Mercredi 14 septembre 2016

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Mercredi 14 septembre 2016
Mercredi 14 septembre 2016
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SOMMAIRE
A la une .................................................................................................................................................................. 3
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INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS EN ALGÉRIE : Les 51/49% ne
concerneront plus les banques (L’Expression) ........................................................... 3
Elle vient d’être levée pour les investisseurs étrangers, A quand la suppression de
l’autorisation préalable d’investir pour les algériens ? (Algérie Eco) ........................ 4
LA PME, NOUVELLE CLÉ DE VOÛTE DE L'ÉCONOMIE NATIONALE : Le
business plan du gouvernement (L’Expression) ......................................................... 6
Zaim Bensaci, président du CNCpme à Algérie-Eco : « La nouvelle loi sur les PME
permettra l’augmentation du nombre de ces dernières» (Algérie Eco) ...................... 8
CONTRÔLE RIGOUREUX SUR LE COMMERCE EXTÉRIEUR : Le grand déclic
? (L’Expression) .......................................................................................................... 9
Alexandre Kateb. Economiste en chef à Tell Group et professeur d’économie : «Les
finances publiques sont dans une situation délicate» (El Watan) ............................. 11
Parc national automobile : 5,6 millions de véhicules à fin 2015 (El Moudjahid)..... 16
Produits alimentaires : L’indice des prix en hausse (APS) ....................................... 17
Un programme d'études sur des périmètres irrigués jusqu'à 2017 (La nouvelle
République) ............................................................................................................... 18
Des infractions dans sa fabrication et sa commercialisation : Ce que cache le marché
du café (Le quotidien d’Oran) ................................................................................... 19
Le SG de l'OPEP : Les pays producteurs doivent agir pour la stabilité du marché (Le
quotidien d’Oran) ...................................................................................................... 21
L'OPEP ET LA RUSSIE PARLERONT D'UNE SEULE VOIX LE 27
SEPTEMBRE À ALGER : La botte secrète algérienne (L’Expression) .................. 22
Demande mondiale en pétrole : L’AIE abaisse sa prévision de croissance (El Watan)
................................................................................................................................... 23
Développement durable : 5.000 à 7.000 milliards de dollars/an sur 15 ans (APS) .. 24
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 25
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Plus de 230 millions de dollars de droits de changes accordés par la Banque
d'Algérie en 2014 (APS) ........................................................................................... 25
Aïd El Adha : la permanence des commerçants assurée à plus de 99% (APS) ........ 25
DE NOMBREUX COMMERÇANTS LES ONT SOLLICITÉS JEUDI : Les
grossistes de Semmar font le plein (L’Expression) .................................................. 27
Coopération ......................................................................................................................................................... 29
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La Russie veut construire des centrales solaires en Algérie (Algérie Patriotique) ... 29
Noureddine Bouterfa à Moscou : Le nucléaire civil au cœur des discussions (Le Soir
d’Algérie) .................................................................................................................. 30
Salon agro-alimentaire de Moscou : plus de 20 exportateurs algériens (APS) ......... 31
Exportations de pétrole : L’Algérie renforce son approvisionnement vers Cuba (El
Watan) ....................................................................................................................... 32
Veille ..................................................................................................................................................................... 33
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PROJET DE LOI SUR LA CIRCULATION ROUTIÈRE : Instauration du permis à
points (L’Expression) ................................................................................................ 33
La nationalité algérienne exclusive pour les postes sensibles (Algérie News) ......... 34
Généralisation de la carte d'identité biométrique à toutes les wilayas à partir du 1er
octobre (La nouvelle République)............................................................................. 36
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A la une
INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS EN ALGÉRIE : Les
51/49% ne concerneront plus les banques (L’Expression)
Cette mesure constitue un mécanisme permettant aux banques déjà
opérationnelles d'ouvrir leur capital aux partenaires étrangers
L'investissement étranger dans le secteur des banques obéira, après
l'adoption de la LF 2017, à une nouvelle règle : les 66/34%.
La loi de finances 2017 contient, semble-t-il, des mesures peu orthodoxes
compte tenu du climat de congélation dans lequel baigne la sphère
économique et financière nationale. En effet, selon des indiscrétions, la
règle des 51/49%, qui a fait couler beaucoup d'encre et qui, tout le temps,
a été présentée comme un outil juridique de protection de l'économie
nationale, sera révisée dans le cadre de la LF 2017 pour être désormais plus
flexible et permettre d'attirer davantage d'investisseurs, notamment dans
le secteur bancaire. Cette loi de finances prévoit dans ce sens de revoir à la
hausse la part de participation des investisseurs étranges pour atteindre les
66%. Il est de ce fait possible, pour les banques étrangères désireuses de
s'installer en Algérie dans le cadre d'un partenariat avec un investisseur
algérien de prendre jusqu'à 66% du capital d'investissement. Cette mesure
vise, selon ses promoteurs, à attirer des capitaux étrangers en Algérie, à
moderniser le secteur bancaire national et à bénéficier des expériences des
partenaires étrangers dans le secteur. Elle constitue aussi un mécanisme
permettant aux banques déjà opérationnelles d'ouvrir leur capital aux
partenaires étrangers. Cette même mesure concernera aussi, précise la
même source, l'investissement lié à «la technologie de la connaissance».
Néanmoins, les projets entrant dans ce cadre seront tous soumis à la
validation
du
Conseil
national
d'investissements.
Cette nouvelle mesure, perçue sans nul doute comme étant révolutionnaire
par ses promoteurs, intervient dans un contexte marqué par le
rétrécissement continu des recettes de l'Etat et la nécessité pour ce dernier
de multiplier ses ressources pour faire face à la crise majeure qui s'annonce.
Le gouvernement cherche à travers sa mise en oeuvre à attirer les capitaux
étrangers. Néanmoins, la démarche peut s'avérer non concluante puisque,
simultanément, deux banques étrangères de premier plan dans le système
financier occidental et qui représentent une référence en matière d'études
de marchés, à savoir Hsbc et Citibank, ont annoncé leur départ d'Algérie.
De plus, la vétusté du système bancaire algérien et son inadaptabilité aux
exigences de réactivité du système financier font que les banques
algériennes sont organiquement inéligibles à des partenariats viables avec
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des gourous de la finance mondiale. La conjoncture est donc défavorable
pour l'Algérie car, en plus de l'instabilité chronique de son système financier
adossé à une banque Centrale capricieuse et versatile, la vétusté dans son
système bancaire, elle verra son image davantage altérée par le départ de
Hsbc et Citibank aux yeux des banques étrangères susceptibles de
s'installer en Algérie.. Jusque-là, bien des banques ont exprimé leur souhait
de s'installer en Afrique mais aucune n'a émis le voeu d'élire domicile en
Algérie. C'est le cas par exemple des banques japonaises Sumitomo Mitsui
Banking Corp, Mizuho Bank et Bank of Tokyo-Mitsubishi qui ont annoncé
leur volonté de s'installer en Afrique et qui ont déjà signé des accords avec
certains pays pour accompagner les investissements nippons dans le
continent.Depuis sa généralisation à tous les secteurs dans le cadre de la
loi de finances complémentaire de 2009, la règle des 51/49% n'a jamais
cessé de susciter des débats, notamment dans le cadre des échanges
internationaux. En effet, même si pour des considérations politiques, les
partenaires étrangers refusent de dénoncer cette mesure, ils ne ratent
aucune occasion d'en démontrer les effets néfastes dans les rencontres en
aparté avec les responsables algériens, leurs partenaires économiques et
les journalistes. Aujourd'hui, la crise aidant, l'Algérie est en position de
faiblesse par rapport aux années précédentes et la décision du
gouvernement de réviser partiellement la règle des 51/49% est de
permettre aux étrangers d'acquérir 66% du capital des banques ne promet
pas grand-chose en matière d'attractivité. Ce que l'Algérie conçoit comme
étant une concession n'est pas forcément pris comme tel par ses
partenaires, encore moins dans le domaine fort sensible de la finance.
Elle vient d’être levée pour les investisseurs étrangers, A quand la
suppression de l’autorisation préalable d’investir pour les
algériens ? (Algérie Eco)
Les organisations patronales et les investisseurs étrangers réclament depuis
plusieurs années la suppression de l’autorisation préalable exigée par les
pouvoirs publics aux promoteurs d’investissements et son remplacement
par une simple déclaration d’existence identifiant le promoteur
comme contribuable.
Si pour les non résidents l’autorisation préalable requise par le
gouvernement vient d’être supprimée, les autorisations administratives
préalables sont toujours requises
promoteurs résidents en Algérie. Les
pouvoirs publics sont restés sourds à leur doléance mais, pire encore,
verrouillé davantage la promotion des investissements en créant des
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instances bureaucratiques (CNI, CPE, CALPI) qui donnent aux pouvoirs
publics la possibilité d’écarter ou d’agréer les investissements au gré de
pernicieux arrangements.
L’Algérie est restée de ce fait un des rares pays au monde où une personne
qui veut créer de la richesse et de l’emploi doit d’abord solliciter, sans
jamais être sûr de l’obtenir, l’autorisation de ces instances agissant pour le
compte des autorités politiques. Une autorisation qui prendra, sauf
proximité du promoteur avec ces autorités, plusieurs mois, voire même
plusieurs années, avant d’être accordée ou refusée.
Pour lancer un projet industriel d’importance, un promoteur algérien doit
d’abord informer le Conseil National de l’Investissement (CNI) s’agissant
d’une affaire privée ou le Conseil des Participations de l’Etat (CPE) s’il relève
du secteur public économique.
Ces deux Conseils initialement créés pour servir de régulateurs, mais aussi
et surtout, de facilitateurs d’investissements sont devenus au fil du temps
des barrages dressés à l’encontre de certains hommes d’affaires dont
certains cercles influents du pouvoir, souhaitent, pour des raisons
politiques, contrôler l’expansion économique et financière.
La crainte souvent mise en évidence par les autorités politiques est en effet
d’être débordés par de des entrepreneurs devenus trop puissants et en
mesure d’influer à terme sur les grandes décisions politiques et certaines
prérogatives de puissance publique.
D’où ces instances de contrôle toutes composées de nombreux membres
du gouvernement et exclusivement présidées par le premier ministre.
Compte tenu du nombre élevé de ministres (environ une dizaine) et de leurs
agendas chargés, il est, à l’évidence, très difficile de réunir ces Conseils
dans des délais raisonnables. D’où le nombre très restreints de Conseils qui
se tiennent dans l’année (A peine un CNI et 3 CPE en 2015).
Les dossiers en quête de visas s’accumulent contraignant bien souvent des
promoteurs à abandonner leurs projets car les pertes de temps et d’argent
sont souvent insoutenables, notamment pour les moins nantis. Un
promoteur qui obtient l’accord d’investir au bout de deux années est en
effet, obligé de reformuler son business plan, car de nombreuses données
notamment économiques et financières, ont changé durant cette longue
période d’attente.
La législation économique a en entre temps changé, le coût des
équipements a augmenté, la main d’œuvre est devenue plus chère et les
débouchés marchands parfois moins sûrs. D’où l’abandon par certains
promoteurs privés de projets qui ont perdu leur viabilité du fait d’avoir trop
longtemps attendus le feu verts du CNI.
Ce n’est évidemment pas le cas pour les investissements des entreprises
publiques pour qui la rigueur budgétaire ne compte pas, l’Etat étant
constamment prêt à éponger leurs pertes à coups d’assainissements
financiers.
Fréquemment interpellé par les investisseurs privés par le biais de leurs
organisations patronales, le gouvernement ne veut malheureusement
accéder à leur revendication car les enjeux, notamment politiques, sont trop
importants. Il en a donné la preuve de sa détermination à ne contrôler que
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les hommes d’affaires algériens, en concédant uniquement aux
investisseurs étrangers qui ne représente aucune menace sur son pouvoir,
le droit de ne pas soumettre leurs projets à l’accord préalable du CNI.
Le gouvernement semble ainsi plus que jamais déterminé à contrôler la
taille des entreprises, notamment privées, dans le but évident de
« réguler » leur expansion au gré d’arrières pensées politiques. Il n’en
demeure pas moins que le plus grand perdant est le pays dont cette
bureaucratie étouffante fait perdre énormément de temps et d’argent.
Il faut, à titre d’exemple, savoir que la plupart des grands projets industriels
(cimenteries, usines de médicaments, complexes électroménagers,
agroalimentaires et autres) qui viennent d’entrer en production ont
pratiquement perdu de longues années dans les méandres de la
bureaucratie et de blocages surréalistes pour un pays qui clame à longueur
de journée sa détermination à promouvoir l’investissement productif.
L’Algérie a dû entre temps importer les produits qui auraient normalement
dû sortir de ces usines dont on a longtemps retardé la mise en service.
Uniquement pour le ciment on estime que l’Algérie aurait pu éviter
d’importer au minimum 8 millions de tonnes de divers ciments, si les
nouvelles usines étaient, comme initialement prévu, opérationnelles au
début de l’année 2014.
Il serait sans doute temps de faire le bilan des pertes intersectorielles que
la bureaucratie et cette procédure d’autorisation préalable pour le moins
anachronique, ont fait subir au pays.
La lourdeur des pertes auquel ce bilan conclurait très certainement, devrait
alors contraindre les autorités algériennes à supprimer cette procédure
aberrante qui compromet l’essor de l’industrie et la diversification de
l'économie, à l’heure où l’Algérie en proie à un redoutable choc pétrolier, en
a tout particulièrement besoin.
LA PME, NOUVELLE CLÉ DE VOÛTE DE L'ÉCONOMIE NATIONALE : Le
business plan du gouvernement (L’Expression)
Autant de mesures qui permettent de favoriser et
d'encourager le développement de la culture entrepreneuriale.
Il s'articule autour d'une série de mesures à même de booster le potentiel
créateur et productif des petites et moyennes entreprises, des petites et
moyennes industries.
Telles des étoiles, les PME naissent et s'éclipsent. Au cours de leur
existence, notamment pour celles qui savent durer, elles séduisent les
investisseurs, attirent les salariés et peuvent dans le meilleur des mondes,
s'exporter. Ces entreprises qui constituent la clé de voûte de l'économie
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post-pétrole, figurent, désormais, parmi les priorités du gouvernement, à
l'aune de cette rentrée sociale. L'Etat algérien leur consacre en effet un vrai
business plan. Ce dernier s'articule autour d'une série de mesures à même
de booster le potentiel créateur et productif des petites et moyennes
entreprises, des petites et moyennes industries et voire même des très
petites entreprises (TPE). Autant d'entités, dont le concept a fait ses
preuves sous d'autres cieux, particulièrement en France, où elles passent
pour être des pépites de l'économie hexagonale. Le projet de la loi
d'orientation sur le développement de la PME, soumis à l'Assemblée
populaire nationale au titre de la session 2016-2017, prévoit en effet
plusieurs mesures de soutien en faveur de ce type d'entreprises en vue de
leur impulser une nouvelle dynamique. Le texte rafraîchit la définition de la
PME telle qu'adoptée en 2001 et apporte une nouvelle désignation et ce,
afin de l'adapter au contexte actuel, tant national qu'international. Cette
ultime mouture permet aux PME cotées en Bourse d'intégrer le champ
d'application de cette loi, et aux PME en phase de création d'émarger aux
programmes et mesures de soutien prévus par ce futur texte législatif.
S'agissant des mesures de soutien aux PME, le texte prévoit plusieurs
mesures, notamment dans le domaine de la création de ce genre
d'entreprises,
de
la
recherche-développement,
l'innovation
du
développement de la sous-traitance, du financement d'actions de sauvetage
et de reprise des activités des PME viables en difficultés. Prévues dans
l'article 15, ces mesures d'aides et de soutien à la promotion de la PME ont
pour objectif de promouvoir la diffusion de l'information à caractère
industriel, commercial, juridique, économique, financier, professionnel, et
technologique relative aux PME, et encourager tout action tendant à faciliter
l'accès
des
PME
au
foncier.
Elles visent également à impulser la mise en place de régimes fiscaux
adaptés aux PME, de favoriser et d'encourager le développement de la
culture entrepreneuriale, de faciliter l'accès des PME aux instruments et
services financiers adaptés à leurs besoins, ainsi que l'encouragement des
associations professionnelles, les bourses de sous-traitance et les
groupements. Selon l'article 16 du projet de loi, les PME bénéficient de l'aide
et du soutien de l'Etat, prévus par la même loi, en fonction de leur taille et
des
priorités
définies
par
filières
et
territoires.
Dans l'article 17, le texte érige l'Agence nationale de développement et de
modernisation des PME (Andpme) en un instrument de l'Etat en matière de
mise en oeuvre de la politique de développement de la PME et la renforce
pour la réalisation de ses missions. L'agence assure, selon l'article 18, la
mise en oeuvre de la politique de développement des PME en matière
d'émergence, de croissance, et de pérennisation, y compris par
l'amélioration de la qualité de la promotion de l'innovation, au renforcement
des compétences et des capacités managériales. L'article 19 du texte,
prévoit également des actions d'aide et de soutien à la PME financées du
compte d'affectation spécial «Fonds national de mise à niveau des PME,
d'appui à l'investissement et de promotion de la compétitivité industrielle».
Enfin, l'autre nouveauté du texte est la mise en place de fonds d'amorçage
pour encourager la création de start-up innovantes. Ces fonds sont destinés
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à financer les frais préalables devant permettre la conception du produit
prototype (frais de recherche et de développement, prototypage, business
plan, etc).
Zaim Bensaci, président du CNCpme à Algérie-Eco : « La nouvelle
loi sur les PME permettra l’augmentation du nombre de ces
dernières» (Algérie Eco)
Algérie-Eco : Le projet de révision de la Loi d’orientation sur le
développement de la Petite et moyenne entreprise (PME) est
programmé pour cette session de l’APN. Selon les dernières
informations, le texte vise à revoir le dispositif de soutien à la PME,
en prenant en compte les attentes des acteurs concernés et en
réactualisant la définition de cette catégorie d’entreprises. Que
pensez-vous de ce projet ?
Mr Bensaci : De toutes les manières, la loi sur les PME avait besoin d’être
revue dans le cadre des réformes et avec le nouveau le projet de loi
d'orientation sur le développement des PME, programmé pour cette session
de l’APN, nous pensons que le ministre de l’Industrie et des mines est allé
dans le bon sens en faisant adopter cette loi au Conseil des ministres et ce
en renforçant la réglementation du secteur. Cette loi a apporté des
aménagements indispensables pour la nouvelle politique économique qui
repose sur l’augmentation du nombre des PME.
Quels sont les points essentiels que vous avez retenus de cette
nouvelle loi ?
Nous ne connaissons pas encore les grands contours dans les détails mais
ce que nous savons c’est que cette nouvelle loi va donner une place à
l’ANDPME qui se voit confier de nouvelles tâches. il s’agira de mise en œuvre
de la politique de l’Etat en matière de promotion de la sous-traitance, lui
permettant d’agir en coordination avec les bourses de sous-traitance qui
continueront, en tant que structures associatives ainsi qu’à promouvoir
l’implication et l’engagement des entreprises dans ce domaine.
Nous savons également que ce projet de loi procède à une adaptation de la
définition de la PME par l’actualisation des seuils des chiffres d’affaires et
des totaux des bilans par catégorie de PME, en rapport avec l’évolution de
la réalité économique. Il y a aussi le soutien modulé aux PME, notamment
dans les filières prioritaires, ainsi qu’un appui aux investissements de ces
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mêmes entreprises dans les domaines de la recherche, de l’innovation et de
la sous-traitance. C’est une nouvelle approche en direction des PME.
Quel rôle du CNCpme dans ce sens ?
Il faut souligner le rôle du conseil national consultatif des PME qui a lancé
le dialogue sur la promotion des PME à chaque fois qu’une occasion se
présente. Le dialogue entre le gouvernement, le patronat et les associations
professionnelles. De ce fait, l’on s’attend à ce que cette nouvelle loi soit
appliquée sérieusement sur le terrain, et si cela se confirme, beaucoup de
choses vont être réalisées à savoir l’augmentation du nombre de PME, qui
induira automatiquement la réduction du taux de chômage.
Tout va dépendre donc de l’application de cette loi et le CNCpme aura un
grand rôle à jouer dans le cadre de l’application de cette nouvelle loi.
CONTRÔLE RIGOUREUX SUR LE COMMERCE EXTÉRIEUR : Le grand
déclic ? (L’Expression)
Réduire les importations peut créer des situations de pénurie dans un
premier temps, mais provoquera sans nul doute un déclic qui permettra aux
détenteurs de capitaux de retrousser leurs manches et de se mettre à
«produire».
La restructuration du commerce extérieur constitue une priorité pour le
gouvernement algérien ces derniers temps. Mais faute de pouvoir booster
les exportations en diversifiant l'offre exportable et en faisant de sorte
qu'elle soit compétitive sur le marché international, on s'attaque aux
importations. La recette n'est pas la meilleure, mais pas la pire non plus. Le
gouvernement, en décidant de limiter les importations vise, semble-t-il, à
stopper la chute continue des réserves de changes. De ce fait, plus vite est
la chute de ces dernières, plus brutale est le procédé de limitation des
importations. C'est ainsi que, après l'annonce de l'affaissement des réserves
de changes qui, selon certaines prévisions, seront inférieures à 100 milliards
de dollars d'ici 2019, l'équipe Sellal a remis au goût du jour une mesure
annoncée il y a quelque temps : l'interdiction de 2000 produits à
l'importation. En effet, l'Algérie envisagerait d'interdire l'importation
d'environ 2000 produits et, à cet effet, une liste serait déjà élaborée par le
gouvernement pour l'adresser aux banques dans le but d'interdire les
domiciliations bancaires de ces produits en attendant que la loi de finances
2017
soit
adoptée.
Impact
sur
les
réserves
de
changes
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L'information n'est pas officielle et les accords signés par l'Algérie avec des
institutions internationales, notamment le FMI et l'Union européenne, ne lui
permettent pas d'agir unilatéralement dans ce sens. Mais la volonté
politique de mettre fin aux importations tous azimuts étant là, la manière
d'y arriver sera sans nul doute trouvée. Car, tout compte fait, l'Algérie
dispose de la possibilité de mettre en place des barrières à l'entrée. Mais
quels sont les produits concernés par les restrictions envisagées ?
A bien analyser la structure des importations algériennes, on constate que
les biens destinés à la consommation ne représentent pas, comme on le
croirait, l'essentiel des importations. En effet, selon des statistiques du
ministère du Commerce, les biens destinés à l'outil de production
représentent la moyenne de 30% de la facture d'importation durant ces
trois dernières années, et les biens d'équipement plus de 33%, tandis que
les importations de produits représentent la moyenne de 18% et que les
produits non alimentaires destinés à la consommation à peine 17%. De ce
fait, si le gouvernement venait à imposer des restrictions sur les produits
alimentaires ou non alimentaires destinés à la consommation, ce qui est
fort probable, l'impact sur les réserves de changes ne sera pas très
important car ces biens représentent au total la moyenne de 35% de la
facture des importations et la liste de ces produits dépasse largement les
2000 même si les principaux produits sont relativement peu nombreux et
que, de par leur nature élémentaire (blé, poudre de lait, etc.), il n'est pas
possible de cesser leur importation. Ce sont fort probablement les produits
de luxe (fruits exotiques, meubles...) qui seront touchés. Les restrictions
peuvent éventuellement toucher les biens destinés à l'outil de production et
les biens d'équipement comme c'est déjà le cas avec les licences imposées
pour l'importation des véhicules. Mais de telles restrictions risquent
d'impacter négativement la marche de l'industrie naissante du pays, ce qui
est contraire aux objectifs proclamés par le gouvernement. Il est donc exclu
qu'elles soient appliquées, à moins qu'on en envisage une application
partielle.
Impact sur l'économie
La restriction des importations, notamment des produits destinés à la
consommation, va avoir un impact négligeable sur les réserves de changes,
mais politiquement, elle constituera sans nul doute un déclic. Jusque-là,
plusieurs détenteurs de capitaux informels que nous avons rencontrés
justifient leur pérennité dans le «bazarisme» par l'impossibilité d'exister
dans une jungle d'importateurs. «Je fais du commerce, je cherche des
opportunités d'affaires dans le commerce parce qu'il est impossible de
produire des biens compétitifs devant tous les produits importés sans taxes
des quatre coins du monde. Il est nettement plus facile et plus lucratif de
faire du commerce que de produire», nous a confié un «affairiste» coté dans
les milieux algérois. Néanmoins, la décision du gouvernement de limiter les
importations sonne chez lui comme une vraie volonté de pousser les
Algériens à entreprendre et à investir dans la production car, estime-t-il,
«ce sont les importations qui nous font peur». «J'aimerais bien avoir une
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unité de production, m'y consacrer et la développer tranquillement. Mais,
tous les créneaux sont pratiquement saturés par les produits importés. Il
faut être un gros boss et investir des tonnes d'argent pour réussir un projet.
Le risque est trop grand, c'est pourquoi je préfèrerai commercer. Mais si le
gouvernement limitait les importations, les choses changeaient. L'Algérie
est un pays vierge. On ne produit presque rien. Tous les créneaux sont
pratiquement vierges. Moi, je n'attends que ça», nous a-t-il indiqué.
L'interdiction des importations, ou plus objectivement leur limitation, quel
que soit le nombre des produits concernés, ne va pas avoir un impact
notable sur les réserves de changes comme on pourrait s'y attendre, mais
constituera un geste politique fort pour ceux qui ont toujours vu dans les
importations anarchiques un obstacle à l'investissement.
Alexandre Kateb. Economiste en chef à Tell Group et professeur
d’économie : «Les finances publiques sont dans une situation
délicate» (El Watan)
- Vous avez fait partie de la Task force économique du Premier
ministre ; pouvez-vous nous en dire davantage ?
J’ai, en effet, eu l’honneur de faire partie de la Task force économique mise
en place au début de l’année 2016 par le Premier ministre. A l’issue des
consultations et de discussions avec différents responsables ministériels,
ainsi qu’avec la Banque d’Algérie et des dirigeants d’entreprises, nous avons
remis un rapport portant sur la consolidation budgétaire pour la période
2016-2019, assorti de recommandations et de mesures à plus long terme
pour faire évoluer le modèle économique algérien.
Ce premier travail d’analyse ne visait en aucune manière à être exhaustif.
L’élaboration d’un programme holistique de réformes et d’une feuille de
route associée aurait nécessité plus de travail et de concertation avec
l’ensemble
des
parties.
Nous
avons
d’ailleurs
plaidé
pour
l’institutionnalisation de la Task force qui pourrait jouer le rôle d’une
Delivery Unit, c’est-à-dire d’une cellule chargée de proposer les réformes
prioritaires et de veiller à leur implémentation.
- Pouvez-vous analyser pour nous la situation économique qui
prévaut aujourd’hui en Algérie ?
Il ne faut pas se voiler la face, la situation est difficile. Tous les indicateurs
conjoncturels affichent une nette détérioration depuis le contre-choc
pétrolier de 2014, que ce soit la balance commerciale, le solde budgétaire
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ou les réserves de change. La situation actuelle est néanmoins différente
de celle de 1986, dans la mesure où la dette extérieure est aujourd’hui
quasiment nulle et les réserves de change permettent de couvrir deux
années d’importations. Mais le répit risque d’être de courte durée. En effet,
la balance des paiements connaît un déséquilibre structurel qui se traduit
par une érosion continue des réserves de change.
Ce que l’on appelle les effets de second tour commencent d’ailleurs à se
manifester à travers la hausse des prix de certains produits et services,
dans le sillage de la dépréciation du dinar et de la première réévaluation
des prix des produits énergétiques. De manière plus inquiétante, on assiste
à un durcissement des conditions de crédit, à un allongement des délais de
paiement et à l’apparition de défaillances qui concernent au premier chef
des entreprises du BTPH et du secteur du commerce et de la distribution,
mais qui se diffusent par capillarité à l’ensemble de l’économie.
Les premiers effets du contre-choc pétrolier ont été amortis en puisant dans
les réserves du Fonds de régulation des recettes et en introduisant des
restrictions aux importations. Ces restrictions – contingentements tarifaires
et quotas – traitent les symptômes et non les racines du problème. Elles
permettent de limiter les décaissements de devises qui transitent par le
circuit officiel, mais elles créent des rentes de situation au bénéfice de
quelques acteurs privilégiés et peuvent induire des distorsions et des
goulots dans la chaîne de production.
Les restrictions proposées par le gouvernement ont concerné, il est vrai,
jusqu’à présent surtout des biens de consommation, comme les
automobiles ou les produits de luxe, ainsi que les médicaments produits
localement, préservant ainsi les biens d’équipement qui constituent un
investissement productif indispensable. La solution la plus pérenne pour
limiter la baisse des réserves de change consiste à laisser le dinar se
déprécier davantage. Cela décourage mécaniquement les importations
«across the board» et permet de stimuler la production nationale, en évitant
de créer des distorsions et d’envoyer des signaux négatifs aux partenaires
étrangers.
- Quel a été l’impact de la crise sur les finances publiques ?
Les finances publiques sont dans une situation délicate. Le Fonds de
régulation des recettes a été quasiment épuisé, et avec un déficit
prévisionnel de 15% du PIB en 2016 et supérieur à 10% du PIB en 2017 –
selon les projections les plus optimistes –, l’Etat devra probablement
recourir à l’endettement extérieur dans les prochaines années. Mais si cet
endettement sert à financer des projets d’investissement, en y associant
des partenaires stratégiques, ce n’est pas une mauvaise chose.
Il importe surtout de ne pas retomber dans le cycle vicieux de la
dépendance et de la perte de souveraineté dans lequel l’Algérie s’était
retrouvée suite au contre-choc pétrolier de 1986. C’est pour cela qu’il faut
mettre en place un plan de consolidation budgétaire ambitieux, en évitant
de casser les ressorts de la croissance et en protégeant les catégories
sociales les plus vulnérables. L’équation est difficile à résoudre, mais elle
n’est pas insoluble.
12
- Quid de l’emprunt national ?
L’emprunt obligataire national a été un succès. Selon les derniers chiffres
communiqués, il aurait permis de collecter plus de 460 milliards de dinars.
Il faut s’en féliciter. Mais cet emprunt a consisté, en grande partie, à
réorienter les liquidités disponibles des banques et des grandes entreprises
vers les nouveaux titres d’Etat. Ce jeu de vases communicants a été
encouragé par la Banque d’Algérie, qui a relaxé le taux des réserves
obligatoires bancaires, passées de 12% à 8% des dépôts.
Cela correspond peu ou prou à la libération de 400 milliards de dinars de
liquidités bancaires. Un tel succès ne pourra être reproduit à l’avenir sans
faire appel à l’épargne considérable accumulée dans le secteur informel.
Cette épargne rechigne à s’investir dans les titres publics en l’absence
d’instruments adaptés, et en raison d’un manque de confiance des
opérateurs de l’informel envers l’Etat.
La mesure de régularisation fiscale de 2015 n’a pas eu tous les effets
escomptés, car elle n’avait pas intégré la création de nouveaux supports,
sous la forme notamment de produits de finance islamique. En outre,
l’absence de concurrence entre les banques ne les incite pas à proposer des
produits innovants. Enfin, la législation bancaire nécessite d’être révisée
afin d’y inclure les produits de finance islamique, qui requièrent une
surveillance et une régulation particulières.
- Donc, on n’échappera pas à la consolidation budgétaire ?
Absolument. Cette dernière, introduite timidement en 2016, devra être
poursuivie sur la période 2017-2019. Cela passe par l’accroissement des
recettes fiscales. La hausse annoncée de deux points de la TVA dans le PLF
2017, ainsi que les diverses taxes et redevances proposées participent de
cet objectif.
Il s’agit avant tout d’élargir la base fiscale, d’identifier des gisements de
valeur inexploités et de donner des ressources plus importantes aux APC,
tout en évitant d’alourdir la fiscalité directe sur les revenus, notamment
ceux des salariés, qui sont déjà très sollicités. Ce n’est jamais plaisant
d’annoncer plus d’impôts et de taxes, mais cela fait partie du changement
de modèle économique. Mais si on veut faire une véritable rupture avec la
rente pétrolière, on doit trouver des ressources alternatives.
En contrepartie, les citoyens ont droit à une plus grande transparence sur
l’utilisation qui est faite de leur argent par l’Etat, au niveau central comme
au niveau local. Dans le même temps, il faut contenir et rationaliser les
dépenses publiques. Le poste des subventions et des transferts constitue à
cet égard une priorité. En 2016, le gouvernement a procédé aux premières
hausses du prix du carburant, de l’électricité et du gaz, après un gel des
prix qui a duré une décennie. Des hausses supplémentaires sont annoncées
pour 2017.
Il est impératif que ces hausses s’insèrent dans un calendrier pluriannuel,
transparent et étalé sur les trois prochaines années (2017-2019). Cela
permettra aux ménages et aux entreprises de s’adapter plus facilement à
la nouvelle donne. A terme, cela conduira à réduire la pression fiscale, car
13
il faut bien comprendre que toutes ces subventions doivent être financées.
C’est quelque chose qui est souvent négligé : ce qu’on donne d’un côté avec
les subventions, on doit le financer de l’autre côté avec des impôts
supplémentaires ou de la dette.
Dans le second cas, c’est un fardeau qu’on fait porter sur les générations
futures ! Toutefois, ces hausses seront mieux acceptées socialement, si
elles sont couplées avec un mécanisme de transferts ciblés pour les
ménages modestes, sous forme d’un complément de revenu, ou de chèques
de services universels accessibles auprès des APC. L’expérience de certains
pays d’Amérique latine (Brésil, Mexique) montre que le coût d’un
mécanisme de transferts monétaires ciblés est beaucoup plus faible que
celui des subventions généralisées.
Il s’agit aussi de rationaliser les dépenses fiscales, dont le montant est
évalué à près d’un trillion (1000 milliards) de dinars par an. Ces dépenses
consistent en diverses exonérations d’impôts et de taxes dont l’efficacité
n’est pas toujours avérée. Certaines de ces dépenses sont justifiées. C’est
le cas des projets d’investissements agricoles, industriels ou touristiques,
ou pour les investissements réalisés dans les Haut-Plateaux et le Sud.
Mais les exonérations et niches fiscales accordées hors de ces secteurs
prioritaires constituent des effets d’aubaines, sans contrepartie pour l’Etat
et la société. De manière générale, il faut rompre avec une logique de
dépenses pro-cycliques qui suivent les cours du pétrole, ce qui crée une
grande volatilité pour l’économie. Le Fonds de régulation des recettes devait
répondre à ce problème, mais il a été utilisé à partir de 2007 pour financer
les déficits du Trésor, et à partir de 2013 son encours a commencé à baisser,
jusqu’à son extinction programmée cette année.
C’est pourquoi nous avons préconisé l’introduction de règles budgétaires
strictes, avec un objectif de couverture totale des dépenses courantes par
la fiscalité non pétrolière. Pour changer les habitudes, il faut une certaine
discipline, et l’Etat doit montrer l’exemple. Et, au-delà de cette consolidation
budgétaire, il est important d’engager des réformes de fond pour corriger
certains déséquilibres structurels qui entravent le potentiel de l’économie
algérienne.
- Vous insistez sur les déséquilibres structurels... Qu’en est-il au
juste ?
Ces déséquilibres et ces dysfonctionnements sont connus. Ils découlent en
partie de la rente pétrolière et de ses conséquences. C’est ce qu’on appelle,
de manière un peu abusive, le «syndrome hollandais», et qui n’est pas
propre à l’Algérie. Mais à cela s’ajoute, dans le cas algérien, un certain
nombre de caractéristiques héritées du passé. Parmi ces caractéristiques,
on peut citer la dichotomie persistante entre le secteur public et le secteur
privé.
Les gestionnaires des sociétés publiques qui ont survécu aux multiples plans
de restructuration engagés depuis 1989 doivent composer avec un outil
productif obsolète en raison d’un sous-investissement chronique, et de la
disparition de segments entiers de la chaîne de la valeur industrielle dans
les années 1990. Il en a résulté une désorganisation des circuits de
14
production et une baisse de la valeur ajoutée industrielle, y compris dans
des secteurs où l’Algérie disposait d’avantages compétitifs importants
comme la sidérurgie ou la pétrochimie. Il y a aujourd’hui une volonté
d’inverser le mouvement et il faut s’en réjouir, en souhaitant que les erreurs
du passé aient été intégrées.
Pour ne pas reproduire des «éléphants blancs», il faut développer une
capacité d’anticipation plus forte sur les évolutions de la demande nationale
et mondiale. C’est la demande qui doit tirer l’offre et non l’inverse. Dans le
même temps, on peut se féliciter de l’essor, ces dernières années, d’un
secteur privé, porté par des groupes familiaux qui ont su mettre à niveau
leur gouvernance, et se doter de véritables plans de développement
stratégique.
Des organisations patronales comme le FCE, la CGEA et d’autres jouent un
rôle-clé dans la mobilisation des acteurs du secteur privé. L’Etat doit les
soutenir davantage en encourageant l’intégration des acteurs par filières et
en faisant de l’administration un catalyseur et non un frein au
développement du secteur privé. La logique des clusters de production et
des chaînes de valeur commence à être intégrée par les responsables
ministériels, mais toujours sous le prisme des «commandinghighs» du
secteur public. L’Algérie a besoin de politiques industrielles 2.0 de nouvelle
génération.
- Vous faites allusion à quoi exactement ?
Ce sont des politiques qui encouragent la création d’écosystèmes de
production ouverts sur l’extérieur, la valorisation des compétences de la
diaspora, et la création de plateformes virtuelles pour accélérer la diffusion
d’informations sur les marchés et la coordination des acteurs privés. Les
nouvelles technologies de l’information peuvent jouer un rôle-clé à cet
égard. Ainsi, il faut souligner la nécessité d’investir dans les infrastructures
du numérique, notamment pour le stockage des données.
En outre, pourquoi ne pas créer trois ou quatre grandes zones d’exportation
prioritaires autour des complexes portuaires, destinées à accueillir des
entreprises étrangères spécialisées dans l’industrie manufacturière. Dans
ces zones franches orientées vers l’export, la règle du 51-49 ne
s’appliquerait pas, de même que les restrictions sur les transferts de
devises.
Les exemples ne manquent pas de pays qui ont mis en œuvre avec succès
ces zones d’exportation prioritaires, que ce soit la Chine, la Malaisie, le
Mexique ou encore les Emirats arabes unis. Au titre des freins structurels,
on doit aussi évoquer le secteur bancaire qui n’a pas réalisé sa mue. Il est
vrai qu’avec l’afflux des revenus pétroliers, les liquidités semblaient
illimitées. Les banques publiques s’étaient remises à fonctionner comme des
machines à recycler les revenus de la rente en accordant des crédits bonifiés
aux grands groupes publics et à quelques groupes privés.
La généralisation des bonifications d’intérêt et la prise en charge par le
Trésor public des arriérés des débiteurs se sont traduites par un
relâchement de la contrainte financière. Les questions liées à la gestion des
risques et la solvabilité des projets ont été reléguées au second plan, et
15
l’impact sur la productivité totale des facteurs s’en est fortement ressenti.
Certaines banques publiques comme la BNA ou la BADR ont mis en place
des programmes de modernisation.
Pour accélérer ce mouvement, l’Etat enverrait un signal fort en procédant à
l’ouverture du capital d’une ou deux grandes banques publiques et en y
associant des partenaires stratégiques étrangers. Prenons exemple sur
l’Afrique du Sud, où l’une des plus importantes banques du pays, la
Standard Bank, est détenue à hauteur de 20% par la banque chinoise ICBC.
D’autres exemples existent. Ce qui est important, c’est de donner un signal.
Parc national automobile : 5,6 millions de véhicules à fin 2015 (El
Moudjahid)
Le Parc national automobile (PNA) a totalisé 5.683.156 véhicules à fin 2015,
en hausse de 4,75% (250.000 unités de plus) par rapport à l'année
précédente, a appris l'APS auprès de l'Office national des statistiques
(ONS). Cette augmentation du PNA s'explique par la hausse des
immatriculations de véhicules neufs 2015 par rapport à 2014 de plus de
900.000 unités, soit 7,72%. Les immatriculations de véhicules neufs
importés confirment leur mise en circulation effective alors que la réimmatriculation consiste à établir une nouvelle carte grise suite à un
changement de wilaya de résidence pour un véhicule circulant en Algérie.
Le nombre des opérations d'immatriculation et ré-immatriculation est passé
de 1.397.554 opérations en 2014 à 1.505.403 opérations en 2015. Il est
observé, cependant, que le nombre des immatriculations des véhicules
particuliers neufs a diminué, passant de 301.722 unités en 2014 à 257.589
en 2015, soit une baisse de 14,63 %, indiquent les chiffres consolidés de
l'ONS. L'essentiel des immatriculations des véhicules automobiles neufs
opérées en 2015 a été mené au cours du 2e semestre, soit 158.065, contre
99.524 immatriculations au cours du 1er semestre de la même année. Il
est constaté que, contrairement aux années passées avant l'introduction
des licences d'importation, la quasi totalité (91,3%) des véhicules neufs
importés en 2015, qui était de l'ordre de 282.119 unités, a été immatriculée
au cours de leur année d'importation. En 2014 par exemple, sur les 439.637
véhicules importés 301.722 unités avaient été immatriculées (68,6%),
tandis que le reste (137.915 unités) avait été stocké. S'agissant des
importations des véhicules neufs, l'ONS note que le nombre de véhicules
importés dans le cadre commercial par les concessionnaires s'est établi à
282.119 unités, soit une forte baisse de 35,8% par rapport à 2014, de
même que pour le nombre de véhicules importés par des particuliers qui a
atteint 16.596 unités, soit une baisse de 24%. Le PNA a connu un «boom»
dès l'année 2011 lors de laquelle plus de 1,04 million de véhicules ont été
immatriculés et ré-immatriculés dont 234.889 véhicules neufs (22,46% du
nombre total). Par catégorie de véhicules, le PNA est constitué
essentiellement des véhicules de tourisme avec 3.655.033 unités (64,31%
de la totalité), des camionnettes avec 1.140.565 (plus de 20%), des
camions avec 402.189 (7,08%), des tracteurs agricoles avec 151.538
16
(2,67%), des remorques avec 139.199 (2,45%), des autocars et autobus
avec 83.682 (1,47%), des motos avec 23.436 (0,41%) et des véhicules
spéciaux avec 5.255 (0,09%). La répartition du PNA selon les tranches
d'âge des véhicules montre que le nombre des moins de 5 ans a atteint
1.368.549 unités (24,08 % de la totalité du parc à fin 2015), des 5 à 9 ans
à 892.196 véhicules (15,70%), des 10 à 14 ans à 508.815 (8,95%), des 15
à 19 ans à 187.067 unités (3,29%), des 20 ans et plus à 2.7726.529
(47,98%). Concernant la répartition du PNA par wilaya, l'ONS relève que
les cinq premières wilayas qui comptent le plus grand nombre de véhicules
sont Alger, avec 1.496.561 unités (26,33% de la totalité), suivie de Blida
avec 311.024 (5,47%), Oran avec 293.156 (5,16%), Constantine avec
204.843 (3,60%) et Tizi Ouzou avec 199.507 (3,51%). Quant aux types de
carburants utilisés, l'organisme public des statistiques confirme que
l'essence est la plus importante source d'énergie pour les véhicules avec
une part de 65,67%, contre 34,33% pour le gasoil.
Produits alimentaires : L’indice des prix en hausse (APS)
Les cours mondiaux des produits alimentaires de base ont marqué, en août
dernier, une hausse de près de 7% sur un an, soit son plus haut niveau
depuis 15 mois, a indiqué, jeudi dernier, l’organisation des Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ces hausses intervenues en dépit
de la baisse des cours des céréales dont les perspectives mondiales en
matière de production mondiale sont optimistes, en référence à l’indice FAO
des prix alimentaires, publié le 8 septembre courant, ont affiché une
moyenne de 165,6 points en août, soit une hausse de 1,9% par rapport à
juillet et de presque 7% par rapport à l'année dernière. Cette augmentation
mensuelle est imputable essentiellement aux «cotations du fromage et de
l'huile de palme, tandis que celles du blé, du maïs et du riz ont baissé»,
indique l’analyse. Concernant la production céréalière mondiale, les
prévisions de la FAO, pour 2016, sont estimées à 2.566 millions de tonnes,
soit 22 millions de tonnes supplémentaires par rapport aux prévisions de
juillet. Une perspective adossée à deux principaux éléments, «à savoir une
récolte mondiale de blé censée battre des records, cette année, et une forte
révision à la hausse de la récolte annuelle de maïs aux États-Unis
d'Amérique». Aussi, «la production mondiale de céréales secondaires pour
2016 devrait avoisiner les 1.329 millions de tonnes, soit 2,1% de plus qu'en
2015, aidée par des prévisions de production pour le maïs plus élevées dans
plusieurs pays, et en particulier aux États-Unis». Pour ce qui est du blé, les
prévisions de production ont également été revues à la hausse, soit 741
millions de tonnes. «La Russie est appelée à devenir le plus grand
exportateur de blé au monde en 2016/17, dépassant ainsi l'Union
européenne», prévoit la FAO. «La production de riz devrait également battre
un nouveau record, avec presque 496 millions de tonnes» favorisée par «les
conditions météorologiques dans la plupart des pays d'Asie» et notamment
«à la décision de nombreux agriculteurs américains de s'adonner à cette
culture en raison de son prix relativement plus intéressant». Les
perspectives émanant de cette institution restent inchangées en ce qui
17
concerne l'utilisation mondiale de céréales pour 2017, qui devrait
augmenter de 1,6% alors que le commerce de céréales, pour 2016/2017,
devra évoluer avec la mise sur le marché mondial de 9 millions de tonnes
supplémentaires.
Un programme d'études sur des périmètres irrigués jusqu'à 2017
(La nouvelle République)
Le Bureau national d'études pour le développement rural (Bneder) a
effectué une série d'études dans le cadre d'un programme étalé entre 2011
et 2017, des périmètres agricoles irrigués habilitées à abriter des projets
d'investissements sur une surface globale de 800.000 hectares.
Le directeur général du Bneder, Salah bey Aboud, a indiqué que sur cette
superficie globale programmée, 200 000 hectares de surfaces irriguées ont
fait l'objet d'une étude de faisabilité technico-économiques lancée depuis
2011 date de publication de la circulaire ministérielle sur la création de
nouvelles exploitations agricoles et d'élevage. Pour les 600 000 hectares, le
Bneder a lancé la mise en œuvre du programme d'études en février dernier,
a
fait
savoir
le
responsable.
Selon les explications fournies par M. Aboud, ces terres se répartissent sur
188 nouveaux périmètres agricoles englobant 20 Wilaya. La première
tranche de ces terres sera livrée durant les mois d'octobre et novembre
prochains. La priorité sera accordée au Wilaya du sud notamment Biskra,
Ghardaïa, Ouargla et El-Oued, a ajouté M. Aboud soulignant que les études
sur la superficie restante seront livrés au courant de l'année 2017 comme
stipulé dans le contrat soit après une durée de 18 mois. Nous prévoyons de
parachever le nouveau programme portant sur 600 000 hectares au courant
de
l'année,
a
soutenu
M.
Aboud.
Ces terres agricoles destinées à l'investissement dans le cadre de contrats
de concession octroyés par le ministère de l'agriculture et du
développement rural suscitent un grand intérêt auprès des investisseurs
dans
les
filières
stratégiques
dans
les
46
wilayas.
Les périmètres irrigués destinés à la réalisation de projets agricoles font
l'objet d'études englobant une expertise de terrain et des analyses
pédologiques. Par la suite, leur dossier est visé et transmis à la wilaya
concernée, puis au ministère de l'agriculture pour approbation finale. Dans
le cadre des petites exploitations le Bneder a réalisé selon son premier
responsable 2 500 études de faisabilité technico-économiques sur 5 000
demandes
enregistrées
à
août
2016.
50% de ces études portent sur la filière élevage. Il s'agit d'un processus
intégré encadré par les secteurs de l'agriculture, des ressources en eaux,
du cadastre, des forets et les wilayas concernées qui, les premières
procèdent à un diagnostic et une identification des périmètres proposés à
l'investissement agricole.
18
Des infractions dans sa fabrication et sa commercialisation : Ce
que cache le marché du café (Le quotidien d’Oran)
Les nombreux amateurs de café «bien serré» doivent désormais faire très
attention au liquide noirâtre qu'ils ingurgitent. C'est que tout baigne dans
le noir chez plusieurs producteurs de café, qui ne s'accommodent pas des
règles les plus élémentaires sur le plan de la qualité, selon une enquête
menée par les services du ministère du Commerce. Les résultats de cette
enquête font ressortir plusieurs infractions dans la production du café
moulu, dont la plus grave relève de l'ajout de sucre dans la composition de
ce produit qui donne un mélange du tonnerre, pour les malades diabétiques
notamment. Ainsi, les résultats de cette enquête nationale, lancée par la
direction générale de la Qualité et de la répression des fraudes du ministère,
révèlent l'adjonction interdite de sucre, le goût amer, l'étiquetage
frauduleux et la substitution par des ingrédients à bas coût. «L'objectif de
cette enquête était de s'assurer que ce produit ne dégage aucune mauvaise
odeur, ne représente aucun mauvais goût, a un taux d'humidité inférieur
ou égal à 5%, ne contient pas plus de 0,2% d'impuretés et ne contient pas
de
sucre
(..)».
Hélas, sur les 347 échantillons de café moulu analysés, 71 échantillons se
sont avérés «non-conformes», soit un taux de 21%, signalent les résultats
de l'enquête portant sur la conformité du café moulu et du produit dénommé
«Torrefacto». Aussi, les analyses ont confirmé la présence de sucre dans
des mélanges de cafés moulus avec des taux variant entre 1,5% et 7,5%,
une pratique «interdite clairement» par les dispositions réglementaires
régissant ce produit. «Ce type d'infraction est qualifié de tromperie, du fait
que le produit en question ne répond pas à l'attente légitime du
consommateur quant à sa composition», note le rapport de cette enquête.
Les analyses ont également révélé que certaines marques de cafés moulus
préemballés ont un mauvais goût, ou goût amer, dû à la non maîtrise des
techniques de torréfaction. Pour précision, avant torréfaction, les grains de
café vert n'ont aucun arôme, ni parfum, et c'est le processus de torréfaction
qui fait paraître les arômes cachés dans les grains. On mettra à nu la
majorité des fabricants locaux de cafés, qui mélangent le Robusta et
l'Arabica avec toutefois, une concentration élevée du Robusta, au motif que
ce dernier est beaucoup moins cher que l'Arabica. Le gain facile et rapide
pousse des fabricants de café, qui prolifèrent d'une manière spectaculaire
ces derniers temps, à faire fi de la santé des consommateurs en foulant aux
pieds les règles de la qualité et d'éthique commerciale. Assez souvent, on
entend des consommateurs se plaindre de maux et de brûlures d'estomac,
d'appétit coupé, et autres bobos de santé. Mais, à de rares exceptions,
accros qu'ils sont au café, personne ne peut s'en défaire définitivement.
Le
consommateur,
dindon
de
la
farce
Quant au produit dénommé «Torrefacto», un café dont la torréfaction est
19
réalisée par addition d'une quantité limitée de sucre, soit 5% maximum au
cours du processus, l'enquête a porté sur la vérification du respect du taux
de sucre ajouté dans ce produit, de la présence des mentions «Torrefacto»
et du taux de sucre ajouté sur l'étiquetage. Et dans 8 % des cas, il a été
mis à jour qu'aucune règle n'est respectée. L'enquête a, en effet, montré
une non-conformité de 6 échantillons de produits dénommés «Torrefacto»
sur 74 analysés. A propos de ces non-conformités, on signale
essentiellement l'absence de la mention «taux de sucre ajouté» sur
l'étiquetage, alors qu'il est obligatoire d'informer le consommateur et de
respecter les proportions de sucre ajouté dépassant largement les 5%. On
signale également que le produit «Torrefacto» reste méconnu par la
majeure partie des consommateurs, qui le considèrent toujours comme
étant café moulu, du fait de son mode de présentation qui se confond avec
celui du café moulu (forme, couleur, etc.). Un usage qui crée un
«embrouillement» dans les esprits des consommateurs et porte atteinte à
sa santé, particulièrement pour les personnes «diabétiques», souligne
encore l'enquête. Enfin, en l'absence d'un cadre réglementaire régissant le
«Torrefacto», le ministère du Commerce a autorisé la mise sur le marché
de ce produit avec l'obligation de préciser sur l'étiquetage de manière lisible,
visible et indélébile la mention «Torrefacto», ainsi que le taux de sucre
ajouté
qui
doit
être
inférieur
ou
égal
à
5
%.
Aveu implicite d'une faille en matière de réglementation sur le marché du
café, le directeur général de la Qualité et de la répression des fraudes
Abderrahmane Benhazil, indiquera qu'un texte encadrant le «Torrefacto» et
d'autres types de cafés est déjà en cours d'élaboration. En tout cas, et il
était grand temps de la faire, 452 interventions aux différents stades de la
mise en consommation des deux produits ont été menées au titre de cette
enquête qui entre dans le cadre des évaluations de la conformité des
produits mis sur le marché. Ces interventions ont, ainsi, donné lieu à la
constatation de 163 infractions au double plan qualité et pratiques
commerciales et l'établissement de 71 procès-verbaux à l'encontre des
contrevenants.
Sur le registre des pratiques commerciales, les infractions relevées qui sont
au nombre de 30 concernent le défaut de facturation (13 infractions),
l'opposition au contrôle (9), l'absence de registre du commerce (4),
l'exercice d'une activité commerciale différente de celle portée sur le
registre du commerce (4). Le café commence, donc, à révéler son sombre
parcours avant d'arriver au consommateur. Certes, l'Algérien est grand
consommateur de café, mais ce n'est pas la seule raison qui pousse à la
prolifération des marques sur le marché local, car certains tirant profit de
l'absence de contrôle, et d'une réglementation défaillante, ont multiplié les
gains sur le dos de la santé du consommateur.
20
Le SG de l'OPEP : Les pays producteurs doivent agir pour la
stabilité du marché (Le quotidien d’Oran)
Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole
(Opep), Mohammed Barkindo, a déclaré à Paris que les pays membres
doivent agir pour la stabilité du marché du pétrole qui a connu une chute
vertigineuse depuis 2014. « Le marché du pétrole doit se stabiliser avec des
prix moins volatils. C'est ce que nous essayons de faire à travers nos
consultations pour que les pays membres agissent dans une seule direction:
rétablir la stabilité durable du marché », a expliqué le SG de l'Opep à l'issue
des entretiens avec le ministre algérien de l'Energie, Noureddine Bouterfa,
et le ministre saoudien de l'Energie de l'Industrie et des Ressources
minières, Khalid Al-Falih. M. Barkindo a indiqué que le but principal est de
réunir tous les facteurs possibles «qui rétabliront les conditions d'un marché
stable et de façon durable ». Au sujet du Forum international de l'énergie
qui se tiendra le 27 septembre à Alger, le secrétaire général de l'Opep a
estimé que le gouvernement algérien a mis tous les moyens pour que cette
rencontre « soit un succès ». « Oui, nous nous attendons à une conférence
très réussie. C'est un forum qui réunit des ministres, des fonctionnaires,
des entreprises de l'industrie, des pays producteurs et des pays
consommateurs d'énergie pour délibérer sur des questions liées à
l'économie de l'énergie mondiale et faire en sorte pour que la réunion soit
une
grande
réussite»,
a-t-il
précisé.
Pour rappel, une réunion tripartite a regroupé vendredi soir à Paris le
ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, le ministre saoudien de l'Energie
de l'Industrie et des Ressources minières, Khalid Al-Falih et le secrétaire
général de l'Opep, Mohammed Barkindo. Avant cette rencontre, le ministre
de l'Energie s'est entretenu dans la matinée de vendredi à Moscou avec le
ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak. Pour Bouterfa la réunion
informelle des pays membres de l'Opep « offrira l'opportunité pour parvenir
à un accord qui favorisera la stabilisation du marché du pétrole ». « L'Algérie
a, dans ce sens, une proposition qu'elle soumettra aux participants de la
réunion d'Alger. Nos consultations menées auprès de nos partenaires
montrent qu'il y a un consensus autour de la nécessité de stabiliser le
marché. C'est déjà un point positif », a indiqué Bouterfa pour qui la
rencontre d'Alger « pourrait bien déboucher sur une entente » des acteurs
concernés par la question. Le ministre de l'Energie s'est dit «optimiste».
«Nous avons convenu de travailler notamment pour la réussite du forum,
le dialogue producteur-consommateur est très important, et également la
réunion informelle de l'Opep sur laquelle nous travaillons pour essayer de
trouver un consensus sur le marché » (du pétrole), a-t-il ajouté. «Il y a le
soutien de l'Arabie saoudite, du Qatar, de l'Iran, du Venezuela, du Koweït
et des pays non-Opep, notamment la Russie où je viens d'avoir une grande
discussion avec le ministre (Alexandre) Novak », a-t-il affirmé, soutenant
que « tout cela est pour le succès de la réunion » d'Alger.
21
L'OPEP ET LA RUSSIE PARLERONT D'UNE SEULE VOIX LE 27
SEPTEMBRE À ALGER : La botte secrète algérienne (L’Expression)
Nourredine Bouterfa reçu par les responsables
iraniens
Le ministre de l'Energie Nourredine Bouterfa a affirmé avoir obtenu le
soutien de l'Arabie saoudite, de l'Iran, du Koweït, du Venezuela, du Qatar
et de la Russie pour parvenir à un consensus.
Personne ne manque à l'appel. Toute la grande famille est là. Comme au
bon vieux temps, la diplomatie algérienne a réussi à aplanir les différends,
à mettre en sourdine les rancoeurs pour faire face à l'adversité, pour relever
des
défis
qui
engagent
l'avenir
des
générations
futures.
Une botte secrète qu'elle maitrise à merveille. Elle la sort pour sortir de
l'impasse. Comme c'est le cas en ce moment. Les pays producteurs de
pétrole dont les économies ont terriblement souffert de la dégringolade des
prix du pétrole sont dos au mur. Ils doivent réagir pour redresser la barre,
inverser le cours de ce destin qu'ils ont en commun qui pour le moment est
en train de leur jouer un bien mauvais tour. Pour certains d'entre eux, à
l'instar du Venezuela, c'est carrément une question de survie. Pour les
autres c'est une question de sursis. Le niveau actuel du prix du baril ne
répond pas à leurs besoins. Il met en danger leurs équilibres budgétaires.
Le sursaut aura-t-il lieu? Apparemment oui. La prise de conscience est
collective. Plus question de jouer perso. L'Algérie donne les dernières
touches pour que le sommet informel de l'Opep qui doit se tenir sur ses
terres en marge du 15ème Forum international de l'énergie débouche sur
une décision qui puisse permettre aux cours de l'or noir de rebondir
durablement. A l'issue d'entretiens qu'il a eus vendredi soir à Paris avec le
ministre saoudien de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minières,
Khalid Al-Falih et le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, le
ministre de l'Energie Nourredine Bouterfa s'est dit «optimiste» quant au
succès du rendez-vous d'Alger. «Nous sommes en relation avec les
membres, le SG de l'Opep et cela fait partie de ce travail de mise en marche
d'un
consensus,
et
je
suis
optimiste»,
a-t-il
souligné.
«Nous avons discuté de ces deux sujets et nous avons convenu de travailler
notamment pour la réussite du forum, le dialogue producteurconsommateur est très important, et également la réunion informelle de
l'Opep sur laquelle nous travaillons pour essayer de trouver un consensus
sur le marché (pétrolier, Ndlr)» a-t-il précisé. Le dialogue entre les
membres de l'Opep est «déjà un succès» et «nous travaillons pour ça» a-til ajouté. Le ministre affirme avoir obtenu dans cette perspective des
soutiens de poids. «Il y a le soutien de l'Arabie saoudite, du Qatar, de l'Iran,
22
du Venezuela, du Koweït et des pays non Opep, notamment la Russie où je
viens d'avoir une grande discussion avec le ministre (Alexandre) Novak», a
confié le successeur de Salah Khebri, qui a fait remarquer que «tout cela
est
pour
le
succès
de
la
réunion»
d'Alger.
Avant de s'envoler pour Paris où il s'est réuni avec son homologue saoudien
et le SG de l'Opep, le ministre de l'Energie, s'était entretenu dans la matinée
du 9 septembre à Moscou avec le ministre russe de l'Energie, Alexandre
Novak. «La réunion informelle des pays mem-bres de l'Opep «offrira
l'opportunité pour parvenir à un accord qui favorisera la stabilisation du
marché du pétrole», a déclaré Nourredine Bouterfa à l'issue de cette
rencontre. «L'Algérie a, dans ce sens, une proposition qu'elle soumettra aux
participants
de
la
réunion
d'Alger.
Nos consultations menées auprès de nos partenaires montrent qu'il y a un
consensus autour de la nécessité de stabiliser le marché. C'est déjà un point
positif», a annoncé l'ex-directeur général du groupe Sonelgaz qui a affiché
sa confiance quant au rendez-vous du 27 septembre. La rencontre d'Alger
«pourrait bien déboucher sur une entente» des acteurs concernés par la
question, a-t-il conclu. «Le marché du pétrole doit se stabiliser avec des
prix moins volatils. C'est ce que nous essayons de faire à travers nos
consultations pour que les pays membres agissent dans une seule direction:
rétablir la stabilité durable du marché», a déclaré de son côté le SG de
l'Opep, Mohammed Barkindo, à la Télévision algérienne, à l'issue de son
entretien avec le ministre de l'Energie Nourredine Bouterfa. Du souhait à la
certitude, il n'y a vraisemblablement qu'un pas que tous veulent franchir.
Demande mondiale en pétrole : L’AIE abaisse sa prévision de
croissance (El Watan)
Un nouveau ralentissement de la croissance de la demande est anticipé pour
2017.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abaissé, hier, sa prévision de
croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2016 en raison
d’incertitudes économiques. La consommation mondiale du pétrole devrait
croître de 1,3 million de barils par jour (mbj) à 96,1 mbj cette année, contre
une précédente estimation de 1,4 mbj, a détaillé l’AIE dans son rapport
mensuel sur le pétrole. «Les récents piliers de la croissance de la demande,
à savoir la Chine et l’Inde, vacillent», a expliqué l’agence basée à Paris. Un
nouveau ralentissement de la croissance de la demande est anticipé pour
2017, avec une hausse de 1,2 mbj à 97,3 mbj.
Dans le même temps, l’offre reste soutenue, notamment celle en
provenance de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui
a pompé à un niveau quasi record de 33,47 mbj en août — soit 930 000
barils/j de plus sur un an. Cela a permis de compenser le déclin de
23
production observé dans les pays tiers en raison de la faiblesse des prix qui
ont réduit les investissements et de limiter à 0,3 mbj la baisse de la
production mondiale en août à 96,9 mbj.
L’AIE a souligné que le Koweït et les Emirats arabes unis ont pompé à des
niveaux «sans précédent» et l’Irak a augmenté ses livraisons. Elle a noté
l’élévation à «un niveau quasi-record» de la production de l’Arabie Saoudite,
et celle de l’Iran a bondi à 3,64 mbj, un plus haut depuis la levée des
sanctions en janvier.
Ces chiffres traduisent la stratégie offensive de défense des parts de marché
adoptée par l’organisation pétrolière, qui a permis à son chef de file, l’Arabie
Saoudite, de ravir aux Etats-Unis leur place de premier producteur mondial
de produits pétroliers, a ajouté le bras énergétique de l’Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE). «Il se pourrait que
cette dynamique offre-demande ne change pas significativement au cours
des prochains mois.
En conséquence, l’offre continuera à dépasser la demande au moins durant
le premier semestre de l’an prochain (...). Quant au retour à l’équilibre du
marché, il semble qu’il faille attendre un peu plus longtemps», a conclu
l’AIE. Et ce, d’autant plus que la production des pays hors Opep devrait se
reprendre et augmenter de 380 000 bj en 2017, après un déclin anticipé à
840 000 bj cette année.
Cette abondance de la production pourrait alimenter les spéculations sur la
possibilité d’un accord entre grands producteurs de pétrole pour limiter leur
production et soutenir les prix, lors d’une réunion informelle des membres
de l’Opep organisée fin septembre à Alger en marge du Forum international
de l’énergie, ajoute-t-on.Côté prix, les cours du pétrole cédaient du terrain,
hier en cours d’échanges européens, pénalisés par ledit rapport de l’AIE.
Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,35
dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 97
cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur
le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude
(WTI) pour le mois d’octobre reculait de 1,10 dollar à 45,19 dollars.
Depuis vendredi dernier, les cours du brent et du WTI ont nettement reculé
malgré un léger rebond lundi. Selon les analystes, «l’avertissement de l’AIE
rend à nouveau les investisseurs prudents», d’autant que le rapport de cette
organisation vient s’ajouter à celui publié lundi par l’Opep, qui tablait
également sur une hausse de la production mondiale cette année et la
suivante.
Développement durable : 5.000 à 7.000 milliards de dollars/an sur
15 ans (APS)
Les premières prévisions de la CNUCED indiquent que le total des
investissements nécessaires à la réalisation des Objectifs de développement
durable (17 objectifs et 169 cibles) pourrait être compris entre 5.000 et
7.000 milliards de dollars, par an, pendant les quinze années prévues, soit
d’ici 2030. Les investissements nécessaires dans les secteurs liés aux ODD
24
des pays en développement pourraient se situer entre 3.300 et 4.500
milliards de dollars par an pour les infrastructures de base.
Banque/bourse/Assurance
Plus de 230 millions de dollars de droits de changes accordés par
la Banque d'Algérie en 2014 (APS)
La Banque d'Algérie (BA) a accordé plus de 230 millions de dollars en 2014
au titre des droits de change, un montant en hausse de 5% par rapport à
2013, selon des données de la Banque consultées par l'APS.
Les droits de change accordés ont atteint plus de 231,51 millions de dollars
(m usd) en 2014, contre plus de 220 m usd en 2013 et 236,52 m usd en
2012, selon la BA.
En 2014, plus de 206,45 m usd ont été accordés au titre du droit de change
pour tourisme (contre 194,84 m usd en 2013), 19,11 m usd pour scolarité
(contre 18,29 m usd) et 5,94 m usd pour soins médicaux (6,88 m sud).
L'instruction 08-97 de 1997 relative au droit de change pour voyage à
l'étranger fixe le montant annuel du droit de change pour les dépenses liées
à des voyages à l'étranger à la contre-valeur en devises de 15.000 DA, un
seuil qui n'a pas changé depuis près de vingt ans.
Ce montant est de moitié pour les enfants de moins de 15 ans portés sur le
passeport de l'un des deux parents ou disposant de leur propre passeport.
En réponse aux députés qui réclamaient une augmentation des plafonds
fixés pour l'allocation voyage (droit de change), l'ex-gouverneur de la BA
avait expliqué, en mars dernier, qu'une telle révision allait certes profiter
aux ménages mais ne pouvait se faire au détriment de la balance des
paiements algérienne.
"Les plafonds fixés pour le droit de change pour le voyage à l'étranger sont
faibles actuellement, il y aura des mesures qui vont augmenter ces plafonds
pour arranger les ménages sans pour autant permettre que ces hausses
portent préjudice à la balance des paiements du pays", avait-t-il affirmé
devant les députés.
D'autre part, et pour mieux cadrer l'activité du change, un nouveau
règlement de la BA relatif aux règles applicables aux transactions courantes
avec l'étranger et aux comptes devises, paru en avril, avait autorisé les
bureaux de change à effectuer des opérations de change, une mission qui
était exclusive aux banques depuis 2007.
Commerce
Aïd El Adha : la permanence des commerçants assurée à plus de
99% (APS)
25
Le programme de permanence arrêté pour le premier jour de l'Aïd El Adha
a été assuré par 99% des commerçants réquisitionnés sur l'ensemble des
wilayas du pays, a-t-on appris mardi auprès du ministère du Commerce.
Le taux national de suivi a atteint 99,48% durant le premier jour de l'Aïd El
Adha, selon les précisions communiquées à l'APS par le directeur général
de la Régulation et de l'organisation au ministère, Abdelaziz Ait
Abderrahmane.
Sur les 32.955 commerçants mobilisés pour assurer l'approvisionnement
des citoyens en produits de base durant les deux jours de l'Aïd El Adha,
près de 170 commerçants n'ont cependant pas suivi ce programme de
permanence, selon le même responsable.
Par répartition régionale, la permanence a été respectée à 99,70% dans la
région d'Alger et à 99,90% dans la région de Blida.
Le taux de suivi de cette permanence a atteint 99,51%% et 99,41% dans
les régions d'Annaba et de Batna respectivement.
Dans l'Oranie, 99,60% des 3.531 commerçants mobilisés ont respecté la
permanence, devenue obligatoire durant les fêtes nationales et religieuses
depuis 2013.
Dans les régions de Bechar et d’Ouargla, la permanence a été assurée par
tous les commerces mobilisés soit à 100% contre 98,92% dans la région de
Saïda et 98,27% dans la région de Sétif.
Le nombre de commerçants réquisitionnés à l'échelle nationale (les 32.955
commerçants) représente près de 30% des commerces exerçant dans les
secteurs d'activité ayant un rapport avec la production ou la
commercialisation de produits de base au niveau de chaque commune.
Pour rappel, le ministère du Commerce avait mobilisé pour les jours de l'Aïd
El-Adha près de 33.000 commerçants et 440 unités de production, une
permanence dont la mise en oeuvre a été supervisée par 2.059 agents de
contrôle à travers tout le pays.
Ainsi, sur les 32.955 commerçants réquisitionnés, 4.885 activent dans la
boulangerie, 20.289 dans l'alimentation générale, fruits et légumes et 7.343
dans des activités diverses, indique un communiqué du ministère.
Pour ce qui est des 440 unités de production concernées par la permanence,
il s'agit de 128 laiteries, de 272 minoteries et de 40 unités de production
d'eau minérale et de source.
Le ministère avait rappelé la disponibilité des commerçants à
approvisionner la population durant les fêtes nationales et religieuses, en
les appelant à "demeurer mobilisés en vue de contribuer massivement à la
réussite de cette opération".
26
Des sanctions seront prises à l'encontre des commerçants n'ayant pas
respecté leur obligation conformément à la législation en vigueur, avertit le
ministère.
Le programme des permanences des commerçants, qui vise à garantir un
approvisionnement régulier des populations en biens et services de large
consommation, est élaboré par les services du ministère du Commerce en
application des dispositions de l'article 22 de la loi 04-08 du 14 août 2004
relative aux conditions d'exercice des activités commerciales, modifiées et
complétées.
DE NOMBREUX COMMERÇANTS LES ONT SOLLICITÉS JEUDI : Les
grossistes de Semmar font le plein (L’Expression)
Les gros revendeurs sont très sollicités en cette période
de fête
Les grossistes du marché des produits d'alimentation générale de Semmar
à Alger ont eu beaucoup de travail jeudi dernier.
Comme l'Aïd intervient quasiment juste après le week-end, les
commerçants de nombreuses wilayas limitrophes d'Alger et parfois au-delà
se sont précipités vers le marché de Semmar pour s'approvisionner et faire
face à la demande des produits allimentaires pendant la fête.
«Le va-et-vient des camions et des fourgons a débuté tôt le matin, et cela
va se poursuivre toute la journée», a souligné un grossiste spécialisé dans
les produits de confection de gâteaux comme la farine et le sucre.»
«D'autres produits sont également très sollicités», a souligné un grossiste
qui écoule des tonnes de semoule ainsi que des biscuits secs et des
friandises trés prisées par les enfants lors des fêtes. La liste des achats de
commerçants venus de Bouira, Tizi Ouzou, Tipasa et même de Béjaïa, Chlef
et de Djelfa ne s'arrête pas là. Les fruits secs comme les amandes et les
arachides ainsi que le sucre, l'huile et le café sont écoulés en quantités
faramineuses et des camions entiers n'ont pas fini de décharger leurs
marchandises même à midi au milieu d'une circulation intense. Certains
aliments comme les fromages et les jus sont aussi très demandés comme
constaté d'après le mouvement des fournisseurs et des charriots élévateurs
27
entrant
en
action
pour
remplir
les
magasins.
Néanmoins, certains grossistes et même les clients ont constaté que de
nombreux produits proviennent de l'étranger. Les grossistes installés au
marché des produits d'alimentation générale de Semmar ont ainsi souligné
qu'ils veulent écouler plus de marchandise locale, mais ils ont rencontré
plusieurs difficultés entravant la substitution à l'importation comme la
baisse des prix sur le marché international et l'inexistence de certaines
spéculations en Algérie à l'instar du riz. «On est prêts à écouler davantage
de produits locaux pour approvisionner le consommateur final afin de
répondre aux objectifs de la politique du gouvernement visant à réduire les
importations à condition que les fabricants nous les fassent parvenir, ce qui
n'est pas toujours à leur portée», a souligné un grossiste. Pour corroborer
ses propos, il a cité certains produits dont le consommateur ne peut pas se
passer et qui ne peuvent être fournis par les producteurs locaux comme le
riz qui est importé, entre autres, du Pakistan et de Chine.
Parmi les 800 grossistes installés à Semmar, certains proposent aussi des
fruits secs comme les amandes et les arachides qui ne sont pas produites
localement,
renchérit
un
autre
commerçant.
Ce dernier précise que même pour les produits qu'on qualifie de locaux
comme le sucre, la farine et l'huile ceux-ci ne le sont qu'en apparence car
la matière première est importée alors que les entrepreneurs locaux se
contentent
de
les
façonner
en
petits
emballages.
D'autres commerçants ont souligné qu'hormis ces produits, des efforts
peuvent être effectués lorsqu'il s'agit de certains aliments comme les
fromages, les jus et les biscuits. Des quantités de ces produits parviennent
de pays tels que la Tunisie et l'Espagne mais les producteurs locaux
fournissent des quotas appréciables, soulignent-ils même s'ils constatent
parfois
des
ruptures
de
stock.
A Semmar, même des transporteurs privés ont signalé qu'il leur arrive de
recevoir des commandes des commerçants qu'ils ne peuvent satisfaire
qu'avec plusieurs semaines de retard à cause de l'indisponibilité en continu
de certains produits comme les biscuits qui sont pourtant réclamés, y
compris
et
surtout
pendant
le
Ramadhan
et
les
fêtes.
Selon un rapport du ministère du Commerce rendu public en avril dernier,
un repli des prix des principaux produits alimentaires importés a été
constaté depuis plusieurs mois. En janvier 2016, la valeur des sept
principaux produits constituant l'essentiel du groupe alimentaire
représentant plus de 76% des biens alimentaires importés a connu une
baisse de 39,7% par rapport à la même période de l'année 2015 pour
s'établir
à
315
millions
de
dollars.
La facture d'importation des fruits secs s'est établie à plus de 8,4 millions
de dollars: 6,4 millions de dollars d'arachides, 1,2 million de dollar de raisins
secs, 382 083 dollars d'abricots secs, 237.500 dollars d'amandes et 139.913
dollars de pruneaux secs. Les importations de lentilles se sont chiffrées à
plus de 10 millions de dollars (+58%). L'Algérie importe aussi d'autres
produits comme les haricots secs, les pois chiches et les pois secs.
Interrogé, l'analyste financier, Mohamed Ghernaout, a souligné que la
dévaluation de la monnaie peut conduire à l'objectif de «réduction des
28
importations».
«Or, constate-t-il, ce qui s'est passé est le contraire car les importations
n'ont pas cessé d'augmenter et ce, malgré les mesures administratives de
restriction des importations prises en 2009 dans le cadre de la loi de
finances
complémentaire.».
«Cela veut dire que les importations du pays concernent peut-être des
produits insensibles au prix, introuvables sur le marché local et très
demandés par la population au point de les acheter à n'importe quel prix»,
selon
lui.
«Pis encore, les dernières statistiques du recensement économique révèlent
que notre économie n'a pas une industrie pour remplacer toutes les
importations», selon l'économiste et enseignant à l'université de Blida,
Kamal Rezig. Selon ce dernier, «il y a aussi des importations qui entravent
la production nationale, y compris pour l'eau minérale et les diouls et ce
n'est
plus
acceptable».
«Au contraire, il faut encourager les producteurs locaux et non les
importateurs et il faut plus de taxes douanières. D'un autre côté, il ne faut
plus financer l'importation des produits non essentiels par les banques et la
devise qui doit être ramenée par l'importateur y compris par des crédits
fournisseurs», dit-il.
Coopération
La Russie veut construire des centrales solaires en Algérie (Algérie
Patriotique)
L’ambitieux programme de l’Algérie vise à produire 40% de l’électricité
grâce à l’énergie verte. New Press
La Russie affiche un grand intérêt pour l’énergie verte en Algérie. Selon
l’agence russe Ria Novosti, plusieurs entreprises russes envisagent
sérieusement la possibilité de participer à la construction de centrales
solaires et éoliennes d’une capacité de 5 GW. Citant le ministre russe de
l’Energie, Alexander Novak, qui a eu des discussions le 9 septembre avec
son homologue algérien, Noureddine Boutarfa, à Moscou, ce média russe
souligne la franche volonté des entreprises russes à investir massivement
dans ce créneau porteur.
L’intérêt des entreprises russes pour le solaire et l’éolien s’explique par
l’ambitieux programme de l’Algérie en la matière qui vise à produire 40%
de l’électricité àgrâce à l’énergie verte. «En Algérie, on prévoit de mettre
en œuvre un vaste programme pour la construction de centrales solaires et
29
éoliennes d’une capacité totale de plus de 5 000 MW. Nos entreprises
envisagent déjà la possibilité de leur participation à la construction de ces
installations», a affirmé à la presse russe M. Novak, qui a abordé avec son
homologue algérien la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie
et particulièrement le développement des énergies renouvelables.
La Russie a déjà exprimé sa disposition à aider l’Algérie à construire une
centrale nucléaire à des fins énergétiques lors de la visite du ministre des
Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov. La compagnie nationale
Sonatrach est liée par un accord de coopération signé en 2006 avec la
société pétrolière russe Lukoil. Gazprom a également été intéressée par un
rapprochement avec l'Algérie dans ce secteur. Des représentants de
Gazprom se sont rendus en Algérie pour discuter des possibilités de
coopération dans le domaine du gaz naturel liquéfié.
Les échanges commerciaux entre les deux pays sont relativement faibles et
dominés par l’armement. La balance commerciale demeure en faveur de la
Russie. En dehors de l’armement, le volume des échanges commerciaux
entre l’Algérie et la Russie est de l’ordre de 500 millions de dollars. L’Algérie
n’exporte vers la Russie que deux millions de dollars (des dattes).
Noureddine Bouterfa à Moscou : Le nucléaire civil au cœur des
discussions (Le Soir d’Algérie)
À l’occasion de sa visite en Russie, il n’a pas seulement été question de
pétrole pour le ministre algérien de l’Energie, Noureddine Bouterfa. La
coopération dans le domaine du nucléaire civil a été au cœur de ses
discussions
avec
son
homologue
russe,
Alexandre
Novak.
En effet, M. Bouterfa a réitéré «la disponibilité de la Russie à apporter son
concours à l'Algérie en matière de formation dans le domaine du
nucléaire».
La coopération algéro-russe dans le domaine de l’utilisation du nucléaire
civil a connu un tournant en 2014 avec l’annonce de la signature d’un accord
de coopération dans le domaine de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des
fins pacifiques, entre le gouvernement algérien et la société nucléaire
nationale russe Rosatom. Cette dernière s’engage à réaliser pour le compte
de l’Algérie la première centrale nucléaire algérienne et la seconde en
Afrique.
«La Russie, qui salue et soutient la décision de l'Algérie de construire une
centrale nucléaire civile à l'horizon 2025, affiche sa pleine disponibilité à
partager son expérience avec l'Algérie et contribuer au développement de
ce créneau», avait souligné le patron de la société russe.
La coopération couvre les volets de la formation de ressources humaines
dans les domaines scientifique et technique, la recherche fondamentale et
appliquée, la recherche et développement dans le domaine de l'ingénierie
nucléaire et des technologies ainsi que l'utilisation des réacteurs nucléaires
à des fins de production de l'électricité et de dessalement de l'eau de mer.
Elle concerne aussi la sûreté nucléaire et radiologique, la gestion et le
traitement des déchets radioactifs et l'application des technologies
30
nucléaires dans les domaines de l'agriculture, de la biologie, des ressources
en eau et de la médecine incluant la production des radio-isotopes. Il y a
lieu de signaler que l’Algérie figure parmi les pays africains susceptibles
d’intégrer le club mondial des pays nucléaires, au cours des 14 prochaines
années, soit à l’horizon 2030, a estimé en mai 2016, Anton Khlopkov, expert
russe, directeur du Centre des études sur l'énergie et la sécurité-Ceness
Russia
à
Moscou.
À l’occasion d’une conférence qu’il a donnée en Afrique du Sud, dans le
cadre d’un séminaire organisé par l'Institut sud-africain des études de
sécurité (ISS) à Pretoria, sous le thème des perspectives de la coopération
nucléaire russe avec l'Afrique, Khlopkov a indiqué que les prochaines 14
années verraient 11 nations africaines intégrer le club des pays nucléaires,
parmi
elles,
l’Algérie.
La volonté de l’Algérie de jouir de la technologie nucléaire à des fins civiles
a été saluée par le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA), Yukiya Amano, qui a affirmé, en février 2016, lors d’un
séjour à Alger, la disponibilité de l'agence à assister l'Algérie dans les
domaines d'activités nucléaires à des fins pacifiques. Le gouvernement
algérien et l’AIEA ont examiné l’aspect lié à la formation des formateurs.
La Corée du Sud est l’autre prétendant qui manifeste son intention
d’exporter sa technologie nucléaire en Algérie. En 2008, l'Algérie et
l'Argentine avaient, déjà, signé un accord de coopération pour le
développement et l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.
Durant cette même année, l’Algérie et la Chine ont signé deux accords de
coopération dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire
avec la Chine, après ceux signés avec la France et les Etats-Unis, confirmant
ainsi que l’Algérie veut aussi diversifier ses partenaires.
Salon agro-alimentaire de Moscou : plus de 20 exportateurs
algériens (APS)
D.R
Plus de vingt exportateurs algériens de produits agro- alimentaires
participent actuellement au 25è Salon «World Food Moscow», un
évènement international majeur pour l4industrie alimentaire, rassemblant
chaque année des entreprises de plus de 60 pays.
Cette manifestation de quatre jours, Inaugurée officiellement lundi aprèsmidi, offre aux entreprises algériennes, présentes pour la première fois à
ce rendez-vous moscovite, l'opportunité de pénétrer le marché russe, à
travers la promotion du label algérien auprès des nombreux partenaires
31
étrangers. Etalé sur une superficie de 300 m², le pavillon algérien a attiré,
dès le premier jour du salon, beaucoup de visiteurs, venus découvrir et
gouter les produits phares algériens, telles les dattes dans toute leur
diversité, différentes huiles d'olives, figues sèches, biscuits...etc. Le salon
représente une «excellente opportunité pour promouvoir les produits
algériens sur le marché russe qui est un marché porteur au vu notamment
de
sa
taille
massive»,
selon
les
participants
algériens.
Il permet en effet de «rencontrer les acheteurs potentiels rassemblés dans
un même endroit, et négocier des affaires sur une période de temps plus
courte». Soucieux d4élargir les opportunités de vente à travers le monde,
les opérateurs économiques algériens exposent, ici à Moscou, une variété
de produits de qualité qui offrent des opportunités réelles pour le marché
russe. A l'occasion de ce Salon, une rencontre d'affaires est prévue mardi
entre les exportateurs algériens et 23 importateurs russes. La participation
des opérateurs algériens au «World Food Moscow» intervient dans la
dynamique du développement des relations algéro-russes, confirmée à
l'occasion de la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal en Russie, en
avril dernier, en marge de laquelle s'est tenu un forum d'affaires qui avait
réuni près de 500 opérateurs économiques.
Exportations de pétrole : L’Algérie renforce son
approvisionnement vers Cuba (El Watan)
L’Algérie qui approvisionne déjà Cuba en pétrole compte renforcer ses
livraisons pour compenser le déficit engendré par la baisse du volume des
ventes en provenance du Venezuela, rapporte l’agence Reuters, citant une
source proche du dossier.
La compagnie publique Sonatrach devrait livrer en octobre prochain au total
80 000 tonnes de brut, soit 515 000 barils de pétrole à Cuba, a précisé la
même source, notant qu’il pourrait y avoir une autre cargaison au mois de
novembre ou de décembre prochains. Jusqu’à hier, le groupe algérien
n’avait pas encore confirmé ces informations. Même si l’effondrement des
prix mondiaux du pétrole a miné l’économie du Venezuela, la compagnie
publique PDVSA aurait joué le rôle de médiateur dans la vente du brut
algérien à Cienfuegos, une raffinerie cubaine dans laquelle elle détient une
participation de 49%.
Partenaires traditionnels, Cuba et l’Algérie ont maintenu une relation étroite
au cours des dernières années. La grande île caribéenne importe chaque
année quelque 200 à 300 millions de dollars de produits pétroliers en
provenance de l’Algérie, y compris certains achats de Naphta. Toutefois,
Cuba est dépendante presque exclusivement du Venezuela, partenaire
privilégié englué lui aussi dans une grave crise économique et politique
pour ses approvisionnements de brut à travers un programme d’assistance
de 15 ans que Caracas a du mal à maintenir.
En juillet, le président Raul Castro a confirmé les rumeurs insistantes sur la
baisse des livraisons du Venezuela. Selon les experts, la baisse des
livraisons vénézuéliennes pourrait s’élever à 30 ou 40% des quelque 100
000 barils quotidiens livrés par Caracas à La Havane depuis plus de 10 ans.
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Première conséquence : la croissance au 1er semestre n’a été que de
1% sur l’île, la moitié de ce qui était prévu.
Certains économistes redoutent déjà le spectre de la récession à l’horizon
2017-2018. Cuba, dont l’économie est déjà affectée par la chute des prix
des matières premières, produit 45% de ses besoins en pétrole, un brut
lourd qui sert essentiellement à produire de l’électricité et des produits
dérivés. Depuis la baisse des prix sur les marchés internationaux, la
prospection offshore a sérieusement ralenti dans le Golfe du Mexique.
Redoutant la pénurie, l’Etat cubain a imposé aux entités d’Etat non
productrices de biens de se serrer la ceinture dès juillet avec une réduction
drastique de 50% de leur consommation de carburant et d’électricité.
En quête de nouvelles voies d’approvisionnement, La Havane a également
pris des contacts avec l’Iran et la Russie. Selon l’agence russe Interfax, Raul
Castro aurait également demandé de l’aide à son homologue russe Vladimir
Poutine, et d’éventuelles livraisons de pétrole ont aussi été évoquées lors
de la récente visite sur l’île du chef de la diplomatie iranienne Javad Zarif.
Ces efforts diplomatiques n’ont pas encore produit de résultats concluants.
Veille
PROJET DE LOI SUR LA CIRCULATION ROUTIÈRE : Instauration du
permis à points (L’Expression)
Cette nouvelle mesure permettra-t-elle d'endiguer
l'hécatombe que connaissent nos routes?
Plus de 35.000 accidents de la route ont été enregistrés en 2015 causant la
mort de 4610 personnes et la blessure de 55.994 autres.
Le projet de loi relative à la circulation routière, qui sera présenté
prochainement à l'APN, prévoit notamment l'instauration du système du
permis à points et le durcissement des sanctions contre les contrevenants.
Ainsi, le nouveau texte instaure le système du permis à points qui sera géré
par le ministère de l'Intérieur à travers un fichier national des permis de
conduire qui devrait recenser toutes les infractions de la route au niveau
national. Dans ce système, le permis de conduire est affecté d'un capital de
24 points qui seront réduits à chaque infraction, selon sa nature, commise
par le titulaire du permis. Le contrevenant sera également soumis à une
amende forfaitaire à payer et des sanctions pénales, selon les cas. Durant
la période probatoire de deux ans, le permis de conduire est affecté d'un
capital de 12 points seulement. Lors de cette période, l'infraction commise
entraîne l'annulation du permis de conduire, selon le texte. Le retrait des
points se fait selon un barème qui distingue quatre degrés de
contraventions qui nécessitent un retrait de 1 à 6 points selon leur nature.
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10 points seront retirés en cas de délits. Après le retrait de tous les points,
le permis de conduire devient invalide et son titulaire est tenu de le remettre
aux services habilités du ministère de l'Intérieur. Dans ce cas, l'intéressé
ne peut postuler à l'obtention d'un nouveau permis de conduire qui ne sera
soumis à la période probatoire, qu'après six mois de la date de la remise de
son permis. Ce délai est porté à un an dans le cas où son permis a fait
l'objet de deux invalidations sur une période de cinq ans. Le permis de
conduire peut également faire l'objet de suspension dans des cas de délits.
Dans ce cadre, les amendes forfaitaires pour chaque degré de
contraventions ont été revues à la hausse. Pour les contraventions du 1er
degré, qui concernent notamment la présentation des documents et l'usage
d'un équipement de véhicule non conforme, cette amende est fixée à 2000
DA. Les contraventions du 2ème degré, comme l'empiètement d'une ligne
continue et l'arrêt et le stationnement abusif, sont punies d'une amende
forfaitaire de 2500 DA. Le port de la ceinture de sécurité, l'obligation du
casque pour les conducteurs et passagers des deux-roues, la défectuosité
des dispositifs d'éclairage et de signalisation des véhicules automobiles,
l'interdiction du transport des enfants de moins de 10 ans aux places avant
ainsi que l'arrêt et le stationnement dangereux sont soumis à une amende
forfaitaire
de
3000
DA.
Concernant les contraventions du 4ème degré, elles seront punies d'une
amende de 5000 DA. Il s'agit principalement de l'usage du téléphone
portable, du casque d'écoute radiophonique et de la mise en marche
d'appareils audiovisuels durant la conduite. Le nonrespect de la distance
légale entre les véhicules et la priorité de passage dans les intersections,
les manoeuvres interdites sur les autoroutes et les routes express,
l'emprunt de certains tronçons interdits à la circulation et l'état et la
conformité des pneumatiques des véhicules à moteur aux normes sont
également soumis à cette amende. Dans le cas de non-paiement de
l'amende forfaitaire relevant des contraventions, après un délai de 30 jours
à partir de la date de la constatation de l'infraction, un procès-verbal de
non-paiement
est
transmis
au
procureur
de
la
République.
Comme conséquence, l'amende sera majorée à 3000 DA pour les
contraventions du 1er degré, 4000 DA pour les contraventions du 2ème
degré, 6000 DA pour les contraventions du 3ème degré et 7000 DA pour
les contraventions du 4ème degré. Un retrait de deux points
complémentaires du permis à points est effectué systématiquement dans
ce
cas.
Par ailleurs, le projet de loi oblige les conducteurs des véhicules de transport
de marchandises et les véhicules de transport de plus de neuf personnes
d'équiper leurs véhicules d'un chronotachygraphe qui enregistre le temps
de conduite, la vitesse et la distance parcourue. Plus de 35.000 accidents
de la route ont été enregistrés en 2015, causant la mort de 4610 personnes
et la blessure de 55.994 autres.
La nationalité algérienne exclusive pour les postes sensibles
(Algérie News)
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Les postulants aux postes sensibles de l’Etat devront justifier de la
nationalité algérienne exclusive. Il leur est fait obligation de rédiger une
déclaration sur l’honneur qui l’attesterait.
C’est ce dont dispose en substance le projet de loi fixant la liste des hautes
responsabilités de l'Etat et des fonctions politiques. Le document cite
notamment le président du Conseil de la nation, le Président de l'APN, le
Premier ministre, le président du Conseil constitutionnel, les membres du
Gouvernement, le Secrétaire général du Gouvernement, le Premier
président de la Cour suprême et le Président du Conseil d'Etat.
Le Gouverneur de la Banque d'Algérie, les responsables des organes de
sécurité, le président de la haute instance indépendante de surveillance des
élections, le Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire, les
commandants des Forces armées, les commandants des Régions militaires,
sont également tenus de justifier de la jouissance exclusive de la nationalité
algérienne à travers la déclaration sur l’honneur, dont le formulaire type a
été laissé à la voie règlementaire. Une attestation sur l’honneur qui rappelle
étrangement celle ayant trait patrimoine qui fait obligation aux agents
publics de l’Etat d’adresser leur déclaration de leurs biens et ceux de leurs
proches jusqu’au troisième degré, au premier président de la Cour suprême.
Lequel est tenu de la rendre publique à travers sa publication au journal
officiel.
Cependant, hormis les candidats à la magistrature suprême qui publient
leurs biens via la presse, nous n’avons vu aucune déclaration de patrimoine
de députés, pour ne citer que ces agents publics de l’Etat, publiée au journal
officiel. Ce qui aurait permis aux électeurs d’abord d’en contrôler la véracité
au début et à la fin du mandat. Comme d’aucuns n’ont eu lire des
communiqués de la Cour suprême ou toute autre instance de contrôle
faisant état de fausses déclarations. C’est dire si ce projet de loi, une fois
adopté connaîtra le même sort. Ce d’autant qu’il s’agit de hautes
responsabilités de l’Etat aussi sensibles les unes que les autres.
Par ailleurs et bizarrement, le projet de loi en question exclu de l’obligation
de la jouissance de la nationalité algérienne exclusive, le corps
diplomatique, comme les ambassadeurs, les consuls, les chargés d’affaires.
Pourtant s’il y a une corporation qui pourrait être accusé d’intelligence avec
l’étranger, c’est bien celle-là. Quand bien même dans les faits, des
diplomates à la nationalité algérienne exclusive pourraient très bien se
rendre coupable de concussion.
Le projet de loi exclue également de cette obligation les walis et les
secrétaires généraux de wilayas et des ministères. Reste à savoir si la
commission juridique de l’APN qui débute l’examen du document
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aujourd’hui rectifiera le tir en y apportant les amendements nécessaires,
dont les mécanismes de contrôle.
Généralisation de la carte d'identité biométrique à toutes les
wilayas à partir du 1er octobre (La nouvelle République)
Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a annoncé, dimanche,
que l'opération de délivrance de la carte d'identité nationale biométrique
aux personnes titulaires d'une carte non biométrique et d'un passeport
biométrique a été lancée le 4 septembre comme phase d'essai dans la
wilaya d'Alger avant sa généralisation aux autres wilayas du pays en
octobre prochain.
Le ministère de l'Intérieur informe les citoyennes et les citoyens du
«lancement de l'opération d'établissement de la carte d'identité biométrique
et du passeport biométrique», a indiqué un communiqué du ministère. «Il
est désormais possible pour les personnes disposant d'un passeport
biométrique de demander, sans se déplacer, une carte d'identité nationale
biométrique via un service mis en place par le ministère sur son site
www.interieur.gov.dz lancé depuis le jeudi 8 septembre 2016». Les
«orientations et les procédures de demande de la carte d'identité
biométrique sont disponibles sur une page du site», a précisé la même
source. Selon le communiqué «les bénéficiaires seront informés de la date
et du lieu de délivrance via un SMS». L'opération touchera les «personnes
titulaires d'une carte d'identité non biométrique dont la durée de validité a
expiré ou expirera en décembre 2016», a ajouté la même source. Il a
rappelé dans ce sens que «l'opération de délivrance de la carte d'identité
nationale biométrique pour cette catégorie et pour les personnes disposant
d'un passeport biométrique a été lancée le 4 septembre dernier comme
phase d'essai au niveau de la wilaya d'Alger et sera généralisée à toutes les
wilayas à compter du 1er octobre 2016».
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