Bajard Flora-CV mars 2016

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Bajard Flora-CV mars 2016
Flora Bajard
4, rue Baptiste Monnoyer
59800 Lille
[email protected]
Née le 19/12/1986 (29 ans)
Docteure en sciences sociales de l’université de Lausanne
Membre du LaSSP (Laboratoire des Sciences Sociales du Politique-EA 4175), IEP de Toulouse
Membre associée au CERAPS (Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et
Sociales – UMR 8026 / Lille 2), et au CLERSE (Centre lillois d'études et de recherches
sociologiques et économiques – UMR 8019 / Lille 1)
Qualifiée aux fonctions de MCF en sections 19 (sociologie), section 04 (science politique)
et 20 (anthropologie).
CURRICULUM VITAE SYNTHETIQUE

Parcours et formation
1
Qualifications, Doctorat, Parcours professionnel, Formation initiale,
Langues et compétences informatiques
 Publications
2
Publications dans des revues à comité de lecture
Compte-rendu et recensions
Chapitres d’ouvrage
Actes de colloques
 Activités de recherche
4
Organisation d’évènements scientifiques
Communications et interventions en tant que discutante
Participation à des recherches collectives
Valorisation de la recherche
Autres responsabilités
 Enseignements
6
 Communications
7
Colloques et journées d’étude nationaux
Colloques et congrès internationaux
Séminaires et journées doctorales
CURRICULUM VITAE DETAILLE
 Thèse de doctorat
 Publications
 Enseignements
10
11
14
CURRICULUM VITAE SYNTHETIQUE
Parcours et formation
Principales publications
2015 : Qualifiée aux fonctions de maître de conférence en
sections 19 (sociologie), 04 (science politique) et 20
(anthropologie)
Bajard F. «The incomplete artification of artistic ceramics
in France: Turning a stigma into an advantage and
creating an artistic norm», Cultural Sociology (à paraître
en 2016).
2014 : Thèse de doctorat en sciences sociales soutenue à
l’Institut des Sciences Sociales (ISS), Université de
Lausanne.
2013-2015 : ATER en sociologie politique - Institut
d’Études Politiques de Toulouse.
2009-2012 : Allocataire-monitrice en sociologie Université Pierre-Mendès-France, Grenoble, Département
de sociologie.
2009 : Master 2 Recherche Sociologie politique des
représentations et expertises culturelles - I.E.P. de
Toulouse
2004-2009 : Diplôme de l’IEP de Toulouse
2007 : Semestre d’études en sciences sociales –
Université du Salvador, Buenos Aires, Argentine.
Bajard F., 2015, « L’invention de la céramique d’art.
Contribution à la sociologie de la construction des groupes
professionnels », Sociologie du travail, Vol. 57, n°3, p.
299–321.
Bajard F., Perrenoud M., 2013, « "Ça n’a pas de prix",
Diversité des modes de rétribution du travail des artisans
d'art», Sociétés contemporaines, n°91/3, p. 93-116.
Bajard F., 2013, « Enquêter en milieu familier. Comment
jouer du rapport de filiation avec le terrain ? », Genèses Sciences sociales et Histoire, n°90, p. 7-24.
Bajard F., 2012, « Du travail d’atelier au collectif :
l’inscription professionnelle ambivalente des céramistescréateurs », Sociologie de l’art, n°21, p. 43-64.
Activités de recherche
Enseignements
Domaines de recherche :
Postes occupés (environ 400h au total) :
Sociologie du travail - Sociologie des groupes
professionnels - Sociologie politique - Sociologie de l’art
et de la culture - Méthodes qualitatives
2016
Publications :
•
2013-2015
ATER en sociologie politique (mitemps, 96h annuelles), Institut d’Études Politiques de
Toulouse
Communications :
2009 - 2012
Allocataire-monitrice en sociologie
(64h annuelles), Université Pierre-Mendès-France
(Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie
5 articles dans des revues à comité de lecture, 2
ouvrages en préparation, 2 chapitres d’ouvrage, 2 actes de
colloque, 1 rapport.
31 communications, dont 11 dans des congrès
nationaux, 8 internationaux, 9 dans des séminaires, et 3
communications en tant que discutante.
Enseignante vacataire à l’IEP de Lille
•
Participation à la vie scientifique :
Janvier 2013-oct 2015 : Co-organisatrice du
séminaire interne du LaSSP, avec A. Malié et F. Parent
•
5 participations à l’organisation scientifique
et/ou administrative de colloques et journées d’étude
•
Représentante suppléante des jeunes chercheurs
au conseil de laboratoire du LaSSP (2013-2015)
•
Enquête collective de Mai 2010 à janvier 2011 :
« La qualité de l’emploi dans les professions artistiques et
culturelles », projet de recherche collectif financé par le
DEPS (Ministère de la Culture).
•
Matières enseignées :
Sociologie générale
Sociologie de l’art et de la culture
Sociologie politique
Sociologie des relations internationales,
Sociologie des comportements politiques
Méthodes d’enquête (dominante qualitative)
Méthodologie de la recherche
Niveaux :
L1 à M2 (et formation auprès de doctorant.e.s)
Publics : Université (département de sociologie),
Institut d’Études Politiques (tronc commun,
master et licence d’administration publique)
PARCOURS ET FORMATION
•
DOMAINES ET THEMES DE RECHERCHE
Sociologie du travail : travail indépendant, qualité de l'emploi, imbrication travail/hors travail
Sociologie des groupes professionnels : professionnalisation et constitution des groupes
Sociologie politique : syndicalisme et auto-organisation associative, néoruralité, sens politiques du travail
Sociologie de l’art et de la culture : légitimité culturelle et sub-cultures, identités du travail artistique,
art/artisanat, politiques culturelles
Méthodes qualitatives
•
QUALIFICATIONS ET PRIX
Mars-avril 2016 : Auditionnée aux concours de chargé de recherche au CNRS en sections 36 et 40.
Septembre 2015 : Lauréate du Prix de thèse 2015 de la Faculté des Sciences Sociales et Politiques de
l’Université de Lausanne
Mai 2015 : Prix Jeune Auteur 2014 de la revue Sociologie du travail (2ème prix)
Avril 2015 : Auditionnée aux concours de chargé de recherche au CNRS en sections 36 et 40.
Février 2015 : Qualifiée par le CNU aux fonctions de Maître de conférences en sections 19- sociologie
(n° 5219250519), 04 - science politique (n° 15204250519) et 20 - anthropologie (n° 15220250519)
•
DOCTORAT
2009-2014 : Doctorat en sciences sociales de l’Université de Lausanne
Titre : « Sociologie des céramistes d'art en France. L'invention d'un groupe socio-professionnel :
pratiques et manières d'être », Thèse pour le doctorat en sciences sociales de l’Université de Lausanne,
2014, 604 p. + annexes.
Soutenue le 17 septembre 2014 devant un jury composé de : M. Didier DEMAZIERE, Directeur de
recherches au CSO-CNRS ; M. Laurent JEANPIERRE, Professeur à l’Université Paris 8 ; Mme. Nicky
LE FEUVRE, Professeure à l’Université de Lausanne ; M. Gérard MAUGER, Directeur de recherches
au CESSP-CSE-CNRS ; M. Marc PERRENOUD, Maître d’enseignement et de recherches, Université
de Lausanne (directeur de thèse) ; Mme. Muriel SURDEZ, Professeure à l’Université de Fribourg.
L’université de Lausanne ne délivre pas de mention ; thèse proposée par le jury pour le prix de thèse de
la faculté SSP.
•
PARCOURS PROFESSIONNEL
2016 : Chargée de cours (vacataire) – Institut d’Etudes Politiques de Lille
2013-2015 : ATER en sociologie politique (mi-temps, 96h annuelles d’enseignement)- Institut
d’Études Politiques de Toulouse.
2009-2012 : Allocataire-monitrice en sociologie (64h annuelles d’enseignement) - Université PierreMendès-France, Grenoble, Département de sociologie.
•
FORMATION INITIALE
2009 : Master 2 Recherche « Sociologie politique des représentations et expertises culturelles » I.E.P. de Toulouse. Intitulé du Mémoire : « L'inscription sociale et la dimension politique d'un travail de
1
vocation : étude des conditions d'existence, de maintien et de définition(s) du métier de céramiste ».
Sous la direction d'E. Darras (LaSSP-IEP Toulouse) et M. Perrenoud (Université de Lausanne).
Janv.-juin 2007 : Semestre d’études en sciences sociales (anthropologie, histoire de l’Amérique
Latine, gestion culturelle, histoire de l’art précolombien) – Université du Salvador, Buenos Aires,
Argentine.
2004-2009 : Diplôme de l’Institut d’Études Politiques de Toulouse
•
LANGUES ET COMPETENCES INFORMATIQUES
Anglais
Niveau professionnel
Espagnol
Niveau professionnel
Portugais
Niveau moyen
Allemand
A réactiver
Informatique appliquée aux sciences sociales : Modalisa et Excel (statistiques) ; Sonal
(retranscription et analyse d’entretiens)
PUBLICATIONS
Les travaux précédés d’un * pourront être envoyés sur demande en cas d’audition, en plus de la
thèse. L’article a paraître dans Cultural Sociology pourra être envoyé en version française.
REVUES A COMITE DE LECTURE
[1]
* Bajard F. « The incomplete artification of artistic ceramics in France: Turning a stigma into an
advantage and creating an artistic norm », Cultural Sociology, à paraitre début 2016.
[2]
* Bajard F., 2015, « L’invention de la céramique d’art. Contribution à la sociologie de la
construction des groupes professionnels », Sociologie du travail, Vol. 57, n°3, p. 299–321.
[3]
* Bajard F., Perrenoud M., 2013, « "Ça n’a pas de prix", Diversité des modes de rétribution du
travail des artisans d'art », Sociétés contemporaines, n°91/3, p. 93-116.
[4]
* Bajard F., 2013, « Enquêter en milieu familier. Comment jouer du rapport de filiation avec le
terrain ? », Genèses - Sciences sociales et Histoire, n°90, p. 7-24.
[5]
Bajard F., 2012, « Du travail d’atelier au collectif : l’inscription professionnelle ambivalente des
céramistes-créateurs », Sociologie de l’art, n°21, p. 43-64.
OUVRAGE INDIVIDUEL
En cours : Bajard F., Inventer des alternatives par le travail ? Le métier de céramiste d’art
(XXème-XXIème siècles). Synopsis d’ouvrage tiré de ma thèse soumis aux Presses Universitaires
de Rennes. Avis « très favorable » du rapporteur reçu en mars 2016. Manuscrit en cours
d’écriture.
OUVRAGE COLLECTIF
En cours : Coordination d’un ouvrage collectif (avec B. Crunel, C. Frau, F. Nicolas et F. Parent),
intitulé Professionnalisation(s) et État. Une sociologie politique des professions, manuscrit en
cours d’écriture, destiné aux Presses Universitaires de Rennes (avec les contributions de : F.
Bajard, V. Boussard, D. Demazière, N. Gally, M. Glas, F. Nicolas, M. Pette, D. Pichonnaz, O.
Queré, A.-F. Taiclet, G. Tanguy).
2
CHAPITRES D’OUVRAGE
[1]
[2]
Bajard F., 2014, « S’assurer contre les risques de la vie : l’initiative des céramistes d’art », dans
Célérier S. (dir.), Les indépendants : statut, activités, santé, Paris, Liaisons sociales, p. 181-200.
Bajard F., Terrié J., 2012, « Comuna da Terra. La commune du 17 avril au Brésil », dans
Gaudichaud F. (dir.) Amériques Latines, Emancipations en construction, Paris, Syllepses, p. 6372.
Traduit en espagnol : « Bajard F. et Terrié J., 2013, « Comuna da Terra » : la experiencia de la
« Comuna del 17 de abril » en Fortaleza, Brasil », en Gaudichaud F. (coord.), Emancipaciones
en América Latina, Quito, Altos Estudios Nacionales del Ecuador, p. 73-81
Octobre 2015 : Nouvelle édition espagnole actualisée, parue chez les éditeurs Tiempo robado
editoras et América en movimiento (p. 117-127).
En cours : Bajard F., 2015, « Les céramistes d’art « contre l’État » : la confrontation comme
troisième voie de professionnalisation », dans Bajard F., Crunel B., Frau C., Nicolas F. et Parent
F. (dir) Professionnalisation(s) et État. Une sociologie politique des professions.
ACTES DE COLLOQUES
[1]
Bajard F., 2014, « « C'est clair, je mourrai dans la terre » : Travail indépendant et maintien de
l’emploi chez les céramistes d’art », in Célérier S. (dir.), Travail indépendant : Santé et
conditions de travail, Actes du colloque du 18 septembre 2013 (Paris), Centre d’Études de
l’Emploi, n°85, p. 127-142.
[2]
Bajard F., 2013, « Je me demande bien ce que nous pourrions faire de toi... », dans Gaudez F.
(dir.), Transversalités de l'altérité, Comment peut-on être socio-anthropologue aujourd'hui ?
Autour de Pierre Bouvier, Paris, L’Harmattan, p. 181-185.
RAPPORT
[1]
Bajard F., Doga M., Perrenoud M., 2011, « La qualité de l’emploi artistique ; Rapport sur “le
travail indépendant à dimension artistique”», Ministère de la Culture (Département des Études
de la Prospective et des Statistiques), 77 pages.
COMPTE-RENDU ET RECENSIONS
[1]
Bajard F., 2013, Recension de l’ouvrage « Sens politiques du travail », [I. Sainsaulieu, M.
Surdez (dir.), Paris, Armand Colin, 2012 (356p.)], Revue française de science politique, Vol. 63,
n°1, p. 137-138.
[2]
Bajard F., Fournié F., 2010, Grange D., Viguier E., « La socio-anthropologie, une posture
méthodologique en devenir », Compte-rendu du colloque « Comment peut-on être socioanthropologue aujourd’hui ? Autour de Pierre Bouvier », Journal des Anthropologues, no120121, p. 497-502.
AUTRE PUBLICATION
[1]
Bajard F., « La féminisation de la céramique d’art contemporaine : comprendre un métier au
prisme du genre”, Revue de Sèvres (à paraitre en 2016).
3
ACTIVITES DE RECHERCHE
PROJET CNRS 2016 (RETENU POUR AUDITION EN SECTIONS 36 ET 40) :
« Les sens politiques de la redistribution salariat/indépendance : Mobilisations et socialisations dans les
expériences collectives de travail indépendant (France /Belgique) »
On observe aujourd'hui l’expansion de « zones grises » à la croisée du salariat et de l'indépendance. Cela
suggère des transformations profondes, allant d’un effritement du salariat, jusqu’à des redéfinitions de celuici et l’invention de nouvelles catégories de travailleurs. Notre projet vise à comprendre les significations
politiques de ces nouvelles configurations de travail et d’emploi, tant dans les conceptions de l’activité que
dans la manière dont les travailleurs se mobilisent. La formation d’une cause (nationale/transnationale) de
ces travailleurs, la transformation des catégories historiquement fondatrices de l’ordonnancement social
dans les mondes du travail (patron/salarié), et l'existence de "nouvelles" manières de travailler et de
s’organiser collectivement, constituent les trois pistes de notre programme. A partir de six cas d'expériences
collectives de travail indépendant, nous réaliserons une comparaison de cas inter-nationale (France/Belgique)
et inter-locale, à travers un dispositif de Mix methods, ainsi qu'une méthode originale d’ethnographie multisituée.
ORGANISATION D’EVENEMENTS
2016
Membre du comité d’organisation des Rencontres Annuelles d’Ethnographie
(automne 2016), EHESS, Paris.
Co-organisatrice (avec M. Samak) d’un panel « Comment ethnographier le travail
indépendant ? (R)accomoder les spécificités de l’objet et les méthodes »,
Rencontres annuelles ethnographiques 2016, EHESS, Paris.
2014
Co-organisation des Journées d’étude (avec B. Crunel, C. Frau, F. Nicolas, F.
Parent) « Professionnalisation(s) et État. Une sociologie politique des
professions », LaSSP, IEP de Toulouse, 9 et 10 avril 2014.
2010
Membre du comité d’organisation du colloque « Comment peut-on être socioanthropologue aujourd’hui ? Autour d’Alain Gras » – 21, 22 janvier 2011, UPMF,
Grenoble : création et actualisation du site web de l’événement.
2009
Membre du comité d’organisation du colloque « Comment peut-on être socioanthropologue aujourd’hui ? Autour de Pierre Bouvier » – 15, 16 janvier 2010,
Musée de Grenoble : création et actualisation du site web de l’événement.
2009
Membre du comité d’organisation du colloque « L’art, le politique et la création,
Frictions et fictions socio-anthropologiques » - 19, 20 et 21 novembre 2009,
BSHM, UPMF Grenoble : création et actualisation du site web de l’événement.
PARTICIPATION A DES RECHERCHES COLLECTIVES
Mai 2010-janv. 2012
« La qualité de l’emploi dans les professions artistiques et culturelles », projet
de recherche collectif financé par le Département D’Études, de la Prospective
et des Statistiques (Ministère de la Culture). Co-rédaction de la réponse à
l’appel d’offre (volets scientifique et administratif). Co-réalisation de l’enquête
et co-écriture du rapport, avec M. Perrenoud et M. Doga
AUTRES RESPONSABILITES ET PARTICIPATION A LA VIE SCIENTIFIQUE
Septembre 2015…
Membre du groupe PRATO - Pratiques de Travail et des Organisations (org : A.
Bory, C. Lomba, F. Girin, N. Hatzfeld, Y. Cohen), EHESS, Paris.
4
Janvier
2013
octobre 2015
Janvier 2014 à…
à
Coordinatrice avec A. Malié et F. Parent du séminaire interne « Cuisines » du
LaSSP (Laboratoire des Sciences Sociales du Politique), IEP de Toulouse.
Représentante suppléante des Jeunes chercheurs du LaSSP
Adhérente à l’ANCMSP (Association Nationale des Candidats aux Métiers de la
Science Politique)
Adhérente de l’ASES (Association des Sociologues de l’Enseignement Supérieur)
Adhérente à l’AFS (Association Française de Sociologie)
VALORISATION DE LA RECHERCHE
7 avril 2016
Animation de la table-ronde sur « l’apprentissage » au Festival International du
Film sur les Métiers d’Art – Montreuil
6 février 2015
Interventions lors de l’assemblée générale de l’association régionale de céramistes
D’Argiles (Drôme) : la structuration collective du métier ; les identités au travail ;
synthèse des tables-rondes.
31 mai 2012
« Une approche sociologique de métier de céramiste », Conférence à La Maison de
la céramique (Dieulefit, Drôme).
2009
Création d’un blog participatif pour le « Réseau de Jeunes Chercheurs en Socioanthropologie » (JCSA)
5
ENSEIGNEMENTS
Voir détails des enseignements dans la partie détaillée du CV.
Sociologie
2015-2016
2009-2010
2010
2011
Science politique
2014
2015
2013
2014
Séminaire de Sociologie des arts et des pratiques culturelles, 24h (x1), Master 1
Stratégie et communication des organisations, majeure « Management des
organisations culturelles », Institut d’Études Politiques de Lille.
Travaux dirigés en Histoire de la sociologie I, L1, 12h (x4), Université PierreMendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie.
Travaux dirigés en Histoire de la sociologie II, L2, 12h (x1), Université PierreMendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie.
Travaux dirigés de Questions vives, L1, 12h (x1), Université Pierre-Mendès-France
(Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie.
Cours magistral de Sociologie des comportements politiques, cinquième année, 15h
ETD (x1), Institut d’Études Politiques de Toulouse.
Travaux dirigés d’Initiation à la science politique, L3 (Licence d’administration
publique), 12h (x2), Institut d’Études Politiques de Toulouse.
Conférence de méthodes d’Introduction à la science politique, première année, 18h
(x3), Institut d’Études Politiques de Toulouse.
Conférence de méthodes de Sociologie des relations internationales, deuxième
année, 18h (x2), Institut d’Études Politiques de Toulouse.
Méthodes des sciences sociales
2014
Ateliers de Méthodologie des sciences sociales (dominante qualitative), deuxième
année 18h (x3), Institut d’Études Politiques de Toulouse.
2013
Ateliers de méthodologie des sciences sociales, première année, 6h (x1), Institut
d’Études Politiques de Toulouse.
2009-10-11
Travaux dirigés de Méthodologie - Terrain (Observation), L1, 24h (x5), Université
Pierre-Mendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie.
2011
Séminaire de Méthodologie de la recherche, Master 1, 2h (x1), Université PierreMendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie.
2010-2011
Séminaire de Méthodologie de la recherche, Master 2, 4h (x2), Université PierreMendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie.
AUTRES EXPERIENCES D’ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE
11 -12 décembre 2014 : Intervenante dans trois ateliers du Programme Doctoral Romand en Sociologie
(résidence de deux jours à Charmey, Suisse) : « la relation d’enquête », « le traitement concret des données :
transcrire, penser/classer », et « atelier d'expérimentation: logiciels de transcription (Sonal) » (avec P.
Bataille).
Intervenante invitée dans une séance (2h) du séminaire de master en anthropologie dispensé par N. Adell
(MC en anthropologie, Univ. Toulouse 2), sur les « effets d’enquête en terrain connu ».
Membre du « comité référent » (jury et suivi) du mémoire de Master 2 Professionnel de Nadège Dumas,
« Quelle légitimité pour les métiers d’art aujourd’hui en France ? L’exemple de l’art céramique à travers la
région Rhône-Alpes », octobre 2010, Université Lumière Lyon 2.
6
COMMUNICATIONS
COLLOQUES ET CONGRES INTERNATIONAUX
[1]
« Un dispositif de mutualisation des risques au XXIème siècle : en dehors de l'Etat social, l'autoorganisation professionnelle chez les céramistes d'art en France », Journées Internationales de
Sociologie du Travail (JIST), Athènes, Grèce, 11-12-13 mai 2016.
[2]
« L’artification inachevée de la céramique d’art en France : un retournement du stigmate/ The
partial artification of art ceramics in France : reversing the stigma », L'artification : perspectives
internationales/Cross-Cultural Perspectives on Artification, LAHIC-IIAC, Collège Francobritannique, Paris, 13 février 2015.
[3]
« L’ambiguïté du positionnement « entre l’art et le métier » : épreuve ou ressource dans la
professionnalisation des céramistes-auteurs ?”, Rencontres avec H. S. Becker, La sociologie du
travail et le travail sociologique, UNIL, Lausanne, Suisse, 4, 5 et 6 octobre 2011.
[4]
(Avec M. Perrenoud) : « Defining « good job » within the art worlds boundaries, Work and
employment of the ceramists and creative craftsmen », RN02, Sociology of the arts, Congrès de
l’Association Européenne de Sociologie, Genève, Suisse, 7-10 septembre 2011.
[5]
« Du geste technique aux représentations : l’argile comme réceptacle du social chez les céramistes
d’art », Comment peut-on être socio-anthropologue aujourd’hui ? Autour d’Alain Gras–UPMF,
Grenoble 2, 21, 22 janvier 2011.
[6]
« Être céramiste ; Changements et résistances des formes d’organisation du travail artistique »,
RN02, Sociology of the arts, Congrès de l’Association Internationale de Sociologie, Göteborg,
Suède, 11-17 juillet 2010.
[7]
Synthèse de la session « De l’altérité au quotidien au quotidien altéré du colloque », Comment
peut-on être socio-anthropologue aujourd’hui ? Autour de Pierre Bouvier – Musée de Grenoble,
15, 16 janvier 2010.
[8]
« Le métier de céramiste : des formes singulières de politisation du geste », Colloque L’art, le
politique et la création, Frictions et fictions socio-anthropologiques - BSHM Grenoble 2, 19, 20 et
21 novembre 2009.
COLLOQUES ET JOURNEES D’ETUDE NATIONAUX
[1]
« De l’ethos à l’éthique : la codification de pratiques politisées chez les céramistes d’art », Saisir
l'engagement « improbable » dans sa routine professionnelle, IEP de Rennes, 8-9 octobre 2015.
[2]
« L’ « autonomisation » d’un groupe professionnel de créateurs : déclinaisons d’un processus sous
influence », L'autonomie en questions. Réflexion sur le concept d'autonomie en sociologie de l'art,
des intellectuels et de l'expertise organisé par les Réseaux Thématiques 27 et 14 de l'Association
Française de Sociologie, Paris Sorbonne, 12 février 2015.
[3]
« La valeur du travail en céramique d'art : par-delà les propriétés intrinsèques des objets »,
Pourquoi la terre ? Regards croisés sur la pratique céramique, Journée d’étude organisée par le
Comité d'étude de la sculpture du 20e siècle, Meudon, 8 novembre 2014.
[4]
« De l’art ou du cochon ? » : les principes de division entre l’art et l’artisanat en France. Discours
et pratiques de contestation chez les céramistes d’art », La sociologie des arts et de la culture et ses
frontières, Esquisse pour une auto-analyse, Colloque du RT14 « Sociologie des arts et de la
culture » en association avec le RT27 « Sociologie des intellectuels et de l’expertise : savoir et
pouvoir », Paris Sorbonne, 6-7 novembre 2014.
7
[5]
« Avec ou sans l’État ? Comment des céramistes d’art façonnent un groupe professionnel
d’indépendants », Journée d’étude « Indépendant.e.s et classes sociales », CSU-CRESPPA, 25
octobre 2013.
[6]
« « C'est clair, je mourrai dans la terre » : Travail indépendant et maintien de l’emploi chez les
céramistes d’art », Journée d’étude Le travail indépendant : Santé et conditions de travail,
CEE/Dim Gestes, 18 septembre 2013.
[7]
« Ce qui fait l’excellence, ce que l’excellence fait au métier : savoirs pratiques et savoirs-être chez
les céramistes d’art », RT 23 Travail, activité, technique, Congrès de l’Association Française de
Sociologie, Nantes, 3 septembre 2013.
[8]
« De l’atelier au(x) Ministère(s) : Complémentarité des modalités d’action collective dans la
professionnalisation d’un groupe d’artisans d’art indépendants », RT1 Savoirs, travail et
professions, Nantes, 4 septembre 2013.
[9]
« Être la « fille de » : improviser, calculer et assumer les usages d’une position frontalière dans la
pratique ethnographique », Journée d’étude doctorale Le sociologue bricoleur - Emprunts et
innovations méthodologiques en sociologie des arts et de la culture, CERLIS, Université Paris III
Sorbonne Nouvelle, 5 décembre 2011.
[10]
« Culture de métier et singularité artistique : quand le croisement des régimes d'exercice
conditionne la création », RT 14 Sociologie des arts et de la culture, Congrès de l'Association
Française de Sociologie, Grenoble, 5 - 8 juillet 2011.
[11]
« Faire » et se faire, « concevoir » et se concevoir : usages de la créativité chez les céramistesauteurs et les architectes », avec M. Doga, Journées d’études Entre l’art et la technique, La
création comme processus de production et de médiation, Grenoble 2, 9 et 10 septembre 2010.
SEMINAIRES ET JOURNEES DOCTORALES
[1]
« La tension entre in-group / out-group : jalons d'une recherche sur la professionnalisation »,
Séminaire de l’IDHES « Lignes d’effervescence en sociologie des groupes professionnels » Cororganisé par V. Boussard et C. Gadéa, Paris Ouest-Nanterre, 1er avril 2016.
[2]
Séance consacrée au thème :" L'alternative par le travail ? La politisation ambiguë de leur mode
de vie par les céramistes d'art". Séminaire PRATO - Pratiques de Travail et d’Organisation
(org : A. Bory, C. Lomba, F. Girin, N. Hatzfeld, Y. Cohen), EHESS, Paris, 20 novembre 2015.
[3]
« Quelques voies de passage entre la sociologie du travail et la sociologie des groupes
professionnels ». Journée des doctorant.e.s, Lives IP6, Fribourg (Suisse), 25 juin 2013.
[4]
« Le groupe professionnel des céramistes d’art : invention, formalisation, défense et
négociation de normes professionnelles », Journées doctorales du laboratoire EMC2-LSG, 17
janvier 2013.
[5]
« Les usages du “je” dans l’enquête ethnographique », Séminaire doctoral du LaSSP (IEP
Toulouse), Discutant : N. Adell (MCF en anthropologie, Toulouse II), 26 septembre 2012.
[6]
« Terrain, lectures, travaux : le jeu des croisements et des circonstances dans les avancées du
travail de thèse », Journées doctorales du laboratoire EMC2-LSG, 20 janvier 2012.
[7]
« Participer à un projet de recherche pendant le doctorat : démarches, usages et temporalités »,
Séminaire de laboratoire, EMC2-LSG, UPMF Grenoble 2, 3 novembre 2011.
[8]
« Le métier de céramiste : du geste comme acte social », Journées doctorales du laboratoire
8
EMC2-LSG, 18 janvier 2011.
[9]
« Le métier de céramiste, un travail indépendant à dimension artistique », Journées doctorales
du laboratoire EMC2-LSG, 19 janvier 2010.
COMMUNICATIONS ET INTERVENTIONS EN TANT QUE DISCUTANTE
[1]
Discutante de l’ouvrage : Lallement (Michel), L’Age du faire. Hacking, Travail, Anarchie en
présence de l’auteur. Séminaire général du CERAPS, 4 février 2016.
[2]
Discutante de l’ouvrage : Dubois (Vincent), La culture comme vocation en présence de
l’auteur, Séminaire général du LaSSP, 13 juin 2014.
[3]
Discutante du texte de Bérénice Crunel « « Le pouvoir des hommes en noir » : mutations et
ajustements des formes de résistance au travail à la machinerie de l'Opéra Bastille », Séminaire
interne « les Cuisines du LaSSP », IEP de Toulouse, 21 juin 2013.
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CURRICULUM VITAE DETAILLE
THESE DE DOCTORAT
Sociologie des céramistes d'art en France. L'invention d'un groupe socio-professionnel :
pratiques et manières d'être.
Thèse pour le doctorat en sciences sociales de l’Université de Lausanne, 2014, 604 pages
(hors Annexes), sous la direction de M. Perrenoud.
M. Didier DEMAZIERE, Directeur de recherches au CSO-CNRS
M. Laurent JEANPIERRE, Professeur à l’Université Paris 8
Mme. Nicky LE FEUVRE, Professeure à l’Université de Lausanne
M. Gérard MAUGER, Directeur de recherches au CESSP-CSE-CNRS
M. Marc PERRENOUD, Maitre d’enseignement et de recherches, Université de Lausanne (directeur)
Mme. Muriel SURDEZ, Professeure à l’Université de Fribourg
L’Université de Lausanne ne délivre pas de mention.
Thèse proposée par le jury pour le Prix de thèse de la Faculté des Sciences Sociales et Politiques de
l’Université de Lausanne
Résumé : Cette thèse explique l’émergence et l’autonomisation d’un groupe professionnel récent en
France, celui des céramistes d’art, « inventé » au milieu du XXe siècle, et qui s’est largement
développé après 1968 : ces professionnels sont aujourd’hui environ 2000, installés dans plusieurs
régions de France. Comment expliquer qu’une activité se soit constituée en groupe socioprofessionnel ? Il s’agit en d’autres termes d’analyser l’apparition d’un groupe social dans la division
du travail, puis sa capacité à assurer les moyens de sa reproduction et de sa pérennisation. Autrement
dit, au-delà de l’aspect monographique, cette recherche s’inscrit dans une réflexion sur
l’autonomisation des espaces sociaux, et, parce qu’elle est appliquée à un espace professionnel, sur un
processus de « professionnalisation » (définition des frontières, contrôle des pratiques). Pour
comprendre la manière dont ces normes émergent puis sont codifiées, transmises et défendues ou
encore contestées, la recherche restitue la diversité des dimensions du métier, en tenant ensemble
travail et hors-travail, dynamiques internes et rapports avec l’out-group : sociogenèse du métier,
construction des vocations artistiques et styles de vie associées aux trajectoires des céramistes d’art,
rapport au travail artistique et à la culture légitime, politisation des contenus professionnels,
engagement dans les organisations professionnelles (associatives et syndicales), réception des
politiques publiques qui concernent le secteur. Tels sont les multiples fondements de cette
professionnalisation multi-située, évolutive au gré des entrées et sorties du métier des différentes
générations de professionnels, et en tension permanente pour la redéfinition des normes partagées. Au
final, cette recherche réaffirme aussi la centralité du travail comme espace au carrefour de plusieurs
espaces sociaux et de plusieurs types d’investissements, c’est-à-dire comme un rapport social général
et non comme enclave sociale que l’on pourrait appréhender par elle-même.
Cette thèse repose essentiellement sur des observations – directes et participantes – dans les lieux de
vie, de travail et de socialisation des céramistes d’art, et sur 54 entretiens semi-directifs enregistrés. En
plus de l’enquête ethnographique, la thèse s’appuie sur les résultats d’une enquête par questionnaire
(218 répondants) et de la documentation professionnelle (archives syndicales, compte-rendu
associatifs, supports de communication, etc.).
Mots-clés : céramistes d'art, travail indépendant, professionnalisation, identités au travail, qualité de
l’emploi, néoruralité, syndicat et auto-organisation associative, action collective, légitimité culturelle,
politiques culturelles, art et artisanat, culture de métier.
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PUBLICATIONS
REVUES A COMITE DE LECTURE
Bajard F., « The incomplete artification of artistic ceramics in France: Turning a stigma into
an advantage and creating an artistic norm », Cultural Sociology (à paraître).
Le métier de céramiste d’art, exercé en régime de singularité et détaché des logiques de production
industrielle, émerge en France dans la seconde moitié du XXè siècle. Pourtant, des principes issus de
l’artisanat persistent au sein du métier (sérialité, fonctionnalité des objets…) : il s’agit d’une
artification « à mi-chemin ». Le métier est ainsi désajusté à ce qui, en France, est juridiquement et
institutionnellement défini comme de l’art, et nettement distingué de l’artisanat. Or, certains
céramistes défendent le caractère artistique de certaines pratiques jugées artisanales, et critiquent la
hiérarchie culturelle excluant l’artisanat d’art des politiques publiques artistiques. En contestant (y
compris par le recours au droit) le périmètre de l'art, ils font de l'artification inachevée de leur métier
une revendication. L’article montre comment les (re)définitions de ce qu’est l’art émanent du rapport
de force entre les logiques d’artification portées au sein de ce groupe professionnel, et les cadres
proposés par la puissance publique.
Bajard F., 2015, « L’invention de la céramique d’art. Contribution à la sociologie de la
construction des groupes professionnels », Sociologie du travail, Vol. 57, n°3, p. 299–321.
L’émergence du groupe professionnel des céramistes d’art au XXème siècle invite à ne pas supposer
l’existence d’un cœur originel d’acteurs ayant intentionnellement constitué un noyau homogène de
normes professionnelles établies et codifiées. En combinant les niveaux d’analyse, du situationnel
(figures marquantes de la céramique, évolutions techniques) au structurel (mai 1968 et mouvement de
néo-ruralité, transformations économiques du secteur agricole), l’article met en évidence l’émergence
d’une entité par coalescence – soit la réunion d’éléments en général voisins, mais pourtant disjoints :
l’article montre que la formalisation des normes professionnelles ne représente qu’une étape
postérieure à l’apparition des pratiques et des individus qui la constituent. La première partie de
l’article expose l’émergence de nouvelles pratiques professionnelles à partir des années 1940, par des
logiques successives de spécialisation, d’amalgame dans la division du travail et de transmutation de
pratiques professionnelles antérieures, par la génération des « fondateurs » du métier. Dans la seconde
partie, l’article analyse le processus de « mise en commun des singularités » effectué par la seconde
génération de céramistes, celle des « bâtisseurs » du métier, qui ont codifié et constitué un corpus de
normes partagées. Près de trente ans après l’apparition des premiers céramistes d’art se forme ainsi un
capital spécifique au groupe, c’est-à-dire le cœur de cette entité.
Bajard F., Perrenoud M., 2013, « "Ça n’a pas de prix", Diversité des modes de rétribution du
travail des artisans d'art », Sociétés contemporaines, n°91/3, p. 93-116.
Cet article expose les formes de rétributions non monétaires observées chez des céramistes et autres
artisans d’art, dans des espaces du travail indépendant, en marge des mondes de l’art les plus
légitimes. La relative précarité économique de ces professionnels s’accompagne d’une quête de
bonheur dans le travail qui semble évacuer, du moins en partie, la question du profit marchand.
Réduire cette situation à une dénégation de l’économie et à une forme d’illusio vocationnelle paraît
impropre à restituer la « double vérité », objective et subjective, du rapport au travail de ces
indépendants. En prenant au sérieux le sens que ces enquêtés donnent à leur activité, on montre qu’ils
pensent les rétributions du travail dans toute la diversité de leurs formes. Cet article expose ainsi à
quelles conditions le revenu pécuniaire s’articule alors avec d’autres types de bénéfices, qu’il s’agisse
de la valeur axiologique du travail (travail de belle facture, artifié) ou d’une « qualité de vie » liée aux
espaces et aux temps du travail. L’inégale répartition des dispositions nécessaires à l’épanouissement
11
dans ces espaces professionnels met en lumière la frontière ténue entre l’émancipation et l’aliénation,
entre la rétribution et le déclassement pour les « perdants » de ce jeu social ; combien également sont
ambivalentes les notions d’autonomie, d’indépendance, de réalisation de soi.
Bajard F., 2013, « Enquêter en milieu familier. Comment jouer du rapport de filiation avec le
terrain ? », Genèses - Sciences sociales et Histoire, n°90, p. 7-24.
À la suite des travaux portant sur l’engagement ethnographique, cet article met en évidence les
appropriations et usages possibles des « effets d’enquête » par l’enquêteur. À partir d’une recherche
doctorale marquée par une relation de familiarité préexistante avec le terrain – être sociologue et fille
d’enquêtés – l’article éclaire les possibilités d’un usage heuristique et pratique de ces effets
d’enquêtes, habituellement considérés comme des biais. En contrepied d’une approche postulant
l’existence d’une « pureté » des matériaux empiriques destinés à être recueillis par le chercheur, il
s’agit au contraire de faire de la position d’« ethnologue-métis », c’est-à-dire proche mais
n’appartenant plus pleinement au milieu que j’étudiais des ressources dans l’enquête, au principe des
énoncés produits. Dans cette optique, l’article montre trois types de stratégies reposant sur l’usage des
effets d’enquête (empathie, offre de ressource à l’identification et provocation).
Bajard F., 2012, « Du travail d’atelier au collectif : l’inscription professionnelle ambivalente
des céramistes-créateurs », Sociologie de l’art, n°21, p. 43-64.
Cet article s’appuie sur une enquête parmi les « céramistes-créateurs » en France. Ils exercent
désormais en « régime de singularité » et leurs pratiques et discours empruntent aux notions
d’inspiration, d’originalité et de vocation. Pourtant, ces professionnels mettent en œuvre des savoirfaire, compétences et critères d’évaluation communs, illustrant par de nombreux aspects le travail de
« l’homme de métier ». En puisant dans la sociologie du travail artistique et des groupes
professionnels, on rendra compte des implications de cette inscription professionnelle ambivalente : si
les apports de l’Art et du Métier (en tant qu’idéaux-types) imprègnent la construction des identités au
travail et des carrières, ils constituent aussi paradoxalement un terrain d’ancrage pour la
professionnalisation d’un métier, apparu récemment et constitué à partir du milieu du XXème siècle.
L’article montre ainsi comment s’articulent principes d’unité et de différenciation au sein d’un même
groupe, cristallisant dans une culture de métier « composite ».
OUVRAGE
En cours : Bajard F., Inventer des alternatives par le travail ? Le métier de céramiste d’art (XXèmeXXIème siècles). Synopsis d’ouvrage tiré de ma thèse soumis aux Presses Universitaires de Rennes.
Avis « très favorable » du rapporteur reçu en mars 2016. Avis « très favorable » du rapporteur reçu en
mars 2016. Manuscrit en cours d’écriture.
COORDINATION D’OUVRAGE
En cours : Coordination d’un ouvrage collectif (avec B. Crunel, C. Frau, F. Nicolas et F.
Parent), intitulé Professionnalisation(s) et État. Une sociologie politique des professions,
synopsis soumis en aux Presses Universitaires de Rennes. Avec les contributions de : F.
Bajard, V. Boussard, D. Demazière, N. Gally, M. Glas, F. Nicolas, M. Pette, D. Pichonnaz, O.
Queré, A.-F. Taiclet, G. Tanguy.
Cet ouvrage propose d’interroger la professionnalisation au prisme des logiques de pouvoir qui lui
sont consubstantielles et de mettre en lumière un ensemble de phénomènes et de logiques à la croisée
des arènes professionnelles et politiques. Par des études empiriques mobilisant les apports de la sociohistoire, et des sociologies de l’action publique, des mouvements sociaux, des groupes professionnels
12
et du travail, cet ouvrage propose de développer l’analyse des rapports de pouvoir liés aux processus
de professionnalisation lorsqu’ils impliquent l’État sous des formes plurielles. Une première partie de
l’ouvrage est consacrée au pouvoir de l’État d’ordonner les professions : mouvements de
professionnalisation amorcés ou appropriés par les agents de l’État à différents niveaux administratifs ;
formes de résistances qui peuvent émerger face à la professionnalisation comme norme d’État. La
seconde partie aborde les processus de définition et de courtage des critères de professionnalité qui
émergent à partir des mobilisations collectives des groupes professionnels, face, contre ou avec l’État.
CHAPITRE D’OUVRAGE
En cours : Bajard F., 2015, « Les céramistes d’art contre « l’État » : la confrontation comme
troisième voie de professionnalisation », dans Bajard F., Crunel B., Frau C., Nicolas F. et
Parent F., (dir) Professionnalisation(s) et État. Une sociologie politique des professions.
Ce chapitre montre une voie de professionnalisation d’un groupe de créateurs qui ne consiste ni en
l’invention de nouvelles pratiques plus conformes à leurs attentes, ni en l’adaptation des pratiques
existantes aux cadres institutionnels. En plus de l’inventivité et de l’adaptation, cette contribution met
en évidence les logiques et les effets d’une troisième voie de professionnalisation : la confrontation
entre les porteurs d’une culture professionnelle et les cadres institutionnels. Si les normes
professionnelles de la céramique d’art ont été établies puis codifiées progressivement depuis les
années 1940, les années 1980 amorcent une succession de relations conflictuelles avec les institutions
en charge des politiques publiques artistiques et culturelles (ministère de la Culture, DRAC, Maison
des artistes). La radicalisation des céramistes d’art face à celles-ci, notamment via le recours au droit
(procès, juridicisation de leur cause) participe très directement de la construction du groupe d’une part,
et montre comment son autonomisation repose aussi paradoxalement sur des logiques d’hétéronomie
d’autre part (enregistrement des normes par l’État).
Bajard F., 2014, « S’assurer contre les risques de la vie : l’initiative des céramistes d’art »,
dans Célérier S. (dir.), Les indépendants : statut, activités, santé, Paris, Liaisons sociales, p.
181-200.
Cette contribution est l’occasion d’interroger un système de solidarité et de mutualisation des risques
professionnels, mis en place au sein d’un groupe professionnel restreint de créateurs indépendants : les
céramistes d’art. Dénommé Terres de Solidarité, ce dispositif fait bien sûr penser aux « caisses de
secours mutuel » qui ont prospéré durant les XIXè et XXè siècles, endossant ensuite un rôle de
complémentaires à partir de la création de la Sécurité Sociale en 1945. Le dispositif Terres de
Solidarité constitue ici à la fois une adaptation à deux caractéristiques majeures du travail indépendant,
en même temps qu’il en est le révélateur : Terres de Solidarité est en effet fondé, d’une part, sur un
objectif de maintien de l’activité et sur la prise en compte de l’environnement professionnel, mais
aussi social et affectif de l’individu. D’autre part, ce dispositif révèle et répond à la difficulté à
« prendre soin de soi », puisque les fortes logiques communautaires sur lesquelles s’adosse ce
dispositif viennent alors contrebalancer la condition d’isolement de ces indépendants. Enfin, nous
mettons en évidence sa contingence et ses points aveugles, reposant sur l’auto-organisation et la prise
en charge des problématiques à l’échelle d’un groupe professionnel.
Bajard F., Terrié J., 2012, « Comuna da Terra. La commune du 17 avril au Brésil », dans
Gaudichaud F. (dir.) Amériques Latines, Emancipations en construction, Paris, Syllepses, p.
63-72.
Traduit en espagnol : « Bajard F. et Terrié J., 2013, « Comuna da Terra » : la experiencia de la
« Comuna del 17 de abril » en Fortaleza, Brasil », en Gaudichaud F. (coord.),
Emancipaciones en América Latina, Quito, Altos Estudios Nacionales del Ecuador, p. 73-81.
Octobre 2015 : Nouvelle édition espagnole actualisée, parue chez les éditeurs Tiempo robado
editoras et América en movimiento (p. 117-127).
Cette contribution aborde une expérience peu commune au Brésil : l’occupation de terres en milieu
13
urbain, à travers la réunion du MST (Mouvement des Sans terres, agissant traditionnellement en milieu
rural), et le MCP (Mouvement des Conseils Populaires). Ce texte revient sur les ressorts de
l’émancipation individuelle et collective inscrits dans le fonctionnement et l’organisation des
acampamentos, puis expose la manière dont ils sont été transposés à l’espace urbain. Enfin sont
abordées les spécificités de cette mobilisation-là, notamment au regard de la stratégie politique
développée historiquement et actuellement dans le MST. Comprendre celle-ci passe par un regard sur
les motifs et conditions d’unification des différentes luttes (habitat/travail), la relation aux autorités
publiques et aux entreprises, et les effets en termes d’implication des habitants-producteurs dans un tel
projet politique et culturel.
ACTES DE COLLOQUES
Bajard F., 2014, « « C'est clair, je mourrai dans la terre » : Travail indépendant et maintien
de l’emploi chez les céramistes d’art », in Célérier S. (dir.)Travail indépendant : Santé et
conditions de travail, Actes du colloque du 18 septembre 2013 (Paris), Centre d’Études de
l’Emploi, n°85, p. 127-142.
Bajard F., « Je me demande bien ce que nous pourrions faire de toi... », dans Gaudez F.
(dir.), Transversalités de l'altérité, Comment peut-on être socio-anthropologue aujourd'hui ?
Autour de Pierre Bouvier, L’Harmattan, 2013, p. 181-185.
RAPPORT
Bajard F., Doga M., Perrenoud M., 2011, « La qualité de l’emploi artistique ; Rapport sur “le
travail indépendant à dimension artistique”», Ministère de la Culture (Département des
Études de la Prospective et des Statistiques), 77 pages.
COMPTE-RENDU ET RECENSIONS
Bajard F., 2013, Recension de l’ouvrage « Sens politiques du travail », [I. Sainsaulieu, M.
Surdez (dir.), Paris, Armand Colin, 2012 (356p.)], Revue française de science politique,
Vol. 63, n°1, p. 137-138.
Bajard F., Fournié F., 2010, Grange D., Viguier E., « La socio-anthropologie, une posture
méthodologique en devenir », Compte-rendu du colloque « Comment peut-on être socioanthropologue aujourd’hui ? Autour de Pierre Bouvier », Journal des
Anthropologues, no120-121, p. 497-502.
AUTRE PUBLICATION
Bajard F., « La féminisation de la céramique d’art contemporaine : comprendre un métier au
prisme du genre”, Revue de Sèvres (à paraitre en 2016).
Cet article propose un regard sociologique sur le métier de céramiste d’art en France, en prenant pour
entrée la question du genre, et en particulier, le phénomène de féminisation. Si ce dernier n’a pas
directement produit les transformations du métier, cette dimension met en évidence plusieurs traits de
l’activité professionnelle : les mutations survenues au milieu du XXème et l’apparition du métier ;
ses modalités d’exercice actuelles, qui rapprochent les céramistes des travailleurs artistiques de
manière plus large ; enfin, la valeur et la légitimité sociale aujourd’hui accordée à la céramique d’art.
14
ENSEIGNEMENTS
(ENVIRON 400H AU TOTAL)
Sociologie
 Séminaire de Sociologie des arts et des pratiques culturelles, 24h, Master 1 Stratégie
et communication des organisations, majeure « Management des organisations
culturelles », IEP de Lille.
Ce séminaire dispensé en master 1 s’adresse à des étudiants cherchant en majorité à se
professionnaliser les métiers de la médiation culturelle. Il vise à leur donner les outils proposés par la
sociologie et la science politique pour comprendre les principaux enjeux de l’art et de la culture :
réception de œuvres et construction sociale des goûts, dimension politique des productions artistiques
et culturelles (culture de masse, avant-gardes…), politiques publiques culturelles, carrières et « génie »
artistiques, publics, internationalisation des produits culturels. Ces thématiques sont travaillées à partir
de textes, dans l’optique d’une véritable mobilisation pratique et intellectuelle de ceux-ci, ils sont
mobilisés par les étudiants pour réaliser des exposés et « contre exposés ». En parallèle, un travail
collectif est mené tout au long du semestre, afin que les étudiants puissent se former aux techniques
d’enquête en sciences sociales (en choisissant, au choix, de se consacrer à une ou l’autre des
techniques : entretien ou questionnaire). Après avoir tissé un partenariat avec un lieu culturel lillois
(le Prato), je leur propose donc de réaliser une enquête de public, incluant l’élaboration et la
passation du questionnaire/des entretiens, l’interprétation, puis la restitution des résultats auprès des
acteurs concernés.
 Travaux dirigés en Histoire de la sociologie I, L1, 12h (x4), Université PierreMendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie
Il s’agit d’initier les étudiants entrants en première année de sociologie aux concepts et auteurs
centraux de la sociologie et de l’anthropologie, depuis les précurseurs (Montesquieu, Marx,
Villermé et Saint-Simon) jusqu’aux fondateurs (Durkheim, Weber et Mauss). Le cours se compose
de six séances. Les étudiants disposent pour cela d’extraits de texte choisis pour leur caractère
particulièrement illustratif de la pensée de l’auteur, et introduisant à une ou plusieurs des notions ou
concepts majeurs (l’altérité, science et rationalisation du monde, structures et classes sociales,
idéal-type, fait social, don et fait social total). La première partie du cours consiste en un exposé par
un groupe d’étudiants, réalisé à partir du corpus de textes. La suite consiste en un retour permettant
d’ajuster et de corriger l’exercice (tant sur le fond, que sur la méthode d’exposé), et de leur restituer
les principaux enjeux du texte, à partir des discussions et interrogations des étudiants. De ce fait, des
notions d’épistémologie, ainsi que des techniques de lecture et d’analyse de texte sont également
proposées tout au long des séances, afin de les accompagner dans la découverte de ces textes, parfois
ardus. Environ 30 étudiants par groupe.
 Travaux dirigés en Histoire de la sociologie II, L2, 12h (x1), Université PierreMendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie
Ce cours s’inscrit en continuité avec celui de première année : au cours des six séances, les étudiants
prennent alors connaissance de concepts et auteurs centraux de la sociologie contemporaine (Elias,
Merton, Dubet, Touraine, Castells), en lien avec le cours magistral de D. Loch. La première partie du
cours consiste en un exposé par un groupe d’étudiants, réalisé à partir du corpus de textes. La suite du
cours consiste en un retour permettant d’ajuster et de corriger l’exercice (tant sur le fond, que sur la
méthode d’exposé elle-même), et de leur restituer les principaux enjeux du texte, à partir des
discussions et interrogations des étudiants. De ce fait, des notions d’épistémologie, ainsi que des
techniques de lecture et d’analyse de texte sont également proposées tout au long des séances, afin de
les accompagner dans la découverte de ces textes, parfois ardus. Environ 30 étudiants par groupe.
 Travaux dirigés de Questions vives, L1, 12h (x1), Université Pierre-Mendès-France
(Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie :
15
Ce cours a été intégré dans la maquette des enseignements suite au constat d’un déficit de repères sur
les visées et méthodes de la discipline lors de leur arrivée dans le cursus, en première année de licence.
Il s’agit de proposer aux étudiants un aperçu de différents sous-champs et problématiques de la
sociologie et de l’anthropologie, en général à forte dimension ethnographique. À travers six séances,
ont ainsi été abordées des questions relatives aux gender-studies (Saladin d’Anglure, troisième-sexe
chez les Inuits), à la sociologie de l’armée et des corps disciplinaires (Dufoulon, Saglio et Trompette,
marine de guerre), aux techniques du corps et de l’incorporation (Wacquant et la boxe), et enfin, des
réflexions au croisement de la sociologie et de la philosophie (la discipline et la domination chez
Foucault). À partir de ces textes, les étudiants réalisaient un exposé, suivi d’un retour permettant
d’ajuster et de corriger l’exercice (tant sur le fond, que sur la méthode d’exposé elle-même), et de leur
restituer les principaux enjeux du texte.
Science politique
 Cours magistral de Sociologie des comportements politiques, 5ème année, 15h ETD
(x1), Institut d’Études Politiques de Toulouse
Ce cours magistral, construit avec Aïcha Bourad et dispensé dans les enseignements de tronc commun
à des étudiants en cinquième année d’IEP, revient sur des thématiques abordées dans les
enseignements de science politique tout au long de leur cursus, en axant spécifiquement sur la question
de la participation politique. Cette dernière est envisagée de manière plurielle, aussi bien sous ses
formes dites conventionnelles (vote, engagement partisan et syndical, mouvements sociaux et
mobilisation) que plus informelles (arts de la résistance, politisation des engagements associatifs et des
loisirs, infra et proto-politique…). Nous insistons en particulier sur les rapports de force engagés
autour de la labellisation de « politique », et sur la variabilité des formes de politisation dans le temps
et dans l’espace. Afin d’éviter la dimension « catalogue » du cours, nous avons à chaque fois traité
une thématique (le syndicalisme, l’engagement, les répertoires d’action, la violence politique, les
trajectoires de « révolutionnaires », le vote, la violence politique, la politique « sans en avoir
l’air »…) en mobilisant les auteurs et concepts centraux sur ces thématiques, mais aussi en
proposant aux étudiants des travaux plus confidentiels, ou parfois, nos propres travaux. Il s’agissait de
leur faire connaître des illustrations de la recherche en science politique « en actes » : nous leur
montrons alors les postulats de départ des chercheurs, les hypothèses formulées par ceux-ci, leur
techniques d’enquête, leurs résultats... Environ 200 étudiants.
 Travaux dirigés d’Initiation à la science politique, L3 (Licence d’administration
publique), 12h (x2), Institut d’Études Politiques de Toulouse
Ce cours s’adresse à des étudiants de Licence d’administration publique (LAP). Les étudiants sont peu
familiarisés avec la discipline, parfois en reprise d’études, et inscrits dans un cursus multidisciplinaire
avec une dominante de droit public. Il s’agit donc de proposer un aperçu des thématiques et
problématiques récurrentes de la sociologie politique (socio-genèse de l’État, pouvoir et
domination, vote, mouvement sociaux, médias, socialisation et compétence politiques…).
L’objectif principal est de fournir à ces étudiants des outils en science politique à même d’être
mobilisés tout au long des étapes du parcours de LAP, dans une perspective plus généraliste :
concours de la fonction publique, développement d’une culture générale, et compréhension d’un objet
dans une multiplicité de facettes à même d’enrichir les dissertations et entretiens oraux. Au-delà des
connaissances sur ces objets, l’objectif secondaire est de les initier aux techniques et au regard
spécifique des sciences sociales (l’explication plus que sur la prescription, la mise à distance des
prénotions…). Concrètement, le cours repose sur huit séances d’exposés réalisés en groupe par les
étudiants, suivis d’environ d’une heure de correction, reprise des textes et échanges ; l’évaluation est
complétée par un devoir sur table final, et une dissertation réalisée en dehors des temps de cours.
Environ 15 étudiants par groupe.
 Conférence de méthodes d’Introduction à la science politique, 1ère année, 18h (x3),
Institut d’Études Politiques de Toulouse
Peu familiarisés avec la discipline, et inscrits dans un cursus multidisciplinaire mêlant aussi fortement
le droit, l’histoire et l’économie, les étudiants en première année d’IEP ont ici un aperçu des
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thématiques et problématiques récurrentes de la sociologie politique (socio-genèse de l’État,
pouvoir et domination, vote, mouvement sociaux, médias, socialisation et compétence
politiques…). En outre, l’objectif de ce cours est de former les étudiants aux techniques et au
regard spécifique des sciences sociales, axés sur l’explication plus que sur la prescription, sur la mise
à distance des prénotions, etc.
Sur le plan pédagogique, il m’est apparu utile, au-delà de la richesse de la discipline elle-même, de
souligner la richesse les apports possibles de la discipline dans une perspective plus généraliste :
concours de la fonction publique, développement d’une culture générale, et compréhension d’un objet
dans une multiplicité de facettes à même d’enrichir les dissertations et entretiens oraux demandés tout
au long du cursus. Concrètement, le cours repose sur des exposés réalisés en groupe par les étudiants,
suivis d’environ d’une heure de correction, reprise des textes et échanges ; l’évaluation est complétée
par un devoir sur table final et un devoir maison. Application des méthodes proposées lors de l’Atelier
de début d’année. Environ 30 étudiants par groupes.
 Conférence de méthodes de Sociologie des relations internationales, 2ème année, 18h
(x2), Institut d’Études Politiques de Toulouse
Travail des thématiques et problématiques majeures de la sociologie des relations internationales à
travers des objets nationaux et transnationaux (ONG, environnement, altermondialisme, acteurs
de la conflictualité, circulation des idées et des biens symboliques…). Le fil conducteur choisi est
celui de l’État comme acteur majeur des relations internationales : l’accent est mis sur, d’une part, la
mise en évidence de notions qui ne sont pas des catégories figées (national/transnational) et
d’autre part, sur la re-spécification et transformations de l’État (qui ne disparait pas face aux
logiques privées et internationales). Par ailleurs, les grandes thématiques et problématiques de la
sociologie et de la science politique (mouvements sociaux, action publique et New Public
Management…) ont constamment été mises en évidence, afin de montrer la continuité entre plusieurs
objets d’une même discipline. Cours réalisé à travers la présentation d’un exposé par les étudiants
commenté, discuté et corrigé (20 à 30 étudiants) et un devoir maison.
Méthodes
• Atelier de Méthodologie des sciences sociales, 2ème année 18h (x3), Institut d’Études
Politiques de Toulouse
Ce cours, à visée à la fois théorique et pratique, doit permettre le renforcement et la maitrise des
techniques et de l’épistémologie de la sociologie et de la science politique, et de leur spécificité au
regard des autres disciplines enseignées à l’IEP (droit, économie, histoire…).
En continuité avec les cours de sociologie de première année (travaux dirigés de science politique), il
s’agit d’accompagner les étudiants de seconde année dans la réalisation d’un mini-mémoire de
recherche au cours du semestre (une vingtaine de pages sans les annexes), par groupe de deux ou
trois. Pour s’exercer à l’élaboration d’un cadre théorique et à la mise en œuvre des techniques
d’enquête qualitative, tous les étudiants travaillent sur une thématique commune : la transmission
familiale des rapports au politique. Le cours repose sur la réalisation d’observations et entretiens (en
général semi-directifs) dans le cadre d’une enquête avec une famille résidant à Toulouse ou dans les
environs, entre fin septembre et décembre. En outre, les séances sont constituées des exposés et de
discussions autour de leurs pratiques de recherche, ainsi que des lectures imposées chaque semaine
(textes portant sur l’objectivation et la réflexivité, les techniques d’observations, la grille d’entretien,
la relation aux enquêtés, etc.), ainsi que des lectures complémentaires que nous leur conseillons,
spécifiques à leur problématique. Environ 30 étudiants par groupe.

Ateliers de Méthodologie des sciences sociales, 1ère année, 6h (x1), Institut d’Études
Politiques de Toulouse
En quatre séances, il s’agit, dès les premières semaines du premier semestre, d’effectuer une mise à
niveau dans les techniques de lecture, d’analyse et de réflexion en sciences sociales (lire,
comparer, problématiser, démontrer). Dans cet atelier, la pédagogie repose en particulier sur la
transmission de « ficelles » méthodologiques. Concrètement, chaque séance repose sur un corpus de
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différents textes sociologiques autour du thème du « fait social », appliqué à divers objets tels la
formation du couple et les prénoms, le suicide, les accidents de la route, ce qui permet en outre de
familiariser les étudiants avec le raisonnement sociologique (20 à 30 étudiants).
 Travaux dirigés de Méthodologie - Terrain (Observation), L1, 24h (x5), Université
Pierre-Mendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie
Il s’agit d’un cours d’observation dont la visée est à la fois théorique et pratique : lecture et discussion
autour des œuvres fondatrices des techniques d’observation en anthropologie et en sociologie,
incluant une partie plus magistrale (depuis les premiers écrits d’anthropologie et de sociologie au
XIXème, jusqu’aux travaux récents, en passant par l’école de Chicago). Par groupe de deux maximum,
ou individuellement, les étudiants rédigent un mini-mémoire, à partir d’observations
hebdomadaires dans le lieu de leur choix, mais en respectant un thème imposé : selon les années,
j’avais ainsi proposé des « lieux de transaction de nourriture » (marchés, œuvres caritatives,
magasins…), ou les « lieux publics » au sens large (cinéma, association, squat, café, tribunal…). Les
étudiants étaient ainsi conduits à pratiquer la technique d’observation, à tenir un journal de terrain, à
développer une réflexivité sur leur place et sur la relation d’enquête, à développer un regard et une
écoute ethnographiques. En parallèle, ils devaient progresser dans la construction d’un cadre
théorique (conquête contre les prénotions et construction de l’objet, formulation d’une problématique
et d’hypothèses, constats et démonstration par les allers-retours entre terrain et théorie).
 Séminaire de Méthodologie de la recherche, Master 1, 2h (x1), Université PierreMendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie
Ces interventions en séminaire de master 1 visaient à présenter mon travail de thèse en cours, afin de
proposer aux étudiants un aperçu du travail doctoral, tant dans sa dimension intellectuelle, que
pratique et matérielle (participation à la vie scientifique, financements, formation doctorale). La
seconde partie du séminaire a consisté en une discussion ouverte autour des mémoires de recherche,
et une aide à la construction des problématiques et de la bibliographie.
 Séminaire de Méthodologie de la recherche, Master 2, 4h (x2), Université PierreMendès-France (Grenoble), UFR SHS, Département de sociologie
Ces interventions en séminaire de master 1 visaient à présenter un travail de thèse en cours afin de
proposer aux étudiants un aperçu du travail doctoral. La seconde partie du séminaire a consisté en
une discussion ouverte autour des mémoires de recherche, et une aide à la construction des
problématiques et de la bibliographie, ainsi qu’au projet de thèse. Un dernier volet des interventions
était centré sur les modalités pratiques de réalisation d’une thèse, et les différentes possibilités de
financement (allocations, Cifre, et autres modes de financements plus laborieux).
AUTRES EXPERIENCES D’ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE
11 -12 décembre 2014 : Intervenante dans trois ateliers du Programme Doctoral Romand en
Sociologie (résidence de deux jours à Charmey, Suisse) : « la relation d’enquête », « le
traitement concret des données : transcrire, penser/classer », et « atelier
d'expérimentation: logiciels de transcription (Sonal) ».
Au cours de cette formation destinée à des doctorant.e.s en sociologie, j’interviens spécifiquement
autour de la question de la relation d’enquête, en particulier à partir de mon expérience d’enquêtrice
évoluant dans un univers qui m’était familier. En outre, deux ateliers sont consacrés au traitement des
données, et j’y effectue une formation au logiciel de retranscription et d’analyse d’entretien Sonal,
avec présentation des principales fonctions et exercices pratiques.
Intervenante invitée dans une séance (2h) du séminaire de master en anthropologie
dispensé par N. Adell (MC en anthropologie, Univ. Toulouse 2), sur les « effets d’enquête en
terrain connu ».
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Au cours de cette intervention, j’ai présenté la manière dont j’ai géré les effets d’enquête liés à ma
proximité avec le terrain au cours de ma thèse : confrontés ou pas à une situation de familiarité avec
leur objet, il s’agissait d’échanger avec les étudiants en master autour des usages pratiques et « sur le
champ » des effets d’enquête, comme des usages méthodologiques et épistémologiques qu’ils peuvent
en faire dans leur mémoire de recherche.
Membre du « comité référent » (jury et suivi) du mémoire de Master 2 Professionnel de
Nadège Dumas, « Quelle légitimité pour les métiers d’art aujourd’hui en France ? L’exemple
de l’art céramique à travers la région Rhône-Alpes », octobre 2010, Université Lumière Lyon
2.
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