pauvre jeunesse
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pauvre jeunesse
La paix, je la contemple dans ton sourire, elle fascine, elle façonne ma réalité. Je me suis vêtue de cet espoir sur tes traits, de la douceur de ce regard qui m’a dévêtue. Une plénitude papillonne en ton œil émotif. Elle esquisse les oasis, elle exauce les roses. Refrain du délice, réitère tes motifs à petites doses ! Puis-je alors tes sens saisir ? Refrain du délice Incantation du plaisir ! Récite-moi cet instant, les colonnes de ton regard portent haut la sérénité d’un trouble si rare. O Récite récite fabuleusement l’harmonie de cet instant, gardien du ravissement ! Le chant des constellations s’est accoutumé à ta grâce, à la tendresse de tes murmures qui ruinent un sinistre ! À la source de vos rêves, o désirs révélez mes desseins. Quand mes nuits sont vos jours, une colombe roucoule les mesures de la joie. Une colombe roucoule au cœur de mille cieux cueillis à la racine de tes yeux noirs qui exaltent les étoiles. Une colombe roucoule nos silences recueillis. Un mot danse sa folie aussi longtemps que le dernier souffle d’une vie. Je suis restée dans ce battement de ton cœur et j’ai redécouvert émue les lettres cachées de l’amour. Nada Héleiwa. Pauvre jeunesse ! Pauvre jeunesse ! Jeunesse perdue ! Où cours-tu ainsi dupée par des ferveurs de fortune, la flatterie des bonimenteurs qui ne sauront jamais penser Dieu ?! Pauvre jeunesse ! Jeunesse recluse ! Superbe ou ruinée, tu restes adulée par des seigneurs hasardeux les cascades de leurs discours saccadés scandés de desseins scandaleux! Pauvre jeunesse ! Jeunesse déçue ! Ne vois-tu pas qu’ils ont l’œil doux, le regard douteux, la tête dure, l’esprit roide et le geste sans scrupule pour t’expédier, crédule, vers les néants de leur paradis diffamant! Non ! Tu restes aveugle, belle vigueur obéissante, sans force, aimantée par ce que tu crois juste clausule et qui n’est que haine et cellule damnée. Car qui se pense Dieu attire les foules. Le chômeur ou le rêveur oisif habillent la misère des heures de cette cagoule qui soumet ton regard. Où vas-tu, jeunesse déchue qui ne connais de la justice que la fascination pour un dieu éclipsé de toute paix méditative ? Où fuis-tu, ainsi, dans ces jardins, dévastatrice ? Nada Héleiwa.