Une centrale électrique à la maison
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Une centrale électrique à la maison
VW eco up! GNC no 1 en Allemagne ➔ Page 2 Automne 2012 Un atout pour le virage énergétique Le télégramme gaz naturel Une centrale électrique à la maison En Allemagne, on parle de «(r)évolution dans la cave». Révolution? Entendez la combinaison de la production de chaleur et d’électricité dans des installations de cogénération, ou couplage chaleur-force (CCF) de toutes les plages de puissance, soit jusqu’aux micro-CCF chauffant les petits immeubles et les maisons individuelles. Le tableau se répète année après année: durant le semestre d’hiver, la Suisse importe nettement plus de courant qu’elle en exporte. La sortie prévue du nucléaire, avec le développement de l’hydraulique et du photovoltaïque, va aiguiser le problème, tout comme le recours accru aux pompes à chaleur, dont la consommation électrique augmente avec solde importateur GWh 2009 2010 le froid. La corrélation entre demande de courant et besoins en chaleur est l’un des arguments les plus forts en faveur du CCF, au-delà des rendements élevés de cette technologie. Comme la demande de chaleur augmente en hiver, la production électrique d’un CCF s’accroît aussi, précisément au moment où, dans une perspective systémique nationale, le besoin supplémentaire d’électricité est le plus fort. Du chauffage à la centrale électrique Dans le passé, les groupes CCF se concentraient sur les applications industrielles, les réseaux de chaleur et les grands bâtiments. Or voici que les micro-CCF, avec une puissance inférieure à 5 kW (Suite en Page 2) degrés-jours de chauffage par mois 2011 (valeur moyenne à long terme 1991-2000) 1200 600 1000 500 800 400 600 300 400 200 200 100 0 0 Jan Feb März April Mai Juni Juli Aug Sep Corrélation entre les degrés-jours de chauffage et les excédents de courant importé Okt Nov Dez La politique énergétique est sujette aux querelles de doctrine. On le constate une nouvelle fois clairement sur le thème de la production de courant à l’aide de gaz naturel et de biogaz. «Usines à CO2» par-ci, «petites installations inefficientes» par-là. Dans ce contexte, le couplage chaleur-force (CCF) s’impose comme le véritable atout si la Suisse veut réussir sa sortie du nucléaire et miser davantage sur les énergies renouvelables. Car il est irréaliste de croire que l’on pourra satisfaire toute la demande de courant avec des renouvelables dans 20 ans, lorsque la dernière centrale nucléaire devra fermer. Il nous faut de nouvelles stratégies de production électrique de toute urgence et, sur ce terrain, le gaz naturel et le biogaz présentent des qualités remarquables. Si des considérations de coût plaident plutôt pour de grandes centrales à cycle combiné, leur rendement total est plutôt bas (60 %). Les installations CCF font beaucoup mieux: avec des rendements de 90 % et plus, les pertes d’énergie sont nettement moindres. Mais surtout: les CCF sont aussi plus respectueux de l’environnement. Les CCF alimentés au gaz naturel ou au biogaz qui fournissent à la fois de l’électricité et de la chaleur pour des quartiers, des entreprises industrielles ou des maisons individuelles permettent de remplacer les chauffages traditionnels, et de réduire massivement les émissions de CO2. Las! Le cadre légal actuel ne permet de soutenir les CCF. Bien au contraire: la loi sur le CO2 pénalise les petites installations par rapport aux grandes centrales, et favorise le courant importé – produit en grande partie dans des centrales à charbon. Même chose pour les importations de biogaz, qui est imposé aujourd’hui comme le gaz fossile lorsqu’il est injecté dans le réseau de gaz naturel. Une absurdité qui doit de toute urgence être corrigée au niveau de la Stratégie énergétique 2050, dans l’intérêt d’une politique énergétique durable et respectueuse du climat. Daniela Decurtins Directrice de l’ASIG Point chaud – Le télégramme gaz naturel Automne 2012 électrique, s’établissent dans le segement des maisons individuelles et des petits immeubles. La chaleur produite couvre les besoins en chauffage et en eau chaude, tandis que le courant est utilisé principalement sur place, les excédents étant injectés dans le réseau public. Rationnel pour l’énergie, bon pour le climat Personne ne conteste qu’une production supplémentaire de courant durant l’hiver serait souhaitable. Mais qu’en est-il de l’aspect climatique? Pour répondre, il ne faut pas oublier que l’alternative consiste à importer davantage d’électricité, et que ces importations présentent un très mauvais bilan CO2. Compte tenu de l’effet hiérarchique, la demande supplémentaire est d’abord couverte par du courant produit dans des centrales à charbon, et à titre accessoire par des centrales à gaz à cycle combiné, qui émet- Das eigene Kraftwerk im Haus – Strom- und Wärmenutzung mit der Stromerzeugenden Heizung tent moins de CO2. Or la protection du climat ne s’arrête pas à la frontière nationale suisse. Notre politique climatique devrait par conséquent voir plus loin que le bout de son nez, et intégrer ces effets transfrontières. Autres améliorations possibles Ce n’est pas tout: les CCF se combinent idéalement avec les installations photovoltaïques ou solaires thermiques, ce qui permet d’améliorer encore le bilan énergétique des bâtiments. En misant en outre sur le biogaz pour alimenter son CCF, on peut encore améliorer fortement le bilan CO2. Un grand nombre de distributeurs de gaz naturel proposent déjà du biogaz, et l’offre ne cesse de s’élargir. Lever les obstacles politiques Qui souhaite transformer sa maison de simple consommatrice d’énergie en «mini-centrale électrique» à l’aide d’un micro-CCF se heurte à nombre d’obstacles politiques. Ainsi, le gaz utilsé dans le CCF est intégralement soumis à la taxe CO2 prélevée par la Confédération. C’est un désavantage massif par rapport au courant importé, et donc totalement contraire aux objectifs de la politique énergétique et climatique. Au niveau cantonal, les exigences posées par le MoPEC pour une reconnaissance comme solution standard sont prohibitives. Au lieu de prescrire un rendement électrique de 30 %, il faudrait accepter une valeur de 15 % avec un seuil élevé pour le rendement total. Le MoPEC ne tient pas non plus compte de la part de biogaz utilisée, ce qui devrait pourtant être le cas pour tous les chauffages à gaz, et non seulement pour les CCF. Les distributeurs suisses de gaz naturel ont la conviction que les CCF de toutes les plages de puissance forment une pierre importante de l’édifice «Stratégie énergétique 2050». Cela sans contradiction aucune avec les mesures de rénovation des bâtiments ou les Page 2 énergies renouvelables, puisqu’il s’agit d’éléments complémentaires qui, unis, forment un système cohérent et fonctionnel. Les brèves Gaz naturel d’une participation de Swissgas en Grande-Bretagne Bayerngas UK Ltd., dans laquelle Swissgas détient une participation par le truchement de son engagement dans Bayerngas Norge, a réalisé sa première extraction de gaz naturel du champ gazier Clipper South, en Mer du Nord britannique. La participation de Swissgas à ce gisement permettrait d’alimenter environ 23 000 ménages de Suisse une année durant. (ASIG) Nouveau gazoduc à travers le lac de Zurich La nouvelle conduite, qui a été inaugurée en présence des directeurs de la construction des cantons de Schwyz et de Glaris, renforce le réseau de transport de Suisse orientale. La capacité supplémentaire réduit le risque de coupure de l’approvisionnement en gaz naturel telle qu’on en avait connu durant la vague de froid de février dernier. (ASIG) Erdgas Zürich AG livre 100 % de biogaz à la Poste Soucieuse de respecter le climat, La Poste Suisse achètera pour son parc de véhicules quelque 14 millions de kWh 100 % biogaz à Erdgas Zürich AG d’ici à 2014. Cela correspond à environ 1,5 million de litres d’essence. (ASIG) L’ASIG dans la Berne fédérale Andreas Grossen Chef Politique Téléphone 044 288 32 40 [email protected] Michael Schmid Chef Affaires publiques Téléphone 044 288 32 22 Mobile 079 226 71 31 [email protected] Association Suisse de l’Industrie Gazière (ASIG) | Grütlistrasse 44 | case postale | 8027 Zurich Téléphone 044 288 31 31 | Téléfax 044 202 18 34 | [email protected] | www.gaz-naturel.ch VW eco up! GNC no 1 en Allemagne La VW eco up! propulsée au gaz naturel sort grande gagnante du dernier classement écologique de l’automobile-club allemand et remporte aussi la palme en catégorie «Climat». Avec ses 68 cv, elle consomme 2,9 kg de gaz naturel au 100 km pour des émissions de CO2 de 79g/km. (erdgas-mobil.de)