. Et pour la maintenance, elle se fait par EDF pour les tuyaux sur le site de la centrale et elle se fait par Aquanord pour les installations sur leur site. Économie d'énergie : L'utilisation d'énergie dans ce procédé est presque nulle. Seule le fonctionnement des pompes sous vide utilise de l'électricité. Aides financières : Aucune aide. Avantages : L'association des deux parties permet de valoriser une eau chaude qui était autrefois relarguée directement dans le canal de rejet. Avant tout, ce projet représente un avantage pour les deux parties : - Pour la ferme aquacole, cette association représente un intérêt économique car sans le CNPE, l’entreprise ne serait pas viable économiquement. -Pour EDF, ce projet renvoi une bonne image de l'entreprise et montre qu’il est possible d’implanter d’autres activités autour de la centrale. Inconvénients : Ce projet est une contrainte en plus pour la centrale, lors d’arrêts de tranche, EDF doit basculer sur une autre tranche pour toujours fournir de l’eau à la ferme aquacole. De même pour Aquanord, ils doivent faire avec les contraintes d’EDF et les températures différentes de l’eau distribuée. De plus comme le CNPE est soumis à la réglementation des INB (Installation Nucléaire de Base), les procédures réglementaires sont lourdes. Comme les rejets d'Aquanord sont réalisés dans le canal de rejet du CNPE, EDF intègre ces rejets dans son programme de surveillance du milieu. Contact Entreprise : Eve Braillon Ingénieur d'Affaires Environnement [email protected] 30 Espace Freycinet 135 avenue de l'Université 59140 Dunkerque Tél : 03.28.61.57.15 c ontac t@e ne rg ie 2020.fr Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Synergie Terminal Méthanier / CNPE de Gravelines Descriptif de l'entreprise La centrale de Gravelines est le plus important site nucléaire d'Europe de l'Ouest avec 6 réacteurs de 900 MW sur un site de 152 hectares en bordure de mer du Nord. Le site fournit plus de 9 % de l'énergie produite en France. CNPE de Gravelines La centrale emploie plus de 2000 salariés EDF auxquels s'ajoutent 400 prestataires permanents. Energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucléaires Le terminal méthanier est une unité portuaire destinée à l'accueil des méthaniers. Le chantier de construction à débuté en juin 2011 pour une mise en service pour fin 2015. Il aura une capacité annuelle de gazéification de 13 milliards de m3 de gaz soit 20% de la consommation annuelle Francaise et Belge de gaz naturel. Terminal Méthanier Meret.marine.com Descriptif de la technique Le CNPE de Gravelines puise sa source d’eau froide dans l’avant port de Dunkerque pour refroidir la vapeur de la turbine. Le CNPE comprend 6 tranches. Pour refroidir les réacteurs, il est nécessaire de puiser 40 m3/s par réacteur c'est-à-dire 240 m3/s au total. Après son circuit sur le site, l’eau utilisée par chaque réacteur est évacuée à l’aide de 2 déversoirs de 20 m3/s chacun. Selon les réglementations, l’eau puisée dans le milieu doit y retourner avec un apport de température de +12°C maximum. Le CNPE renvoie l’eau au milieu avec une température de +10.5°C par rapport à la température de prélèvement. Le terminal Méthanier quant à lui a des besoins en eau de 9°C à un débit de 8 à 12m3/s. La centrale fournit de l’eau réchauffée de 10°C, L'eau est ensuite rejetée dans l'aval du port ouest de Dunkerque. L'arrêté de rejet doit donc être modifié car le CNPE ne redonne pas toute l'eau au milieu. Dans ce cas, l'énergie est vraiment absorbée. Contact Entreprise : Eve Braillon Ingénieur d'affaires Environnement [email protected] 31 Fiche « bonnes pratiques » récupération des énergies fatales Une convention à d'ores et déjà été établie. La fourniture se fera fin 2015 avec les premiers tests au premier trimestre 2015. Réalisation du projet Durée des travaux : Ce projet à la particularité de se réaliser en même temps que la construction du terminal méthanier. Temps de retour sur investissement : Il n'y a pas de retour sur investissement, car l'eau est fournie gratuitement au terminal méthanier par le biais d'une convention de fourniture qui établie clairement toutes les règles du contrat entre les deux parties. Économie d'énergie : Ce processus permet au terminal de faire des économies de gaz naturel. Aides financières : Aucune aide Avantages : L'association permet au terminal méthanier d'éviter l'ajout d'une chaudière gaz de 250 MW. Cela diminue le risque et la consommation de ressources naturelles de gaz. Inconvénients : EDF sera obligé de faire attention à ses phases d'arrêt de manière à ce que l'arrêt d'une tranche n'empêche pas l’approvisionnent en eau du terminal méthanier. Un autre inconvénient réside dans le fait d'être une installation classé, cela alourdit les procédures réglementaires. De plus , l'arrêté de rejet doit être modifié car toute l'eau n'est pas rendue au milieu par le CNPE de Gravelines. Pour la maintenance de l'installation sur le site de la centrale nucléaire, ce sont les équipes d’ingénierie interne à EDF qui ont eu en charge la réalisation de travaux pour des raisons de sûreté nucléaire. Pour relier les deux installations, un tunnel de 5km de longueur et de 3m de diamètre doit être creusé dans l'argile à 50m de profondeur. Le pilotage et la maintenance de ce tunnel est réalisé par le terminal méthanier. Contact Entreprise : Eve Braillon Ingénieur d'affaires Environnement [email protected] 32 Espace Freycinet 135 avenue de l'Université 59140 Dunkerque Tél : 03.28.61.57.15 c ontac t@e ne rg ie 2020.fr Les énergies fatales en Bref … ! Qu’est-ce qu’une énergie fatale ? L'expression "énergie fatale" désigne la quantité d'énergie inéluctablement présente ou piégée dans certains processus ou produits, qui parfois - au moins pour partie - peut être récupérée et/ou valorisée. Ce terme désigne aussi l’énergie qui serait perdue si on ne l'utilisait pas au moment ou elle est disponible, par exemple : l’électricité issue des éoliennes, des panneaux solaires. Comment sont-elles représentées en entreprises ? o o o o Energie perdue sur les compresseurs d’air comprimé, les compresseurs de froid industriel et les pompes à vide ; Energie perdue sur les fumées de combustion sur tous types de brûleurs (chaudière eau, chaudière vapeur) ; Energie perdue sur l’air extrait au niveau des ventilations de locaux sans double flux ; Energie non valorisée sur les installations issues de cogénérations. Pourquoi parle-t-on de plus en plus des énergies fatales en région Nord-Pas-de-Calais ? Les objectifs du SRCAE (Schéma Régional Climat Air Energie) : o Connaitre et limiter Les consommations d’énergie dans tous les secteurs o Réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques o Développer de manière équilibrée les énergies renouvelables sur le territoire régional o Préparer l’avenir : veille et anticipation Des effets probables du changement climatique en région Des impacts sanitaires de la qualité de l’air (nord-pas-de-calais.developpement-durable.gouv.fr) Le rôle du Fond Chaleur Renouvelable (ADEME) o Contribuer aux objectifs du Paquet européen climat-énergie o Engagement majeur du Grenelle de l‘Environnement o Développer la production de chaleur à partir des énergies renouvelables o Destiné à l'habitat collectif, aux collectivités et à toutes les entreprises (agriculture, industrie, tertiaire). Pourquoi les valoriser ? Sur les 450 TWh que représente la consommation énergétique industrielle française chaque année, 140 TWh ressortent sous forme d’énergie fatale. - La pression réglementaire sur les rejets de CO2 ; - L’augmentation du coût de l’énergie incitent les industriels à être beaucoup plus attentifs aux gisements d’économie d’énergie ; - Pour les sites soumis aux quotas de CO2 , à la réduction du bilan carbone (source : entrerprises.edf.com) ; - Diminution de la consommation en énergie primaire ; - Prise en compte de l’objectif 3X20 pour 2020. Quels types de valorisation existent-ils pour ces énergies ? - Valorisation à très haute température (THT) - Valorisation à haute température - Valorisation à basse température Comment limiter les pertes en énergies fatales ? En adaptant les utilités, c’est-à-dire les moyens nécessaires au fonctionnement de l’usine comme l’électricité, air comprimé, froid, vapeur, aux besoins réels du site. 33 Quels types de process peuvent être concernés par la valorisation ? o o o Emissions de fumées à THT des fours industriels ; Circuits de refroidissement ; Gisement de biogaz ; o o Les data-centers qui peuvent représenter des quantités d’énergie mobilisables importantes. Chaleur des eaux usées (eau des cuisines, des salles de bains, …). Quelles techniques peuvent être utilisées pour valoriser ces énergies perdues ? L’échangeur est une technologie qui permet de récupérer, en fin de process, un flux à haute température et de le combiner avec un flux froid de manière à le réchauffer. On peut procéder de façon inverse pour le refroidir. Cette méthode nécessite le recours à un groupe froid ou à un système de chauffage et génère donc d’importantes économies d’énergie. La pompe à chaleur (PAC). Performante pour de nombreuses installations industrielles, elle permet à partir d’une énergie résiduelle à 40°C de remonter en température jusqu’à 80 ou 100 °C et de répondre ainsi à des besoins énergétiques sur le site. Le stockage thermique utilisé pour des opérations de type séquentiel. Il s’agit de réexploiter l’énergie perdue dans une première opération pour initier une deuxième opération déphasée dans le temps tout en optimisant l’énergie fatale. La cogénération : valorisation du biogaz en énergie électrique et/ou thermique. Comment monter un projet si je souhaite valoriser mes énergies fatalement perdues ? Faisabilité technique et économique ; Intérêt de l’entreprise ; Intérêt des collectivités (dans le cas d’un réseau chaleur) ; Gisement important d’énergie fatale à valoriser ; Facilité de mise en œuvre du procédé ; Compétences humaines en interne ; Besoin de faire appel à des prestataires extérieurs ; Rentabilité acceptable pour l’entreprise ; Quels sont les types d’entreprises identifiées comme ayant de forts potentiels de récupération ? o o o Centrales de production électrique Usines d’incinérations d’ordures ; Aciéries ; Fonderies ; Cimenteries ; o o Usines recyclage minerais ; Industries agroalimentaires Quels sont les acteurs pouvant intervenir lors de ces projets ? o o o o Les prestataires de service (DALKIA, COFELY…) Les bureaux d’études spécialisés en énergie (EnergyPro, FEREST ING, FOCUS Energie, Per4fance…). Les associations spécialisées en conseil énergie (E2020, Syneo….) Les équipes de maintenance interne à l’entreprise Combien de temps moyen nécessaire pour la mise en place d’un projet ? o o o Etude de faisabilité : 6 mois Etude technique : 6 mois Mise en place du projet + projet : dépend de la taille et des techniques (12 à 24 mois) Quel est le temps moyen de retour moyen sur investissement ? Selon les Rex étudiés et les entreprises rencontrés, il serait de 3 ans. Au-delà, il est plus compléter de gérer un projet, sauf si il y a partenariat ou ressources privées. 34 IV/ Forces Faiblesses Opportunités Menaces Nous proposons ici d’analyser les forces, faiblesses, opportunités et menaces pour la récupération des énergies fatales dans la région Nord Pas de Calais. Les forces et les faiblesses sont liées au projet de récupération d’énergies fatales dans cette région. Les opportunités et les menaces sont les éléments extérieurs (et pour lesquels, on n’aura pas ou peu d’influence) qui peuvent appuyer ce type de projet ou au contraire, le desservir. A/ Les Forces La région Nord Pas de Calais est une région dynamique où l’Environnement et plus largement, le Développement Durable est soutenu et mis en avant. La région possède un gisement d’énergies fatales fort avec une importante densité d’entreprises et un réseau urbain conséquent rendant possible la mise en place de réseaux de chaleur. Dans le même axe, les grands parcs industriels peuvent aider la réflexion d’offre et de demande entre entreprises. Les retours d’expériences en région, dont fait parti cette étude, en sont des arguments notables. B/ Les Faiblesses Les coûts d’étude et de mise en œuvre restent élevés. Les temps de retour sur investissement peuvent être trop longs. Il existe un manque de techniques sur les récupérations et utilisations des basses températures. Les projets sont parfois difficiles à identifier, par méconnaissance du sujet de la part de certaines entreprises, frilosité parfois pour ce type d’engagement. Il existe également un manque de cohésion entre les entreprises, qui ne communiquent pas suffisamment entre elles (offre et demande). C/ Les opportunités D’un point de vue strictement environnemental, cela réduit la dépendance des entreprises aux énergies fossiles, et diminue leur empreinte carbone. Il existe des incitations participatives d’ordre financières (aide de la Région, via les fonds FRAMEE, de l’Europe, comme les fonds FEDER), et des incitations normatives (ISO 50001) ou réglementaire (Lois ICPE, règlement IPPC). D/ Les menaces Le contexte économique global difficile reste un frein majeur. 35 Conclusion Les différents retours d’expérience nous ont permis d’apprécier le fait qu’il existait différentes approches de gestion de ces projets de récupération d'énergies fatales en entreprise. En effet, elles peuvent agir en interne uniquement ; ou en faisant appel à un bureau d’étude pour estimer la faisabilité technique et économique ; ou encore en établissement un rapport avec un prestataire qui par la suite s’appropriera le projet de manière à assurer la maintenance post-projet. Par ailleurs, face à ces gestions différentes, il n’a pas toujours été simple d’obtenir les informations souhaitées initialement concernant des chiffres clés, ou des partenaires sollicités lors des différentes phases de projet. Face aux différentes rencontres avec les responsables liés aux projets mis en place en entreprise, la mise en évidence du peu de communication existante entre les entreprises est réelle. Suite à notre démarche, pour la plupart d’entre-elles, une volonté d’échanger sur les différents projets existants et la démarche pour les mettre en place ont été évoquées. C’est en ce sens que le pôle Énergie 2020 propose de mettre en commun ces différents projets en les partageant entre entreprises. L’idée d’un « club de gros consommateurs d'énergie » est évoquée afin de participer à différents échanges entre les entreprises adhérentes. Ce réseau en région permettrait peut-être de dynamiser la notion d’efficacité énergétique et la mise à disposition d’informations pour les futures entreprises souhaitant développer ce même type de projet. Par ailleurs, la troisième révolution industrielle de Jérémy Rifkin entre de plus en plus dans les mœurs actuelles régionales et prend en compte bien évidemment ces problématiques autour de la préoccupation énergétique industrielle. 36 Annexes Actions du Siaved Descriptif de l'entreprise Siaved.fr Le SIAVED est un établissement public présidé par Monsieur TISON. Créé sous l’appellation SIAVED en 2003, le syndicat rassemble aujourd’hui 109 communes sur trois intercommunalités. Le SIAVED regroupe la communauté d'Agglomération de la Porte du Hainaut, la Communauté de Communes du Coeur d'Ostrevent et le Syndicat de Colecte et de Traitement des Ordures Ménagères de l'Est Cambrésis. Les collectes demeurent de la compétence des trois collectivités adhérentes qui ont transféré le « traitement des déchets ménagers assimilés » et la gestion globale des déchèteries au SIAVED. Une mission, des objectifs : • Le traitement des Déchets Ménagers Assimilés : - Valorisation énergétique - Valorisation matière - Centre d’Enfouissement Technique de classe 2 • La gestion totale (traitement + personnel) des déchèteries de son territoire ; • Le traitement des déchets verts collectés en porte à porte ; • Le traitement des déchets issus de la collecte sélective ; • Le traitement des encombrants en porte à porte. Historique de la récupération d'énergie fatale 2009 : Bilan Carbonne sur l’activité du SIAVED était plutôt négatif. A la suite de cela, des axes de progrès ont été définis dans la meilleures valorisation des coproduits de la combustion des déchets et particulièrement l’exploitation des énergies fatales. Objectif : Devenir neutre voire positif en Bilan Carbone. Le pôle le plus négatif est l’incinération, même si l’électricité était revendue à EDF. Solution :Valoriser la chaleur perdue fatalement. I Projets du SIAVED 1999 : Première approche pour fournir la ville en chaleur. Cependant, lors de la présentation de ce projet, les énergies fossiles n’étaient pas si chères encore qu’actuellement. Il existe une chaudière au Gaz à Douchy-les-mines, dont le contrat devait se renouveler en 2012. Le SIAVED a donc souhaité profiter de ce changement pour proposer un projet. L’entreprise SEC, du groupe COFELY, est en charge de la maintenance et du fonctionnement de la chaudière de DOUCHY (réponse après un appel d’offre, en concurrence avec DALKIA). Étude de faisabilité par AGEVALOR. Le réseau de chaleur urbain de Douchy sera donc alimenté par la combustion des déchets. Arguments : - Diminution des charges des habitants de – 20% en chauffage ; - 1400 logements soit environ la moitié de la population de Douchy concernée. 22/06/2013 : signature de la SEC pour une durée de 23 ans de contrat. Accord : Pas de garantie pour le Centre de valorisation énergétique de produire toujours la même quantité de déchets et de subvenir aux besoins du réseau en permanence, la SEC prend donc le relais. Pour le 1/11/2014 : Production de chaleur assurée. La cogénération Le plan départemental d'élimination des déchets du Nord prévoit "la réalisation par les maîtres d'ouvrage d'une étude de faisabilité technico-économique de la cogénération sur chaque usine avant 2015 et la mise en place de cogénération en CVE en fonction des résultats de l'étude de faisabilité pour 2020, en référence à l'amélioration de l'efficacité de la valorisation énergétique des déchets". La cogénération consiste à produire en même temps et dans la même installation de l’énergie thermique (chaleur) et de l’énergie mécanique. L’énergie thermique peut être utilisée pour le chauffage et la production d’eau chaude à l’aide d’un échangeur. L’énergie mécanique est transformée en énergie électrique grâce à un turbo alternateur. Elle est ensuite revendue à EDF ou consommée par l’installation. Ici, l’énergie utilisée pour faire fonctionner des installations de cogénération est la combustion des déchets. L’énergie thermique, utilisée pour le chauffage et la production d’eau chaude, est produite par récupération de l’énergie non exploitée dans le système de production électrique. II La production électrique Les fours permettent par incinération (1100°C) d’extraire l’énergie contenue dans les déchets et de la transférer dans les fumées. En traversant les chaudières une partie de cette énergie est récupérée par l’eau (130°C et 65 bars) qui y circule et se transforme en vapeur (357°C et 37 bars). Cette vapeur est envoyée dans la turbine qui en tournant (18 000 t/min) entraîne l’alternateur et permet de produire de l’électricité (5 000 Volts ensuite -transformés en 20 000 Volts) qui est envoyée sur le réseau EDF. Avec 43 245 MWh, la production énergétique électrique 2012 a augmenté (+ 2 % par rapport à 2011 où il y avait eu la révision majeure). 85,3% de cette énergie (36 879 MWh) sont exportés vers le réseau EDF et le reste consommé par le CVE et le SIAVED. Avec 2,51 tonnes, le rendement de la récupération énergétique (tonne de vapeur produite/tonne incinérée) a légèrement augmenté + 1,71 % et les rendements annuels de la valorisation énergétique sont à un bon niveau (184,7 kWh produit par 1,71 T vapeur). Au sens règlementaire, le taux de valorisation énergétique de l’installation est de 66,3% et donc supérieur à la limite des 60%. III Le chauffage urbain Le projet : le SIAVED s'associe à la chaufferie de Douchy-les-Mines, qui chauffe 1 400 logements sur la commune, pour lui fournir de la chaleur dans son réseau. La chaufferie est exploitée par la société SEC qui utilise du gaz. Ce partenariat se fait avec la chaufferie de Douchy-les-mines pour des raisons géographiques. Le réseau existant se trouve à proximité de l'usine et il est ainsi possible de limiter la distance de tuyaux du réseau et ainsi ne pas perdre de la chaleur. Actualité : Le partenariat a été signé en juin 2013 de telle sorte que le SIAVED se positionne en vendeur d'énergie directement au CVE, ainsi GHI a en charge les travaux de tuyaux pour venir se brancher à l'usine. Cependant, le SIAVED doit revoir le process du CVE et d'importants travaux vont devoir être réalisés pour récupérer cette chaleur et la réinjecter dans le réseau de chaleur urbain. Des bénéfices environnementaux, économiques et sociaux: • forte réduction des émissions de gaz à effet de serre de la SEC pour le chauffage des logements et des bâtiments municipaux raccordés. • baisse des charges de chauffage pour les locataires alimentés par le réseau de chauffage de GHI branché au CVE. • linéarité des prix maîtrisés du chauffage dans l'avenir. • mise en place du contrat de partenariat où le SIAVED sera le fournisseur d'énergie d'une durée de 23 ans avec la société GHI. Prochaines étapes • Septembre 2014 : raccordement du réseau. IV Le réseau de chaleur fatale Le projet : Lien indispensable entre le CVE et les utilisateurs, le réseau sera construit et administré par la société CYCLERGIE, filiale de TIRU (groupe EDF). Sa construction pose un certain nombre de questions techniques et administratives, notamment en fonction des contraintes économiques liées aux itinéraires envisageables. Dans tous les cas le réseau se doublera d’une chaudière de secours permettant de garantir aux utilisateurs (serres, pisciculture…) une énergie de substitution en cas de défaillances du CV pour des raisons techniques, par exemple comme lors des maintenances programmées de l’usine. Cette chaudière au gaz dans un premier tempos pourrait se voir remplacée par une chaudière biomasse lorsque le gisement local sera organisé et sécurisé. Actualité Les options d’itinéraire du réseau se confrontent aux réalités économiques et administratives. Le coût du réseau représentera l’impact majeur dans le prix de l’énergie distribuée sur le site des Pierres Blanches et, partant, la compétitivité de l’offre aux futurs utilisateurs. Des bénéfices environnementaux, économiques et sociaux: • Exportation des énergies fatales du CVE rendant possible les différents axes d’utilisation sur le site des Pierres Blanches. • Perspectives économiques et environnementales du déploiement du gisement biomasse sur le territoire Prochaines étapes : Contrats de fourniture de chaleur avec le SIAVED et SOPA (serres). Actualité : L’itinéraire côté Douchy est maintenant défini. Il s’agit du plus court ce qui augure d’un coût médian dans les options initiales malgré les contraintes de passage sous le canal et les zones polluées. L’itinéraire côté Pierres Blanches (là où seront installées les serre ; friche industrielle USINORD) est encore en attente d’études techniques organisée par la CAPH, notamment pour l’utilisation de l’ancien réseau ovoïde d’Usinor. Les contours financiers des contrats SIAVED/TIRU/SOPA sont maintenant définis. Les conditions d’engagement de consommation et de durée sont encore à conclure. TIRU travaille à compléter l’offre de fourniture de chaleur sur l’ensemble de la zone des Pierres Blanches pour sécuriser le projet. V Les serres Le projet : acteur majeur de la l’agriculture raisonnée (70 000 tonnes de légumes par an), le groupe SOPA souhaite implanter une production sous serre (tomates, concombre...). Le gisement de chaleur du CVE autoriserait jusqu'à 14 hectares avec un premier investissement d’une dizaine d’hectares pour une petite centaine d’emplois directs et indirects. Actualité Les options de chauffage des serres se confrontent aux réalités économiques liées au coût du réseau de raccordement au CVE par CYCLERGIE. Les conditions techniques et économiques d’accès au terrain et de déploiement de l’activité sont encore à intégrer dans le business plan . Des bénéfices environnementaux, économiques et sociaux: • Développement de circuits courts pour la région. • Réhabilitation structurante pour la Ville de DENAIN de terrains connotés péjorativement. • Créations d’emplois. Prochaines étapes • Contrat de mise à disposition des terrains. • Contrat de fourniture de chaleur avec CYCLERGIE. Actualité (partie 2) • Le terrain destiné aux serres a été nettoyé par les soins de l’EPF. • L’investisseur est venu avec le constructeur de la serre pour procéder aux métrés nécessaires à la réalisation du plan définitif. • Les discussions avec la CAPH et la Régie des eaux de Denain sont en cours pour les différents aménagements. • Le business plan de SOPA est en cours de complétion. VI Projets liés à la construction du projet « SERRES » de SOPA L'Aquaculture Le projet : l’énergie disponible en sortie des serres est encore suffisamment importante pour satisfaire aux besoins d’une aquaculture en eau chaude en circuit fermé (en moyenne 28°C). Différents types de production sont envisageables : Élevage piscicole d’espèces requérant des eaux chaudes toute l’année.Culture de micro algues requérant des eaux chaudes toute l’année. Actualité : Un fort intérêt est manifesté par des grands opérateurs de la restauration Hors Foyer sollicités, ils pourraient disposer d’une production française de poissons importés comme le Tilapia ou le Panga dont la consommation ne cesse de croitre. Une étude de faisabilité de ferme piscicole est en cours. Un exploitant potentiel de raceway pour produire de la spiruline est identifié et marque son intérêt. Des bénéfices environnementaux, économiques et sociaux: • Création de circuit court d’alimentation pour les cantines et la distribution. • Création d’emplois locaux directs et indirects (transformation). Prochaines étapes • Visite du terrain des Pierres blanches pour projet architectural d’une ferme aquacole. • Visite de fermes aquacoles par délégation SIAVED et partenaires . VII La nutrition animale Le projet : l’idée est née d’un axe du programme Boréal qui travaille à réduire les déchets des entreprises ou en améliorer la valorisation : • Un gisement de l’ordre de 12 000 tonnes d’invendus de la distribution (source ADEME) existe sur le territoire. • Une très grande partie (pain, légumes , fruits, huiles, laitages…) peut entrer dans la composition de nourriture piscicole avant d’être un déchet (rapport DLC/DLUO). • Les drèches et levures issues des brasseurs régionaux représentent aussi un gisement exploitable à peu de frais pour la même destination. • D’autres co-produits de l’industrie agro alimentaire locales sont aussi d’excellents candidats. • La production locale de micro algues est de nature à mettre à disposition de la production d’alevins la nourriture fraîche souvent importée. Actualité • Une enquête de caractérisation de gisement est en cours auprès de 160 grandes surfaces. • Une étude de synthèse sur les composantes alimentaires piscicole a été réalisée. • Une étude réglementaire sur les réemplois de coproduits en pisciculture est en cours. • Un exploitant potentiel est identifié. Des bénéfices environnementaux, économiques et sociaux: • Création de circuit court d’alimentation piscicole. • Création d’emplois locaux. Prochaines étapes • Synthèse de l’enquête de caractérisation de gisement auprès des grandes surfaces. • Établissement d’un premier business plan pour un futur exploitant local. VIII La méthanisation Le projet : une unité de méthanisation des déchets fermentescibles du territoire est envisagée pour servir d’exutoire aux invendus de la distribution ne trouvant pas d’utilisation dans la filière « nutrition animale » mais aussi en réponse aux attente d’un certain nombre d’agriculteurs en recherche de débouchés pour certains coproduits de leur activité. Les déchets verts de communes et des serres pourraient compléter le gisement dont l’objet serait de réinjecter du gaz dans le réseau domestique. Actualité : La filiale du groupe TIRU, CYCLERGIE, s’est positionnée comme potentiel porteur du projet. Plusieurs agriculteurs locaux ont montré leurs intérêts. Des acteurs locaux de la grande distribution montrent leur intérêt, certain d’entre eux exportant vers la Belgique leurs déchets fermentescibles. Bénéfices environnementaux, économiques et sociaux : - Création d’une filière locale de valorisation des bio-déchets conformément à la réglementation. - Réduction du bilan carbone du gaz de réseau. - Création d’emplois locaux non dé localisables. Prochaines étapes : - Visites d’unités de méthanisation voie sèche et voie humide en septembre 2013. – Contacts pour « tours de table » avec investisseurs. IX Le lavage des bouteilles Le projet : partenaire indispensable du réemploi des emballages en verre, l’unité de lavage des bouteilles trouve une place idéale dans un réseau de chaleur puisqu’elle pourra y puiser des apports caloriques (élevés en été et plus faibles en hiver) mais pourra aussi l’abonder . En effet, le lavage des bouteilles requiert 90°C les effluents de ligne dépassent parfois 60 °C. Les brasseurs régionaux ne possédant pas leur propre unité de lavage ne disposent d’aucune solution régionale ne peuvent pas consigner économiquement leurs bouteilles. Actualité L’objectif de collecte sur le territoire Boréal permettrait de laver 6 millions de cols (bouteilles) par an. Les investisseurs potentiels sont identifiés. Suite à la conférence Environord sur la consigne, La Fondation Ellen Mac Arthur a invité le Programme BOERAL a participer à sa conférence « économie circulaire » tenue au Conseil Économique et Social. Des bénéfices environnementaux, économiques et sociaux: Création de circuit court de lavage des bouteilles pouvant être consignées. Renforcement d’une filière consigne des bouteilles en verre Création d’emplois locaux directs et indirects (transformation). Prochaines étapes Validation des gisements par les actions pilotes avec CARREFOUR et AUCHAN. X Projets potentiels : La production de froid positif à partir de la chaleur fatale Dans une usine, la chaleur perdue (fatale) peut aussi assurer des besoins en froid. Il est donc intéressant de convertir le surplus de chaleur non-utilisé en froid positif. PRINCIPE DE L'ABSORPTION : « Dans le cas d'une absorption eau-bromure de lithium, la chaleur de la cogénération chauffe un générateur dans lequel se trouve une solution concentrée de bromure de lithium. L'effet de la chaleur permet d’entraîner de la vapeur d'eau dans une tour de refroidissement où il y a condensation et extraction de chaleur. L'eau vient ensuite réagir avec la solution aqueuse de bromure de lithium concentrée. La réaction endothermique permet alors de refroidir au niveau d'un échangeur l'eau qui sera utilisée pour la climatisation » LES AVANTAGES DE L’ABSORPTION • Faire du froid avec une source de chaleur • Valoriser l'ensemble de l'énergie disponible • COP de 0,7 constant toute l'année • COP constant selon les climats • Idéal pour les pays chauds • Stockage du froid produit • Désouscrire aux tarifs de pointe du kWh électrique • Redistribuer l'énergie valorisée en fonction des saisons • Solution alternative à l'installation d'un groupe froid • Peu d'usure, pas de pièce en mouvement • Peu de maintenance APPLICATIONS : Climatisation & ambiance • Production d'eau glacée à 7°C • Refroidissement des produits après cuisson en agroalimentaire • Chambre frigorifiques • Vitrines et tables réfrigérées • Pré-refroidissement compresseur froid négatif, 20 à 25% d’économie en se raccordant au condenseur • L’absorbeur s’alimente uniquement avec de l’eau à 87 °C, aucune consommation électrique n’est requise. Il utilise cette chaleur pour refroidir de l’eau du réseau à une température de 7 °C. Le COP est de 0,7, c'est-à-dire que 100 kWh à 87 °C équivalent ici à 70 kWh à 7 °C. XI XII Bibliographie ADEME Nord-Pas-de-Calais - Inventaire du gisement régional des énergies fatales perdues en Nord-Pas-de-Calais - Étude Ferest - Février 2012 . Énergie 2020 – Le Pôle d'Excellence Régional Énergie 2020 http://www.energie2020.fr/page.php3?p=12. (Consulté le 9 février 2014). Pôle d’Excellence Énergie 2020 - Newsletter n°6 - Mai 2013. ADEME – Énergies et matières renouvelables – Fonds chaleur – Énergies de récupération http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=25163. (Consulté le 9 février 2014). Site du ministère de l’environnement et l’écologie - http://www.developpementdurable.gouv.fr/. (Consulté le 9 février 2014). CDE – Qu'est-ce que l'énergie « fatale »? - http://www.connaissancedesenergies.org/qu-estce-que-l-energie-fatale-121219. (Consulté le 9 février 2014). Frederic Streill – Repenser l'énergie dans les entreprises industrielles – De l'efficacité énergétique à la compétitivité économique - « ADEME & Vous », N°62 – Février 2013. Joseph MOGHNE et Laura MOURET - Thèse – École des mines de Douai- « La récupération des énergie gaspillées » - 2006-2007. Cerema – Réseaux de chaleur et énergies de récupération - http://www.ceteouest.developpement-durable.gouv.fr/reseaux-de-chaleur-et-energies-de-a438.html. (Consulté le 9 février 2014). Roquette Frères – Stratégies & valeurs - http://www.roquette.fr/. (Consulté le 9 février 2014). Dalkia – Les nouvelles gouvernances environnementales de l'énergie - http://www.assisesenergie.net/fileadmin/user_upload/assises_energie/pdf/Ed_precedentes/Ed %202012/Ateliers/Les_nouvelles_gouvernances_environnementales_de_l_energiepdf.pdf. (Consulté le 9 février 2014). Claire Thibault - Batiweb – Dunkerque, pionnière sur les énergies durables http://www.batiweb.com/actualites/collectivites-territoriales/dunkerque-pionniere-sur-lesenergies-durables-03-02-2014-23682.html. (Consulté le 9 février 2014). Häagen Dazs – Notre histoire - http://haagen-dazs.fr/our-story/a%20rich%20brand %20history. (Consulté le 9 février 2014). EDF- Centrale nucléaire de Gravelines - http://energie.edf.com/nucleaire/carte-descentrales-nucleaires/presentation-45976.html. (Consulté le 9 février 2014). Schéma Régional Climat Air Énergie du Nord-Pas-de-Calais – Atelier « Energies Renouvelables » - 25 janvier 2011 - http://www.nord-pas-de-calais.developpementdurable.gouv.fr/IMG/pdf/cr_atelier_1_enr_srcae.pdf. P 15. (Consulté le 9 février 2014). Siaved – Présentation du CVE - http://www.siaved.fr/centre-de-valorisationenergetique/presentation-du-cve/. (Consulté le 9 février 2014). Rémi Chabrillat – ADEME - Document de présentation « Table ronde nationale de l’efficacité énergétique ». P. Buchet - GDF SUEZ - « Efficacité énergétique » - 30 Avril 2011.