Rapport d`activité de l`agence de l`eau Loire
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Rapport d`activité de l`agence de l`eau Loire
2014 www.eau-loire-bretagne.fr Édition : mai 2015 Édito Page 3 Une agence mobilisée Le cadre de l’action SOMMAIRE Page 4 Le bassin Loire-Bretagne, carte d’identité Page 5 L’agence de l’eau Page 6 Le conseil d’administration Page 7 Le comité de bassin Page 8Préparer le Sdage et le programme de mesures 2016-2021 Les aides de l’agence pour l’eau et les milieux aquatiques… Page 10Les aides du 10e programme Page 12 Pour réduire les sources de pollution Page 14 Pour traiter les pollutions Page 16 Pour la qualité des milieux aquatiques Page 18 Pour l’équilibre des ressources en eau Page 19 Pour l’eau destinée à la consommation humaine Page 20 Pour le littoral et le milieu marin Page 22 Pour une approche territoriale et partenariale Page 24 Pour une solidarité urbain - rural Page 25 L’engagement dans les contrats de projet État-régions Page 26 Pour l’accès à l’eau dans les pays en développement Page 28 Pour connaître et partager les données Page 30 Pour informer, sensibiliser L’agence de l’eau dans les régions… Page 32 Page 34 Page 36 Page 38 Page 40 Page 42 Page 44 Du mont Gerbier de Jonc à la pointe du Finistère En Allier-Loire amont En Centre-Loire En Poitou-Limousin En Anjou-Maine En Ouest atlantique En Armor-Finistère © Jean-Louis Aubert Les moyens d’action et les ressources humaines Page 46 Page 48 Page 50 Les redevances La réalisation du budget 2014 Les ressources humaines AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Retour sommaire PAGES 2/3 ÉDITO Une agence mobilisée CHIFFRES 2014 6 272 décisions d’aide sont prises au cours de l’année 282 millions d’euros sont attribués aux actions pour l’eau Au moment où je prends mes fonctions, en février 2015, je découvre une agence de l’eau intensément mobilisée et dont les instances décisionnelles viennent d’être profondément renouvelées. 45 % des aides vont à l’amélioration des systèmes de collecte et de traitement de la pollution domestique © Étienne Bouju 15 % des aides contribuent à protéger la ressource et à sécuriser l’alimentation en eau potable Des équipes mobilisées ... sur les priorités du 10 e programme La mobilisation en faveur de la protection des milieux aquatiques porte ses fruits : 1 935 km de cours d’eau sont restaurés, 189 ouvrages sont rendus franchissables, 3 500 hectares de zones humides sont restaurés et gérés, 696 ha sont acquis avec une aide de l’agence pour être préservés. L’accompagnement des acteurs sur le terrain, en particulier grâce aux contrats territoriaux, permet de faire émerger des maîtrises d’ouvrage adaptées. Pour lutter contre les pollutions diffuses agricoles, les délégations de l’agence de l’eau préparent, avec leurs interlocuteurs régionaux, les futurs programmes de développement rural régionaux. ... pour réviser le Sdage, préparer le programme de mesures et organiser la consultation publique Fin 2014, le comité de bassin adopte le projet de schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) et il prend acte du programme de mesures qui l’accompagne pour 2016-2021. C’est l’aboutissement des travaux menés au sein des commissions du comité et, localement, au sein des comités techniques territoriaux. Ces documents sont soumis à la consultation depuis le 19 décembre 2014 et jusqu’au 18 juin 2015. Des instances décisionnelles renouvelées Le 1er juillet paraît l’arrêté de nomination du nouveau comité de bassin. Sa composition intègre les évolutions apportées par le décret et l’arrêté du 27 juin 2014. Il compte davantage de représentants des usagers non professionnels et davantage de représentants du littoral. Le comité élit son président, Joël Pélicot, qui succède à Serge Lepeltier. Il élit aussi les nouveaux représentants des collectivités et des usagers au conseil d’administration de l’agence de l’eau. Le 1er octobre Mauricette Steinfelder, inspectrice générale de l’administration du développement durable, est nommée présidente du conseil d’administration de l’agence de l’eau. 2014 est aussi l’année d’un contrôle approfondi de la Cour des comptes sur les six agences de l’eau. Le rapport annuel de la Cour est rendu public le 11 février 2015. En coordination avec notre tutelle, l’agence s’attache désormais à mettre en œuvre les recommandations de la Cour. Martin Gutton, Directeur général de l’agence de l’eau 13 % des aides vont à la restauration de milieux aquatiques fonctionnels 427 démarches territoriales concrétisent l’engagement des acteurs locaux dans des actions cohérentes pour restaurer le bon état des eaux 56 schémas d’aménagement et de gestion des eaux sont en cours d’élaboration, de révision ou de mise en œuvre. Ils couvrent 84 % du bassin Loire-Bretagne 79,6 %, c’est la part des redevances acquittées par les usagers domestiques RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 LE CADRE DE L’ACTION Le bassin Loire-Bretagne, carte d’identité REPÈRES 2014 LE BASSIN LOIRE-BRETAGNE SAINT-BRIEUC L’agence de l’eau est dirigée depuis le 15 février 2015 par Martin Gutton, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, qui succède à Noël Mathieu ALENCON Son compte financier s’élève à 427 millions d’euros en dépenses et 387 millions d’euros en recettes ORNE ILLE-ET-VILAINE RENNES QUIMPER MAYENNE EURE-ET-LOIR LAVAL SARTHE LE MANS MORBIHAN ORLEANS VANNES LOIRET LOIR-ET-CHER BLOIS ANGERS LOIRE-ATLANTIQUE NANTES MAINE-ET-LOIRE YONNE TOURS INDRE-ET-LOIRE NIEVRE BOURGES CHER VENDEE COTE-D'OR NEVERS CHATEAUROUX LA ROCHE-SUR-YON Son conseil d’administration est présidé par Mauricette Steinfelder, inspectrice générale de l’administration du développement durable Son comité de bassin est présidé par Joël Pélicot qui a succédé le 10 juillet à Serge Lepeltier, ancien ministre ¦ MANCHE COTES-D'ARMOR FINISTERE DEUX-SEVRES NIORT POITIERS INDRE MOULINS VIENNE SAONE-ET-LOIRE ALLIER LA ROCHELLE GUERET CHARENTE-MARITIME CHARENTE RHONE CREUSE LIMOGES CLERMONT-FERRAND HAUTE-VIENNE PUY-DE-DOME LOIRE CORREZE ÉCLAIRAGE SAINT-ETIENNE CANTAL HAUTE-LOIRE LE PUY-EN-VELAY Préfectures de département Limite départementale LE BASSIN VERSANT Limite hydrographique du bassin Loire-Bretagne Source : Agence de l'eau Loire-Bretagne ®IGN BD CARTO 2013 - ©BD CarThAgE Loire-Bretagne 2012 Mai 2015 Le bassin versant est un territoire géographique bien défini : il correspond à l’ensemble de la surface recevant les eaux qui circulent naturellement vers un même cours d’eau ou vers une même nappe d’eau souterraine. Un bassin versant se délimite par des lignes de partage des eaux entre les différents bassins. Son effectif moyen est de 330 agents Depuis juillet 2007, l’agence de l’eau est certifiée Iso 9001 : 2008 sur l’ensemble de son périmètre d’activité © Jean-Louis Aubert AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR ARDECHE LOZERE 0 50 Kilomètres 100 Un territoire hydrographique, où s’exprime la solidarité amont-aval > 155 000 km2, soit 28 % du territoire métropolitain, > 12,7 millions d’habitants, > 7 347 communes, > 10 régions et 36 départements en tout ou partie, > 3 entités géographiques • le bassin de la Loire et de ses affluents, du mont Gerbier-de-Jonc jusqu’à Nantes (117 800 km2), • les bassins de la Vilaine et des côtiers bretons (29 700 km2), • les bassins côtiers vendéens et du Marais poitevin (8 900 km2), > 2 600 km de côtes, > l a Loire, et ses 1 012 km de long, et 135 000 km de cours d’eau, >d es nappes souterraines importantes, très sollicitées dans la partie centrale et ouest du bassin, > de nombreuses zones humides, > un territoire à l’empreinte rurale marquée, > une activité agricole et agro-alimentaire prépon dérante. Retour sommaire PAGES 4/5 Le cadre de l’action L’agence de l’eau, l’opérateur public L’agence de l’eau est un établissement public du ministère chargé de l’écologie. Elle participe à la mise en œuvre des politiques nationales et européennes de l’eau. Grâce aux redevances perçues, l’agence de l’eau apporte des subventions ou des avances aux personnes publiques ou privées (collectivités, acteurs économiques, associations…) qui réalisent des actions ou des projets d’intérêt commun ayant pour finalité la gestion équilibrée des ressources en eau. Les assiettes et taux des redevances et les aides financières sont précisés dans un programme pluriannuel d’intervention approuvé par le comité de bassin. Le plafond global des dépenses est fixé par la loi. 330 personnes au service de l’eau et des milieux aquatiques © Edwige Jullien Une mission d’intérêt général L’agence de l’eau contribue à réduire les pollutions de l’eau de toutes origines et à protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques, > grâce à ses interventions financières, > par l’élaboration et le développement d’outils de planification, >p ar la production et la valorisation de données sur l’eau pour la connaissance, la gestion et l’évaluation. La loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques précise que les agences de l’eau favorisent « la gestion équilibrée et économe de la ressource en eau et des milieux aquatiques, l’alimentation en eau potable, la régulation des crues et le développement durable des activités économiques ». À cela s’ajoutent des missions de concertation, de solidarité humanitaire pour l’accès à l’eau dans les pays en développement, d’information et de sensibilisation du citoyen pour soutenir les politiques de l’eau. Des instruments économiques Dotée de l’autonomie financière, l’agence est un outil d’incitation et de solidarité. Pour agir, elle perçoit des redevances auprès des utilisateurs d’eau et elle attribue des aides financières aux actions d’intérêt commun. Les redevances sont des recettes fiscales environnementales perçues auprès des consommateurs et des acteurs économiques en application du principe de prévention et du principe de réparation des dommages à l’environnement. Ces redevances sont mutualisées au titre de la solidarité de bassin. L’agence de l’eau s’appuie sur le travail de quelque 330 collaborateurs mobilisés au service public de l’environnement. Son siège est situé à Orléans. Six délégations territoriales situées à Clermont-Ferrand, Orléans, Poitiers, Le Mans, Nantes et Saint-Brieuc assurent sa présence auprès de ses interlocuteurs locaux. Le contrat d’objectifs et de performance 2013-2018 conclu entre l’agence de l’eau et le ministre chargé de l’écologie définit les objectifs de l’agence et en fixe les cibles. ÉCLAIRAGE LES FONDEMENTS LÉGISLATIFS 16 décembre 1964 – la loi « relative au régime et à la répartition des eaux et à la lutte contre leur pollution » crée au niveau de chaque bassin ou groupement de bassins un comité de bassin et une agence, à l’époque « financière de bassin », dotée de l’autonomie financière et chargée de faciliter « les diverses actions d’intérêt commun au bassin ou au groupe de bassins ». 3 janvier 1992 – la loi sur l’eau institue les Sdage et les Sage (schémas directeurs et schémas d’aménagement et de gestion des eaux). 23 octobre 2000 – la directive cadre sur l’eau étend à l’ensemble des grands bassins européens les principes d’une planification de la gestion de l’eau et de l’application du principe pollueur-payeur. 30 décembre 2006 – la loi sur l’eau et les milieux aquatiques réforme les redevances des agences de l’eau et précise les objectifs principaux d’intervention. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire Le conseil d’administration Composé de 35 membres représentant les usagers, les collectivités et l’État, il anime la mise en œuvre du programme 2013-2018. Les représentants des collectivités et les représentants des usagers sont désignés respectivement par le collège des collectivités et le collège des usagers du comité de bassin. ÉCLAIRAGE TROIS COMMISSIONS ET UN GROUPE PERMANENT D’ÉVALUATION • La commission des interventions prépare les décisions d’aide. Elle se réunit 4 ou 5 fois par an. • La commission budget-finances examine le budget annuel de l’agence, les décisions modificatives et le compte rendu de gestion financière. • La commission programme prépare le programme pluriannuel d’intervention, ses adaptations et révisions. • Le groupe permanent d’évaluation suit l’évaluation globale du programme de l’agence et choisit les évaluations thématiques réalisées chaque année. 11 représentants des collectivités 11 représentants des usagers 11 représentants de l’État 1 représentant du personnel de l’agence de l’eau et son président, nommé par décret du président de la République Le 27 mars 2014 Le conseil examine la synthèse du compte-rendu d’activité et du bilan du contrat d’objectif pour 2013 ; il approuve le compte financier ; il adopte une adaptation des modalités de financement des mesures et investissements agro-environnementaux dans les opérations territoriales. Le 27 juin Il adopte le compte rendu d’activité et le bilan social 2013 ainsi qu’une convention avec l’Office de l’eau de la Martinique. PAROLE À... MAURICETTE STEINFELDER, inspectrice générale de l’administration du développement durable, est nommée présidente du conseil d’administration de l’agence de l’eau par décret du président de la République en date du 1er octobre 2014. Elle préside son premier conseil le 30 octobre : « Les administrateurs s’expriment librement tout en respectant la parole de l’autre. Cette attitude d’écoute, indispensable à un débat de qualité, permet de chercher ensemble et de trouver des solutions aux questions qui nous préoccupent dans notre bassin. Le travail des commissions en amont facilite les discussions au sein du conseil : les délibérations sont préparées par les commissions et elles sont rapportées par chacun des présidents. » Le 11 septembre Le conseil est réuni dans une composition renouvelée à la suite du renouvellement du comité de bassin. Il adopte son règlement intérieur et il élit ses vice-présidents et les présidents des trois commissions permanentes et du groupe permanent d’évaluation. Le 30 octobre Le conseil reporte l’examen du budget de l’agence en attendant l’issue des débats parlementaires sur la loi de finances initiale pour 2015 et la décision du Parlement quant au projet de prélèvement sur les budgets des agences de l’eau. Le 11 décembre Le conseil adopte le budget initial 2015 ; il ajuste les dotations d’autorisations de programme en concordance avec le budget et certaines modalités d’attribution des aides ; il adopte une liste des mesures agro-environnementales surfaciques éligibles à partir de 2015. @ SUR LA TOILE • la composition, les délibérations du conseil d’administration et les décisions d’aides www.eau-loire-bretagne.fr/agence_de_ leau/conseil_dadministration • la composition et les délibérations du comité de bassin www.eau-loire-bretagne.fr/comite_de_bassin • pour les membres des instances, un extranet dédié http://extranet-instances.eau-loire-bretagne.fr/ AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Retour sommaire PAGES 6/7 Le cadre de l’action Le comité de bassin Parlement de l’eau, le comité de bassin est le lieu de la concertation et de la planification. Il est composé de 190 membres représentant toutes les parties prenantes de la gestion de l’eau. REPÈRES 2014 © Jean-Louis Aubert 2014 : le comité de bassin est renouvelé Le 1er juillet paraît l’arrêté de nomination du Le 2 octobre nouveau comité de bassin. Sa composition intègre les évolutions apportées à la suite des travaux du comité national de l’eau par le décret et l’arrêté du 27 juin 2014. Sont notamment renforcées la représentation des usagers non professionnels et celle du littoral. Le nouveau comité compte 48 nouveaux membres, mais seulement 17 femmes. Le comité adopte le projet de Sdage et le soumet à la consultation du public. Il adopte une motion relative au projet de prélèvement de 175 millions d’euros par l’État sur les budgets des agences de l’eau. Le 10 juillet est consacré à l’installation du comité qui élit son président, Joël Pélicot, et trois viceprésidents, MM. Doron, Boisneau et Gousset. Le comité élit également les présidents de ses six commissions permanentes ainsi que ses représentants au conseil d’administration de l’agence de l’eau. Le 11 décembre Le comité accueille le nouveau préfet coordon nateur de bassin, Michel Jau, préfet de la région Centre-Val de Loire. Il émet un avis favorable sur le projet d’arrêté de délimitation des zones vulnérables aux nitrates d’origine agricole du bassin Loire-Bretagne et sur la stratégie du plan Loire IV. Il élit les présidents de ses commissions territoriales. LES COMMISSIONS DU COMITÉ DE BASSIN L E COMITÉ DE BASSIN LOIRE-BRETAGNE COMPTE 190 REPRÉSENTANTS DE TOUTES LES FAMILLES D’ACTEURS DE L’EAU 76 représentants des collectivités 76 représentants des usagers dont • 45 % d’usagers non professionnels (associations, consommateurs) • 45 % de représentants d’entreprises industrielles ou commerciales • 10 % de représentants de l’agriculture et de la pêche 38 représentants de l’État - finances et programmation, présidée par Roger Le Goff - planification, présidée par Thierry Burlot - communication, présidée par Marie-Hélène Riamon - littoral, présidée par Pascal Chellet - inondations, plan Loire, présidée par Christophe Dougé - coopération internationale, présidée par Jacques Oudin - milieu naturel aquatique, présidée par Jean-Paul Doron - Allier-Loire amont, présidée par Christian Bouchardy - Loire moyenne, présidée par Gérard Malbo - Mayenne-Sarthe-Loir, présidée par Georges Plessis - Loire aval et côtiers vendéens, présidée par Christian Couturier - Vilaine et côtiers bretons, présidée par Armelle Huruguen - Vienne et Creuse, présidée par Jean-Bernard Damiens 2014 voit le renouvellement complet du comité de bassin. Le nouveau comité est installé le 10 juillet. Au cours de l’année, le comité est consulté sur : • six projets de Sage, un Sage révisé, un périmètre de Sage et une modification de périmètre, • la labellisation de deux plans d’actions de prévention des inondations et la cartographie de six territoires à risque d’inondation important, • la reconnaissance de deux syndicats mixtes en tant qu’établissements publics territoriaux de bassin, • la stratégie 2014-2020 du plan Loire IV pour le bassin de la Loire, • le projet de Sdage 2016-2021 et le projet de programme de mesures, • la révision des zones vulnérables aux nitrates d’origine agricole, • les programmes de surveillance du milieu marin des trois sous-régions marines qui bordent le bassin Loire-Bretagne. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire Préparer le Sdage et le programme de mesures 2016-2021 © Edwige Jullien En 2014, le comité de bassin adopte le projet de schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) pour 2016-2021 avant de le soumettre à la consultation du public et des assemblées. C’est l’aboutissement des travaux menés au sein des commissions du comité et, localement, au sein des comités techniques territoriaux. En 2014, le comité adopte le projet de Sdage 61 % des eaux en bon état écologique, c’est l’objectif proposé par le comité de bassin pour 2021. Cela revient à doubler le nombre de cours d’eau en bon état. Aujourd’hui, 30 % des eaux sont en bon état et 20 % s’en approchent. En s’appuyant sur l’état des lieux du bassin et les Questions importantes identifiées en 2013, les commissions du comité de bassin ont travaillé tout au long de l’année 2014 pour élaborer le projet de Sdage pour les années 2016 à 2021. Avec le programme de mesures qui lui est associé, le Sdage est le document de planification qui vise, à l’échelle du bassin LoireBretagne, à favoriser l’atteinte du bon état des eaux et des objectifs environnementaux de la directive cadre sur l’eau. Il fixe notamment les objectifs à atteindre en termes de qualité des eaux et des milieux aquatiques, de quantité d’eau, de répartition et de gestion de la ressource. Le comité de bassin l’évoque au cours de quatre séances plénières. La commission planification, la commission littoral et la commission du milieu naturel aquatique de bassin y consacrent une quinzaine de réunions. Des réunions techniques ont lieu à la demande de certains collèges du comité de bassin. Une étude juridique permet de consolider les rédactions proposées. Au terme de ces débats très riches, le comité adopte le 2 octobre le projet de Sdage qu’il soumet à la consultation. Et prend acte du projet de programme de mesures associé au Sdage Porté par l’État, le programme de mesures ssocié au Sdage précise, secteur par secteur, les a actions réglementaires, financières ou contractuelles à mettre en œuvre pour atteindre un bon état des eaux. L’ensemble des mesures envisagées représente AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR un effort collectif (collectivités et usagers, agence de l’eau…) de 2,7 milliards d’euros sur 6 ans, dont un tiers pour la restauration des milieux aquatiques, un tiers pour l’assainissement des villes et 615 millions d’euros pour les mesures agricoles. Le projet est soumis à la consultation des assemblées et du public en même temps que le projet de Sdage dont il est indissociable. ÉCLAIRAGE CE QUE LE COMITÉ DE BASSIN ATTEND DE LA CONSULTATION PUBLIQUE Dans sa délibération d’adoption du projet de Sdage, le comité de bassin attire l’attention des assemblées et du public sur certaines orientations et dispositions traitant d’enjeux majeurs du bassin : • la maîtrise des pollutions diffuses, • le partage de la ressource en eau disponible, • la restauration des eaux littorales, • la continuité écologique, • le rôle dévolu aux commissions locales de l’eau. Retour sommaire PAGES Le cadre de l’action 8/9 L’eau, les inondations, le milieu marin La gestion des inondations et celle du milieu marin sont désormais encadrées par deux directives européennes : la directive inondation (DI) de 2007 et la directive cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM) de 2008. En France, la DI est déclinée dans chaque bassin hydrographique à travers les plans de gestion des risques d’inondation (PGRI). La DCSMM est mise en œuvre, à l’échelle des sous-régions marines, à travers les plans d’action pour le milieu marin (PAMM). C’est la même eau qui circule de nos rivières, nappes, lacs, plans d’eau… jusqu’à la mer et qui, sur son chemin, peut provoquer une inondation. C’est pourquoi la gestion de l’eau doit être étudiée dans sa globalité. Au sein du bassin Loire-Bretagne, un Sdage et un PGRI vont être adoptés fin 2015. La façade maritime du bassin est concernée par trois PAMM : Manche-mer du Nord, mers celtiques et golfe de Gascogne. En 2014-2015 le public est consulté simultanément sur le Sdage, le PGRI et les PAMM. Sdage et PGRI : les orientations et dispositions relatives aux débordements de cours d’eau et aux submersions marines et celles relatives à la connaissance et à la conscience du risque d’inondation sont maintenues dans le Sdage. Celles relatives à la réduction de la vulnérabilité du territoire sont reversées exclusivement dans le PGRI et ne figurent plus dans le Sdage. Sdage et PAMM proposent des mesures qui s’articulent entre elles, dans différents domaines : > réduction de l’eutrophisation marine, > limitation des rejets issus des collectivités et des activités industrielles, portuaires, > l imitation de la pollution par les nitrates d’origine agricole, par les substances dangereuses prioritaires et par les pesticides, > restauration de la qualité sanitaire des zones conchylicoles et de pêche à pied. La préservation de la biodiversité et des réseaux trophiques, la maîtrise des espèces non indigènes, le respect de l’intégrité des fonds marins, de l’hydrologie et de l’hydromorphologie qui sont inscrits dans les PAMM contribuent aux objectifs environnementaux du Sdage, notamment pour les espèces migratrices, @ SUR LA TOILE la protection des écosystèmes littoraux et les zones humides. Par ailleurs les PAMM comportent des mesures dont ne traite pas le Sdage : pressions sonores, pression de pêche en mer, exploitation durable des espèces et maîtrise des déchets. Chapitres, orientations, dispositions du Sdage > les 14 chapitres correspondent chacun à un enjeu crucial pour atteindre l’objectif de bon état de l’eau, > c haque chapitre comprend plusieurs orientations. Elles donnent la direction dans laquelle il faut agir pour atteindre les objectifs d’amélioration ou de non-détérioration des eaux, > chaque orientation comprend une ou plusieurs dispositions (sauf certaines orientations qui ne nécessitent pas de dispositions particulières). Elles constituent des textes très précis : • elles indiquent les actions à mener, • elles peuvent fixer des règles et des objectifs quantitatifs, • elles ont une portée juridique. PAROLE À... JOËL PÉLICOT, président du comité de bassin. Il précise : « Nous invitons les assemblées et le public à examiner les objectifs d’état des eaux au regard des efforts à réaliser, des besoins en terme de maîtrises d’ouvrage, de compétences et de financements, et des résultats des actions déjà réalisées. Nous réaffirmons notre volonté de subsidiarité donnant toute leur place aux territoires. Enfin je veux souligner avec force l’intérêt que nous portons à l’expression des assemblées et du public et nous nous engageons à analyser ces avis et à en débattre avant adoption définitive du Sdage à l’automne 2015. » Projet de programme de mesures 2016-2021 soumis aux avis du public et des assemblées Les documents sont disponibles dans leur intégralité par téléchargement sur le site : www.eau-loire-bretagne.fr rubrique Sdage / Sdage 2016-2021 Le site propose aussi différentes aides à la lecture, pour des publics néophytes à experts. Le site www.prenons-soin-de-leau.fr du bassin Loire-Bretagne propose un glossaire des mots du Sdage ainsi qu’une foire aux questions sur l’objectif, la portée du Sdage et la façon dont il a été construit. La lettre électronique L’Actualité du Sdage informe régulièrement ses 2 500 abonnés de l’avancée des travaux : http://www.eau-loire-bretagne.fr/sdage/outils_com/actualite_sdage RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire LES AIDES DE L’AGENCE DE L’EAU POUR L’EAU ET LES MILIEUX AQUATIQUES Les aides du 10e programme De 2013 à 2018, le 10e programme de l’agence de l’eau prévoit de mobiliser 2,45 milliards d’euros pour soutenir les investissements et les programmes d’action nécessaires à la reconquête et la préservation de la qualité des eaux et des milieux aquatiques. © Jean-Louis Aubert Répondre aux enjeux du Sdage Loire-Bretagne En agissant sur la qualité des eaux superficielles et souterraines : réduction à la source et traitement de toutes les pollutions, qu’elles soient ponctuelles ou diffuses, d’origine agricole, domestique, industrielle ou artisanale. En agissant sur la qualité des milieux aquatiques, des cours d’eau et des zones humides : rétablissement de la continuité écologique des cours d’eau, restauration et entretien des fonctionnalités des cours d’eau et des zones humides, rétablissement des populations de poissons migrateurs. L’enjeu est double : préserver la biodiversité et restaurer des services gratuits que rendent des milieux aquatiques fonctionnels, diversifiés, vivants. Contribuer aux priorités nationales de la politique de l’eau La gestion quantitative de la ressource en eau et l’adaptation au changement climatique : réduire les prélèvements excessifs et gérer la ressource de manière équilibrée. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR La sécurité de la distribution et la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine : protection des captages (périmètres réglementaires et aires d’alimentation), mesures curatives de traitement le temps de restaurer la qualité des eaux brutes. La solidarité urbain-rural : soutien aux investissements des communes rurales pour l’épuration des eaux usées et la production d’eau potable. Accès à l’eau potable et à l’assainissement dans les pays en développement : dans le cadre de la loi Oudin-Santini, aide aux collectivités et aux associations du bassin qui œuvrent dans la coopération décentralisée pour l’eau. Les inondations : actions de prévention via la restauration et l’entretien des rivières et des zones humides, maintien des zones d’expansion des crues. Le littoral et le milieu marin : restaurer la qualité des eaux estuariennes et côtières, lutter contre l’eutrophisation des eaux littorales et marines, en particulier les algues vertes, restaurer la morphologie des espaces côtiers, gérer la ressource en eau dans un contexte de forte croissance démographique. Retour sommaire PAGES Des outils et des principes d’action L’approche territoriale et le contrat avec les grandes collectivités : schémas d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) qui permettent une planification locale des objectifs et des priorités ; contrats territoriaux qui permettent de cibler les interventions et contribuent à leur cohérence territoriale et à leur efficacité ; partenariat technique et financier avec les départements et les régions pour gagner en efficacité en faisant converger les moyens disponibles. La connaissance du domaine de l’eau et des milieux aquatiques : réseaux de mesure et de surveillance de l’état des eaux, études et modélisation du fonctionnement des milieux aquatiques, études de recherche-développement à finalité opérationnelle et soutien à l’innovation et à l’expérimentation. L’information et la sensibilisation : programmes d’information, de sensibilisation et de mobilisation du public sur les enjeux de l’eau et des milieux aquatiques. Les aides attribuées en 2014 En 2014, l’agence de l’eau instruit plus de 6 200 dossiers d’aide. Elle engage 282 millions d’euros en faveur des actions pour l’eau conduites par les collectivités, les acteurs économiques et les associations. 231 millions d’euros sont attribués sous forme de subvention et 51 millions sous forme d’avances. Au total le montant des actions et travaux ainsi facilités s’élève à 514 millions d’euros. LES AIDES ATTRIBUÉES EN 2014 International 1 % Sensibilisation 1 % Pollution Connaissance 2 % domestique Gestion concertée 4 % 45 % Milieux aquatiques 13 % 98 millions d’euros Gestion quantitative 7 % Pollution agricole 6 % Pollution industrielle et déchets 6 % Protection de la ressource 3 % © Jean-Louis Aubert Quand l’agence de l’eau évalue ses politiques Le groupe permanent d’évaluation du conseil d’administration a défini un plan pluriannuel d’évaluation 2014-2016. Dans ce cadre, deux évaluations sont lancées en 2014 sur des politiques stratégiques dans le bassin Loire-Bretagne : > le contrat territorial : il s’agit d’évaluer le dispositif contractuel et territorial de l’agence (et non les résultats et les impacts des actions financées dans le cadre des contrats territoriaux). Le comité de pilotage de cette évaluation associe des maîtres d’ouvrage de contrats territoriaux, des membres de commissions locales de l’eau, des représentants de collectivités, de l’État et du groupe permanent d’évaluation de l’agence de l’eau, > la politique d’accompagnement des Sage : il s’agit ici d’évaluer la politique d’accompagnement mise en place par l’agence de l’eau depuis plus de dix ans, et non pas le cadre national fixé par le code de l’environnement, ni les résultats obtenus par les Sage du bassin Loire-Bretagne. Les résultats de ces deux évaluations enrichiront la révision à mi-parcours du 10e programme, puis l’élaboration du 11e programme. Eau potable 12 % @ SUR LA TOILE • Les délibérations du 10e programme, les modalités d’aides et les taux de financement : http://www.eau-loire-bretagne.fr/nos_ missions/programme_2013_2018 • Depuis février 2015, les décisions d’aide prises par l’agence de l’eau sont consultables en ligne sur : http://www.eau-loire-bretagne.fr/ agence_de_leau/conseil_dadministration/decisions_daide RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les aides de l’agence de l’eau 10/11 Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour réduire les sources de pollution Maîtriser les pollutions agricoles, réduire les usages non agricoles de pesticides, agir à la source dans l’industrie, détecter et réduire les rejets de substances dangereuses, quatre lignes d’action pour réduire les sources de pollution. Maîtriser les pollutions agricoles 890 actions financées Avec une aide de 15,23 millions d’euros Gérer le foncier La gestion foncière (acquisitions, échanges de parcelles, mise en gestion) peut contribuer à réduire le transfert des pollutions, en particulier dans les bassins versants « algues vertes » et les captages priori taires. Une politique qui s’affirme progressivement, avec une quarantaine de dossiers depuis 2013, et qui nécessite un travail d’animation et de sensibilisation des acteurs locaux. S URFACES AGRICOLES UTILES FAISANT L’OBJET DE MAE Nombre ha 120 000 117 000 100 000 87 000 80 000 62 000 60 000 42 000 40 000 20 000 0 16 400 15 000 2013 27 000 0 2014 2015 2016 2017 2018 Réalisations cumulées de MAE Prévisions cumulées de surfaces de MAE © Jean-Louis Aubert REPÈRES 2014 L’agence accompagne les agriculteurs et les filières, finance des diagnostics d’exploitation et de territoire et soutient l’engagement des agriculteurs dans les mesures agro-environnementales pour l’eau. Plus de 1 600 exploitations ont bénéficié d’un diagnostic individuel et plus de 1 300 bénéficient d’un accompagnement. Fin 2014, l’agence de l’eau signe une convention avec les fédérations de coopératives agricoles pour favoriser la sensibilisation et l’implication des coopératives locales dans les opérations territoriales, notamment pour l’organisation de débouchés pour des productions ayant une empreinte réduite sur la ressource en eau. L ES AIDES ATTRIBUÉES EN 2014 POUR LA RÉDUCTION DES SOURCES DE POLLUTION (en millions d’euros) Substances dangereuses 2,64 Technologies propres & pollutions accidentelles 3,27 Agriculture 7,78 15,23 millions d’euros Pesticides non agricoles 1,54 ÉCLAIRAGE LES PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT RURAL RÉGIONALISÉS Le programme de développement rural (PDR) est l’outil pour la mise en place des aides à la lutte contre les pollutions diffuses agricoles. 2014 marque la transition entre un PDR hexagonal et les PDR régionaux, désormais élaborés à l’échelle des régions. Les conseils régionaux deviennent en effet autorités de gestion du fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Il leur incombe de définir les enjeux de leur territoire et les modalités d’intervention en concertation avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers. L’agence de l’eau Loire-Bretagne doit ainsi adosser ses aides aux agriculteurs à dix programmes régionaux. Avec l’ensemble des partenaires (État, organismes professionnels agricoles, porteurs de projets territoriaux), elle se mobilise aux côtés des conseils régionaux pour la rédaction des programmes 2015-2020. Retour sommaire PAGES Le 10e programme a renforcé les aides aux collectivités pour réduire l’usage des pesticides et atteindre les objectifs du plan national Écophyto. En 2014, 110 communes et communautés urbaines, 36 syndicats porteurs de contrats territoriaux et deux départements bénéficient d’une aide de l’agence de l’eau. Les aides accompagnent le changement des pratiques des services espaces verts (plan de désherbage communal, achat de matériel de désherbage alternatif, etc.) et la sensibilisation des habitants au travers des chartes jardineries ou d’actions pédagogiques. Les partenaires et les méthodes se diversifient pour approcher l’ensemble des applicateurs de pesticides : gestionnaires d’espaces verts publics et privés et citoyens. Parmi ces partenaires, on compte les fédérations régionales de défense contre les organismes nuisibles, les associations environnementales ou encore les centres permanents d’initiatives pour l’environnement (CPIE). ÉCLAIRAGE ACTION DE SENSIBILISATION : BIENVENUE DANS MON JARDIN AU NATUREL Cette opération proposée par les CPIE, d’abord en Loire-Bretagne, puis sur l’ensemble du territoire national mobilise des jardiniers amateurs, qui ouvrent leur jardin « au naturel », et des amateurs de jardins. Deux jours d’échanges de bonnes pratiques et de savoirs-faire, la convivialité en prime. En 2014, 220 jardiniers ont accueilli plus de 10 500 visiteurs ! http://mon-jardin-naturel.cpie.fr/e © Jean-Louis Aubert Améliorer les process industriels et prévenir les pollutions accidentelles L’agence finance 55 projets d’amélioration des rocess pour réduire à la source les quantités de p pollution émise et 38 dossiers visant la prévention des pollutions accidentelles. Ces derniers concernent essentiellement la construction de bassins de confinement des eaux d’extinction d’incendie ou de déversement accidentel, couplés le plus souvent au stockage et au traitement des eaux de pluie ruisselant sur la zone industrielle. CONTRAT D’OBJECTIFS, RÉSULTATS 2014 >Q uantité de substances dangereuses prioritaires éliminées : 15,27 kg / an > Quantité de substances prioritaires éliminées : 329,35 kg / an Détecter et réduire à la source les substances dangereuses La recherche des substances dangereuses concerne les industries comme les grandes collectivités. Dans le domaine industriel, 1 025 études de « RSDE » ont été réalisées depuis 2009 (sur 1 000 dossiers attendus). Pour ce qui concerne les collectivités, la moitié du parc des stations de plus de 10 000 équivalents-habitants a conduit cette étude avec l’aide de l’agence, et beaucoup de collectivités s’y sont engagées sans aide financière. Collecte des déchets dangereux : plus de 7 000 producteurs bénéficiaires La réduction à la source s’effectue aussi au travers de la collecte des déchets dangereux pour l’eau. L’agence de l’eau conventionne avec des collecteurs répartis sur l’ensemble du territoire du bassin. Ces collecteurs déduisent les aides de l’agence des factures adressées aux producteurs de déchets. Fin 2014, 72 opérateurs sont conventionnés dans le bassin Loire-Bretagne. Les aides versées en 2014 permettent de financer la collecte et l’élimination de 10 688 tonnes de déchets dangereux pour l’eau provenant majoritairement des activités de : > réparation automobile (31 %), > déchets d’emballage (28 %), > déchets de l’activité automobile (27 %), > huiles, combustibles et solvants organiques (17 %), > peintures, vernis et encres (14 %). RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les communes se mobilisent pour le « zéro phyto » Les aides de l’agence de l’eau 12/13 Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour traiter les pollutions Résorber et valoriser les excédents de phosphore issus de l’élevage, collecter et traiter les pollutions issues de l’industrie et de l’artisanat, collecter et traiter les eaux usées des habitants, des actions curatives indispensables pour l’amélioration de la qualité des eaux. Résorber et valoriser les excédents de phosphore issus de l’élevage © Jean-Louis Aubert 61 nouvelles exploitations s’équipent pour extraire le phosphore. Onze sont situées dans des bassins versants en amont de plans d’eau ou sur la façade littorale sujette à des proliférations d’algues vertes. Ces projets permettent d’exporter vers les zones céréalières 817 tonnes de phosphore par an. REPÈRES 2014 L ES AIDES ATTRIBUÉES EN 2014 POUR LE TRAITEMENTS DES POLLUTIONS (en millions d’euros) Plus de 2 000 actions sont financées Avec une aide de 141,29 millions d’euros Activités économiques Résorption phosphore 14,33 Collectes eaux usées domestiques 58,61 3,83 141,29 millions d’euros Représentant 287 millions d’euros d’investissement pour l’eau Épuration eaux usées domestiques 64,52 ÉCLAIRAGE LE SUIVI RÉGULIER DES REJETS Depuis la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, le suivi régulier des rejets (SRR) permet d’établir l’assiette de la redevance de pollution non domestique. Ce suivi vise à connaître précisément la pollution rejetée par un établissement industriel dans le milieu naturel ou le réseau d’assainissement collectif. Le SRR doit être agréé et l’agrément est révisé annuellement. Au 31 décembre 2014, 202 SRR sont validés, 70 industriels n’ont toujours pas déposé de dossier, 24 dossiers sont en cours d’examen. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Collecter et traiter les pollutions issues des activités économiques L’agence de l’eau finance 291 projets. Pour un tiers, ils concernent le traitement autonome complet des pollutions pour les industriels qui possèdent leur propre station d’épuration. 20 % concernent le prétraitement et la gestion des eaux pluviales pour ceux qui sont raccordés à un réseau collectif ou à un système d’épandage. 45 % des projets relèvent des actions collectives avec les professions artisanales comme les garages ou les pressings et des études de sites et sols pollués. La pollution éliminée en DCO représente 28,762 tonnes/ jour. Collecter les eaux usées domestiques 693 actions sont financées pour créer ou étendre les réseaux d’assainissement, réaliser des transferts, améliorer le fonctionnement des réseaux par temps sec et par temps de pluie et mettre en place une autosurveillance. Le nombre de projets de création et d’extension des réseaux d’assainissement diminue fortement. Une tendance intéressante puisque la collecte des eaux usées n’est pas nécessairement adaptée aux petites communes pour lesquelles le choix de l’assainissement non collectif serait préférable. L’amélioration du fonctionnement des réseaux d’assainissement et leur autosurveillance est un enjeu majeur du 10e programme. Près de 500 projets lui sont consacrés qui mobilisent 36,6 millions d’euros d’aides. CONTRAT D’OBJECTIFS, RÉSULTATS 2014 >C apacité de bassins d’orage créée : 12 925 m3 > Linéaire de réseaux réhabilités ou restructurés : 203 km > Pollution supplémentaire collectée et transférée aux stations d’épuration : 32 427 eh Retour sommaire PAGES Traiter les eaux usées domestiques L’agence finance 972 projets qui concernent la création de stations d’épuration, mais surtout l’amélioration de stations, le traitement des boues, la gestion des eaux pluviales et l’assainissement non collectif. Avec la mise en conformité des stations d’épuration vis-à-vis de la directive sur les eaux résiduaires urbaines, des traitements performants sont désormais en place dans la plupart des collectivités du bassin. Toutefois des investissements restent nécessaires pour rénover les ouvrages obsolètes et maintenir un haut niveau de traitement. 73 % des aides vont à l’amélioration des ouvrages existants. 2 % seulement vont à la création de 28 nouveaux ouvrages qui représentent une capacité supplémentaire de 4 595 équivalents habitants (eh), soit 164 eh par ouvrage. CONTRAT D’OBJECTIFS, RÉSULTATS 2014 >C apacité créée : 156 139 eh > Nombre d’installations ANC réhabilitées avec une aide de l’agence : 2 250 N OMBRE DE STATIONS RESTANT À METTRE EN CONFORMITÉ EN FIN D’ANNÉE AU TITRE DE LA DERU 25 20 15 24 19 10 15 11 2013 2014 ÉCLAIRAGE 10 6 5 0 © Jean-Louis Aubert 2015 2016 0 0 2017 2018 LA GESTION DES EAUX PLUVIALES Sur ce sujet en émergence, l’agence de l’eau finance 35 études de schéma directeur ou de zonage. En 2014 elle organise deux rencontres de l’eau et une journée de démonstration à Limoges sur la plateforme pédagogique du site de l’Office international de l’eau. Ces événements réunissent 600 personnes. Elle diffuse le retour d’expériences réalisé auprès de 30 collectivités du bassin ainsi qu’un guide technique réalisé par l’Oieau en partenariat avec les agences Loire-Bretagne et Adour-Garonne. http://www.eau-loire-bretagne.fr/collectivites/guides_ et_etudes/eaux_pluviales Nombre réel de stations non-conformes Nombre prévisionnel de stations non-conformes Le bilan de l’épuration en Loire-Bretagne Le bassin Loire-Bretagne compte 7 621 stations d’une capacité totale de 19,72 millions d’équivalents habitants (eh). Plus du tiers sont des ouvrages de moins de 200 eh. Au total, les stations d’épuration de moins de 2 000 eh représentent 86 % du parc et une capacité de 2,66 millions d’habitants. L’agence de l’eau expertise l’autosurveillance des stations de plus de 2 000 habitants. Pour 85 % de ces stations (et 93 % en capacité) l’autosurveillance est correcte. Des rendements de 97 % sur le paramètre DBO5 et 82 % sur l’azote montrent un très haut niveau de performance. En 2013 le rendement sur le paramètre phosphore progresse de 2 points pour atteindre 81 %, un effort à poursuivre compte tenu du rôle du phosphore dans les phénomènes d’eutrophisation des cours d’eau et plans d’eau du bassin. Les efforts doivent également porter sur la connaissance des rejets directs issus du système de collecte et sur la réduction de ces flux rejetés sans traitement. Actuellement seuls environ 40 % des points de déversement des réseaux sont équipés et produisent de l’information. VOLUTION DES RENDEMENTS DES PRINCIPAUX É PARAMÈTRES POLLUANTS DES STATIONS D’ÉPURATION DU BASSIN LOIRE-BRETAGNE 100 % 90 % 80 % 70 % 2007 2008 DBO5 2009 DCO 2010 NGL 2011 2012 2013 Pt RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les aides de l’agence de l’eau 14/15 Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour la qualité des milieux aquatiques Restaurer et préserver les cours d’eau, rétablir les continuités, restaurer, gérer ou recréer des zones humides, favoriser le rétablissement des populations de poissons grands migrateurs, autant d’actions que l’agence accompagne en priorité dans le cadre de contrats territoriaux et en apportant un appui technique aux maîtres d’ouvrage. 1 580 actions sont financées Avec une aide de 38,50 millions d’euros Les trois quarts des aides sont attribués dans le cadre des contrats territoriaux 42 contrats comportant un volet milieux aquatiques sont signés en 2014 La restauration de la continuité écologique est en progression, avec 189 ouvrages rendus franchissables en 2014, dont 82 sur un cours d’eau de la liste 2 (au titre de l’article L 214-17 du code de l’environnement). Les interventions s’orientent vers la meilleure efficience pour la continuité piscicole et sédimentaire avec 55 % des ouvrages qui sont effacés ou arasés et 45 % qui sont équipés de passes à poissons ou contournés. Les actions financées pour la restauration et l’entretien des cours d’eau, avec des travaux dans le lit et sur les berges des rivières, couvrent 3 700 km de rivières. L’agence intervient également pour préserver un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux. En 2014, c’est le cas pour améliorer le débit restitué à l’aval du barrage hydroélectrique de Grangent, en aval de Saint-Étienne et, en LoireAtlantique, pour réaliser deux prises d’eau plus économes et plus respectueuses de la faune aquatique sur le site de la centrale thermique de Cordemais. CONTRAT D’OBJECTIFS, RÉSULTATS 2014 > L inéaire de cours d’eau restauré avec une aide de l’agence : 1 935 km > Nombre d’ouvrages rendus franchissables : 189 © Jean-Louis Aubert REPÈRES 2014 Restaurer et entretenir les cours d’eau altérés L ES AIDES ATTRIBUÉES EN 2014 POUR LA QUALITÉ DES MILIEUX AQUATIQUES (en millions d’euros) Études, emplois aidés Grands migrateurs 1,54 1,2 Maîtrise d’ouvrage 11,55 Zones humides 4,45 38,49 millions d’euros Cours d’eau 19,75 Restaurer, entretenir et gérer les zones humides La préservation des zones humides est au cœur des politiques nationales et européennes : plan national d’action en faveur des zones humides, conférence environnementale, plan Loire grandeur nature, directive habitats, directive inondations, stratégie pour le milieu marin. En 2014, l’agence soutient la restauration et la gestion de 3 505 ha. Elle met en place des outils et des moyens renforcés de maîtrise foncière et d’usage, avec un taux d’aide à 70 % et des conventions de gestion durable des territoires acquis. 696 ha sont acquis avec une aide de l’agence. ENTRETIEN DE ZONES HUMIDES Nombre ha 25 000 24 000 19 500 20 000 15 300 15 000 10 000 5 000 0 11 300 3 500 4 550 2013 8 055 7 300 2014 2015 2016 2017 2018 Réalisations cumulées de l’entretien de zones humides Prévisions cumulées pour l’acquisition de zones humides Retour sommaire PAGES 16/17 OPÉRATIONS TERRITORIALES AVEC UN VOLET MILIEUX AQUATIQUES - BASSIN LOIRE-BRETAGNE Les contrats territoriaux de 2014 Contrats pré-sélectionnés en 2014 Contrats signés en 2014 État d’avancement des contrats territoriaux En préparation En cours Copie et reproduction interdites - janvier 2015 © IGN BD CARTO - © BD CarThAgE 2011 - DPI/SCZ etat_avancement_CT_MAQ 2014.mxd Accompagner et structurer la maîtrise d’ouvrage 342 opérations territoriales comportant un volet milieux aquatiques sont en cours sur le bassin Loire-Bretagne. 42 contrats sont signés en 2014. Dans ce cadre, l’agence de l’eau finance la réalisation des études préalables à la définition des programmes d’action, l’animation indispensable à la bonne mise en œuvre des contrats ainsi que l’appui aux maîtres d’ouvrage. L’agence consacre par ailleurs 2 millions d’euros à l’animation transversale réalisée par les cellules d’animation et de suivi des travaux en rivières et milieux aquatiques (ASTER), les fédérations départementales de pêche et de protection des milieux aquatiques et la fédération des Conservatoires d’espaces naturels. Près de 300 emplois aidés L’agence apporte des financements dans le cadre des contrats aidés : contrat unique d’insertion, contrat d’accompagnement dans l’emploi et contrat à durée déterminée d’insertion qui remplace progressivement les précédents depuis le décret de février 2014. Les 295 emplois financés en 2014 représentent 185 équivalents temps plein. À une exception près, ils concernent la gestion des milieux aquatiques et l’entretien des espaces naturels (un emploi concerne l’alimentation en eau potable). Les structures d’accueil sont pour un tiers des associations et deux tiers des collectivités. ÉCLAIRAGE RESTAURATION DES MILIEUX AQUATIQUES, 30 ANS D’ÉVOLUTION DES PRATIQUES ET DES ACTEURS Le 20 novembre 2014 à Tours, l’agence de l’eau réunit plus de 500 acteurs de la restauration des milieux aquatiques. La rencontre de l’eau croise les témoignages d’élus responsables de syndicats de rivières et de techniciens animateurs, des reportages sur les erreurs du passé et les reconquêtes d’aujourd’hui, et le regard d’un grand témoin au croisement des sciences humaines et des sciences du vivant... Le plan Loire grandeur nature Le bilan du 3e plan Loire 2007-2013, qui associait l’État, les régions concernées, l’agence de l’eau et l’établissement public Loire, a confirmé l’attachement de nombreux partenaires à ce dispositif. Une stratégie 2035 a été élaborée, avec sa déclinaison pour la période 2014-2020 au travers du plan Loire IV. Celui-ci recentre les actions sur les secteurs à enjeux importants pour les inondations comme pour les milieux aquatiques. Il intègre également un volet de valorisation du patrimoine naturel et culturel en lien avec le plan de gestion Val de Loire Unesco, et un volet connaissance. @ SUR LA TOILE Les vidéos présentées lors de la rencontre sur les milieux aquatiques, la captation de la rencontre et les diaporamas des interventions peuvent être téléchargés sur http://www.eau-loire-bretagne.fr/les_rendez-vous_de_leau/les_rencontres rencontres_2014#RE_MAQ Les actes sont également publiés dans le n° 89 de la revue L’Eau en Loire-Bretagne, mars 2015. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les aides de l’agence de l’eau Situation au 31 décembre 2014 Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour l’équilibre des ressources en eau Pour la gestion quantitative de la ressource et l’adaptation au changement climatique l’agence de l’eau donne la priorité aux économies d’eau, à prévenir les situations de pénurie, à réduire les pertes sur les réseaux et aux approches territoriales. L ES AIDES ATTRIBUÉES EN 2014 POUR LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU (en millions d’euros) Gestion patrimoniale des réseaux Connaissance et accompagnement 6,71 1,45 18,88 millions d’euros © Jean-Louis Aubert Économiser l’eau et gérer les réseaux d’eau potable REPÈRES 2014 297 actions sont financées Avec une aide de 18,8 millions d’euros L’investissement total représente 30,3 millions d’euros Les travaux d’économie d’eau semblent marquer le pas, dans les collectivités comme dans le secteur concurrentiel. La seule opération notable en 2014 est celle portée par la Ville de Rennes qui concerne les économies d’eau dans les bâtiments, les piscines et l’arrosage. La gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable en revanche se développe. Les opérations financées concernent des études et la mise en place de systèmes d’information géographique, la pose de compteurs de sectorisation (846 compteurs posés) et de prélocalisateurs de fuites (650 dispositifs installés). Lorient agglomération par exemple pose 75 compteurs de sectorisation ; la communauté d’agglomération de Montluçon pose 290 pré-localisateurs. En janvier 2014 se déroule la deuxième rencontre de l’eau consacrée à la gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable. L’agence de l’eau présente aux collectivités les outils d’aide disponibles, les retours d’expériences de collectivités qui ont amélioré leur rendement de réseau, et un modèle de cahier des charges. À adapter au contexte de la collectivité, ce dernier propose une vision aussi exhaustive que possible des différents points à examiner lors de l’étude patrimoniale. CONTRAT D’OBJECTIFS, RÉSULTATS 2014 >O pérations des collectivités et entreprises ayant permis une économie d’eau : 154 > dont équipements pour la gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable : 139 @ SUR LA TOILE www.eau-loire-bretagne.fr/collectivites/guides_et_etudes/eau_potable AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Réserves de substitution (irrigation) 8,13 Économies d’eau, stockage eaux usées 0,81 Mobilisation de la ressource 1,78 Accompagner les agriculteurs L’agence de l’eau accompagne la mise en place des organismes uniques de gestion collective de l’irrigation. Elle finance des actions d’animation, de conseil collectif ou de diagnostics d’exploitation dans les quatre contrats de gestion quantitative du Clain, du Lay, de la Sèvre Niortaise et de la Vendée. Le conseil collectif aux irrigants se poursuit également en dehors des contrats territoriaux de gestion quantitative, au travers d’actions mises en place par les chambres d’agriculture et des coopératives. ÉCLAIRAGE LA CRÉATION DE RÉSERVES DE SUBSTITUTION POUR L’IRRIGATION Dans les bassins à fort déficit structurel, l’agence de l’eau accorde des aides aux retenues de substitution dans le cadre d’un contrat territorial de gestion quantitative. Ce dernier doit prévoir un ensemble de solutions diversifiées : création de retenues de substitution, économies d’eau, changement de système de production, etc. Quatre contrats sont en cours sur le sud-ouest du bassin : Lay, Vendée, Sèvre Niortaise et Clain. Un nouveau contrat devrait voir le jour sur le bassin du Curé en Charente-Maritime. D’autres projets sont en réflexion, notamment dans le Cher. Retour sommaire PAGES 18/19 Les aides de l’agence de l’eau Pour l’eau destinée à la consommation humaine Restaurer et préserver la qualité des eaux est la toute première priorité. Mais pour être potables, les eaux brutes prélevées dans le milieu nécessitent encore le plus souvent des traitements. La sécurité de la distribution peut nécessiter des interconnexions ou l’amélioration des filières de traitement. REPÈRES 2014 361 actions sont financées Avec une aide de 40 millions d’euros © Jean-Louis Aubert L ES AIDES ATTRIBUÉES EN 2014 POUR LA SÉCURITÉ DE LA DISTRIBUTION ET LA QUALITÉ DE L’EAU POTABLE (en millions d’euros) Protection de la ressource Études et aide à la décision 7,06 1,71 La protection de la ressource Les actions de protection portent d’une part sur les ouvrages de production, avec la mise en place de stations d’alerte en amont des ouvrages de traitement et de distribution de l’eau, d’autre part sur la ressource. Sont citées ici les actions relatives aux périmètres de protection des captages réglementaires contre les pollutions ponctuelles ou accidentelles. Fin 2014, 4 600 captages bénéficient d’une déclaration d’utilité publique et ils représentent 88 % des débits prélevés pour l’eau potable. Parmi les captages qui ne disposent pas de cette DUP, plus de 200 sont destinés, pour diverses raisons, à être abandonnés dans les années à venir. La protection des ressources dans les aires d’alimentation des captages, qui fait appel à la réduction des pollutions diffuses dans le cadre de contrats territoriaux, est évoquée plus loin. CONTRAT D’OBJECTIFS, RÉSULTATS 2014 >N ombre de captages aidés pour l’obtention de la déclaration d’utilité publique : 100 Traitement pour la production d’eau potable 40,07 millions d’euros Sécurisation de la distribution Pour la production d’eau potable, 11 millions d’euros d’aides sont attribués sous forme de subventions et 22 millions sous forme d’avances 19,3 12 La production d’eau potable En 2014 l’agence de l’eau finance 52 actions de sécurisation. Les deux opérations les plus importantes concernent les interconnexions structurantes de Loire-Atlantique, entre La Baule et Nantes, et de Vendée entre Boissière-des-Landes et les usines d’eau potable d’Apremont et de Jaunay. L’agence finance également 37 opérations de traitement d’eau, comme la construction de la nouvelle usine « Mangouer II » sur le Blavet amont et celle de Trégat dans le Morbihan, ou la restructuration de l’usine de la Bastide à Limoges. 22 opérations visent la neutralisation des eaux agressives ou la désinfection dans des secteurs ruraux du bassin. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les aides de l’agence de l’eau Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour le littoral et le milieu marin Le littoral est un milieu de grande importance, tant économique qu’écologique. La préservation de la qualité de ses eaux, au bénéfice des habitants, des usages et des espèces, est une priorité pour l’agence de l’eau. REPÈRES 2014 2 millions d’habitants permanents 629 communes et 40 agglomérations de plus de 10 000 habitants 2 600 km de côtes, soit 40 % du littoral métropolitain, et 110 estuaires 4 régions : Basse-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, PoitouCharentes 764 plages, 50 % des pêches et productions de coquillages 92 ports pouvant accueillir 42 000 bateaux À l’exception du secteur de La Rochelle, la totalité des eaux côtières est concernée par un Sage © Étienne Bouju Six grands enjeux L’agence fonde sa politique littoral sur six enjeux majeurs : > la restauration de la qualité microbiologique des eaux estuariennes et côtières (pour la baignade, la pêche à pied, la conchyliculture), > la lutte contre l’eutrophisation des eaux littorales et marines (en particulier les algues vertes), > la lutte contre la pollution des eaux et des sédiments dans les ports, > la restauration de la morphologie des espaces côtiers, > la gestion de la ressource en eau, > l’amélioration de la connaissance. Pour y répondre, elle mobilise les outils du 10e programme – réduction de toutes les pollutions, restauration des rivières et des zones humides, adaptation au changement climatique, connaissance, sensibilisation – en priorité dans le cadre d’une approche territoriale. Et elle propose aussi aux acteurs du littoral des aides spécifiques aux problèmes rencontrés. Les aides spécifiques pour préserver les eaux littorales et les usages Pour une gestion active de la plage, les profils de baignade Après une phase de réalisation des profils de aignade, 2013 et 2014 voient croître le nombre de b sites de pêche à pied de loisir et de baignade couverts par un accord de programmation pour la reconquête de la qualité des eaux de baignade. 41 accords sont L ES AIDES SPÉCIFIQUES POUR PRÉSERVER LE LITTORAL ET LES USAGES EN 2013 ET 2014 En millions d’euros 14,000 12,000 10,000 8,000 6,000 4,000 2,000 0,000 2013 2014 Baignade / Pêche à pied de loisir Avances 2013 2014 Conchyliculture / Pêche à pied professionnelle Subventions AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR 2013 2014 Eutrophisation / Marées vertes 2013 2014 Ports 2013 2014 Marais / Morphologie 2013 2014 Gestion de la ressource 2013 2014 Gouvernance, connaissances, communication Retour sommaire PAGES conclus, dont certains comme celui de Lannion Communauté couvrent de nombreux sites. Les actions sont diversifiées : contrôle et réhabilitation des branchements de particuliers, création ou sécurisation de postes de refoulement, poursuite des investigations lorsque l’origine de la dégradation est difficile à cerner. Pour reconquérir la qualité microbiologique des eaux Pour préserver les usages sensibles comme la baignade, la pêche à pied et la conchyliculture, les communes littorales poursuivent la restructuration ou la création de stations d’épuration, la fiabilisation des postes de refoulement, l’extension des réseaux. Ces interventions, constituent le cœur des investissements de l’agence sur la zone littorale. En 2014, les travaux menés dans le cadre de la préparation du Sdage ont permis de préciser les zones d’influence dans les bassins versants conchylicoles, en amont des zones de production. Ce travail rend possible une identification fine des actions favorables à la préservation ou la reconquête des zones de production conchylicole. Pour réduire les pollutions portuaires Les actions s’organisent dans le cadre de partenariats : > avec le département de la Charente-Maritime et l’agence de l’eau Adour-Garonne pour la mise en œuvre de diagnostics portuaires, > avec la région Bretagne autour de la démarche « ports propres » et les démarches engagées sur les ports de Lorient (pêche, commerce, plaisance, construction navale, démarche achevée en 2014 et présentée aux collectivités riveraines), Saint-Malo (démarré début 2014) et Brest (lancé fin 2014). 2014 voit notamment le renouvellement de l’accord de programmation avec le port de plaisance des Minimes, le grand port maritime de la Rochelle et la Communauté d’agglomération de la Rochelle. L’opération collective « Vague bleue » engagée avec les chambres régionales des métiers de Bretagne, Pays de la Loire et Charente-Maritime se poursuit auprès des industries nautiques. 130 chantiers d’entretien et de carénage de bateaux assurent ainsi la collecte et le traitement des déchets dangereux. Une quarantaine ont été diagnostiqués avec une aide de l’agence de l’eau et 25 ont d’ores et déjà engagé la mise aux normes des aires de carénage. ÉCLAIRAGE DES OUTILS MÉTHODOLOGIQUES POUR LES ACTEURS DU LITTORAL En juillet 2014, l’agence de l’eau publie un Guide pour la réduction des pollutions bactériologiques sur les bassins versants littoraux et l’élaboration des profils de vulnérabilité conchylicole. Construit sur la base d’une étude bibliographique et enrichi d’un retour d’expériences sur des bassins versants pilotes, il complète le guide édité en décembre 2013 sur les procédés et méthodes pour réduire les pollutions bactériologiques sur les bassins versants littoraux. L’agence de l’eau organise plusieurs réunions pour présenter ces deux guides aux acteurs du littoral. Pour réduire les phénomènes de marées vertes L’agence de l’eau est partie prenante du plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes qui se concrétise dans huit chartes de territoire sur les « baies à ulves ». Elles détaillent les actions, les maîtrises d’ouvrage et les financements à développer pour réduire les marées vertes. Les chartes prévoient un appui individuel auprès des agriculteurs pour améliorer les pratiques de fertilisation, voire changer de système, des actions sur le foncier, pour la restauration des zones humides, l’assainissement collectif et non collectif. OMBRE DE CONTRATS AIDÉS POUR PRÉSERVER N LES MILIEUX LITTORAUX 250 200 201 150 100 50 0 178 Nombre de contrats 29 76 36 4 25 2013 147 83 8 2014 116 75 2015 2016 2017 2018 Réalisé cumulé de contrat littoral Réalisé cumulé de contrat portuaire Prévisions cumulées de contrat littoral et portuaire Pour restaurer les espaces côtiers et préserver les zones humides L’agence de l’eau et le Conservatoire du littoral r enforcent leur partenariat dans le cadre d’une convention qui définit les actions que les deux parte naires entendent conduire ensemble d’ici 2015 : acquisition foncière de zones humides, définition et animation des plans de gestion concertée de ces zones humides, connaissance environnementale, valorisation des actions menées. @ SUR LA TOILE Les guides et études consacrés au littoral sont téléchargeables sur www.eau-loire-bretagne.fr/collectivites/guides_et_etudes/littoral RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Guide méthodologique Réduction des pollutions bactériologiques sur les bassins versants littoraux. Les aides de l’agence de l’eau 20/21 Les aides de l’agence de l’eau Pour une approche territoriale et partenariale Le bassin Loire-Bretagne a choisi de décliner le Sdage au travers des Sage qui permettent une planification locale des objectifs et des priorités. Avec les Sage, les contrats territoriaux sont le cadre privilégié pour mettre en oeuvre des actions cohérentes pour restaurer un bon état des eaux. Enfin le partenariat avec les départements permet de gagner en cohérence et en efficacité en faisant converger les moyens disponibles. 56 Sage pour mettre en œuvre le Sdage REPÈRES 2014 56 démarches de Sage couvrent près de 84 % du bassin L’aide financière apportée aux Sage en 2014 s’élève à 6,5 millions d’euros 354 opérations territoriales sont en cours Des conventions sont conclues avec les 25 départements situés majoritairement en Loire-Bretagne Fin 2014, les démarches de Sage couvrent 84 % du bassin, soit 131 411 km². 31 sont mis en œuvre sur 58 % de la surface du bassin. Parmi eux, 11 ont été approuvés avant la loi sur l’eau et les milieux aquatiques. Ils ont engagé leur révision pour être à la fois conformes à la loi et compatibles avec le Sdage 2010-2015. Six d’entre eux sont approuvés fin 2014. En 2014, le comité de bassin se prononce favorablement sur les projets des Sage : > Allier aval, > Auzance-Vertonne et cours d’eau côtiers, > bassins côtiers de la région de Dol de Bretagne, > Cher amont, > Ouest Cornouaille, > Scorff, > Orne amont, presque intégralement situé sur le bassin Seine-Normandie, ainsi que sur la révision du Sage Logne, Boulogne, Ognon et Grand Lieu et sur le projet de périmètre du Sage Vézère-Corrèze, essentiellement situé sur le bassin Adour-Garonne. N OMBRE DE SAGE APPROUVÉS PAR ARRÉTÉ PRÉFECTORAL 60 51 49 50 40 23 21 30 20 41 31 33 37 2014 2015 10 0 2013 2016 2017 2018 Réalisations cumulées Prévisions cumulées ÉTAT D’AVANCEMENT DES SAGE SDAGE 2010-2015 Etat d'avancement des Sage Sdage 2010-2015 Situation décembre 2014 Rance, Frémur et baie de Beaussais Arguenon, baie Bassins côtiers de la région de la Fresnaye de Dol de Bretagne Bas Léon Elorn Baie de Douarnenez Ouest Cornouaille Argoat Léon Baie de Trégor Trégor Lannion Goélo Aulne X X X X Baie de St Brieuc XX XX XX XX X X XX Blavet XX XX XX XX Golfe du Morbihan XX etX ria X d'Etel XX XX XX XX XX XX XX XX Marais breton et XX XX baie de Bourgneuf XX XX Isole, XOdet X X Ellé, XLaïta X X X X Scorff XX XX Sud Cornouaille Vilaine et côtiers bretons X X X X X X X X X X X Logne, Boulogne, Ognon et Lac de Grand Lieu Loire aval et côtiers vendéens Etat d'avancement des Sage Situation décembre 2014 Mayenne Sarthe Loir X X X XCouesnon XXXX Sarthe XXX XXXXX amont Mayenne XXX XXXXX XVilaine XX XXXXX Sarthe aval XXX XXXXX XXX XXXX X Oudon XXX XXXXX XXX XXXXX X X X X X X X X X X X Authion Estuaire de la Loire Layon X X X X X X Evre XXX XX Aubance X X X X X XStThau X X XLouets XX Denis X X X X Sèvre XXXX XX X X X XNantaise XXXX XX XVieXet X X X X X X XThouet Jaunay X X X XLayX X X X X X X X X X Vendée XX X Auzance, Vertonne et cours d'eau côtiers Clain Sèvre Niortaise et Marais Poitevin Huisne Nappe de Beauce Loir Loiret Loire moyenne et affluents Sauldre Cher aval Arroux Bourbince Yèvre Auron Vienne et Creuse Allier Loire amont Cher amont Sioule Phase d'émergence Instruction (après l'arrêté de périmètre) Phase d'élaboration (après l'arrêté de CLE) Vienne Loire en Rhône Alpes Allier aval Dore SAGE en instance d'approbation (avis CB projet SAGE) Mise en oeuvre (arrêté Préfet) X X X XRévision en cours XXXX Mise en oeuvre après révision Concerne une nappe souterraine Alagnon Loire amont Lignon du Velay Haut Allier Commissions territoriales Il s'agit d'une représentation stylisée des contours de Sage, Ilcette s’agit d’une représentation stylisée des contours de Sage cette carte n’a aucun caractère officiel carte n'a aucun caractère officiel Projection : Lambert - DEP - E. QUERAULT - le 09/01/2015 Projection : Lambert 93 93 - DEP - E.QUERAULT– le 09/01/2015 D:\TRAVAUX\01_01\SAGE_decembre14.mxd D :/TRAVAUX/01_01/SAGE_decembre14.mxd AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR 0 25 50 Kilomètres 100 Í Retour sommaire PAGES ÉCLAIRAGE QUELS FINANCEMENTS POUR L’APPROCHE TERRITORIALE ? © Jean-Louis Aubert Des contrats territoriaux pour faciliter l’action Selon les enjeux des territoires, les contrats territoriaux peuvent concerner les pollutions diffuses, la restauration des cours d’eau, les zones humides ou la gestion quantitative. 259 contrats ne concernent qu’une seule de ces thématiques, 168 sont multi-thématiques. LES ENJEUX COUVERTS PAR LES CONTRATS TERRITORIAUX Pollutions diffuses et zones humides Cours d’eau et zones humides 5 Pollutions diffuses, cours d’eau, zones humides 60 80 31 Pollutions diffuses et cours d’eau 72 5 Zones humides 23 Gestion quantitative Pollutions diffuses Les 18,75 millions d’euros que l’agence de l’eau consacre à l’accompagnement des politiques territoriales et à l’assistance technique aux maîtres d’ouvrage se répartissent pratiquement en trois tiers : • 6,5 millions vont au financement des études des Sage, à l’animation et à la communication des Sage en élaboration, • 5,6 millions d’euros vont à l’accompagnement des opérations territoriales : étude, animation générale, communication, action régionale d’animation territoriale, • 6,6 millions d’euros vont à l’assistance technique et à l’animation dans le cadre des conventions de partenariat avec les départements dans les domaines de l’assainissement collectif et non collectif, de la protection de la ressource et des milieux aquatiques. 25 conventions de partenariat avec les départements 427 contrats territoriaux Cours d’eau 151 Des outils pour le bon état des eaux 82 % des masses d’eau de surface avec un objectif de bon état écologique 2015 non atteint à ce jour sont concernées par une opération territoriale, et 83 % de celles pour lequel l’objectif de bon état est fixé à 2021 ou 2027. 75 % de celles qui sont déclassées au titre de la morphologie bénéficient d’une opération avec un volet cours d’eau. Près de la moitié de celles qui sont déclassées pour les nitrates ou les pesticides bénéficient d’une opération avec un volet pollutions diffuses. Pour faciliter la convergence des actions, l’agence a proposé aux conseils généraux une convention type permettant d’encadrer la gestion du programme de solidarité urbain-rural (voir page suivante), l’ensemble des missions d’assistance technique réglementaire, d’appui et d’animation auprès des collectivités locales. Les conventions de partenariat couvrent ainsi de deux à neuf missions dans les domaines de l’assainissement collectif et non collectif, de la protection de la ressource et de l’eau potable, des milieux aquatiques, des réseaux de mesure ou de l’émergence des maîtrises d’ouvrage, selon les priorités propres à chaque département. En 2014, l’agence de l’eau s’engage pour 6,6 millions d’euros dans ces conventions. Le financement des Satese, les services d’assistance technique aux exploitants des stations d’épuration, représente un peu plus de la moitié. L’assistance et l’animation pour l’assainissement représentent ensemble près de 80 % des financements et l’appui aux projets milieux aquatiques représente un peu plus de 10 %. @ SUR LA TOILE Qu’est-ce qu’un Sage, l’état d’avancement en Loire-Bretagne, les aides de l’agence, les outils et les données, les rencontres des animateurs de Sage, les guides pratiques... à retrouver sur : www.eau-loire-bretagne.fr/Sage RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les aides de l’agence de l’eau 22/23 Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour une solidarité urbain-rural Les communes rurales accèdent à tous les dispositifs d’aides du 10e programme. Elles bénéficient aussi d’aides spécifiques pour l’assainissement non collectif, la création de stations d’épuration, l’extension des réseaux d’assainissement ou encore les traitements simples pour l’eau potable. REPÈRES 2014 5,9 millions d’habitants du bassin vivent dans des communes rurales Les engagements de l’agence s’élèvent en 2014 à 92 millions d’euros Dont 40 millions d’euros au titre du programme de solidarité urbain-rural © Étienne Bouju Le programme de solidarité urbain-rural Défini par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, il contribue à la solidarité envers les communes rurales par l’attribution de subventions aux collectivités et à leurs groupements pour la réalisation de travaux d’épuration, d’assainissement et d’eau potable et pour l’assistance technique. En 2014, l’agence y consacre 40 millions d’euros. Les autres aides apportées aux communes rurales Dans le cadre des dispositifs d’aide généraux, les communes rurales bénéficient aussi en 2014 d’un engagement de 51,9 millions d’euros, dont 40 millions sous forme de subventions et 11,9 sous forme d’avances. Ces aides vont à des travaux : > 36 % à l’épuration, > 28,5 % aux réseaux d’assainissement, > 35 % à l’eau potable. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR L ES AIDES ATTRIBUÉES EN 2014 DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE SOLIDARITÉ URBAIN-RURAL (en millions d’euros) Assistance technique 3,9 Eau potable Épuration 3,2 17,6 40 millions d’euros Assainissement 15,3 Retour sommaire PAGES 24/25 Les aides de l’agence de l’eau L’engagement de l’agence dans les contrats de projets État-régions 2014 est marquée par la préparation des prochains contrats pour la période 2015-2020. Année de transition entre deux générations de CPER, c’est aussi une année complémentaire pendant laquelle les engagements financiers et les paiements se sont poursuivis dans la plupart des régions. La préparation des CPER 2015-2020 Ils comprendront cinq volets thématiques. L’agence de l’eau est concernée par le volet « transition écologique et énergétique ». La part des moyens qui sont dévolus aux actions correspondantes passe de 17 % dans les anciens contrats à 23 % dans les prochains. Les opérations financées dans ce cadre cibleront les thèmes prioritaires du Sdage. Une cohérence renforcée des financements REPÈRES 2014 De 2007 à 2014, l’agence a engagé 313 millions d’euros pour 185 millions d’euros prévus Les contrats de projets État-régions démarrés en 2007 comportaient un axe « développement durable » qui concernait trois domaines : > la gestion globale et équilibrée de la ressource en eau, des rivières et des milieux aquatiques, > la meilleure prise en compte des risques naturels et technologiques, > la protection et la valorisation de la biodiversité. Les CPER ont permis d’introduire une cohérence des financements nationaux et européens et ils ont permis des taux de financement élevés sur des politiques prioritaires. Le bassin Loire-Bretagne est également concerné par deux contrats de projets interrégionaux (les CPIER), l’un pour le Massif central, l’autre pour la mise en œuvre du plan Loire grandeur nature. Les chiffres qui suivent attestent d’une réelle dynamique, inégale toutefois selon les régions. 64 % de ces engagements sont payés fin 2014 © Étienne Bouju CPER 2007-2013 Enveloppe initiale Régions Millions d’euros Engagé Payé Engagé Payé Engagé Payé 10,0 3,0 62,0 10,0 17,0 30,0 15,0 2,0 3,0 33,0 14,1 3,4 106,8 27,6 10,4 51,4 27,9 10,5 0,3 20,6 8,2 1,6 70,3 17,1 6,1 28,9 18,9 4,2 0,01 12,2 0,7 0,2 12,5 6,9 0,0 17,1 0,0 1,1 0,0 2,2 1,1 0,2 8,4 6,0 1,8 10,4 3,0 1,5 0,0 1,5 14,8 3,6 119,3 34,5 10,4 68,5 27,9 11,6 0,3 22,8 9,3 1,8 78,7 23,1 7,9 39,3 21,9 5,7 0,01 13,7 148 % 118 % 192 % 346 % 61 % 228 % 186 % 576 % 11 % 69 % 62 % 52 % 66 % 67 % 76 % 57 % 78 % 50 % 3 % 60 % 185,0 273 167,5 40,7 33,9 313,7 201,4 170 % 64 % Auvergne Bourgogne Bretagne Centre Limousin Pays de la Loire Poitou-Charentes Rhône-Alpes CPIER - Massif central CPIER - Plan Loire TOTAUX Totaux 2007-2013 Totaux 2007-2014 2014 Taux Engagé/ Payé/ enveloppe engagé RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les aides de l’agence de l’eau Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour l’accès à l’eau dans les pays en développement Dans le cadre de la loi Oudin-Santini, l’agence de l’eau aide les collectivités et les associations du bassin qui œuvrent dans la coopération décentralisée pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. L’aide à la coopération décentralisée REPÈRES 2014 La loi Oudin-Santini du 9 février 2005 autorise les agences de l’eau à financer des actions de coopération internationale dans la limite de 1 % de leurs ressources. En 2014, une enveloppe de 2 millions d’euros a permis de financer 39 projets. 90 % concernent l’Afrique, et plus particulièrement le Burkina Faso et Madagascar. Les 10 % autres concernent le pourtour Caraïbes (Haïti) et l’Asie du sud-est. 39 projets sont financés Avec une aide de 2 millions d’euros Des projets régulièrement évalués Depuis 2008, les agences de l’eau mutualisent leurs moyens pour évaluer les projets qu’elles soutiennent. En 2014, l’agence de l’eau évalue in situ 7 projets à Madagascar, dont 2 pour le compte de l’agence Rhin-Meuse. Ils s’avèrent très satisfaisants, voire exemplaire pour le projet d’Amitiés Madagascar Bretagne, association déjà lauréate des Trophées de l’eau Loire-Bretagne en 2011. Plus de 230 000 habitants bénéficiaires La préparation du prochain Forum mondial de l’eau © Michel Stein Le Forum mondial de l’eau se tient tous les deux ans. En avril 2015 il se réunit à Daegu en Corée du Sud. Pour préparer cet événement, l’agence de l’eau a organisé : > le 24 septembre à Angers une rencontre de la coopération décentralisée qui a réuni une centaine d’acteurs, collectivités et associations, pour un retour d’expériences sur les projets concrètement mis en place dans les pays en développement, ÉCLAIRAGE UN PARTENARIAT POUR LE BASSIN DU NAKANBÉ Le protocole signé en 2010 entre l’agence de l’eau Loire-Bretagne et l’agence de l’eau du Nakanbé (au Burkina Faso) vise le développement d’actions communes dans le domaine de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). En 2012, l’action de l’agence a été complétée par un accord avec l’Autorité du Bassin de la Volta et le White Volta Board pour un appui à la GIRE sur le Nakanbé aval au Ghana. C’est une première approche transfrontalière pour l’agence de l’eau Loire-Bretagne. > un séminaire international sur le Mékong, du 15 au 17 octobre à Ventiane (Laos), en partenariat avec l’Office international de l’eau. Objectif : s’appuyer sur les expériences en cours sur le bassin du Mékong pour valider des recommandations communes et les messages que l’agence et ses partenaires du sud-est asiatique porteront à Daegu. Le séminaire a réuni une centaine de participants Laotiens, Cambodgiens, Vietnamiens, Chinois et Birmans. La délégation française était conduite par Joël Pélicot, président du comité de bassin Loire-Bretagne. 14 jeunes du Parlement mondial des Jeunes pour l’eau, issus des six pays riverains du Mékong, participaient à cet événement. Très attentifs, curieux, posant de nombreuses questions en séance et lors de la visite de terrain, et très constructifs, ils ont élaboré leurs propres recommandations pour un avenir radieux du Mékong et des populations qui en vivent. @ SUR LA TOILE Nakanbé source de vie, une vidéo réalisée dans le cadre du partenariat avec l’agence de bassin du Nakanbé au Burkina Faso (16 minutes 52) - https://www.youtube.com/watch?v=ZCZ2xRvB_Dc AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Retour sommaire PAGES 1 2 © Michel Stein © Michel Stein 1 - Point d’eau à Wolokonto, Burkina Faso 2 - Station de traitement d’eau de Moinhos de Vento, Porto Alegre, Brésil 3 - Château d’eau à Wolokonto, Burkina Faso 4 - Commune d’Ambolomoty, à Madagascar 3 © Michel Stein 4 © Michel Stein RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les aides de l’agence de l’eau 26/27 Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour connaître et partager les données Mieux connaître l’état des eaux et le fonctionnement des milieux aquatiques est une condition pour intervenir de façon appropriée et évaluer l’efficacité des opérations aidées. En 2014 l’agence y consacre près de 12,6 millions d’euros. Des données et des informations à partager avec les acteurs de l’eau et tous ceux que la gestion de l’eau intéresse. REPÈRES 2014 Le réseau de contrôle de surveillance : 420 stations de mesures sur les cours d’eau, 350 pour les eaux souterraines, 26 pour les plans d’eau, 25 sur les eaux côtières, 16 pour les estuaires Le contrôle opérationnel : 957 stations sur les cours d’eau dont 285 déjà suivies au titre du contrôle de surveillance Sous maîtrise d’ouvrage externe, 1 000 stations sont financées par l’agence, dont 311 contribuent au contrôle opérationnel Des réseaux de mesure pour suivre la qualité des eaux L’agence de l’eau met en œuvre le programme de surveillance défini par la directive cadre sur l’eau, en cohérence avec les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), l’Onema, le BRGM, l’Ifremer et les maîtres d’ouvrage locaux. Elle assure la maîtrise d’ouvrage de plus de 800 stations du réseau de contrôle de surveillance et d’une partie du contrôle opérationnel. Elle finance pour moitié les réseaux mis en place dans le cadre des Sage et des contrats territoriaux ou les réseaux départementaux dont le coût total en 2014 représente 8,86 millions d’euros. Elle finance également le suivi biologique des eaux côtières et de transition réalisé par Ifremer ou encore les inventaires complémentaires sur les marées vertes réalisés par des collectivités de Bretagne et de Pays de la Loire. ÉPENSES ENGAGÉES EN 2014 POUR SUIVRE D LA QUALITÉ DES EAUX (en millions d’euros) Études 0,92 Réseaux en maîtrise d’ouvrage agence 6,86 12,576 millions d’euros Réseaux en maîtrise d’ouvrage externe 4,796 Valoriser, partager la connaissance OSUR : 20 millions de données accessibles en ligne Les données relatives à la qualité des cours d’eau et des plans d’eau sont intégrées dans la banque OSUR, consultable sur le site de l’agence de l’eau. Ces données couvrent la période 1971-2014. Celles relatives aux eaux souterraines sont versées dans la banque Ades gérée par le BRGM. Les données collectées sur les eaux côtières et de transition sont en cours de stockage dans la base nationale Quadridge2 hébergée par Ifremer. Fin 2014, la banque OSUR des données de surveillance des cours d’eau et plans d’eau du bassin franchit le cap des 20 millions de données bancarisées Consolider la qualité des données © Jean-Louis Aubert AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR L’agence de l’eau conduit plusieurs types d’actions pour consolider la qualité des données : > audits de terrain, avec un effort particulier sur les cours d’eau et les plans d’eau, y compris sur certains réseaux locaux, > audits sur les données afin de contrôler le contenu des livrables par rapport aux documents contractuels, > interventions d’experts pour le contrôle des prestations en biologie, > démarche de qualification des données menées notamment avec les DREAL et l’Onema à travers des consultations régionales. Retour sommaire PAGES Des cartes de qualité par famille de paramètres En 2014 l’agence publie une série de cartes onctuelles qui présentent une exploitation des p résultats obtenus pour l’année 2013 pour la physicochimie et l’état biologique des eaux. À titre d’exemple sont ici présentées les cartes relatives à l’année 2013 pour deux éléments de qualité biologique des cours d’eau : Invertébrés et Diatomées. On note que l’indice Diatomées est le plus exigeant. LÉMENT DE QUALITÉ BIOLOGIQUE DES COURS D’EAU : É DIATOMÉES (IBD NORME 2007) - RÉSEAU RCS É LÉMENT DE QUALITÉ BIOLOGIQUE DES COURS D’EAU : MACRO INVERTÉBRÉS (IBGN-DCE) - RÉSEAU RCS Des études pour comprendre les phénomènes L’agence de l’eau consacre en 2014 près d’un million d’euros au financement d’études pour améliorer la compréhension du fonctionnement des milieux aquatiques, parmi lesquelles : > avec les universités de Tours, Orléans et QuébecMontréal (Canada) une étude de connaissance du fond géochimique d’un bassin de la Loire par analyse isotopique, > avec l’université de Poitiers, un suivi des polluants organiques dans les biofilms, > avec l’université de Clermont-Ferrand une étude de caractérisation des proliférations cyanobactériennes anciennes et futures via les akinètes présentes dans les sédiments, > avec le CNRS de Rennes, pour comprendre et quantifier les mécanismes de dissolution du phosphore particulaire des sols de zones humides en Bretagne. Cette étude s’intègre dans le cadre du projet TRANS-P ayant pour but de modéliser les transferts de phosphore au cours d’eau sur de petits bassins versants. © Jean-Louis Aubert @ SUR LA TOILE • Les données sur la qualité des eaux superficielles (OSUR) : www.eau-loire-bretagne.fr/informations_et_donnees/donnees_ brutes/osur_web • Les cartes de qualité et les cartes d’évolution par familles de paramètres : www.eau-loire-bretagne.fr/informations_et_donnees/ cartes_et_syntheses/cartes_ponctuelles • L’atlas des eaux côtières et de transition : www.ifremer.fr/lermpl/Resultats/DCE-volet-littoral-Loire-Bretagne Cet atlas est complété par un site de vulgarisation • Le portail du système d’information sur l’eau du bassin Loire-Bretagne www.loire-bretagne.eaufrance.fr RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques Les aides de l’agence de l’eau 28/29 Retour sommaire Les aides de l’agence de l’eau Pour informer, sensibiliser Un citoyen informé en vaut deux. L’agence soutient les programmes d’information, de sensibilisation et de mobilisation du public pour élargir la participation et le soutien aux politiques en faveur du bon état des eaux. Faire connaître et partager les objectifs du programme et du Sdage ÉCLAIRAGE FRÉQUENCE GRENOUILLE, SENSIBILISER LES FRANÇAIS À LA PRÉSERVATION DES ZONES HUMIDES L’agence de l’eau Loire-Bretagne pilote un partenariat des agences de l’eau avec la Fédération des conservatoires d’espaces naturels sur l’opération « Fréquence Grenouille ». Cette opération qui fêtait en 2014 ses 20 ans s’est traduite de mars à mai par une série d’animations sur l’ensemble du territoire : • 28 conservatoires d’espaces naturels impliqués dans 21 régions + Madagascar et 26 réserves naturelles, • 400 animations : sorties nocturnes et diurnes, ateliers pédagogiques, conférences, expositions, réalisation de crapauducs et opérations de sauvetage, • 7 200 participants, • 360 retombées médiatiques. En 2014 l’agence de l’eau organise sept rencontres de l’eau pour favoriser l’appropriation d’enjeux clefs de la gestion de l’eau : > la gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable (le 9 janvier à Carquefou), > le fonctionnement des systèmes d’assainissement, avec les services de police de l’eau et les services d’assistance technique à l’exploitation des stations d’épuration (Satese) le 18 mars à Vierzon, > la gestion intégrée des eaux pluviales le 8 avril au Mans et le 27 mai à Clermont-Ferrand, occasion de diffuser un retour de 30 expériences de collectivités. Ces deux rencontres touchent 520 participants, > la coopération décentralisée pour l’eau, à Angers le 23 septembre, > la restauration des milieux aquatiques, le 20 novem bre à Tours, pour laquelle l’agence produit trois nouvelles vidéos sur des exemples de restauration ou de gestion de milieux et fait intervenir un spécialiste des aspects stratégiques des politiques de gestion de l’eau. 500 personnes participent à cette rencontre dont les actes sont publiés début 2015, > la sensibilisation du public au Sdage, le 27 novembre à Vierzon, occasion de présenter les outils réalisés pour accompagner la prochaine consultation du public. Elle est aussi présente lors du Carrefour des gestions locales de l’eau qui accueille chaque année à Rennes plusieurs milliers d’élus et techniciens des collectivités. En 2014 elle y organise 5 séances de travail auxquelles participent plus de 500 personnes. Les sujets sont variés : reconquête du bon état des eaux, gestion intégrée des eaux pluviales, l’analyse économique, l’évaluation des contrats territoriaux, la coopération entre collectivités et milieu agricole pour une gestion des espaces favorables à la qualité de l’eau. Démultiplier l’action grâce aux partenariats © Étienne Bouju @ SUR LA TOILE Les aides du programme pour démultiplier l’information et la sensibilisation au plus près du public bénéficient à 211 projets portés par 145 organismes. L’agence apporte une aide de 2,1 millions d’euros. 54 % de ces dépenses accompagnent les politiques locales de l’eau, 41 % vont à l’animation du débat et 5 % à l’éducation dans le cadre de conventions régionales pour l’éducation à l’environnement et au développement durable. Les diaporamas des interventions présentées lors de ces événements sont consultables en ligne sur http://www.eau-loire-bretagne. fr/les_rendez-vous_de_leau/les_rencontres/rencontres_2014 AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Retour sommaire PAGES 30/31 « IL Y A DE LA VIE DANS L’EAU ! », QUAND LES JEUNES PRENNENT LE PINCEAU... Il y a de la vie dans l’eau !, c’est un concours d’affiches lancé auprès de tous les établissements scolaires du bassin. Enjeu pour les jeunes : réaliser l’affiche que l’agence diffusera pour la journée mondiale de l’eau du 22 mars. Objectif pour l’agence de l’eau : sensibiliser les jeunes de façon ludique et sensible à la nécessité de préserver les milieux aquatiques, milieux vivants. En 2014, les élèves de 66 établissements envoient 592 projets, soit près de deux fois plus qu’en 2013. Le jury sélectionne 11 projets dont le recueil est publié sur internet, et parmi eux deux projets lauréats qui composent l’affiche diffusée aux écoles, collèges et lycées. Du 19 décembre 2014 au 18 juin 2015, le public est consulté simultanément sur les projets de Sdage 2016-2021, de plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) et des programmes de mesures des plans d’action pour le milieu marin. La consultation est préparée au niveau national dès le début 2014 avec un objectif : que les citoyens puissent percevoir la cohérence de l’action publique sur les ressources en eau, les inondations et la mer. Dans le bassin Loire-Bretagne, l’agence de l’eau prend en charge l’organisation matérielle conjointe des consultations sur le Sdage et sur le PGRI : annonces légales, édition des documents, diffusion aux préfectures et aux parties réglementairement concernées, notice d’information et questionnaire destiné au grand public, module de consultation sur internet, information à la presse, marché de traitement des avis recueillis via le questionnaire, préparation des forums de l’eau et ateliers au carrefour des gestions locales de l’eau de 2015. Comme lors des précédentes consultations, l’agence associe tous les acteurs susceptibles de relayer cette information auprès de leurs propres publics. Lors de la rencontre de l’eau du 27 novembre, elle renouvelle son appel à initiatives et fait connaître les outils de communication disponibles, et notamment : > un nouveau guide pour relayer la consultation construit sur la base du retour d’expériences, > les fichiers téléchargeables d’affiches, tracts, bannière internet, > une animation vidéo « Tous concernés par l’eau » produite par l’agence de l’eau Loire-Bretagne et un clip d’annonce de la consultation de la web-série Méli-Mélo (production GRAIE et agences de l’eau). Droits : contacter AELB © Étienne Bouju @ SUR LA TOILE FACILITER L’ACCÈS À L’INFORMATION L’agence anime deux sites internet : • www.eau-loire-bretagne.fr, qui met à disposition tous les documents qu’elle produit, les formulaires et l’accès aux différents extranets, et www.prenons-soin-de-leau.fr, qui propose au tout public une information simple et qui accueille les consultations publiques sur l’eau. Ces deux sites reçoivent 440 000 visites pendant l’année 2014 et les documents mis en ligne suscitent plus de 105 000 téléchargements. Pour faire connaître l’ensemble des ressources disponibles sur ses sites, l’agence diffuse régulièrement des lettres électroniques ciblées – Actualité du Sdage, Prenons soin de l’eau et les Brèves de l’agence de l’eau qui comptent chacune de 1 800 à 2 500 abonnés. L’agence informe également au jour le jour de son activité sur son fil Twitter, et propose sur Facebook une information à partager largement sur les bons gestes et les manifestations sur l’eau. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 pour l’eau et les milieux aquatiques ÉCLAIRAGE Les aides de l’agence de l’eau Associer le public à la décision Retour sommaire L’AGENCE DE L’EAU DANS LES RÉGIONS... Du mont Gerbier de Jonc à la pointe du Finistère L’agence de l’eau intervient au plus près du terrain au travers de ses six délégations régionales qui la représentent auprès des instances locales et régionales, de ses partenaires et de ses interlocuteurs. Manche 22 50 DÉLÉGATION ARMOR-FINISTÈRE 29 35 DÉLÉGATION OUEST-ATLANTIQUE 56 Océan atlantique 61 28 53 DÉLÉGATION ANJOU-MAINE 44 72 45 37 49 89 41 DÉLÉGATION CENTRE-LOIRE 85 79 17 21 58 18 36 86 71 03 DÉLÉGATION POITOU-LIMOUSIN 16 23 87 63 DÉLÉGATION ALLIER-LOIRE AMONT 69 42 19 15 Les délégations de l’agence de l’eau mettent en œuvre les objectifs de réduction des pollutions, de protection des ressources en eau et de restauration des milieux aquatiques. Elles impulsent la politique territoriale de l’agence au travers des démarches de schémas d’aménagement et de gestion des eaux et des contrats territoriaux. Elles facilitent le déclenchement des partenariats et des opérations prioritaires pour le bon état des eaux et elles suivent la réalisation des projets. Dans chaque secteur du bassin elles facilitent la concertation et le débat sur l’eau et elles assurent le secrétariat de la commission territoriale du comité de bassin. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR 43 48 07 Les pages suivantes zooment sur quelques réalisations 2014… Retour sommaire PAGES CENTRE-LOIRE POITOU-LIMOUSIN ANJOU-MAINE OUEST-ATLANTIQUE ARMOR-FINISTÈRE © Jean-Louis Aubert © Jean-Louis Aubert © Jean-Louis Aubert © Jean-Louis Aubert ALLIER-LOIRE AMONT L’agence de l’eau dans les régions... © Paule Opériol © Jean-Louis Aubert 32/33 @ SUR LA TOILE Voir aussi les exemples présentés dans les rapports annuels des résultats des actions financées par l’agence www.eau-loire-bretagne.fr/nos_missions/evaluations/resultats_actions Retrouver les coordonnées des délégations de l’agence de l’eau sur www.eau-loire-bretagne.fr/agence_de_leau/nous_joindre/ RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire L’agence de l’eau dans les régions... En Allier-Loire amont La délégation intervient sur les bassins hydrographiques de l’Allier et de la Loire jusqu’à leur confluence. Sont concernés principalement les régions Auvergne, Bourgogne et Rhône-Alpes et douze départements : la Loire, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, l’Allier, la Nièvre et la Saône-et-Loire pour l’essentiel de leur territoire, ainsi que le Cantal, l’Ardèche, la Lozère, le Rhône, la Côte-d’Or et l’Yonne pour un ou plusieurs bassins versants. La délégation anime la commission territoriale Allier-Loire amont. Deux contrats pour préserver les captages de Balbigny et d’Unias Situés dans la plaine du Forez, dans le département de la Loire, ces captages prioritaires alimentent en eau potable plus de 5 000 habitants. Les deux contrats visent à améliorer la qualité de l’eau en réduisant les sources de pollution par les nitrates et les pesticides. Les actions concernent les collectivités, les particuliers et les agriculteurs. Les contrats sont animés par le syndicat mixte du Bonson. CARTOGRAPHIE DÉLÉGATION ALLIER-LOIRE AMONT Saint-Étienne Métropole sensibilise les industriels Saint-Étienne Métropole porte les opérations territoriales du Furan, de l’Ondaine-Lizeron (en LoireBretagne) et du Gier (en Rhône-Méditerranée & Corse). Dans ces contextes très urbains et marqués par une forte présence industrielle, la collectivité intègre des conseillers eau-industrie dans les cellules d’animation des contrats. Objectif : sensibiliser les industriels aux risques de pollutions accidentelles et chroniques, actualiser ou mettre en place des conventions de rejets, voire engager des opérations groupées de réduction des rejets auprès de certaines branches d’activité. © Jean-Louis Aubert PAROLE À... YANNICK ERAUD, Directeur par intérim de la délégation Allier-Loire amont Dans son activité 2014, notre délégation poursuit trois priorités : la protection des milieux aquatiques et des zones humides, la préservation des captages prioritaires pour l’alimentation en eau potable et la structuration de la maîtrise d’ouvrage pour faciliter la réalisation des actions stratégiques pour l’eau. 2014 est aussi marquée par l’adoption des trois premiers Sage de ce territoire. Hélène Biscara, notre directrice, décède le 21 octobre 2014. Nous ne l’oublions pas. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Retour sommaire PAGES Gamway est spécialisée dans le lavage de pièces industrielles en acier et en aluminium. L’entreprise rejette ses effluents dans le réseau d’assainissement de l’agglomération de Roanne. La campagne de recherche des substances dangereuses dans l’eau a mis en évidence des dépassements des valeurs-limites de la convention de raccordement. La solution de rejet liquide nul retenue par l’entreprise passe par un tunnel de lavage automatique intégrant le traitement en continu des dégraissages et un traitement par osmose inverse des eaux de rinçage. Mise en place d’un traitement des micropolluants chez TAD (42) La même campagne de recherche des substances dangereuses amène la société TAD, spécialisée dans l’apprêt et la teinture de matières textiles pour des applications de haute technologie, à reconfigurer son projet de pré-épuration des rejets pour maîtriser ses pollutions toxiques avant raccordement au réseau de l’agglomération roannaise. Ces deux réalisations vont améliorer grandement le fonctionnement et les rejets de la station de Roanne. Magny-Cours (58) se dote d’une nouvelle station d’épuration Les eaux usées de la commune, du circuit automobile et de la technopole étaient traitées dans une station d’épuration de type lagunage naturel conçue en 1991. Cette station ne répondait plus aux normes, sa capacité était souvent dépassée, notamment lors des pics des événements sportifs, et son rejet dégradait la qualité du ruisseau du Pont des Pelles. La commune envisageant une extension urbaine, le schéma directeur départemental d’assainissement a fait du projet de réhabilitation de la station d’épuration une priorité. La nouvelle station est en cours de réalisation. Elle pourra accueillir une charge de pollution allant jusqu’à 4 500 eh au lieu de 1 850 actuellement. Aux Martres de Veyre (63), la continuité est rétablie Dans le cadre du contrat territorial du lac d’Aydat et de la vallée de la Veyre, le syndicat mixte de la Vallée de la Veyre et de l’Auzon aménage un seuil situé au centre bourg de la commune. L’arasement étant impossible du fait des usages de l’eau, le seuil est abaissé de 80 cm de hauteur, équipé d’une passe à poissons à macro-rugosité et les berges amont sont confortées. Ces réalisations en centre bourg permettent de sensibiliser la population aux enjeux de la continuité écologique du cours d’eau. © Fanny Chaillou AVANT © Marc Boissier APRÈS © Jean-Louis Aubert Vers un « rejet liquide nul » sur le site de Gamway (42) 100 ha de zones humides et de forêts préemptés Dans le cadre du contrat territorial des lacs du bassin de la Couze Pavin, la Safer Auvergne acquiert en 2014 par préemption environnementale une propriété de 100 ha qui était mise en vente pour l’exploitation forestière. Elle contient deux grandes tourbières d’intérêt majeur et des milieux humides connexes à proximité des lacs de Montcineyre et de Bourdouze. L’agence attribue à la Safer une avance sans intérêt représentant 45 % du montant de la transaction pour la part des zones humides. Le terrain est rétrocédé en trois lots : 25 ha de forêt et zones humides du périmètre rapproché de protection du captage du lac de Montcineyre sont cédés au Sivom de la région d’Issoire ; les tourbières et prairies humides connexes seront acquises par le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne. L’agence de l’eau dans les régions... 34/35 Un organisme unique pour gérer les prélèvements pour l’irrigation dans l’Allier La chambre d’agriculture de l’Allier est désignée par arrêté préfectoral « Organisme unique » pour la gestion collective des prélèvements d’eau pour l’irrigation agricole. En concertation avec les services de l’État et l’agence, elle conduit en 2014 plusieurs réflexions sur son mode de fonctionnement, l’impact des prélèvements et la compatibilité avec les Sage et le Sdage. Elle va également engager une étude d’incidence des impacts des prélèvements sur les écosystèmes, les usages et les secteurs Natura 2000. Dore, Sioule, Loire en Rhône-Alpes : Sage adoptés ! Les trois premiers Sage du secteur Allier-Loire amont sont approuvés et entrent en vigueur en 2014. Le Sage Allier aval reçoit quant à lui un avis favorable du comité de bassin et la commission locale de l’eau valide en fin d’année le Sage du Haut Allier. La mise en œuvre du Sage Loire en Rhône-Alpes sera animée par l’Établissement public Loire (EPL), avec une participation active du conseil départemental de la Loire. Une convention de partenariat signée par ces deux acteurs et l’agence de l’eau précise les rôles de chacun, les moyens financiers à mobiliser et le programme d’actions. Zéro pesticide, objectif atteint pour Châteldon, Orcet et Pérignat-ès-Allier (63) Les trois communes ont été récompensées en décembre dernier pour leur volonté et leur effort pour ne plus utiliser de pesticides, en particulier de désherbants chimiques, dans l’entretien des espaces publics. C’est l’engagement qu’elles ont pris dans le cadre de la charte d’entretien des espaces publics dans le Puy-de-Dôme. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire L’agence de l’eau dans les régions... En Centre-Loire La délégation intervient sur les six départements de la région Centre, le Cher, l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et les parties sud de l’Eure-et-Loir et du Loiret. Elle anime la commission territoriale Loire moyenne. CARTOGRAPHIE DÉLÉGATION CENTRE-LOIRE 2014 prépare les nouvelles mesures agro-environnementales climatiques (MAEC) Pour faciliter la mise en œuvre de ces nouvelles mesures, sept territoires candidats testent des cahiers des charges des mesures systèmes d’avril à juin 2014. Une cinquantaine d’exploitants sont interrogés. L’objectif est de recenser l’ensemble des questions et des difficultés qui peuvent se poser dans leur application pour répondre avant le début de la campagne de contractualisation. 53 diagnostics d’exploitation sur le bassin de l’Ozanne (28) Sur ce bassin, la chambre d’agriculture, les coopératives et les négoces engagent, dès la première année du contrat territorial, 53 diagnostics d’exploitations sur la base d’un cahier des charges validé par l’ensemble des partenaires, dont les deux agences de l’eau (Loire-Bretagne et Seine-Normandie). Un suivi particulier de cette action est mis en place avec les conseillers agricoles pour orienter les diagnostics des années suivantes. Ingré (45) passe le cap de la 100e « commune Zéro pesticide » en région Centre Dans le cadre du partenariat avec Nature Centre, l’engagement des acteurs régionaux en faveur de la réduction de l’usage des pesticides est marqué : 117 communes et de nouveaux acteurs s’engagent dans la démarche : des entreprises, des centres hospitaliers, des jardins amateurs, et même un aéroport. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR © Jean-Louis Aubert PAROLE À... BERNADETTE DORET, Directrice de la délégation Centre-Loire L’année 2014 est marquée par un fort ralentissement des investissements des collectivités en matière d’assainissement et d’eau potable. En revanche, les projets de restauration des milieux aquatiques continuent de se développer. Les négociations conduites avec la région Centre-Val de Loire permettent de finaliser le futur contrat de plan État-région et le programme de développement rural régional (PDRR) et de conforter ainsi le partenariat régional. En 2015, les priorités territoriales pour la lutte contre les pollutions diffuses et la restauration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques pourront ainsi trouver des financements complémentaires à ceux de l’agence de l’eau. Retour sommaire PAGES Assainissement non collectif 11 nouvelles conventions de mise en œuvre d’une opération collective sont signées avec des collectivités. Elles permettront dans les trois années à venir de réhabiliter plusieurs centaines d’installations présentant un danger pour les personnes ou un risque environnemental avéré. Pour préserver la Bonnée (45) Allaire met en place un traitement tertiaire de type végétal L’entreprise Allaire fabrique des légumes sous vide et elle rejette dans un milieu fragile, la Bonnée. La mise en place d’une filière tertiaire s’inscrit dans le cadre du contrat territorial sur le bassin versant de cette rivière. Le contrat prévoit en effet d’améliorer les rejets industriels, les rejets domestiques ayant déjà été réduits grâce à la mise à niveau de l’assainissement des collectivités. Une opération collective pour les métiers de l’automobile En partenariat avec le Conseil national des professions automobiles et l’agence de l’eau, la chambre régionale de métiers et de l’artisanat mène une opération collective pour accompagner les entreprises du secteur. Leurs installations représentent en effet une source notable de pollutions ponctuelles toxiques. L’opération collective permet de réaliser les diagnostics et d’assurer le montage des projets. À Chancay (37), le moulin Bacchus est partiellement arasé Le moulin Bacchus, ou Grand Moulin, est situé sur la Brenne aval, sur la commune de Chancay. En 2014, la combinaison d’un arasement partiel du seuil et de la création d’une rampe en enrochement en aval permet de rétablir la continuité. Les travaux sont accompagnés d’un resserrement du lit par des recharges en granulats. Eau potable : l’Eure-et-Loir engagé dans un programme décennal Le département de l’Eure-et-Loir est engagé dans un programme décennal de travaux d’interconnexion des réseaux d’eau potable et de reconquête de la qualité des eaux souterraines. Une convention signée pour la période 2014-2020 précise les financements que l’agence de l’eau peut mobiliser sur les interconnexions. Par ailleurs, deux programmes d’actions sur des captages prioritaires du département font l’objet de contrats territoriaux en 2014. C’est aussi en Eureet-Loir que les premiers projets de remplacement des canalisations de chlorure de vinyle monomère (CVM) voient le jour. La semaine des rivières mobilise 21 territoires Du 1er au 8 juin 2014, la quatrième semaine des rivières organisée par la région Centre en partenariat avec les agences de l’eau Loire-Bretagne et SeineNormandie, les départements, les communes et les syndicats de rivières proposait aux élus, aux scolaires et au grand public de partir à la découverte des actions de protection des rivières. « À l’été 2014, l’entretien et l’aménagement des 25 400 km de cours d’eau de notre territoire n’auront plus de secret pour vous ». L’agence de l’eau dans les régions... 36/37 Restaurer les annexes hydrauliques, pourquoi, comment ? Réponse en images La fédération de pêche d’Indre-et-Loire a porté de 2009 à 2013 un contrat territorial de restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de la Vienne. Financé principalement par l’agence de l’eau et la région Centre dans le cadre du plan Loire grandeur nature, et par les collectivités piscicoles, ce contrat a permis de restaurer et d’entretenir plus de 40 annexes hydrauliques ou « boires ». Un film réalisé par la fédération retrace les objectifs de cette restauration, les méthodes, les conditions du suivi scientifique et les premiers éléments de bilan. Voir sur fedepêche37.fr (durée du film : 19 minutes). Un contrat départemental pour les zones humides dégradées d’Indre-et-Loire Étang du Louroux, tourbière de Montifray, val de Choisille, île de la Métairie, Bois chétif, ces cinq sites classés espaces naturels sensibles vont bénéficier d’actions de restauration et d’entretien des ripisylves, haies, roselières, végétations tourbeuses, prairies humides, boires et annexes hydrauliques. Un programme d’acquisitions est prévu sur plus de 50 ha en lien avec la Safer. Équilibrer les prélèvements dans la nappe du Cénomanien La vingtaine de communes autour de la ville de Tours (37) sont regroupées en entente intercommunale. Elles poursuivent les investissements nécessaires pour réduire l’impact des prélèvements dans la nappe du Cénomanien, pour laquelle le Sdage définit un objectif de réduction des volumes prélevés. 5 nouveaux projets sont engagés en 2014, dont l’interconnexion des réseaux du SIAEP de Rochecorbon-Parcay-Meslay avec la ville de Tours. © Jean-Louis Aubert RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire L’agence de l’eau dans les régions... En Poitou-Limousin La délégation intervient sur les bassins des affluents de la Loire dans les départements de la Creuse, de la Haute-Vienne et de la Vienne, de la Charente (deux cantons), de la Corrèze (cinq communes) et des Deux-Sèvres, hors la partie sud liée au bassin de la Boutonne. Elle anime la commission Vienne et Creuse. CARTOGRAPHIE DÉLÉGATION POITOU-LIMOUSIN « Zéro pesticide », « Terre saine », la mobilisation des collectivités se poursuit Les démarches « Zéro pesticide » en Limousin et « Terre saine » en Poitou-Charentes sensibilisent et mobilisent les collectivités pour réduire les usages des pesticides, voire les supprimer. En Poitou-Charentes, la fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (FREDON) organise en septembre 2014 deux rencontres techniques qui rassemblent un peu plus de 400 personnes représentant 188 communes. Depuis, plus de 30 communes se sont manifestées pour adhérer à la charte Terre saine. Aérolyce à Bellac (87) : zéro rejet au milieu naturel En implantant sa nouvelle unité à Bellac, l’entreprise Aérolyce a décidé de réaliser une gestion des effluents sans rejet au milieu naturel. Les rejets toxiques issus des activités de traitement de surface, de ressuyage et de peinture seront spécifiquement collectés puis traités et concentrés. Un projet conçu selon les meilleures techniques disponibles. PAROLE À... OLIVIER RAYNARD, Directeur de la délégation Poitou-Limousin La signature simultanée de 5 contrats destinés à lutter contre les pollutions diffuses dans les Deux-Sèvres souligne la volonté de cohésion et de cohérence des acteurs autour de cette thématique. La création d’un syndicat de rivière sur le Goire et l’Issoire (16), qui va permettre d’engager un programme milieux aquatiques, consacre un travail d’émergence sur cette zone orpheline. Enfin la modernisation du dispositif épuratoire de la papèterie Smurfit de Saillat-sur-la-Vienne (87) complète la dynamique environnementale engagée sur cette rivière. © Jean-Louis Aubert AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Retour sommaire PAGES Pour un retour à l’équilibre des prélèvements © Paule Opériol Smurfit réduit les rejets de carbone, azote et phosphore dans la Vienne La société Smurfit Kappa Papier Recyclé France produit au sein de son site de Saillat (87) des cannelures légères pour la fabrication de carton. Les effluents générés par cette activité sont filtrés puis méthanisés et envoyés vers des lagunes de finition. Pour répondre au BREF papetier (document de référence sur les meilleures techniques disponibles), l’entreprise décide de mettre en place une filière de traitement performante, qui permettra de réduire de 40 % le flux de carbone rejeté dans la Vienne. Limoges améliore son patrimoine « réseaux d’eaux usées » L’agglomération de Limoges engage un vaste programme de travaux pour l’amélioration de son patrimoine « réseaux d’eaux usées ». 14 opérations sont prévues, dont un programme de métrologie permanente visant à disposer de 48 points de mesure de débit et de 34 points de mesure de turbidité. Ces équipements permettront à la collectivité de mettre en œuvre un véritable diagnostic permanent et d’identifier les volumes et charges polluantes collectés et déversés au milieu naturel sans traitement. À Saint-Junien (87) la commune réalise deux bassins d’orage pour optimiser la gestion des effluents par temps de pluie et protéger la rivière Glane. Glane, Vienne, Briance, on restaure la continuité Sur la Glane (87), le syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne conduit une opération d’effacement et d’aménagement de neuf ouvrages. Sur la rivière Vienne, en Charente et Haute-Vienne, plusieurs opérations de mise aux normes d’ouvrages hydroélectriques permettront d’améliorer la continuité sur ce cours d’eau classé. Sur la Briance (87), c’est un industriel, la Cristallerie, Saint-Paul qui réalise l’effacement d’un ouvrage. Eau potable : préserver les ressources, maîtriser les rendements La préservation des ressources et la maîtrise des rendements sont des priorités dans ces territoires qui comptent plusieurs secteurs en fort déficit quantitatif. Ces priorités se traduisent par 14 études de schéma directeur ou de gestion patrimoniale et 25 projets de sectorisation correspondant à la pose de 150 compteurs ou débitmètres. Sur le bassin du Clain et du Thouet, la commission locale de l’eau reprend l’étude des volumes prélevables et valide des scénarios par ressources. Dans les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres, les organismes uniques de gestion collective des prélèvements pour l’irrigation sont constitués. Les chambres d’agriculture sont désignées pour les bassins du Thouet, de la Dive du nord et du Clain. Sur le bassin du Thouet, la société coopérative anonyme de l’eau des Deux-Sèvres lance l’étude préalable d’un projet collectif pour l’atteinte des volumes prélevables en 2015 et le maintien d’une irrigation estivale. L’agence de l’eau dans les régions... 38/39 En Poitou-Charentes, la démarche « Re-Sources » pour préserver les captages d’eau La démarche « Re-Sources » soutient la mise en œuvre de programmes d’actions concertés et partagés sur les bassins d’alimentation des captages stratégiques. Elle associe le conseil régional, les conseils départementaux, la chambre régionale d’agriculture, l’État et les agences de l’eau (Loire-Bretagne et Adour-Garonne). Une nouvelle convention-cadre « Re-Sources » est en cours de rédaction pour la période 2014-2020. Elle devrait intégrer de nouveaux signataires : les deux conseils départementaux de la Vienne et de la Charente-Maritime et les organisations représentatives de la profession agricole. Cinq contrats territoriaux pour protéger les captages prioritaires des Deux-Sèvres Cinq contrats de lutte contre les pollutions diffuses sont conclus avec le syndicat des eaux du SERTAD, pour la Sèvre Niortaise amont et la TouchePoupard, le syndicat des eaux du val de Thouet pour les sources de Seneuil et le pays du Thouarsais, et la société publique locale des eaux du Cébron. Le Cébron et la Touche-Poupard sont deux retenues très structurantes pour l’alimentation en eau du département. Les problèmes y sont liés aux pesticides, aux matières organiques et au phosphore. L’enjeu principal est de maintenir des systèmes herbagers en limitant les transferts de pollution vers les retenues. Sur les bassins de la Sèvre Niortaise amont, des sources de Seneuil et du pays de Thouarsais, l’enjeu est l’amélioration et le changement des pratiques agricoles pour réduire les pollutions par les pesticides et les nitrates. Les programmes d’action comportent une politique de gestion foncière et la mise en place de zones tampons pour limiter les transferts de pollution, la restauration des capacités d’autoépuration des milieux, le conseil collectif et individuel pour accompagner les changements de pratiques, l’incitation à la mise en place de systèmes à bas niveau d’intrants et à la conversion à l’agriculture biologique. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire L’agence de l’eau dans les régions... En Anjou-Maine La délégation intervient sur quatre départements : le Maine-et-Loire, la Mayenne, la Sarthe, situés en totalité sur le bassin Loire-Bretagne, et l’Orne pour moitié. Elle anime la commission territoriale Mayenne-Sarthe-Loir. CARTOGRAPHIE DÉLÉGATION ANJOU-MAINE Réduire les pollutions agricoles et préserver les captages d’eau Des actions agricoles ambitieuses se mettent en place dans le cadre de contrats territoriaux sur les aires d’alimentation des captages de Segré, Freigné et Candé-Vritz (49) et du Pont de Couterne (61). Un second contrat territorial est signé pour le captage prioritaire du Ribou-Verdon. Il permet de poursuivre et de consolider la dynamique locale impulsée par le précédent programme d’actions. Grâce à la mobilisation des acteurs agricoles pour faire évoluer les pratiques culturales, les objectifs d’amélioration de la qualité de l’eau du captage prioritaire de Rucette (49) sont atteints. La teneur en nitrates de l’eau est ramenée de façon stable à moins de 25 mg/l et la teneur en pesticides est désormais constamment conforme aux exigences sanitaires réglementaires. Un dispositif de veille est mis en place pour garantir la pérennité de ces acquis. Résorber le phosphore, l’exporter vers les zones déficitaires Cinq plateformes de compostage sont réalisées en 2014. Elles permettent la production d’un produit normé à partir des effluents d’élevage, qui peut ainsi être exporté vers des zones de culture déficitaires en phosphore. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR © Jean-Louis Aubert PAROLE À... PHILIPPE RIGUIDEL, Directeur de la délégation Anjou-Maine De 2014 je retiens la signature de 10 contrats territoriaux, dont le contrat emblématique des basses vallées angevines. Ainsi, malgré des difficultés de gouvernance, la restauration de la continuité des cours d’eau se poursuit avec 22 obstacles rendus franchissables et 29 autres dont l’effacement ou l’aménagement est mis à l’étude. Du côté des pollutions diffuses, la mobilisation des acteurs agricoles est payante : les objectifs d’amélioration de la qualité de l’eau du captage prioritaire de Rucette dans le Maine-et-Loire sont atteints. Retour sommaire PAGES 40/41 Différentes chartes visent à réduire l’usage non agricole des pesticides. Animées par des organismes régionaux ou départementaux ou par des structures porteuses de Sage (Huisne, Oudon, Layon), ces chartes s’adressent à tous les utilisateurs non agricoles de pesticides, paysagistes, collectivités, jardiniers, particuliers…. Elles organisent de nombreuses journées d’information et de formation pour prévenir les risques liés aux usages de ces produits et sensibiliser aux bonnes pratiques et aux techniques alternatives. Eaux usées domestiques : toutes les collectivités sont « conformes » Toutes les collectivités ont mis aux normes leurs systèmes d’assainissement, réseaux ou stations d’épuration. Dernière de la liste, la station de la Côte à Parnay-Turquant (49), de capacité 8 000 eh est inaugurée le 13 juin 2014. Le rejet s’effectuant en Loire, dans le site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, l’intégration paysagère des ouvrages a fait l’objet d’une attention particulière. Cinq projets industriels de réduction des pollutions les plus significatifs Le centre d’enfouissement technique de déchets non dangereux Bouyer, à la Séguinière (49), construit une unité de filtration supplémentaire pour traiter le stock historique de lixiviats de son ancienne décharge. La laiterie CELIA à Craon (53) termine la construction d’une station d’épuration qui se substituera à l’épandage de ses effluents bruts. La papeterie Allard Emballages, à AubignéRacan (72), réalise des travaux d’amélioration de sa station. Les flux polluants rejetés dans le Loir seront réduits de 15 à 20 % sur l’ensemble des paramètres. L’abattoir de cailles et pigeons LDC Charmilles, à Maulévriers (49), améliore son prétraitement pour faire face à ses pointes saisonnières. L’entreprise de fabrication de cidre et jus de pommes CSR, au Theil sur Huisne (61), accroît sa capacité de traitement de 1,7 tonne de DCO /jour, dans le cadre de l’augmentation de sa production. Milieux aquatiques : des avancées emblématiques Les premières passes à poissons sont réalisées sur la Sarthe navigable classée en liste 2 dans le département de la Sarthe. Les ouvrages réalisés sont de type rampes en enrochement dites « tous poissons ». Sur l’Huisne, la restauration des sources, et notamment leur débusage, permet leur renaturation. À Sablé-sur-Sarthe, le plan d’eau situé sur la Vaige est supprimé. La ville retrouve un cours d’eau diversifié et des zones humides fonctionnelles au pied du CREPS. emblématique à la confluence de la Mayenne, de la Sarthe et du Loir et sur des milieux humides classés au titre de la convention de Ramsar. Le contrat permettra d’accompagner le conseil départemental dans la gestion du domaine public fluvial sur les rivières Maine, Sarthe, Mayenne et Loir et de coordonner les actions des collectivités et des associations pour préserver les fonctionnalités des milieux humides. 21 masses d’eau sont concernées. L’agence de l’eau dans les régions... Espaces publics, jardins particuliers : vers le zéro pesticide Prévenir les déficits quantitatifs C’est une préoccupation majeure de ce territoire et six des neuf Sage concernés ont déjà engagé une étude de définition des volumes prélevables : les Sage Authion, Oudon, Èvre-Thau-Saint Denis, LayonAubance, l’Huisne et Sarthe amont. La phase la plus importante de ces études concerne la connaissance des prélèvements et le fonctionnement des ressources concernées. Le Sage Authion, identifié comme « bassin nécessitant de prévenir l’apparition d’un déficit quantitatif », est le premier à avoir engagé une telle étude. La multiplicité des ressources utilisées (nappes de différentes profondeurs, cours d’eau, canaux réalimentés par la Loire…) et des usages agricoles (grandes cultures, cultures spécialisées…) a compliqué l’établissement d’une modélisation hydrologique de ce secteur. Un suivi piézométrique des ressources pour l’alimentation en eau potable Dans le Maine-et-Loire, un réseau de suivi piézométrique des ressources en eau souterraine utilisées pour l’alimentation en eau potable existe depuis 2012. L’équipement poursuivi en 2014 concerne désormais 68 des 87 ouvrages du département, ce qui assure une bonne représentation du niveau des nappes. Dans la Sarthe, en concertation avec l’agence de l’eau et les services de l’État, le conseil départemental demande au BRGM d’étudier la faisabilité d’un réseau de suivi des eaux souterraines sollicitées pour l’eau potable. Le BRGM doit caractériser 15 à 20 ouvrages de production et les suivis qui y sont déjà effectués (piézométrie et débit/volume), de manière à dimensionner les équipements nécessaires pour un suivi pérenne de ces ressources. « Tissons les liens de l’eau » L’association Sarthe nature environnement, qui fédère 20 associations sarthoises, proposait tout au long de l’année 2014 un programme de 12 animations sur l’eau : visite de station d’épuration ou d’unité de production d’eau potable, sorties de terrain, randonnée au fil de l’eau, projections-débats, concours photos… Dix partenaires signent le 16 décembre 2014 à Angers le contrat territorial des basses vallées angevines. Le département du Maine-et-Loire, Angers-LoireMétropole, cinq communautés de communes, la Ligue de protection des oiseaux et la fédération départementale de pêche s’engagent avec l’agence de l’eau sur un plan ambitieux de restauration sur un territoire © Jean-Louis Aubert Un contrat pour les basses vallées angevines RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire L’agence de l’eau dans les régions... Dans l’Ouest atlantique La délégation intervient sur les départements du Morbihan et de l’Ille-et-Vilaine en Bretagne, de la Loire-Atlantique et de la Vendée en Pays de la Loire, et partiellement sur la Charente-Maritime et la Manche. Elle anime la commission territoriale Loire aval et côtiers vendéens. CARTOGRAPHIE DÉLÉGATION OUEST ATLANTIQUE Réduire la pollution diffuse agricole Dans le cadre d’Écophyto Pays de la Loire, l’analyse des données de l’observatoire régional des achats de phytosanitaires permet de mesurer une réduction de 22 % des quantités de substances actives achetées entre 2008 et 2012. Une baisse obtenue par des changements de pratiques, notamment en cultures spécialisées, le raisonnement des traitements ou l’utilisation d’outils d’aide à la décision. 26 exploitations d’élevage sont aidées pour résorber les excédents de phosphore. Près de 310 tonnes de phosphore seront ainsi exportées. Préserver la qualité des eaux littorales et des usages Trois accords de programmation sont signés avec le syndicat intercommunal d’assainissement de SaintBriac/Saint-Lunaire (35), la commune de Billiers (56) et le syndicat d’assainissement et d’eau potable de la presqu’île de Rhuys (56). Les programmes pluriannuels de travaux doivent concourir à la reconquête de la qualité des eaux littorales et des usages en aval — baignade, pêche à pied et conchyliculture. 15 000 installations d’assainissement non collectif font chaque année l’objet d’un contrôle de conception et de réalisation. 26 conventions de mandat facilitent le financement des travaux de réhabilitation chez les particuliers. En 2014, 755 installations sont réhabilitées. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR © Jean-Louis Aubert PAROLE À... JEAN-LOUIS RIVOAL, Directeur de la délégation Ouest atlantique L’année 2014 est marquée par les négociations conduites avec la région Pays de la Loire pour finaliser le futur contrat de plan État-région, le programme de développement rural régional (PDRR) et le volet régional du plan Loire 4. L’activité en matière d’assainissement et de sécurisation de l’alimentation en eau potable des collectivités littorales reste soutenue. Les partenariats se poursuivent avec les acteurs locaux : développement de nouveaux contrats territoriaux et accords de programmation, restauration de la continuité et acquisitions de zones humides, notamment avec le Conservatoire du littoral, opérations collectives avec les artisans et PME. Retour sommaire © Jean-Louis Aubert PAGES Du côté des collectivités, de très importants programmes comportant plusieurs centaines de compteurs de sectorisation et de stabilisateurs de pression sont mis en œuvre, notamment sur les communes de Rennes, Fougères, Lorient agglomération et La Rochelle. Sécuriser la distribution de l’eau d’alimentation L’industrie réduit l’impact de ses rejets dans les cours d’eau 42 projets d’épuration des effluents industriels vont se traduire par un abattement cumulé de 10,4 tonnes/j de DCO (demande chimique en oxygène), 740 kg/j d’azote et 290 kg/j de phosphore. Parmi les plus significatifs, on citera le renforcement des capacités de traitement de la laiterie Eurial à Luçon (85), le traitement des digestats de méthanisation de Liger à Locminé (56), le traitement par osmose inverse et bio-réacteur à membranes des laboratoires Goëmar à Saint-Malo (35), la mise en rejet zéro du site de Gascogne Sack à Saint-Herblain (44) ainsi que les dispositifs d’évapoconcentration des établissements Carré à Saint-Martin des Noyers (85) et Hypred à Dinard (35). Des opérations collectives pour réduire les pollutions des PME-PMI et de l’artisanat L’opération « Vague bleue » avec les activités du nautisme sur l’ensemble du littoral du bassin a conduit à la réalisation d’une vingtaine d’études et une dizaine de chantiers s’équipent de traitement de lutte contre les pollutions toxiques. « Garages propres rennais » touche une soixantaine de garages. Une trentaine de cidreries artisanales bretonnes sont engagées dans l’opération « Cidriers bretons ». Plus récemment, l’agence de l’eau accompagne les pressings pour remplacer les machines fonctionnant au perchloréthylène par des procédés non ou moins polluants. 38 machines sont remplacées en 2014. Restaurer et préserver les cours d’eau et les zones humides 56 démarches territoriales sont engagées pour la restauration des milieux aquatiques. En 2014, 33 ouvrages sont effacés ou aménagés pour assurer la circulation des sédiments et des poissons migrateurs. Près de 2 400 ha de zones humides sont gérés et 147 ha sont acquis. Prévenir les déficits quantitatifs La forte activité humaine sur le littoral et le développement de l’irrigation dans le sud-Vendée et la Charente-Maritime créent des tensions chroniques sur la ressource en eau. Dans le Sage de la Sèvre Niortaise, un contrat territorial gestion quantitative est à l’étude pour le secteur du Curé (17). Les prélèvements pour l’irrigation, au printemps et à l’été, ont un impact important sur le niveau des nappes et entraînent une dégradation du marais. L’Association syndicale autorisée des irrigants d’Aunis et la chambre d’agriculture décident de mutualiser leurs moyens pour étudier la mise en œuvre d’un programme d’actions. Tous les départements ont leur schéma directeur d’alimentation en eau potable, mais certains syndicats les réactualisent pour sécuriser la distribution pendant les prochaines décennies. C’est le cas dans l’Illeet-Vilaine (SMG 35), le Morbihan (Eau du Morbihan et Lorient Agglomération) et la Charente-Maritime (conseil départemental et SDE 17). 2014 voit plusieurs réalisations structurantes : la construction dans le Morbihan des deux nouvelles usines de production d’eau potable de Mangoër II et de Trégat II, des feeders de sécurisation pour conforter la liaison Belz-Ploëmel (56), la seconde tranche du feeder de sécurisation entre Saint-Nazaire et Nantes Métropole et la dernière tranche du transfert d’eau traitée entre les usines de production de Mervent et celles d’Apremont et du Jaunay – qui participe au « bouquet de solutions » permettant de sécuriser l’approvisionnement du nord-ouest du département de la Vendée. L’agence de l’eau dans les régions... 42/43 Un contrat multithématique pour le bassin versant du Meu En rive droite de la Vilaine, le bassin versant du Meu s’étend sur 815 km2 et il compte 560 km de cours d’eau. De 2008 à 2013 un contrat de bassin versant a mobilisé les moyens sur trois priorités : les milieux aquatiques, la restauration du bocage et les actions agricoles. En 2014 le syndicat mixte du bassin versant du Meu s’engage dans un nouveau contrat de cinq ans pour poursuivre l’amélioration de la qualité de l’eau et des milieux, et notamment réduire les teneurs en pesticides à l’amont du captage prioritaire de Mordelles. Des actions vont être menées au plus proche des professionnels agricoles : 300 diagnostics de sièges d’exploitation pour réduire le risque de pollution ponctuelle et 200 diagnostics de parcelles exploitées pour réduire le risque de pollution diffuse. Des actions collectives de test, de conseil et de démonstration et un programme important de restauration du bocage complètent ce volet. Le contrat comporte un volet non agricole : réduction des rejets directs dans le Garun et la Vaunoise, réduction de l’usage des pesticides par les collectivités et sensibilisation des particuliers, inventaires des zones humides. L’estuaire amont, de Nantes au Bec de Maine… Des travaux de remodelage des épis ont été réalisés en 2009 sous maîtrise d’ouvrage de Voies navigables de France sur 10 km dans le lit mineur en amont immédiat de Nantes. Un programme de suivi sur 5 ans évalue l’efficacité de l’opération pour apprécier l’opportunité de la généraliser sur les 80 km de Loire entre Nantes et le bec de Maine. Le comité de suivi réuni en 2014 confirme les effets positifs de ces travaux, avec la remontée des fonds et de la ligne d’eau d’étiage et l’amélioration du méandrement du lit et de la connexion avec la boire de la Ciretterie. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire L’agence de l’eau dans les régions... En Armor-Finistère La délégation intervient sur les départements des Côtes-d’Armor et du Finistère. Elle a également en charge l’animation de la commission territoriale Vilaine et côtiers bretons. CARTOGRAPHIE DÉLÉGATION ARMOR-FINISTÈRE Réduire les pollutions agricoles 2014 est une année de transition entre le plan de développement rural hexagonal 2007-2013 et le prochain plan de développement régional breton. Cependant des actions diverses convergent vers cet enjeu central pour ce territoire : la résorption du phosphore, avec la création de 26 unités qui permettront d’exporter 386 tonnes de phosphore, la préparation d’un programme Breizh Bocage 2, la réalisation de 1 012 diagnostics individuels d’exploitation, l’encouragement à de meilleures pratiques et au changement de système dans le cadre des contrats territoriaux et des chartes de territoire Algues vertes. L’année 2014 permet de relancer un réseau de techniciens et une procédure de certification des diagnostics Aquasite (pollution par les produits phytosanitaires sur les sièges d’exploitations) élargis aux risques de pollution diffuse dans les parcelles. Ce diagnostic sera complété par des volets « phosphore/ érosion » et « bactériologie » en 2015. Réduire l’usage des pesticides dans les espaces publics et les jardins Dans le cadre des contrats territoriaux, 24 porteurs de projet développent des actions d’appui, animation, communication auprès des collectivités et des particuliers pour réduire l’utilisation de pesticides. Deux cellules d’animation de Sage sont actives dans la mise en œuvre de la charte « Jardiner au naturel » avec l’aide d’associations. PAROLE À... SYLVIE DETOC, Directrice de la délégation Armor-Finistère L’ensemble des actions pour l’eau est soutenu par la dynamique des partenariats : avec 34 contrats territoriaux, dont onze conclus en 2014, avec les Sage qui couvrent tout le territoire de la délégation, avec aussi 19 accords de programmation pour lutter contre les pollutions ponctuelles. Ces démarches contractuelles visent toutes l’atteinte des objectifs environnementaux, soit pour des masses d’eau ayant un objectif de bon état en 2015 ou 2021 et qui ne l’ont pas encore atteint, soit pour des systèmes d’assainissement identifiés prioritaires dans les documents départementaux d’orientation. © Jean-Louis Aubert AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Retour sommaire PAGES Guingamp Communauté dispose de trois stations d’épuration dont l’une, la station de Grâces, plus particulièrement dédiée au traitement des effluents industriels. Devant restructurer la station d’épuration, la collectivité a engagé un partenariat avec les industriels avec un double objectif : améliorer le traitement pour mieux protéger la qualité du Trieux tout en permettant le développement économique sur l’agglomération. L’un des enjeux majeurs est d’atteindre un niveau de rejet en phosphore très contraignant, en adéquation avec les objectifs de qualité du Trieux. Une convention d’une durée de dix ans est signée entre sept entreprises, Guingamp communauté et la Lyonnaise des eaux qui exploite la station d’épuration de Grâces. Les sept entreprises s’engagent à participer aux investissements en matière d’assainissement et paient une taxe en fonction de leurs rejets. Les systèmes d’assainissement de Guingamp Communauté sont identifiés comme prioritaires dans le document départemental d’orientation au titre de leur impact sur la qualité de l’eau du Trieux. À ce titre, ils bénéficient d’une aide complémentaire sous forme d’avance de 35 %, en plus de la subvention au taux de 35 %. Témoin du succès de ce partenariat, une nouvelle entreprise souhaite aujourd’hui s’implanter sur la zone d’activité. Préserver les milieux aquatiques, restaurer les continuités Dans le cadre des contrats territoriaux, 565 ha de zones humides sont gérés en 2014, 190 ha sont acquis, 443 km de cours d’eau sont restaurés et entretenus et 16 ouvrages sont rendus franchissables. L’exemple du Léguer Le Léguer est une rivière à seuils. 60 moulins à eau jalonnent les cours d’eau principaux. Comment intervenir sur cet héritage problématique et restaurer la continuité écologique ? Pour évaluer l’intérêt collectif des sites hydrauliques et l’impact écologique des ouvrages, la communauté de communes du pays de Belle-Isle-en-Terre et l’association Vallée du Léguer mettent en œuvre un diagnostic multi critère participatif. La démarche croise trois types de diagnostic : hydroécologique, historique, social et des usages, et diagnostic du potentiel hydroélectrique. Et elle part de l’approche individuelle, puisque les décisions sont prises par les propriétaires pour leur ouvrage, pour aller vers une problématique collective, puisque c’est l’impact cumulé des ouvrages qui pose problème pour l’état du cours d’eau. @ SUR LA TOILE Voir l’intervention de Catherine Moret, directrice de l’association Vallée du Léguer, lors de la Rencontre de l’eau sur la restauration des milieux aquatiques http://petitlien.fr/rencontreMA_Seq3 © Jean-Louis Aubert Traiter la pollution : Guingamp, le phosphore et les industriels Lutte contre les marées vertes Le plan gouvernemental de lutte contre les marées vertes se traduit par le déploiement des chartes de territoire dans les huit baies dites à ulves. Ces chartes, signées entre 2011 et 2013, détaillent les actions, les maîtrises d’ouvrage et les financements à développer pour réduire les marées vertes selon plusieurs angles d’attaque : appui individuel auprès des agriculteurs pour améliorer les pratiques de fertilisation voire changer de système, gestion des zones humides, optimisation du foncier, développement de filières… À travers ces chartes, l’agence de l’eau a déjà engagé près de 14 millions d’euros, y compris les aides à l’assainissement non collectif. L’engagement des agriculteurs dans le plan est globalement satisfaisant. Une mission inter-ministérielle réalise une évaluation intermédiaire afin de formuler des propositions pour la poursuite du plan et pour agir contre les algues vertes dans les autres sites de prolifération. L’agence de l’eau dans les régions... 44/45 Préserver la qualité des eaux littorales et des usages 88 % des plages des Côtes-d’Armor et 91 % des plages du Finistère sont de qualité « bonne » ou « excellente » (les plages de qualité « insuffisante » représentent respectivement 4 et 2 %). La qualité sanitaire des sites de pêche à pied est stable, avec quelques améliorations perceptibles sur certains sites. Le suivi des sites de production conchylicole montre des résultats plus contrastés, avec des améliorations, surtout dans le Finistère, mais aussi encore des dégradations de quelques sites. L’ensemble des travaux réalisés par les collectivités pour améliorer le système d’assainissement (réseaux de collecte, stations d’épuration, assainissements individuels) commence à porter ses fruits ; ces efforts doivent être poursuivis. Mais il faut mieux prendre en compte les pollutions diffuses agricoles qui génèrent, en temps de pluie, des flux bactériens très importants qui impactent tous les usages en aval. Le contrat de plan État-région 2014 marque la fin du volet Eau du CPER —GP5— et la préparation du partenariat renouvelé pour l’eau au niveau régional. Ainsi, la première conférence bretonne de l’eau et des milieux aquatiques s’est tenue le 8 décembre 2014. Rassemblant 170 participants et l’ensemble des partenaires, elle a contribué à la préparation du Plan breton pour l’eau qui se poursuivra en 2015. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire LES MOYENS D’ACTION ET LES RESSOURCES HUMAINES Les redevances Les aides apportées par l’agence de l’eau sont financées par les redevances acquittées par les différents utilisateurs de l’eau. Elles sont établies en application des principes de prévention et de réparation des dommages causés à l’environnement (loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006). REPÈRES 2014 367,87 millions d’euros de redevances émises en 2014 au titre de l’activité 2013 (contre 375,07 en 2013) Les usagers domestiques contribuent à hauteur de 79,6 % des redevances émises sur 38 591 utilisateurs interrogés en février 2014, 24 597 sont effectivement redevables Les redevances pour pollution et collecte domestiques La redevance pour pollution est perçue auprès des abonnés du service de distribution d’eau potable. Elle concerne toutes les communes du bassin. La redevance pour modernisation des réseaux de collecte ne concerne que les abonnés raccordés à un réseau collectif d’assainissement. Les taux de ces redevances sont fixés par le conseil d’administration de l’agence après avis conforme du comité de bassin. ÉPARTITION DES RECETTES R DE REDEVANCES EN 2014 Prélèvement eau potable Milieux aquatiques 1 % Prélèvement irrigation 1 % Élevage 1 % Pollutions diffuses 8 % 367,9 millions d’euros Pollution et collecte industries Pollution Zone non majorée Zone majorée Une seule zone 2008 0,21 0,28 2009 0,22 0,29 0,17 2010 0,23 0,30 0,18 2011 0,24 0,31 0,19 4 % Collecte domestique 23 % 0,16 2012 0,25 0,32 0,20 2013 0,24 0,31 0,19 Lors de l’adoption du 10e programme pour les années 2013 à 2018, le comité de bassin a décidé de diminuer d’un centime par m3 d’eau les taux de redevances pour pollution de l’eau et modernisation des réseaux de collecte par rapport aux taux appliqués en 2012. L’agence de l’eau verse une rémunération aux exploitants chargés de percevoir ces redevances auprès des abonnés. Elle s’élève à 3,2 millions d’euros pour 17,9 millions de factures émises. Trois exploitants privés se partagent la gestion de l’assainissement pour près de la moitié des communes du bassin. Il s’agit de la Saur, de Véolia et de la Lyonnaise des eaux. Les redevances pour pollution et collecte des industries Sur 2 761 industriels contactés en Loire-Bretagne, 1 075 sont soumis à la redevance pour pollution non domestique. La redevance est proportionnelle aux rejets annuels dans le milieu naturel de dix éléments constitutifs de la pollution lorsqu’ils sont supérieurs à un seuil fixé par la loi. La redevance émise en 2014 pour l’activité 2013 s’élève à 11,5 millions d’euros. Avant prise en compte de l’élimination de la pollution par un système d’épuration industriel ou collectif, le montant de la redevance de pollution produite est de 48,9 millions d’euros, en baisse de 24 millions d’euros par rapport à l’année d’activité 2012. Cette forte baisse s’explique par la mise en place d’un suivi régulier des rejets pour les principaux établissements pollueurs du bassin qui conduit à prendre en compte directement la quantité de pollution rejetée. La fin du plafonnement de la redevance instauré par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques durant les années 2008 à 2012 a également incité des établissements à réaliser les travaux nécessaires pour réduire leurs rejets. OMBRE D’ÉTABLISSEMENTS INDUSTRIELS MESURANT N LEURS REJETS POLLUANTS / NOMBRE TOTAL D’ÉTABLISSEMENTS REDEVABLES DE LA REDEVANCE POLLUTION INDUSTRIELLE 25 % 20 % 15 % 14 % 17 % 10 % 13 % 14 % 2013 2014 15 % 16 % 2015 2016 18 % 20 % 5 % 0 % Réalisations Prévisions @ SUR LA TOILE QUELLE REDEVANCE DANS VOTRE COMMUNE ? Les modalités de calcul et les taux des redevances du 10e programme sont consultables sur www.eau-loire-bretagne.fr/nos_missions/redevances. On peut aussi y consulter les taux des redevances pollution et modernisation des réseaux de collecte commune par commune. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Pollution domestique 47 % Prélèvement industrie 5 % L ’ÉVOLUTION DU TAUX DE LA REDEVANCE SUR LES SIX DERNIÈRES ANNÉES Modernisation des réseaux de collecte 10 % 2017 2018 Retour sommaire PAGES 46/47 5 534 éleveurs redevables en Loire-Bretagne Les agriculteurs exerçant une activité d’élevage paient une redevance proportionnelle au cheptel si le nombre d’unités gros bétail ramené à l’hectare de surface agricole utile est supérieur à 1,4. Le taux de la redevance est fixé par la loi à 3 euros par unité de gros bétail. Au titre de l’activité 2013 le montant de la redevance due par les éleveurs s’élève à 2,39 millions d’euros. L’augmentation du nombre de redevables de 2,5 % traduit l’augmentation des cheptels qui dépassent les seuils de perception. La redevance pour pollutions diffuses Pour l’industrie Les prélèvements industriels donnent lieu à perception d’une redevance lorsqu’ils sont supérieurs à un seuil (10 000 ou 7 000 m3 par an selon l’origine de l’eau). On distingue les prélèvements réalisés pour : Millions de m3 Montant de la redevance en millions d’euros 1 100 2,3 725 14,6 Les autres industries 1 352 2,6 L’alimentation d’un canal 258 Le refroidissement industriel (centrale de production EdF de Cordemais en Loire-Atlantique) EdF Pour l’irrigation Les prélèvements pour l’irrigation s’élèvent en 2013 à 496,6 millions de m3, en augmentation de 10 % par rapport à 2012. La redevance s’élève à 5,3 millions d’euros. Prélèvements hydroélectriques, obstacle Elle est due par les distributeurs de produits phytosanitaires qui en répercutent le coût sur le prix des produits vendus aux exploitants agricoles, aux collectivités et aux particuliers. Elle concerne (activité 2013) 1 297 redevables pour un montant global de 28,77 millions d’euros. Elle augmente de 2 % par rapport à 2012 du fait de l’augmentation de 15 % des quantités de substances toxiques vendues. A contrario, les quantités de substances minérales et organiques vendues baissent respectivement de 9,4 et 2,1 %. Comme la loi le prévoit, 10,88 millions d’euros sont reversés à l’Onema au titre du plan national Écophyto. Les redevances pour prélèvement d’eau La redevance de prélèvement pour l’hydroélectricité, proportionnelle au volume d’eau turbiné et à la hauteur de chute, s’élève à 0,62 million d’euros. Elle est en majeure partie acquittée par EdF. La redevance pour obstacle sur les cours d’eau est due lorsque la dénivelée est supérieure à 5 m et pour les cours d’eau dont le débit moyen est supérieur à 0,3 m3 par seconde. Elle s’élève à 32 000 euros. 0,0189 Les moyens d’action et les ressources humaines À cette redevance s’ajoute la redevance due pour modernisation des réseaux de collecte lorsque les établissements industriels sont raccordés à un réseau collectif d’assainissement. 557 établissements sur 1 748 raccordés à une station collective sont concernés par cette redevance qui en 2014 représente 2,5 millions d’euros. Pour protection du milieu aquatique Les fédérations de pêche versent à l’agence de l’eau une redevance proportionnelle au nombre de cartes de pêche vendues. Elle s’élève à 2,34 millions d’euros pour l’activité 2013. Pour l’eau potable Elle est due par les services de production d’eau en fonction de leurs prélèvements dans le milieu naturel. Elle s’élève à 36,24 millions d’euros pour 952,9 millions de m3 prélevés en 2013, en augmentation de 1,5 % par rapport à l’année 2012. N OMBRE DE POINTS DE PRÉLÈVEMENT ÉQUIPÉS D’INSTRUMENTS DE MESURE (DIRECT OU INDIRECT) / NOMBRE TOTAL DE POINTS DE PRÉLÈVEMENT CONNUS 100 % 95 % 97 % 80 % 93 % 94 % 2013 2014 95 % 96 % 96 % 96 % 2015 2016 2017 2018 60 % 40 % 20 % 0 % Réalisations ÉCLAIRAGE TROIS REDEVANCES SONT GÉRÉES DE FAÇON MUTUALISÉE La redevance pollutions diffuses est gérée par l’agence de l’eau Artois-Picardie pour le compte des six agences. La redevance milieux aquatiques est gérée par l’agence de l’eau Adour-Garonne. Loire-Bretagne, qui compte les trois quarts des élevages concernés, gère la redevance élevages pour le compte des six agences. Prévisions @ SUR LA TOILE GAGNEZ DU TEMPS, TÉLÉDÉCLAREZ ! 31% des contribuables effectuent leur déclaration en ligne. Le portail national de télédéclaration est ouvert chaque année en janvier et jusqu’au 31 mars. Ce service gratuit est disponible 24h/24 et 7j/7. Les formulaires sont pré-renseignés et sécurisés. Le portail est accessible à partir des sites www.eau-loire-bretagne.fr (rubrique « Télédéclarez vos redevances »), ou www.lesagencesdeleau.fr (rubrique « Redevances : déclarez en ligne »). RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire Les moyens d’action et les ressources humaines La réalisation du budget 2014 L’agence de l’eau apporte 312 millions d’aide aux collectivités et acteurs du bassin. Elle contribue pour 31 millions d’euros à l’animation de la politique publique de l’eau et au plan national Écophyto et pour 33 millions d’euros au budget général de l’État. Au titre des interventions, 50 % des paiements concernent des projets engagés depuis 2013. 90 % des engagements pris au cours du 9e programme 2007-2013 sont soldés. L’assainissement des collectivités reste le principal poste de dépense mais il diminue régulièrement depuis trois ans. Les dépenses pour la protection des milieux aquatiques et la lutte contre les pollutions des activités économiques progressent fortement. D ÉPENSES 2014 Les dépenses de fonctionnement « sous contrainte » inscrites au budget 2014 étaient en diminution de 4 % par rapport à 2013. Ces crédits votés sont consommés à 93 %. Malgré la réduction des effectifs, les dépenses de personnel sont stables par rapport à 2013. Les recettes totales s’élèvent à 387 millions d’euros. Les redevances émises, 368 millions d’euros, constituent 95 % des recettes. en millions d’euros en % LUTTE CONTRE LA POLLUTION Collectivités Industries Agriculture Élimination des déchets Assistance technique 129 21 23 2 4 30,17 4,85 5,37 0,52 0,96 Total lutte contre la pollution 179 41,87 10 5 29 72 10 2,24 1,14 6,75 16,79 2,36 125 29,29 Études générales Connaissance environnementale Action internationale Information, communication 1 4 1 2 0,21 1,00 0,32 0,44 Total conduite des politiques 8 1,97 Dépenses liées aux interventions Participation au budget Onema et EPMP* Part redevance de pollution diffuse reversée pour Écophyto 14 20 3,18 4,79 11 2,55 357 83,65 11 23 2 33 2,57 5,39 0,57 7,80 427 100 % GESTION DES MILIEUX Gestion quantitative de la ressource Protection de la ressource Restauration des milieux aquatiques Eau potable Planification et gestion Total gestion des milieux CONDUITE ET DÉVELOPPEMENT DES POLITIQUES TOTAL INTERVENTIONS Dépenses de fonctionnement Dépenses de personnel Investissements Prélèvement au profit du budget général de l’État TOTAL DÉPENSES * Office national de l’eau et Établissement public du Marais poitevin AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Retour sommaire PAGES 48/49 en millions d’euros en % REDEVANCES dont collectivités industries agriculture milieux aquatiques & autres 368 293 35 37 2 95 80 9 10 1 Retours d’avances et prêts 16 4 Autres recettes 3 1 387 100 % TOTAL RECETTES LES AIDES VERSÉES (en millions d’euros) 369 CONTRÔLES DE CONFORMITÉ DES AIDES sont engagés pour vérifier si l’ouvrage réalisé est conforme au projet accepté par l’agence. > 283 (76 %) concluent à la conformité des opérations, > 1 présente un écart mineur, > 7 sont différés, > 78 sont toujours en cours de réalisation. Dans le cadre de ses contrôles internes, l’agence examine 187 dossiers d’intervention pour vérifier la bonne mise en œuvre de ses règles et procédures. 350 300 250 200 150 100 50 0 2007 2008 2009 Autres AEP Milieux aquatiques Pollution agricole 2010 2011 2012 2013 2014 Prime pour épuration Épuration industrielle Assainissement collectivités 416 CONTRÔLES DE REDEVANCES : > 79 sur la collecte et la pollution domestique et 34 sur les prélèvements pour l’eau potable, > 70 auprès des industriels, > 67 auprès des éleveurs et 160 auprès des irrigants, > 1 auprès d’EdF et 4 auprès des autres producteurs d’hydroélectricité, > 1 au titre des canaux, obstacles et stockages d’eau. Le montant des corrections apportées aux déclarations initiales s’élève à 342 633 euros. ÉVOLUTION DES CATÉGORIES DE REDEVANCES (en millions d’euros) 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 179 164 Réalisations 2013 Prévisions 2014 Réalisations 2014 174 87 75 84 36 36 36 34 43 35 36 35 37 2 3 Pollution domestique Les moyens d’action et les ressources humaines RECETTES 2014 Collecte domestique Prélèvement eau potable Usage économique (poll + prélvt) Usage agricole 2 Autres (poll + prélvt) ÉCLAIRAGE LES DÉPENSES D’ACCOMPAGNEMENT DU PROGRAMME Pour mettre en œuvre le programme d’intervention, l’agence engage des dépenses dites d’accompagnement. En 2014, elles représentent 13,57 millions d’euros. Elles concernent : • pour 58 % l’acquisition et la valorisation des données, • pour 22 % la rémunération des distributeurs d’eau, • pour 8 % les contrôles et mesures réalisés pour le calcul des redevances, • pour 5 % l’information et la communication sur le programme, • pour 7 % des études sous traitées et autres travaux exécutés à l’extérieur. © Paule Opériol RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire Les moyens d’action et les ressources humaines Les ressources humaines Au 31 décembre, l’effectif de l’agence s’élevait à 319,58 équivalents temps plein travaillé (ETPT), contre 321,65 en 2013. Cette diminution est liée à l’application des instructions gouvernementales en matière de réduction des effectifs de l’État et de ses opérateurs. D ÉPENSES DE FONCTIONNEMENT (en millions d’AP) ET EFFECTIF (en ETPT) millions Ap 6 321,65 LES PERSONNELS DE L’AGENCE Effectif moyen permanent : 305,67 ETPT, soit 323 agents Effectif non permanent 13,91 ETPT Réduction de l’effectif sur un an : 2,07 ETPT Âge moyen : 47 ans 8 % de l’effectif a plus de 60 ans, l’ancienneté moyenne est de 14 ans 21 % des agents travaillent à temps partiel 58,5 % sont des femmes 42,1 % des encadrants (directeurs, chefs de service) sont des femmes 24 agents sont des fonctionnaires 69 % de l’effectif occupe des postes à haut niveau de qualification : catégorie A, 1 bis, 1 et 2 Le temps moyen de formation par agent est de 27 heures ETPT 319,58 320 5 300 4 4,25 3,92 4,08 3,81 3,92 3 2 P révisions de dépenses de fonctionnement D épenses de fonctionnement réelles ETPT réalisé 1 0 280 260 240 220 2013 2014 2015 2016 2017 2018 200 Une nouvelle gouvernance des données © Étienne Bouju En 2014, l’agence de l’eau accueille 12 stagiaires, majoritairement de niveau bac +2, et depuis la rentrée 2014 elle accueille 8 apprentis, de niveau DEUST à diplôme d’ingénieur. Elle emploie directement 16 personnes possédant la reconnaissance de travailleur handicapé – ce chiffre reste toutefois inférieur à l’obligation réglementaire (5,35 % au lieu de 6 % de l’effectif salarié). Mutualiser les outils de gestion RH L’agence de l’eau assure le pilotage d’un groupe de travail national qui associe les six agences de l’eau, l’Onema et la direction de l’eau et de la biodiversité. Il s’agit de faciliter les échanges de bonnes pratiques et de mettre en place des outils mutualisés : pour gérer la paie depuis le 1er janvier 2014, la formation, les compétences et les entretiens annuels, la bourse de l’emploi depuis 2013 et enfin les frais de déplacement. Le groupe travaille également sur une prestation mutualisée en matière de protection sociale complémentaire. @ SUR LA TOILE Consulter les offres d’emploi et de stage sur www.profileau.fr, le portail des emplois des agences de l’eau et de l’Onema. AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE - WWW.EAU-LOIRE-BRETAGNE.FR Les données techniques utilisées dans les missions de l’agence représentent à elles seules quelques 90 jeux de données différents. L’objectif de la gouvernance des données est : > d’énoncer les principes de la politique et la dimension patrimoniale et culturelle des données, de fournir une vision stratégique et un objectif commun à atteindre, > de définir une culture commune de gestion de la qualité des données, selon le principe « gagnant-gagnant », > de situer la gestion des données au sein du schéma national des données sur l’eau (SNDE) et des projets de l’agence, > de définir la participation de l’agence à l’effort national d’ouverture des données (Open Data, Inspire) dans le respect des contraintes réglementaires et en cohérence avec sa stratégie de communication. ÉCLAIRAGE UNE DÉMARCHE D’AMÉLIORATION CONTINUE L’audit de suivi de la certification ISO 9001, renouvelée en 2013, a confirmé le respect des exigences de la norme et souligné la démarche engagée pour simplifier le système de management de la qualité et mieux l’intégrer dans le cœur d’activité des métiers de l’agence. Retour sommaire PAGES ORGANIGRAMME DE L’AGENCE DE L’EAU LOIRE-BRETAGNE (AU 30 avril 2015) MISSIONS Secrétariat des instances de bassin Communication interne et coordination Marion ROBILIARD Edwige JULLIEN DIRECTEUR GÉNÉRAL Juridique Martin GUTTON Direction de l’information et de la communication Gérard BOUDON Relations internationales Paule OPÉRIOL Michel STEIN Directeur général adjoint Directeur général adjoint Directeur général adjoint Bernard ALET Claude GITTON Alain GIGOT Les moyens d’action et les ressources humaines 50/51 Agence comptable Christine PAILLOUX Chef de projet « Données » Nathalie MOULARD Mission Qualité Contrôles et Performance PÔLE FINANCES PÔLE PROGRAMME PÔLE RESSOURCES Direction des finances et des marchés Direction des politiques d’intervention Direction des ressources humaines et des moyens généraux Vincent VIDEAU Ingrid HERMITEAU Alain GIGOT Direction des redevances Direction de l’évaluation et de la planification Direction des systèmes d’information Nicolas-Gérard CAMPHUIS Arnaud GARNIER David JULLIEN DÉLÉGATIONS Allier-Loire amont Armor-Finistère Ouest atlantique Jean-Pierre MORVAN Sylvie DETOC Jean-Louis RIVOAL Anjou-Maine Centre-Loire Poitou-Limousin Philippe RIGUIDEL Bernadette DORET Olivier RAYNARD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 Retour sommaire L’agence de l’eau est un établissement public de l’État. Elle a pour mission de contribuer à restaurer et préserver la qualité des eaux et des milieux aquatiques du bassin Loire-Bretagne. Pour cela, elle apporte aux élus et aux usagers de l’eau, en collaboration avec les services de l’État, une vue d’ensemble des problèmes liés à la gestion de l’eau et les moyens financiers qui leur permettent d’entreprendre une politique cohérente. Ses recettes proviennent exclusivement des redevances acquittées par les usagers de l’eau et définies par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. Aides et redevances sont arrêtées dans le cadre d’un programme pluriannuel approuvé par le comité de bassin. De 2013 à 2018, l’agence de l’eau met en œuvre le 10e programme et contribue aux objectifs définis dans le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, le Sdage du bassin Loire-Bretagne. Le comité de bassin est composé de 190 membres qui représentent toutes les catégories d’acteurs de l’eau, élus des collectivités, usagers économiques et associations, services de l’État. Des sources de la Loire et de l’Allier jusqu’à la pointe du Finistère et à la baie de l’Aiguillon, le bassin Loire-Bretagne couvre 155 000 km², soit 28 % du territoire national métropolitain. Il concerne 10 régions, 36 départements en tout ou partie, plus de 7 300 communes et 12,4 millions d’habitants. Où nous contacter Délégation Ouest atlantique 1 rue Eugène Varlin - CS 40521 44105 NANTES CEDEX 4 Tél. 02 40 73 06 00 - Fax 02 40 73 39 93 [email protected] Manche 22 50 DÉLÉGATION ARMOR-FINISTÈRE 29 35 DÉLÉGATION OUEST-ATLANTIQUE 56 Océan atlantique 61 28 53 DÉLÉGATION ANJOU-MAINE 44 72 45 37 49 79 17 21 58 18 85 Délégation Allier-Loire amont 89 41 DÉLÉGATION CENTRE-LOIRE 36 86 71 03 DÉLÉGATION POITOU-LIMOUSIN 16 23 87 63 DÉLÉGATION ALLIER-LOIRE AMONT 42 19 15 Agence de l’eau Loire-Bretagne 9 avenue Buffon - CS 36339 45063 ORLEANS CEDEX 2 Tél. 02 38 51 73 73 - Fax 02 38 51 74 74 [email protected] Délégation Armor-Finistère Parc technologique du Zoopôle Espace d’entreprises Keraia - Bât. B 18 rue du Sabot 22440 PLOUFRAGAN Tél. 02 96 33 62 45 - Fax 02 96 33 62 42 [email protected] Délégation Centre-Loire 43 48 69 19 allée des eaux et forêts Site de Marmilhat sud - CS 40039 63370 LEMPDES Tél. 04 73 17 07 10 - Fax 04 73 93 54 62 [email protected] 07 9 avenue Buffon - CS 36339 45063 ORLEANS CEDEX 2 Tél. 02 38 51 73 73 - Fax 02 38 51 73 25 [email protected] Délégation Poitou-Limousin 7 rue de la Goélette - CS 20040 86282 SAINT-BENOIT CEDEX Tél. 05 49 38 09 82 - Fax 05 49 38 09 81 [email protected] Délégation Anjou-Maine 17 rue Jean Grémillon - CS 12104 72021 LE MANS CEDEX 2 Tél. 02 43 86 96 18 - Fax 02 43 86 96 11 [email protected] www.eau-loire-bretagne.fr www.prenons-soin-de-leau.fr Édition : agence de l’eau Loire-Bretagne, Direction de l’Information et de la Communication - DTP 516 Photo de couverture : Paule Opériol - Crédit photos : Jean-Louis Aubert, Marc Boissier, Étienne Bouju, Fanny Chaillou, Edwige Jullien, Paule Opériol, Michel Stein Réalisation : Efil 02 47 47 03 20 / www.efil.fr - Impression : Groupe Jouve Imprimeur labellisé Imprim’vert (charte pour la réduction de l’impact environnemental, la traçabilité et le traitement des déchets). Papier certifié PEFC/10-31-1316 (garantie d’une gestion durable des ressources forestières). Date d’achèvement du tirage : mai 2015 - ISBN 978-2-916869-62-9 - dépôt légal : mai 2015