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COURS DE FISCALITE Semestre 5 Parcours GESTION 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 1 Chapitre introductif : ECONOMIE DE L’IMPÔT 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 2 Introduction L’impôt est un phénomène social lié à l’existence de la souveraineté de l’Etat, c’est une présentation pécuniaire importante car il constitue la part importante des ressources politiques. L’impôt devient une composante importante de la politique macroéconomique de financement aussi des biens et services publics de même de réduction des égalités de revenu ou de redistribution. Dans ce chapitre introductif, on abordera les notions fondamentales de la fiscalité tout en évoquant le concept de l’impôt, les différents types des impôts ainsi que divers éléments de la technique fiscale. Par la suite sera question des liens possibles entre la fiscalité et l’économie en se basent sur les divers concepts idéologique de l’Etat qui peuvent aller à la neutralité fiscale jusqu’à l’interventionnisme de l’impôt. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 3 PARTIE N°1 : NOTIONS FONDAMENTALES DE LA FISCALITE Semestre 5 Parcours GESTION 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 4 L’impôt est considéré comme une contribution de plusieurs formes à laquelle on peut donner plusieurs fonctions. A) CONCEPT DE L’IMPÔT: Après un essai de définition de l’impôt, on discutera les objectifs de la fiscalité. 1/ Définitions : Les définitions classiques de l’impôt ne lui assignent pour vocation que la couverture des charges publiques. Les définitions contemporaines leur associent une autre finalité consistant dans la satisfaction d’objectifs à caractère économique ou social et parfois même politique. Ainsi de sa fonction purement financière ou budgétaire, l’impôt a évolué vers une fonction instrumentale exercée en liaison avec la fonction financière. L’intervention fiscale est devenue un aspect de l’interventionnisme Etatique. Si les définitions sont nombreuses, on retiendra la définition suivante : l’impôt est un prélèvement obligatoire non affecté, opéré par l’Etat ou les collectivités locales à titre définitif, sans contrepartie directe dans l’objectif d’assurer la couverture des dépenses publiques et de réaliser d’autres objectifs économiques et sociaux. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 5 a) L’impôt est un prélèvement : cela signifie qu’il s’agit d’un transfert de fonds de l’agent qui paie (redevable ou contribuable) vers l’entité qui opère le prélèvement (l’Etat ou collectivité locale). Ce transfert est irréversible et définitif. b)Le prélèvement est obligatoire : cette obligation tient à légitimité de la puissance publique et au principe de consentement à l’impôt. En cela, de l’impôt diffère de l’emprunt de l’Etat qui n’est pas obligatoire et en plus fait l’objet de remboursement ultérieur. c) l’impôt n’est pas affecté : le montant de l’impôt collecté est désigné à financer le budget public sans affectation préalable, il s’agit d’une gestion publique dans le cadre du principe de l’unité de caisse qui est un principe budgétaire de la comptabilité publique appelé souvent : Universalité budgétaire. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 6 d) L’impôt est sans contrepartie directe: La personne physique ou morale acquittant l’impôt n’est en droit d’exiger des avantages directs ou des services immédiats en contrepartie des sommes acquittés. Cette caractéristique permet de distinguer l’impôt des redevances et des taxes. Les redevances : ce sont des sommes réclamées en contrepartie d’un service rendu et de manière plus ou moins proportionnelle à ce service public. A titre d’exemple on cite la redevance audiovisuelle . Les taxes : ce sont aussi des rémunérations de services publics mais sans relation entre le service rendu et les montants des taxes payées. Les taxes sont payées par l’usager d’un service public à l’occasion d’une prestation déterminée. Cependant , si le contribuable qui remplit son obligation fiscale ne reçoit pas, en échange une contrepartie directe ou immédiate, il bénéficie néanmoins du fonctionnement des services publics c'est-à-dire le contribuable donne à l’Etat une partie de son revenu en échange de la garantie de jouir de la protection de l’autorité publique. Il s’agit d’une sorte de pacte conventionnel selon lequel les citoyens s’engagent à payer l’impôt pour permettre aux pouvoirs publics d’assurer l’ordre et les services publics. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 7 B/ OBJECTIFS DE LA FISCALITE : On peut assigner à l’impôt trois objectifs différents : – Financement des dépenses publiques de l’Etat ; – L’objectif de redistribution ; – Et L’objectif économique ; 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 8 1 – Objectif de financement de l’impôt : C’est un objectif classique de l’impôt et puisque la fiscalité a pour objectif principale d’assurer le financement des services publiques dont un pays veut se doter, ce sont donc les choix de société faits par les citoyens qui doivent déterminer le niveau de prélèvement fiscal. Cette conception financière de l’impôt doit avoir pour l’objet de procurer de recette pour les pouvoirs publics. La couverture des charges publiques par l’impôt doit être organisée de manière à ce que cette dernière ne doit pas influencer les contribuables dans leurs choix économiques et juridiques. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 9 2- Objectif de redistribution des revenus : La redistribution des revenus est l’une des fonctions traditionnelles de l’impôt, l’objectif de la redistribution de revenu est de réduire les inégalités sociales mais il est difficile de passer des principes généraux de la justice sur les degrés de l’inégalité. Cela signifie que l’objectif de réduction des inégalités par l’intermédiaire de l’impôt reste vague. Globalement il existe deux formes d’équité. L’équité horizontale : Repose sur l’idée suivante : « une capacité contributive égale, imposition légale », Idée à nuancer en fonction des situations. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 10 L’équité verticale : Repose sur l’idée qui consiste à ce que : «à capacité contributive différente, imposition différente». Prenant en considération la fonction d’utilité des individus , l’utilité qu’un agent retire d’ une somme donnée varie en sens inverse de son revenu : plus le revenu est élevé plus la satisfaction est petite. Donc compte tenu de cette fonction d’utilité, l’objectif d’une répartition équitable est que le sacrifice consenti par chacun ait la même valeur subjective. Cependant l’équité fiscale ne signifie d’aucune manière uniformité de traitement. Sa vocation est plus d’interdire, des discriminations injustifiées. Donc ce principe permet une discrimination en fonction des capacités contributives de chacun, de situations familiales. Cela peut aussi permettre les « discriminations positives » qui permettent à ceux qui ont un faible revenu de ne pas payer certains impôts. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 11 3-Objectif économique de l’impôt : L’impôt permet à l’Etat d’intervenir dans la vie économique et sociale d’un pays. Création ou annulation d’impôt, augmentation du poids d’impôts et ce dans l’objectif de favoriser ou défavoriser un bien, un secteur d’activité ou un groupe de personne. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 12 PARTIE N°2 : CLASSIFICATION DES IMPOTS Semestre 5 Parcours GESTION 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 13 Plusieurs classifications sont possibles. On se limitera présenter la classification économique et la classification qui distingue les impôts directs et les impôts indirects. I/ Classification économique des impôts : Cette typologie est basée sur la distinction entre : L’origine de la richesse qui se traduit par la possession d’un capital ou d’un patrimoine ou par la perception d’un revenu lié au travail ou à la propriété. L’emploi de cette richesse par la dépense du revenu ou du capital, A ce titre on distingue : L’impôt sur le revenu, l’impôt sur la dépense et l’impôt sur le Capital. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 14 1) L’impôt sur le revenu : Cet impôt touche l’ensemble des sommes perçues par une personne pendant une période définie. L’impôt va imposer le revenu quelque soit l’origine : revenu foncier (C’est-à-dire qui provient de la location des biens immobilisé), revenu des capitaux immobiliers : (le produit d’action et d’obligation) , bénéfice des activités industrielles ou commerciales ou par l’exercice de professions libérales ( médecin, Avocat..), traitement et salaires. L’impôt sur le revenu est souvent annuel et progressif, il est aussi personnel puisqu’il prend en considération les conditions particulières de chaque contribuable ( les personnes à charges). 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 15 Donc la définition fiscale du revenu est plus large, que celle retenue par le droit civil selon laquelle revenu est une somme d’argent. Or le droit fiscal ne se limite pas aux revenus monétaires qui proviennent d’une source permanente et d’une manière périodique, il regroupe aussi les revenus en nature et les revenus virtuels(les immeubles mis gratuitement à la disposition d’une tierce personne). De même, les plus values que l’on peut analyser comme les augmentations de valeur du capital, sont soumises à l’impôt sur le revenu bien qu’étroitement liées au capital qui les produit. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 16 2) L’impôt sur la dépense : Cet impôt frappe utilisation de revenu. Au Maroc, il s’agit par exemple de la taxe sur la valeur ajoutée qualifiée aussi sur d’impôt général, sur la dépense et la taxe intérieur sur la consommation. L’impôt sur la dépense est peut visible et d’application simple puisqu’il est incorporé au prix de vente. Ce type d’impôt est connu par son bon rendement puisque son application est faite sur le quasi-total des ventes des biens et des prestations de services. De même, l’impôt sur la dépense est connu, sur le plan financier par sa justice fiscale. (application pour tous les consommateurs) mais cette caractéristique fait de lui un impôt «aveugle» puisqu’il ne tient pas compte de la capacité contributive de toutes les personnes, ce qui nous amène à dire c’est un impôt socialement injuste. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 17 3) L’impôt sur le capital : Cet impôt est assis sur le capital puisqu’il regroupe tous les éléments du patrimoine (terrains, immeubles, valeurs mobilières…) qui donnent naissance à des revenus, cet impôt peut aussi frapper le revenu de ce capital alors il est prélevé sur la richesse acquise. L’impôt sur le capital peut être occasionnel ou permanent. Il est permanent lorsqu’il touche une matière corporelle (taxe d’habitation, la taxe de services communaux et la taxe professionnelle). Il est par contre occasionnel lorsqu’il frappe certaines opérations qui donnent lieu à un enrichissement, par exemple les plus values foncières ou bien des opérations de mutations ou de successions soumises aux droits d’enregistrements. On reproche à cet impôt une certaine entrave (blocage) à la constitution de l’épargne et de ce fait, il engendre une forte pression fiscale. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 18 II/ Classification administrative: impôts directs et impôts indirects : La Distinction entre les impôts directs et les impôts indirects n’est pas fixée par la loi. Elle résulte simplement de la jurisprudence. De nos jours cette distinction n’est ni claire ni pertinente. Toutefois, pour distinguer un impôt direct d’un impôt indirecte trois critères sont utilisés : 1/ Critère économique : Selon ce critère appelé aussi l’incidence fiscale, l’impôt direct supporté à titre définitif par le contribuable (Impôt sur le revenu) par contre l’impôt indirect est payé au fisc par un redevable, qui ne joue qu’un rôle d’intermédiaire en ce limitant à faire l’avance des impôts qu’il répercute sur le véritable contribuable souvent par le mécanisme de prix, c’est le cas de la TVA. Autrement dit, l’impôt direct est celui qui est supporté définitivement par le contribuable et l’impôt indirect est celui qui est répercuté par le redevable sur une autre personne. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 19 2/ Critère technique : Au niveau de la technique fiscale, un impôt est direct lorsqu’il est permanent et son fait générateur est fixé par le texte qui régisse l’impôt en question. Exemple 1 : le cas de l’impôt sur le revenu . En revanche, l’impôt indirect est établie sur des situations qui ne sont pas durables par nature, il est dit intermittent puisqu’il est basé sur des faits juridiques ou économiques qui émanent des contribuables. Exemple 2 : droits d’enregistrement qui sont perçus sur le transfert de propriété de certains biens. De même en ajoute aussi un contrat de bail même si le bail dure plusieurs années, est un événement instantané (impôt direct). Exemple3 : TVA, car elle est établie sur les livraisons de biens et les prestations de services considérés comme des actes instantanés. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 20 3/ Critère juridique : Selon ce critère, c’est la modalité de perception de l’impôt qui est retenue, donc un impôt direct est tout impôt perçu par voie de rôle nominatif, On entend par rôle nominatif un document établi par l’administration au nom de chaque contribuable qui mentionne la base imposable et l’impôt dû et formant à la fois un titre de recette et aussi un titre exécutoire pour le recouvrement de l’impôt. L’impôt indirect serait par contre, tout impôt liquidé par le contribuable et payé spontanément par lui-même par la simple constatation du fait générateur de l’impôt. Cependant, on peut trouver des impôts directs perçus sans émission de rôle c’est le cas de l’IS payé spontanément par des acomptes provisionnels ou par de régularisations spontanées. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 21 4/ Avantage des impôts directs et inconvénients indirects et limites de contribution directe : des impôts Bien que la distinction entre impôt direct et impôt indirect soit fondée sur des critères imprécis, elle demeure une donnée essentielle de la fiscalité moderne et elle est au centre d’un débat intellectuel dont les aspects politiques et émotionnels ne sont pas négligeables. Le choix d’une politique fiscale qui se base sur les impôts directs ou les impôts indirects n’est pas chose facile. Les politiques qui mettent l’accent sur les impôts directs mettent en évidence les avantages de ces derniers et les inconvénients des contributions indirectes. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 22 Parmi les avantages des impôts directs on peut citer : Un rendement est assez stable qui ne donne pas des fluctuations économiques; 1. 2. Un recouvrement relativement aisé; 3. Une personnalisation poussée sur la charge fiscale; Une certaine progressivité puisque l’impôt matière imposable; 4. se module selon la 5. Un impôt connu de contribuable et de ce fait il est visible; 6. C’est un impôt d’un contrôle relativement aisé. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 23 Les impôts indirects présentent inconvénients suivants : 1. Nécessité de contrôle lourd et répétitif; 2. Recouvrement partiel; 3. Impôts aveugles et injustes; de leur part les Impôts qui frappent d’avantage les contribuables à revenu modeste surtout lorsqu’ils touchent les produits de première nécessité; 4. Ce sont des impôts facilement supportés par le contribuable qui devient démobilisé; 5. Rendement instable conjoncturelles; 6. 19/10/2012 puisqu’il dépend Pr. Samira BOUNID des fluctuations 24 Les détracteurs des impôts directs Ils mettent l’accent sur les limites de ses impôts et les avantages des impôts indirects. On peut citer parmi les limites des impôts directs: le recouvrement est lent; des impôts qui découragent le travail, l’épargne et l’investissement ; Ce sont des impôts mal acceptés par les contribuables; En contrepartie, les impôts indirects présenteraient les avantages suivants : Des impôts facilement payés par les redevables; Des impôts largement productifs; Des impôts à recouvrement rapide. Dans la pratique tous les systèmes fiscaux recourent à la conjonction de deux types de prélèvement dont les inconvénients et les avantages réciproques peuvent se compenser. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 25 PARTIE N°3 : LA TECHNIQUE FISCALE Semestre 5 Parcours GESTION 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 26 L’application de l’impôt suppose la définition des mécanismes, cinq notions sont à saisir dans l’application de tout impôt à savoir: Les champs d’application de l’impôt; L’assiette de l’impôt; La liquidité de l’impôt; L’exigibilité de l’impôt; Le recouvrement de l’impôt; 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 27 I/ Le champ d’application de l’impôt : Le champ d’application d’un impôt consiste à préciser les personnes imposables, les opérations imposables et les règles de territorialité. a) Les personnes imposables : ce sont des personnes désignées par la loi comme contribuables ou redevables de l’impôt, ces personnes sont souvent imposables en fonction des opérations qu’elles réalisent. C’est le cas par exemple des sociétés qui sont imposées sur les opérations réalisées dans le cadre de leur activité. b) Les opérations imposables : ce sont des actes ou les événements ayant trait soit au revenu de la personne imposable, soit à sa dépense ou encore à son patrimoine. Ces actes peuvent être obligatoirement imposables ou bien imposables sur option ou encore exonérés de l’impôt. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 28 c) Les règles de territorialité : ces règles délimitent le territoire auquel s’applique la loi fiscale par exemple on prévoit des règles à appliquer lorsqu’il s’agit des personnes étrangers qui ont des transactions à l’intérieur du pays. II/ L’assiette de l’impôt : Elle est la base, la matière sur laquelle repose l’impôt. Asseoir l’impôt consiste alors à déterminer les éléments constituant la matière imposable (bénéfice, CA, Les revenus, la valeur reçue d’un héritage…) et à fixer les règles de l’évaluation correspondante, la matière imposable est l’élément économique ou juridique qui est à la source de l’impôt c-à-d c’est le montant auquel s’applique le tarif de l’impôt. La législation fiscale prévoit trois méthodes d’évaluation de la matière imposable : l’évaluation réelle, l’évaluation approchée et l’évaluation indiciaire. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 29 -la méthode d’évaluation réelle : Elle consiste à déterminer le montant réel de la matière imposable, cela exige la tenue d’une comptabilité censée donner une image fidèle de la base imposable, ce mode d’évaluation est appliqué en matière des impôts sur revenu des entreprises et de la taxe sur valeur ajoutée. - la méthode de l’évaluation approchée : Lorsque l’évaluation réelle est très coûteuse et non praticable, on procède à un mode d’évaluation dit approché, suivant ce mode la base imposable est déterminée par l’administration approximative. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 30 -Les méthodes de l’évaluation indiciaire : Cette méthode est encore plus approximative que la méthode d’évaluation approchée puisqu’elle se base sur des critères extérieures à la base imposable elle-même c’est le cas par exemple de l’évaluation de la valeur locative des équipements et des bâtiments en matières d’impôts foncier, taxe professionnelle, la taxe d’habitation, la taxe de services communaux. La valeur locative peut être évaluée soit à partir du coût de revient des immeubles ou des équipements soit par des comparaisons avec des cas similaires. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 31 III-La liquidation de l’impôt : Cette étape vient juste après la détermination de la matière imposable, elle consiste à calculer la somme due par le contribuable sur la base de l’assiette qu’il contient. Cette somme est déterminée par l’application du barème ou du tarif fiscal à la base d’imposition. Le tarif est constitué d’un taux nominal ainsi que d’un certain nombre de dispositions qui peuvent alourdir ou alléger la charge du prélèvement. Dans la pratique deux types d’impositions en fonction du taux nominal peuvent être distingués : L’imposition progressive et l’imposition proportionnelle. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 32 a) L’imposition progressive : L’impôt est dit progressif quant il croit plus rapidement que la base d’imposition, dans ce cas le taux augmente jusqu'à certain niveau avec la quantité de la matière imposable. b) L’imposition proportionnelle : L’impôt est dit proportionnel lorsqu’il croit proportionnellement à la matière imposable, dans ce cas le taux d’imposition est constant quelle que soit la base d’imposition. La liquidation est effectuée soit par le contribuable luimême (c’est le cas de l’IS et la TVA soit par l’administration fiscale le cas de l’impôt sur le revenu). 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 33 IV- L’exigibilité de l’impôt : L’exigibilité est la situation, l’événement ou l’acte qui donne naissance à la dette fiscale envers l’Etat ou les collectivités locales ainsi par exemple l’impôt sur le salaire devient exigible au moment du paiement du salaire. La TVA devient exigible au moment d’encaissement des prix de ventes ou au moment de la facturation. La notion du fait générateur de l’impôt très proche de l’exigibilité désigne l’événement par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires à l’exigibilité de l’impôt et qui donne naissance à l’obligation fiscale. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 34 V- le recouvrement de l’impôt : On désigne par recouvrement de l’impôt l’ensemble des techniques et démarches qui ont pour objectif le paiement de l’impôt. Il s’agit de la dernière phase qui consiste à opérer l’encaissement réel de l’impôt par l’Etat ou les collectivités locales. Le recouvrement de l’impôt se fait de trois manières distinctes : a) L’imposition par voie de rôle : Le contribuable est appelé par l’administration à payer. Il reçoit un avis d’imposition ou tout document similaire qui provient de la perception chargée du recouvrement qui désigne souvent sur ledit document la date limite de paiement. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 35 b) Le paiement spontané : Dans ce cas, le contribuable prépare sa déclaration fiscale et, sans recevoir de document administratif, s’acquitte de l’impôt dont il est redevable. Cela ne signifie pas que le paiement dépend de la bonne volonté contribuable, et comme l’impôt établie par voie de rôle, tout paiement spontané non effectué ou effectué avec retard expose son redevable à des majorations et des pénalités (cette procédure concerne IS et TVA) c) La retenu à la source : Elle consiste à prélever le montant de l’impôt au contribuable au moment de paiement de celui-ci. C’est la personne amenée à payer le contribuable qui est chargée d’effectuer ces prélèvements au profit de l’Etat ou de la collectivité locale. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 36 VI- les sources de droit fiscal : Comme la finance et l’assurance, la fiscalité est créée par des textes sur lesquels elle repose. La loi a été souvent le moyen privilégié de création de l’impôt. Cette loi conduit au développement de règlements et de circulaires en plus ces deux compétences (pouvoir législatif et pouvoir administratif) le pouvoir judiciaire joue un rôle déterminant dans l’interprétation des textes. Outre ces sources du droit fiscal, les conventions fiscales internationales sont d’un usage systématique lorsqu’il s’agit des opérations économiques mettant en relation deux ou plusieurs pays (commerce international, investissement à l’étranger, placement à l’étranger) 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 37 PARTIE N°4 : LES NORMES D’UN BON SYSTEME FISCAL Semestre 5 Parcours GESTION 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 38 Les principales normes que devraient respecter un système fiscal sont essentiellement la neutralité, l’équité, d’efficacité et la simplicité de l’impôt. Avec le nouveau contexte de économies, un système fiscal doit être l’environnement international dans lequel il plus. L’adaptabilité à cet environnement est d’un système fiscal compétitif. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID mondialisation des en harmonie avec s’intègre de plus en une nouvelle norme 39 a) La neutralité fiscale : Un impôt est dit neutre puisqu’il n’entraine pas une évolution matérielle de la structure des incitations privées qu’il emporterait en son absence. Les partisans de la neutralité invite de mettre à plat le système fiscale pour que les différentes activités économiques soient au même niveau de traitement fiscal est ainsi soumis à un jeux plus libre du marché, pour que s’accomplisse la compétitivité sur des bases structurelles saines. Cette conception de la neutralité fiscale exige des taux d’imposition uniformes. Un impôt sur les revenus appliqués à la totalité de ceux-ci à un taux uniforme. Une taxe sur le chiffre d’affaire à un taux unique sur la totalité des biens et services. Mais, « un système fiscale neutre ne peut être ni efficace ni optimale ». 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 40 L’objectif de la neutralité a été toujours relativisé même par les partisans de la neutralité fiscale. Si une fiscalité neutre, à taux uniformes convient moins à des objectifs d’efficacité qu’une fiscalité efficace parfaitement gérée, un système fiscal neutre a plus de chance qu’un système fiscale efficace de renforcer l’efficacité économique dans la mesure où une fiscalité neutre et à taux uniforme est facile à gérer et beaucoup moins vulnérable à évasion. Il est évident qu’aucune fiscalité ne peut être absolument neutre. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 41 b) L’équité et l’efficacité fiscale : La neutralité de l’impôt n’est pas une condition suffisante d’un bon système fiscale. Encore faut il que ce système soit juste c'est-à-dire que la répartition de la charge fiscale doit être répartie d’une manière équitable. L’équité fiscale vise une meilleure répartition de la charge fiscale en fonction de la capacité relative des contribuables. D’où le rôle redistributif de l’impôt à travers notamment les techniques de personnalisation des prélèvements tels que les abattements, les déductions, l’exonération, la progressivité. L’équité est appréhendée en fonction de deux principes: celui de l’impôt et celui de la capacité contributive. Selon le principe de l’impôt-prix, chaque contribuable doit payer un montant qui correspond aux avantages que lui procurent les dépenses publiques. Cette thèse est rejetée tant qu’on ne peut pas établir une correspondance entre les impôts payés par les contribuables et les services que lui rend l’Etat. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 42 Le principe de la capacité contributive implique une répartition de la charge fiscale entre les citoyens selon leur aptitude à contribuer au financement des services publics. La capacité contributive peut se mesurer par le revenu, la consommation ou la richesse ou par une combinaison de ces trois éléments. En réalité, la nécessité de mobiliser les ressources fiscales nécessaires pour le financement des charges publiques ainsi les autorités financières a privilégié l’objectif de l’efficacité sur l’équité. Une fiscalité efficace ne doit être ni uniforme ni neutre elle doit s’appliquer à des biens différents avec des taux d’imposition différents. L’efficacité du système fiscal comme instrument de politique économique s’apprécie à travers : Sa complicité, sa rentabilité et son coût. * Simplicité c’est être bien compris et facilement géré par les contribuables et par l’administration. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 43 • La rentabilité c’est sa capacité à mobiliser les recettes fiscales. Son coût c'est-à-dire disposé de bonnes méthodes de gestion et de performance de l’administration fiscale. • c) La simplicité du système fiscal : L’importance de ce critère tient en faite qu’un impôt simple est un impôt qu’on peut gérer facilement, qu’on peut comprendre aisément et qu’on peut accepter en conséquence. Au contraire, un système fiscal au complexe accroît les coûts d’établissement de recouvrement et de contrôle ainsi que les coûts supportés par le contribuable pour le calcul et la déclaration de ses impôts. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 44 Le souci de simplicité peut diverger avec l’objectif de l’équité fiscale. En effet, la recherche de l’équité par la pluralité du monde de l’évaluation (des taux, des exonérations, les abattements à la base, les déductions pour charge de famille ou à caractère économique et social) rend plus compliqué et plus compréhensible du système fiscal car cela contribue aussi à rendre la gestion de l’impôt plus lourde et plus coûteuse pour l’administration et pour les redevables. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 45 L’harmonisation et la cohérence du système fiscal : Les assises nationales de la fiscalité en 2000 ont recommandé le groupement de certaines taxes en vue de leur simplification à l’harmonisation et à la cohérence de la fiscalité locale et la fiscalité d’Etat. La cohérence de système fiscale exige une complémentarité des impôts qui le constituent, cette norme semble être perturbée notamment par la présence de plusieurs autorités légiférantes (parlement, municipalité, les administrations..) et dont les objectifs et les politiques sont souvent divergents. L’importance de ce critère tient au faite que l’incohérence peut entrainer à des situations de double imposition ou bien d’évasion fiscale, ce qui ne manque pas de fausser la concurrence entre les agents économiques. L’objectif de l’harmonisation s’impose au rythme de l’intégration d’un pays dans l’économie mondiale. Alors, l’harmonisation fiscale consiste en l’adoption de règles fiscales au niveau de chaque Etat de manière à assurer le bon fonctionnement des relations économiques entre les contractants de pays différents. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 46 PARTIE N°5: FISCALITE ET ECONOMIE Semestre 5 Parcours GESTION 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 47 Introduction : L’intervention par impôt est ancienne. Si vers la fin du 19ieme siècle on s’était limité à régner la « justice dans l’impôt » en substituant à l’égalité des taux proportionnels l’égalité des sacrifices à des taux progressifs qui augmentent avec le revenu, on s’est beaucoup intéressé par la suite à promouvoir « la justice par l’impôt » on cherche, à réduire les inégalités sociales par de lourdes impositions des grandes fortunes et des revenus élevés. L’un des premiers des classiques qui se sont préoccupés de l’effet de l’impôt sur l’économie est David RICARDO. Pour ce dernier, le rôle de l’Etat doit être réduit au minimum par ce que tout prélèvement fiscal réduit la puissance d’accumulation de capital. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 48 Les théoriciens du mercantilisme avaient bien souligné la nécessité d’un système fiscal interventionniste et faisait de l’impôt un instrument actif de la politique commerciale. Le moyen privilégié de cette intervention était les droits de douane qui pouvaient prendre la forme d’une modération des droits sur des matières premières importées ou d’une forte taxation des produits manufacturés afin d’empêcher leur entrée et de permettre aux mêmes produits d’être fabriqués à l’intérieur des frontières. I- Fiscalité et conception classique de l’Etat : Comme tout phénomène économique et social, l’impôt n’a pas été appréhendé de la même manière pour les courants de pensés économiques. Le courant libéral dans toutes ses ramifications et dans le cadre de la limitation de l’intervention publique dans l’économie, est pour un impôt neutre c'est-à-dire sans impact sur l’activité économique. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 49 A-l’impôt doit être neutre : Pour les théoriciens de la neutralité fiscale, l’impôt ne se justifie pas que par sa nécessité budgétaire c'est-à-dire le droit d’épuiser dans les poches de citoyen, prélever chaque année une part de leur richesse, est un droit exorbitant par conséquent strictement limité. Pour la théorie néoclassique, l’impôt est conçu comme un moyen de réallocation optimale des ressources, mais l’impôt ne doit pas modifier la répartition optimale des ressources qui préexiste dans le secteur privé. D’où une confusion introduite entre optimum fiscal et neutralité fiscale. La doctrine libérale est pour une intervention budgétaire qui doit être la plus réduite possible afin que la régulation de l’économie puisse répondre à des mécanismes naturels, c'est-à-dire le prélèvement fiscal doit être le plus réduit possible afin d’éviter la perturbation de l’allocation optimale des ressources réalisées spontanément par le marché. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 50 B- la limitation de l’intervention publique : On retrouve chez la plupart des économistes libéraux, un refus de l’action Etatique en matière économique et sociale. La plupart des acteurs classiques professent une aversion déclarée envers tout intervention publique en économie, par exemple : ADAM SMITH a posé comme principe que l’ordre économique ne doit pas être impulsé par la politique. L’intervention Etatique se verra attaquée sous l’ongle de prélèvement fiscal dans la mesure où certains auteurs libéraux ont justifié la nécessité de la limitation du prélèvement fiscal au nom de l’efficacité économique s’inspirant d’ADAM SMITH, DAVID RICARDO reproche au prélèvement fiscal de distraire des ressources disponibles ou déterminants des travailleurs productifs. De même parce que l’impôt est incorporé dans le prix des biens et services, il est répercuté sur le coût de la vie ce qui entraine une hausse des salaires cette hausse constitue une limite à l’accumulation du capital. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 51 C- Renouveau libéral : L’analyse néolibérale reprend les grands thèmes développés par les économistes classiques, le prélèvement fiscal reste un frein à l’activité économique. L’efficacité de la politique interventionniste est remise en cause en raison des anticipations des agents économiques et sociaux parce que les thèmes qui combattent les prélèvements fiscaux ne pouvaient que trouver une adhésion dans l’opinion publique de cette théorie, on évoque ARTHUR LAFFER qui s’est basé essentiellement sur la critique de la pression fiscale a comme un retentissement considérable, c’est-à-dire à trouver au champ d’application grâce à l’appuie de certains politiciens. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 52 Pour ARTHUR LAFFER les économistes keynésiennes ne prennent pas en considération les effets pervers de la fiscalité sur l’offre de travail et la constitution de l’épargne, c’est un cycle, toute augmentation de la pression fiscale aurait des conséquences néfastes sur l’offre de travail des agents économiques, en privilégiant l’effet de substitution sur l’effet de revenu, il y a effet de substitution lorsqu’une augmentation de l’impôt entraine une diminution de l’offre de travail au profit ,d’autres activités telles que les loisirs, il y a effet de revenu lorsque l’augmentation de l’impôt entraine un accroissement de l’effort du travail pour composer la perte de revenu , ainsi si une politique interventionnisme tend à faire de l’impôt un instrument d’orientation économique, la politique libérale viserait à atteindre la neutralité de l’impôt. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 53 II- L’assimilation de l’interventionnisme ou socialisme : Le domaine d’interventions privilégié de la fiscalité de l’Etat socialisme était la consommation, en effet l’Etat pouvait fixer arbitrairement l’orientation de la production de ses entreprises ou de fixer les termes d’échanges avec l’extérieur et canaliser ainsi le choix du consommateur. La fiscalité était souvent privilégiée pour orienter la consommation, un autre domaine d’interventions de l’impôt c’est la répartition des revenus puisque dans une économie socialiste cette répartition est décidée par l’Etat qui fixe les salaires et les autres types de revenu. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 54 III- L’étape Keynésienne: Dans la théorie keynésienne, l’Etat est un centre de décision autonome garant de l’intérêt général. Cette conception de l’Etat fait que les objectifs Etatiques de cette conception ne peuvent se limiter à ceux de néoclassique, Etat se donne d’autres objectifs, la régularisation conjoncturelle, harmonisation de la croissance de tels secteurs prioritaires. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 55 -le dessaisissement : est une conséquence du retrait d’une complaisance ou d’un pouvoir dont une autorité ou dont une personne se trouvait légalement investi, ainsi dans la théorie keynésienne l’impôt n’est plus seulement un monde normale de financement des dépenses publiques, il est l’expression de l’interventionnisme Etatique, son rôle sera aussi bien d’avantage peut être de contribuer à définir les conditions d’une croissance jugée optimale que d’opérer une réallocation des ressources à un instant donné, ainsi Keynes recommande d’utiliser une politique fiscale expansionniste : en cas de récession on doit réduire des impôts et augmenter les dépenses de l’Etat et en cas d’inflation il est recommandé de faire l’inverse. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 56 Exemple : « Tous les gouvernements occidentaux ont adoptés des mesures qui ont explicitement utilisé les impôts et les dépenses à des fins de politiques gouvernementales pour contrôler l’activité économique. » Aux Etats-Unis on peut trouver l’illustration en la loi sur l’emploi de 1946 par ailleurs la politique fiscale expansionniste peut être moins efficace que prévue s’il y a un effet de GROWDING- OUT lorsque l’Etat préfère financer des dépenses par des emprunts plutôt par des dépenses par une expansion monétaire le combat contre l’inflation (avec les dépenses réduites et impositions accrues) peut être également inefficace si le surplus budgétaire est alloué au remboursement de créances de l’Etat . La surtaxe d’impôts déclarée vers la fin des années 60 pour combattre l’inflation américaine n’a pas été efficace pour stopper l’inflation parce que les recettes étaient dépensées immédiatement dans l’effort de guerre de « Vietnam ». 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 57 1- le pouvoir de l’administration : A travers l’interprétation des lois et des règlements, sa suprématie technique, d’une marge d’autonomie qui lui permet de maitriser le processus de décision en matière fiscale soit au niveau de la production des normes ou bien au niveau de leur application, en plus l’administration fiscale a la possibilité d’exercer une certaine action normative grâce au recours au circulaire d’applications. Cette maitrise de processus de décision permettra à l’administration fiscale de définir la politique fiscale. Toute fois, l’efficacité de la politique fiscale peut également être restreinte de divers retards dans l’impacte de la politique fiscale. Le retard d’identification est lié à de vrais problèmes. Le retard administratif résulte du temps qu’il faut pour mettre en vigueur les lois et les décrets nécessaires. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 58 Le retard opérationnel résulte du temps qu’il faut que l’effet du changement se fasse sentir. Exemple : « Kennedy est devenu Président en 1960, lors d’un ralentissement modéré de l’économie. Il a immédiatement proposé d’accorder une réduction d’impôt comme le préconisait Keynes, cependant la réduction d’impôts n’est pas entrée en vigueur avant 1964 et les effets de la réduction d’impôts n’ont pas été ressentis avant plusieurs années, entre temps l’économie a commencé à subir l’inflation, et une politique opposée s’est avérée nécessaire. 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 59 En faite l’étape keynésienne est marquée dessaisissement du pouvoir politique administratif. par le De nos jours, dans les sociétés évoluées les exigences économiques sont telles que la politique dépendent en partie de la fiscalité de sorte que c’est la recette possible qui agit sur les dépenses envisageables. ce qui fait que la fiscalité n’est jamais neutre car l’action des agents économiques est soumise à la pression des effets de la fiscalité économique ou du moins influencé par eux, cela explique le faite que les reformes fiscales soient en permanence à l’ordre du jour des assemblés législatifs de tous les pays . 19/10/2012 Pr. Samira BOUNID 60