Paris 2014 05 Montmartre C.R.

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Paris 2014 05 Montmartre C.R.
Montmartre le 16 mai 2014
1/ Le matin avec Agnès :
Deux aspects : artistes et fêtes, guerre et religion.
Les carrières de gypse (plâtre, Place Blanche) exploitées par les Romains (Mont de Mars ou de Mercure) furent utilisées
comme lieu de refuge des premiers chrétiens. Au Moyen Age, la butte devint un lieu de pèlerinage consacré à saint
Denis, décapité au 3è siècle. Il aurait alors marché jusqu'à l'emplacement actuel de Saint-Denis où il aurait été enterré
(Mont des Martyrs). Au 12è siècle, Montmartre passa sous la tutelle des Bénédictines qui y développèrent des vignes et
des moulins, avant de voir l'abbaye démantelée par la Révolution. Annexé à Paris en 1860, le quartier a été le berceau
de la Commune en 1870-1871. La butte fut colonisée par les artistes à partir du 19è siècle.
Station Barbès-Rochechouart
Armand Barbès, (1809 - 1870), républicain, participe aux journées de 1848.
Marguerite de Rochechouart de Montpipeau (1665- 1727), abbesse de Montmartre, elle dirige l'abbaye bénédictine de
1713 à sa mort en 1727. De l' abbaye seule subsiste l'église Saint-Pierre de Montmartre.
Enceinte des Fermiers généraux
la Ferme générale était une compagnie de financiers établie en 1726, chargée de la collecte des impôts indirects. Une
nouvelles enceinte est construite en 1782, afin de permettre la perception d’un impôt sur les marchandises y entrant, et
détruite en 1860, lors de l'extension de Paris, qui englobe le village de Montmartre. Des passages-barrières (ClaudeNicolas Ledoux) restent la Rotonde du parc Monceau, la Rotonde de la Villette, la barrière du Trône (place de la
Nation) et la barrière d'Enfer, place Denfert-Rochereau. 1860 : destruction du mur, de venu très impopulaire, par
Hausmann.
Rue d'Orsel : Orsel racheta en 1795 des parcelles de l'ancienne abbaye de Montmartre, qui furent bâties sous la
Restauration.
Théâtre de l'Atelier, place Charles-Dullin (1822), bâti dans un style néo-classique par Pierre-Jacques Seveste. Charles
Dullin,(1885-1949) : metteur en scène, acteur de théâtre et de cinéma français.
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On croise la rue des 3 frères (Dufour, propriétaires) puis la rue des Martyrs : Eleuthère, Rustique et Denis.
Place des Abesses : la verrière de métro : Guimard, Art Nouveau.
Eglise Saint-Jean l'Evangéliste,(1904)
L'architecte, Anatole de Baudot, disciple de Viollet-le-Duc, a exploité les possibilités du béton armé, pour une construction
inspirée de l'architecture musulmane. Céramiques d'Alexandre Bigot (1862-1927).
Rue Ravignan, jésuite et prédicateur à Notre-Dame, Xavier de Ravignan (1795-1858).
Le Bateau Lavoir, place Emile Goudeau, poète et chansonnier.
Une maison remplace vers 1860 la guinguette du Poirier-sans-Pareil qui avait fermé suite à un affaissement de terrain.
Construite en grande partie en brique et en bois sur le flanc d'une carrière éboulée, son rez-de-chaussée (aucun étage
en façade avant) situé au numéro 13, correspond au deuxième étage de sa façade arrière. Elle est compartimentée en
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petits logements d'une pièce répartis de chaque côté d'un couloir rappelant les coursives d'un paquebot. Ce serait
l'origine du nom de Bateau. Pour Lavoir ce nom lui aurait été donné par ironie par Max Jacob, la maison ne comportant
qu'un unique poste d'eau. En 1889, le propriétaire fait appel à un architecte pour la transformer en ateliers d'artistes dont
la majorité donnait sur l'arrière. Brûle en 1970, reconstruit en 1978.
Rue d'Orchampt
Ateliers d’artistes
Ancienne maison de Dalida
Rue Lepic : général Louis Lepic (1765–1827).
Sur la butte Montmartre, 30 moulins broyaient du grain, du plâtre, de la pierre, des oignons pour la parfumerie. Ils ferment
vers 1860 à cause de la minoterie industrielle, sauf deux rassemblés sous le nom de Moulin de la Galette : c'était une
ferme-buvette et un bal musette (peint par Renoir en 1876).
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Place Marcel Aymé : le passe muraille
Avenue Junot : Elle a été percée, à partir de 1909, à travers d'anciennes ruines romaines (dont on peut voir un vestige
dans le mur de soutènement au début de la rue), sur l'emplacement du Maquis coincé entre la rue Caulaincourt (ouverte
en 1867), la rue Lepic et la rue Girardon (sculpteur 1628-1715) .
« La population qui a occupé le Maquis est extrêmement difficile à cerner, et encore plus à estimer, raconte Jean-Manuel
Gabert, historien de la Butte Montmartre. Beaucoup étaient des réfugiés de la capitale qui ne pouvaient plus payer leur
loyer. On voyait principalement des chiffonniers, des marchands des quatre saisons, des rempailleurs, des ferrailleurs,
des personnes qui ramassent des choses pour en “biduler” d’autres... Bref, toute sorte de personnes, mais toujours sans
le sou », .
Villa Léandre
Maison de Tristan Tzara (Samuel Rosenstock, roumain, 1896-1963)
En 1926, l'architecte autrichien Adolf Loos construisit pour le poète dada Tristan Tzara.
Au n° 13, c'est l'hôtel particulier que le dessinateur Francisque Poulbot (1879-1946) acquit une fois le succès venu.
En 1923, pour venir en aide aux enfants nécessiteux de Montmartre, il ouvre un dispensaire rue Lepic.
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Square Suzanne-Buisson : 1951. Résistante, morte en déportation, qui avait élu domicile au n°7 de la rue Girardon.
statue de Saint-Denis.
Château des Brouillards nom d’un ancien moulin (18è siècle).
Rue de l'Abreuvoir : la Maison rose, où il a habité, est connue en raison de la peinture d'Utrillo.
Cabaret le Lapin Agile,
La maisonnette à l'enseigne du "Lapin agile" est l'ancien cabaret des "Assassins" : il tient son nom d'une enseigne peinte
par l'humoriste André Gill qui représentait un lapin s'échappant d'une casserole. Racheté par Aristide Bruant en 1902, le
cabaret fut le lieu de rendez-vous des écrivains, poètes et peintres montmartrois jusqu'à 1914. La décoration actuelle
évoque encore Max Jacob, Fernand Léger ou la plaisanterie de Dorgelès : l'écrivain fit barbouiller par un âne une toile
"abstraite" qui fut exposée au Salon des Indépendants, pour jouer un tour aux artistes fauves et cubistes du BateauLavoir voisin.
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Musée de Montmartre
Bâtie en 1680, la maison a d'abord été la maison champêtre d'un acteur de la troupe de Molière. Au début du 20è siècle,
l'aile donnant sur la rue fut divisée en ateliers d'artistes et accueillit Dufy, Suzanne Valadon et son fils Utrillo. Ouvert en
1960, le musée retrace la vie du vieux village de Montmartre.
Le Clos de Montmartre, angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent
En 1929, les habitants (menés par Francisque Poulbot) ouvrirent un square sur l'ancien jardin d'Aristide Bruant pour
empêcher la construction d'un HLM. On y planta une vigne qui donne lieu depuis à la fête des vendanges, pendant
laquelle les 300 litres de vin sont vendus aux enchères.
Rue St Vincent : nom du propriétaire
Rue de la Bonne : une fontaine dont on a estropié le nom :"Fontaine de la Bonne Eau".
Parc de la Turlure : moulin de 1770 à 1820
Rue du Chevalier-de-la-Barre En 1766, François Jean de La Barre est décapité et brûlé pour ne pas avoir salué une
procession religieuse à Abbeville.
Rue St Rustique, vieille de 9 siècles. Elle a gardé ses pavés et son caniveau central.
Rue Norvins Jacques Marquet, baron de Montbreton de Norvins (1769 - 1854), auteur d'une Histoire de Napoléon 1er.
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Cité Internationale des Arts, 35 ateliers-logements mis à la disposition d’artistes professionnels souhaitant développer
un travail artistique en France. Les séjours sont limités de trois mois à un an.
Saint-Pierre de Montmartre
A l'emplacement d'un temple de Mars devenu église mérovingienne au 5è siècle, l'abbaye des Bénédictines de
Montmartre reconstruisit l'église en 1147. L'intérieur roman (sauf la voûte d'ogive gothique et quelques remplois galloromains) fortement restauré à partir de 1900, est le seul vestige de l'abbaye. Fermée lors de la Révolution, l'église reçut
une tour destinée au télégraphe de Chappe, en service jusque 1844. A côté se trouve le cimetière du Calvaire. Fermé en
1823, devenu site classé, le plus petit et ancien cimetière de Paris n'est ouvert que le 1er novembre. Trois portes de
bronze exécutées en 1980 par Tomaso Gismondi Les vitraux sont de Max Ingrand (1952-53). Au centre, l’autel en cuivre
émaillé de Jean-Paul Froidevaux fut consacré le 1er avril 1977.
Place du Tertre
Située autrefois contre le mur de clôture de l'abbaye de Montmartre, l'ancienne place villageoise est vouée aujourd'hui au
tourisme. C'est au restaurant de la mère Catherine que le mot russe bistro ("vite") fit son apparition, amené par les
occupants russes qui campèrent en 1814 sur la butte.
Place Clément
Elle est bordée de plusieurs anciennes maisons. Au n° 22 de la rue Norvins, un certain Sandrin fit construire une grande
villa en 1774 qui devint un lieu de repos au 19è s ayant accueilli Nerval.
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Espace Montmartre-Salvador Dali,
Rue Poulbot
Rue Gabrielle Gabrielle est le prénom de la femme d'un des propriétaires
Square Willette peintre, illustrateur et caricaturiste
Photo des personnes présentes à la visite de Montmartre
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2/ L’après midi avec Monique :
C. O. U. Les Ulis - Section Randonnée
RANDONNEE PARIS VENDREDI 16 MAI 2014 – 14h
Suite rando Agnès à MONTMARTRE
Après le pique-nique dans les jardins du Sacré-Cœur, nous continuons la balade commencée par Agnès : les arènes de
Montmartre, le square avec la statue du Chevalier de la Barre : torturé, tué et brûlé pour n’avoir pas enlevé son chapeau
lors d’une procession de capucins (au 18e S. !!) – Merci Hélène pour les explications
.
Soit par le funiculaire, soit par les escaliers nous remontons jusqu’au Sacré-Cœur, tour intérieur de la basilique et visite de
la crypte.
En se dirigeant vers le cimetière St Vincent, passage par le petit square avec la statue du peintre Steinlen, à côté de la
librairie « l’Attrape-Cœurs». Question entre nous : qui est l’auteur de ce livre ?? N’étant pas d’accord nous allons
demander à la libraire : c’est J.D. SALINGER.
Visite du charmant cimetière Saint-Vincent et ses célébrités : Harry Baur, Marcel Carné, Steinlen et ses chats, Suzanne
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Gabriello pour qui Brel avait écrit « ne me quitte pas », Marcel Aymé, E. Boudin, Utrillo, etc …En partant nous croisons
Michou, veste toujours bleue. Le gardien nous explique qu’il a une concession dans ce cimetière où est déjà enterrée celle
qui lui a vendu son restaurant, Mme Carlier. La couleur choisie pour sa tombe : bleu.
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Nous suivons la rue Caulaincourt, passage au-dessus du cimetière de Montmartre, Roland nous guide vers le Bd de Clichy
jusqu’à la Cité Véron, mais là, déception, toute une partie du passage est en travaux et à part la plaque récemment
apposée, on ne voit rien du lieu où J. Prévert et Boris Vian ont habité, leurs fenêtres donnant sur le Moulin Rouge.
Retour par le place Blanche, Pigalle, Anvers, Barbès et son ciné « le Louxor » qui vient d’être restauré, pour prendre le
RER B à gare du Nord
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Suite des photos de Jean-Claude LEBETTRE sur le site RANDULIS
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