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Les Echos - mercredi 29 novembre 2006
TECHNOLOGIE
PREMIER CONTACT
Le cinéma numérique
devient mobile en Afrique
Un baladeur
pour s’abonner
à la musique en ligne
Le camion Nomadic III sert à la diffusion de contenus numériques et à leur postsynchronisation.
Le prototype du camion Nomadic III
Une antenne parabolique sert
à recevoir les films et
les programmes par satellite.
Elle est également capable
d'envoyer des informations.
A l'arrière, un écran plus petit
(5 mètres carrés) et rétroéclairé
est utilisé pour les projections
de jour.
Pour les projections de nuit, un grand écran
(27 mètres carrés) peut être déplié grâce
à un bras mécanique.
L'intérieur du camion peut
faire office de cabine de
doublage, grâce à un PC
muni du logiciel Synchronos.
idé / Source : Nomadic Dream Machines
Le projet Nomadic III a été financé par le CNC dans le cadre du Réseau pour la recherche et l’innovation en audiovisuel et multimédia (RIAM).
U
technologies », raconte Hugo
Raybaudo.
La troisième version du camion, Nomadic III − dont le prototype vient d’être dévoilé −, va
permettre la diffusion de films au
format numérique. Les véhicules
seront équipés d’une antenne satellite bidirectionnelle pour recevoir et émettre des informations
(au format de compression vidéo
MPEG-2 ou MPEG-4) depuis
n’importe quel coin du globe.
Doublage en 24 heures
Une fois le film reçu, il reste à
effectuer le doublage. La solution
de postsynchronisation de la société KinHelios (Synchronos) a
été choisie pour sa simplicité et sa
facilité de prise en main. Il suffit
de deux jours de formation pour
savoir utiliser ce logiciel, fonctionnant sur un PC qui doit être embarqué dans le camion. « La traditionnelle bande 35 millimètres a été
remplacée par un support numérique. Ce fichier est lisible sur n’importe quel ordinateur », explique
Patrick Couty, dirigeant de la société Videauvi, qui commercialise
Synchronos.
Cette solution coûterait deux à
trois fois moins cher que les autres
systèmes existants avec un encombrement minimum. Afin de
s’adresser aux différents peuples
d’Afrique, des acteurs locaux seront embauchés pour prêter leur
voix aux messages diffusés. Ce
processus doit prendre au maximum 24 heures.
Des visioconférences
avec les populations locales
Projet. Le camion cinéma Nomadic III ne concerne pas seulement
la diffusion de messages à destination des populations africaines.
Hugo Raybaudo compte se servir
de l’antenne satellite bidirectionnelle équipant le camion pour organiser également des visioconférences avec les organisations
internationales. « Grâce à des caméras numériques, il leur sera possible de voir et dedialoguer en direct
avec les gens sur place pour leur
offrir un droit de réponse, ouvrir un
débat ou avoir l’avis de la population », estime-t-il. Les organisations humanitaires et autres ONG
disposent de bande passante satellite qu’elles peuvent fournir au
Nomadic, mais le coût reste un
obstacle à un tel projet. Le fondateur garde toutefois bon espoir, s’il
arrive à mettre la main sur de nouveaux financements.
« L’avantage de ce projet est
d’agréger différentes briques technologiques existantes pour créer
un usage innovant », estime Baptiste Heynemann, chargé de mission au sein du Centre national de
la cinématographie (CNC) qui a
financé le prototype dans le cadre
du Réseau pour la recherche et
l’innovation en audiovisuel et
multimédia (RIAM). Plus de
70.000 euros de subventions ont
été dégagés pour réaliser un camion test.
Née sous la forme d’une association à l’origine, l’organisation
s’est récemment transformée en
société, Nomadic Dream Machines (NDM), autofinancée à
hauteur de 160.000 euros. « Nous
espérons détenir 20 à 30 camions
en 2007 et plus de 100 à l’horizon
2008-2009 », espère Daniel Godefroy, directeur général de la société.
Proposé comme outil d’information à l’attention des populations en cas de conflit armé, de
catastrophe écologique, naturelle
ou environnementale mais aussi
pour la prévention sanitaire
(grippe aviaire, sida, etc.), le Nomadic III compte vivre des commandes d’organisations internationales. Et la société rêve, un jour
peut-être, de sortir de l’Afrique
pour proposer ses services sur
d’autres continents.
Mais pas complètement. Car c’est
au tour des clips vidéo de semer
la zizanie. Le format des
contenus (VMA) proposé sur le
site BuzzMusic n’est pas reconnu
par l’ordinateur, ni par Windows
Media Player de Microsoft,
nécessaire aux transferts des
clips sur le baladeur. Finalement,
avec une nouvelle manipulation,
on arrive tant bien que mal à
copier et à lire les vidéos sur le
baladeur. Mais on regrette
aussitôt d’avoir passé tant de
temps pour si peu de résultat.
Sur l’écran de 4,6 centimètres de
diagonale (265.000 couleurs), les
images sont saccadées et les clips
entrecoupés par de multiples
trames noires. Une déception.
Après toutes ces mésaventures
on en oublierait presque la
machine elle-même. Noir et léger
(35 grammes), aux formes
arrondies, le Neo se recharge en
se connectant sur le port USB de
l’ordinateur et sa capacité de
stockage est de 1 gigaoctet. Sa
coquille de plastique noir et son
système de navigation peu
évident ont du mal à rivaliser
avec la plupart des baladeurs du
marché. Pourtant, la machine
proposait de nombreuses
options : lecture de musique et
de vidéo, affichage des photos
et de livres électroniques, jeu
vidéo...
En tout cas, on ne peut lui
reprocher deux choses : son prix
est abordable et, surtout, il lit
les fichiers MP3, WMA et MP4
non protégés. Et, dans ce cas,
l’écoute n’est plus limitée
aux titres d’Universal.
E. P.
Baladeur Neo,
1 gigaoctet,
99 euros.
EN BREF
Téléphonie mobile : le Japon se lance
à l’assaut de la Super 3G
SERVICE COMPRIS
Les groupes d’électronique japonais Fujitsu et NEC ont annoncé
avoir reçu commande respectivement de stations-relais (BTS) et
de terminaux pour la future génération de téléphonie mobile
(Super 3G). Cette commande passée par le premier opérateur
nippon, NTT DoCoMo, devrait permettre la création d’un réseau
à l’horizon de 2010. La Super 3G doit offrir un débit théorique de
100 mégabits par seconde pour la réception de données, et de
50 mégabits par seconde pour l’envoi. Aujourd’hui, la technologie
WCDMA-HSDPA, déjà déployée au Japon, plafonne en théorie
entre 3 et 14,5 mégabits par seconde.
Vos avis intéressent les internautes
Réseau 3G Plus pour l’opérateur
mobile israélien Pelephone
Quoi de mieux que le retour
d’expérience d’autres utilisateurs
pour se faire une opinion sur tel
ou tel service ? Puisque certains se
sont déjà arraché les cheveux pour
choisir leur fournisseur d’accès
ADSL ou leur forfait de téléphonie
mobile, autant que cela serve aux
autres ! C’est dans cet esprit que
Vozavi.com met désormais à
disposition les avis, tests et
comparatifs de consommateurs ou
de professionnels. A l’heure où les
internautes s’expriment de plus en
plus en ligne, ce guide d’achat
d’un nouveau genre parcourt des
milliers de sites, blogs et forums
afin de proposer une synthèse des
évaluations de différents services :
ADSL, banque en ligne, forfait
mobile, tirage photos, ventes
privées ou vidéo à la demande.
Novice dans ce dernier domaine,
j’ai voulu tester cet outil d’aide à
la décision.
En cliquant sur la rubrique
EMMANUEL PAQUETTE
« Video on demand », depuis la
page d’accueil, on tombe aussitôt
sur le classement des sites
recommandés. A chacun est
associée une note sur 100, de
même qu’un graphique,
permettant de suivre, tel un cours
de Bourse, l’évolution de ces
évaluations au cours du temps. En
toute logique, j’essaye d’en savoir
plus sur celui qui se trouve sur la
première marche du podium.
Il suffit de cliquer sur ce service
pour accéder aux commentaires
disponibles. Certaines
interventions sont bien
évidemment plus pertinentes que
d’autres, mais l’option de tri
permet de gagner en efficacité. On
peut ainsi sélectionner la source
(blogs, forums ou sites éditoriaux),
filtrer par date, auteur, avis
positifs ou négatifs, par exemple.
Difficile pour autant de se faire
une opinion tranchée, tant les avis
peuvent être dilués dans de longs
Vozavi en bref
− Guide d’achat parcourant
des milliers de sites, blogs
et forums afin de réaliser
la synthèse des avis
de consommateurs ou de
professionnels, des tests et
des comparatifs accessibles.
− A ce jour, différents services
sont concernés : ADSL, banque en
ligne, forfait mobile, tirage photos,
ventes privées et vidéo
à la demande.
textes qui s’éloignent parfois du
sujet.
Afin d’affiner les recherches,
Vozavi offre toutefois la possibilité
de personnaliser le classement des
services en modifiant l’ordre
d’importance des critères de
comparaison. Dans mon cas, j’ai
par exemple le choix de privilégier
la richesse du catalogue, le prix, la
durée de visualisation du film ou
la rapidité de téléchargement.
Après une petite demi-heure, mon
choix se porte sur le site classé
numéro 2 et je suis aussitôt
redirigé vers ce dernier.
Ça y est, j’ai loué mon film, tout
s’est bien déroulé, et je suis décidé
à faire part de mon expérience.
Pour cela, je dois devenir membre
de Vozavi. Grâce à cet accès
gratuit, on peut à son tour donner
son avis, voter et suggérer de
nouveaux services. Je suis d’autant
plus rassuré. En effet, Vozavi ne
choisit pas ce qu’il publie. Les
classements sont donc 100 %
neutres et expriment vraiment ce
que pensent les uns et les autres.
A venir prochainement, un espace
dédié aux produits : baladeurs
MP3, écrans plats, appareils
numériques ou mobiles, etc.
CÉDRIC DUVAL
Pelephone, la filiale mobile du groupe israélien Bezeq, va investir
entre 150 et 200 millions de dollars dans son réseau mobile de
troisième génération pour y intégrer la technologie Hsupa
(« high-speed uplink packet access »). Cette technologie autorise
des vitesses de 5 mégabits par seconde en voie montante, et de
14,4 mégabits en voie descendante. Le réseau accéléré de
Pelephone sera ouvert en 2008. Son réseau actuel est basé
sur une version optimisée du CDMA, la technologie développée
par l’américain Qualcomm.
Un robot intérimaire et polyvalent
Une société de travail intérimaire
japonaise, Ubiquitous Exchange, a
présenté un robot à louer comme hôtesse
d’accueil, guide ou surveillant dans
les entreprises, les hôpitaux ou les
écoles. Ce robot bleu et blanc monté
sur roulettes, baptisé « Ubiko », est
capable de répondre à des questions
simples et de donner des renseignements.
Fabriqué par la société de robotique
Tmsuk, Ubiko est loué à un tarif de
105.000 yens (700 euros) pour deux
heures de service. Une trentaine
d’entreprises seraient déjà sur la liste
d’attente.
Ubiquitous Exchange
Tous droits réservés − Les Echos − 2006
n cinéma sillonne les
routes africaines. Embarqué dans un camion,
ce cinéma ambulant existe depuis
1997. A l’origine de ce projet,
Hugo Raybaudo, qui voulait
montrer en Ethiopie le film « Endurance » sur le coureur de fond
Haile Gebre Selassié, double médaillé d’or aux jeux Olympiques
d’Atlanta et de Sydney. Mais les
infrastructures du pays ne permettaient pas de projeter le film
dans des salles. L’idée avait alors
germé d’utiliser uncamion équipé
d’un écran pour toucher les populations locales.
Le véhicule évolue, avec un
écran à l’arrière (5 mètres carrés)
et un second sur le flanc
(27mètres carrés) permettant une
diffusion de jour comme de nuit.
Le projet,quiviseaussià informer
et sensibiliser des populations
africaines à des sujets tels que le
sida (avec le film « Yellow
Card »), se heurte à plusieurs problèmes. Les coûts de transport et
de diffusion des films 35 millimètres sont importants et, surtout, la diversité des langues empêche de toucher un large public
qui ne sait pas toujours lire les
sous-titres. « Dans le monde du
35 millimètres, les technologies
portatives n’ont jamais progressé,
contrairement au monde numérique. Nous avons donc décidé de
créer un prototype, basé sur ces
Souvenez-vous. Le baladeur était
un objet simple d’utilisation.
Enfin, avant Neo. Car ce modèle
échappe totalement à cette règle.
Lancé sur le marché français en
partenariat avec la major du
disque Universal Music France, il
propose six mois de
téléchargement de musique. Le
nombre de morceaux est illimité,
mais le choix est restreint, car la
plate-forme retenue, BuzzMusic,
ne référence que le catalogue
Universal, et seulement en partie
(50.000 morceaux).
Passé les six mois
d’abonnement offerts, les fichiers
protégés se cryptent et ne sont
plus disponibles à l’écoute sur le
Neo. Mais, avant d’atteindre ce
délai, encore faut-il pouvoir lire
ses chansons au moins une fois.
Car la machine est équipée d’une
horloge interne que l’utilisateur
doit impérativement régler avant
de pouvoir y lire de la musique ou
de la vidéo protégées. Pourtant,
même après s’être conformé à
cette demande, le baladeur refuse
toujours de lire les chansons.
Oubliez alors l’aide du CD
d’installation fourni avec la
machine, puisqu’il refuse de
s’exécuter sous Windows XP.
On nous informe alors qu’une
deuxième horloge doit être réglée
(celle du DRM Time), et qu’il faut
télécharger à nouveaux tous les
fichiers pour qu’ils puissent être
lus. Une nouvelle fois, on
s’exécute. Et, enfin, ça marche.
Neo
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