Pierre-Edmond ROBERT様

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Pierre-Edmond ROBERT様
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Deux préfaces amicales de Marcel Proust :
à Propos de peintre, de Jacques-Émile Blanche,
et à Tendres Stocks, de Paul Morand
Pierre-Edmond ROBERT
Préfacer un ouvrage revient à pratiquer une forme de critique particulière où le sujet et l’objet sont conjoints. Ils le sont tout particulièrement
quand le préfacier est aussi l’auteur, le traducteur ou l’éditeur du livre.
Dans les autres situations, que l’ouvrage préfacé soit un essai ou un écrit
romanesque, que son auteur soit un contemporain dont le livre vient de
paraître, voire un proche du préfacier, ou qu’il s’agisse d’un auteur antérieur dont on parle à l’occasion d’une réédition, ou lors de la publication
d’un inédit, celui qui le présente(et donc l’approuve)le juge d’abord selon
ses critères personnels s’il est critique, ses propres livres s’il est lui-même
écrivain.
Rappeler les rapports entretenus de plus ou moins longue date avec
l’auteur pour qui on écrit la préface, les circonstances de sa rencontre
personnelle, si c’est le cas, la découverte de ses œuvres et le regard que
l’on porte sur celles-ci, sont des figures obligées du genre. On ne fait pas
mystère de son admiration ; on évite ou on atténue les réserves éventuelles. De là à parler de soi autant que de l’objet que l’on est censé
recommander à l’attention des lecteurs, il n’y a qu’un pas, sitôt franchi
par Proust dans les deux préfaces qu’il a écrites pour des amis, le pein‑
tre Jacques-Émile Blanche et le jeune poète et nouvelliste Paul Morand,
respectivement en 1919 et 1920-1921 1).
Au lendemain de la Grande Guerre, Proust ayant atteint à une certaine
notoriété, que le prix Goncourt de 1919, pour À l’ombre des jeunes filles
en fleurs, confirmera, sa signature au bas d’une préface a pris de la valeur. Celle-ci ne peut que rejaillir sur les ouvrages qu’elle accompagne.
Pour Les Plaisirs et les jours, on sait qu’il en avait usé de même en
s’adressant à Anatole France.
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Pour Jacques-Émile Blanche, qui était un ami de jeunesse(mais non du
lycée Condorcet, car plus âgé que Proust de dix ans 2))et l’auteur de son
célèbre portrait, peint en 1892, Proust a préfacé son essai sur la peinture
— Propos de peintre, I : De David à Degas. Publié chez Émile-Paul Frères
en 1919, mais envisagé dès 1917, c’était le premier volume d’une série
poursuivie en 1921 et 1928. Pour Paul Morand, beaucoup plus jeune, puis‑
que né en 1888, qu’il n’avait rencontré que cinq ans auparavant, pendant
la guerre, Proust a préfacé en 1921 un recueil de nouvelles — Tendres
Stocks, paru aux Éditions Gallimard.
De David à Degas
Si Proust connaissait Blanche de longue date, de par le voisinage de
leurs familles à Auteuil, leurs relations avaient été chaotiques au fil des
années, en raison de l’antidreyfusisme de Blanche notamment, mais aussi
des heurts de susceptibilités réciproques, voire de « la méchanceté » de
Blanche (attestée par Léon Daudet) que Proust rappelle peu charitablement dans sa préface. Le compte rendu élogieux que Blanche avait fait
dans L’Écho de Paris du 15 avril 1914 de Du côté de chez Swann, paru
quelques mois plus tôt, les avait réconciliés, même si la préparation de la
préface à Propos de peintre se révéla conflictuelle, émaillée de malentendus
et de menaces de rupture.
La préface de Proust affiche une entrée en matière résolument bio‑
graphique(pour Blanche)et autobiographique(pour lui)que complète une
formule, pouvant définir en fait sa Recherche du temps perdu :
Cet Auteuil de mon enfance, — de mon enfance et de sa jeunesse, —
qu’évoque Jacques Blanche, je comprends qu’il s’y reporte avec plaisir comme à
tout ce qui a émigré du monde visible dans l’invisible, à tout ce qui, converti en
souvenirs, donne une sorte de plus-value à notre pensée, ombragée de charmilles
qui n’existent plus. Mais cet Auteuil-là m’intéresse encore davantage comme un
même petit coin de la terre observable à deux époques, assez distantes, de son
voyage à travers le Temps 3).
Dans la préface à Propos de peintre, Proust évoque la maison de son
oncle Louis Weil, à Auteuil (où habitaient aussi les parents de J.-É.
Blanche 4), mais eux « toute l’année », tandis que la famille de Proust n’y
passait que « le printemps et le commencement de l’été », ce qui devait être
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plus élégant, comme cette distinction précisée par Proust le laisse à penser)
. Proust reprend pour décrire cette maison dont il a fait, avec la maison d’Illiers, celle de « Combray », des passages déjà rédigés dans les cahiers
de Contre Sainte-Beuve, passages qu’il reprendra pour le dernier matin de
La Prisonnière, celui du départ d’Albertine 5).
Pour présenter l’auteur de Propos de peintre, Proust s’interroge ou feint
de s’interroger sur le salon où il aurait rencontré Blanche, et il cite tous
ceux qu’il fréquentait à vingt ans — Mme Straus, la Princesse Mathilde,
Mme Baignères —, dans un exercice communément appelé « name dropping » en anglais. Il met ensuite en valeur sa propre délicatesse vis-à-vis
de camarades de jeunesse moins fortunés, à qui, rappelle-t-il, il cachait
qu’il voyageait ordinairement en première classe en les rejoignant dans
leur compartiment de troisième. Pour ne pas les embarrasser, il leur dissi‑
mulait aussi ses trop brillantes relations mondaines. C’est ainsi que se
rendant à un bal chez la princesse de Wagram, il avait rencontré dans
l’omnibus Auteuil-Madeleine le même ami qui, trop bien trompé sur sa
situation mondaine, l’avait snobé un peu plus tôt, refusant de le recevoir,
car il attendait à goûter « les Dutilleul ». Si leur nom est aussi authentique
que celui des Larivière, parents d’Odilon Albaret — de Françoise dans Le
Temps retrouvé —, se sont-ils reconnus dans la préface de Proust ? Et
l’ami des Dutilleul ? À celui-ci, Proust avait alors avoué, jouant sur les
mots pour dissimuler une vérité qui pouvait gêner son interlocuteur,
aller au « bal Wagram ». Et l’autre de s’esclaffer, croyant reconnaître un
bal pour « garçons de café » et « gens de maison », qui « se donnait salle
Wagram ».
Parlant dans sa préface de J.-É. Blanche, critique d’art, Proust voit en
lui une sorte d’auteur des Causeries du lundi de la peinture, et de préciser, en reprenant les passages de son propre Contre Sainte-Beuve, encore
inédit :
Le défaut de Jacques Blanche critique, comme de Sainte-Beuve, c’est de refaire
l’inverse du trajet qu’accomplit l’artiste pour se réaliser, c’est d’expliquer le Fantin ou le Manet véritables, celui que l’on ne trouve que dans leur œuvre, à l’aide
de l’homme périssable, pareil à ses contemporains, pétri de défauts, auquel une
âme originale était enchaînée, et contre lequel elle protestait, dont elle essayait
de se séparer, de se délivrer par le travail. C’est notre stupéfaction quand nous
rencontrons dans le monde un grand homme que nous ne connaissons que par
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ses œuvres, d’avoir à superposer, à faire coïncider ceci et cela, à faire entrer
l’œuvre immense (pour laquelle au besoin, quand nous pensions à son auteur,
nous avions construit un corps imaginaire et approprié)dans la donnée irréductible d’un corps vivant tout différent 6).
Proust ironise ensuite sur la myopie de Sainte-Beuve devant le talent de
ses contemporains, de Stendhal à Baudelaire et Flaubert, à qui il préférait,
explique Proust à la manière de Mme de Villeparisis dans À l’ombre des
jeunes filles en fleurs, « M. Royer-Collard, M. le comte Molé, M. de Tocqueville, Mme Sand, Béranger, Mérimée, d’autres encore 7). »
Tout en reconnaissant à J.-É. Blanche la compétence du peintre parlant
de son métier, Proust (qui ne peut se placer de ce point de vue-là) con‑
teste certains de ses choix — Manet préféré à Monet, tandis que Maurice
Denis et Édouard Vuillard ne sont pas reconnus selon leurs mérites, à son
avis. Il en approuve d’autres, citations à l’appui, évoque pour sa part le
portrait de Cocteau par Picasso.
C’est en fin de compte une préface paradoxale, puisqu’elle ne parle pas
plus longuement de l’ouvrage qu’elle accompagne que du préfacier qui, à
cette occasion, fournit quelques-unes des clés de son œuvre romanesque,
dans sa dimension descriptive par le récit de ses propres souvenirs d’enfance et de jeunesse à Auteuil, et discursive par les arguments qu’il oppose
à Sainte-Beuve. L’ouvrage de J.-É. Blanche, essentiellement abordé dans la
seconde partie de la préface, est présenté sous forme d’allusions et en
fonction de la problématique critique de Proust.
Tendres Stocks
La préface à Tendres Stocks avait d’abord paru sous la forme d’un article dans La Revue de Paris du 15 novembre 1920 (entre un reportage
sur « La réalisation de la république irlandaise » et un autre sur le Yunnan)
sous le titre : « Pour un ami (Remarques sur le Style)
», avant de figurer
en ouverture des trois nouvelles — « Clarisse », « Aurore », « Delphine » — qui
constituent le recueil de Morand. En la rapprochant de son objet, Proust
y a ajouté en tête quatre phrases : « Les Athéniens sont lents à s’exécuter.
On n’a encore livré à notre minotaure Morand que trois jeunes demoiselles
ou dames, et le traité en prévoit sept. Mais l’année n’est pas finie. Et
beaucoup de postulantes inavouées recherchent le sort glorieux de Clarisse
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et d’Aurore. » Elles se raccordent à l’incipit original : « J’aurais voulu prendre
l’inutile soin de composer, pour les délicieux petits romans qui portent le
nom de ces belles, une préface véritable. » En conclusion de cette préface,
« véritable », malgré tout, il a encore ajouté un dernier paragraphe évoquant
les « palaces français et étrangers », décors favoris de Morand.
Paul Morand 8), diplomate-écrivain(ce qui n’est pas un critère de qualité
pour Proust, comme en témoignent ses commentaires parodiques sur cette
littérature-là dans Le Temps retrouvé 9)), écrivain-voyageur, globe trotter,
selon l’expression de l’époque (tout le contraire de Proust), fréquentait à
Paris le même monde que lui : la princesse Soutzo, que Morand venait de
rencontrer et qu’il allait épouser.
Morand a évoqué ses rencontres avec Proust, pendant la fin de l’année
1915, dans un livre de souvenirs, Le Visiteur du soir 10). Dans son Journal
d’un attaché d’ambassade, la première mention d’une visite de Morand
chez Proust, au 102, boulevard Haussmann, apparaît à la date du 16 décembre 1916 11). Paul Morand explique dans son Journal qu’à la déclaration de guerre, le 1er août 1914, il était attaché d’ambassade à Londres et
avait été appelé au fort de Rosny-sous-Bois. Il avait été classé dans les
services auxiliaires et il avait rejoint son poste à Londres, jusqu’à son
affectation au quai d’Orsay, auprès de Philippe Berthelot, à la fin de juillet
1916. Son Journal commence peu après, le 16 août 1916, et se poursuit
jusqu’au 31 juillet 1917(des fragments inédits sont inclus dans la dernière
édition). C’est une chronique de la situation politique, diplomatique et militaire, observée depuis le Ministère des Affaires Étrangères, doublée d’une
chronique littéraire, artistique et mondaine du Paris de la guerre. En
1919, Lampes à arc, recueil poétique publié Au Sans Pareil inclut une « Ode
à Marcel Proust ». Après Tendres Stocks, un nouveau recueil de nouvelles,
Ouvert la nuit, en 1922, devait lui apporter la célébrité.
En guise d’introduction, Proust explique pourquoi il n’a pu écrire cette
« préface véritable » :
Un événement subit m’en a empêché. Une étrangère a élu domicile dans mon
cerveau. Elle allait, elle venait ; bientôt, d’après tout le train qu’elle menait, je
connus ses habitudes. D’ailleurs, comme une locataire trop prévenante, elle tint
à engager des rapports directs avec moi. Je fus surpris de voir qu’elle n’était
pas belle. J’avais toujours cru que la Mort l’était. Sans cela comment aurait-
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elle raison de nous ? Quoi qu’il en soit, elle semble aujourd’hui s’être absentée.
Pas pour longtemps sans doute, à en juger d’après tout ce qu’elle a laissé. Et il
serait plus sage de profiter du répit qu’elle m’accorde, autrement qu’en écrivant
une préface pour un auteur déjà connu qui n’en a pas besoin 12).
Proust se met directement en scène en évoquant sa mauvaise santé et
rappelle que le temps lui est compté, ce que l’avenir va bientôt vérifier.
On observera la composition de la suite de cette préface de Proust : il
réfute d’abord les affirmations d’Anatole France sur le style(« toute singularité dans le style doit être rejetée »)
, parues dans un article de La Revue
de Paris du 1er septembre 1920.
« Or il est certain », réplique Proust, « que le style de Paul Morand est
singulier. Si j’avais la joie de revoir M. France […] je lui demanderais
comment il peut croire à l’unité du style, puisque les sensibilités sont singulières 13). »
Poursuivant, Proust reprend, comme pour sa préface à Propos de peintre
de Jacques-Émile Blanche, des passages de son Contre Sainte-Beuve
incluant ses arguments habituels à l’encontre de celui qui avait méconnu
en son temps l’originalité de Baudelaire : « Pauvre Baudelaire ! mendiant
un article à Sainte-Beuve(avec quelle tendresse, quelle déférence ! il finit
par obtenir des éloges tels que ceux-ci : “Ce qui est certain, c’est que
M. Baudelaire gagne à être vu” 14). »
Relevant l’affirmation de France (« On ne sait plus écrire depuis la fin
du XVIIIe siècle »), Proust répond : « Dans tous les arts, il semble que le
talent soit un rapprochement de l’artiste vers l’objet à exprimer 15). » Et il
cite à l’appui de son argument « l’intelligence transformée, qui s’est incorporée à la matière 16) » des descriptions de Flaubert. Il termine sa démonstration en citant Mme de Sévigné, non sans laisser tomber en fin de paragraphe une allusion à son « ami le marquis[Boni]de Castellane ». Ayant
refusé « le principe même du “canon” » en matière de style, il revient à
l’actualité littéraire : quand un « nouvel écrivain original (appelons-le, si
vous le voulez, Jean Giraudoux ou Paul Morand, puisqu’on rapproche toujours, je ne sais pourquoi, Morand de Giraudoux […]) » apparaît, il est,
explique Proust, « assez fatigant à lire et difficile à comprendre, parce qu’il
unit les choses par des rapports nouveaux 17). » Mais le style de Morand
n’est abordé que dans les deux derniers paragraphes de la préface, avec
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cette réserve : « Le seul reproche que je serais tenté d’adresser à Morand,
c’est qu’il a quelquefois des images autres que des images inévitables. Or,
tous les à-peu-près d’images ne comptent pas 18). »
Et il illustre sa démonstration par l’exemple de Péguy, non sans évoquer
sa gloire posthume. Dès avant la guerre, Proust contestait son talent pour
les raisons qu’il reprend ici : « C’est le reproche qu’on pouvait faire à Péguy
pendant qu’il vivait, d’essayer dix manières de dire une chose, alors qu’il
n’y en a qu’une. La gloire de sa mort a tout effacé 19). » Pierre Clarac et
Yves Sandre, qui ont édité ce volume dans la « Bibliothèque de la Pléiade »
en 1971, se sont étonnés en note : « En quoi la mort héroïque de Péguy, au
début de la bataille de la Marne, a-t-elle pu “effacer” les reproches, mal
fondés d’ailleurs, qu’ “on” adressait à son style ? Voilà une phrase bien peu
proustienne et qui porte sa date 20). » Pour la date, on est en 1921 et il
n’est plus possible désormais de contester la place de Péguy dans la littérature française, sinon, comme Proust ici, par une remarque oblique.
Un dernier paragraphe sur les palaces, « français et étrangers », fait office
de conclusion à cette préface paradoxale. Parmi ceux-ci, Proust cite « l’Hô‑
tel de Balbec », qui n’existe bien sûr que dans la Recherche du temps perdu.
(Professeur émérite à l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III
et professeur invité à l’Université Tamkang, Taïwan)
NOTES
1 )Essais et articles, in Contre Sainte-Beuve, éd. Pierre C LARAC et Y. SANDRE ,
Paris : Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, pp. 570-586 et 606-616.
Voir Dictionnaire Marcel Proust, éd. sous la dir. d’Annick B OUILLAGUET et
Brian G. RODGERS , Paris : Honoré Champion, 2004, entrées : Préface. Propos de
peintre. De David à Degas, p. 792(Pierre-Edmond ROBERT)
; Préface. Tendres
stocks, p. 794 (Jo YOSHIDA) ; Blanche, p. 153 (P.-E. ROBERT) ; Morand, p. 646
(J. YOSHIDA).
2 )1861-1942.
3 )Essais et articles, éd. citée, p. 570.
4 )Son père dirigeait la clinique psychiatrique fondée par son propre père, le Dr
Esprit Blanche, dont une rue du XVIe arrondissement, située entre la rue de
l’Assomption et la rue Raffet, perpétue la mémoire.
5 )À la recherche du temps perdu, éd. sous la dir. de Jean-Yves TADIÉ , Paris :
66
Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 4 vol., 1987-89, III, pp. 911-912.
Dans cette scène de conclusion de La Prisonnière, les images initiales présentes dans Contre Sainte-Beuve ont été réparties entre la description de
l’intérieur de l’appartement du narrateur et, pour les notations extérieures, un
rappel des rues de « quelque quartier neuf de la banlieue, pareil à celui où à
Balbec habitait Bloch[…] ».
6 )Essais et articles, éd. citée, p. 577.
7 )Ibid., p. 578. Cf. À la recherche du temps perdu, éd. citée, II, p. 70.
8 )1888-1976.
9 )À la recherche du temps perdu, éd. citée, IV, p. 323.
10)Paul MORAND, Le Visiteur du soir, Genève : La Palatine, 1949, p. 10.
11)Journal d’un attaché d’ambassade (1916-1917), Paris : La Table Ronde, 1949 et
nouvelle édition par Michel C OLLOMB , Paris : Gallimard, 1996, p. 103.
12)Essais et articles, éd. citée, p. 606.
13)Ibid., p. 607.
14)Ibid., p. 609.
15)Ibid., p. 612.
16)Idem.
17)Ibid., p. 615.
18)Ibid., p. 616.
19)Idem.
20)Ibid., p. 955.