Jeudi 17 Octobre 2013
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Jeudi 17 Octobre 2013
CHRONIQUE JUDICIAIRE MAÂLEM, LE GLAIVE À LA MAIN Chafia Maâlem est une magistrate qui fait aimer les audiences de la crim : elle domine tout… Lire en page 9 l’article de Abdellatif Toualbia Le Quotidien Jeudi 17 Octobre 2013 n°3948 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI RÉSULTAT DE L’APPEL D’OFFRES DE L’ARPT SAHARA OCCIDENTAL Les trois opérateurs décrochent une licence 3G+ L’ONU, ENCORE UNE FOIS... Mobilis arrive premier. Mais le vrai vainqueur de cet avis d’appel d’offres est le développement des TIC en Algérie. La 3 G+ arrive à sa dernière étape avant son lancement prévu pour décembre prochain. La commission de l’ONU recommande d’appuyer le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste. Lire en page 7 l’article de Nadia Benakli Lire en page 6 l’article de Walid Aït Saïd D HA Ï A D A L E LA PLUPART DES COMMERCES ONT FERMÉ DURANT LA FÊTE Les citoyens «sacrifiés» Lire en page 3 l’article de Kaci Aggad Le gouvernement avait mis en place une nouvelle loi qui protège le consommateur et oblige les commerçants à assurer des permanences durant les jours de fête. Malheureusement, rares sont ceux qui la respectent. COMMÉMORATION DES MASSACRES D’OCTOBRE 1961 TEBBOUNE EXPLIQUE SA POLITIQUE DU LOGEMENT AL MASRYA SUIT L’EXEMPLE DE L’ENTV CRÉATION PROCHAINE D’UN CONSEIL ET PIRATE LA TÉLÉVISION QATARIE CHARGÉ DES PROGRAMMES SCOLAIRES POSSÉDER OU PARTAGER Front algéroCOMMENT LUTTER La seconde Des faits non encore «1,6 MILLION vie des désignés comme DE DEMANDES égyptien contre CONTRE LES COURS choses RECEVABLES» Al Jazeera Sport PARTICULIERS crime d’Etat Lire en page 4 Lire en page 8 l’article de Salim Benalia Lire en page 24 l’article de Salim Aggar Lire en page 10 l’article de Idir Tazerout Lire en page 15 l’analyse du Pr Chems Eddine Chitour L’Actualité JEUDI 17 OCTOBRE 2013 LA PLUPART DES COMMERCES ONT FERMÉ DURANT LA FÊTE LES CITOYENS «SACRIFIÉS» LE GOUVERNEMENT avait mis en place une nouvelle loi qui protège le consommateur et oblige les commerçants à assurer des permanences durant les jours de fête. Malheureusement, rares sont ceux qui la respectent. dités ou des ordinateurs comme c’est, malheureusement, parfois le cas, certains n’ont pas hésité à se présenter, tôt le matin, en faisant le pied de grue devant la porte de la poste. C’est le cas d’un père de famille. « Grande fut ma surprise lorsque le numéro du ticket que j’avais retiré du distributeur affichait déjà, 101 ! Pourtant j’étais parmi les premiers arrivés. Je me suis demandé où étaient passées toutes ces personnes», nous a-t-il confié. Selon lui, le chiffre a pratiquement quadruplé en l’espace d’une heure. Beaucoup avaient du mal à demeurer à l’intérieur à cause, notamment de la forte chaleur qui y régnait, mais le fait d’avoir promis à leurs enfants qu’ils rentreraient avec le mouton de l’Aïd, les avait contraints à rester. L’Aïd, c’est aussi l’occasion pour tous ceux qui habitent hors d’Alger d’aller rendre visite à leurs familles. Mais trouver un taxi ou un véhicule de transport en commun la I KACI AGGAD chaque Aïd suffit sa peine. Comme chaque célébration de cette fête religieuse pieuse, c’est le rush vers les guichets des bureaux de poste, de longues files d’attente devant les boulangeries et des stations d’essence submergées. L’Aïd fait perdre la tête aux Algériens qui n’arrivent pas à se débarrasser de cette obsession qui les hante la veille de chaque fête. Dès lundi dernier, nombre de commerces étaient déjà fermés, obligeant les citoyens à effectuer une sacrée gymnastique pour s’approvisionner en lait ou en pain. Faisant fi de la nouvelle loi qui stipule pourtant que des permanences doivent être assurées pendant les jours de fête pour approvisionner les citoyens, certains commerçants n’ont pas respecté la consigne, au motif que leurs employés habitent l’intérieur du pays et qu’ils ont droit, eux aussi, à quelques jours de congé. Arguments qui ne tiennent pas la route. Alger et certaines wilayas se préparent même à un long week-end sans alimentation générale. Si certains services de la Fonction publique comme les hôpitaux, la police, la Protection civile ont assuré leur service d’utilité publique, les commerçants ont failli à leur mission de service public. Tout comme ces responsables qui nous gavent chaque année de promesses, mais qui sont incapables de les tenir en raison de l’absence de contrôle et de sanctions contre les commerçants qui enfreignent la loi. Le gouvernement a mis en place une nouvelle loi qui protège le consommateur et oblige les commerçants à assurer des permanences durant les jours de fête. Malheureusement, rares sont ceux qui la respectent. C’est le cas des boulangeries, notamment dont moins de 4 000 sur les 22 000 recensées à travers le pays ont ouvert normalement leurs portes durant l’Aïd. Un déséquilibre qui a créé une sacrée pagaille au niveau des grandes villes, particulièrement à Alger où les habitants ont beaucoup souffert de la réduction drastique du nombre de boulangeries qui étaient désignées pour assurer une perma- Ph : R. Boudina A Le jour de l’Aïd, Alger est une ville morte nence à l’occasion de cette grande fête. Seuls les lève-tôt ou les fidèles, à leur sortie des mosquées, sont parvenus à s’approvisionner normalement. Pour les autres, ça été un véritable calvaire et ont dû patienter pendant de longues heures, parfois, pour pouvoir se procurer du pain. C’est le cas de ce père de famille rencontré lundi à la rue Tanger qui dit avoir attendu plus de deux heures pour être servi. Beaucoup ont pris leurs devants en achetant du pain la veille, mais ceux qui ont attendu le lendemain ou du moins certains d’entre eux, ont eu la désagréable surprise d’apprendre que c’était du pain moisi qui avait été préparé la veille. Pour lui donner l’aspect d’un pain frais, les boulangers ont dû le réchauffer plusieurs fois, mais certains clients ont refusé de l’acheter, arguant que le pain était grillé. Contrairement aux boulangers qui veulent affamer le peuple en baissant pour la plupart rideau durant l’Aïd, les magasins d’alimentation générale ont, eux, respecté leurs engagements, mais ils ont souffert du manque d’approvisionnement en lait. La pénurie a commencé, selon eux, bien avant l’Aïd, au point où le lait était introuvable, passés six heures. C’est le cas au niveau de nombreux quartiers de la commune d’Alger-Centre. Les quantités livrées ont été épuisées en seulement quelques minutes. Craignant une pénurie prolongée en raison de la fête de l’Aïd, la plupart des clients qui avaient eu la chance de trouver du lait, ont doublé, voire triplé leur demande. Ce qui a rendu la tâche encore plus difficile aux citoyens malchanceux qui furent obligés de se rabattre sur le lait en pack vendu à 75 dinars, soit trois fois plus que le lait en sachet. D’autres ont dû se résigner en déboursant 345 dinars pour 500 grammes de lait en poudre. La fête de l’Aïd fait tourner les têtes. Pas seulement pour s’approvisionner en pain ou en lait, mais aussi pour acheter le mouton à égorger à l’occasion de cette fête religieuse. Profitant de l’instruction du gouvernement qui a décidé d’avancer la paye du mois d’octobre, des millions de citoyens ont pris d’assaut les bureaux de poste samedi, dimanche et lundi derniers pour retirer leur solde. Redoutant une panne de liqui- LA FÊTE DE L’AÏD AUX COULEURS DE LA TOILE Le mouton égorgé au virtuel DES IMAGES, des citations, des chansons, des vidéos, des blagues,… Tout portait l’odeur de «bouzellouf». I IDIR TAZEROUT artout où ils sont, les Algériens en millions déjà sur la Toile ont su fêter l’Aïd autrement. Sur les réseaux sociaux. Tous les Algériens abonnés de Facebook l’ont célébré, chacun à sa façon. « Joyeux Aïd Al-Adha ! », était la phrase accrochée par tous et pour tous sur tous les murs, dans tous les groupes, sur toutes les pages. Depuis deux jours, chacun a eu droit à son mouton… virtuel. Des images, des citations, des chansons, des vidéos, des blagues, … Tout portait l’odeur de «bouzellouf». Et c’est tout le débat qui s’abat. Le mouton n’a jamais fait parler de lui comme ce fut le cas depuis deux jours maintenant. D’ailleurs, bien avant, il avait gagné la Toile. Des vidéos et photos de combats de moutons étaient publiés. D’autres plus loufoques ont montré des moutons dans des positions insolites. Comme celle d’un mouton accroché sur un balcon, où celles de moutons qui se sont « suicidés » en se jetant d’un balcon. Les prix des moutons qui flambent avaient aussi été « ironisés » grâce à des montages photos. Toutes les blagues et les discussons tournaient autour de cette bête. Néanmoins, le mouton a suscité aussi les plus sulfureux débats entre Algériens de tous bords. « Je souhaite à tous les internautes du monde une très bonne nuit et un joyeux Aïd ! Je présente aussi mes condoléances les plus attristées à la suite de la mort de ces millions de moutons victimes de la lame. Que Dieu le Tout-Puissant vous pardonne...mes péchés ! », ironise Rachid Yahou. Plus osé, certains considèrent qu’il n’y a P veille de la fête est un véritable casse-tête. Les chauffeurs de taxi sont devenus très gourmands, en réclamant jusqu’à quatre fois le prix d’une course normale et les bus affichent souvent complet. Ceux qui sont véhiculés ont pris d’assaut les stations d’essence de peur d’une pénurie de carburant. Pourtant, des instructions ont été données en haut lieu pour éviter toute pénurie, qu’elle soit de transport, d’essence, de pain ou de lait afin de permettre aux Algériens de fêter dignement l’Aïd. S’il y a des dysfonctionnements, la faute n’incombe pas qu’aux commerçants, l’Union générale des commerçants et artisans algériens et l’Association nationale des consommateurs ont, elles aussi une part de responsabilité, surtout la première nommée qui n’a aucune emprise sur les commerçants. La preuve, rares sont ceux qui ont répondu à ses appels. K. A. quasiment plus de spiritualité chez grand nombre de musulmans. « la pratique de la religion ne se fait plus avec le cœur et l’âme, elle n’est plus une purification de l’âme, mais une perpétuation de traditions souvent archaïques et dépassées. la minorité des musulmans qui se posent des questions, et qui essaient de réfléchir sont piégés par une orientation des sources (les avis contraires à l’ordre établi sont bannis et interdits en Algérie par exemple) », lit-on sur un des murs. Pis encore, des photos de moutons égorgés ont rajouté du sel à tout ce «bouzelouf» virtuel. Thiziri, une internaute active sur Facebook le poste clairement : « Je ne suis pas végétarienne et m’indigne pour autant de la manière dont ces animaux sont abattus... » Thiziri a eu beaucoup de mal quant à ce spectacle du rituel sanglant et absurde. « Je suis une mangeuse de viande, mais j’ai beaucoup de mal avec le rituel juif ou musulman. Je trouve qu’on pourrait se montrer plus humains avec les animaux lors de l’abattage. Tout ceci pourrait se passer hors de la vue des enfants! J’ai enfin beaucoup de mal avec cette banalisation de la vue du sang », s’indigne-t-elle. Des images des plus choquantes ont été postées en continu sur la Toile. Des vidéos de moutons égorgés en direct ont fait le buzz. Certains se sont indignés par ces images. Tandis que d’autres, ont « liké » ces images. Estimant que c’était cela le charme de l’Aïd. Comme dans la vraie vie donc, l’Aïd a suscité des débats sur le sort des moutons. Mais comme dans la vraie vie, tout le monde s’est à la fin souhaité une bonne fête de l’Aïd en s’envoyant des bisous « virtuels ». Le charme de l’Aïd a aussi fait son I. T. effet sur la Toile… 3 E L’ DITORIAL L’INCONCEVABLE DÉPENDANCE ALIMENTAIRE I N. KRIM a facture alimentaire de l’Algérie en constante augmentation a vu son volume tripler au cours de la dernière décennie. Selon les chiffres disponibles, l’Algérie a importé en 2012 pour 8,98 milliards de dollars de biens alimentaires (ce qui représente 19% du volume global des importations pour l’année considérée, soit 46,80 milliards USD). Cela se traduit par le fait inconcevable que l’Algérie est devenue dépendante de l’importation tous azimuts. Loin de s’améliorer, la situation a en fait empiré par la concomitance de l’importance de la population (37 900 000 habitants en janvier 2013, selon l’ONS) d’une part, de la hausse des prix de la production agroalimentaire à l’international, d’autre part. En effet, la question alimentaire est devenue un problème universel quand le monde n’arrive plus à subvenir aux besoins de la population de la planète. C’est encore plus vrai pour l’hémisphère Sud où se situe la majorité des terres arides. C’est le cas, singulièrement, d’un pays comme l’Algérie dont moins de 20% de la superficie est arable concentrée, en sus, dans la partie côtière du nord du pays. Or, le peu de terres cultivables sont soit laissées en jachère, surexploitées, ou encore mal exploitées les rendant improductives et sans profit pour la communauté. Aujourd’hui se pose le dilemme d’une agriculture qui ne nourrit plus son monde. Nous sommes quasiment dans ce cas de figure lorsque la production agricole en Algérie est loin de couvrir les besoins du pays. Le mal remonte à loin, sûrement à une révolution agraire mal pensée et en particulier mal conduite qui a fait des fellahs de simples fonctionnaires rétribués, plus soucieux d’une carrière que réellement intéressés à travailler la terre avec toutes les contraintes et servitudes que cela suppose. Une terre qui a été un grenier à blé, produisant différentes espèces de fruits et légumes, peut-elle devenir stérile du jour au lendemain ? Agriculteur est un rude métier qui demande de la volonté, de l’endurance et de l’abnégation. Toutes ces qualités semblent absentes chez nos paysans devenus par la grâce de la révolution agraire des employés d’organismes étatiques. Le résultat est que, au fil des années, la production agricole a connu une réduction préjudiciable. La nationalisation des terres agricoles, corollaire de la révolution agraire, a de fait accentué davantage la rupture du rapport à l’acte agricole, quand en parallèle, la bureaucratie, la désorganisation du circuit agricole ont réduit les dernières volontés paysannes, asphyxiant toute velléité à travailler la terre. Les expériences (villages agricoles, entreprises agraires collectives) tentées pour rentabiliser la production agroalimentaire ont de la sorte toutes échoué. Il est évident que l’intention au départ était bonne, qui consistait à donner un accès plus équitable à la terre, par l’élimination de la concentration foncière et partant - outre, réduire la pauvreté - pourvoir aux besoins alimentaires du pays. Il était question de promouvoir le développement rural par l’encouragement de l’agriculture familiale. Au final, on a pris aux uns pour donner aux autres, généralement peu qualifiés pour le métier d’agriculteur, outre le fait que les terres agricoles déjà limitées, se sont vu envahir par le béton réduisant d’autant les surfaces des terres productives dont dispose le pays. C’était là en fait une véritable tragédie pour l’Algérie incapable de produire à suffisance pour nourrir ses enfants. Il y eut l’expérience prometteuse et réussie des tomates d’Adrar qui montraient que le Sud pouvait constituer l’alternative - avec le travail et moins de contraintes administratives – et devenir un paradis agricole, permettant au pays d’atteindre à son autosuffisance alimentaire. Toutefois, un mystère subsiste : pourquoi cette expérience qui commençait à porter ses fruits a-t-elle été interrompue ? Est-ce encore un problème de bureaucratie qui a fait tourner court une pratique unique en Algérie ? Au final, l’Algérie est aujourd’hui une importatrice net de ses besoins agroalimentaires. En vérité, l’Algérie n’a pas su passer de la révolution agraire - partage équitable des terres - à la révolution agricole, avec tout ce que cela sous-entendait comme modernisation de l’outil et du travail agricoles. Une révolution manquée qui a mis en porte-à-faux le pays. De même que le passage à l’économie de marché n’a pas rétabli l’agriculteur algérien dans son juste milieu et l’agriculture dans le contexte qui est le sien. Avec au final, une Algérie dépendante de l’importation pour se nourrir. N. K. L L’Actualité JEUDI 17 OCTOBRE 2013 PRIX DE LA VIANDE ON Ils se stabiliseront entre 600 et 800 DA remet LA RIGUEUR et la continuité de la fermeture des frontières face à la contrebande ont permis I SELIM M’SILI de protéger le cheptel et l’économie nationale. EN ATTENDANT L’AID I AMAR CHEKAR stimé entre 4 et 5 millions de moutons à avoir été sacrifiés lors de la fête de l’Aïd El Adha, les trois quarts des familles algériennes, ont pu sacrifier un mouton grâce à la disponibilité du cheptel et la baisse des prix durant l’Aïd El Adha 2013. Joint par téléphone, le Dr Brahim Amrani, éleveur et porte-parole de la Fédération des éleveurs, qui est très imprégné dans le monde de la production nationale, a souligné qu’« audelà de l’agumentation du volume de la production nationale en termes de cheptel, la fermeture des frontières du pays face à la contrebande, s’est répercutée très positivement sur la disponibilité et la baisse des prix du mouton », a-t-il indiqué hier, lors d’un entretien par téléphone. Tout en affirmant qu’aucun organisme ne peut avancer un chiffre réel en terme de sacrifice du mouton, camelle et veau, Dr Amrani a avancé que « la continuité de la fermeture des frontière à la contrebande et la rigueur, pourront faire baisser les prix de la viande, jusqu’à 600 et 800 DA/kg », selon le Dr Amrani. Par ailleurs, le porte-parole de la Fédération nationale des éleveurs, a annoncé que la reconstitution du cheptel, ces E Malgré l’abondance du cheptel, les prix de la viande sont toujours hors de portée dernière années au niveau national, a enregistré une moyenne de 25 000 à 30 000 têtes, dit-il tout en contredisant le chiffre qui a été avancé par les services concernés du ministère de l’Agriculture qui ont parlé d’un nombre qui varie entre 20 000 et 22 000 têtes. Bien informé par la situation qui prévaut dans le marché du cheptel et autres maquignons qui sont très au fait de l’offre et de la demande des produits, notre interlocuteur a souligné qu’au-delà des chiffres annoncés, le nombre pourrait encore être plus élevé, « si l’on tient compte d’un nombre important des éleveurs qui préfèrent rester et travailler dans l’anonymat, afin d’éviter tout contrôle et médiatisation », a-t-il souligné. S’agissant du volet consommation, le Dr Amrani a souligné que contrairement au Nord, les habitants du Grand-Sud et Sud- Ouest, évitent tout vaccin à leurs cheptels, afin de rester en dehors des circuits du contrôle et autres représentations sous quelques formes qu’elles soient. Par ailleurs, les gens du Nord, ajouta-t-il, à l’image de la Kabylie, Jijel, Alger et plus préfèrent beaucoup plus la viande de veau que l’agneau afin d’éviter un certain nombre de maladies qui proviennent du cheptel non vacciné et protégé contre les maladies diverses. « C’est un phénomène traditionnel qui date depuis l’avènement colonial. Mais le cheptel algérien ne souffre d’aucune maladie, à l’exception de quelques situations minimum et sans grande importance», selon le Dr Amrani qui a rassuré quant à la qualité de cette production animale. Par ailleurs, malgré la baisse des prix de l’agneau, un nombre indéterminé de familles qui préfèrent cotiser pour l’achat de caprins et les petits veaux à partager, en raison des salaires qui ne répondent pas toujours aux besoins. « Je touche un salaire de 35 000 DA/mois. C’est le prix d’un mouton. Mais, on est trois familles à cotiser pour l’achat d’un petit veau à partager pour passer la fête de l’Aïd El Adha », a souligné Khoudir O. enseignant, qui a ajouté que sur le plan religieux, on n’est pas obligé de dépenser au-delà de ses moyens financiers. A. C. COMMÉMORATION DES MASSACRES D’OCTOBRE 1961 Des faits non encore désignés comme crime d’Etat ême s’ils étaient nombreux en octobre 2012 à applaudir la déclaration du président français, François Hollande, reconnaissant « avec lucidité » ces massacres, des représentants de la société civile française affirment, dans des entretiens à l’APS, qu’un an après, « on n’a pas dépassé le stade de l’aveu ». Pour l’universitaire et historien Olivier Le Cour Grandmaison, si le geste du président français constitue un « tournant » au regard de l’attitude « indigne » des autorités françaises de droite comme de gauche qui, jusqu’en 2012, ont toujours refusé de reconnaître les faits, il n’en demeure pas moins que sa déclaration demeure « très en deçà » de ce que l’on serait en droit d’attendre d’un homme qui, au cours de la campagne précédent son élection, avait adopté le slogan « Le changement, c’est maintenant. » « En effet, le crime n’est pas nommé de façon précise et ses responsables ne sont pas désignés », a-t-il noté, expliquant que « nulle part », dans la déclaration du président Hollande, il n’est fait référence au préfet de police de Paris, Maurice Papon, de même pour l’Etat français pour le compte duquel ce préfet a agi avec l’aval du gouvernement de l’époque qui a couvert le massacre et forgé une version officielle et mensongère de ces événements. Selon l’historien spécialiste des questions de citoyenneté, la « lucidité » aurait exigé que l’on parlât de « crime d’Etat » ou de « massacre d’Etat » afin, a-t-il dit, de rappeler que les manifestants algériens ont été tués par des policiers français agissant sous la responsabilité de leur supérieur hiérarchique et du ministre de l’Intérieur. « Très exactement ce que François Hollande, devenu président de la République, ne voulait pas » , a-t-il martelé. Tout en concédant que les propos du président Hollande avaient constitué un « premier pas », l’écrivain et militant alter mondialiste Patrick Farbiaz relève, lui aussi, que ces derniers ne qualifient pas le massacre du 17 octobre comme un crime d’Etat. « La question de l’ouverture des archives n’est toujours pas à l’ordre du jour. L’abrogation de la loi honteuse du 25 février 2005 (glorifiant la colonisation positive), non plus », a-t-il signalé. A ses yeux, la France qui a eu du « mal » à qualifier la lutte pour l’indépendance de l’Algérie comme une guerre puisqu’elle a durant plus de 35 ans qualifié comme M « des évènements », n’arrive pas à faire le bilan serein » de la colonisation et surtout d’en finir avec l’idéologie coloniale. Le président du collectif Sortir du colonialisme, Henri Pouillot, regrette, pour sa part, que le président français ait « oublié » l’engagement qu’il avait pris quand il n’était que candidat à sa fonction actuelle. « Il avait signé une pétition réclamant que la France reconnaisse et condamne ce crime d’Etat et il était allé, en octobre 2011, déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes des massacres », a-t-il rappelé, signalant que les « trois phrases laconiques » de la déclaration du président français, le « mot crime n’y figure pas, pas plus que n’est définie la « responsabilité, ni la condamnation de ce massacre ». A la lecture, quelque peu pessimiste, de l’écrivain, auteur, entre autres, de la bande dessinée Octobre Noir, Didier Daeninckx, le chemin est long pour une nation (française) qui s’est constituée sur le socle de la Révolution française d’admettre qu’elle a été l’initiatrice d’un système colonial qui foulait aux pieds toutes les bases de la République. «C’est cela qu’il faut patiemment déconstruire, la contradiction majeure entre les buts proclamés (liberté, égalité, fraternité) et la réalité d’un système d’oppression qui a longtemps été organisé sous le nom de Code de l’Indigénat », a-t-il opiné. Ne pas de dénoncer un système pour «diluer» ses acteurs politiques. Le discours très entendu du président Hollande devant le Parlement algérien, en décembre 2012, avait, par ailleurs, laissé sur «leur faim» de nombreux observateurs dans l’Hexagone qui, s’ils reconnaissent une «avancée» dans les propos tenus jusque-là par des officiels français dans la qualification du système colonial, jugent «lacunaire» la déclaration présidentielle. «Là encore, il ne suffit pas de dénoncer un système pour mieux diluer les responsabilités écrasantes des acteurs politiques, des militaires et des forces de l’ordre», a estimé Le Cour Grandmaison selon qui Il y a toute une série de massacres qui doivent être reconnus comme tels. «Je pense en particulier aux massacres de Sétif et Guelma en 1945, puis, entre 1954 et 1962, lors de la dernière guerre d’Algérie, à la torture, aux disparitions forcées, au déplacement de millions de civils, aux exécutions sommaires», a-t-il détaillé. A ses yeux, cette reconnaissance «cla- ire, précise et complète n’est pas seulement attendue par les Algériens mais aussi par toutes celles et tous ceux qui en France l’exigent parfois depuis fort longtemps». «Cette reconnaissance est la seule façon de rendre justice aux victimes et à leurs descendants», a-t-il ajouté, rappelant que sur ces sujets, la France est, encore une fois, en «retard» par rapport à des pays comme la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Allemagne dont les responsables politiques ont reconnu publiquement et officiellement les crimes coloniaux commis autrefois. Selon Patrick Farbiaz, il y a une «difficulté certaine» pour les gouvernants français de reconnaître que le système colonial n’est pas seulement «injuste et brutal» mais qu’il était «illégitime, criminel» et «fondé sur un système d’apartheid» structuré par le Code de l’Indigénat, adopté en 1881. «Ce système n’a donc pas été seulement « injuste, brutal... » ce fut un système criminel où les tortures, les enfumades, les répressions sanglantes, les exécutions sommaires étaient des pratiques courantes même avant le déclenchement de la Guerre de Libération, où, là, le paroxysme a été atteint», a-t-il précisé. Le terme «souffrances» employé par le président français devant le Parlement algérien est jugé «indécent» par Henri Pouillot pour qui le colonialisme a engendré de nombreux crimes et ne pas reconnaître cette réalité est une «insulte pour les victimes». Le militant anticolonialiste affirme avoir espéré, quelques mois après le 50ème anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie, une «autre démarche politique: une avancée significative vers la reconnaissance et la condamnation de la responsabilité française en Algérie». «Même le recueillement de notre Président (programmé seulement au dernier moment) sur la Place Maurice Audin n’a pas été l’occasion de la condamnation de l’institutionnalisation de la torture pendant la Guerre d’Algérie», a-t-il regretté. L’écrivain et essayiste Didier Daeninckx estime, pour sa part, qu’en reconnaissant la responsabilité de la France dans les crimes massifs de Sétif, en 1945, le président François Hollande est allé «beaucoup plus loin» que ses prédécesseurs tout en n’engageant pas des générations dans un processus de «repentance». 4 ÇA « L’artiste est un mouton qui se sépare du troupeau. » Witold Gombrowicz ’était Méziane le clando qui m’avait mis en contact avec le courtier en immobilier. Comme tous ceux qui sont obligés de pratiquer ce difficile exercice qui consiste à présenter des produits immobiliers à une clientèle dans la détresse ou dans l’aisance, celui-ci était d’une sympathie exubérante : il avait le verbe facile et sa discussion ne tarissait jamais. Un flot ininterrompu de paroles à propos de tout et de rien, sortait de sa bouche pour meubler l’absence de relations sincères qui pouvaient exister entre un client préoccupé de trouver un toit correct et abordable et un propriétaire avide. Nous atterrîmes tous les trois après avoir slalomé dans un dédale d’immeubles, devant une tour de dix étages dont la peinture délavée s’écaillait, accentuant l’impression d’abondon dont souffrait tout l’environnement : dans le maigre espace vert qui était censé égayer l’entrée de ce triste immeuble, deux moutons affamés étaient attachés et achevaient de massacrer les dernières feuilles d’un rachitique troène qui avait survécu jusque-là à l’indifférence générale de locataires qui ont toujours la tête ailleurs. Le courtier sortit son téléphone portable, proféra quelques formules de politesse et aussitôt un bonhomme rond, à la figure rougeaude sortit du trou noir qui servait d’entrée. Il nous salua avec déférence et nous pria de le suivre pour une visite rapide des lieux. Dans le hall, l’état lamentable des boîtes aux lettres donnait une idée fidèle de l’état d’esprit des occupants de ces lieux : c’était un assemblage hétéroclite de boîtes en métal ou en bois et la plupart étaient éventrées. Une forte odeur d’étable s’exhalait de la cage d’immeuble, des brindilles de foin et des boules de crottin parsemaient l’itinéraire obligé qui menait vers les étages. Le propriétaire s’excusa en levant les bras au ciel : Ce n’est pas toujours comme çà ! On ne peut pas échapper à l’Aïd ! ». L’état des murs lacérés et emplis de graffitis était là pout le démentir . Cet immeuble donnait l’impression d’avoir deux siècles alors qu’il avait été construit dans les années 1980. Après avoir grimpé quatre étages sur des marches d’escaliers qui n’avaient pas échappé au vandalisme ambiant, le propriétaire nous introduisit dans un luxueux appartement dont la propreté et la luminosité juraient avec l’état de l’extérieur. Après avoir fait le tour des diverses pièces, le propriétaire nous invita à passer dans le spacieux salon où trônait un grand téléviseur à écran plat. Il s’assit en s’épongeant le front et s’excusa encore une fois : « C’est l’Aïd ! Et au lieu d’améliorer l’état de l’environnement pour que la fête soit plus belle, regardez dans quel état est toute la cité. Toute ma vie, j’ai dû supporter la présence du mouton ! Quand je vivais à la campagne, mon grand-père qui possédait deux vaches et un âne élevait toujours un mouton pour l’Aïd. Dans le montagne, les troupeaux étaient principalement composés de chèvres. Chaque famille, par économie élevait un mouton pour le sacrifice rituel : elles achetaient un agnelet pour deux sous et le promenaient aux champs une année durant. C’était la grand-mère ou l’adolescent de service qui s’acquittait de cette tâche. Une année, mon grand-père acheta un mouton adulte et l’attacha dans un coin de l’écurie. Celui-ci était différent des autres : il n’avait pas de cornes et son nez bombé lui donnait une allure agressive qui m’amusait beaucoup. Un jour que j’étais occupé à partager avec lui un quignon de pain, il tapa furieusement de la patte. Comme je m’approchai de lui, il prit son élan et fonça vers moi, m’envoyant contre le mur de pierres. Je perdis connaissance et je me réveillai sous les cris des femmes qui avaient accouru pour me porter secours : on me fit une onction d’huile à l’endroit où j’ai reçu le coup et on me consola avec quelques friandises. Depuis, j’ai une sainte horreur des moutons. » S. M. C De Quoi j’me Mêle JEUDI 17 OCTOBRE 2013 La TNT française disparaît des petits écrans algériens DEPUIS le 15 octobre à 10h du matin, les Algériens ne captent plus les chaînes françaises de la TNT. Les utilisateurs du démodulateur Cristor qui donnait l’accès gratuitement aux programmes de la TNT française ont découvert un écran noir qui les a empêchés de suivre les matchs, notamment de l’équipe de France, qui était diffusé le soir même de l’Aïd. Du coup, c’est une nouvelle fois le brouillage total pour les Algériens qui se sont rabattus sur le satellite Nile Sat et les chaînes arabes pour occuper leurs soirées audiovisuelles. Ainsi, après avoir perdu définitivement Canal+, les Algériens risquent de perdre encore les chaînes de la TNT française et de couper avec leurs télés préférées France 2, TF1 et M6, à moins que le groupe Cristor décrypte une nouvelle fois le code de la TNT française. La police burkinabée des frontières contrôle les passeports à bord de l’avion LES PASSEPORTS de supporters algériens, de retour de Ouagadougou où ils sont partis nombreux soutenir les Fennecs contre les Etalons du Burkina Faso, ont été estampillés…à bord même de l’avion vol N°1 les ramenant dimanche au petit matin vers le pays. Devant la pagaille qui a entaché le retour des Algériens de ce vol, due essentiellement à l’absence des organisateurs, ce sont des volontaires parmi les supporters qui ont «négocié» cette pratique peu orthodoxe avec la police nationale burkinabée des frontières. Cette option a été exceptionnellement acceptée par la police du pays hôte, contribuant ainsi à apaiser la terrible cohue des Algériens vers les bus devant les ramener à l’aéroport. La dernière débandade a été constatée au pied et sur la passerelle même menant aux cabines du vol n° 1 d’Air Algérie dont le personnel compétent et amène était omniprésent pour être à la disposition des supporters. Ces derniers étaient quelque peu exacerbés, pour le moins qu’on puisse dire, par le résultat du match et surtout par la piètre prestation de l’arbitre zambien et son assistant mozambicain. Ce point fut largement commenté et critiqué dans le vol n°1 de Ouagadougou-Alger qui avait atterri dimanche à 03h15 à l’aéroport Houari Boumediène, réservé aux vols spéciaux. L’Arpt toujours sans président La Police distribue des cartes de vœux à Tizi Ouzou DES CARTES DE vœux ont été distribuées aux usagers de la route et aux citoyens durant les deux journées de l’Aïd El Adha à Tizi-Ouzou par les services de la sûreté de wilaya, a-t-on appris auprès de la cellule de communication et des relations publiques de cette institution. Les cartes de voeux ont été remises à toutes les personnes qui se sont rendues dans les différentes structures de la Sûreté, opérationnelles au niveau de la wilaya, afin de renforcer les liens de proximité et de cultiver l’esprit de confiance et de convivialité entre la Police et le citoyen, a indiqué la responsable de la cellule de communication de ce corps constitué, le commissaire Temmar Djemila. Dans le même esprit fraternel, une délégation du personnel de la sûreté de wilaya a rendu visite, hier, deuxième jour de l’Aïd, aux malades du centre hospitalier NadirMohamed »» du chef-lieu de wilaya, où des présents ont été remis aux malades hospitalisés. Le même geste de solidarité a été également rendu aux personnes âgées et enfants de la pouponnière de la Cité de l’action sociale de Boukhalfa, a-ton appris de même source. PLUS d’un mois après la nomination de l’ex-présidente de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt), Mme Zohra Derdouri, au poste de ministre de la Poste, des Technologies de l’information et de la communication, cette institution reste toujours sans tête. L’attribution provisoire, lundi dernier, des licences d’exploitation de réseau de téléphonie mobile de 3e génération fait que la nomination d’un nouveau président soit une urgence. Le « gendarme » de la poste et des télécommunications doit être au rendez-vous pour accueillir cette technologie prévue pour le mois de décembre prochain et éviter tout dérapage. Il sera difficile d’être le cas échéant sans sa… «tête». Des chiens errants menacent la cité Ben Omar LES HABITANTS de la cité Djillali Liabès de Ben Omar (Kouba), souffrent depuis quelque temps du phénomène récurrent des chiens errants. Ces chiens qui traînent librement le soir et le matin très tôt s’attaquent parfois aux riverains qui prennent le métro ou qui partent à pied vers leur lieu de travail. De nombreuses doléances et plaintes ont été déposées au niveau des autorités locales, mais aucune suite n’a été donnée. Faut-il attendre un incident grave pour intervenir et mettre en état de nuire ces chiens errants ? La question demeure en suspens. Djoudi «passe la balle» à Benbada I ZOUHIR MEBARKI es opposants à l’autorisation d’importation sont servis. Le gouvernement algérien vient de trancher. «Il n’est pas prévu d’autorisation administrative d’importation du fait que l’Algérie évolue dans une liberté de commerce extérieur» a annoncé notre ministre des Finances, Karim Djoudi, dans un entretien à l’APS depuis Washington où il participe aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. La question s’était posée avec insistance devant l’augmentation incessante de la facture de nos importations au point d’atteindre un recul de 46% de l’excédent commercial au cours des huit premiers mois de cette année par rapport à la même période de l’année dernière. Le sujet a occupé une bonne place lors de la dernière tripartite qui s’est tenue jeudi dernier. Il y a de quoi s’inquiéter en effet, car dans le même temps, nos recettes, tirées essentiellement de la production pétrolière et gazière, connaissent une tendance à la baisse. Une situation intenable devant laquelle il est impératif de trouver une solution. Celle de recourir à l’autorisation d’importation en était une, mais elle se heurtait aux règles de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). L’Algérie qui poursuit les négociations pour son adhésion à cette organisation DU DÉCOR L L’ENVERS L’autorisation d’importation se heurte aux règles de l’OMC. Djoudi vient de l’écarter. Il ne nous reste plus qu’à faire comme les « grands ». Comme les Etats-Unis, l’Australie, la Chine, la Russie,… Faire du protectionnisme sans avoir l’air d’y toucher. Les textes sont prêts. Leur application est une autre histoire… doit en tenir compte. D’ailleurs, dans quelques semaines, l’Algérie doit aller au 12e round des négociations multilatérales et ceci avant la 9e Conférence ministérielle de l’OMC prévue en décembre de cette année en Indonésie. C’est là un impératif politique dont il faut tenir compte, mais qui la problématique du déséquilibre de notre balance commerciale en l’état. Pourtant et si l’on prend des pays déjà membres de l’OMC comme les EtatsUnis ou les pays membres de l’Union européenne ou encore l’Australie, pour ne citer que les plus grands, on remarque qu’ils régulent leur commerce extérieur à leur manière. C’est-àdire intelligemment. A titre d’exemple, les Etats-Unis bloquent actuellement les machines à laver importées de Corée car ils considèrent que leurs prix sont inférieurs à la juste valeur. Un peu plus en arrière, on se rappelle les « normes sur le bruit » invoquées par les USA pour s’opposer au supersonique européen Concorde. Un autre exemple, l’Australie bloque les produits du tabac importé d’Indonésie en mettant en cause leur emballage. De son côté, l’Union européenne ne veut pas du poisson guinéen pour des raisons sanitaires liées à l’hygiène. Les pays lésés par toutes ces interdictions déguisées, entament alors une « demande de 5 consultations » qui est en fait la procédure de règlement des différends dans le cadre de l’OMC. 467 demandes de ces consultations sont actuellement sur la table de l’OMC. Si ce n’est pas du protectionnisme selon y ressemble fort. Surtout que toutes les mesures protectionnistes ne sont pas forcément suivies de « demandes de consultations » pour diverses raisons. Il y aurait quelque 2 500 mesures protectionnistes prises par des pays membres de l’OMC depuis le début de la crise économique et financière en 2008. En voici quelques exemples. Pour protéger sa production nationale, la Russie impose un droit de douane de 30% sur les importations de voitures étrangères. Ce n’est pas tout, elle exige de plus et jusqu’à l’horizon 2020 qu’un tiers des véhicules vendus sur son territoire doivent être équipés d’un moteur fabriqué localement. La plupart des pays d’Europe usent des mêmes stratagèmes. Plus près de nous, la France est montrée du doigt avec ses 61 mesures protectionnistes, notamment les subventions à ses agriculteurs et ses pêcheurs. La Chine n’est pas en reste et compte le même nombre de mesures prises pour protéger sa production nationale. Pour finir, nous citerons le Japon qui taxe à 800% le riz importé de l’étranger. Ceci dit, la déclaration de Djoudi ne signifie pas du tout l’ouverture « des portes et des fenêtres » de l’importation. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a été clair à ce sujet lors de la tripartite. « Il n’est pas question pour nous de verser dans l’ultralibéralisme» avait-il précisé. Ce qui veut dire que la régulation devra se faire de manière intelligente. Comme les grands pays que nous avons cités plus haut. C’est pour cela que Djoudi a ajouté, lors du même entretien à l’APS, que «trois groupes de travail, constitués de plusieurs ministères et pilotés par celui des Finances, s’étaient réunis il y a quelques semaines ». Le premier groupe avait en charge « la régulation des importations et les modalités d’aborder cette régulation avec une série de mesures d’ordre réglementaire et d’ordre de politique économique et commerciale ». Le second a travaillé sur le Credoc (crédit documentaire) et le troisième sur les transferts illicites de devises. Il est prévu un conseil interministériel, très prochainement pour arrêter des mesures sur la base des conclusions de ces trois groupes. Reste que les mesures qui seront arrêtées devront être appliquées sur le terrain. La « balle » passera alors au ministère du Commerce. Pronostic ? Aucun ! Pour ne décourager personne ! Z. M. ([email protected]) L’Actualité JEUDI 17 OCTOBRE 2013 RÉSULTAT DE L’APPEL D’OFFRES DE L’ARPT Les trois opérateurs décrochent une licence 3G+ MOBILIS ARRIVE premier. Mais le vrai vainqueur de cet avis d’appel d’offres est le développement des TIC en Algérie. La 3 G+ arrive à sa dernière étape avant son lancement prévu pour décembre prochain. I WALID AÏT SAÏD uf, c’est fait !!Les licences d’exploitation du réseau public de télécommunica tions mobiles 3G, ont enfin été attribuées. Les 3 opérateurs de téléphonie mobile, Algérie Télécom mobile (ATM, Mobilis), Watanya Télécoms Algérie (WTA, Nedjma) et Orascom Télécom Algérie (OTA, Djezzy) ont obtenu chacun une licence pour lancer cette technologie dès le mois de décembre. Mais c’est Algérie Télécom Mobile (ATM, Mobilis), qui remporte l’avis d’appel d’offres. En effet, la commission de l’Arpt chargée d’étudier les offres des trois opérateurs a rendu son verdict lundi dernier lors d’une cérémonie conviviale qui s’est déroulée au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Sous un silence de cathédrale et un suspense hitchcockien, le président de ladite commission, Salah Mahgoune, a annoncé les résultats. « Les dossiers des offres, présentés par les trois opérateurs mobiles le 15 septembre dernier, ont été étudiés dans le fond. Les résultats de cet avis d’appel d’offres sont comme suit: Algérie Télécom Mobile (ATM, Mobilis) est en première position, suivi de Watanya Télécoms Algérie (WTA, Nedjma) et Orascom Télécoms Algérie (OTA, Djezzy) », a affirmé M. Mahgoune sous les cris de joie de la délégation d’Algérie Télécoms, venue assister à cette cérémonie. L’attribution de la première place à Mobilis lui donne la possibilité de choisir, hors Alger, Oran, Constantine et Ouargla, les wilayas qu’il estime les plus rentables. L’opérateur historique aura O Le siège de l’Arpt ainsi une clause d’exclusivité d’au moins une année pour la vente de services de téléphonie mobile de 3e génération (3G+), dans certaines wilayas qu’il choisira lui-même. Cette exclusivité ne concernera pas les wilayas d’Alger, Constantine, Ouargla et Oran qui, selon le cahier des charges, doivent être obligatoirement couvertes par les trois opérateurs dès la première année. Le choix de ces wilayas se fera dans trois lots recoupés dans le cahier des charges. Le premier lot comprend Blida, Tlemcen Tizi Ouzou, Annaba, Sétif, Chlef, Batna, Béjaïa, Jijel, Skikda, M’sila, Mascara, Bordj Bou Arréredj, Tipasa, Boumerdès et Mila. Le second lot est composé de Biskra, Djelfa, El Oued, Adrar, Laghouat, Béchar, Tamanrasset, El Bayadh, Illizi, Tindouf, Naâma et Ghardaïa. Le troisième lot couvrira les wilayas d’Oum El Bouaghi, Bouira, Tébessa, Tiaret, Saïda, Sidi Bel Abbès, Guelma, Médéa, El Tarf, Tissemssilt, Khenchela, Aïn Defla, Souk Ahras, Aïn Témouchent et Relizane. Mobilis aura également le choix de la bande passante, c’est-àdire les fréquences 3G. Néanmoins, le vrai vainqueur de cet avis d’appel d’offres est le développement des TIC en Algérie. Le sourire des P-DG des trois opérateurs à la fin de cette séance n’en est que la meilleure preuve ! L’attribution des licences n’a fait aucun malheureux. L’essentiel pour eux est de voir enfin cette technologie être lancée en Algérie ZOHRA DERDOURI, MINISTRE DES MPTIC «La 3G se déploiera rapidement dans tout le pays» La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Zohra Derdouri, était, elle aussi, fière « d’assister à ce jour historique » . M. Derdouri a de suite annoncé la couleur en assurant que les trois opérateurs seront « présents assez rapidement » dans toutes les wilayas d’Algérie, le cahier des charges prévoyant un processus de couverture de l’ensemble des wilayas en moins de cinq ans, avec au moins un opérateur dans chaque wilaya dans un premier temps. Mme Derdouri a relevé, en outre, qu’avec le GSM (2 G), il y avait une concentration dans le Nord, faisant observer que cette fois, les opérateurs « seront obligés de se déployer dans toutes les régions du pays de manière à permettre à tous les Algériens de bénéficier de la 3 G assez rapidement et partout ». A une question sur la tarification, la ministre a précisé que les coûts sont « décidés par la concurrence » entre les trois opérateurs, ajoutant que l’opérateur offrant les meilleurs services attirera « certainement plus de clients ». Toutefois, elle a averti qu’il y aura un contrôle par l’Arpt concernant les coûts afin qu’ils ne soient pas excessifs. Elle a aussi tenu à indiquer que la vraie compétition entre les opérateurs commencera après l’obtention définitive de la licence et son exploitation, ajoutant que « l’Arpt prendra en charge, comme elle l’a toujours fait jusqu’ici, l’accompagnement de la mise en oeuvre par les opérateurs des obligations de leur cahier des charges ». W. A. S. au grand bonheur de leurs abonnés. Il faut dire qu’avant d’arriver à cette étape historique, la 3G a été un feuilleton sans fin. Certains, l’ont même qualifié de «Feux de l’amour» algérien. Annoncée en 2004, cette technologie est depuis neuf ans renvoyée aux calandes grecques. Au point d’être devenue objet de toutes les dérisions et surtout spéculations. L’Algérie est, en effet l’un des derniers pays au monde à adopter cette technologie, même l’Afghanistan et la Somalie sont passés à la 3G ! Les raisons avancées par les autorités pour ce blocage n’avaient convaincu personne. Les ministres de la Poste se sont suivis, les fausses excuses aussi, mais la 3G n’a pas vu le jour. Ce qui a poussé les spécialistes à se demander si les vraies raisons de ce blocage n’étaient pas... politiques ! Les observateurs sont même allés jusqu’à qualifier cette technologie d’arme aux mains du peuple, que les autorités n’avaient pas intérêt à lui donner pour la sauvegarde de « l’ordre » public. Le printemps arabe dont l’acteur majoritaire a été les réseaux sociaux, est venu renforcer cette théorie. Certains de ces spécialistes s’attendaient même à ce que cette 3G ne soit pas lancée avant l’élection présidentielle de 2014! Mais voilà qu’elle devrait voir le jour d’ici décembre et doubler, voire quadrupler le nombre d’internautes du pays. Enfin, si déjà son prix n’est W. A. S. pas dissuasif... ILS ONT DIT SAÂD DAMMA, P-DG DE MOBILIS VINCENZO NESCI, P-DG DE DJEZZY «Fier d’être premier «Merci aux autorités et prêt à relever le défi» algériennes» Les larmes aux yeux, abordant un large sourire, le P-DG de Mobilis, Saad Damma, s’est dit « heureux et fier » de voir son entreprise décrocher la première place. « Surtout que cela nous permettra de choisir les wilayas les plus rentables en dehors des quatre wilayas « obligatoires » (Alger, Oran, Constantine et Ouargla) ainsi que les fréquences », s’est-il réjoui. Néanmoins, il révèle que le grand défi qui attend son entreprise est d’accélérer le déploiement du réseau afin de proposer les meilleurs services du haut débit mobile pour les Algériens. « Nous sommes prêts pour le lancement de la 3G en matière de déploiement réseau et les autres services y afférents à cette technologie », a-t-il toutefois promis. « Le cahier des charges nous permet de nous déployer dans 19 wilayas lors de la première année, nous sommes prêts à couvrir ce nombre », a-t-il assuré. Concernant la tarification de la 3G, M. Damma a indiqué qu’il y aura plusieurs tarifs selon le mode d’utilisation de cette technologie, ajoutant que ces tarifs « peuvent baisser lorsque le nombre d’abonnés atteindra un W. A. S. certain seuil ». Le P-DG de Djezzy, Vincenzo Nesci, lui aussi était content par les résultats de cet avis d’appel d’offres. « Le résultat va dans le sens de l’offre que nous avons soumise », a-t-il fait savoir avec son sourire habituel. M. Nesci estime que le fait d’avoir obtenu une licence d’exploitation de la 3G+ est déjà une satisfaction en soi. Un message donc pour ceux qui avait enterré son entreprise en la mettant dès le début hors-course de cet avis d’appel d’offres. M. Nesci a également tenu a saluer les autorités algériennes pour avoir permis à Djezzy de postuler à cette licence 3G+. « Nous sommes très satisfaits. Je remercie l’Autorité de régulation, le ministère ainsi que les Autorités pour nous avoir permis d’être partie prenante dans l’appel d’offres », a-t-il insisté. Concernant les prix qu’appliquera Djezzy pour la 3G, Vincenzo Nesci a refusé de parler de la stratégie commerciale de son entreprise. « Je peux seulement dire que les prix seront à la portée des Algériens. C’est logique, mettre hors de prix, c’est se mettre tout seul hors course », a-t-il attesté en promettant des surprises à ses W. A. S. clients. 6 JOSEPH GED, P-DG DE NEDJMA «Nous allons mettre en place de nouveaux services sur le marché algérien» La joie était tout aussi visible sur le visage de Joseph Ged, P-DG de Nedjma. Il se déclare très fier par la deuxième place qui revient à son entreprise. « Cela est la concrétisation des efforts entrepris durant les quatre dernières années par Nedjma en misant sur le marché de la 3G ». M. Ged a aussi tenu à rendre hommage aux autorités algériennes. « L’attribution de cette licence par l’Algérie est la concrétisation d’un travail remarquable entrepris par les pouvoirs publics depuis plusieurs années pour dynamiser le secteur de la téléphonie et démocratiser l’Internet » s’est-il félicité.« Notre engagement sera total pour garantir que cette évolution majeure, soit le succès attendu et réponde pleinement aux attentes des Algériens. En tant que leader de l’Internet mobile, nous allons déployer tous les moyens humains, techniques et financiers pour continuer à honorer la confiance que nous témoignent tous les clients. Notre classement consacre nos performances exceptionnelles et va nous permettre de couvrir rapidement un nombre très important de wilayas », a assuré M. Ged en promettant d’être les premiers à mettre en place de nouveaux services sur le marché W. A. S. algérien. 3G ou 3G+, quelle est la différence ? Bonne nouvelle pour les amoureux de nouvelles technologies. Ce ne sera finalement pas la 3G qui sera lancée en Algérie mais la 3 G+ ! Vous devez vous demandet quelle est la différence entre les deux ? La technologie de la 3G remonte à la fin des années 1990, alors que la 3G+ est la technologie utilisée actuellement dans les pays développés. La 3G+ est en fait en évolution logicielle de la 3G. A ce titre, elle offre des performances dix fois supérieures. Le débit pour le téléchargement et le transfert de données est donc sensiblement augmenté. Pourquoi une attribution provisoire des licences ? L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) a attribué provisoirement les licences d’exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles 3G+. Le mot «provisoirement» a suscité les interrogations. En fait, c’est simple, l’Arpt n’a pas pouvoir d’attribution définitive de ces licences. Elle fait l’étude de l’appel d’offres et les attribue provisoirement selon les résultats de l’étude de cet appel d’offres. Mais le dernier mot revient au ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication qui attribue définitivement ces licences après la publication d’un décret sur le Journal officiel de la République. W. A. S. L’Actualité JEUDI 17 OCTOBRE 2013 SAHARA OCCIDENTAL L’ONU, encore une fois... AÏD EL ADHA À TIPASA Des actions de solidarité à l’actif des associations caritatives Les deux journées de l’Aïd El Adha ont été marquées, dans la wilaya de Tipasa, par plusieurs actions de solidarité avec les démunis initiées par des associations versées dans les actes de cohésion sociale. Dans la journée d’hier, les anciens scouts musulmans d’Algérie ont procédé à la distribution de viandes et de couscous, dons offerts par des bienfaiteurs, au profit d’une quarantaine de familles socialement défavorisées, résidant dans la ville de Khemisti et du port éponyme. Pour sa part, l’association caritative Errahma a remis une trentaine de moutons, destinés au sacrifice le jour de l’Aïd, à des personnes démunies. La même action est également à inscrire à l’actif de l’association Kafil El Yatim qui a fait don, la veille de l’Aïd, de 26 moutons au bénéfice de familles dans le besoin, dans le cadre d’une opération de solidarité l’Aïd El Adha pour tous. Cette opération a donné lieu également à la remise de quantités de viande à environ 80 familles démunies. La Fads lance un appel au don de sang La Fédération algérienne des donneurs de sang (Fads) a lancé hier un appel au don de sang à l’ensemble de la population, dans le cadre de la célébration de l’Aïd ElAdha et de la Journée nationale des donneurs de sang le 25 octobre 2013. La Fads invite les citoyens âgés entre 18 et 65 ans et en bonne santé à répondre en masse à cet appel et à accomplir ce simple geste humanitaire, en s’approchant de l’hôpital le plus proche. « Ce geste banal et anodin rendra l’espoir et le sourire à des milliers de personnes qui souffrent en silence dans l’attente d’une transfusion salvatrice à leur éventuelle guérison », souligne la Fads dans un communiqué. Interception de 14 émigrants clandestins au large de Annaba Un groupe constitué de 14 candidats à l’émigration clandestine a été intercepté dans la nuit de mardi à mercredi à 5 miles au large de Ras El Hamra, à Annaba, ont indiqué hier les responsables du groupement territorial des gardes-côtes. Ces émigrants clandestins, âgés de 18 à 35 ans, avaient pris la mer sur la plage de Sidi Salem pour tenter de traverser la Méditerranée à bord d’une embarcation de fabrication artisanale lorsqu’ils ont été arrêtés par les gardes-côtes qui effectuaient une patrouille de routine, a précisé la même source. Les personnes arrêtées devaient être présentées dans l’après-midi devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba après avoir subi la visite médicale d’usage. LA COMMISSION DE L’ONU recommande d’appuyer le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste. I NADIA BENAKLI ouveau tournant dans la question du Sahara occidental. La Commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, a adopté un projet de résolution relatif au Sahara occidental. Elle recommande d’appuyer le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste du conflit opposant le Front Polisario au Maroc. Une décision fortement saluée par l’Algérie. Le porte- parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a affiché la satisfaction d’Alger. «Nous saluons l’adoption par la Quatrième commission du projet de résolution sur la question du Sahara occidental, par lequel elle recommande à l’Assemblée générale de l’ONU, d’appuyer le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a indiqué M. Belani dans une déclaration rendue publique lundi dernier, plus précisément au lendemain de l’annonce de cette résolution. L’Algérie a toujours plaidé pour le règlement de ce dossier dans le cadre du respect du droit international. « En réaffirmant, une nouvelle fois, la prééminence du paramètre central relatif à l’autodétermination, ce projet de résolution s’inscrit dans la conformité des principes de la Charte des Nations unies et souligne la responsabilité des Nations unies pour assurer le règlement de cette question dans le respect du droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination », a encore souligné le porteparole du ministère algérien des Affaires étrangères. L’Algérie qui n’est pas partie au conflit soutient le droit des peuples à l’autodétermination et N «L’Algérie est résolument attachée au droit des peuples à l’autodétermination» appelle à l’application des résolutions pertinentes de l’ONU. «S’agissant d’une question de décolonisation, nous considérons que toute tentative d’inscrire la question du Sahara occidental dans un autre contexte ou une autre approche ne peut que retarder son règlement et saper les efforts déployés par le secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel », a averti M.Belani. Lors de son intervention devant la 68e Assemblée générale de l’ONU, tenue récemment, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a réaffirmé que «l’Algérie est résolument attachée au droit des peuples à l’autodétermination». Comme il a réitéré le soutien de l’Algérie à « l’intensification des efforts de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, en vue d’ame- ner les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à lever, par la négociation, tous les obstacles pour permettre au peuple du Sahara occidental de déterminer librement son avenir». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a relevé par ailleurs, que « le débat de cette année, au sein de la quatrième commission, a été marqué par de nombreuses interventions mettant en exergue l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental et dénonçant les nombreuses violations des droits de l’homme commises dans cette dernière colonie en Afrique ». Il a rappelé que la question du Sahara occidental a mobilisé les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine lors du sommet de janvier 2013 et lors de la célébration du cinquantenaire de l’OUA/UA en vue de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Par ailleurs, après l’adoption de ce texte, le représentant de l’Union européenne a exhorté les parties à continuer de travailler avec l’envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental et à faire preuve de volonté politique afin de trouver une solution. L’Union européenne appuie la « diplomatie de la navette » proposée par l’envoyé personnel et adoptée par les parties, a-t-il assuré. L’évolution du dossier sahraoui met en fait en porte-à-faux le Royaume chérifien. Le Maroc qui a du mal à accepter les résolutions de l’ONU tente de détourner l’attention en créant de faux problèmes et en s’attaN. B. quant à l’Algérie. L’ENVOYÉ SPÉCIAL DE L’ONU S’EST RENDU AU MAROC Christopher Ross face à Mohammed VI CETTE NOUVELLE VISITE intervient dans la foulée de nombreux rapports qui font cas de violations des droits de l’homme et du recours à la torture dans les territoires occupés. I MOHAMED TOUATI hristopher Ross a débarqué sans tam bour ni trompette le 14 octobre à Rabat. Rien n’a filtré des entretiens qu’il a eus avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, celui de l’Intérieur Mohamed Hassad, le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah et le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab. Cette nouvelle visite du représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU dans la région intervient dans la foulée de nombreux rapports qui font cas de violations des droits de l’homme, du recours à la torture dans les territoires occupés du Sahara occidental par les forces de répression marocaines et du projet de résolution adopté le 14 octobre par la 4ème Commission, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation de l’ONU à travers lequel elle recommande à l’Assemblée générale de l’ONU d’appuyer le «processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». Elle a cours dans le sillage des toutes dernières déclarations « guerrières » du souverain marocain en ce qui concerne la question sahraouie. « J’ai été élevé dans l’amour de la patrie C et j’étais témoin, comme tous les Marocains, malgré mon jeune âge à l’époque, de l’ambiance de mobilisation et de l’esprit patriotique élevé qui avaient marqué la récupération de nos provinces du Sud, grâce à la glorieuse Marche Verte, et au génie de son concepteur, Notre vénéré Père, Sa Majesté le Roi Hassan II...» avait-il rappelé un brin nostalgique, le 11 octobre, dans un discours tenu à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du Parlement marocain avant d’ajouter, pour conclure : « Et c’est précisément cet esprit qui doit continuer à inspirer nos actes et nos initiatives. Je demeurerai donc, comme vous m’avez toujours connu, au premier rang des défenseurs de notre intégrité territoriale... ». Un discours qui indique que Mohammed VI ne reculera pas d’un pouce en ce qui concerne le dossier sahraoui. Un discours prémédité qui annonce un « face-à-face » assez tendu entre Mohammed VI et Christopher Ross. Pourquoi ? Pour la simple raison que le souverain marocain n’est pas disposé à infléchir sa position. L’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental avait pourtant tenu à souligner vers la fin de l’année 2012 que ceux qui misent sur le « statu quo » commettent une «grave erreur de calcul». «S’il perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles 7 violences et hostilités qui seraient tragiques pour les peuples de la région», avait prévenu le diplomate américain à la fin d’une précédente tournée dans la région qui l’a conduit ensuite en Europe (du 27 octobre au 15 novembre 2012) tout en annonçant la fin du processus de négociations informelles qui a prouvé son inefficacité. «Nous avons eu neuf de ces sessions, depuis août 2009, sans résultat. » avait-il reconnu. « Nous entamerons une période de diplomatie itinérante avec les parties concernées et les pays voisins», avait-il indiqué. Le représentant personnel de Ban Ki-moon reprend son bâton de pèlerin au lendemain d’une campagne médiatique marocaine haineuse contre l’Algérie et au moment où le souverain marocain vient durcir sa position par rapport au conflit du Sahara occidental : « Je vous exhorte tous, encore une fois à une forte mobilisation, une vigilance de tous les instants, et des initiatives efficaces, aux niveaux interne et externe, pour contrecarrer les ennemis de la nation où qu’ils se trouvent et pour déjouer les stratagèmes illégitimes auxquels ils ont recours », a recommandé le monarque alaouite à ses parlementaires. Ce qui réduit davantage la marge de manœuvre de Christopher Ross. Sa nouvelle tournée dans la région s’apparente dans ce contexte à une dernière salve... M. T. L’Actualité JEUDI 17 OCTOBRE 2013 TEBBOUNE EXPLIQUE SA POLITIQUE DU LOGEMENT «1,6 million de demandes recevables» INVITÉ À S’EXPRIMER sur le vieux bâti, notamment le bâti colonial, le ministre a rappelé son initiative de 2001 et qui visait à raser littéralement le centre de la capitale, Alger. I SALIM BENALIA ans un long entretien qu’il a accordé à notre confrère en ligne TSA, le ministre de l’Habitat M. Abdelmadjid Tebboune, revient sur la sensible question du logement en Algérie. A l’en croire, la fameuse crise de logement qu’auront connue les Algériens, au fil des générations, tire à sa fin. « Une fois le programme quinquennal 20102014 achevé, il ne restera plus qu’un million de logements pour résoudre définitivement la crise du logement. » confie-t-il en effet sur le site d’informations. Il y a 1,6 million de demandes de logements recevables, selon le dernier recensement. M. Tebboune explique au préalable que ses services ont traité la totalité des demandes, commune par commune, pour ensuite toutes les assainir. «Nous avons éliminé 130 000 dossiers. Cela a duré cinq mois» achève-t-il. Aussi, sur le million de logements à réaliser durant le prochain quinquennat, 720 000 sont des logements sociaux, poursuit-il. Ce chiffre est appelé à être affiné selon l’évolution des revenus, prévient-il néanmoins en indiquant qu’aux 72 0000 logements sociaux, il faut adjoindre entre 350 000 et 400 000 logements location-vente. « En fait, le gouvernement a décidé de régler le problème du logement et de loger les Algériens dans des logements décents avec de l’eau, de l’électricité, du gaz. Il ne faut pas qu’il y ait deux Algérie, celle des bidonvilles et celle des logements modernes. » déclare le ministre en substance. Toutes les futures attributions de logements se feront sur la base des renseignements fournis par le fichier national D Des entreprises nationales recourent encore à des procédés de construction archaïques du logement qui se veut un parfait instrument de justice sociale, laisse entendre le ministre qui rappelle que ce fichier est fonctionnel depuis quatre mois et est déjà utilisé par plusieurs départements ministériels. Ce fichier préviendra les doubles attributions, qui faisaient jadis légion, et donc réduira les fameuses contestations des listes de bénéficiaires. Selon le ministre, les conditions de délivrance du permis de construire reposent sur la loi sur l’urbanisme, aux règles de laquelle doivent se soumettre les promoteurs pour obtenir l’agrément. Tebboune regrette que certaines des entreprises nationales recourent encore à des procédés de construction archaïques et des matériaux datant de la Seconde Guerre mondiale comme le parpaing. Il signale également que les jeunes Algériens fuient les métiers du bâtiment en raison de leur pénibilité alors que le pays peut offrir un million d’emplois dans ce secteur. « Sur les 5 000 entreprises de BTP recensées, il y a une centaine dont la qualification varie entre 7 et 9, 400 ont des qualifications de 6 à7 et le reste, donc la grande majorité, sont des tâcherons aux moyens de réalisation rudimentaires. » fait-il savoir en assénant, par ailleurs, en direction des entreprises algériennes: « Celui qui veut des projets doit moderniser ses moyens de réalisation. » Le premier responsable du secteur de l’habitat évoque plus loin un fichier des entreprises défaillantes mis en place en vue de bloquer les sociétés qui ne respectent pas leurs engagements en termes de délais et de coûts de réalisation. Ces dernières seront finalement portées sur une liste noire et seront écartées des contrats publics. Prévient-il. Toutefois, le ministre cite la création imminente d’un fichier national des entreprises sérieuses pour permettre aux comités des marchés d’avoir des références pour l’attribution des contrats. « Nous sommes en train de revoir la notation en prenant en compte le sérieux et le matériel dont dispose l’entre- prise » dit-il à ce propos sur le site de TSA. Parmi les nombreuses sociétés européennes et asiatiques appelées à réaliser des cités intégrées sur le sol algérien, le ministre de l’Habitat se plaint que les entreprises françaises mettent la barre trop haut quand il s’agit de répondre à l’appel. « Pour le moment, l’Italie, le Portugal, l’Espagne, la Turquie, la Chine sont présents. La France pas encore ! Les entreprises françaises proposent des prix trop élevés alors que les groupes portugais, italiens, espagnols s’adaptent à notre marché. Je ne comprends pas l’attitude des groupes français. Leurs prix ne sont pas justifiés» étaye-t-il à ce propos en arguant qu’«il y a des taxes en France qui n’existent pas en Algérie et que les coûts de la main-d’œuvre, de l’énergie et des matériaux sont inférieurs de 90% par rapport à la France». Invité à s’exprimer sur le vieux bâti, notamment le bâti colonial, le ministre a rappelé son initiative de 2001 et qui visait à raser littéralement le centre de la capitale, Alger. « La capitale occupe trois fois plus d’espace par rapport à la population qu’elle abrite. Elle est trop étalée. La reconstruction, inévitable, permettra de créer des espaces, des parkings pour le stationnement, agrandir les rues et les boulevards... » indique-t-il. La question du vieux bâti n’est, a priori, pas à l’ordre du jour puisque Tebboune précise que la priorité est donnée à la réalisation du programme actuel de logements et que la restructuration des grandes villes peut être prise en charge dans le prochain plan quinquennal. S. B. 11e ÉDITION DE LA FÊTE DE LA FIGUE À BÉNI MAOUCHE (BÉJAÏA) Les agriculteurs en quête de modernisation du secteur LES AGRICULTEURS font l’événement, mais malheureusement, «il y a d’autres parties occultes qui n’hésitent pas à tirer profit aux dépens des producteurs», dénoncent de nombreux agriculteurs. I AMAR CHEKAR uverte du jeudi 10 au 12 octobre der nier, la fameuse fête annuelle de la figue sèche, à Béni Maouche, dans la wilaya de Béjaïa, suscite, aussi bien des satisfactions pour les uns que des déceptions pour les autres, notamment les agriculteurs qui n’ont pas bénéficié des subventions et autres moyens afin de les aider à améliorer le volume de la production qui a baissé à raison de 50% par rapport à la dernière édition. Plus de 85 exposants ont participé à l’édition de 2013, avec bon nombre d’interrogations qui restent à élucider, à commencer par le prix de la figue qui a atteint 700 DA/kg pour l’extra choix. 450 à 500 DA/kg le 2e choix et de 300 DA/kg pour le 3e choix. Faute du changement climatique qui s’est répercuté négativement sur les récoltes, les producteurs de figues sèches ont déploré la baisse de production à raison de plus 50% par rapport à la 10e édition de 2011. Les espaces sont répartis entre les exposants de la figue et autres produits agricoles qui relèvent des fruits et légumes, tels que le poivron, la tomate, les haricots verts, la courgette et le miel, sans parler des produits de l’artisan. La 11e édition de la fête de la figue, a été organisée beaucoup plus pour marquer la présence et animer l’activité des agriculteurs pour une durée très limitée, tout en rappelant que l’année écoulée 2012, la fête de la figue n’a pas eu lieu. Malgré la baisse de la production, le prix de la figue sèche n’a pas changé par rapport aux dernières années. Le prix augmente de plus en plus à cause de l’absence de subvention et de moyens qui permettent d’améliorer le volume de la production. En plus du manque d’espaces de stockage qui ont fait défaut, les agriculteurs O aura lieu l’année prochaine. 60% des terres agricoles sont non exploitées. La commune de Béni Maouche avec ses 1014 martyrs tombés au champ d’honneur, fait un pas en avant, deux en arrière. Approchant les autorités locales, à leur tête, le P/APC de Béni Maouche, il faut le dire que nous avons eu beaucoup de peine et de surprises pour nous informer sur la situation, à commencer par les doutes des agriculteurs qu’il fallait éclaircir en notre âme et conscience. Insistant sur les problèmes d’urgence de Béni Maouche, le P/APC a parlé d’un déficit de 30 km de route, ainsi que l’absence de gaz de ville, en plus de la décharge publique qui continue d’alimenter le quotidien des citoyens. Le problème du logement qui guette des milliers de citoyens depuis le séisme de 2000, n’a toujours pas été résolu. Khaled Loudjani, P/APC de Béni Maouche, a révélé aussi que le projet de l’hôpital de 60 lits qui a été promis à cette commune qui compte plus de 22 000 habitants, n’a pas été retenu par la commission des finances pour l’année en cours. Faute de moyens financiers, il est question des milliers de citoyens qui n’ont pas pu achever leurs logements depuis des années. D’une part, les aides octroyées restent très insuffisantes pour répondre aux besoins, d’autre part, les citoyens sont inscrits au Fichier national du logement, ce qui ne leur permet pas de bénéficier d’aide de l’Etat. « On demande d’aider les citoyens de manière conséquente afin de terminer l’achèvement de leurs logements, ou bien de les désinscrire dans le Fichier national des logements afin de leur permettre de bénéficier des autres aides financières pour les besoins du logement », a souligné Khaled Loudjani, qui n’a répondu à notre sollicitation que le lendemain de l’ouverture de la fête de la n’ont pas fermé les yeux sur la présence d’autres wilayas qui ont présenté des produits de l’artisanat qui n’a rien à voir avec la figue sèche. « Franchement, je peux vous dire que malgré tous nos efforts et amour que nous mettons pour le travail de la terre, nous n’avançons pas encore, malgré que nous soyons à la 11e édition de cette fête de la figue », a regretté K. Mohamed, agriculteur, âgé de 35 ans environ. Le manque de subventions de l’Etat, l’absence de motivation en plus de la dureté du travail de la terre, ressortent chaque fois dans les discussions que nous avons eues avec au moins une dizaine d’agriculteurs. Pis encore, certains agriculteurs n’ont pas hésité à tirer la sonnette d’alarme sur certains cercles vicieux qui font dans la récupération de cet événement à des fins personnelles. Estimé à pas moins de 200 millions de DA, la facture des sponsors qui ont apporté leurs aide et soutien à cette fête que d’aucuns ne veulent politiser ni dévoyer à sa juste valeur, plusieurs agriculteurs ont mis le point sur les i « Nous avons eu plusieurs sponsors. Mais on ne comprend pourquoi il y a eu un retard d’affichage des sponsors pour les uns, mais pas pour les autres », déplore-ton. Mohamed Sahki, président de l’Association des producteurs de figues de la wilaya de Béjaïa, dira à ce propos : « Nous voulons et nous demandons à ce que chacun active à sa place. Ce sont les agriculteurs qui font l’événement, mais d’autres parties de l’administration locale n’hésitent pas à tirer profit aux dépens des agriculteurs de la région », dit-il. Secret de polichinelle. La bureaucratie administrative, appuyée par des personnes qui mettent leurs intérêts personnels aux dépens des autres, a dégénéré sur le ras-le-bol de bon nombre d’agriculteurs qui émettent, d’ores et déjà, des réserves quant à leur participation à cette fête, si jamais elle 8 figue. Par ailleurs, des spécialistes dans le domaine agricole qui sont venus de l’Institut agricole de Béjaïa, n’ont pas hésité à avancer des solutions, afin de développer le secteur agricole qui constitue la base de l’activité de la vie et survie quotidienne de la population. Il serait question de plus de 60% de terres agricoles de la commune qui ne sont pas exploitées. Pour ce faire, la création d’une école de formation pour les métiers de l’agriculture, notamment pour le développement de la figue sèche, sera d’un apport très important pour le développement du volume et de la qualité des produits agricoles, dont la figue sèche qui constitue aussi, une matière première pour la fabrication d’autres produits qui rentrent dans la transformation et l’industrie agricole. Pour cela, l’idée vient du Cfpa Baâziz Hafid, de la même commune qui a saisi l’occasion pour faire connaître ses différentes formations, tout en développant la formation au métier de la figue à titre expérimental, avant de demander officiellement sa spécialisation dans le domaine des métiers agricoles qui répondent aux besoins du développement local de la région rurale qui recèle des ressources humaines et naturelles à faire valoir dans le temps et dans l’espace. Par ailleurs, le mouvement associatif dans cette région rurale a connu la création d’une nouvelle association dénommée l’association Tafat (Lumière), au fameux village historique Tizekht. « Notre action et notre objectif sont purement culturels et sociaux. Nous demandons une aide des autorités locales de la wilaya, afin de pouvoir contribuer à la lutte contre les fléaux sociaux et l’animation culturelle et sportive », a souligné le jeune et dynamique Khoudir Ouicher, président de cette jeune association qui a montré dès ses débuts, des signes de solidarité et d’intérêt A. C. général de manière exemplaire. Tribunaux JEUDI 17 OCTOBRE 2013 Avant les débats Le procès dit des 47 kg de drogue avec ses cinq accusés, tous jeunes, beaux, démoralisés pour la plupart, devait débuter à 9 heures à Oran sous la houlette de cette sacrée Chafia Maâlem, le « boss » de la crim de l’ouest du pays. A 8h20, les avocats arrivent dans la salle des défenseurs. Maître Amina Ouahrani de Maghnia qui allait plaider une « crim » pour la première fois de sa fraîche carrière, tout comme Tourkiya Belkacem, Maître Faouzi Boudil, Maître Abdelkader Chatri, Maître Hafida Ferbal qui accompagne Maître Belkacem de Ami Moussa (Relizane) échangeaient leurs coordonnées avec Maître Akila Teldja-Drif d’Alger qui ne tenait pas en place avec le secret espoir d’avoir l’œil des jurés autour de ce dernier dans lequel son client, Mohammed Abdellaoui dit Mouda, avait été balancé sans ménagement à la suite de simples dires émanant de l’accusé principal Mohammed Belifa, 31 ans, qui a usé de subterfuges qui fondront deux heures plus tard à la barre sous les coups de boutoir bien assenés par Maâlem qui ne finit pas d’étonner. Le service d’ordre est impeccable. La vigilance est en majuscule. Ces histoires d’évasion de dealers marquent les flics qui n’ont pas le droit de battre des cils de 7 heures à 17 heures. Les proches, eux, sont triés sur le volet dans la salle d’audience où la luminosité est « outlaw », n’entre pas qui veut, comme à Alger ou Blida. Seuls les parents du premier degré ont droit d’assister aux débats, des débats que Chafia Maâlem sait mener à bon port, car elle tient, après une si longue carrière riche et propre à rentrer chez elle l’après-midi dans des conditions qui lui permettent de récupérer en vue d’être au rendez-vous lors du prochain round concernant « l’assassinat de Keroumi». Et pour achever cette « perle » comme elle a débuté, Maître Teldja-Drif pensait haut à propos du suspect de la loi et des procédures : « Il n’y a pas d’intime conviction sans preuves ! ». Bien vu, bien dit et bien reçu par Maâlem quatre heures plus tard., A.T. LA CHRONIQUE JUDICIAIRE Maâlem, le glaive à la main Chafia Maâlem est une magistrate qui fait aimer les audiences de la crim : elle domine tout… I ABDELLATIF TOUALBIA alle d’audience du tribunal criminel d’Oran. Il est neuf heures tapantes lorsque Chafia Maâlem, la présidente, fit son entrée flanquée de ses deux sympathiques assesseurs que les dizaines d’audiences n’ont pas usées, suivies du procureur général et du greffier. Les jurés sont sagement installés en attendant le tirage au sort et d’éventuelles récusations prévues par la loi. Il y a trois avocates et un avocat impatients… La plus jeune est Maître Amina Ouahrani comme son nom ne l’indique pas, vient de Maghnia. Elle est toute secouée. En cinq ans d’exercice, ce procès en crim est une première pour elle : « Ne vous en faites pas chère consoeur, dès que les débats débuteront le trac disparaîtra de lui, même et vous serez libérée… » articule, le sourire en coin, Maître Akila. Akila Teldja-Drif venue défendre Mohamed Abdellaoui, poursuivi pour trafic de drogue et détenu depuis une année. Il a tout de même le secret espoir que son conseil saura planter l’intime conviction des membres du tribunal criminel que son client est ici dans le box, à la suite de déclarations émanant d’un autre accusé. Ce qui est contraire à l’esprit de l’application de la loi. Les débats débutent juste après que les deux témoins eurent levé le bras droit et fait le serment obligatoire. Puis, en un tour de main, le greffier parcourt l’essentiel de la lecture de l’arrêt de renvoi. Alger ou Blida, nous aurions connu les pires tortures avec plus de deux heures de lecture du même arrêt. Merci Maâlem ! Vous êtes vraiment indépendants et pas esclaves d’ « instructions » « tombées de très haut depuis El Biar. A Oran, on juge les malfaiteurs et on rentre at-home « nome, sweethome ». Cinq accusés de trafic de came furent introduits par une demi-douzaine d’éléments de la Dgsn de la capitale de l’Ouest. S Priés de se tenir à carreau, les accusés tous jeunes et très beaux avaient chacun, une image de fin d’audience. Les uns étaient franchement catastrophés, on dirait même « flagellés » et les deux autres plutôt sereins. Les avocats ont dû préparer leurs clients à toutes les éventualités. Parmis les sereins, il y avait ce Mohammed Abdellaoui dit « Mouda » de Maghnia à qui son avocate, Maître Akila Teldja-Drif, avait promis de casser la baraque « déclarations mensongères émanant du dealer Belifa » et de tenter de sauver les meubles du feu… Les deux frères Rebhi étaient sombres, la face défoncée, l’air L’ŒIL Plaidoirie de feu ! Plaidant lentement, prudemment même, Maître Akila Teldja-Drif, super motivée mais « calme », s’est échinée à expliquer aux membres du tribunal criminel surtout les deux jurés (une femme et un homme) que son client était ici dans cette salle en octobre 2013, à cause de propos débités par l’accusé principal qui a tout fait pour impliquer le maximum de jeunes en vue de s’en titrer avec le minimum de dégâts et la peine là plus menue. L’avocate de Ben Aknoun (Alger) s’étalera surtout sur le terme de « familles aisées » impliquées dans ce triste dossier où son client n’a rien à voir, rien à dire mais tout à nier. Elle remercie chaleureusement Belifa l’accusé pour s’être rétracté et dit la vérité. Elle fixe douze secondes le box des accusés qui font une tête, mais alors une tête, mes amis. L’avocate reprend son offensive malgré les deux coups de « semonce » de Maâlem qui a réclamé entre les dents les « demandes » et qui a vu la jeune avocate s’accrocher au droit de lugubre et carrément abattus, car ils savaient qu’ils étaient bel et bien mouillés jusqu’aux…os. Seul Mohammed Belifa, 31 ans, avait tout craché à toutes les étapes du dossier sauf qu’aujourd’hui il allait dire une vérité : se laver en…levant ceux qu’il avait ballottés en leur faisant un ignoble chantage : « Vous allez remettre X… millions de centimes et je vous tire du bourbier dans lequel je vous ai jetés en faisant de faux témoignages contre vous ! » C’était là, en substance, le glaive que tournoyait Belifa au-dessus des têtes d’innocents qui se devaient d’enrichir ses proches car il savait qu’il en avait pour un bon bout de temps en taule. M o h a m m e d Abdellaoui, 23 ans a vu sa journée basculer le jour où il avait rencontré Mohammed Belifa qui lui avait posé la question du pourquoi il revendait son mobile. « Je suis fauché. Je dois payer le loyer et je n’ai pour le moment que ce portable qui vaut cher et qu’en d’autres circonstances, je ne pourrais m’en séparer. » L’éventuel client, amateur de portables de luxe enfonce le clou : « Si tu es fauché à ce point, j’ai pour toi des entrées d’argent plus que suffisantes en vue de redresser ton misérable quotidien. -Ah bon ? C’est quoi comme moyen de mieux gagner ma vie ?, questionne très intéressé le jeune Mohamed qui est alors vite alléché par cette proposition. -Si tu veux, à partir de ce jour, je te confie des caisses de pétards à garder jusqu’à l’approche des fêtes du Mouloud. Et pour chaque livraison, c’est cinq millions de centimes tout rond. » Effectivement, la proposition est alléchante et les termes juteux. Il dit oui sans se rendre compte qu’il venait de basculer dans le plus affreux des…délits : trafiquant de came. Tout alla bien jusqu’au jour où le dealer déballa (consciemment ou inconsciemment) une caisse sous les yeux de Mohammed qui saisit vite la gravité des faits. Il était complice de commercialisation, de distribution de drogue et tombait donc sous le coup des articles 12 et 17 de la loi n° 0418 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression du trafic et de l’usage illicites des produits psychotropes… » une loi qui n’a pas tellement mis le holà sur le trafic de drogue ! Pourtant, les juges tapent fort, très fort… A. T. AU PALAIS l’intervention de Maître Akila-Teldja a tourné de suite autour de l’absence de preuves. Déterminons surtout que l’unique témoin n’était autre que l’accusé principal qui s’était amusé durant toute l’instruction au chat et à la souris avec ceux qu’il a dénoncés à tort voulant à tout prix user de chantage en vue d’amasser une fortune tout en étant en détention préventive. A un moment donné, Maâlem avait croisé les bras en suivant un degré plus haut, la plaidoirie de cette femme venue d’Alger expliquer les coups bas de l’accusé principal à l’encontre de son client contre qui aucune preuve n’avait été recueillie ou un quelconque témoin des actions du pauvre Abdellaoui qui respirait mieux depuis le box étant convaincu que son avocate lui avait promis de tout cracher à l’audience et le tirer de la… potence ! Revenant aux faits, Maître Teldja a rappelé que Belifa Mohammed avait été intercepté avec 47 kg de came devant son domicile à Maghnia (Tlemcen). Le suspect déclarera rapidement que la drogue était à Kouider Rebhi qui la défense : « Madame la présidente, nous sommes en criminelle et la défense doit prendre tout son temps ! », a presque rugi Maître Teldja qui a laissé échapper une tonne de conseils de ses deux maîtres de stage : Maître Abdelaziz Zerdani et Maître Meriem Belmihoub-Zerdani, ces deux vieux renards des juridictions qui ont tout appris à leurs jeunes élèvesstagiaires ambitieux. Elle allait tellement être convaincante qu’à l’issue des délibérations, Chafia Maâlem, la présidente n’avait pas pris de gants pour informer Abdellaoui « Mouda » qu’il venait d’être lavé de toute insalubrité » souligne-t-elle, «au dossier et à la plaidoirie ! » C’était sans équivoque. L’avocate de Ben Aknoun planait de plaisir carrément. Elle était tout simplement ravie. Pour plusieurs raisons dont la principale : l’innocence de son jeune client de Maghnia cité-clé qui fait bosser le pôle judiciaire de toute l’Oranie. Pour rester dans les méandres du débat, rappelons que 9 « m’a remis de ce que je pensais des pétards ». Il a joué à l’innocent mais avec des enquêteurs avertis, on ira directement sur Mohamed Abdellaoui dénoncé comme étant le chauffeur ainsi que Chaouari Mohamed lui aussi neutralisé, entendu, accusé et aujourd’hui jugé et défendu par Maître Abdelkader Chatri qui planera à l’issue de l’audience qui a vu l’acquittement des deux clients de Maître Drif et Maître Chatri. Avant de réclamer avec beaucoup d’insistance l’acquittement, l’avocate d’Alger, Maître Teldja a articulé : « Nous sommes devant le tribunal criminel qui décide avec l’intime conviction appuyée d’éléments concrets, palpables et sûrs. Je vous rappelle que le parquet général n’a étalé aucune preuve sauf des propos énoncés par l’accusé principal à l’encontre d’un autre. » A l’issue de 45 minutes de délibérations, le tribunal criminel inflige 15 ans de réclusion criminelle à Mohamed Belifa, El Hadi Rebhi, 10 ans à Kouider Rebhi et l’acquittement de Abdellaoui et Chouari. A.T. S ports JEUDI 17 OCTOBRE 2013 MONDIAUX 2013 DE BOXE CHAMPIONNAT DU MONDE DE TRAMPOLINE Six gymnastes de l’EN en stage La sélection nationale de trampoline et tumbling garçons composée de six athlètes effectuera, à partir du 24 octobre un stage de préparation d’une semaine au complexe sportif de Chenové (France), a-t-on appris auprès du directeur technique national, Rabah Mékachi. Ce stage est programmé en prévision du 29ème Championnat du monde de trampoline et tumbling qui aura lieu à Sofia (Bulgarie) du 7 au 10 novembre 2013, et la 22ème Compétition Mondiale par Groupe d’âge (âgés de 11 à 18 ans) du 14 au 17 novembre dans la même ville. Cet événement, qui fait partie des compétitions les plus prestigieuses au calendrier de la Fédération internationale de gymnastique (FIG), devra regrouper plus de 650 gymnastes de 30 pays et comporte des compétitions de trampoline individuel, de trampoline synchronisé, de tumbling et de double minitrampoline. Selon le DTN, l’objectif dans ce rendez-vous planétaire est de faire bonne figure et permettre aux athlètes de se frotter au haut niveau, d’acquérir de l’expérience et d’améliorer leurs performances. En prévision de ce Championnat du monde, les athlètes algériens ont effectué plusieurs stages de préparation à Ksar El Boukhari. Il s’agit des gymnastes Cheiki Tewfik, Ali Djaber, Amine Benabdellah, Drarni Omar, Sabor Abdelkader et Belkhiret Sohaib conduits par les entraîneurs nationaux, Aïssa Mansouri et Sofiane Zahi. CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE DE GYMNASTIQUE 118 athlètes attendus à Blida Pas moins de 118 gymnastes filles et garçons sont attendus aux épreuves de la dernière étape du championnat national de trampoline et tumbling (individuel toutes catégories), qui aura lieu les 18 et 19 octobre à la salle MazouzaAbdelkader du lycée sportif de Blida, a-t-on appris auprès de la Fédération algérienne de gymnastique. Cette compétition de sports acrobatiques, organisée par la ligue de Blida de gymnastique, regroupera 57 gymnastes en trampoline et 61 en tumbling, représentant onze (11) clubs de six ligues de wilayas, à savoir la formation du Mechâal Baladiat Béjaïa et le CS Béjaïa, l’Olympic et le Wafa de Ksar El Boukhari (Médéa), le Rapid Athletic de Mostaganem, l’IRB Oran-est, Wafa d’Oran, l’Entente Sportive d’Oran, l’AR Aïn Benian, le NRB Sidi M’hamed (Alger), Amel Arbaa et USM Blida. A l’issue de cette ultime étape, les six meilleurs athlètes dans chaque catégorie en filles et garçons seront qualifiés pour la phase finale du championnat national, qui aura lieu les 1 et 2 novembre prochain à Bab Ezzouar (Alger), à l’occasion du festival national des jeunes gymnastes coïncidant avec la célébration du cinquantenaire de la Fédération algérienne de gymnastique. Benbaâziz et Chadi entrent en lice La sélection algérienne de boxe prend part aux Championnats du Monde d’Almaty avec neuf pugilistes. e boxeur Lyes Abadi (-69 kg) a été le premier représentant algérien à entrer en lice, hier en fin de journée, aux Championnats du monde de boxe qui se déroulent du 13 au 26 octobre à Almaty (Kazakhstan). Lyes Abadi, classé 10e au classement mondial de l’AIBA de sa catégorie et médaillé d’or aux Jeux méditerranéens de Mersin, devait affronter, aux 1/32e de finale le Chinois Tapia Daniel. De son côté, Reda Benbaaziz, médaillé d’or aux JM 2013, affrontera aujourd’hui aux 1/32e de finale de la catégorie (-56 kg) le Nigérian Ojo Sikiru. Quant à Abdelkader Chadi (-64 kg), classé 7e au classement AIBA et tenant du titre méditerranéen, il donnera la réplique, demain prochain (18 octobre) en 1/16èmes de finale, au vainqueur du combat qui opposera Kirajyan Artur (ARM) au Bélarusse Davhaliavets Yauheni pour le compte des 1/32e de finale. Dans la même journée, Chouaib Bouloudinet (-91 kg), N. 9 mondial sera opposé au vainqueur du match entre Richard Gabriel (Swaziland) et Dirnfeld Sandro (Slovaquie). La journée du 19 octobre, verra l’entrée en lice de trois boxeurs algériens : Mohamed Flissi (-49 kg), Abdelmalek Rahou (-75 kg) et Hamza Beguerni (+91kg). Flissi affrontera le Mexicain Velazquez Joselito, alors que Rahou sera opposé au vainqueur du combat entre l’Anglais Fowler Antony (ENG) et Carapcevschll Victor. Quant à Beguerni, il donnera la réplique au N. 3 mondial de la catégorie des +91 kg l’Anglais Joyce Joseph. Les deux derniers représentants L Ce championnat se déroule au Kazakhstan algériens à ce rendez-vous mondial, Abdelhafid Benchabla (-81 kg), 10e au classement mondial, et Mohamed Amine Ouadahi (-60kg) croiseront les gants le 20 octobre prochain, respectivement avec Draskovic Basko (MNE) et le vainqueur du combat qui opposera l’Allemand Harutyunyan Rober au Croate Komadinamatteo. La sélection algérienne de boxe prend part aux championnats du monde d’Almaty avec neuf pugilistes. Au total, 457 boxeurs, issus de 100 pays dont l’Algérie, prennent part à ces Mondiaux. Parmi eux, cinq tenants du titre de Bakou et 10 médaillés aux jeux Olympiques de Londres en 2012. Depuis la création de ces Mondiaux en 1974, les Cubains sont largement dominateurs, avec 110 médailles au total, dont 6 titres pour un certain Felix Savon, l’oncle d’Erislandy Savon, loin devant la Russie (44 médailles), l’Union Soviétique (42) et les Etats-Unis (41). LE MCO RETROUVE L’ÉLITE DU HANDBALL Les Hamraoua visent l’accession Après six journées du championnat division 1 de la saison 2013-2014, le MC Oran occupe la 4e place du groupe « B » composé de sept formations. ’équipe de handball du Mouloudia d’Oran, de retour parmi l’élite natio nale de handball, vise une des trois premières places dans sa poule, synonyme d’accession en super-division « A ». Evoluant en nationale « une », le club entend gagner le plus grand nombre possible de matchs pour accéder à la super-division, selon l’entraîneur Sid Ahmed Tab qui a déclaré « nous devons nous concentrer sur cet objectif principal. » Après six journées du championnat d’Algérie division « Une » de la saison 2013-2014, le MC Oran occupe la quatrième place au groupe « B » composé de sept formations. De retour parmi les Rouge et Blanc, le joueur Ghanou Saâd, comme tous ses partenaires, espère réaliser une grande saison. « Le Mouloudia a les moyens pour prétendre à une des premières places dans sa poule. Nous avons effectué une très bonne préparation d’avant-saison », a-t-il affirmé. Pour sa part, le directeur technique sportif, Mekki Djilali a souligné que « l’objectif premier est de construire une équipe forte pour jouer au plus haut niveau du championnat d’Algérie ». « Il faut maintenir la volonté de progresser, qui anime le staff et les joueurs, celle d’aller toujours de l’avant », a-t-il encore souligné tout en ajoutant « le groupe est encore jeune et il faut travailler davantage pour faire valoir nos prétentions celles de redorer le blason. Pour commencer, il nous faut terminer la saison parmi les trois premiers de notre poule ». Le MC Oran a un prestige à défendre, celui d’avoir figuré, à un passé pas si lointain, parmi les grands clubs du handball national, arabe, voire même continental. Un passé glorieux à ressusciter. Oran a été un creuset de handballeurs pétris de qualités, rappelle-t-on dans l’entourage du Mouloudia. Pour les nostalgiques, ce passé peut servir de L motivation pour la nouvelle génération pour refaire du MCO, un grand club capable de reconquérir sa place dans le gotha des grands clubs de handball national. Cette formation oranaise a un riche palmarès avec trois trophées de coupe arabe des clubs champions dont deux consécutifs en 1983 et 1984, un face au club d’El Khalij de l’Arabie Saoudite (21-18) et (15-13) et l’autre face au club Errachid (Irak) en 1989 sur le score de 20-19 et un titre de champion d’Afrique des clubs vainqueurs de coupe en 1987. Sur le plan national, le Mouloudia a remporté deux titres de championnat d’Algérie en 1983 et 1992 et deux coupes d’Algérie en 1984 et 1986 sur cinq finales disputées. En outre, le MCO constituait, à travers des générations, un vivier pour la sélection nationale, à citer de nombreux joueurs internationaux dont Bendjemil, Benmaghsoula, Bouanani, Doubala, Elimam, Houd, Bessedjrari et Salim Nedjel. Ce club phare de l’Oranie a été le premier à signer un contract de sponsoring dans les années 1980 avec le supermarché « Acyl ». « C’était la belle époque. Nous étions tous passionnés. Nous avions de nombreux supporters. Il était difficile de nous battre à domi- cile » se remémore Nasreddine Bessedjrari. « Le Palais des sports d’Oran affichait complet à chaque match du Mouloudia. A cette époque, tous les joueurs à l’ouest du pays rêvaient de porter un jour les couleurs du MCO », se souvient Houd, ancien défenseur du club hamraoui. La relève n’étant pas assurée, le club oranais connut pour des années le purgatoire des divisions inférieures, depuis les années 2000, avant de retrouver l’élite cette année enregistrant trois recrues de choix, en l’occurrence Hadj Bachir de la JS Arzew, Berriah El Houari du NRB Touggourt et Lahouali Abedrahmane du CRB Mila. En plus, le club a promu 3 joueurs espoirs en équipe première. Il s’agit de Chouki Boukamel, Messaoud Slimane et Messouad Farid. Le handball oranais connaîtra ses lettres de noblesse dans les années 1960 à l’époque de grandes figures tels que Henni et les frères Benmessaoud, Slimane Galez, l’exinternational Abdelkader Boukhobza, qui verra l’inauguration du palais des sports « Hamou Boutlélis » et deux premiers titres de championnat d’Algérie remportés par le club « SEPS Oran » pour les saisons de 1963 et 1964. CHAMPIONNAT D’AFRIQUE D’AVIRON L’Algérie remporte le titre africain La sélection algérienne a remporté la 9è édition du championnat d’Afrique d’Aviron, organisé du 11 au 13 octobre sur le Parcours international du Lac de Tunis, devançant la Tunisie (pays hôte) et l’Egypte. Les athlètes algériens ont 11 obtenu 15 médailles au total (6 d’or, 3 d’argent et 6 de bronze). La deuxième place est revenue à la Tunisie qui a obtenu 15 médailles au total : (5 d’or, 5 d’argent et 5 de bronze), suivie de l’Egypte (15 médailles : 4 or, 8 d’ar- gent et 3 de bronze). Le Zimbabwe a terminé à la 4e place avec une médaille d’or devant l’Angola qui a décroché une médaille de bronze. Quatorze pays sur les 19 engagés dans la compétition n’ont remporté aucune médaille. S ports JEUDI 17 OCTOBRE 2013 ELIMINATOIRES DU MONDIAL 2014 EN PRÉVISION DU MATCH RETOUR CONTRE LE BURKINA FASO Vingt et un pays qualifiés jusque-là Halilhodzic entre méfiance et vigilance Vingt et un (21) pays, dont le Brésil, pays organisateur, sont déjà qualifiés pour le Mondial2014 après la fin de la phase de groupes des qualifications dans les zone Europe, Amérique du Sud et Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes) mardi. Il y aura au total 32 pays devant prendre part au Mondial du Brésil (12 juin-13 juillet) qui seront répartis en huit (8) groupes de quatre (4) lors du tirage au sort qui sera effectué le 6 décembre. Europe (9): Pays-Bas, Italie, Belgique, Suisse, Allemagne, Espagne, Angleterre, Russie, Bosnie. Asie (4): Japon, Australie, Iran, Corée du Sud. Amérique du Sud (5): Brésil (pays hôte), Argentine, Colombie, Chili, Equateur. Concacaf (3): Etats-Unis, Costa Rica, Honduras. CHAMPIONNAT INTER-RÉGIONS Programme du groupe Est : MB Constantine - NT Souf NRB Chréa - ASC Ouled Zouai NRB Grarem - CS Hamma Loulou IRB El-Hadjar - NRB Teleghma IRB Robbah - CR Village Moussa AB Barika - WM Tébessa NRB El Kala - CRB Tebesbest JS Pont-Blanc - ES Bouakal. Programme du groupe Ouest : ZSA Témouchent - CRB Hennaya CRB Aïn El Turck - SC Mécheria CRB Adrar - CRB Bougtob CRB Sfisef - WAB Tissemsilt IRB Timimoun - JS Emir Abdelkader USM Oran - MB Sidi Chahmi SCM Oran - NRB Bethioua HB El Bordj - JS Sig. Programme du groupe Centre-Est : WA Rouiba - CA Kouba RC Boumerdès - MB Rouissat (13h) US Doucen - NRB Achir FC Bir El-Arch - IRB Berhoum (huis-clos) JSD Jijel - CRB Ouled Djellal AS Bordj Ghedir - JS Azzazga OM Ruisseau - USM Sétif CRB Aïn Djasser - Ras El-Oued Club (reporté au 22 octobre). Programme du groupe CHAMPIONNAT AMATEUR Bien que les conditions du match retour face aux Etalons, prévu le 19 novembre prochain à Blida, sont favorables aux Verts, le football a de tout temps montré qu’il ne fait nullement partie des sciences exactes. SAÏD MEKKI e sélectionneur de l’Equipe nationale algérienne, Vahid Halilhodzic, doit saisir ce mois qui le sépare du dernier match barrage contre le Burkina Faso qualificatif au Mondial 2014 pour remédier à certaines lacunes des Verts, notamment dans le secteur défensif qui n’a toujours pas convaincu. Et comme la pression serait sur les épaules des Verts, il faut dire que beaucoup de travail attend Vahid Halilhodzic qui « rêve » bien de « se » qualifier au Mondial. Bien que les conditions du match retour contre le Burkina Faso prévu le 19 novembre prochain au stade Tchaker de Blida soient favorables aux Verts, le football a de tout temps montré qu’il ne fait nullement partie des sciences exactes. Ce qui voudrait dire que des correctifs et des changements sont attendus de la part du staff technique des Verts contre ces Burkinabés qui viendront à Blida pour défendre leur acquis. L’Algérie a inscrit deux buts à l’extérieur qui pourraient se révéler précieux au moment d’aborder les matchs retours, à l’issue desquels seront désignés les cinq qualifiés africains. Les fans des Verts restent persuadés qu’après avoir réussi à inscrire deux buts dans les filets de la meilleure défense lors du deuxième tour des éliminatoires, l’arrière garde des Etalons est désormais gagnée par le doute. « En leur marquant à deux reprises dans leur stade même, on a prouvé qu’on a les capacités pour venir à bout de cette équipe burkinabée et sa défense hermétique. Cela va sans doute nous ouvrir l’appétit en vue du match retour chez nous », a estimé le milieu offensif algérien du Stade Rennais, Foued Kadir. Et si du côté de l’offensive, les Verts sont devenus plus réalistes, mais encore fautil remarquer qu’au moment où le score était de deux buts partout, les Verts ont raté beaucoup d’occasions de « tuer » le match. Et c’est là que coach Vahid doit doubler de vigilance et c’est donc le premier rempart à assurer lors de ce match L Vahid et ses capés doivent éviter le piège face aux Etalons retour décisif. Car, les Verts sont appelés à gagner et tout autre résultat serait synonyme d’élimination. Et pour marquer il faut avoir une ligne offensive bien huilée et surtout efficace. Et comme les compartiments sont liés, il faut bien assurer une bonne animation du jeu. Un Djabou est bien désigné pour bousculer ses Etalons qui ont bien montré des signes de faiblesse en défense. Au milieu du terrain d’ailleurs, si Taïder n’a pas été égal à lui-même cette fois-ci, Lacen qui avait remplacé Guedioura a prouvé qu’il n’est pas de « taille » pour une telle mission. Il n’est tout simplement pas en forme. Quant à Guedioura, coach Vahid, devrait bien revoir son statut de « privilégié, car nul n’est « titulaire à part entière » en sélection. Sa nervosité en rentrant comme remplaçant l’a bien trahi. Adlene Guedioura n’a vraiment pas apprécié le fait d’être sur le banc ! Et comme le « hasard » fait bien les choses, Adlène a été Programme du groupe Ouest : ES Araba - WA Mostaganem IRB Maghnia - JSM Tiaret RC Relizane - CRB Sendjas GC Mascara - CC Sig CRB Ben Badis - US Remchi SA Mohammadia - OM Arzew RCB Oued Rhiou - IS Tighennif CR Témouchent - MB Hassasna. Programme du groupe Est: MO Constantine - Hamra Annaba NC Magra - USFB Bou Arreridj HB Chelghoum Laïd - USM Khenchela NRB Touggourt - ES Guelma E Collo - AS Aïn M’lila USM Aïn Beïda - DRB Tadjenanet US Biskra - US Tébessa JSM Skikda - WA Ramdane Djamel. ment pour le match décisif contre le Burkina se doit d’être concrétisé. Ceci, concernant l’effectif des Verts, reste maintenant un autre paramètre à gérer : la pression qui pèse sur le coach Vahid. Le commun des amoureux des Verts aurait bien remarqué le changement brutal de «communication» du coach Vahid. En dehors de la conférence à Ouaga qui rentre dans le cadre de la « réciprocité » vis-àvis du coach du Burkina, on notera bien que la communication au niveau de l’EN laisse entrevoir un certain malaise. On évoque même des « malentendus» entre Vahid et Raouraoua… Une chose est sûre, les deux responsables concernés sont bien impliqués dans ce match décisif et les deux ont le même objectif : qualifier notre pays au Mondial. Donc, un petit coup de pousse à Vahid pour qu’il puisse évacuer la « pression » ne serait que bénéfique… S. M. LIGUE 2 - 8e JOURNÉE Centre : RC Kouba - IB Lakhdaria JSM Chéraga - ESM Koléa ES Berrouaghia - US Oued Amizour MC Mekhadma - WRB M’sila (Huis clos) WA Boufarik - USM Chéraga E Sour El-Ghozlane - CRB Dar ElBeïda JS Haï Djabel - Paradou AC IBK El-Khechna - NARB Réghaïa. sanctionné et sera donc suspendu pour le match retour. En d’autres termes, Vahid ne pourrait pas compter sur lui en dépit du fait qu’il le considère comme « titulaire à part entière » tout comme d’autres joueurs. Et là, un M’bolhi est bien là pour le prouver. Il n’inspire pas confiance de par ses « erreurs » régulières et une chance pour les locaux n’est apparemment pas dans le moral du Bosnien. De ce côté, il ne faut surtout pas s’attendre à un changement ! M’bolhi serait bel et bien le titulaire, sauf si blessure interviendrait… Et la suspension de Guedioura ou encore celle de Belkalem probablement, car aux dernières nouvelles, le nom de Belkalem ne figurerait pas dans la feuille de match contre le Burkina en tant qu’averti. Si tel serait le cas, Essaid serait tout « heureux » d’être toujours dans l’axe central des Verts. Et justement, en parlant de défense, Mesbah est complètement hors de son niveau et son change- Le leader et son dauphin en péril L’USMBA et l’ASMO devront donc « suer » pour espérer revenir avec un résultat positif et repousser ainsi les assauts du WA Tlemcen (3e) qui accueillera le CA Batna (5e). e leader de la Ligue 2, l’USM Bel-Abbès et son dauphin, l’ASM Oran, seront mis à rude épreuve lors de leur déplacement dans l’Est et l’Ouest du pays pour affronter respectivement le MSP Batna et l’ES Mostaganem, demain dans le cadre de la 8e journée du championnat. Il est vrai que les locaux sont mal en point en championnat, en témoigne leur classement (10e pour le MSPB, 16e et bon dernier pour l’ESM), il n’en demeure pas moins que « Boubiya » et « Mosta » ne se laisseront pas marcher sur les pieds « à domicile ». L’USMBA et l’ASMO devront donc « suer » pour espérer revenir avec un résultat positif et repousser ainsi les assauts du WA Tlemcen (3e) qui jouera au stade Akid Lotfi contre le CA Batna (5e). A l’occasion de la venue des gars des Aurès, les Zianides auront à cœur d’effacer leur dernière défaite en championnat contre le leader (1-0) mais surtout l’humiliante élimination en coupe d’Algérie contre le NRB Béthioua, pensionnaire de la division inter-régions, aux tirs au but lors du 2e tour régional. A l’USM Blida, le nouvel entraîneur Mohamed Benchouia effectuera ses débuts avec un difficile déplacement chez l’AB Merouana (14e) où il n’est pas toujours facile d’évoluer. L Le successeur de Younès Ifticene, à qui les dirigeants ont exigé le retour en élite, a toutes les cartes en mains pour atteindre cet objectif puisque l’équipe est bien positionnée (3e, exaequo avec le WAT). Une autre équipe se présentera demain avec un nouveau coach, à savoir l’AS Khroub, dont le président Hani Khettabi a fait confiance à ElHadi Khezzar qui fait son retour au club après l’avoir quitté en février 2012. La formation askiste, 11e au classement, accueillera le MC Saïda (5e) avec l’objectif de se relancer dans la course à l’accession, objectif assigné par l’administration du club. Au programme de cette 8e journée, figure une explication entre les promus USMM Hadjout et US Chaouïa qui, après un début de saison encourageant, ont sombré dans la zone rouge du classement (15e et 11e). L’autre promu, l’Amel Boussaâda, est mieux loti et tentera de confirmer sa bonne santé à l’occasion de la réception de l’O Médéa avec qui il partage la 5e place au classement. La dernière rencontre de demain mettra aux prises l’une des déceptions de cette saison, l’USM Annaba (11e) et le NA Husseïn-Dey (5e) mais que trois points seulement séparent au classement (7 contre 10). 12 Programme de la 8e journée : MSP Batna - USM Bel-Abbès AS Khroub - MC Saïda USM Annaba - NA Husseïn-Dey AB Merouana - USM Blida USMM Hadjout - US Chaouïa A Boussaâda - O Médéa ES Mostaganem - ASM Oran WA Tlemcen - CA Batna. Classement 1. USM Bel-Abbès 2. ASM Oran 3. WA Tlemcen —. USM Blida 5. CA Batna —. MC Saïda —. NA Husseïn-Dey —. A Boussaâda —. O Médéa 10. MSP Batna 11. US Chaouïa —. AS Khroub —. USM Annaba 14. AB Merouana 15. USMM Hadjout 16. ES Mostaganem Pts 16 14 12 12 10 10 10 10 10 8 7 7 7 6 5 4 J 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 S ports 48H AVANT LE CHOC JSK - ESS ES SÉTIF La qualification de Bouazza en stand-by La qualification de la nouvelle recrue de l’ES Sétif, Hameur Bouazza, est «toujours en standby», a-t-on appris auprès de la direction de l’Entente. «Nous avons déposé le dossier de Bouazza depuis plusieurs jours au niveau de la fédération algérienne de football (FAF) pour qu’il soit qualifié au sein de l’ESS, mais à l’heure actuelle, la situation est toujours en stand-by. Nous allons profiter de la réunion, prévue aujourd’hui, entre les présidents de clubs et Mohamed Raouraoua (président de la FAF, ndlr), pour lui exposer cette question », a affirmé Azzedine Arab, président de la SSA/ESS. Le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a estimé qu’il était difficile à Bouazza d’être qualifié à l’ESS, avant le prochain mercato d’hiver en dépit de son statut d’ex-international. Le premier responsable de la LFP, a expliqué que le système de régulation des transferts (TMS) de la Fédération internationale de football (FIFA), nécessaire pour la qualification d’un joueur venant de l’étranger, est «actuellement fermé». Bouazza n’est pas le seul ex-international dans cette situation, puisque le milieu de terrain offensif, Amri Chadli qui vient de s’engager pour deux saisons avec le MC Oran, est également dans l’attente de sa qualification. La FAF a souvent accordé des dérogations aux joueurs ayant porté le maillot national afin d’être qualifiés dans des clubs de leurs choix en dehors des périodes transferts fixées. Une procédure visant à les aider à renouer avec la compétition pour éventuellement être utilisés en sélection nationale. JEUDI 17 OCTOBRE 2013 La fièvre s’empare de Tizi Ouzou Si les Canaris kabyles arrivent à faire chuter l’Aigle Noir sétifien, ils prendront un léger ascendant sur les prétendants au sacre détenu par l’ESS. BACHIR BOUTEBINA amedi prochain les Canaris du Djurdjura vont renouer avec la compétition nationale, en accueillant dans quarante huit heures, un sacré client, en l’occurrence l’ES Sétif, de nouveau en tête du championnat professionnel de Ligue 1, après sept journées. Après avoir mis à profit la dernière pause observée par le championnat, EN oblige, pour aller se ressourcer au Maroc, où il a livré et perdu son match amical face à El Hassania d’Agadir, son dernier prestigieux hôte, le club phare de la ville des Genêts, s’apprête à vivre le Big match qui vaudra certainement son pesant d’or. Pour preuve, le déroulement samedi prochain de la 8e journée, offrira à la JS Kabylie une très belle occasion pour reprendre la tête du championnat, en cas de succès face à l’Entente sétifienne. L’Aigle Noir cher aux HautsPlateaux, ayant été le grand bénéficiaire, au terme du déroulement de la précédente journée, après avoir défait chez lui le Mouloudia d’Alger, pendant que les Canaris kabyles étaient contraints au match nul à Chlef, par l’ASO, cette nouvelle sortie à domicile de la JSK devant le leader sétifien, est très attendue en Kabylie. D’ailleurs le ton est déjà donné dans le camp de tous les joueurs de la JSK, bien avant leur retour du Maroc, et avant même la célébration de la fête de l’Aïd El Kébir, fêtée avant-hier et hier par l’ensem- S Les Canaris ne veulent pas rater cette affiche face aux Sétifiens ble des Algériens. Aujourd’hui, place à la compétition nationale, d’autant plus que le prochain Big match JSK- ESS, est considéré à très juste titre aujourd’hui, comme étant la grande affiche, à suivre samedi prochain au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. En accusant deux points de retard sur l’Entente sétifienne, les Canaris du Djurdjura savent pertinemment qu’ils doivent impérative- 13 ment glaner à tout prix les trois points qu’ils croyaient pourtant avoir arraché à Chlef, avant d’en être finalement privés par les Chélifiens de l’ASO. Les deux points perdus durant l’ultime minute du temps additionnel en déplacement face au club Asnami, risque de peser au moment du décompte final de cette phase aller en cours. Moh Chérif Hannachi qui n’ar- rête plus de répéter autour de lui que cette saison son équipe doit absolument jouer le titre, compte bien sur la victoire, et rien d’autre samedi prochain. Il est vrai que cette prochaine journée s’annonce déjà comme étant un virage important en tête du championnat. Si les Canaris kabyles arrivent à faire chuter l’Aigle Noir sétifien, ils prendront un léger ascendant sur les prétendants au sacre détenus par l’ESS, et toujours en course, à l’image du CS Constantine, ou bien de l’USM Alger. Du côté des Sétifiens, ce type de déplacement que s’apprête à effectuer l’Entente à Tizi Ouzou, est pris au sérieux comme il se doit. Il est vrai aussi que l’ES Sétif a souvent réussi ses dernières sorties en date sur la pelouse du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, soit en s’imposant, soit en réussissant à arracher le point du nul. Mais depuis l’entame du championnat en cours, les Canaris ont rarement raté le coche, et semblent bien décidés à jouer toutes leurs chances. Le Big match de samedi prochain a déjà mis en effervescence l’ensemble des inconditionnels de la JSK, notamment la ville de Tizi Ouzou. Aït Djoudi et ses troupes ont préparé la venue de L’Entente au Maroc, et désormais après la fête religieuse qu’ils viennent de célébrer en famille, c’est maintenant la veillée d’armes de mise en conditions incontournable, d’avant match. B. B. S ports IL EST DÉCÉDÉ À 59 ANS Bruno Metsu perd son «match» contre le cancer Bruno Metsu, ancien joueur reconverti en sélectionneur, est mort à la clinique des Flandres, à Coudekerque-Village, dans le Nord, indique La Voix du Nord. Il avait 59 ans. Dans un entretien publié par L’Equipe au mois de juillet, Bruno Metsu, qui avait quitté le club émirati d’AlWasl en octobre pour raisons de santé, avait dit aller mieux et vouloir «gagner» son «match» contre le cancer. Cet ancien milieu de terrain qui avait joué à Dunkerque, Anderlecht, Hazebrouck, Valenciennes, Lille, Nice, Roubaix et Beauvais avait aussi entraîné divers clubs en France avant d’entraîner la Guinée puis le Sénégal, qu’il avait mené en quarts de finale du Mondial 2002 après avoir battu l’équipe de France, Championne du Monde et d’Europe en titre, lors du match d’ouverture. « C’est une grosse perte pour le Sénégal, Bruno Metsu n’a pas marqué que l’histoire du football sénégalais, mais l’histoire du Sénégal tout entier », a confié Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football. Après le Sénégal, Bruno Metsu avait entraîné diversers sélections du Golfe, remportant notamment en 2007 la Coupe du Golfe des nations avec les Emirats arabes unis. Il n’est resté que trois mois au club de Al-Wasl, où il était arrivé en remplacement d’un certain Diego Maradona. « Je n’ai plus de larmes pour pleurer. C’est un frère qui a disparu, a déclaré mardi dernier Michel Rouquette, qui l’avait fait venir à Sedan et fut son adjoint à Al-Gharafa au Qatar. Je l’ai vu pour la dernière fois il y a quinze jours lorsqu’il est reparti à Dubaï. Et en l’embrassant, j’ai su que je ne le reverrais plus. Sportivement, il laissera la trace d’un entraîneur qui savait galvaniser ses troupes. Son côté play-boy avec ses longs cheveux lui ont donné une image laxiste, et à cause de cela il n’a jamais pu faire une grande carrière d’entraîneur en Europe. C’est dommage ». « C’était un vrai passionné de foot, il laisse l’image d’un gagneur qui a réussi, je dirais, sur tous les continents avec une passion folle, une envie de gagner, une régularité», a confié à la presse le président de la Fédération française (FFF), Noël Le Graët. La ministre française des Sports Valérie Fourneyron a rendu hommage à « celui qui ne renonce jamais, cet infatigable globe-trotter du ballon rond qui pousse toujours les autres à dépasser leurs limites ». JEUDI 17 OCTOBRE 2013 GHANA 6 - EGYPTE 1 (MATCH BARRAGE ALLER DU MONDIAL 2014) Les Blacks Stars étrillent les Pharaons Pourtant, avant le déroulement de cette affiche ghanéo-égyptienne, qui coïncidait avec l’Aïd El Kébir, un très grand optimisme caractérisait tous les Egyptiens. BACHIR BOUTEBINA e dernier match barrage aller, qualificatif au Mondial brésilien, s’est joué avanthier à Kumasi entre les Blacks Stars du Ghana et les Pharaons d’Egypte. Un match entre deux grands titans du continent qui opposait mardi dernier deux pays qui accumulent à eux seuls pas moins de 11 titres de champions d’Afrique des nations. Les Ghanéens qui avaient d’ailleurs perdu leur dernière finale en date d’une CAN, c’était en janvier 2010 en Angola, contre l’Egypte (0-1). Plus de trois ans après, Ghanéens et Egyptiens se retrouvaient avant-hier, à l’occasion d’un match aller qualificatif au Mondial 2014, et que les spécialiste et autres observateurs avaient tous considéré comme étant le véritable choc des matchs barrages, zone Afrique. Mais pour le plus grand dam du troisième pays arabo-africain, toujours en course au cours de cet ultime tour, d’avant-Mondial brésilien, en compagnie de l’Algérie et de la Tunisie, c’est au final un cinglant 6 à 1 que les Pharaons ont essuyé. Une véritable déroute de l’équipe nationale d’Egypte, sans précédent, et que seul un miracle pourra lui permettre de renverser une situation complètement comprise au Ghana, avant la manche retour, prévue pour rappel le 19 novembre prochain au Caire. Pourtant, avant le déroulement de cette manche aller ghanéoEgyptienne, et qui coïncidait avec la célébration du premier jour de l’Aïd El Kébir, un très grand optimisme caractérisait tous les Egyptiens. D’ailleurs, personne, ni même les Ghanéens, n’avaient osé imaginé un seul instant, pouvoir s’imposer chez eux avec au final, un très large score qui composte déjà aujourd’hui leur billet qualificatif au Mondial 2014. Dans un stade de Kumasi où s’étaient entassés quelques 60000 spectateurs, et au cours d’une rencontre dirigée de main de maître par un trio marocain, et sur une pelouse grasse, suite aux pluies apparues le jour même, le onze égyptien aligné d’entrée par l’Américain Bob Bradley, a rapidement donné des signes d’affolement L en défense, rare à ce niveau. D’ailleurs, dès le coup d’envoi du match, les Ghanéens allaient très vite récupérer le ballon pour s’offrir une première occasion en or que ratait lamentablement André Ayew, l’attaquant marseillais de l’OM. Mais par la suite, le pauvre portier égyptien Ikrami allait céder coup sur coup, d’abord sous le coup d’une accélération du toujours jeune et percutant Gian Asamoah, et de l’omniprésent Essien, auteur d’un déboulé qui a véritablement donné le tournis à la défense égyptienne, obligeant le capitaine Gomaa à crucifier lui-même son équipe. D’ailleurs, à l’image de son éternel capitaine d’équipe, et arrière central, l’arrière-garde égyptienne a finalement constitué le véritable maillon faible de l’équipe alignée par le coach américain Bradley. Hormis, l’excellent attaquant Mohamed Salah, et Mohamed Abou Trika que le public algérien a toujours beaucoup apprécié, le reste des joueurs choisis par l’ex-sélectionneur des USA, est complètement passé à côté son match. En faisant preuve d’un manque flagrant de stratégie de jeu, les Egyptiens n’ont jamais su comment empêcher les Ghanéens de les prendre à chaque fois par revers, et avec une facilité incroyable. Même lorsque les Pharaons ont réussi à réduire la marque sur penalty, à cinq minutes de la pause, les Blacks Stars ont triplé la marque, suite à une belle tête de ce diable de Waris, au nez et à la barbe d’une défense égyptienne complètement dépassée. En regagnant les vestiaires avec un score de 3 à 1 en leur défaveur, les Egyptiens pensaient avoir passé le plus dur, en réussissant à inscrire ce fameux but à l’extérieur. Mais en seconde période de jeu, les coéquipiers du malheureux keeper Ikrami, allaient complètement s’écrouler, et surtout boire le calice jusqu’à la lie, sous les coups de boutoir terribles, des Muntari, Asamoah Gian, Essien, Waris, et autres le jeune très redoutable attaquant Atsu, entré en toute fin de match, pour corser de fort belle manière l’addition. Le plan de bataille mis en place par le sélectionneur du Ghana, en l’occurrence Appiah Kwesi, a permis aux Egyptiens de mettre au grand jour, une équipe des Pharaons qui a réellement perdu aujourd’hui de son prestige d’antan, à l’image de tout un pays du Nil qui vit actuellement parmi les pires moment de son histoire. Les Egyptiens viennent de subir un autre véritable affront, celui de trop pour beaucoup d’entre eux, et qui auraient visiblement pris la décision de faire carrément l’impasse sur le match barrage retour, prévu dans un mois chez eux, dignité oblige. La date du 15 octobre 2013 a malheureusement définitivement scellé le sort de nos amis égyptiens. Tous les espoirs sont désormais portés sur la Tunisie, et surtout les Verts d’Algérie. B. B. NEDJMA A RÉUSSI LE DÉPLACEMENT DES SUPPORTERS DES FENNECS VERS OUAGA Une attention particulière KITS ALIMENTAIRES, tee-shirts, sacs à dos de balade…..généreusement distribués par Nedjma. ABDELKRIM AMARNI vant le départ même, l’ambiance était à son « top » parmi les supporters accompa gnés par l’opérateur de téléphonie Nedjma lors du voyage Alger-Ouagadougou, ou plutôt Ouaga tout court pour les initiés du football, qui sont allés soutenir les Fennecs contre les Etalons burkinabés. Les vuvuzelas, curieusement détenues par des Algériens qui les ont certainement ramenées d’Afrique du Sud lors du dernier Mondial, fusaient à tue-tête dans la salle d’embarquement réservée aux vols spéciaux tout comme les vols vers les Lieux Saints de l’Islam. Même des youyous lancés par des jeunes enthousiastes avaient été entendus. Une foule bigarrée, aux couleurs de notre Equipe nationale occupait déjà les lieux depuis plusieurs heures pour certains. Ceux-ci avaient été rejoints plus tard, à partir de deux heures du matin, par le reste des supporters composés d’invités et autres journalistes des secteurs de la A presse écrite et audiovisuelle. Des supporters affublés de costumes de clown, de chapeaux bizarroïdes, chantaient et dansaient au rythme des hymnes sportifs sans se lasser tant forts étaient leur joie et leur espoir. Bien organisés, les agents accompagnateurs de Nedjma s’affairaient pour orienter les jeunes supporters, dont certains, même beaucoup dirions-nous, n’avaient jamais emprunté un aéronef. La joie était à son zénith chez les jeunes supporters, qui chantaient et portaient au bout de leurs lèvres… la victoire des Verts. Heureux étaient ces supporters lors de la remise de « petits » cadeaux par Nedjma dont un kit alimentaire très correct composé, notamment de sandwiches et de deux bouteilles d’eau minérale et ce, en prévision des grandes chaleurs qui allaient les accueillir sur le « terrain ». Hormis les victuailles contenues dans le kit, des tee-shirts et casquettes leur ont été offerts par les organisateurs de Nedjma ravis évidemment de faire eux aussi partie du voyage. Pour leur part, les journalistes ont eu droit à un petit sac à dos dans lequel étaient enfouis un teeshirt, une casquette et même un stylo au sigle de 14 Nedjma. Air Algérie a, de son côté, offert aux passagers des tee-shirts et une casquette au logo de la compagnie. Sans précipitation aucune donc, les jeunes Fennecs s’alignaient au départ autour des nombreux points d’enregistrement mis à leur disposition par un excellent service de la compagnie nationale Air Algérie. Ces derniers étaient secondés par des accompagnateurs de Nedjma qui n’arrêtaient pas de renseigner, sans être contrariés, les supporters, qui concernant l’heure réelle du départ, qui s’informant sur l’heure tardive du retour ou le transport vers leur quartier de résidence. A ce propos justement, et ce dès potron-minet pour éviter les tracasseries de transport, notamment à cette heure indue de la nuit (peu avant 4 heures du matin), des bus vers moult destinations principales de la ville comme la place du 1er-Mai, Grande-Poste, place des Martyrs, gare du Caroubier… avaient été mis gracieusement à leur disposition par Nedjma qui a su maîtriser et canaliser le flux des jeunes supporters. Bravo A. A. Nedjma ! Analyse JEUDI 17 OCTOBRE 2013 *++,-%*.&/&0% LA SECONDE VIE DES CHOSES 0 !"#$ % & I PR CHEMS EDDINE CHITOUR * ! " # $ % & ' ( ' &% & & %% ) * + % , - %& & . & & %& % & &/ & % & % . & % . % 0, %#123 ' . 4/ "5 %%* 6 / & % & " 0 / ! . 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Cette décision a été prise lors d’une rencontre entre Mohammed Takht Ravanchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé de l’Europe et de l’Amérique, et Simon Gass, vice-ministre des Affaires étrangères britanniques. Le Foreign office a indiqué qu’une annonce serait faite « prochainement ». Londres avait fermé son ambassade à Téhéran après la mise à sac du bâtiment fin 2011 par des miliciens islamistes qui protestaient contre l’annonce de nouvelles sanctions britanniques contre Téhéran. L’ambassade d’Iran à Londres avait également été fermée. Toutefois, les deux pays n’avaient pas formellement rompu leurs relations diplomatiques: Oman représente actuellement les intérêts iraniens au RoyaumeUni et la Suède est chargée des intérêts britanniques en Iran. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague avait annoncé le 8 octobre un accord entre les deux pays pour l’échange de chargés d’affaires diplomatiques. « J’ai expliqué » au chef de la diplomatie iranienne, Mohammed Javad Zarif, « que nous étions favorables à des contacts plus directs et à une amélioration de nos relations bilatérales », avait déclaré M. Hague devant les députés à Londres. PAKISTAN Un ministre tué dans un sanglant attentat Le ministre de la Justice de la province pakistanaise instable du Khyber Pakhtunkhwa, un refuge de taliban près de la frontière afghane, a perdu la vie dans un attentat suicide ayant fait au moins huit morts au premier jour au Pakistan de l’Aïd al-Adha, ont annoncé les autorités. Israr Ullah Khan Gandapur, 38 ans, recevait des invités dans sa résidence située près de la ville de Dera Ismaïl Khan (nord-ouest) lorsqu’un kamikaze s’est approché de lui et a actionné sa ceinture explosive. « Le frère du ministre m’a dit qu’il était mort » a déclaré le ministre provincial de la Santé, Shaukat Yousafzaï. « J’ai vu son cadavre », a déclaré Mohammed Yousaf Khan, un haut responsable de la police locale qui a fait état d’au moins huit morts, dont le ministre, et de plus de 25 blessés. « Malgré un dispositif de sécurité renforcé, le kamikaze a réussi à entrer dans la résidence et à se faire exploser », a regretté un autre responsable de la police de Dera Ismaïl Khan, ville du Khyber Pakhtunkhwa, située à proximité des zones tribales, un sanctuaire d’Al Qaîda et des taliban régulièrement bombardé par des drones américains. M. Gandapur, élu aux législatives de mai avant d’être nommé ministre de la Justice dans le gouvernement provincial dirigé par le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), formation de l’ex-gloire du cricket Imran Khan, est le troisième député de cette province assassiné depuis le début de l’année. outefois il semblait hier qu’un compromis était en vue au Sénat. En effet, sauf accord in extremis, la première économie mondiale va entrer dans une zone aussi inédite que dangereuse hier à minuit (04h GMT aujourd’hui) : le Trésor ne sera plus autorisé à emprunter et ne pourra plus compter que sur des réserves déclinantes. A une date difficile à prédire, mais qui pourrait se situer entre les 22 et 31 octobre, selon le Bureau du Budget du Congrès, les Etats-Unis ne pourraient alors plus assurer tous leurs paiements pour la première fois de leur histoire. Un tel choc de confiance risquerait de mettre en jeu le sort du dollar, monnaie de réserve mondiale, et celui des bons du Trésor, placements réputés les plus sûrs de la planète. Mardi soir, au terme d’une journée chaotique reflétant les profondes divisions partisanes à Washington, les républicains dominant la Chambre des représentants ont renoncé à organiser un vote destiné à relever le plafond de la dette et à mettre fin à la paralysie de l’Etat fédéral, faute de soutien des influents élus issus de la mouvance ultra-conservatrice Tea Party. Les chefs de file du Sénat, le dirigeant de la majorité démocrate Harry Reid et celui de la minorité républicaine Mitch McConnell, ont immédiatement fait savoir qu’ils oeuvraient à une solution de rechange. Un accord pourrait être officialisé mercredi matin. « Nous avançons très très bien, nous n’y T Tous les regards sont dirigés vers le Sénat US craignant une « déflagration » mondiale en cas d’absence d’accord sommes pas encore mais nous sommes très proches » d’un accord, a déclaré le sénateur démocrate Charles Schumer en fin de soirée mardi. « Il faut que les marchés soient rassurés par ce qu’il se passe ici ce soir ». La question sera de savoir si le résultat de ces discussions, entamées pendant le weekend et suspendues un temps mardi, serait entériné hier par le président de la Chambre, John Boehner, et ses troupes. Selon le représentant Charlie Dent, John Boehner ne devrait pas opposer de résistance et acceptera de soumettre au vote de la Chambre tout compromis sénato- rial, malgré l’opposition d’une partie de sa majorité. Il devra alors s’appuyer partiellement sur des voix démocrates. « Je pense que John Boehner se retrouvera dans une position où il devra faire adopter le texte négocié » au Sénat, a dit Charlie Dent sur CNN. « Je pense que la Chambre votera en premier, et l’enverra au Sénat »”. Pour des raisons de procédure, il est plus rapide que la Chambre vote en premier, et M. Boehner pourrait simplement décider de faire voter le projet élaboré par les négociateurs du Sénat. Selon cette procédure, qui n’a pas été confirmée officiellement, le Sénat adopterait ensuite le texte, avant promulgation par M. Obama. M. Boehner, pris en tenaille entre sa volonté affichée de ne pas laisser un défaut de paiement se produire et la pression du Tea Party hostile au compromis, a jusqu’ici refusé d’organiser une consultation sans le soutien général de sa majorité. Le dénouement envisagé marque une lourde défaite pour la stratégie qu’il a jusqu’ici poursuivie. Le plan de MM. Reid et McConnell comprendrait, selon plusieurs médias américains, une mesure permettant au Trésor de continuer à emprunter jusqu’au 7 février, et à l’Etat fédéral de rouvrir entièrement jusqu’au 15 janvier. En échange, les démocrates offriraient des concessions sur certains aspects de la réforme du système de santé, élément déclencheur de la crise actuelle, notamment en renonçant à une taxe sur les sociétés d’assurance. Faute d’accord sur le budget fédéral pour le nouvel exercice, les agences gouvernementales américaines tournent au ralenti depuis le 1er octobre. Des centaines de milliers de fonctionnaires ont été mis en congés forcés sans solde, paralysant progressivement des pans entiers de l’activité. Signe de la nervosité grandissante du monde entier face à ce blocage, l’agence Fitch a annoncé mardi qu’elle envisageait d’abaisser la note de la dette souveraine des Etats-Unis, actuellement la meilleure possible à AAA. JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION Lutter contre la faim et le gaspillage L’ONU A CÉLÉBRÉ HIER la Journée mondiale de l’alimentation, rappelant que 842 millions de personnes dans le monde sont toujours en déficit alimentaire malgré les progrès réalisés, en partie, en raison du gaspillage de nourriture. n ouverture des cérémonies à Rome, le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), José Graziano da Silva, a choisi de célébrer « le verre à moitié plein » puisqu’on comptait encore plus d’un milliard de personnes en déficit alimentaire chronique en 2009. « Il y a certes encore de nombreux défis à relever, mais 44 pays ont atteint depuis 2000 les Objectifs de développement du Millénaire » (ODM) visant à réduire de moitié le nombre de mal nourris d’ici à 2015, a-t-il fait valoir. Au total, « 62 des 128 pays en développement supervisés par la FAO y sont parvenus, « 62 pays qui montrent qu’on peut gagner la bataille contre la faim », a remarqué le responsable. M. Graziano da Silva a noté au passage « les énormes bénéfices économiques » de cette lutte, le « coût » de la faim étant estimé à 5% des revenus mondiaux en perte de productivité ou besoin d’assistance médicale. La FAO insiste aussi cette année sur les 2 milliards de personnes souffrant d’une ou plusieurs carences en micronutriments (vitamines et autres): 26% des enfants présentent un retard de croissance et 1,4 milliard d’humains sont en E excès pondéral - dont 500 millions d’obèses - du fait de leur alimentation carencée. Selon la FAO, le seul coût « de la dénutrition et des carences en micronutriments représentent 2 à 3% du PIB mondial, soit 1.400 à 2.100 milliards de dollars ». Pour le Programme alimentaire mondial (PAM), qui fournit une aide d’urgence à 80 pays, il faut renforcer le nombre de mères et d’enfants recevant des produits nutritionnels spécialisés et « se focaliser sur les 1.000 premiers jours de vie », de la conception à l’âge de 2 ans. Il faut aussi « reconnaître et promouvoir le rôle des femmes dans les systèmes alimentaires, car elles sont encore trop souvent laissées en dehors, privées d’accès aux marchés, aux expertises et aux formations », a regretté Ertharin Cousin, directrice générale du PAM. Pour la première dame du Pérou, Nadine Herredia, également ambassadrice spéciale de la FAO pour l’Année internationale du Quinoa, il est indispensable de « réduire encore les disparités entre ruraux et urbains, entre filles et garçons ». Exposant le programme de petits-déjeuners dans les écoles, organisé au Pérou depuis six mois au profit de 2,6 millions d’enfants, elle s’est indignée: « certains préfèrent défendre l’écono- mie plutôt que les humains. Pensent qu’il vaut mieux enseigner à pêcher que distribuer du poisson. Nous, nous pensons qu’il faut faire les deux en même temps ». La Journée est aussi l’occasion de rappeler que l’approvisionnement alimentaire est lourdement pénalisé par le gaspillage: un tiers de la production alimentaire mondiale est ainsi perdue chaque année, soit 1,3 milliard de tonnes et plus de 750 milliards de dollars par an. « Choquant dans un monde d’abondance », a insisté le représentant du Pape François, Mgr Luigi Travaglino. « Avec un quart de ces quantités, on nourrit les 842 millions de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde », assure Robert van Otterdijk, expert agro-industries chargé des infrastructures rurales à la FAO. Selon lui, en « réduisant de moitié ce gâchis, il n’y aurait plus qu’à augmenter de 32% la production alimentaire mondiale pour nourrir les 9 milliards d’humains projetés en 2050 ». Les experts estiment aujourd’hui qu’il faudrait une hausse de 60% pour répondre aux besoins futurs de l’humanité, intenable pour la planète dont les ressources en terre et en eau, notamment, ne sont pas infinies. ELARGISSEMENT DE L’UNION EUROPÉENNE «L’Europe s’éloigne de jour en jour de la Turquie» e ministre turc chargé des relations avec l’Union européenne a affirmé hier que « l’Europe s’éloigne de jour en jour de la Turquie » malgré la volonté annoncée de l’Union de relancer les discussions d’adhésion avec Ankara. « L’Europe s’éloigne de jour en jour de la Turquie », a dit Egemen Bagis, cité par l’agence Anatolie, lors d’un forum économique international à Istanbul. Le ministre a estimé que les « Turcs sont fatigués d’être aliénés » par l’Union, soulignant la déception de son pays de ne toujours pas avoir obtenu le statut de mem- L bre de l’UE après plus de huit ans de négociations. «L’intérêt porté par les Turcs à une adhésion diminue chaque jour », a dit le ministre. Sur son compte Twitter, il a aussi critiqué la publication du rapport européen pendant l’Aïd al-Adha, férié à travers la Turquie. « Malgré nos avertissements, le rapport a été publié pendant notre fête », a-t-il dit. La Commission européenne a proposé de relancer les négociations avec la Turquie, en dépit de la répression des manifestations de juin à Istanbul, dans son bilan annuel du processus d’élargisse- 16 ment. Les négociations d’adhésion avec Ankara, ouvertes depuis 2005 mais bloquées depuis des années par l’impasse chypriote et les réserves allemandes et françaises, « doivent retrouver un élan », selon la Commission. La Commission demande ainsi aux Etats membres, qui pourraient se prononcer lors d’un conseil le 22 octobre, de confirmer leur engagement pris en juin d’ouvrir avec ce pays un nouveau chapitre de négociations, le 22, concernant la politique régionale. Mais la démocratisation doit rester le critère prioritaire du rapproche- ment Turquie-UE, au vu des défaillances du pays en la matière, notamment « illustrées par le recours excessif à la force policière » lors de la vague de contestation civile partie au printemps de la place Taksim, met en garde le rapport. En dépit d’une « série de pas importants » faits depuis un an, incluant des réformes en faveur de la minorité kurde, la Commission souligne ainsi le « besoin impérieux de développer une vraie démocratie participative » et « d’assurer le respect des libertés fondamentales ». Internationale SYRIE Déchirements au sein de la Coalition Les dizaines de groupes rebelles syriens ont rejeté hier l’autorité de la Coalition natio nale syrienne, qui chapeaute les groupes d’opposition, et dénoncé son échec. Près de 70 groupes du sud du pays ont fait défection, selon un communiqué lu par un porte-parole rebelle dans une vidéo. Ils s’ajoutent à la dizaine de groupes qui avaient rejeté l’autorité de la Coalition en septembre. « Au vu de l’échec des groupes politiques qui prétendent représenter l’opposition et les groupes révolutionnaires, nous, chefs de groupes militaires et révolutionnaires dans les provinces du sud, retirons notre reconnaissance à tout groupe prétendant nous représenter », affirme le porte-parole dans la vidéo, en référence à « la coalition et ses responsables ». Sur cette vidéo, tournée dans une zone déserte non identifiée, on voit des rebelles vêtus de treillis militaires tenant leurs armes en l’air devant une banderole frappée du logo de l’Armée syrienne libre (ASL), la principale coalition rebelle sur le terrain. Un porte-parole de l’ASL, Louaï Moqdad, a affirmé à l’AFP que ce communiqué ne représentait pas un rejet de son organisation. « Nous avons vu le communiqué, et nous allons être en contact avec les dirigeants de ces groupes », a-t-il dit. « Quant à nos frères de la Coalition, ils doivent écouter attentivement la voix de leur peuple en Syrie, de ceux qui payent de leur sang, des révolutionnaires sur le terrain », a ajouté M. Moqdad, précisant que « les demandes des révolutionnaires ne doivent pas être prises à la légère ». La Coalition, basée à l’étranger où elle représente l’opposition syrienne, est de plus en plus décrédibilisée sur le terrain. Son incapacité à procurer notamment des armes et de l’aide humanitaire exaspère les combattants rebelles et les militants de l’opposition depuis plusieurs mois. Les milices rebelles qui combattent l’armée syrienne ont fait de grands progrès ces derniers mois dans le sud de la Syrie, et plus particulièrement dans la province de Deraa, à la frontière avec la Jordanie et près de la province de Damas. « La libération de Deraa est la clef pour libérer Damas. Tout le monde le sait, même Bachar al-Assad », explique M. Moqdad. JEUDI 17 OCTOBRE 2013 NUCLÉAIRE IRANIEN Des progrès notables dans les négociations UNE NOUVELLE RÉUNION aura lieu à Genève dans quelques semaines, selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, l’agence iranienne Irna donnant les dates des 7 et 8 novembre. ’Iran a dit mercredi accepter le principe d’inspections surprise de ses sites nucléaires, confortant les progrès des négociations de Genève sur le programme nucléaire iranien controversé. Téhéran a annoncé que ces négociations reprendraient dans quelques semaines à Genève, pour laisser le temps aux Occidentaux d’étudier dans le détail ses propositions. L’accord sur les visites surprise des installations nucléaires était une demande des Etats-Unis et elles avaient été exclues mardi par le négociateur iranien dans une déclaration aux médias de son pays. Parallèlement, l’Iran et le Royaume-Uni ont annoncé, à la suite d’une rencontre bilatérale, le dégel de leurs relations diplomatiques directes rompues depuis fin 2011, avec une réouverture rapide de leurs ambassades respectives. L’annonce de la reprise des négociations a été faite par le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sur son compte Facebook. “La poursuite des négociations aura lieu à Genève dans quelques semaines. Dans l’intervalle, les membres du groupe 5+1 auront l’opportunité d’étudier les détails des propositions iraniennes et de préparer les mesures qu’ils comptent prendre”, a déclaré M. Zarif. Les travaux en plénière ont commencé en fin de matinée avec près de deux heures de retard et ont été précédées de discussions sans l’Iran entre les représentants de 5+1, les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats Unis, Chine, Russie, France, Grande Bretagne) plus l’Allemagne sous la L Les négociations des Iraniens avec le « G5+1 » semblent être parties du bon pied présidence du chef de la diplomatie de l’Union Européenne Catherine Ashton. Il y a également eu des réunions bilatérales, a indiqué un porte-parole de Mme Ashton, sans plus de précisions sur ces retards. Selon une source officielle iranienne, le chef de la diplomatie de l’Iran, Mohammad Javad Zarif devait participer à la plénière de l’après-midi et il devrait y avoir ensuite la publication d’une déclaration commune. L’annonce de l’application du protocole additionnel par l’Iran prévoyant des inspections surprise de ses sites nucléaires est venue de Téheran, le négociateur nucléaire Abbas Araghchi rectifiant une précédente déclaration de mardi. Selon lui, le plan proposé aux grandes puissances comprend deux phases essentielles: une première phase, de six mois, permettra de “rétablir la confiance mutuelle” et une phase finale où l’Iran appliquera des mesures de vérification de l’AIEA pour faire la “transparence” sur son programme nucléaire contre la levée des sanctions internationales. Le protocole additionnel permet des inspections renforcées et inopinées des installations nucléaires par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et oblige un pays à communiquer des rensei- gnements sur toutes les opérations du cycle du combustible nucléaire. L’application du protocole additionnel était l’une des demandes du secrétaire d’Etat américain John Kerry à l’Iran pour montrer sa bonne volonté dans les négociations. Les résolutions de l’AIEA et du Conseil de sécurité de l’ONU exigent aussi que l’Iran signe et applique ce protocole additionnel. L’Iran, signataire du TNP, a appliqué de manière volontaire le protocole additionnel entre 2003 et 2005 avant de cesser de le faire quand le dossier nucléaire iranien a été envoyé au Conseil de sécurité de l’ONU. RECRUDESCENCE DES VIOLENCES EN SYRIE Washington presse l’opposition d’aller à Genève 2 PLUS DE 20 PERSONNES ont péri hier dans une explosion dans le sud de la Syrie, au moment où Washington presse l’opposition syrienne, désavouée par les rebelles sur le terrain, de participer à une conférence internationale de paix. ans le nord-est du pays, plus de 40 combattants ont péri mardi dernier dans des affrontements entre Kurdes d’une part et jihadistes et autres rebelles islamistes d’autre part dans la province de Hassaka. Au moins 21 personnes, dont quatre enfants et six femmes, ont été tuées dans la matinée dans la déflagration survenue près de Nawa, dans la province de Deraa. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (Osdh, basé en Grande Bretagne), des militants ont accusé l’armée syrienne d’avoir posé des explosifs sur la route empruntée par la camionnette à bord de laquelle se trouvaient les victimes, tandis que l’agence officielle Sana a indiqué que « 21 terroristes ont été tués lorsqu’ils étaient en train de piéger une voiture dans un de leurs repères à Nawa ». Le régime tente depuis des mois de repousser l’avancée des rebelles dans cette région stratégique, à la frontière jordanienne et près de la D province de Damas. Dans la province de Hassaka, au moins 29 combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant(Eiil) et du Front AlNosra, deux groupes affiliés à Al Qaîda, ainsi que d’autres groupes rebelles islamistes ont été tués et 12 combattants kurdes ont péri dans des combats, selon l’Osdh. Depuis plusieurs mois, les Comités de protection du peuple (YPJ, principale milice kurde en Syrie) défendent leur territoire – d’où s’est retirée l’armée - face aux groupes radicaux qui tentent de grignoter leur terrain, selon l’Osdh. Face à cette guerre de plus en plus complexe qui a déjà fait plus de 115.000 morts selon l’Osdh, les Etats-Unis, qui soutiennent l’opposition, ont appelé celle-ci à participer à la conférence de Genève 2 attendue pour la mi-novembre, estimant que sa présence était cruciale, après la décision d’un groupe clé anti-régime de la boycotter. Le Conseil national syrien (CNS), groupe le plus important de la Coalition de l’opposition syrienne, a en effet affirmé dimanche qu’il ne prendrait pas part à cette conférence, refusant de négocier avec un régime qui selon lui est responsable des souffrances endurées par la population en raison notamment des bombardements et du siège des villes rebelles. Cette décision vient porter un coup sérieux à la crédibilité de ces négociations convoquées par les Américains et les Russes. Genève 2 doit reprendre les grandes lignes d’un accord international sur une transition politique en Syrie, signé le 30 juin 2012 à Genève mais jamais appliqué. L’opposition politique, minée par les divisions internes entre les « faucons » du CNS qui refusent toute négociation avant le départ du régime et d’autres plus ouverts à l’idée, fait face également au défi de sa représentativité face à la rébellion sur le terrain, qui se sent de plus en plus abandonnée ARMES CHIMIQUES L’Oiac a vérifié onze sites ’Organisation chargée de superviser la destruction de l’arsenal chimique syrien a annoncé hier avoir vérifié onze sites et détruit des équipements de production sur six sites. « L’équipe de la mission de l’Oiac a maintenant terminé les opérations de vérification sur un total de onze sites parmi ceux qui étaient identifiés sur la liste remise par la Syrie », a précisé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (Oiac) dans un communiqué. L’Oiac, qui a reçu le prix Nobel de la Paix vendredi, a souligné que des « équipements essentiels » avaient été détruits sur six sites, ainsi que certaines armes de catégorie 3, des munitions qui ne sont pas prêtes à l’emploi. Les inspecteurs ne se concentrent pour L l’instant que sur la vérification de la liste qu’ont fournie le 19 septembre les autorités syriennes, qui comporte 20 sites de production et de stockage des armes chimiques. Présente en Syrie depuis le 1er octobre, la mission a été décidée à la faveur d’un accord russo-américain, alors que les Etats-Unis menaçaient le régime de frappes punitives après une attaque chimique meurtrière imputée aux forces armées syriennes le 21 août près de Damas. Selon la résolution de l’ONU qui a suivi l’accord russo-américain, l’élimination de l’arsenal doit être achevée d’ici au 30 juin 2014. Au 1er novembre, les inspecteurs doivent néanmoins avoir déjà vérifié tous les sites de la liste, identifiés les équipements essentiels à la production ou l’utilisation d’armes chimiques, rendre les sites de production « inopérables » et avoir commencé la destruction de certaines armes chimiques, a rappelé l’Oiac. Le calendrier de l’opération de démantèlement « est extrêmement serré » avait assuré la semaine dernière le chef de l’Oiac, Ahmet Umzucu, appelant à des cessez-le-feu temporaires pour faciliter le travail de ses inspecteurs, qui effectuent pour la première fois leur mission dans un pays en conflit. L’équipe, qui compte désormais une soixantaine de personnes, doit également inspecter des sites qui se trouvent dans « des zones dangereuses », selon l’ONU. « La coopération avec l’ONU en support 17 de la mission de l’Oiac en Syrie est excellente et le moral des équipes reste très bon », a ajouté l’Oiac. A terme, c’est une mission commune ONU-Oiac d’une centaine de personnes qui se chargera de la destruction de l’arsenal chimique. Alors que l’Oiac a obtenu le Nobel de la paix, M. Assad a déclaré en plaisantant que la récompense « aurait dû (lui) revenir », selon le quotidien libanais Al-Akhbar. L’Oiac, dont le bâtiment et les laboratoires sont situés près de La Haye, supervise la mise en oeuvre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), signée le 13 janvier 1993 à Paris et entrée en vigueur le 29 avril 1997. Culture JEUDI 17 OCTOBRE 2013 NAÂMA PREMIÈRE EXPOSITION PERSONNELLE DE AMINA MENIA À LONDRES Lancement prochain d’un théâtre régional «Questionner l’image d’Alger dans le cinéma» Les travaux de réalisa tion d’un théâtre régional seront lancés prochaine ment dans la wilaya de Naâma. Cet édifice culturel devra contribuer à l’impulsion de la scène culturelle, la promotion du 4e art, la formation et le repérage de nouveaux talents en matière d’activités théâtrales dans la région, a-t-on précisé. Couvrant une surface de près de deux hectares au niveau de la zone urbaine Ouest de la ville, ce projet, d’un coût de plus de 400 millions de DA dégagé de l’actuel programme quinquennal, sera lancé après finalisation des études techniques prévues selon le cachet architectural saharien typique de la région, a-t-on expliqué. Le projet prévoit une salle de spectacle de 500 places, une salle de conférences, une galerie d’exposition, un atelier de décoration, une cafétéria et d’autres servitudes. Cette structure vient en réponse aux attentes des associations culturelles et troupes locales, dont Choumoue Thakafia, Théâtre du village et Adjoua, ayant dignement représenté Naâma dans plusieurs manifestations culturelles régionales et nationales. Le secteur de la culture s’est vu accorder aussi dans la wilaya de Naâma une opération d’extension et d’équipement de la Maison de la culture qui sera, ainsi, dotée d’une salle d’exposition et de trois autres ateliers. La restauration du vieux Ksar de la commune d’Asla, la proposition de la classification de trois sites archéologiques, ainsi que la réhabilitation d’une salle d’exposition dans la commune de Aïn Sefra, font aussi partie des opérations retenues pour le secteur de la culture à Naâma. INTITULÉ Sketches of Algiers 1, l’artiste développera son projet grâce au programme de commandes d’Aria. I O. HIND ria (Artist Residency in Algiers) est ravi de présenter Sketches of Algiers 1,, une nouvelle installation in situ de l’artiste algérienne Amina Menia à la 1:54 foire d’art contemporain africain qui se tient à Londres, via une résidence qui a commencé le 15 et s’achèvera le 20 octobre en cours. Cette installation plonge le spectateur dans les ruelles escarpées et sinueuses de la Casbah historique, et nous invite à marcher dans les allées pittoresques de ce quartier emblématique de la ville d’Alger. Première exposition personnelle à Londres, Menia y tend à déconstruire les codes cinématographiques utilisés en studio par le réalisateur Julien Duvivier dans le légendaire film noir Pépé le Moko. A leur tour, les décors, mise en scène, lumière et accessoires de Menia nous offrent une visite fictive, dévoilant ainsi des aspects méconnus de cette architecture vernaculaire algérienne. Cette oeuvre met également en lumière les conventions développées par le cinéma colonial et confronte le passé de ce qui fut le quartier autochtone de l’Algérie française coloniale avec le présent de ce patrimoine menacé peut-on lire sur le communiqué de presse. Sketches of Algiers 1 est une commande d’Aria sous le commissariat de Yasmina Reggad. Au cours de cette résidence, Amina Menia sera en conversation avec des spécialistes de l’art et en collaboration avec le Art Fund, elle présentera son projet en cours lors d’une rencontre interdisciplinaire avec des architectes, chercheurs et artistes et ce, le 21 octobre 2013 prochain. Présentant son projet en quelques mots, Amina Menia décrit Sketches of Algiers 1 comme « le préambule d’une oeuvre nouvelle. Au début de A Zineb Sédira et Amina Menia chaque projet, j’essaie de défier mon propre processus de création en explorant des techniques et concepts nouveaux. Je travaille continuellement sur et autour de la ville d’Alger, et cette fois-ci je questionne l’image d’Alger dans le cinéma. Je suis très chanceuse de bénéficier du soutien et de l’écoute sincère des membres d’Aria, une réponse adaptée aux besoins de la scène artistique locale. A travers ses projets et son accompagnement, Aria offre une visibilité extraordinaire aux artistes algériens.». Et Zineb Sedira, fondatrice d’Aria d’expliquer : « Sur invitation de la foire d’art contemporain 1:54, nous avons pensé qu’il serait préférable de faire appel à une artiste vivant à Alger et lui passer commande d’une installation in situ. Je considère Amina Menia comme l’une des artis- tes les plus prometteuses vivant en Algérie car son travail explore différents sentiers qui défient les formes établies. Le programme de commandes d’aria offre des opportunités auxquelles les artistes algériens n’ont pas souvent accès. L’étroite collaboration entre Yasmina (notre Programme Curator) et Amina illustre bien le genre de pratiques que nous désirons développer en Algérie. ». Découverte notamment grâce à son exposition portant sur des échafauds, Amina Menia qui vit et travaille à Alger interroge dans son travail le rapport à l’architecture et à l’Histoire. Par ses installations, sculptures ou photographies, fondées sur une esthétique relationnelle, son oeuvre favorise l’échange, l’interaction et sonde nos rapports quotidiens à travers ce qu’elle nomme les «nouvelles pra- tiques urbaines ». Avec une préférence certaine pour les installations in situ, son travail s’appréhende comme une invitation à réévaluer notre compréhension du patrimoine et à déconstruire notre conception de la beauté en défiant les notions conventionnelles de l’espace d’exposition. Menia compte à son actif plusieurs expositions, notamment au Mama d’Alger, mais aussi dans plusieurs musées de par le monde, notamment Cornerhouse à Manchester, à Leon, à la Royal Hibernian Academy à Dublin, au Musée national de Carthage à Tunis, à la Biennale de Sharjah aux EAU et au Musée d’Art contemporain de Marseille. Fondé par l’artiste Zineb Sedira en 2011, le programme de Aria a pour but, rappelons- le de construire des dialogues transfrontaliers et de développer un réseau dynamique entre diverses communautés dans le monde de l’art contemporain en Algérie et ailleurs. Grâce à son programme de résidence, de commandes et d’expositions, Aria offre l’opportunité à des artistes émergents et reconnus, en Afrique du Nord et dans le monde entier, d’entreprendre de nouvelles productions et des recherches dans les domaines artistique et culturel. Aria collabore avec des institutions et lieux d’expositions dans le but de donner plus de visibilité aux artistes algériens et de projeter une autre image de l’Algérie et ses pays limitrophes auprès d’un public international. Les Prochains artistes en résidence avec Aria sont Kapwani Kiwanga (vit à Paris, France et travaille entre Paris et la Tanzanie) et Younès Rahmoun (vit et travaille à Tétouan, Maroc). Ses précédents résidents étaient Nicene Kossentini (Tunisie), Basel El Maqosui (Gaza), Alfredo Jaar (Chili/ USA) et Mohamed Bourouissa O. H. (France/ Algérie). BD Yasmine Boubakir signe son second album près une première tentative de Fella Matougui intitulée Nahla et les Touareg, les éditions Z-link ont enrichi leur collection de mangas destinés au lectorat féminin avec un nouvel album collectif titré Loundja de l’auteur Amir Cheriti et de la talentueuse dessinatrice Yasmine Boubakir. Ce manga version féminine relate le quotidien d’une lycéenne attachante, prénommée Loundja atteinte d’une « maladie » rare qui lui fait inverser les expressions de tristesse et de joie sur son visage, ce qui l’expose aux moqueries de ses camarades et l’exclut peu à peu de la vie sociale: plus Loundja est triste, plus elle rit aux éclats et inversement, un état qui l’empêche de vivre sa vie d’adolescente et inquiète au plus haut point ses parents et son unique amie. Pensionnaire d’un orphelinat, La petite Camélia devient la A confidente de Loundja et l’aide à surmonter progressivement son handicap. En retour, Loundja s’avère d’un appui précieux à la jeune orpheline traumatisée. Grâce à une solidarité sans faille et leur sens de l’entraide, les deux amies arrivent à soulager leurs peines et à sortir de l’isolement... Par son style minutieux et son souci de l’esthétique, Yasmine Boubakir sert avec un certain art le genre Shôjo de manga destiné à un jeune lectorat féminin. L’influence des mangas japonais est aussi très claire dans le style de l’auteur qui a créé des personnages dans ce genre de BD. Reconnue pour son talent en matière d’illustration, Yasmine Boubakir était la première dessinatrice à rejoindre l’équipe de la revue spécialisée Laabstore en 2008 avant d’éditer son premier Dz-Shôjo intitulé Une geisha, un destin. Rencontrée au dernier Fibda 20 (Festival international de la bande dessinée d’Alger), elle ne tarit pas sur l’intérêt qu’elle porte au manga et à l’aspect visuel de la BD qu’elle « cultive », avoue-t-elle, grâce aux adaptations TV. Loundja se révèle le parfait exemple d’un travail d’équipe professionnel où chaque bédéiste s’occupe du volet qu’il maîtrise le mieux. L’album est le fruit d’une collaboration avec Amir Cheriti qui en signe le scénario. Auteur à ses débuts de BD courtes, il a déjà réalisé un album, Roda, paru en 2012. S’il confirme la tendance du manga destiné au lectorat féminin à s’éloigner de la fiction pure au profit de situations vécues, le scénario de Loundja, élaboré en français, son découpage évoquerait, cependant, plus un épisode de sitcom qu’une narration cinématographique, observe-t-on. Culture I Ecouter I Voir I Lire JEUDI 17 OCTOBRE 2013 IN LIVE Un programme pertinent et des nouveautés LE MAGHREB DES FILMS, ÉDITION 2013 SERONT présentés en ouverture le nouveau film de Merzak Allouache Les Terrasses, FESTIVAL DU CINÉMA CORONA CORK (IRLANDE DU SUD) Rengaine de Rachid Djidani au menu Le long métrage Rengaine du réalisateur franco-algérien Rachid Djidani prendra part au 58e Festival du cinéma Corona Cork, prévu du 9 au 17 novembre prochain dans la ville de Cork (Sud-ouest de l’Irlande), annoncent les organisateurs. D’une durée de 75 mn, Rengaine (2012) traite des questions de racisme et des conflits dus aux différences culturelles et communautaires. Ici les communautés maghrébines et d’Afrique subsaharienne de France. A travers l’histoire de Dorcy, un jeune chrétien, interprété par Stéphane So Mongo, et Sabrina, jeune Maghrébine incarnée par Sabrina Hamida, Rachid Djidani s’attaque à l’incapacité à aller vers l’Autre et à l’accepter dans ses différences religieuses et culturelles. Epris l’un de l’autre, Dorcy et Sabrina s’emballent dans un amour impossible provoquant de vives oppositions dans leur entourage respectif au projet de leur mariage. Slimane Dazi dans le rôle de Slimane, le grand frère de Sabrina, porte à l’écran avec une grande violence les tensions générées par une telle union. Rengaine a obtenu plusieurs distinctions internationales dont le Prix de la Fédération de la presse cinématographique (Fipresci2012) et le Prix du Festival international du film indépendant de Bordeaux (France) en 2012. Près de 80 films entre documentaires, courts et longs métrages représentant plusieurs pays seront projetés lors de cet événement où la compétition est organisée pour les seuls courts métrages. Fondé en 1956, le Festival du cinéma Corona Cork, une des plus anciennes manifestations du genre, représente pour le cinéma irlandais une « fenêtre ouverte sur le monde », selon ses promoteurs. ainsi que le court métrage Les Jours d’avant de Karim Moussaoui. I O. HIND e l’ Algérie, au Maroc, en passant par la Tunisie cette manifestation annuelle est présentée comme «une plongée dans le meilleur du cinéma maghrébin d’aujourd’hui». En effet, près d’une soixantaine de films, longs métrages et courts métrages, fictions et documentaires, films du Web, etc figurent au programme de cette nouvelle édition. La particularité de cet événement cinématographique de haute facture est sa mobilité et diversité de lieux de projection. Le Maghreb des films a lieu tour à tour à Paris, à l’Institut du Monde arabe, aux ateliers Varan, au MK2 Quai de Seine, en banlieue parisienne et en régions, notamment dans un réseau d’une trentaine de salles ! Le programme qui se déclinera, entre autres, à Paris du 20 au 25 novembre à l’Institut du Monde arabe comptera un riche programme en provenance, notamment de l’Algérie et de sa diaspora. Seront présentés en ouverture le nouveau film de Merzak Allouache Les Terrasses, ainsi que Les Jours d’avant de Karim Moussaoui, révélé lors du dernier Festival de Locarno. Un excellent court métrage déjà récipiendaire du titre du meilleur film au dernier Festival d’Oran du film arabe, mais aussi du Prix du jury ainsi que le Prix du format court au récent Festival international du film francophone de Namur. A ce propos, il est dit que ce film « met en scène, avec élégance, deux adolescents amoureux qui tentent d’inventer leur espace de liberté dans le contexte des dures années de guerre civile (années 1990). » . Autre perle de cette nouvelle édition de Maghreb des films le documentaire Fidaï de l’Algérien Damien Ounouri qui prépare actuellement un nouveau film de fiction. Au programme également La Confession de Mohamed El Hadi Benadouda, qui raconte ses années de combat au sein du FLN et la violence, incontournable qu’il a dû épouser. Du Maroc seront présentés en avant-première le film qui a reçu le Grand Prix du Festival de D Scène du film Les Terrasses de Merzak Allouache avec la comédienne Amel Kateb Tanger, Zéro de Nour-Eddine Lakhmari (2013), un thriller soft avec anti-héros dans la plus pure tradition du genre : C’est eux les chiens de Hicham Lasri, l’histoire de Majhoul, emprisonné en 1981 pendant les émeutes du pain au Maroc, Dance of Outlaws de Mohamed El Aboudi. Un magnifique documentaire primé à Locarno cette année, qui retrace le portrait d’une femme devenue mère suite à un viol à 16 ans, qui, rejetée par sa famille, lutte pour la vie. De Tunisie, coup de chapeau à un jeune cinéaste émergeant, Walid Tayaa, l’auteur de Boulitik, un court métrage brillant sur trois moments, trois personnages interpellés, bousculés par la révolution tunisienne en marche, ainsi que Journal d’un citoyen ordinaire, un film très poétique où Walid revient sur son enfance et ses parents. A noter également un documentaire-portrait sur Dorra Bouzid, qui OSCAR HIJUELOS Décès du romancier cubano-américain Le romancier cubano-américain, Oscar Hijuelos, est décédé samedi à New York à l’âge de 62 ans, a indiqué son agent Jennifer Lyons. L’auteur du roman Les Mambo Kings chantent des chansons d’amour s’est effondré sur un court de tennis samedi à Manhattan, a déclaré sa veuve Lori Marie Carlson au New York Times. Né à New York en 1951 de parents cubains, il avait été le premier écrivain d’origine hispanique à remporter le prix Pulitzer en 1990, pour son roman phare traduit en 25 langues qui avait fait l’objet d’un film avec Antonio Banderas. Mambo Kings raconte le départ de Cuba des frères Castillo. César et Nestor rejoignent les Etats-Unis en pleine folie du mambo, dans les années 1950, pour y vivre de leurs talents de musiciens. Hijuelos a souvent consacré ses récits au thème de l’immigration cubaine aux EtatsUnis. « Je n’avais jamais pensé que je deviendrais écrivain... Il faut beaucoup de choses, comme un Prix Pulitzer et des traductions dans le monde entier pour commencer à avoir confiance en soi en tant qu’écrivain », avait-il confié dans une de ses interviews à la presse. retrace le parcours de cette militante et de ses combats. En clôture l’IMA projette, dans le cadre du 30e anniversaire de la marche des beurs en 1983, le film La Marche de Nabil Ben Yadir, une comédie dramatique qui réunit Jamel Debbouze et Olivier Gourmet. Le synopsis ? En 1983, dans une France en proie à l’intolérance et aux actes de violence raciale, trois jeunes adolescents et le curé du quartier des Minguettes, dans la banlieue lyonnaise, lancent une grande marche pacifique pour l’égalité et contre le racisme, de plus de 1 000 km entre Marseille et Paris. Leur mouvement va faire naître un véritable élan d’espoir. Ils uniront à leur arrivée plus de 100 000 personnes venues de tous horizons. Le film sortira en France le 27 novembre. Ce sera une aubaine donc pour Le Maghreb des films qui présentera un film important qui raconte l’histoire de la marche pour l’égalité et contre le racisme, surnommée La Marche des Beurs, en 1983. Une marche à l’issue de laquelle SOS Racisme va naître. Une histoire qui a laissé pourtant peu de traces dans la mémoire des Français. «L’histoire est extraordinaire, estime Nabil Ben Yadir, en évoquant ces « jeunes de banlieue (qui) décident d’organiser une marche après avoir vu un film sur Gandhi et partent à la rencontre d’une France qui ne les connaît pas.» Cette marche a eu lieu plus exactement le 15 octobre 1983, elle a été boostée par des jeunes de Marseille afin de réclamer l’égalité des droits. Deux mois plus tard, ils étaient accueillis à Paris par des milliers de personnes. Mais que reste-t-il encore aujourd’hui de toutes ces revendications ? Des acquis ou du gâchis ?…Un film à voir en tout cas… O. H. BD Parution du second tome de Houma fighter n nouvel album de mangas du bédéiste algérien Saïd Sabaou relatant la suite, très attendue, des aventures du kick boxeur burlesque converti au combat de rue, est paru récemment aux éditions Z-link, spécialisées dans la BD, sous le titre Houma fighter, round 2 (combattant de quartier). Conforté par le succès du premier album de la série Houma fighter paru en mai 2012, le mangaka revient cette année à l’occasion du 6e Fibda (Festival international de bande dessinée d’Alger) -tenu récemment- avec un second album. Dans cette nouvelle oeuvre dans le genre Shônen (manga destiné aux garçons), Saïd Sabaou poursuit l’histoire de Sofiane Bekhti, kick boxeur banni de la fédération et qui souhaite quitter illégalement le pays. Pour financer son voyage, Sofiane découvre un tournoi de combat de rue nommé Houma fighter. L’entrée en compétition du héros dans le tournoi ne débute qu’au round 2 de la série. Dans une arène rappelant d’entrée de jeu les combats du célèbre manga japonais Dragon Ball, des combattants de toutes les régions du pays se retrouvent pour des confrontations loufoques et décalées. Ainsi, Sofiane dit L’Algérois se retrouve en prise avec Driss Lee, le dragon de Skikda, Maître Liang, le Chaoui chinois de Batna, Aberkane, maître Chay jutsu de Ghardaïa ou encore Captain Azwew, autant de nouveaux personnages aux pouvoirs burlesques qui relèvent et U enrichissent le récit, mais aussi l’aspect visuel de la BD. Dans les planches de Saïd Sabaou, même si quelques personnages sont franchement inspirés des mangas nippons, le dessinateur a aussi créé des héros types de la BD algérienne avec des expressions et des émotions exprimées de façon identique à celle du manga. Le scénario de l’auteur relate avec un style particulier basé sur un dialogue quasi cinématographique le premier tour du tournoi en présentant chacun des participants. Les dialogues de cet opus oscillent entre le français et l’arabe dialectal le tout écrit en lettres latines et relevé d’expressions populaires algériennes généralement inscrites sur des pancartes portées par un petit chat noir qui accompagne le héro, comme le faisait Slim dans Zid ya Bouzid. La BD étant, selon des spécialistes, un art « à cheval entre la littérature, le dessin et le cinéma », l’album de Saïd Sabaou rempli, de l’avis des premiers lecteurs, « les critères des trois disciplines et permet au lecteur de visualiser ce que pourrait donner la BD une fois adaptée sur écran » comme cela se 21 fait pour plusieurs mangas. S’adressant autant aux jeunes qu’aux lecteurs adultes, Houma Fighter, round 2 a déjà réussi, durant le Fibda à conquérir un lectorat d’initiés qui attend avec impatience la sortie du troisième round. DERNIÈRE HEURE sur internet http://www.lexpressiondz.com 16 CANDIDATS À L’ÉMIGRATION CLANDESTINE INTERCEPTÉS AL MASRYA SUIT L’EXEMPLE DE L’ENTV ET PIRATE LA TÉLÉVISION QATARIE Front algéro-égyptien contre Al Jazeera Sport SUITE AU PIRATAGE d’Al Jazeera Sport, l’Algérie risque une amende entre 1 000 et 100 000 dollars. Une amende largement inférieure à l’offre commerciale d’Al Jazeera Sport, ce qui a encouragé l’Entv et la télévision égyptienne à pirater les matchs non attribués par la télévision qatarie. I SALIM AGGAR près la fermeture des bureaux d’Al Jazeera News dans plusieurs pays arabes, c’est au tour de sa petite sœur Al Jazeera Sport de devenir indésirable dans le Monde arabe. Ainsi, après la télévision algérienne qui a diffusé sans l’autorisation d’Al Jazeera Sport le match Burkina Faso, c’est au tour de l’Egypte de diffuser illégalement sur sa télévision terrestre le match Ghana-Egypte, comptant pour les barrages de la qualification à la Coupe du Monde 2014, cassant ainsi le diktat et le monopole de la télévision qatarie. L’annonce de ce piratage a été annoncé par Al Jazeera Sport pendant la première mi-temps de ce match capital pour la sélection égyptienne, qui était pourtant diffusé en clair sur Al Jazeera 1. Une bande a défilé en bas de l’écran, expliquant aux téléspectateurs que Al Jazeera Sport est l’unique détentrice des droits de retransmission de ce match barrage de la Coupe du Monde 2014 et que, par conséquent, la télévision qatarie envisage de poursuivre en justice la télévision égyptienne qui a violé ses droits de propriété. Le commentateur de ce match, un journaliste égyptien a confirmé que le match Ghana-Egypte a été piraté par la télévision égyptienne, mais contrairement au match entre le Burkina Faso et l’Algérie, aucune A La télévision égyptienne a suivi l’exemple de sa «sœur » la télévision algérienne pancarte n’a été montrée à la fin du match et le présentateur égyptien n’a pas commenté la décision de la la télévision égyptienne et s’est contenté de lire sobrement le communiqué d’Al Jazeera Sport. La télévision égyptienne a ainsi suivi l’exemple de sa «sœur » la télévision algérienne en diffusant le match barrage qualificatif au Mondial 2014, sans autorisation du groupe qatari Al Jazeera, dont les droits de retransmission sont jugés trop élevés. Il est clair que cette « mutinerie audiovisuelle » des télévisions algérienne et égyptienne intervient pour casser le monopole de la télévision qatarie et surtout pour démontrer leur volonté de ne pas se laisser faire face au chantage de la télévision qatarie qui adopte ses relations commerciales avec les télévi- Al Jazeera voulait créer un bureau de BeIn Sport à Alger Selon certaines sources, le directeur général d’Al Jazeera Sport, Nasser Al-Khelaifi, a affirmé que la chaîne qatarie avait effectivement réclamé à la Télévision algérienne 1,5 million de dollars tout en la sollicitant « au passage, un coup de main pour l’ouverture à partir de janvier 2014 d’une représentation à Alger pour Al Jazeera Sport qui changera de dénomination pour devenir BeIn Sport ». Nasser Al-Khelaifi, a ajouté qu’Al Jazeera n’a jamais appelé à la réouverture du bureau d’Al Jazeera à Alger. Il a enfin précisé qu’ « Al Jazeera Sport a investi 6 millions de dollars pour l’ensemble des 10 matchs, notamment ceux de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Egypte ». Le Président Bouteflika reçoit le vice-ministre de la Défense nationale Le président de la République, M. A b d e l a z i z Bouteflika, a reçu lundi dernier à Alger le viceministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah. Au cours de l’audience, le vice-ministre de la Défense nationale a fait un compte-rendu au président de la République sur les activités de la délégation politique et militaire algérienne, chargée par le chef de l’Etat d’assister aux obsèques du général Giap qui se sont déroulées samedi dernier à Hanoï (Vietnam). Il a également fait le point au chef de l’Etat sur la situation sécuritaire et les activités des forces armées, notamment aux frontières sud et est du pays. sions arabes par rapport aux relations politiques entre les pays. Comme l’Algérie qui a fermé son bureau à Alger et qui n’apprécie pas le traitement de l’information sécuritaire d’Al Jazeera sur l’Algérie, Al Jazeera Sport a voulu également politiser cette affaire avec l’Egypte avec qui elle a, depuis la destitution du président Morsi par le général Al Sissi, des relations plus « exécrables ». Seule la Tunisie a failli au front audiovisuel arabe algéro-égyptien en acceptant facilement le diktat d’Al Jazeera Sport en contre-partie d’une diffusion gratuite sur la télévision qatarie. Car même si Al Jazeera Sport avait diffusé le match en clair sur Al Jazeera, les pays arabes doivent bénéficier du droit élémentaire de diffuser le match sur le réseau terrestre et commenter le match selon la vision et la ligne de la télévision du pays et ne pas se soumettre à une ligne audiovisuelle dictée par la télévision qatarie. A travers cette riposte audacieuse algéro-égyptienne, les deux puissants pays arabes veulent mettre un terme un monopole qui ne dit pas son nom et surtout dénoncer ce chantage d’un petit pays du Golfe qui impose sa politique audiovisuelle par la largesse de son chéquier. Suite à ce piratage, Al Jazeera Sport a décidé de réagir et a interpellé officiellement la CAF pour infliger une amende à la FAF, (seul interlocuteur algérien de la CAF). L’amende varie entre 1 000 et 100 000 dollars. Une amende largement inférieure à l’offre commerciale d’Al Jazeera Sport, ce qui a largement encouragé l’Entv et la télévision égyptienne à pirater les matchs de barrages non attribués par la télévision qatarie. Cette affaire risque de connaître de nouveaux bouleversements surtout si l’Equipe nationale se qualifie pour le Mondial, le 19 novembre prochain. S. A. TEWFIK KHELLADI, DG DE L’ENTV « L’Entv va donner le signal pour le match retour à Al Jazeera Sport» « Al Jazeera Sport a voulu politiser cette affaire et nous, nous voulions rester sur le terrain commercial. Nous sommes prêts à payer l’amende à condi tion que celle-ci soit dans le cadre du règlement de la CAF.Si on a détourné le signal d’Al Jazeera Sport, c’est pour permettre à ce simple citoyen de Bechar, qui ne possède pas de démo numérique de suivre le match de son équipe sur la terrestre. Nous avons déjà signé l’annexe 5 qui donne le droit à la chaîne Al Jazeera Sport de bénéficier du signal lors du match retour Algérie-Burkina Faso, prévu le 19 novembre prochain à Blida. En échange, l’Entv aura le droit de diffuser gratuitement le match sur la terrestre.» AÏD EL ADHA Bensalah, Ould Khelifa et Sellal accomplissent la prière à la Grande mosquée d’Alger es présidents du Conseil de la nation et de l’Assemblée populaire nationale (APN), respectivement Abdelkader Bensalah et Mohamed Larbi Ould Khelifa, ainsi que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal ont accompli mardi matin à la Grande mosquée d’Alger, la prière de l’Aïd El-Adha avec les fidèles, dans un climat de piété et de sérénité. Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques et de la société civile, ainsi que des membres du corps diplomatique arabe et musulman accrédité à Alger, ont également accompli la prière de l’Aïd El-Adha à la Grande mosquée d’Alger. Dans ses deux prêches, l’imam est revenu sur la portée de l’Aïd El Adha qui constitue pour le musulman une occasion pour «faire preuve de générosité» envers les plus nécessiteux, conformément à la tradition des prophètes Mohamed (Qsssl) et L Ibrahim El Khalil qui s’est soumis à la volonté du Seigneur à travers le sacrifice. A cette occasion, l’Imam a souligné l’importance de «l’échange de visites familiales et de la charité en ce jour de l’Aïd, appelant les croyants à raffermir leurs liens de solidarité et d’entraide. Il a également évoqué les défis qui pèsent sur «la sécurité et la stabilité de la nation musulmane de l’intérieur et de l’extérieur», appelant à bannir la discorde. L’imam a, en outre, ajouté que l’union des musulmans ne saurait se concrétiser qu’à travers la consécration de la justice, loin du népotisme, et l’édification d’une économie fondée sur des bases scientifiques solides, de par la mobilisation de tous les moyens matériels nécessaires pour atteindre l’autosuffisance». Après la prière, MM Bensalah, Ould Khelifa et Sellal ont reçu les vœux de nombreux citoyens, ainsi que des membres du gouvernement et du corps diplomatique. Les gardes-côtes algériens ont annoncé avoir intercepté mercredi au large de Mostaganem, à 350 km à l’ouest d’Alger, 16 candidats à l’émigration clandestine, dont deux mineurs, à bord d’une embarcation à moteur. Les jeunes, issus d’un même quartier de Mostaganem, étaient montés mardi soir à bord de cette embarcation monomoteur de 30 chevaux mais ils ont été interceptés à 40 km au nord du port de cette ville de quelque 200.000 habitants. Fin septembre, 12 autres émigrants clandestins, surnommés harraga en Afrique du Nord, avaient été arrêtés au large de Mostaganem également alors qu’ils tentaient de gagner l’Europe. Les 16 Harraga seront présentés jeudi devant le procureur de la République de Mostaganem pour «tentative d’émigration clandestine». Ils risquent jusqu’à six mois de détention et leurs passeurs jusqu’à 20 ans de prison selon une loi votée en 2009. L’ALGÉRIE CONDAMNE «FERMEMENT» L’ATTAQUE CONTRE UN CONVOI AU DARFOUR L’Algérie a condamné «fermement» l’attaque perpétrée récemment contre des membres de la mission conjointe ONUUnion africaine au Darfour (Minuad). «L’Algérie condamne fermement la récente attaque perpétrée contre un convoi de la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) qui a entraîné la mort de trois membres de l’unité de police de cette mission», a indiqué hier le porteparole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une déclaration à l’APS. «Nous appelons toutes les parties prenantes au Darfour à coopérer pleinement avec la Minuad à laquelle nous réaffirmons notre soutien dans la mise en œuvre de son mandat relatif à la protection de la population civile, l’acheminement de l’aide humanitaire et l’appui au processus politique inclusif pour parvenir à un règlement pacifique du conflit au Darfour», a ajouté le porte-parole du MAE. Trois Casques bleus sénégalais, membres de la Minuad, ont été tués et un autre blessé dimanche matin dans une embuscade près d’El Geneina, capitale du Darfour-ouest. ACCORD SCELLÉ AU SÉNAT SUR LA DETTE Les sénateurs américains sont parvenus à un accord de sortie de crise, à quelques heures de l’échéance du relèvement du plafond de la dette, ont annoncé mercredi des élus républicains. Les sénateurs du parti conservateur se réunissaient en fin de matinée pour entériner les termes de cet accord, négocié par leur chef de file Mitch McConnell et le dirigeant de la majorité démocrate, Harry Reid, ont précisé ces élus. «D’après ce que je comprends, ils sont arrivés à un accord». RECRUTE Correcteur professionnel Salaire intéressant Faxez votre CV au 021 28 02 29