Socio-esthétique : des soins pour apaiser les souffrances

17 JUIN 10
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Socio-esthétique : des soins
pour apaiser les souffrances
Estelle Tricoire exerce à Cholet comme socio-esthéticienne. Elle intervient à ce titre dans des structures,
médicales ou sociales, pour apporter un bien-être, aider à retrouver une confiance ou l'estime de soi.
Mireille PUAU
mireille puauecourrier-ouest com
ous exercez comme socio-esthéticienne depuis cinq ans
à Cholet. En quoi consiste
exactement votre métier ?
Estelle tricoire : « La socio-esthétique est un outil de prise en charge
de la personne en difficulté physique, psychique ou sociale Cet accompagnement peut être proposé
dans toute structure médicale ou
sociale, en complément de l'accompagnement
général de la
« Retrouver
personne. La
legout
socio-esthéticienne est
dè prendre soin
donc intégrée
de soi »
à l'équipe d'ac-
V
compagnateurs (travailleurs sociaux ou équipe
soignante). Cest une relation d'aide
dont les objectifs sont, selon les cas,
la revalorisation, la reconstruction de
l'estime de soi, l'écoute, l'apaisement,
le soutien, la re-socialisation, la reprofessionnalisation. . «
Où
intervenez-vous
par
exemple ?
« Dans diverses structures telles
que les centres sociaux, les centres
d'hébergement et de réinsertion
sociale La Cautrèche et Pelletier à
Cholet, le centre éducatif fermé de
La Jubaudière, le CCAS pôle solidarité... J'interviens aussi à l'hôpital
dans les différents services de cancérologie. Dans ce milieu, la socio-esthéticienne fait partie Intégrante de
l'équipe de soins de support avec les
psychologues, la diététicienne, l'assistante sociale et l'équipe mobile de
soins palliatifs. Quels en sont les apports et les
bienfaits ?
TOURS6
7837844200524/GYP/AKO/2
« A l'hôpital, le soin est vécu comme
un moment d'évasion pendant lequel
on oublie le lieu où l'on se trouve, la
maladie et les traitements. Il permet
d'aider les personnes à retrouver l'estime d elles-mêmes, à se revaloriser, à
apaiser leur corps meurtri, à retrouver
le goût de prendre soin de sol malgré les épreuves. Il permet d'atténuer
les effets des traitements ou le choc
d'une dégradation physique, de retrouver des sensations de bien-être
et de plaisir. •
Et dans le social ?
« Les objectifs restent les mêmes, bien
qu'ils soient davantage orientés sur la
resocialisation et la reprofessionnalisation. Il s'agit davantage d'un travail sur l'image, la revalorisation et la
prise de confiance en soi »
Quel cursus avez-vous suivi pour
devenir socio-esthéticienne ?
« J'ai d'abord exercé comme esthéticienne pendant plusieurs années.
Puis, à la suite de problèmes d'audition, j'ai dû me reconvertir. Pour accepter mon handicap, j'ai eu besoin alors de me rapprocher des personnes
en souffrance tout en y associant l'esthétique. J'ai commencé par une formation dans le secrétariat médical
par correspondance, puis j'ai suivi
la formation socio-esthétique. Cette
formation, homologuée par l'Etat,
est dispensée au CHRU de Tours et
à l'hôpital Saint-Maurice en région
parisienne. •
Estelle Tricoire travaille pour partie
en indépendante. A l'hôpital, elle est
en revanche contractuelle
à mi-temps. Son entreprise
Baumaucoeur est hébergée par la
Coopérative d'activités et d'emploi
Coup de pouce 49.
Contact : [email protected]
Pôle social, jeudi après-midi. Estelle Tricoire a animé la pause-café
de l'Entour'âge, proposée par le Clic Igeac (instance gérontologique cle l'agglomération choletalse) sur le thème * Prendre soin de soi et de l'autre par le biais de l'esthétique > De plus en plus de structures font appel, aujourd'hui, à la socio-esthétique
Eléments de recherche : CHU TOURS (37) ou CHRU TOURS (37) ou Centre Hospitalier Régional Universitaire de TOURS (37) : toutes citations