zaza bizar - Théâtre du Grand Rond

Transcription

zaza bizar - Théâtre du Grand Rond
MYSTORIA
présente
ZAZA BIZAR
Une création de Nadia Nakhlé
DOSSIER ARTISTIQUE
MYSTORIA / 118/130 avenue Jean Jaurès, 75171 PARIS cedex 19
Production:+Stéphanie+Verissimo+
[email protected]/0Tel0:0060800550190380
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Direction+artistique+:+Nadia+Nakhlé+
[email protected]/0Tel0:0060630380500580
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"Des fois, quand j’parle, les Grands me regardent avec de gros yeux tout ronds...
Mais à toi, je te raconterai tout."
Zaza Bizar
Eliza, surnommée "Zaza Bizar", est une enfant rêveuse souffrant de troubles du langage.
Confrontée à une réalité qui ne la comprend pas, Zaza s’évade dans son monde
imaginaire, un monde lunaire et mystérieux.
La petite fille réinvente le réel et nous invite à la suivre au fil des pages de son journal
intime.
Cette création ouvre un imaginaire poétique où
s’entremêlent jeux d’acteurs, musique en direct
et dessins projetés.
Ecriture, dessins, lumière, mise en scène: Nadia Nakhlé
Musique et bruitages en direct : Stéphanie Verissimo
Jeux d’acteurs: Amélie Vignaux et Hassan Tess
Costumes : Isabelle Lecomte
Spectacle lauréat du prix Paris jeunes talents 2013.
Genre : Pluridisciplinaire (théâtre, musique, dessins projetés)
Durée : 50 min
Tout public, à partir de 6 ans
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Sommaire
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Note d’intention
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Eléments visuels
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Texte (extraits)
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Contact
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NOTE D’INTENTION
Intention de l’auteur
Ce spectacle est né d’une révolte, celle de l’enfant qui dit “non avec sa tête”, celle
de l’enfant rêveur aussi, mais surtout celle de l’enfant “hors norme”.
A travers l’histoire d’une petite fille rêveuse souffrant de troubles du langage, Elisa,
surnommée « Zaza Bizar », la pièce interroge sur la différence, l’identité et
l’imaginaire dans l’enfance. La petite fille se renferme dans son monde imaginaire,
celui du silence et de la nuit, parce qu’elle vit dans une réalité incapable d’apporter
des réponses à sa vision du monde.
Cette histoire est inspirée de celle de ma petite soeur, Emilie, qui pendant son
enfance a souffert de troubles du langage. L’histoire s’inspire de sa réalité, de son
parcours face à des spécialistes qui ne la comprenaient pas, mais également de sa
rencontre avec une orthophoniste parlant le même langage qu’elle, celui de
l’imaginaire.
« Zaza bizar », c'est l'histoire d'une petite fille qui se révolte un peu malgré elle, et
qui va découvrir que c'est justement cette différence et cette rébellion qui la rendent
unique. Dans le cas de Zaza, la déformation de ses mots permet de révéler un
langage poétique involontaire et la beauté de son imaginaire.
La métamorphose de l’enfant est racontée par l’intermédiaire de son journal intime.
Le langage de l’enfant évolue tout au long de la pièce et le texte explore le langage
du mythe et de la poésie. Le spécialiste, représenté sous la forme d’un Ibis
squelettique, incarne le savoir dogmatique. L’araignée, principale confidente de
l’enfant, que Zaza appelle «Arianée », aide l’enfant à sortir du labyrinthe
silencieux dans lequel elle s’était enfermée, et fait ainsi référence au mythe
d’Ariane.
Visuellement, les univers développés se rapprochent du surréalisme, plaçant
l’imaginaire de l’enfant au centre de la narration mais aussi burlesque pour la place
qu’il laisse au mime, à l’humour et à la rêverie.
Cette pièce s’adresse aux enfants mais également aux parents, afin de rappeler à
chacun, l’importance de la construction de soi dans la singularité.
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Mais cette pièce est également née d’un désir, celui de raconter une histoire sous la
forme d’un spectacle reposant sur trois types de performances en direct : Théâtre,
musique live et art visuel.
Intention de mise en scène
La mise en scène joue sur ces trois « performances ». Elle s’impose de raconter le réel
grâce à l’espace scénique, de dévoiler l’imaginaire de l’enfant grâce aux projections
et de faire comprendre l’évolution du langage de Zaza grâce à la musique.
Théâtre : Espace scénique et jeux d’acteurs
Le plateau est nu. Les projections faisant office de décors, l’espace scénique est
exploité par les deux comédiens et la pianiste. Le décor « réel » est constitué d’une
petite chaise d’écolier et d’un grand carnet rouge, le journal intime de l’enfant. La
pièce s’inscrit dans un univers graphique en noir et blanc, tant au niveau des
costumes que des projections. Seuls les accessoires importants aux yeux de l’enfant
sont en rouge. Il peut s’agir de son carnet, du nœud papillon du professeur ou encore
de la plume rouge de son psychologue.
Les personnages sont interprétés par Amélie Vignaux dans le rôle de Zaza et Hassan
Tess dans les autres rôles (le spécialiste Ibis, l’enfant moqueur, le maître d’école et
Léo grosses lunettes, le principal ami de Zaza).
Art visuel : Projections de dessins et séquences animées
Au fil de la pièce, les dessins et séquences animées projetées sont plus ou moins
présents selon leur fonction.
En tant que décors, les visuels prolongent la scène. Les comédiens évoluent dans un
univers dessiné. Les projections interagissent avec les comédiens (l’ouverture d’une
porte par exemple est représentée par la projection d’une porte en mouvement alors
que le comédien reste fixe).
En tant que support de l’imaginaire de l’enfant, des séquences brèves de films
d’animation sont projetées. L’idée n’est pas la simple projection de films au risque
de concurrencer l’espace scénique. Il existe systématiquement une interaction entre
le jeu des comédiens et les projections.
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En tant que support du journal intime de Zaza, les dessins et les mots sont animés
en direct. Les mots écrits par l’enfant évoluent avec son apprentissage du langage.
Musique : Piano et bruitages en direct
Zaza passe du silence à la parole : La musique suit l’évolution de son langage.
La pianiste et compositrice Stéphanie Verissimo joue le rôle de la Dame aux secrets.
Sur scène, elle guide Zaza dans l’apprentissage du langage en passant par la musique.
Selon les scènes, la musique a une fonction d’accompagnement (pour les scènes
de mime par exemple), ou un rôle clé : lorsque Zaza rencontre la Dame aux secrets,
ou lorsqu’elle part à la recherche de la « mélodie de ses mots ».
Les bruitages sont réalisés en direct : un métronome pour le tic tac oppressant d’une
horloge, des percussions pour la mélodie mécanique de la craie du professeur
frappant sur le tableau.
Le jeu des acteurs, les projections et les interprétations musicales se répondent et se
complètent afin de montrer la métamorphose de Zaza mais également de révéler
son imaginaire.
Nadia Nakhlé
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ELEMENTS VISUELS
Eliza, surnommée « Zaza Bizar »
Zaza est interprétée par la comédienne Amélie Vignaux.
Enfant rêveuse, Zaza est représentée sur scène comme un personnage burlesque
(pommettes roses, deux couettes, un short et un haut à rayures).
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Amélie Vignaux (Ecole internationale du mime Marceau, Ecole de cirque et Théâtre)
joue notamment sur l’art du mime pour interpréter les scènes dans lesquelles Zaza se
réfugie dans son imaginaire silencieux.
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Zaza dans l’univers des spécialistes
« Il paraît qu’il existe de grands pessialites du silence… »
Zaza
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« Moi, j’aime le silence parce que tout le monde le déteste.
C’est décidé, je ne dirai plus rien. »
Le Pessialite Ibis
Les rôles du spécialiste Ibis (psychologue de Zaza), du maître d’école et de
Léo « grosses lunettes » (principal confident de Zaza) ou encore de l’enfant
moqueur sont interprétés par le comédien Hassan Tess.
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La Dame aux secrets : La musique
La musique est jouée en direct par la
pianiste et compositrice
Stéphanie Verissimo.
La musicienne, dans le rôle de la Dame
aux secrets, aide Zaza à passer du
silence à la parole.
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TEXTE
Ce spectacle est l’adaptation du journal intime de Zaza, une enfant rêveuse souffrant
de troubles du langage.
L’HISTOIRE
Eliza, surnommée « Zaza Bizar », est une enfant de 10 ans qui souffre de troubles
du langage. En décalage avec le monde qui l’entoure, incomprise tant par les
adultes que par les autres enfants, Eliza décide de ne plus parler : elle nous raconte
son histoire à travers son journal intime.
Elle rencontre alors des spécialistes en tout genre, des "pessialites du silence" comme
elle les appelle, qui tentent de résoudre son problème, en vain. Sans véritable réponse
de la part de cette réalité qui ne la comprend pas, Zaza s'évade dans son monde
imaginaire, un monde lunaire et mystérieux dans lequel elle réinvente le réel sans
dire un mot.
Zaza rencontre deux personnages qui la comprennent et l’aident à surmonter ses
problèmes de langage: une araignée, que Zaza surnomme « Arianée », confidente
silencieuse de l'enfant, symbolisant son imaginaire; la « Dame aux secrets », qui
n’est autre qu’une représentation de la musique. Cette dernière va lui apprendre à
s’ouvrir et à ne plus avoir peur des mots.
Guidée par ces deux personnages, Zaza découvre la « mélodie de ses mots ».
L’enfant arrive peu à peu à sortir du labyrinthe silencieux dans lequel elle s’était
enfermée et s’aperçoit qu’il est possible de rêver les yeux grands ouverts.
EXTRAIT DU TEXTE DE LA PIECE : Scène 1
Obscurité.
Une mélodie se fait entendre au piano.
En projection, une étoile se dessine peu à peu.
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Zaza, une enfant à l’allure burlesque (un short, un pull rayé, deux couettes, le visage peint en
blanc et les joues roses) avance à l’avant scène, face au public et commence à raconter son
histoire.
ZAZA : é ba lé zétoile arianée jusqu au ciel ptite planète volette déa lune où cha
perché mé pour le voir pésonne ve attapé vol.. et dé fois toute petite dan le cècle dé
lune mé pésonne ariv avoir la nuit a travers sé guande aile je vé a cé pâque le zétoil
tro grande pour voir.
Un long silence. Zaza devient confuse. Elle regarde le public, recule de quelques pas vers le
fond de scène.
En projection, derrière elle, des adultes dessinés, démesurément grands, la regardent,
intrigués.
ZAZA (à voix basse) : Des fois, quand j’parle…
Les grands me regardent avec de gros yeux tout ronds…
Chuchotements (comme une mélodie enfantine) : Zaza bizarre…Zaza
Bizarre…Zazazabizarrrre
Zaza secoue la tête comme pour sortir d’un cauchemar, la projection des adultes disparaît.
L’enfant se lève et saisit un grand carnet rouge. Elle l’ouvre.
ZAZA: C’est quoi bizarre ?
C’est pas comme les autres ?
C’est étrange ?
En projection, des écritures enfantines apparaissent progressivement :
« 12 mars (solaile) Cé quoi bizar ? Cépas com zotes ? C’est éte ange ? »
L’enfant signe sur son carnet : ZAZA… BIZAR…
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CONTACT
MYSTORIA
118/130 avenue Jean Jaurès,
75171 PARIS cedex 19
Direction artistique : Nadia Nakhlé
[email protected] / Tel : 06 63 38 50 58
Production: Stéphanie Verissimo
[email protected] / Tel : 06 80 55 19 38
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