02 février 2016 – Soutenir la parentalité : un levier de
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02 février 2016 – Soutenir la parentalité : un levier de
02 février 2016 – Soutenir la parentalité : un levier de création d’emplois? Animateur : Vincent CHAMAILLARD, Président du GAN Parentalité, Intervenants : Vincent CHAMAILLARD, Alexis GOURSOLAS, Juliette DELAPLACE, Francoise NORMANDIN, Valérie CALMELS, Francoise FONTICH, Les institutions, les employeurs et les fonctions de chacun sont précisées dans le compte rendu, en amont de leur présentation. Vous retrouverez également les noms de chaque animateur pour les ateliers. – Si besoin de plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter….. Documents joints à ce compte rendu (à retrouver sur le site internet) Descriptif de chaque atelier Guide de bonnes pratiques sur la parentalité Magazine FNARS n°11 Parents d’abord - http://fnars.org/images/stories/fmagazine/pdf/F11_BAT_BD-web.pdf Publication Cget, « des solutions pour faciliter l’emploi des femmes dans les quartiers » Fiche d’étape de l’enquête FNARS parentalité et accueil des enfants Contexte D’une part, les difficultés que rencontrent les parents pour concilier une vie familiale et une vie professionnelle représentent un frein essentiel pour l’accès à l’emploi. D’autre part, réfléchir au développement de mode de garde collectif pour les enfants, accessible aux familles en précarité, et associé à un accompagnement adapté est un vecteur de création d’emplois. Nombreuses initiatives attestent qu’un lien renforcé entre les acteurs de la petite enfance et les intervenants sociaux dans le cadre de l’accompagnement des familles, permet de favoriser l’insertion des parents. Par ailleurs, suite à une enquête FNARS autour de l’accueil et de l’accompagnement à la parentalité, plusieurs expériences démontrent comment le soutien de la parentalité devient un véritable gisement d’emploi avec une véritable utilité sociale, au cœur d’un territoire. Le plan de Lutte contre le chômage de longue durée prévoit la création de crèches à vocation professionnelle pour favoriser la mixité. Le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires, la Direction Générale de la Cohésion Sociale et la Caisse Nationale des Allocations Familiales ont édité un recueil de pratiques innovantes afin de susciter des initiatives et accompagner les acteurs de terrain en vue de faciliter l’emploi des femmes dans les quartiers. Une volonté forte des pouvoirs publics s’affirme en vue de réduire les disparités territoriales et les inégalités sociales en matière d’accueil des jeunes enfants, notamment en vue de favoriser l’insertion professionnelles des parents. Aider à l’insertion sociale et professionnelle des familles, permettre la conciliation entre vie familiale et professionnelle est un enjeu en faveur de l’insertion des familles, mais également en faveur des enfants et de leur insertion sur le plus long terme : soutenir la parentalité est un vecteur autour de l’exclusion sociale, et un levier de création d’emploi. C’est pourquoi la FNARS Aquitaine souhaite développer les échanges autour de l’importance de soutenir la parentalité, notamment en vue de favoriser la remise en emploi et d’améliorer les conditions de vie des usagers Mot de bienvenue, Philippe ELLIAS, administrateur FNARS Aquitaine Présentation de la journée et du contexte 1 Intervention de Martine JARDINE – Vice-Présidente au département de Gironde, chargé de l’habitat, du logement et du développement social. Malgré une volonté politique forte, les freins autour des questions de parentalité restent nombreuses : - Représentations tenaces - Rapport coût/efficacité. On connait les schémas classiques mais on ne se pose pas la question autour des besoins réels des territoires (Rural/urbain). Réfléchir à des expériences innovantes – réflexion qui représente un coût élevé. - Dimension administrative paradoxale – aller vers un travail mais pas de places en crèche Il parait indispensable d’accompagner au-delà des dispositifs d’insertion car le frein devient essentiellement financier donc il faut se coordonner et articuler les dynamiques des différents acteurs pour identifier la diversité des besoins et aller voir ailleurs ce qui marche et ce qui ne marche pas. Le Conseil départemental de Gironde met en place les conseils locaux de développement social. Il est nécessaire d’inscrire la question du mode d’accueil dans ces réflexions. Vincent CHAMAILLARD, Juliette DELAPLACE SOUTIEN A LA PARENTALITE : DEFINITIONS ET AXES PRIORITAIRES DU RESEAU FNARS Cf. Guide de bonnes pratiques de soutien à la parentalité. Intervention Vincent CHAMAILLARD La hausse importante du nombre de familles pauvres, d’enfants à la rue est un phénomène relativement nouveau et assez peu médiatisé en dehors de rapports de EMMAUS, UNICEF. Aujourd’hui environ 3 millions d’enfants sont considérés comme pauvres. En 2014, les chiffres de l’observatoire du 115 nous disent que 39% des appels provenaient de familles avec enfants soit plus 16% par rapport au nombre des appels de 2012. Nous estimons que plus de 25% des places CHRS sont à ce jour occupés par un enfant accompagnant un parent. Ces quelques chiffres nous montrent de manière forte l’importance de prendre en compte la question de la parentalité dans notre accompagnement des personnes reçues dans les services aux personnes vulnérables (précarité professionnelle, logement, santé…). Quelques notions autour de la parentalité et des postures d’accompagnements. La Parentalité : une notion qui désigne de façon large la fonction d’être parent « La parentalité » désigne de façon très large la fonction d’être parent. Dans cette expression le terme PARENT désigne non seulement les géniteurs biologiques, mais de façon plus large tout adulte ayant la responsabilité d’élever un enfant (un beau-parent, une famille adoptante, un oncle/une tante ayant la charge d’un enfant, une famille d’accueil….). Ce concept met en avant des pratiques multiples et différentes en incluant tout un ensemble de dimensions associées telles que la responsabilité sociale et juridique, les relations affectives et éducatives. La FNARS défend l’idée que la famille, par les liens qui la constituent, est un élément structurant d’épanouissement des personnes. La FNARS n’a pas volonté de mettre en avant l’une ou l’autre des différentes manières d’être parent. Il s’agit d’accompagner, au sein des associations, des structures adhérentes à notre fédération, les parents et leurs enfants vers un mieux être qui respecte chacun dans sa capacité à être père ou mère, à être parent. Il est important de reconnaître les compétences de chacun dans sa relation à l’enfant, dans sa capacité à être parent. Les ruptures familiales sont souvent à l’origine d’un basculement dans la pauvreté ou bien la conséquence d’un basculement dans la pauvreté. Le rétablissement des liens enfants/parents, le maintien de ces liens aide à reprendre pied. 2 Pour prévenir une séparation ou rétablir une relation, les travailleurs sociaux ont un rôle important à jouer. Un rôle qui demande des qualités d’observation, de tolérance et de laisser faire, encore plus important que dans les autres volets de l’accompagnement, tant le lien entre les parents et leurs enfants semble être le plus intime mais aussi le plus fragile des divers rapports avec la société. Plusieurs niveaux d’accompagnement dans le soutien à la parentalité sont possibles et s’entremêlent dans l’accompagnement au quotidien Niveau juridique et accompagnement aux droits, responsabilité parentale. L’autorité parentale est inscrite dans le code civil. Elle est rarement supprimée (juge des enfants, condamnation). Nous sommes souvent confrontés à des situations de non-droit où il faut remettre du sens et redire la LOI. Pour faire valoir ses droits il faut les connaître, en connaître les implications – femmes en rupture conjugales, droits de garde et d’hébergement de l’enfant reconnu ou non, accord amiable sur les droits de visites, respect des règles par chacun, recours…. Autant de décisions à prendre et à assumer qui vont permettre la construction d’un parcours vers l’insertion. Nous avons tous des exemples pour illustrer cet aspect de l’accompagnement. Nombre de femmes arrivées au CHRS avec leur/s enfant/s (1-2 ou 3) séparés d’un compagnon violent avec elle, voire avec les enfants, sans n’avoir résolu ni même pensé que ce compagnon a des droits, se protéger soi-même, ou protéger les enfants il faut passer la main au juge. Et que dans l’attente, la crainte autour de la relation compagnon, femme et enfants est si prégnante qu’aucune démarche ne peut aboutir. L’accompagnement social donne accès aux personnes accompagnées au droit commun : par l’accès au logement préalable à toute démarche d’insertion vers l’emploi. La sécurité d’un hébergement stable, d’un logement à soi permet de sécuriser le parcours des personnes. La première demande des personnes arrivant dans un établissement d’hébergement est d’en repartir pour aller dans son logement. Etre chez soi pour se reconstruire. Il est nécessaire de s’appuyer sur cette volonté pour avancer avec la personne. Alors même que l’accompagnement au quotidien nous fait découvrir de nombreuses difficultés tant au niveau de l’accompagnement éducatif, que quotidien (faire ses courses, entretenir son logement…) Pratiques parentales-Soutien éducatif : les actes domestiques, les comportements relationnels et éducatifs que les parents mettent en œuvre dans la vie quotidienne pour assurer le développement de l’enfant sont fondamentaux à prendre en compte dans l’accompagnement des familles. Cet accompagnement, en proximité des enfants, dans le respect de la place des parents, va s’organiser autour de plusieurs axes Prendre soin de l’enfant, sécurité, stabilité, soins, alimentation, hygiène, éducation Participer aux lieux éducatifs (crèche, école, club de sport/centre de loisirs…). On connaît bien dans nos accompagnements la difficulté pour des parents en situation difficile, vulnérables pour approcher les travailleurs sociaux, les enseignants, Négocier, expliquer, avec l’enfant et son parent les décisions et les orientations qui le concernent (changement d’école, placement, autorité parentale…) Soutien à l’accompagnement à la santé Encore un axe important de l’accompagnement à la parentalité. Il est obligatoire de prendre en compte cette dimension, tant au niveau des parents, du parent que des enfants. Santé physique pour l’enfant et pour le parent–soins dentaires, gynécologique, Santé psychique, souffrances dues aux ruptures, aux violences vécues (victimes et ou témoins), Mais aussi à la prise en charge quotidienne de l’enfant malade au moment de partir à l’école alors que c’est l’heure d’embauche de la maman. Soutien à la citoyenneté pour permettre à chacun d’avoir sa place dans la société par la participation à la vie commune. C’est l’inscription des enfants au club sportif local et 3 aller assister à la compétition du samedi après-midi, c’est participer aux rencontres parents/prof du collège, c’est venir au Conseil de Vie Social de l’association/du CHRS Soutien à l’insertion : Si la vocation première de la FNARS, de ses lieux d’accueil est d’offrir un hébergement de plus ou moins longue durée aux personnes en situation de précarité, la FNARS a aussi une vocation d’accompagnement à l’insertion sociale et professionnelle, d’accès au logement, et de recouvrement de la santé. L’accompagnement à la parentalité doit favoriser l’organisation de chacune vers l’insertion sociale et professionnelle Les grands axes FNARS Depuis plusieurs années la FNARS travaille dans le cadre de conventions pluriannuelles en partenariat avec la direction de l’Action Sociale de la Caisse Nationale des Allocations Familiales. C’est dans ce cadre que la FNARS a principalement travaillé sur les axes suivants : 1ER AXE : La prise en compte de la place du père. C’est une question d’importance pour la FNARS dans la mesure où historiquement les centres d’accueil ont reçu jusqu’à ces dernières années une majorité d’hommes seuls. La question de leur place auprès de leurs enfants n’était que peu abordée. Par pudeur sans doute, par fierté certainement. Par surdité des institutions sans doute. La reconnaissance du phénomène des familles monoparentales, l’arrivée massive des femmes seules accompagnées d’enfants dans les établissements d’accueil, ont permis d’interroger la place du père dans la relation à leurs enfants dont ils sont séparés. La prise en compte de cette dimension, tant au niveau institutionnel qu’au cours de l’accompagnement quotidien permet à nombre d’hommes de se reconstruire et se projeter dans une démarche d’insertion. La question de l’application du lien parental, des droits par les pères dans les CHRS, les Centres d’accueil d’urgence a nécessité de nous interroger sur les modes d’accueil des hommes seuls en CHRS, chambres communes, appartements partagésavec en corolaire la sécurité des enfants. Est-elle assurée ? Plusieurs expériences sont menées pour mettre à disposition des pères non hébergeants des lieux d’accueil avec leurs enfants (appart à Papa, lieux d’accueil de jour…) Les questions telles que l’absence de l’enfant et les retrouvailles, le sentiment de ne plus être père, l’image dégradée de soi (image corporelle, image sociale) sont prises en compte dans l’accompagnement individualisé et la construction du projet d’insertion. 2EME AXE : l’inscription de l’accompagnement des enfants dans le projet d’établissement, le projet associatif est un élément indispensable au soutien à la parentalité pour les personnes accompagnées. Depuis la loi 2002.2 les associations, les établissements, ont travaillé leur projet, un travail de fond a été engagé pour inscrire dans les statuts, les projets associatifs, les projets d’établissements et de services, les règlements de fonctionnement une place pour l’accompagnement à la parentalité, reconnaître la place de parents des personnes accompagnées ainsi que d’assurer une écoute et un accompagnement des enfants accompagnant leur-s parent-s dans les démarches d’insertion. Cette démarche est encore imparfaite. Combien d’établissements, de service sont encore à la traîne sur cette question ? Pour exemple, un éducateur d’un CHRS accueillant des femmes et des enfants s’interroge sur la place dans ce CHRS d’une femme ayant accueilli sa grande fille sans en avoir prévenu la structure. Certes cette femme a forcé la porte. Pour ce jeune éducateur les questions de l’obligation impérieuse de protéger sa fille, d’assumer son rôle de mère, de répondre à l’urgence ne se posaient pas, au profit de la seule question du respect du règlement de l’établissement et de sa place de référent. Je veux montrer par cet exemple que le soutien à la parentalité dans les CHRS est une question primordiale qui doit être travaillé chaque jour et regarder non pas à partir de nos habitudes, de notre confort de travailleurs sociaux, mais à partir des réalités des personnes accueillies. Réalités des fois in nommables 4 - 3EME AXE : la FNARS s’engage dans la lutte contre la stigmatisation des familles précaires. En effet l’évolution de la pauvreté des enfants, des familles monoparentales – majoritairement composées de femmes seules, chef de famille – est une question majeure pour les politiques publiques. Elle est largement évoquée dans le rapport « Pauvreté Précarité » 2013/2014, et développée dans les réponses proposées par la Convention d’Objectifs et de Gestion (COG) de la CNAF. Il est primordial pour les associations, de s’inscrire dans les actions proposées pour y soutenir la parole des personnes accompagnées, mais aussi pour développer des outils d’insertion : place en crèche, participation aux organes de discussion des établissements d’accueil de l’enfance – écoles, centre de loisirs, Centre Sociaux de quartiers etc. – mais aussi en participant à la créations de réponses innovantes créatrices d’emplois (Halte-garderie, multi-accueil privilégiant la participation, la formation et l’emploi des parents accompagnés). Le rôle des associations est d’accompagner, d’aller vers les familles en précarité pour les informer sur leurs droits, les rassurer dans leurs démarches, les accompagner dans leurs demandes de reconnaissance sociale. C’est pourquoi il est de notre rôle de nous engager dans la construction de réponses face aux besoins d’accueil des enfants des familles accueillies dans nos services, de participer à la mise en place d’une offre Enfance et Jeunesse adaptée aux besoins des familles les plus précaires, de prendre toute notre place dans l’élaboration d’actions d’amélioration des parcours d’insertion des personnes en précarité et particulièrement des familles monoparentales. Paroles de Louis GALLOIS président de la FNARS dans son éditorial du N° 11 de F le magazine de la FNARS : « La lutte contre la stigmatisation des familles précaires doit s’intensifier et elle appartient aussi bien aux médias, à la classe politique qu’aux associations. Les personnes en difficultés doivent exiger le respect effectif de leurs droits et oser pousser la porte des institutions créées pour les soutenir. Le réseau de la FNARS les y encouragera et les accompagnera encore et toujours dans cette voie. » Intervention Juliette DELAPLACE, chargée de mission Enfance Famille à la FNARS Recommandations Power point de la présentation joint à ce dossier Fiche d’étape de l’enquête FNARS parentalité et accueil des enfants jointe Chiffres clefs : 98% des associations ayant répondu à l’enquête déclarent accueillir des familles 74% des établissements ont intégré le soutien à la parentalité dans leur projet d’établissement 32,5 % des établissements qui ont répondu à l’enquête soulignent que les familles accueillies ont recours à leur réseau familial ou amical pour garder leurs enfants faute d’accueil périscolaire. 1 .Intégrer le soutien à la parentalité et le travail autour des modes de garde comme un levier pour l’insertion dans la formation des travailleurs sociaux. Capitaliser et faire connaitre au réseau FNARS les outils de soutien à la parentalité. 2. Développer des places en structures collectives et individuelles sur les territoires pour les enfants de moins de trois ans et s’assurer que 10% des places en structures collectives sont réservées aux familles en situation d’exclusion. Travailler des modalités d’admission en urgence ponctuelle ou en cours d’année avec les structures d’accueil de jeunes enfants pour favoriser l’accueil d’enfants de familles modestes. 3. Favoriser l’articulation et les partenariats entre les associations de lutte contre les exclusions et les institutions actives dans le domaine de l’enfance et de la famille. Cela signifie par exemple associer ces associations aux schémas départementaux de soutien aux familles ainsi qu’aux REAAP. Perspectives FNARS : Publication du rapport courant février, mise en ligne des fiches de soutien à la parentalité, participation aux travaux du Ministère des Affaires sociales, Enrichissement du positionnement par l’échange en régions. Journée nationale : comment répondre aux familles en situation de précarité ? 03 Mars à Valenciennes. 5 Intervention Alexis GOURSOLAS, Chargé de mission Emploi à la FNARS AGIR SUR LA PARENTALITE FORMATION. : FAVORISER L’INSERTION, LA CREATION, LA REPRISE D’EMPLOIS ET LA Quel lien avec l’emploi ? Accompagnement à la relation entre l’enfant et les parents pour faciliter l’accès de l’emploi. En France, 2 Millions de familles monoparentales _ Taux de pauvreté : 35% Reproduction des inégalités sociales : 3 à 4x plus de risques pour les personnes les moins diplômées. « l’école reproduit largement les inégalités sociales » (BOURDIEU) : 60% des enfants d’ouvriers non qualifiés ont un niveau BAC ou inférieur. Parentalité/emploi – - Sortir les parents de la pauvreté, sortir de cette situation de précarité - Agir sur le soutien à la parentalité, comme moyen de prévention des risques - Multiplier les offres de garde, permet des créations d’emplois - Intervenons sur le soutien à la parentalité pour proposer un accès à la culture, activités extra scolaires etc…. - Elévation du niveau de qualification, permettant d’optimiser un pouvoir d’achat, et de valoriser l’économie nationale. La parentalité et l’emploi : sujet de société, beaucoup plus global. Comment le porter ? - Axe d’interpellation : On est légitime pour parler de ce sujet là. - Plan : levée des freins périphériques à l’emploi – si on ne travaille pas sur les modes de garde, certaines personnes n’accéderont pas à l’emploi. - Capacités d’actions : sujet de société – OK, déployons des actions sur le territoire. o IAE : comment concilier les rythmes professionnels et personnels – Capacités à travailler sur l’aménagement des horaires – favoriser les capacités d’accéder à l’emploi. o On peut agir pour gérer des modes de garde collectifs – Crèche multiaccueil adossé à des CHRS. o Financement de modes de garde collectifs en fixant des objectifs : mixité sociale, accompagnement Parents/enfants Alors, on fait quoi ? On en est où ? 2 projets en cours avec les cabinets ministériels : 1. Essayer d’homogénéiser la connaissance des modes d’accueil sur un territoire. 2. Enjeu modes de garde collectif : les Ministères travaillent sur la création des crèches, labellisée en faveur de l’insertion professionnelle. Une place est réservée pour les enfants et les parents sont accompagnés dans une recherche à l’emploi. Si les crèches sont labellisées, ils faut s’assurer que ce label ait un vrai impact autour du soutien à la parentalité. 3. Enjeu de diffusion de bonnes pratiques 4. Enjeu de communication Echanges avec la salle 1. Importance de l’accompagnement des parents – former les travailleurs sociaux 2. Défendre une politique publique autour de la question de l’emploi 3. Milieu rural/milieu urbain Vincent : Principale crainte des femmes rentrant en CHRS : perdre ses enfants. Donc il faut être en mesure de pouvoir la rassurer et de lui donner des éléments. Il y a des problèmes de langage, de différences culturelles, des déficits et l’intervenant social va devoir « accompagner vers » et trouver les compétences pour l’accompagnement dans les méandres de leur parcours. 6 Conseil départemental de la Gironde : Françoise NORMANDIN CAF 33 : Valérie CALMELS Mairie de Bordeaux : Françoise FONTICH PARENTALITE/EMPLOI : ROLES ET IMPACTS DES POUVOIRS PUBLICS Valérie CALMELS, Coordinatrice du Pole Familles de la CAF Gironde. Les CAF sont liées à l’Etat via la COG. Il y a une déclinaison par département : Missions : - aider les familles à concilier leur vie familiale et professionnelle - soutenir la parentalité - accompagner les familles dans leur cadre de vie - assurer l’autonomie et l’insertion des familles. Valérie.CALMELS coordonne les 2 premières missions. Le soutien à la parentalité est une notion très transversale abordée par une politique familiale portée par la CAF qui demande bcp de transversalité. Dans le cadre de la COG 2013-2017, la priorité est de réduire les inégalités sociales et territoriales. Plus particulièrement, l’Etat a souhaité renforcé le soutien à la parentalité : - Développer des places d’accueil pour les familles en renforçant sur des zones prioritaires Renforcer l’égalité d’accueil d’ordre collectif et individuel Développer et renforcer le soutien à la parentalité en renforçant le fonds parentalité (dont les REAP) La CAF33 a souhaité se doter d’un fonds interne pour savoir comment on envisageait la parentalité et développer un certain nombre d’expériences. L’accueil du jeune enfant – un des leviers pour favoriser l’insertion des personnes – sera repris par le CD33. Sur le soutien à la parentalité : 2 niveaux d’intervention - En direction des parents en général de façon universelle : Potentiel de chaque parent : comment l’accompagne-t-on ? C’est une base de la REAPP. Nous avons récupéré les financements de l’Etat (via DDCS) avec une augmentation significative. - Interventions plus ciblées et particulières qui répondent à des problématiques pour éviter les ruptures en cas de difficultés de la famille (rupture, problème financier, deuil, maladie) comme l’aide à domicile mais aussi une offre plus individualisée via un TS de la CAF mis à disposition. Expérimentation de nouvelles formes d’accompagnement pour mettre en lien territoire et accompagnement : - - - Par exemple, travail avec Mairie de Bordeaux sur la façon de prendre en charge les parents et de voir comment les REAAP peuvent aider les parents et ce dont les parents ont besoin nouvelle façon d’instruire les dossiers REAAP Nouvelles façons de travailler : sur les familles de détenus, travail autour du maintien du lien avec de nouvelles propositions d’hébergement pour faire du lien avec les enfants Pour limiter la fragilité de certaines situations, développement d’une initiative « logement temps partagé » en mettant en place des locations de nuits d’hôtel avec les enfants pour les parents qui ne seraient pas pris en charge. Idée que ces expérimentations puissent s’inspirer de pratiques innovantes comme les points d’espace rencontre mis en place par la CAF33, aujourd’hui repris dans les documents de politique publique. L’Etat a souhaité mettre en place des schémas départementaux d’accueil des familles piloté par la Préfecture avec l’ensemble des acteurs concernés : la Gironde est en train de se mettre en ordre de marche. Sachant que le schéma départemental de l’accueil du jeune enfant existe depuis 2007 avec 7 un contrat enfance jeunesse départementale qui lie CAF et CD33 (les premières relations de travail dans ce cadre remontant à 2004). Dans le cadre d’un schéma interne, la question de la place des parents et du pouvoir d’agir des parents est un axe sur lequel la CAF souhaite travailler. Ainsi que sur la définition du terme « parentalité ». Françoise NORMANDIN : Conseil Départemental de la Gironde Appartient à une direction « promotion de la santé » et ce n’est pas anodin. Choix de se référer à la charte d’Ottawa en travaillant au niveau du territoire et les professionnels sont dans cet objectif de développement social local. Cf. PPT, téléchargeable par le biais du compte rendu. Si la mesure spécifique pour une personne en situation de précarité doit exister à un moment, elle doit pouvoir ensuite glisser sur du droit commun. Par exemple, permettre à la personne d’accéder à un emploi via une mesure temporaire pour la famille pour ensuite glisser vers une place de crèche de droit commun dans le même quartier. Exemple de la MSA qui supporte une structure qui propose des ouvertures autres en situation de vendanges autour de l’emploi saisonnier. Sur la rive droite de Bordeaux, porté par le GPV de la rive droite, une réflexion participative pour susciter des réponses un peu nouvelles autour de l’accueil. Schéma départemental de services aux familles permettra de conjuguer toutes les dimensions de la parentalité. Il y aura toute une démarche de concertation dans les territoires pour arriver à des pactes territoriaux plus précis sur les besoins et expériences à développer. Françoise FONTICH, Mairie de Bordeaux Chef d’un service Familles et Parentalité qui a été créé grâce à la volonté forte de l’élue en charge de ces thématiques, Mme Collet, afin de l’accent sur la place de l’accueil des familles. Il y a plusieurs façons d’être parent de 0 à 99 ans car on est parents à vie. La mairie de Bordeaux valorise le contact humain pour répondre aux demandes des parents. Peu de contacts internet. Pallie à des situations d’urgence en fonction de la reprise d’emplois (permanences à Bordeaux par des professionnels de la petite enfance). Expériences citées : - Diapason : voir atelier 3 sur présentation du dispositif - Halte nounou : groupe de parole pour les assistantes maternelles libérales : certaines sont prêtes à travailler le week-end, sur des horaires atypiques et elles ont constitué un fichier pour savoir quelles professionnelles sont prêtes à travailler différemment permettre la continuité de l’action avec ce groupe de parole pour celles qui ont des pratiques atypiques. - Travail CAF et Mairie (via REAAP) : expérimentation de mettre de plus en plus en réseau les acteurs associatifs et institutionnels et accompagner les parents dans leur réflexion pour faire une place de plus en plus grande avec les parents. 1ère journée le 26 novembre 2015 : rencontre de professionnels et échanges de priorités par quartier et projets à mettre en place en fonction des besoins des familles sur les territoires (accès simplifié à la langue pour des parents maitrisant peu le français…) - Consultation des parents et développement de la démocratie participative : questionnement sur les attentes (modes d’accueil, accueil périscolaire, temps partagé, une fois que les enfants grandissent) : travail en cours de définition pour voir quels modes de questionnement et faire des parents des acteurs de cette politique, évaluer ce qui a été fait et construire la politique à venir - Edition d’un guide Parents et nouveau-nés (0 à 1 an) : répertoire de toutes les questions qu’on se pose à ce moment et les réponses existantes sur le territoire - Café des pères : espace sur la ville de Bordeaux tous les lundi soirs dans un centre d’animation (Psychologue mis à dispo par la ville de Bordeaux et un TS de la CAF), lieu anonyme sans engagement. Objectif : qu’ils tissent de nouvelles solidarités. 8 Question pour le CD33 : Enjeu de mettre en synergie les acteurs de la petite enfance, comment ça se concrétise ? - Groupe de paroles : qu’est-ce que ça veut dire se séparer ? Lieu où on donne du temps pour partager, écouter Travail dans la rédaction de l’agrément des Assistantes maternelles autour des horaires particuliers Revisite des accueils occasionnels – Travail de convergence : appui autour des initiatives locales Questions avec la salle – Comment sont abordés les sujets d’accès à la parentalité ? Comment les mettre en œuvre ? La précarité n’est pas un statut définitif. Se rencontrer, avoir un regard croisé, se comprendre entre professionnels (petite enfance, travailleurs sociaux, insertion professionnelle). Prise en compte du contexte français et des règles. Réactions d’un travailleur social : les problématiques de garde sont nombreuses et les solutions assez rares. Réflexions autour de la parentalité / Mais démarches concrètes surement toutes très intéressantes mais qui ont vraiment du mal à circuler. De fait, les professionnels ont rarement l’information. Une des pistes serait de travailler ensemble, de se donner les infos. Dordogne : les outils sont nettement moins construits. Il y a vraiment matière à travailler ensemble – Projet à réfléchir - crèche inter SIAE ? Volonté institutionnelle – Besoins sur le terrain repérés – demande des parents – mettre en place un groupe de travail pour faire un diagnostic identifiant les besoins de places en crèches dans le cadre d’une réinsertion professionnelle. Nécessité de communiquer entre professionnels. Intervention de Mme Normandin : convergence de bonnes volontés entre pouvoirs publics – ceux-ci ne sont pas sur puissants. Parc d’accueil géré en parallèle du travail institutionnel. Eventuelles gardes partagées à mettre en lumière – Besoins d’inventions. Actions innovantes basées sur la solidarité - Synthèse des ateliers - PRECONISATIONS 1. Un aménagement des horaires à l’échelle d’un territoire par une entreprise d’insertion Animateurs : Delphine WIART, ADC Propreté (44) / Stéphanie FAUCHER, Ménage services (24) - Création d’une maison d’Assistantes maternelles pour favoriser l’accueil des parents avant la garde Mettre en place des temps de garde pour permettre de prendre soin de soi – l’emploi n’est pas le seul angle à prendre en considération Réduire les amplitudes horaires pour mieux s’adapter aux contraintes familiales, tout secteur d’activité confondu – réfléchir à des modalités de travail à la carte Intégrer les SIAE dans le schéma départemental de la petite enfance Travailler sur les représentations des professionnels et faire preuve de bon sens, 2. La parentalité et l’emploi : l’exemple du théâtre forum Animateurs : Héloïse PARBEAU, Chargée de mission FNARS Pays de Loire et Claire GUEDIN, Travailleuse sociale GCSMS Clairfoyer (47) 9 Constats : engagement très fort qui doit s’inscrire dans le projet associatif de la structure – Facteurs clés de succès : - ça ne s’improvise pas, il faut faire appel à qqn qui sait faire, des professionnels - mixité du groupe pour faire tomber les représentations entre professionnels et personnes en situation de précarité - prioriser les petits groupes - Réflexion IAE : réfléchir à concilier ces temps avec l’activité économique. - Prise en compte des éléments portés par les participants - Mobiliser les professionnels sur le sujet 3. Mise en place d’espaces d’orientation à la parentalité en vue de favoriser l’accès à l’emploi : Dispositif DIAPASON Animatrices : Fatima BENSALEM et Stéphanie BRETON, Apprentis d’Auteuil, Animatrices du Dispositif Diapason à Bordeaux. Constats : il reste des difficultés pour obtenir des places en crèche. Difficile d’anticiper - Travailler autour du développement de ce projet sur d’autres territoires – le délocaliser et/ou l’expérimenter avec d’autres porteurs Le délocaliser en milieu rural Réfléchir avec les pouvoirs publics pour anticiper les places en crèche Permettre aux professionnels de travailler ensemble (acteurs de la petite enfance, travailleurs sociaux, SIAE, entreprises…) et poursuivre ce travail pour ceux qui l’ont impulsé. Conclusion : Le réseau FNARS s’approprie la question de la parentalité, entre autres autour de la question de l’emploi. A retenir : volontés affirmées par les pouvoirs publics de croiser leurs regards – Accompagnement aux parentalités. Il est possible que nous soyons dans une période de redéfinition des dispositifs – et il n’est pas simple de s’inscrire dans cette dynamique – nécessité de tricoter – Important que la FNARS s’engage dans des réflexions en faveur des personnes accompagnées – - Mise en place de commissions parentalité à un niveau départemental, régional à réfléchir 10