Chapitre-3 Energie associée à une onde EM ∫∫∫ ∫∫∫ ∫∫∫
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Chapitre-3 Energie associée à une onde EM ∫∫∫ ∫∫∫ ∫∫∫
1 Chapitre-3 Energie associée à une onde EM 3.1 Energie associée au champ électromagnétique en général 3.1.1 Densité volumique d’énergie Considérons un diélectrique parfait, occupant un volume ( V ) et délimité par une surface (S ) , où règne un champ ( E , B) . L’énergie électromagnétique associée à ce champ dans le volume V : U em = ∫∫∫ ( V εE 2 2 + B2 )dV 2µ 0 (3-1) Notons que l’énergie électromagnétique se réduit à une forme purement électrique lorsque B=0 : U e = ∫∫∫ V εE 2 2 dV (3-2) On retrouve alors, en régime stationnaire, l’énergie électrostatique. Par analogie, on définit l’énergie magnétique : U m = ∫∫∫ V B2 dV 2µ 0 (3-3) à laquelle se réduit U em lorsque le champ électrique est nul. En régime variable, E et B étant couplés, l’énergie électromagnétique est la somme des εE 2 deux termes inséparables, l’un électrique, de densité volumique, u e = , l’autre 2 B2 magnétique de densité volumique u m = 2µ 0 3.1.2 Puissance rayonnée Dans le cours d électromagnétisme, on montre que la puissance rayonnée par un champ électromagnétique ( E , B) à travers une surface donnée quelconque est égale au flux du vecteur de Poynting P , tel que : Y. Marouan/2005-06 2 P=E∧ B (3-4) µ0 P dS θ n Fig-3.1 Ainsi, la puissance rayonnée dPr à travers l’élément de surface orienté dS = n dS qui fait un angle θ avec le vecteur de poynting (Fig-3.1), est égale à dPr = P.dS = P.n dS = P dS cosθ (3-5) Le vecteur de poynting apparaît comme la puissance rayonnée par une surface unité placée perpendiculairement à sa direction donc P s’exprime en W / m 2 . 3.2 Energie électromagnétique associée à une OPPM 3.2.1 Densité volumique d’énergie Dans un diélectrique isotrope, de permittivité ε , où il y a propagation d’une onde plane sinusoïdale de fréquence ν , la densité volumique d’énergie associée est 2 B u = + em ,ν 23 2µ 1 23 12 0 { densité volumique densité volumique densité volumique de l' énergie EM de l' énergie électrique de l' énergie magnétique εE 2 Sachant que le champ électrique et le champ magnétique d’une OPPM sont liés par la relation (2-11). On en déduit que les deux termes de densité d’énergie sont égaux 2 u em,ν = ε E = B 2 µ0 3.2.2 Puissance rayonnée par une OPPM Remplaçons dans l’expression du vecteur de poynting B par vectorielle u ∧ (v ∧ w) = (u.w)v − (u.v) w . On obtient : Y. Marouan/2005-06 k∧E ω , et utilisons l’identité 3 Pν = E ν ∧ k ∧ Eν ω = 1 ω 2 ( E ν k − E ν (k .E ν ) soit, puisque le champ électrique est transverse, ( k .E = 0 ) Pν = 1 ωµ 0 2 k= Eν nk 0 ωµ 0 2 2 E ν u = ε 0 cn E ν u avec u= k k (2-8) Les lignes de champ de ce vecteur sont les trajectoires de l’énergie. On conclut donc que, dans un diélectrique PIH, le vecteur de poynting P est colinéaire au vecteur d’onde k : l’énergie et l’onde se propage dans la même direction. 3.2.3 Valeur moyenne des grandeurs énergétiques Aux fréquence optiques (ν ≈ 5.1014 Hz ), E , B et P oscillent très rapidement et il est impossible de mesurer directement les valeurs instantanées de P . Par contre on mesure la valeur moyenne 〈 P〉 t de P sur des intervalles de temps convenablement choisis. Cette grandeur est appelée densité de flux de radiation de symbole I . Considérons le cas important d’une onde plane progressive monochromatique se propageant dans la direction Oz (k = k e z ) : E mx cos(ωt − kz ) E E my cos(ωt − kz − ϕ ) 0 (2-9) Dans un plan d’onde P varie avec une période égale à π/ω=T/2. dans le domaine de l’optique, cette variation est trop rapide pour que les détecteurs usuels puissent suivre les variations de P . Leur temps de réponse τd étant très grand devant la période du phénomène τd ≈ τ d ω ff 1 ), de tels détecteurs réalisent une « intègration » et ne fournissent donc qu’une T mesure de la moyenne I = 〈 P〉 t . Comme : ( 2 2 2 E = E mx cos 2 (ωt − kz ) + E my cos 2 (ωt − kz − ϕ ) la densité de flux de radiation s’écrit : 1 2 I = ε 0 cn〈 E 〉 = ε 0 cn τd Or Y. Marouan/2005-06 t +τ d ∫ t 2 E dt 4 t +τ d t +τ d 1 + cos 2(ωt '+φ ) 1 1 (sin 2[ω (t + τ d ) − φ ] − sin 2(ωt − φ )) dt ' = + 2 2 2ωτ d τd t τd t 1 Comme τ d ω ff 1 , le dernier terme tend vers 0. Par conséquent 〈 cos 2 (ωt + φ )〉 t = et 2 * 2 1 2 2 2 2 ) 〈 E 〉 t = (E mx + E my ) . Sachant que (E mx + E my = E.E , on peut exprimer toutes les 2 grandeurs énergétiques en notation complexe : 1 ∫ 2 cos (ωt '−φ )dt ' = 1 ∫ 〈u em ,ν 〉 t = Iν = ε 0 cn 2 * 1 ε E .E 2 E .E (2-11) * (2-12) 3.3 Dualité onde-corpuscule L’association Dans un très grand nombre de problèmes, les ondes électromagnétiques peuvent être représentées avec une très bonne approximation par l’onde plane illimitée, qui constitue la solution la plus simple de l’équation d’onde. Toutefois pour pouvoir interpréter des phénomènes physique tels que l’émission et l’absorption des ondes par la matière (par exemple l’effet photo électrique) on lui associe des photon ayant : l' energie W = hν = hω , la quantité de mouvement p, parallèle à la direction de propagation k hν h hω h 2π de module p = c = λ = c = λ = h k avec h = 6.6256 × 10 − 34 J .s , la constante de Planck (et h = p = hk h ). On en déduit que 2π de la même manière que W = hω (2-13) Exemple : 1. Calculer la fréquence , la longueur d’onde dans le vide et l’énergie exprimée en joules d’un photon dont l’énergie est 2 ev (électron-volts) : Puisque 1 ev = 1,6021 × 10 −19 J , Sachant que W = hν , Y. Marouan/2005-06 W = 2 ev = 3,2 × 10 −19 J 3,2 × 10 - 19 = 6,6 × 10 − 34ν ⇒ ν = 4,8 × 1014 Hz 5 et enfin, λ = c ν ⇒ λ= Y. Marouan/2005-06 3 × 108 ≈ 0,6250 µm 14 4,8 × 10
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