Où on apprend que l`endroit où l`homme préfère se
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Où on apprend que l`endroit où l`homme préfère se
La joyeuse et valeureuse équipe, dépêchée la veille, en grande partie par un Merlot du pif très convaincant au tel (allez, ya besoin d’un sax/trompette/grosse caisse etc., j’ai vraiment besoin de toi) est partie à 13h35 en direction de Boulogne pour une sortie qui déjà à ce moment-là s’annonçait bien servie… Nous appelons Solange (notre contact) qui est ravie que nous arrivions (et sûrement très soulagée). Nous arrivons donc et nous trouvons en face de gens avec de grands sourires pas tous très naturels mais bon tout de même très gentils. Nous ne tardons pas à nous apercevoir qu’ils sont un peu stressés par le temps. Peut-être dans ce cas-là que le fait que le harnais de la caisse claire soit incomplet et donc inutilisable et que Damien doive bricoler à l’arrach une lanière avec une bandoulière rouge d’Alister n’arrange rien à l’ambiance… I - Où on apprend que l’endroit où l’homme préfère se gratter, ce n’est plus le dos… C’est là qu’on aperçoit Daphnée, avec ses papiers à la main, ses lunettes, qui nous explique qu’on est là pour soutenir un petit délire qu’elle a l’habitude de faire au début de chaque émission (l’édito de tata Daphnée) et que c’est trèèès drôle et trèèès décalé. On a hââââte de voir ça, et j’avoue qu’on n’a pas été déçus. On se met en place pour répéter, les cameramen mettent 3h à comprendre que quand Marine D leur dit : « le roulement de tambour, ça sera mieux à la caisse claire, donc ce n’est pas moi qui le fait, moi c’est une grosse caisse que j’ai » ça veut dire que ce n’est pas elle qui le fait. Mais à leur décharge, ils n’ont pas encore vu Damien puisqu’il est toujours en train de bricoler sa bandoulière dans l’arrière salle. On répète, Marc doit faire une entrée fracassante et Daphnée lui dit : tu rentreras au moment où je crie « trompette » (nous : « on lui dit que c’est pas une trompette ? » «booof… non. » on ne saura jamais si elle savait que c’est un trombone en fait). Roulement de caisse claire. On joue en se baladant dans tout le plateau comme ils ont dit, les cameramen nous font signe, Florent fait voler les boules en plastique de la piscine à boule en sortant, on a joué en tout 30 secondes et tout le monde est ravi : « waouh, ça pète, c’est vraiment drôle ! XD », nous pas autant peut-être. C’est quand même assez servi… Puis c’est le coup des « bandes d’annonces » : on doit jouer à la suite de deux petits sketchs de tata Daphnée. Mais comme on n’était pas la moitié à avoir compris sur le moment que c’était des vraies prises, on se demande vraiment ce que ça va donner. C’est la pause, on nous apporte des paquets de biscuits : on n’a pas encore mangé, c’est la razzia. On discute quand même un peu avec Solange pour ne pas passer que pour des morfals, qui nous explique qu’elle est stagiaire et que c’est drôle, ils lui donnent à faire des tâches originales, comme trouver une fanfare la veille pour le lendemain, ou se déguiser en panda pour l’émission. On comprend : « j’ai limite joué ma place sur ce coup-là, c’est des connards, en plus Daphnée est pas drôle ». II – Trompeeeeette ! Puis ça-y-est, c’est le grand moment. L’émission commence, on est cachés derrière le rideau, sauf Marc pour son entrée fracassante aux ordres de Daphnée et Damien pour son roulement de tambour. « Trompette ! » -> Marc puis « Tambour ! » - >Damien, puis tout le monde entre, on joue, on sourit, on sort, c’est terminé. Voilà. Ils ont beaucoup aimé, on nous remercie, une femme est même sortie pour nous le dire et Thomas a dû faire face tout seul aux remerciements et démonstrations d’admiration parce que le reste de l’équipe s’était déjà cassé pour une manche dans Boulogne. Mais avant, on nous fait signer des papiers, Alister met une fausse adresse sur le sien juste pour le principe, on va récupérer nos instrus toujours accompagnés de Solange. On réussit à coller un sticker Band’à Joe sur le mur de photos de l’équipe de l’émission, encouragés par le timide : « Je dirai que je n’avais rien vu ! » de Solange, qui depuis le début ne sait pas trop comment réagir aux blagues de Florent : « l’émission continue là, ça peut être marrant qu’on aille jouer alors que c’est pas prévu, non ? ». Elle devait sûrement se dire « Si je rigole ça va les encourager, mais si je le fais pas, ça va les vexer, bon je tente un truc entre les deux…». Bilan de l’émission : c’était marrant quand même, mais alors, à faire si on est réinvités : se cacher dans la fameuse piscine à boules en ne laissant dépasser que la tête en mode périscope, et puis lâcher des pains en permanence pour qu’ils soient obligés de refaire les prises une cinquantaine de fois, parce que là c’était bien trop sérieux quand même. Ya juste eu une petite gamelle de Marc, je ne sais pas si ça se verra à l’enregistrement. III – Boulogne, on t’aime On finit par sortir faire une manche dans Boulogne (Solange nous prend vraiment pour des tarés). Berteau nous montre les stickers d’enfants qu’il a volés. C’est très agréable, il y a du coup maintenant des têtes de singe, des papillons, des cœurs et des arcs-en-ciel sur la grosse caisse, la caisse claire et une banane sur les lunettes d’Alister. S’en suit une succession de tentatives de set plus ou moins servies : d’abord sur un toit de Renault, c’est drôle mais en fait on nous voit pas donc c’est dommage, on descend après quelques morceaux joués pour l’amour de l’art. Sur une brillante idée de Berteau, on entre dans un Franprix pour mettre de la joie dans le cœur des consommateurs. On n’a pas le temps de faire trois notes que le gérant arrive en mode rageux : « Eh oh, on n’est pas dans un clown ici ! » Ah pardon on n’avait pas remarqué… On joue pour des gens en pose clopes qui nous filment avec leur portable, c’est agréable de voir qu’on illumine des journées par notre présence et la beauté de notre musique (notre beauté et la présence de notre musique aussi d’ailleurs)… On arrive devant un rond-point et on ne peut pas résister. On y va, on joue en formation cercle face aux voitures, on se fait applaudir par des klaxons presque en rythme. Et ensuite c’est la galère pour ré-atteindre le trottoir. Les feux sont tellement synchros pour qu’il y ait toujours du trafic qu’on manque par trois fois de se faire écraser. Finalement, on arrive sains et saufs devant le MacDo repéré depuis le rond-point. S’en suit une manche mémorable, avec un souba qui se retrouve peu à peu à jouer le thème sur tous les morceaux parce que la trompette et parfois le saxo ne se rappellent plus bien… On se souviendra d’un Boubamara notamment assez fou. Recette de la manche : 12,17€, ça fait pile poil un McChicken chacun (+ 17 cents)! Providence, providence… (Bon, avec deux fois plus, on aurait réussi aussi à trouver qqch de bien à manger aussi) Superbe réflexion de Damien : « ya que des McChicken ? C’est dommage je préfère la viande au poisson ». Les 17centimes restants sont donnés aux bonnes œuvres de l’association caritative Ronald MacDonald. Morale de la sortie : il faut apprendre les morceaux, et un Mac Chicken à 16h15, c’est très agréable…