FICHE D`EVALUATION DE MICROPROJET COFINANCE PAR L
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FICHE D`EVALUATION DE MICROPROJET COFINANCE PAR L
FICHE D’EVALUATION DE MICROPROJET COFINANCE PAR L’AMP évaluation en fin de projet VERSION DEFINITIVE Numéro de dossier AMP : 2011-L-003 Nom du projet : Introduction et diffusion d’une alternative énergétique durable pour réduire les consommations de bois de chauffe des unités malgaches de distillation de plantes à huiles essentielles Domaine d’intervention : Environnement Thématique d’intervention : Protection de la biodiversité Thématique secondaire : entreprenariat social Population cible : communauté Mots clés : distillation, huiles essentielles, alambics Pays : Madagascar Localité : Association française : Au Rythme de l’Afrique Partenaire local : L’Homme et l’Environnement Bénéficiaires : communauté villageoise Co-financeurs : La Guilde (prix Latécoère), POWEO, Léa Nature, fonds propres partenaires français et partenaire malgache. Coût global du projet : prévisionnel ; réel Date de lancement du projet : prévisionnel ; réel Date de clôture : prévisionnel ; réel Date d’évaluation : juillet 2014 Référent en France : Référent sur place : Evaluateur : Mélanie Lunel, Agence des Micro Projets, La Guilde, Thibault Genestoux, consultant indépendant. 1 1.1 INFORMATIONS GENERALES Postulat de base du projet L’association Au Rythme de l’Afrique s’est spécialisée dans la mise en place et la réplication d’alternatives énergétiques durables appropriées aux contextes locaux africains. Dans ce cadre, elle accompagne depuis 2008 l’ONG malgache L’Homme et L’Environnement pour la mise en place d’une activité de distillation d’huiles essentielles respectueuse de l’environnement. Le projet cherchait à résoudre les problèmes de forte pression sur les ressources naturelles engendrée par la consommation de bois-énergie dans la filière de production d’huiles essentielles et la mise en danger des forêts à forte biodiversité, inefficacité des techniques de combustion actuelles et la pénibilité du travail des distilleurs. L’objectif a donc été la diffusion d’une nouvelle technologie de combustion pour la production durable d’huiles essentielles dans les 12 unités de distillation encadrées par l’ONG l’Homme et L’environnement. 1.2 Démarche d’évaluation et personnes interrogées L’évaluation s’est basée tout d’abord sur une analyse des documents références disponibles (proposal, rapport d’activités année 1). Le projet n’étant pas terminé à la date de la mission, un entretien préliminaire à la visite de terrain à tout d’abord été mené par téléphone auprès de l’équipe de Au rythme de l’Afrique. L’avancée du projet, les évolutions stratégiques par rapport au proposal et les difficultés rencontrées ont été abordées. La mise en relation avec le partenaire local a été faite par l’association. Par la suite des entretiens auprès de différentes parties prenantes du projet ont été réalisés lors d’une mission de terrain en juillet 2014. Celle-ci a été effectuée sur deux journées en juillet 2014 dont 1 demi-journée de transport. La visite terrain a été menée en binôme par le représentant de l’Agence des Micro-Projets et un consultant international, et organisé par le partenaire local sur l’un des sites expérimentaux de référence : le site de Vohibola. Les entretiens ont été menés tout d’abord avec l’équipe terrain de l’association partenaire l’Homme et l’environnement, puis avec les bénéficiaires du projet sur le village de Tampina. La visite sur site était en présence de l’équipe L’Homme et l’Environnement qui a joué le rôle de facilitateur avec la communauté. Le rapport d’évaluation provisoire a été rédigé à partir des constats de terrain. Il a par la suite été soumis au porteur de projet français pour obtenir des compléments d’information en vue d’affiner l’analyse. Les personnes interrogées sur le terrain : − 4 cueilleuses − Un représentant du comité de gestion, qui est également dit tilleur, − 3 représentants de l’équipe terrain de L’Homme et l’Environnement : le technicien de l’ONG, le chef de secteur et le responsable technique du site de Vohibola. Pour des contraintes de temps, il n’a pas été possible de rencontrer le Professeur Josoa Randriamorasata, personne ressource pour l’amélioration technique des chaudières. 1.3 Description du projet EVALUATION DE PROJET La Guilde Européenne du Raid, association reconnue d’Utilité Publique Agence des Micro-Projets, 7 rue Pasquier, 75008 Paris www.la-guilde.org 2 Le site de Vohibola est l’un des 4 sites où le projet de « chaudières améliorées » a été implanté. Il est l’un des sites références d’expérimentation pour permettre dans le temps une duplication à plus large échelle. Ce site bénéficie d’une action globale de L’Homme et l’Environnement autour d’un programme de protection de l’environnement. Il comprend une zone de mise en défend qui s’accompagne de la mise en place d’activités génératrices de revenus (en vue d’atténuer la pression qu’exerce l’homme sur son milieu) et des actions d’amélioration des conditions de vie (accès à l’éducation, à la santé, etc.). Le projet de chaudières améliorés (initié en 2008) et plus généralement d’extraction d’huiles essentielles (initié en 2006/2007) s’intègre dans le développement d’activités génératrices de revenus. Le développement de l’activité « huiles essentielles » s’articule autour de l’ONG l’Homme et L’environnement. L’équipe est en charge du contrôle qualité des huiles produites, de la recherche de débouchés (clients), de l’avance sur frais, de l’acheminement de la production vers la capitale. La recherche de nouveau client à l’international est en partenariat avec l’association Aromaforest, association française créé en lien à ce projet. Afin d’assurer le contrôle qualité et renforcer les compétences des distilleurs, des formations deux à trois fois par ans sont menés en collectif sur la cueillette des feuille, la distillation, les principes de commerce équitable, la gestion (auprès du comité de gestion). Sans ses rappels sur ces gestes quotidiens, « les mauvaises habitudes » semblent être reprises par la communauté. Des échanges d’expériences entre les sites de protection de l’environnement de l’association local sont ponctuellement mis en place Trois des quatre villages bénéficiaires du programme Environnemental de l’Homme et L’Environnement sur le site de Vohibola ont été touchés par le projet d’huiles essentielles et donc ont été dotés d’un dispositif d’extraction « vert ». Aujourd’hui, seul 1 village est pleinement opérationnel. Lors de la mission d’évaluation, un nouveau contrat avec Fitomada venait d’être conclu et prévoyez l’extraction d’huile de Niaouli. Les alambics mis en place initialement ont été cassés suite aux intempéries et à la dégradation du matériel. La durée de vie des alambrics mis en place ne semble pas excéder une année. 2 2.1 ANALYSE GLOBALE DU PROJET Pertinence et cohérence du projet Evaluation générale de la pertinence et cohérence du projet 4/5 La biodiversité à Madagascar est « aujourd’hui largement menacée par les activités anthropiques, notamment la déforestation, et les ressources exceptionnelles de l’ile attisent les convoitises »1. Les politiques et le cadre juridique en matière d’environnement, bien qu’existant à Madagascar, reste larges. En 2010, une politique nationale de lutte contre le changement climatique a été élaborée par le Ministère de l’Environnement et des Forêts, préconisant le renforcement des actions d’adaptation et d’atténuation. Le projet proposé par Au Rythme de l’Afrique s’inscrit parfaitement dans cette directive gouvernementale. 1 Brêve L’AFD et l’Environnement, septembre 2014, www.afd.fr. EVALUATION DE PROJET La Guilde Européenne du Raid, association reconnue d’Utilité Publique Agence des Micro-Projets, 7 rue Pasquier, 75008 Paris www.la-guilde.org 3 Néanmoins, la nature étant une source économique importante pour les communautés rurales, il reste difficile dans le contexte économique actuel de pallier la pression qu’exerce l’Homme sur son environnement. Le projet de chaudières améliorées permet de proposer une activité d’extraction huiles essentielles « verte » respectueuse de l’environnement. Intégré dans un programme de protection de l’environnement plus global, comme c’est le cas sur de nombreux sites d’implantation des chaudières par le partenariat avec l’association « L’Homme et l’Environnement », ce projet prend alors tout son sens. Ce projet pilote fait suite à une première expérimentation de chaudière très concluante en 2008. L’action proposée correspondait à une expérimentation à plus large échelle avec une nature de combustibles différents. La mise en œuvre du projet selon un principe de recherche-action, impliquant différents savoirs aussi bien malgaches (permettant ainsi l’acquisition des techniques de fabrication au niveau local) que français (dans un esprit d’échange de compétences), un temps de mise en œuvre sur 2 ans, et l’intégration de cette action dans un programme de développement plus globale, se révèlent très pertinent. Un point de vigilance reste cependant à souligner. Si le choix des sites références est pertinent d’un point de vue global, elle l’est moins au niveau de sa capacité d’efficacité. En effet, les sites pilotes choisis présentaient une activité d’extraction d’huiles essentielles en construction et non demandé par la communauté. La réussite de projet de chaudières améliorées étant en étroite relation avec la réussite de projet d’extraction d’huiles, un projet déjà opérationnel en ce sens se serait avéré plus pertinent pour une phase pilote. 2.2 Efficacité du projet Evaluation générale de l’efficacité du projet 3/5 Au niveau du rayonnement du projet, il a été difficile de juger l’atteinte global des résultats, l’ensemble des sites n’ayant pas été visité et le projet restant inachevé. L’analyse de l’efficacité du projet s’est donc centrée sur le comparatif entre le proposal et le bilan année 1, ainsi que les constats terrain fait sur l’un des 4 sites d’implantation. Les sites initialement identifié pour l’implantation des chaudières améliorés (alambics) ont évolué entre le proposal et la mise en œuvre du projet. La faible activité d’extraction d’huiles essentielles dans certaines zones initialement identifiées semble être le premier facteur évoqué. Le projet initialement développé avec le partenaire local a également été poursuivie à Tuléar permettant de tester une autre approche, davantage lié à u modèle économique que social (sans en enlevé son caractère environnemental). Concernant le planning prévisionnel. Le projet semble avoir pris du retard dans sa phase d’exécution. Des réajustements nécessaires au projet mais également des imprévus (cyclone en 2012 qui a détruit l’un des sites d’implantation, arrêt de travail du coordinateur du projet sur place sur plusieurs mois, etc.) justifient cette prise de retard. Des difficultés de communication entre les deux partenaires français et malgaches, à certaines étapes du projet, semblent également avoir complexifié la mise en œuvre du projet. Enfin, il est a noté que l’association a basculé sur un fonctionnement entièrement bénévole, limitant certainement les capacités de suivi du projet. Les activités de l’entreprise afin d’améliorer la qualité calorifique des alambics et pouvoir diversifiés les résidus végétaux comme matériaux de chauffe étaient encore au stade de recherche lors EVALUATION DE PROJET La Guilde Européenne du Raid, association reconnue d’Utilité Publique Agence des Micro-Projets, 7 rue Pasquier, 75008 Paris www.la-guilde.org 4 de l’évaluation. Seul le premier prototype, amélioré depuis, semble pouvoir remplir les conditions nécessaires à une utilisation au quotidien. Sur le site de Vohibola, site référence pour la visite de terrain, la chaudière à feuille de Niaouli a démontré son efficacité. Au-delà de permettre une distillation de qualité, une extraction d’huile de niaouli permet par la suite d’effectuer 3 combustions avec les feuilles séchés. Il existe donc un stock de feuille qui peut être utilisé pour l’extraction d’autres essences dont les déchets ne sont pas recyclables (exemple de la cannelle par exemple, extraite sur le site visité). Les déchets de feuilles sont alors séchés après chaque extraction d’huile. Les utilisateurs ont relevés des difficultés pour le séchage des feuilles en saison des pluies (humidité de l’air). Il doit aussi être noté que la gestion du stock de feuille n’a pas semblé optimale, aussi bien en termes de lieu de stockage que de gestion dans le temps. Cette réussite n’est malheureusement pas une réalité sur tous les sites d’exploitation dont les résidus d’extraction n’offre pas de si bons combustibles deux ans après le lancement du projet. Le comité de gestion a bien été mis en place. Les formations ont été faites et semblent parfaitement assimilées par les distillateurs comme par les cueilleuses. Des manquements doivent cependant être notés. Le plus marquant étant la durée de vie des alambics. Elle est estimée à un an par le partenaire local. La proximité de l’océan (corrosif), les cyclones sur la zone, et les pluies importantes mettent à mal le matériel. La durée de vie des alambics pourrait cependant être nettement améliorée si le matériel était mieux protégé des intempéries (notamment par la pose d’un chapeau pare-pluie sur la cheminé) et entretenu. Un autre point marquant est que malgré l’efficacité de la chaudière avec certains résidus, l’utilisation du bois n’a pas été éradiquée. 2.3 Efficience du projet Evaluation de l’efficience du projet 4/5 Bien que ce projet présente un budget prévisionnel non négligeable par rapport au nombre de bénéficiaires, son caractère expérimental et sa durée dans le temps justifient ce niveau de dépenses. Le rapport final viendra confirmer ou infirmer ce constat en fonction de l’atteinte globale des objectifs. Il est a noté également une forte implication en nature de la part du partenaire Nord comme du partenaire Sud, représentant 40 % du budget prévisionnel. Ces engagements semblent jusque-là pleinement respectés. A titre d’exemple, les équipes sur place ont confirmé le passage régulier de l’équipe « Au Rythme de l’Afrique » (tous les ans). Le rapport intermédiaire fait mention du suivi financier. La diminution du rayonnement des activités suite aux différents retards et imprévus de l’année 1 a été reportée dans l’engagement des dépenses qui ont proportionnellement été revues à la baisse. 2.4 Les effets du projet Evaluation générale des effets du projet 3,5/5 La pertinence et l’impact environnemental de l’utilisation des déchets de feuilles (issus de la distillation) comme combustible pour la distillation suivante n’est plus à démontrer. Les chaudières sont efficaces et permette une économie totale ou partielle de l’utilisation de bois (50 % sur la zone de Tuléar, jusqu’à 100 % sur les zones d’extraction d’huile de niaouli. EVALUATION DE PROJET La Guilde Européenne du Raid, association reconnue d’Utilité Publique Agence des Micro-Projets, 7 rue Pasquier, 75008 Paris www.la-guilde.org 5 Cependant, l’utilisation de la chaudière améliorée dépend plus globalement de la réussite du projet d’huiles essentielles. C’est donc sur le projet global, porté par l’Homme et l’environnement, que l’effet a été plus spécifiquement analysé. A ce stade de développement, l’activité génératrice de revenus via la production d’huiles essentielles reste encore fragile. La communauté a bien intégré les spécificités techniques des chaudières améliorées mais se considère d’avantage comme « tâcherons » que comme « entrepreneurs ». Le modèle économique mis en place sur le site de Tuléar semble produire des effets plus conséquents. 2.5 La viabilité du projet Evaluation générale de la viabilité du projet 3/5 Les alambics améliorés sont pleinement utilisés mais ont une durée de vie très limitée, entre autre par manque d’entretien et/ou d’infrastructures adaptés. Sur le site témoin, sur les 4 alambics initialement fournis, seul 1 était encore en état de marche. Pour les zones pilotes concernant cette phase de projet, la viabilité du projet « de chaudières améliorées » est en étroite relation avec la réussite de l’activité de fabrication et ventes d’huiles essentielles. L’entretien des alambics peut donc être en étroite relation avec l’intérêt des utilisateurs pour l’activité économique. Sur le site référence, la gestion des sites d’extraction d’huile est aujourd’hui sous tutelle du partenaire local qui est à la fois en charge des formations, du contrôle qualité, de l’avance sur trésorerie, de la gestion des commandes, de l’acheminement et de la vente des produits. L’Homme est l’environnement a mis en place un projet pertinent de développement socio-économique des villages afin d’amener leur habitant à diminuer la pression imposer à leur environnement. Cette approche est pertinente mais le rôle « moteur » et de fait la place centrale qu’à jouer l’association locale jusqu’alors sont devenus à présent un objet de danger pour le projet. Une forte dépendance envers le porteur du projet local est ressentie ainsi qu’un manque fort en termes d’appropriation du projet par les bénéficiaires. La posture « moteur » adoptée par l’association locale pouvait s’avérer obligatoire au lancement du projet, afin de susciter l’intérêt de la communauté, mais il est indispensable que l’association responsabilise d’avantage les bénéficiaires et qu’il ne sélectionne que des projets désirés et économiquement viables pour la communauté. Le site de Tuléar confirme cette dépendance. Les activités sont menées dans un esprit d’entreprises pour la fabrication d’huile essentielles, avec une demande en huiles essentielles importantes. L’utilisation de cet alambic, au-delà de ses valeurs environnementales, présente également une valeur économique puisqu’elle permet de faire une économie sur l’achat du bois ou du charbon. En point très positif, il est a noté que la technique de fabrication et d’utilisation des alambics est facilement reproductive. De plus, si l’activité économique est suffisante, le matériel est rapidement apporté, le coût de ces alambics restant raisonnable par rapport au coût du marché. Les efforts de recherche autour de la diversification des combustibles doivent être continuer pour garantir la réussite globale du projet et sa duplication à échelle nationale. 3 Bilan : apprentissages et perspectives Le projet de chaudières améliorées pour l’extraction d’huiles essentielles à Madagascar est un projet à haut potentiel. Son intégration à un programme environnemental, bien que très cohérent, rend cependant sa phase de mise en œuvre plus complexe avec un calendrier de projet rallongé. L’effort de recherche EVALUATION DE PROJET La Guilde Européenne du Raid, association reconnue d’Utilité Publique Agence des Micro-Projets, 7 rue Pasquier, 75008 Paris www.la-guilde.org 6 doit être continué sur les aspects techniques et la recherche de nouveaux sites expérimentaux dont l’activité d’huiles essentielles est déjà sécurisée afin de garantir le pleine réussite du projet. 3.1 Apprentissages/leçons tirées Les aspects techniques étant encore expérimentales, il s’avère plus pertinent de « tester » les prototypes auprès d’entreprises sociales de distilleries. Ceci garantirait une plus grande utilisation de l’outil et une plus grande motivation économique. Une fois les alambics finalisés, leurs implantation sur des projets environnementaux, à la demande, sera alors un atout majeur. 3.2 Perspectives/recommandations − − − S’attacher dans la deuxième phase au développement technique des alambics pour ensuite en faire la commercialisation à l’échelle du pays. Diversifier les sites pilote en introduisant des alambics opérationnels sur des sites d’extraction d’huiles économiquement viable. Proposer un label ou un écusson mettant en avant que la production de l’huile essentielle est « verte » en complément du fait qu’elle s’inscrit dans un commerce équitable. EVALUATION DE PROJET La Guilde Européenne du Raid, association reconnue d’Utilité Publique Agence des Micro-Projets, 7 rue Pasquier, 75008 Paris www.la-guilde.org 7