Jeudi 17 Octobre 2013

Transcription

Jeudi 17 Octobre 2013
CHRONIQUE JUDICIAIRE
MAÂLEM,
LE GLAIVE
À LA MAIN
Chafia Maâlem est une magistrate qui
fait aimer les audiences
de la crim : elle domine tout…
Lire en page 9 l’article
de Abdellatif Toualbia
Le Quotidien
Jeudi 17 Octobre 2013 n°3948 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
RÉSULTAT DE L’APPEL D’OFFRES DE L’ARPT
SAHARA OCCIDENTAL
Les trois opérateurs
décrochent une licence 3G+
L’ONU, ENCORE
UNE FOIS...
Mobilis arrive premier. Mais le vrai vainqueur de cet avis d’appel d’offres
est le développement des TIC en Algérie. La 3 G+ arrive à sa dernière
étape avant son lancement prévu pour décembre prochain.
La commission de l’ONU recommande d’appuyer le
processus de négociation en vue de parvenir à une
solution politique juste.
Lire en page 7 l’article de Nadia Benakli
Lire en page 6 l’article de Walid Aït Saïd
D HA
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LA PLUPART DES COMMERCES
ONT FERMÉ DURANT LA FÊTE
Les citoyens «sacrifiés»
Lire en page 3 l’article de Kaci Aggad
Le gouvernement avait mis en place une nouvelle
loi qui protège le consommateur et oblige les commerçants
à assurer des permanences durant les jours de fête.
Malheureusement, rares sont ceux qui la respectent.
COMMÉMORATION DES
MASSACRES D’OCTOBRE 1961
TEBBOUNE EXPLIQUE SA
POLITIQUE DU LOGEMENT
AL MASRYA SUIT L’EXEMPLE DE L’ENTV CRÉATION PROCHAINE D’UN CONSEIL
ET PIRATE LA TÉLÉVISION QATARIE
CHARGÉ DES PROGRAMMES SCOLAIRES
POSSÉDER OU PARTAGER
Front algéroCOMMENT LUTTER La seconde
Des faits non encore «1,6 MILLION
vie des
désignés comme DE DEMANDES égyptien contre CONTRE LES COURS
choses
RECEVABLES» Al Jazeera Sport
PARTICULIERS
crime d’Etat
Lire en page 4
Lire en page 8 l’article
de Salim Benalia
Lire en page 24 l’article
de Salim Aggar
Lire en page 10 l’article
de Idir Tazerout
Lire en page 15 l’analyse
du Pr Chems Eddine Chitour
L’Actualité
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
LA PLUPART DES COMMERCES ONT FERMÉ DURANT LA FÊTE
LES CITOYENS «SACRIFIÉS»
LE GOUVERNEMENT avait mis en place une nouvelle loi qui protège le consommateur et oblige les commerçants à assurer
des permanences durant les jours de fête. Malheureusement, rares sont ceux qui la respectent.
dités ou des ordinateurs comme
c’est, malheureusement, parfois le
cas, certains n’ont pas hésité à se
présenter, tôt le matin, en faisant le
pied de grue devant la porte de la
poste. C’est le cas d’un père de
famille. « Grande fut ma surprise
lorsque le numéro du ticket que j’avais retiré du distributeur affichait
déjà, 101 ! Pourtant j’étais parmi les
premiers arrivés. Je me suis
demandé où étaient passées toutes
ces personnes», nous a-t-il confié.
Selon lui, le chiffre a pratiquement
quadruplé en l’espace d’une heure.
Beaucoup avaient du mal à demeurer à l’intérieur à cause, notamment
de la forte chaleur qui y régnait,
mais le fait d’avoir promis à leurs
enfants qu’ils rentreraient avec le
mouton de l’Aïd, les avait contraints
à rester. L’Aïd, c’est aussi l’occasion
pour tous ceux qui habitent hors
d’Alger d’aller rendre visite à leurs
familles. Mais trouver un taxi ou un
véhicule de transport en commun la
I KACI AGGAD
chaque Aïd suffit sa peine.
Comme chaque célébration
de cette fête religieuse
pieuse, c’est le rush vers les guichets
des bureaux de poste, de longues
files d’attente devant les boulangeries et des stations d’essence submergées. L’Aïd fait perdre la tête
aux Algériens qui n’arrivent pas à se
débarrasser de cette obsession qui
les hante la veille de chaque fête. Dès
lundi dernier, nombre de commerces
étaient déjà fermés, obligeant les
citoyens à effectuer une sacrée gymnastique pour s’approvisionner en
lait ou en pain. Faisant fi de la nouvelle loi qui stipule pourtant que des
permanences doivent être assurées
pendant les jours de fête pour approvisionner les citoyens, certains commerçants n’ont pas respecté la consigne, au motif que leurs employés
habitent l’intérieur du pays et qu’ils
ont droit, eux aussi, à quelques jours
de congé. Arguments qui ne tiennent pas la route. Alger et certaines
wilayas se préparent même à un
long week-end sans alimentation
générale. Si certains services de la
Fonction publique comme les hôpitaux, la police, la Protection civile
ont assuré leur service d’utilité
publique, les commerçants ont failli
à leur mission de service public. Tout
comme ces responsables qui nous
gavent chaque année de promesses,
mais qui sont incapables de les tenir
en raison de l’absence de contrôle et
de sanctions contre les commerçants
qui enfreignent la loi. Le gouvernement a mis en place une nouvelle loi
qui protège le consommateur et
oblige les commerçants à assurer des
permanences durant les jours de
fête. Malheureusement, rares sont
ceux qui la respectent. C’est le cas
des boulangeries, notamment dont
moins de 4 000 sur les 22 000 recensées à travers le pays ont ouvert normalement leurs portes durant l’Aïd.
Un déséquilibre qui a créé une
sacrée pagaille au niveau des grandes villes, particulièrement à Alger
où les habitants ont beaucoup souffert de la réduction drastique du
nombre de boulangeries qui étaient
désignées pour assurer une perma-
Ph : R. Boudina
A
Le jour de l’Aïd, Alger est une ville morte
nence à l’occasion de cette grande
fête. Seuls les lève-tôt ou les fidèles,
à leur sortie des mosquées, sont parvenus à s’approvisionner normalement. Pour les autres, ça été un véritable calvaire et ont dû patienter
pendant de longues heures, parfois,
pour pouvoir se procurer du pain.
C’est le cas de ce père de famille rencontré lundi à la rue Tanger qui dit
avoir attendu plus de deux heures
pour être servi. Beaucoup ont pris
leurs devants en achetant du pain la
veille, mais ceux qui ont attendu le
lendemain ou du moins certains
d’entre eux, ont eu la désagréable
surprise d’apprendre que c’était du
pain moisi qui avait été préparé la
veille. Pour lui donner l’aspect d’un
pain frais, les boulangers ont dû le
réchauffer plusieurs fois, mais certains clients ont refusé de l’acheter,
arguant que le pain était grillé.
Contrairement aux boulangers qui
veulent affamer le peuple en baissant pour la plupart rideau durant
l’Aïd, les magasins d’alimentation
générale ont, eux, respecté leurs
engagements, mais ils ont souffert
du manque d’approvisionnement en
lait. La pénurie a commencé, selon
eux, bien avant l’Aïd, au point où le
lait était introuvable, passés six heures. C’est le cas au niveau de nombreux quartiers de la commune
d’Alger-Centre. Les quantités livrées
ont été épuisées en seulement
quelques minutes. Craignant une
pénurie prolongée en raison de la
fête de l’Aïd, la plupart des clients
qui avaient eu la chance de trouver
du lait, ont doublé, voire triplé leur
demande. Ce qui a rendu la tâche
encore plus difficile aux citoyens
malchanceux qui furent obligés de se
rabattre sur le lait en pack vendu à
75 dinars, soit trois fois plus que le
lait en sachet. D’autres ont dû se
résigner en déboursant 345 dinars
pour 500 grammes de lait en poudre.
La fête de l’Aïd fait tourner les têtes.
Pas seulement pour s’approvisionner en pain ou en lait, mais aussi
pour acheter le mouton à égorger à
l’occasion de cette fête religieuse.
Profitant de l’instruction du gouvernement qui a décidé d’avancer la
paye du mois d’octobre, des millions
de citoyens ont pris d’assaut les
bureaux de poste samedi, dimanche
et lundi derniers pour retirer leur
solde. Redoutant une panne de liqui-
LA FÊTE DE L’AÏD AUX COULEURS DE LA TOILE
Le mouton égorgé au virtuel
DES IMAGES, des citations, des chansons, des vidéos, des blagues,…
Tout portait l’odeur de «bouzellouf».
I IDIR TAZEROUT
artout où ils sont, les Algériens en millions déjà
sur la Toile ont su fêter l’Aïd autrement. Sur les
réseaux sociaux. Tous les Algériens abonnés de
Facebook l’ont célébré, chacun à sa façon. « Joyeux Aïd
Al-Adha ! », était la phrase accrochée par tous et pour
tous sur tous les murs, dans tous les groupes, sur toutes
les pages. Depuis deux jours, chacun a eu droit à son
mouton… virtuel. Des images, des citations, des chansons, des vidéos, des blagues, … Tout portait l’odeur de
«bouzellouf». Et c’est tout le débat qui s’abat. Le mouton n’a jamais fait parler de lui comme ce fut le cas
depuis deux jours maintenant. D’ailleurs, bien avant, il
avait gagné la Toile. Des vidéos et photos de combats de
moutons étaient publiés. D’autres plus loufoques ont
montré des moutons dans des positions insolites.
Comme celle d’un mouton accroché sur un balcon, où
celles de moutons qui se sont « suicidés » en se jetant
d’un balcon. Les prix des moutons qui flambent avaient
aussi été « ironisés » grâce à des montages photos.
Toutes les blagues et les discussons tournaient autour
de cette bête. Néanmoins, le mouton a suscité aussi les
plus sulfureux débats entre Algériens de tous bords.
« Je souhaite à tous les internautes du monde une très
bonne nuit et un joyeux Aïd ! Je présente aussi mes
condoléances les plus attristées à la suite de la mort de
ces millions de moutons victimes de la lame. Que Dieu
le Tout-Puissant vous pardonne...mes péchés ! », ironise
Rachid Yahou. Plus osé, certains considèrent qu’il n’y a
P
veille de la fête est un véritable
casse-tête. Les chauffeurs de taxi
sont devenus très gourmands, en
réclamant jusqu’à quatre fois le prix
d’une course normale et les bus affichent souvent complet. Ceux qui
sont véhiculés ont pris d’assaut les
stations d’essence de peur d’une
pénurie de carburant. Pourtant, des
instructions ont été données en
haut lieu pour éviter toute pénurie,
qu’elle soit de transport, d’essence,
de pain ou de lait afin de permettre
aux Algériens de fêter dignement
l’Aïd. S’il y a des dysfonctionnements, la faute n’incombe pas
qu’aux commerçants, l’Union générale des commerçants et artisans
algériens et l’Association nationale
des consommateurs ont, elles aussi
une part de responsabilité, surtout
la première nommée qui n’a aucune
emprise sur les commerçants. La
preuve, rares sont ceux qui ont
répondu à ses appels.
K. A.
quasiment plus de spiritualité chez grand nombre de
musulmans. « la pratique de la religion ne se fait plus
avec le cœur et l’âme, elle n’est plus une purification de
l’âme, mais une perpétuation de traditions souvent
archaïques et dépassées. la minorité des musulmans qui
se posent des questions, et qui essaient de réfléchir sont
piégés par une orientation des sources (les avis contraires à l’ordre établi sont bannis et interdits en Algérie
par exemple) », lit-on sur un des murs. Pis encore, des
photos de moutons égorgés ont rajouté du sel à tout ce
«bouzelouf» virtuel. Thiziri, une internaute active sur
Facebook le poste clairement : « Je ne suis pas végétarienne et m’indigne pour autant de la manière dont ces
animaux sont abattus... » Thiziri a eu beaucoup de mal
quant à ce spectacle du rituel sanglant et absurde. « Je
suis une mangeuse de viande, mais j’ai beaucoup de mal
avec le rituel juif ou musulman. Je trouve qu’on pourrait se montrer plus humains avec les animaux lors de
l’abattage. Tout ceci pourrait se passer hors de la vue des
enfants! J’ai enfin beaucoup de mal avec cette banalisation de la vue du sang », s’indigne-t-elle. Des images des
plus choquantes ont été postées en continu sur la Toile.
Des vidéos de moutons égorgés en direct ont fait le
buzz. Certains se sont indignés par ces images. Tandis
que d’autres, ont « liké » ces images. Estimant que c’était cela le charme de l’Aïd. Comme dans la vraie vie
donc, l’Aïd a suscité des débats sur le sort des moutons.
Mais comme dans la vraie vie, tout le monde s’est à la
fin souhaité une bonne fête de l’Aïd en s’envoyant des
bisous « virtuels ». Le charme de l’Aïd a aussi fait son
I. T.
effet sur la Toile…
3
E
L’ DITORIAL
L’INCONCEVABLE
DÉPENDANCE ALIMENTAIRE
I N. KRIM
a facture alimentaire de l’Algérie en constante augmentation a vu
son volume tripler au cours de la dernière décennie. Selon les chiffres disponibles, l’Algérie a importé en 2012 pour 8,98 milliards de
dollars de biens alimentaires (ce qui représente 19% du volume global des
importations pour l’année considérée, soit 46,80 milliards USD). Cela se
traduit par le fait inconcevable que l’Algérie est devenue dépendante de
l’importation tous azimuts. Loin de s’améliorer, la situation a en fait
empiré par la concomitance de l’importance de la population (37 900 000
habitants en janvier 2013, selon l’ONS) d’une part, de la hausse des prix
de la production agroalimentaire à l’international, d’autre part. En effet, la
question alimentaire est devenue un problème universel quand le monde
n’arrive plus à subvenir aux besoins de la population de la planète. C’est
encore plus vrai pour l’hémisphère Sud où se situe la majorité des terres
arides. C’est le cas, singulièrement, d’un pays comme l’Algérie dont
moins de 20% de la superficie est arable concentrée, en sus, dans la partie côtière du nord du pays. Or, le peu de terres cultivables sont soit laissées en jachère, surexploitées, ou encore mal exploitées les rendant
improductives et sans profit pour la communauté. Aujourd’hui se pose le
dilemme d’une agriculture qui ne nourrit plus son monde. Nous sommes
quasiment dans ce cas de figure lorsque la production agricole en Algérie
est loin de couvrir les besoins du pays. Le mal remonte à loin, sûrement
à une révolution agraire mal pensée et en particulier mal conduite qui a
fait des fellahs de simples fonctionnaires rétribués, plus soucieux d’une
carrière que réellement intéressés à travailler la terre avec toutes les
contraintes et servitudes que cela suppose. Une terre qui a été un grenier
à blé, produisant différentes espèces de fruits et légumes, peut-elle devenir stérile du jour au lendemain ? Agriculteur est un rude métier qui
demande de la volonté, de l’endurance et de l’abnégation. Toutes ces qualités semblent absentes chez nos paysans devenus par la grâce de la
révolution agraire des employés d’organismes étatiques. Le résultat est
que, au fil des années, la production agricole a connu une réduction préjudiciable. La nationalisation des terres agricoles, corollaire de la révolution agraire, a de fait accentué davantage la rupture du rapport à l’acte
agricole, quand en parallèle, la bureaucratie, la désorganisation du circuit
agricole ont réduit les dernières volontés paysannes, asphyxiant toute
velléité à travailler la terre. Les expériences (villages agricoles, entreprises agraires collectives) tentées pour rentabiliser la production agroalimentaire ont de la sorte toutes échoué. Il est évident que l’intention au
départ était bonne, qui consistait à donner un accès plus équitable à la
terre, par l’élimination de la concentration foncière et partant - outre,
réduire la pauvreté - pourvoir aux besoins alimentaires du pays. Il était
question de promouvoir le développement rural par l’encouragement de
l’agriculture familiale. Au final, on a pris aux uns pour donner aux autres,
généralement peu qualifiés pour le métier d’agriculteur, outre le fait que
les terres agricoles déjà limitées, se sont vu envahir par le béton réduisant
d’autant les surfaces des terres productives dont dispose le pays. C’était
là en fait une véritable tragédie pour l’Algérie incapable de produire à suffisance pour nourrir ses enfants. Il y eut l’expérience prometteuse et
réussie des tomates d’Adrar qui montraient que le Sud pouvait constituer
l’alternative - avec le travail et moins de contraintes administratives – et
devenir un paradis agricole, permettant au pays d’atteindre à son autosuffisance alimentaire. Toutefois, un mystère subsiste : pourquoi cette
expérience qui commençait à porter ses fruits a-t-elle été interrompue ?
Est-ce encore un problème de bureaucratie qui a fait tourner court une
pratique unique en Algérie ? Au final, l’Algérie est aujourd’hui une importatrice net de ses besoins agroalimentaires. En vérité, l’Algérie n’a pas su
passer de la révolution agraire - partage équitable des terres - à la révolution agricole, avec tout ce que cela sous-entendait comme modernisation
de l’outil et du travail agricoles. Une révolution manquée qui a mis en
porte-à-faux le pays. De même que le passage à l’économie de marché n’a
pas rétabli l’agriculteur algérien dans son juste milieu et l’agriculture dans
le contexte qui est le sien. Avec au final, une Algérie dépendante de
l’importation pour se nourrir.
N. K.
L
L’Actualité
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
PRIX DE LA VIANDE
ON
Ils se stabiliseront entre 600 et 800 DA
remet
LA RIGUEUR et la continuité de la fermeture des frontières face à la contrebande ont permis
I SELIM M’SILI
de protéger le cheptel et l’économie nationale.
EN ATTENDANT
L’AID
I AMAR CHEKAR
stimé entre 4 et 5 millions
de moutons à avoir été
sacrifiés lors de la fête de
l’Aïd El Adha, les trois quarts des
familles algériennes, ont pu
sacrifier un mouton grâce à la
disponibilité du cheptel et la
baisse des prix durant l’Aïd El
Adha 2013.
Joint par téléphone, le Dr
Brahim Amrani, éleveur et
porte-parole de la Fédération des
éleveurs, qui est très imprégné
dans le monde de la production
nationale, a souligné qu’« audelà de l’agumentation du
volume de la production nationale en termes de cheptel, la fermeture des frontières du pays
face à la contrebande, s’est répercutée très positivement sur la
disponibilité et la baisse des prix
du mouton », a-t-il indiqué hier,
lors d’un entretien par téléphone.
Tout en affirmant qu’aucun
organisme ne peut avancer un
chiffre réel en terme de sacrifice
du mouton, camelle et veau, Dr
Amrani a avancé que « la continuité de la fermeture des frontière à la contrebande et la
rigueur, pourront faire baisser les
prix de la viande, jusqu’à 600 et
800 DA/kg », selon le Dr Amrani.
Par ailleurs, le porte-parole
de la Fédération nationale des
éleveurs, a annoncé que la
reconstitution du cheptel, ces
E
Malgré l’abondance du cheptel, les prix de la viande
sont toujours hors de portée
dernière années au niveau national, a enregistré une moyenne de
25 000 à 30 000 têtes, dit-il tout
en contredisant le chiffre qui a
été avancé par les services
concernés du ministère de
l’Agriculture qui ont parlé d’un
nombre qui varie entre 20 000 et
22 000 têtes. Bien informé par la
situation qui prévaut dans le
marché du cheptel et autres
maquignons qui sont très au fait
de l’offre et de la demande des
produits, notre interlocuteur a
souligné qu’au-delà des chiffres
annoncés, le nombre pourrait
encore être plus élevé, « si l’on
tient compte d’un nombre important des éleveurs qui préfèrent
rester et travailler dans l’anonymat, afin d’éviter tout contrôle et
médiatisation », a-t-il souligné.
S’agissant du volet consommation, le Dr Amrani a souligné
que contrairement au Nord, les
habitants du Grand-Sud et Sud-
Ouest, évitent tout vaccin à leurs
cheptels, afin de rester en dehors
des circuits du contrôle et autres
représentations sous quelques
formes qu’elles soient.
Par ailleurs, les gens du Nord,
ajouta-t-il, à l’image de la
Kabylie, Jijel, Alger et plus
préfèrent beaucoup plus la
viande de veau que l’agneau afin
d’éviter un certain nombre de
maladies qui proviennent du
cheptel non vacciné et protégé
contre les maladies diverses.
« C’est un phénomène traditionnel qui date depuis l’avènement
colonial. Mais le cheptel algérien
ne souffre d’aucune maladie, à
l’exception de quelques situations
minimum et sans grande importance», selon le Dr Amrani qui a
rassuré quant à la qualité de
cette production animale.
Par ailleurs, malgré la baisse
des prix de l’agneau, un nombre
indéterminé de familles qui préfèrent cotiser pour l’achat de
caprins et les petits veaux à partager, en raison des salaires qui
ne répondent pas toujours aux
besoins. « Je touche un salaire de
35 000 DA/mois. C’est le prix
d’un mouton. Mais, on est trois
familles à cotiser pour l’achat
d’un petit veau à partager pour
passer la fête de l’Aïd El Adha »,
a souligné Khoudir O. enseignant, qui a ajouté que sur le
plan religieux, on n’est pas obligé
de dépenser au-delà de ses
moyens financiers.
A. C.
COMMÉMORATION DES MASSACRES D’OCTOBRE 1961
Des faits non encore désignés comme crime d’Etat
ême
s’ils
étaient
nombreux en octobre 2012 à applaudir la
déclaration du président français,
François Hollande, reconnaissant « avec lucidité » ces massacres, des représentants de la
société civile française affirment, dans des
entretiens à l’APS, qu’un an après, « on n’a pas
dépassé le stade de l’aveu ». Pour l’universitaire
et historien Olivier Le Cour Grandmaison, si le
geste du président français constitue un « tournant » au regard de l’attitude « indigne » des
autorités françaises de droite comme de gauche
qui, jusqu’en 2012, ont toujours refusé de
reconnaître les faits, il n’en demeure pas moins
que sa déclaration demeure « très en deçà » de
ce que l’on serait en droit d’attendre d’un
homme qui, au cours de la campagne précédent
son élection, avait adopté le slogan « Le changement, c’est maintenant. »
« En effet, le crime n’est pas nommé de
façon précise et ses responsables ne sont pas
désignés », a-t-il noté, expliquant que « nulle
part », dans la déclaration du président
Hollande, il n’est fait référence au préfet de
police de Paris, Maurice Papon, de même pour
l’Etat français pour le compte duquel ce préfet
a agi avec l’aval du gouvernement de l’époque
qui a couvert le massacre et forgé une version
officielle et mensongère de ces événements.
Selon l’historien spécialiste des questions de
citoyenneté, la « lucidité » aurait exigé que l’on
parlât de « crime d’Etat » ou de « massacre
d’Etat » afin, a-t-il dit, de rappeler que les manifestants algériens ont été tués par des policiers
français agissant sous la responsabilité de leur
supérieur hiérarchique et du ministre de
l’Intérieur. « Très exactement ce que François
Hollande, devenu président de la République,
ne voulait pas » , a-t-il martelé. Tout en concédant que les propos du président Hollande
avaient constitué un « premier pas », l’écrivain
et militant alter mondialiste Patrick Farbiaz
relève, lui aussi, que ces derniers ne qualifient
pas le massacre du 17 octobre comme un crime
d’Etat. « La question de l’ouverture des archives n’est toujours pas à l’ordre du jour.
L’abrogation de la loi honteuse du 25 février
2005 (glorifiant la colonisation positive), non
plus », a-t-il signalé. A ses yeux, la France qui a
eu du « mal » à qualifier la lutte pour l’indépendance de l’Algérie comme une guerre puisqu’elle a durant plus de 35 ans qualifié comme
M
« des évènements », n’arrive pas à faire le bilan
serein » de la colonisation et surtout d’en finir
avec l’idéologie coloniale.
Le président du collectif Sortir du colonialisme, Henri Pouillot, regrette, pour sa part,
que le président français ait « oublié » l’engagement qu’il avait pris quand il n’était que candidat à sa fonction actuelle. « Il avait signé une
pétition réclamant que la France reconnaisse et
condamne ce crime d’Etat et il était allé, en
octobre 2011, déposer une gerbe de fleurs à la
mémoire des victimes des massacres », a-t-il
rappelé, signalant que les « trois phrases laconiques » de la déclaration du président français,
le « mot crime n’y figure pas, pas plus que n’est
définie la « responsabilité, ni la condamnation
de ce massacre ». A la lecture, quelque peu pessimiste, de l’écrivain, auteur, entre autres, de la
bande dessinée Octobre Noir, Didier
Daeninckx, le chemin est long pour une nation
(française) qui s’est constituée sur le socle de la
Révolution française d’admettre qu’elle a été
l’initiatrice d’un système colonial qui foulait
aux pieds toutes les bases de la République.
«C’est cela qu’il faut patiemment déconstruire,
la contradiction majeure entre les buts proclamés (liberté, égalité, fraternité) et la réalité
d’un système d’oppression qui a longtemps été
organisé sous le nom de Code de l’Indigénat »,
a-t-il opiné.
Ne pas de dénoncer un système pour
«diluer» ses acteurs politiques. Le discours très
entendu du président Hollande devant le
Parlement algérien, en décembre 2012, avait,
par ailleurs, laissé sur «leur faim» de nombreux
observateurs dans l’Hexagone qui, s’ils reconnaissent une «avancée» dans les propos tenus
jusque-là par des officiels français dans la qualification du système colonial, jugent «lacunaire» la déclaration présidentielle. «Là encore, il
ne suffit pas de dénoncer un système pour
mieux diluer les responsabilités écrasantes des
acteurs politiques, des militaires et des forces
de l’ordre», a estimé Le Cour Grandmaison
selon qui Il y a toute une série de massacres qui
doivent être reconnus comme tels. «Je pense en
particulier aux massacres de Sétif et Guelma en
1945, puis, entre 1954 et 1962, lors de la dernière guerre d’Algérie, à la torture, aux disparitions forcées, au déplacement de millions de
civils, aux exécutions sommaires», a-t-il
détaillé. A ses yeux, cette reconnaissance «cla-
ire, précise et complète n’est pas seulement
attendue par les Algériens mais aussi par toutes celles et tous ceux qui en France l’exigent
parfois depuis fort longtemps». «Cette reconnaissance est la seule façon de rendre justice
aux victimes et à leurs descendants», a-t-il
ajouté, rappelant que sur ces sujets, la France
est, encore une fois, en «retard» par rapport à
des pays comme la Grande-Bretagne,
l’Australie et l’Allemagne dont les responsables
politiques ont reconnu publiquement et officiellement les crimes coloniaux commis autrefois.
Selon Patrick Farbiaz, il y a une «difficulté certaine» pour les gouvernants français de reconnaître que le système colonial n’est pas seulement «injuste et brutal» mais qu’il était «illégitime, criminel» et «fondé sur un système d’apartheid» structuré par le Code de l’Indigénat,
adopté en 1881. «Ce système n’a donc pas été
seulement « injuste, brutal... » ce fut un système criminel où les tortures, les enfumades,
les répressions sanglantes, les exécutions sommaires étaient des pratiques courantes même
avant le déclenchement de la Guerre de
Libération, où, là, le paroxysme a été atteint»,
a-t-il précisé.
Le terme «souffrances» employé par le président français devant le Parlement algérien est
jugé «indécent» par Henri Pouillot pour qui le
colonialisme a engendré de nombreux crimes et
ne pas reconnaître cette réalité est une «insulte
pour les victimes».
Le militant anticolonialiste affirme avoir
espéré, quelques mois après le 50ème anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie, une «autre
démarche politique: une avancée significative
vers la reconnaissance et la condamnation de la
responsabilité française en Algérie». «Même le
recueillement de notre Président (programmé
seulement au dernier moment) sur la Place
Maurice Audin n’a pas été l’occasion de la
condamnation de l’institutionnalisation de la
torture pendant la Guerre d’Algérie», a-t-il
regretté.
L’écrivain et essayiste Didier Daeninckx
estime, pour sa part, qu’en reconnaissant la
responsabilité de la France dans les crimes
massifs de Sétif, en 1945, le président François
Hollande est allé «beaucoup plus loin» que ses
prédécesseurs tout en n’engageant pas des
générations dans un processus de «repentance».
4
ÇA
« L’artiste est un mouton qui se
sépare du troupeau. »
Witold Gombrowicz
’était Méziane le clando qui m’avait
mis en contact avec le courtier en
immobilier. Comme tous ceux qui
sont obligés de pratiquer ce difficile exercice qui consiste à présenter des produits
immobiliers à une clientèle dans la
détresse ou dans l’aisance, celui-ci était
d’une sympathie exubérante : il avait le
verbe facile et sa discussion ne tarissait
jamais. Un flot ininterrompu de paroles à
propos de tout et de rien, sortait de sa bouche pour meubler l’absence de relations
sincères qui pouvaient exister entre un
client préoccupé de trouver un toit correct
et abordable et un propriétaire avide. Nous
atterrîmes tous les trois après avoir slalomé dans un dédale d’immeubles, devant
une tour de dix étages dont la peinture
délavée s’écaillait, accentuant l’impression
d’abondon dont souffrait tout l’environnement : dans le maigre espace vert qui était
censé égayer l’entrée de ce triste immeuble, deux moutons affamés étaient attachés et achevaient de massacrer les dernières feuilles d’un rachitique troène qui
avait survécu jusque-là à l’indifférence
générale de locataires qui ont toujours la
tête ailleurs. Le courtier sortit son téléphone portable, proféra quelques formules
de politesse et aussitôt un bonhomme
rond, à la figure rougeaude sortit du trou
noir qui servait d’entrée. Il nous salua avec
déférence et nous pria de le suivre pour
une visite rapide des lieux. Dans le hall,
l’état lamentable des boîtes aux lettres
donnait une idée fidèle de l’état d’esprit
des occupants de ces lieux : c’était un
assemblage hétéroclite de boîtes en métal
ou en bois et la plupart étaient éventrées.
Une forte odeur d’étable s’exhalait de la
cage d’immeuble, des brindilles de foin et
des boules de crottin parsemaient l’itinéraire obligé qui menait vers les étages. Le
propriétaire s’excusa en levant les bras au
ciel : Ce n’est pas toujours comme çà ! On
ne peut pas échapper à l’Aïd ! ». L’état des
murs lacérés et emplis de graffitis était là
pout le démentir . Cet immeuble donnait
l’impression d’avoir deux siècles alors
qu’il avait été construit dans les années
1980. Après avoir grimpé quatre étages sur
des marches d’escaliers qui n’avaient pas
échappé au vandalisme ambiant, le propriétaire nous introduisit dans un luxueux
appartement dont la propreté et la luminosité juraient avec l’état de l’extérieur. Après
avoir fait le tour des diverses pièces, le
propriétaire nous invita à passer dans le
spacieux salon où trônait un grand téléviseur à écran plat. Il s’assit en s’épongeant
le front et s’excusa encore une fois :
« C’est l’Aïd ! Et au lieu d’améliorer l’état de
l’environnement pour que la fête soit plus
belle, regardez dans quel état est toute la
cité. Toute ma vie, j’ai dû supporter la présence du mouton ! Quand je vivais à la
campagne, mon grand-père qui possédait
deux vaches et un âne élevait toujours un
mouton pour l’Aïd. Dans le montagne, les
troupeaux étaient principalement composés de chèvres. Chaque famille, par économie élevait un mouton pour le sacrifice
rituel : elles achetaient un agnelet pour
deux sous et le promenaient aux champs
une année durant. C’était la grand-mère ou
l’adolescent de service qui s’acquittait de
cette tâche. Une année, mon grand-père
acheta un mouton adulte et l’attacha dans
un coin de l’écurie. Celui-ci était différent
des autres : il n’avait pas de cornes et son
nez bombé lui donnait une allure agressive
qui m’amusait beaucoup. Un jour que j’étais occupé à partager avec lui un quignon
de pain, il tapa furieusement de la patte.
Comme je m’approchai de lui, il prit son
élan et fonça vers moi, m’envoyant contre
le mur de pierres. Je perdis connaissance
et je me réveillai sous les cris des femmes
qui avaient accouru pour me porter
secours : on me fit une onction d’huile à
l’endroit où j’ai reçu le coup et on me
consola avec quelques friandises. Depuis,
j’ai une sainte horreur des moutons. »
S. M.
C
De Quoi j’me Mêle
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
La TNT française disparaît des petits écrans algériens
DEPUIS le 15 octobre à 10h du
matin, les Algériens ne captent
plus les chaînes françaises de la
TNT. Les utilisateurs du
démodulateur Cristor qui
donnait l’accès gratuitement aux
programmes de la TNT française
ont découvert un écran noir qui
les a empêchés de suivre les
matchs, notamment de l’équipe
de France, qui était diffusé le
soir même de l’Aïd. Du coup,
c’est une nouvelle fois le
brouillage total pour les
Algériens qui se sont rabattus
sur le satellite Nile Sat et les
chaînes arabes pour occuper
leurs soirées audiovisuelles.
Ainsi, après avoir perdu
définitivement Canal+, les
Algériens risquent de perdre
encore les chaînes de la TNT
française et de couper avec
leurs télés préférées France 2,
TF1 et M6, à moins que le
groupe Cristor décrypte une
nouvelle fois le code de la TNT
française.
La police burkinabée
des frontières contrôle les
passeports à bord de l’avion
LES PASSEPORTS de supporters algériens, de retour de
Ouagadougou où ils sont partis nombreux soutenir les Fennecs
contre les Etalons du Burkina Faso, ont été estampillés…à bord
même de l’avion vol N°1 les ramenant dimanche au petit matin vers
le pays. Devant la pagaille qui a entaché le retour des Algériens de
ce vol, due essentiellement à l’absence des organisateurs, ce sont
des volontaires parmi les supporters qui ont «négocié» cette
pratique peu orthodoxe avec la police nationale burkinabée des
frontières. Cette option a été exceptionnellement acceptée par la
police du pays hôte, contribuant ainsi à apaiser la terrible cohue des
Algériens vers les bus devant les ramener à l’aéroport. La dernière
débandade a été constatée au pied et sur la passerelle même
menant aux cabines du vol n° 1 d’Air Algérie dont le personnel
compétent et amène était omniprésent pour être à la disposition des
supporters. Ces derniers étaient quelque peu exacerbés, pour le
moins qu’on puisse dire, par le résultat du match et surtout par la
piètre prestation de l’arbitre zambien et son assistant mozambicain.
Ce point fut largement commenté et critiqué dans le vol n°1 de
Ouagadougou-Alger qui avait atterri dimanche à 03h15 à l’aéroport
Houari Boumediène, réservé aux
vols spéciaux.
L’Arpt
toujours
sans
président
La Police distribue des cartes de vœux à Tizi Ouzou
DES CARTES DE vœux ont été distribuées
aux usagers de la route et aux citoyens
durant les deux journées de l’Aïd El Adha
à Tizi-Ouzou par les services de la sûreté
de wilaya, a-t-on appris auprès de la
cellule de communication et des relations
publiques de cette institution. Les cartes
de voeux ont été remises à toutes les
personnes qui se sont rendues dans les
différentes structures de la Sûreté,
opérationnelles au niveau de la wilaya,
afin de renforcer les liens de proximité et
de cultiver l’esprit de confiance et de
convivialité entre la Police et le citoyen, a
indiqué la responsable de la cellule de
communication de ce corps constitué, le
commissaire Temmar Djemila. Dans le
même esprit fraternel, une délégation du
personnel de la sûreté de wilaya a rendu
visite, hier, deuxième jour de l’Aïd, aux
malades du centre hospitalier NadirMohamed »» du chef-lieu de wilaya, où
des présents ont été remis aux malades
hospitalisés. Le même geste de solidarité
a été également rendu aux personnes
âgées et enfants de la pouponnière de la
Cité de l’action sociale de Boukhalfa, a-ton appris de même source.
PLUS d’un mois après la
nomination de l’ex-présidente de
l’Autorité de régulation de la poste
et des télécommunications (Arpt),
Mme Zohra Derdouri, au poste de
ministre de la Poste, des
Technologies de l’information et de
la communication, cette institution
reste toujours sans tête.
L’attribution provisoire, lundi
dernier, des licences d’exploitation
de réseau de téléphonie mobile de
3e génération fait que la nomination
d’un nouveau président soit une
urgence. Le « gendarme » de la
poste et des télécommunications
doit être au rendez-vous pour
accueillir cette technologie prévue
pour le mois de décembre
prochain et éviter tout dérapage. Il
sera difficile d’être le cas échéant
sans sa… «tête».
Des chiens
errants
menacent
la cité Ben
Omar
LES HABITANTS de la cité
Djillali Liabès de Ben Omar
(Kouba), souffrent depuis
quelque temps du
phénomène récurrent des
chiens errants. Ces chiens
qui traînent librement le soir
et le matin très tôt
s’attaquent parfois aux
riverains qui prennent le
métro ou qui partent à pied
vers leur lieu de travail. De
nombreuses doléances et
plaintes ont été déposées
au niveau des autorités
locales, mais aucune suite
n’a été donnée. Faut-il
attendre un incident grave
pour intervenir et mettre en
état de nuire ces chiens
errants ? La question
demeure en suspens.
Djoudi «passe la balle» à Benbada
I ZOUHIR MEBARKI
es opposants à l’autorisation
d’importation sont servis. Le
gouvernement algérien vient de
trancher. «Il n’est pas prévu d’autorisation administrative d’importation du
fait que l’Algérie évolue dans une
liberté de commerce extérieur» a
annoncé notre ministre des Finances,
Karim Djoudi, dans un entretien à l’APS
depuis Washington où il participe aux
assemblées annuelles du FMI et de la
Banque mondiale. La question s’était
posée avec insistance devant l’augmentation incessante de la facture de nos
importations au point d’atteindre un
recul de 46% de l’excédent commercial
au cours des huit premiers mois de
cette année par rapport à la même
période de l’année dernière. Le sujet a
occupé une bonne place lors de la dernière tripartite qui s’est tenue jeudi
dernier. Il y a de quoi s’inquiéter en
effet, car dans le même temps, nos
recettes, tirées essentiellement de la
production pétrolière et gazière,
connaissent une tendance à la baisse.
Une situation intenable devant laquelle
il est impératif de trouver une solution.
Celle de recourir à l’autorisation d’importation en était une, mais elle se
heurtait
aux
règles
de
l’OMC
(Organisation mondiale du commerce).
L’Algérie qui poursuit les négociations
pour son adhésion à cette organisation
DU
DÉCOR
L
L’ENVERS
L’autorisation d’importation se heurte aux règles de l’OMC. Djoudi vient de l’écarter. Il ne nous reste plus qu’à faire comme les « grands ».
Comme les Etats-Unis, l’Australie, la Chine, la Russie,… Faire du protectionnisme sans avoir l’air d’y toucher. Les textes sont prêts. Leur
application est une autre histoire…
doit en tenir compte. D’ailleurs, dans
quelques semaines, l’Algérie doit aller
au 12e round des négociations multilatérales et ceci avant la 9e Conférence
ministérielle de l’OMC prévue en
décembre de cette année en Indonésie.
C’est là un impératif politique dont il
faut tenir compte, mais qui la problématique du déséquilibre de notre
balance
commerciale
en
l’état.
Pourtant et si l’on prend des pays déjà
membres de l’OMC comme les EtatsUnis ou les pays membres de l’Union
européenne ou encore l’Australie, pour
ne citer que les plus grands, on
remarque qu’ils régulent leur commerce extérieur à leur manière. C’est-àdire intelligemment. A titre d’exemple,
les Etats-Unis bloquent actuellement
les machines à laver importées de
Corée car ils considèrent que leurs prix
sont inférieurs à la juste valeur. Un peu
plus en arrière, on se rappelle les « normes sur le bruit » invoquées par les USA
pour s’opposer au supersonique européen Concorde. Un autre exemple,
l’Australie bloque les produits du tabac
importé d’Indonésie en mettant en
cause leur emballage. De son côté,
l’Union européenne ne veut pas du
poisson guinéen pour des raisons sanitaires liées à l’hygiène. Les pays lésés
par toutes ces interdictions déguisées,
entament alors une « demande de
5
consultations » qui est en fait la procédure de règlement des différends
dans le cadre de l’OMC. 467 demandes
de ces consultations sont actuellement
sur la table de l’OMC. Si ce n’est pas du
protectionnisme selon y ressemble fort.
Surtout que toutes les mesures protectionnistes ne sont pas forcément suivies de « demandes de consultations »
pour diverses raisons. Il y aurait
quelque 2 500 mesures protectionnistes prises par des pays membres de
l’OMC depuis le début de la crise économique et financière en 2008. En voici
quelques exemples. Pour protéger sa
production nationale, la Russie impose
un droit de douane de 30% sur les
importations de voitures étrangères. Ce
n’est pas tout, elle exige de plus et jusqu’à l’horizon 2020 qu’un tiers des
véhicules vendus sur son territoire doivent être équipés d’un moteur fabriqué
localement. La plupart des pays
d’Europe usent des mêmes stratagèmes. Plus près de nous, la France est
montrée du doigt avec ses 61 mesures
protectionnistes,
notamment
les
subventions à ses agriculteurs et ses
pêcheurs. La Chine n’est pas en reste et
compte le même nombre de mesures
prises pour protéger sa production
nationale. Pour finir, nous citerons le
Japon qui taxe à 800% le riz importé de
l’étranger. Ceci dit, la déclaration de
Djoudi ne signifie pas du tout l’ouverture « des portes et des fenêtres » de
l’importation. Le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, a été clair à ce sujet
lors de la tripartite. « Il n’est pas question pour nous de verser dans l’ultralibéralisme» avait-il précisé. Ce qui veut
dire que la régulation devra se faire de
manière intelligente. Comme les
grands pays que nous avons cités plus
haut. C’est pour cela que Djoudi a
ajouté, lors du même entretien à l’APS,
que «trois groupes de travail, constitués de plusieurs ministères et pilotés
par celui des Finances, s’étaient réunis
il y a quelques semaines ». Le premier
groupe avait en charge « la régulation
des importations et les modalités d’aborder cette régulation avec une série
de mesures d’ordre réglementaire et
d’ordre de politique économique et
commerciale ». Le second a travaillé sur
le Credoc (crédit documentaire) et le
troisième sur les transferts illicites de
devises. Il est prévu un conseil interministériel, très prochainement pour arrêter des mesures sur la base des conclusions de ces trois groupes. Reste que
les mesures qui seront arrêtées devront
être appliquées sur le terrain. La
« balle » passera alors au ministère du
Commerce. Pronostic ? Aucun ! Pour ne
décourager personne !
Z. M.
([email protected])
L’Actualité
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
RÉSULTAT DE L’APPEL D’OFFRES DE L’ARPT
Les trois opérateurs décrochent une licence 3G+
MOBILIS ARRIVE premier. Mais le vrai vainqueur de cet avis d’appel d’offres est le développement
des TIC en Algérie. La 3 G+ arrive à sa dernière étape avant son lancement prévu pour décembre prochain.
I WALID AÏT SAÏD
uf, c’est fait !!Les licences
d’exploitation du réseau
public de télécommunica tions mobiles 3G, ont enfin été
attribuées. Les 3 opérateurs de téléphonie mobile, Algérie Télécom
mobile (ATM, Mobilis), Watanya
Télécoms Algérie (WTA, Nedjma)
et Orascom Télécom Algérie (OTA,
Djezzy) ont obtenu chacun une
licence pour lancer cette technologie dès le mois de décembre. Mais
c’est Algérie Télécom Mobile (ATM,
Mobilis), qui remporte l’avis d’appel d’offres.
En effet, la commission de
l’Arpt chargée d’étudier les offres
des trois opérateurs a rendu son
verdict lundi dernier lors d’une
cérémonie conviviale qui s’est
déroulée au Palais de la culture
Moufdi-Zakaria. Sous un silence de
cathédrale et un suspense hitchcockien, le président de ladite commission, Salah Mahgoune, a annoncé
les résultats. « Les dossiers des offres, présentés par les trois opérateurs mobiles le 15 septembre dernier, ont été étudiés dans le fond.
Les résultats de cet avis d’appel
d’offres sont comme suit: Algérie
Télécom Mobile (ATM, Mobilis) est
en première position, suivi de
Watanya Télécoms Algérie (WTA,
Nedjma) et Orascom Télécoms
Algérie (OTA, Djezzy) », a affirmé
M. Mahgoune sous les cris de joie
de
la
délégation
d’Algérie
Télécoms, venue assister à cette
cérémonie. L’attribution de la première place à Mobilis lui donne la
possibilité de choisir, hors Alger,
Oran, Constantine et Ouargla, les
wilayas qu’il estime les plus rentables. L’opérateur historique aura
O
Le siège de l’Arpt
ainsi une clause d’exclusivité d’au
moins une année pour la vente de
services de téléphonie mobile de 3e
génération (3G+), dans certaines
wilayas qu’il choisira lui-même.
Cette exclusivité ne concernera pas
les wilayas d’Alger, Constantine,
Ouargla et Oran qui, selon le cahier
des charges, doivent être obligatoirement couvertes par les trois opérateurs dès la première année.
Le choix de ces wilayas se fera
dans trois lots recoupés dans le
cahier des charges. Le premier lot
comprend Blida, Tlemcen Tizi
Ouzou, Annaba, Sétif, Chlef, Batna,
Béjaïa, Jijel, Skikda, M’sila,
Mascara, Bordj Bou Arréredj,
Tipasa, Boumerdès et Mila.
Le second lot est composé de
Biskra, Djelfa, El Oued, Adrar,
Laghouat, Béchar, Tamanrasset, El
Bayadh, Illizi, Tindouf, Naâma et
Ghardaïa. Le troisième lot couvrira
les wilayas d’Oum El Bouaghi,
Bouira, Tébessa, Tiaret, Saïda, Sidi
Bel Abbès, Guelma, Médéa, El Tarf,
Tissemssilt, Khenchela, Aïn Defla,
Souk Ahras, Aïn Témouchent et
Relizane. Mobilis aura également le
choix de la bande passante, c’est-àdire les fréquences 3G. Néanmoins,
le vrai vainqueur de cet avis d’appel
d’offres est le développement des
TIC en Algérie.
Le sourire des P-DG des trois
opérateurs à la fin de cette séance
n’en est que la meilleure preuve !
L’attribution des licences n’a fait
aucun malheureux. L’essentiel
pour eux est de voir enfin cette
technologie être lancée en Algérie
ZOHRA DERDOURI,
MINISTRE DES MPTIC
«La 3G se déploiera
rapidement dans tout
le pays»
La ministre de la
Poste et des
Technologies de
l’information et de
la communication,
Zohra Derdouri,
était, elle aussi,
fière « d’assister à
ce jour historique »
. M. Derdouri a de
suite annoncé la couleur en assurant
que les trois opérateurs seront
« présents assez rapidement » dans
toutes les wilayas d’Algérie, le cahier
des charges prévoyant un processus
de couverture de l’ensemble des
wilayas en moins de cinq ans, avec au
moins un opérateur dans chaque
wilaya dans un premier temps. Mme
Derdouri a relevé, en outre, qu’avec le
GSM (2 G), il y avait une
concentration dans le Nord, faisant
observer que cette fois, les
opérateurs « seront obligés de se
déployer dans toutes les régions du
pays de manière à permettre à tous
les Algériens de bénéficier de la 3 G
assez rapidement et partout ». A une
question sur la tarification, la ministre
a précisé que les coûts sont « décidés
par la concurrence » entre les trois
opérateurs, ajoutant que l’opérateur
offrant les meilleurs services attirera
« certainement plus de clients ».
Toutefois, elle a averti qu’il y aura un
contrôle par l’Arpt concernant les
coûts afin qu’ils ne soient pas
excessifs. Elle a aussi tenu à indiquer
que la vraie compétition entre les
opérateurs commencera après
l’obtention définitive de la licence et
son exploitation, ajoutant que « l’Arpt
prendra en charge, comme elle l’a
toujours fait jusqu’ici,
l’accompagnement de la mise en
oeuvre par les opérateurs des
obligations de leur cahier des
charges ».
W. A. S.
au grand bonheur de leurs abonnés.
Il faut dire qu’avant d’arriver à
cette étape historique, la 3G a été
un feuilleton sans fin. Certains,
l’ont même qualifié de «Feux de
l’amour» algérien. Annoncée en
2004, cette technologie est depuis
neuf ans renvoyée aux calandes
grecques. Au point d’être devenue
objet de toutes les dérisions et surtout spéculations. L’Algérie est, en
effet l’un des derniers pays au
monde à adopter cette technologie,
même l’Afghanistan et la Somalie
sont passés à la 3G ! Les raisons
avancées par les autorités pour ce
blocage n’avaient convaincu personne. Les ministres de la Poste se
sont suivis, les fausses excuses
aussi, mais la 3G n’a pas vu le jour.
Ce qui a poussé les spécialistes à
se demander si les vraies raisons de
ce blocage n’étaient pas... politiques
! Les observateurs sont même allés
jusqu’à qualifier cette technologie
d’arme aux mains du peuple, que
les autorités n’avaient pas intérêt à
lui donner pour la sauvegarde de «
l’ordre » public.
Le printemps arabe dont l’acteur majoritaire a été les réseaux
sociaux, est venu renforcer cette
théorie. Certains de ces spécialistes
s’attendaient même à ce que cette
3G ne soit pas lancée avant l’élection présidentielle de 2014! Mais
voilà qu’elle devrait voir le jour d’ici
décembre et doubler, voire quadrupler le nombre d’internautes du
pays. Enfin, si déjà son prix n’est
W. A. S.
pas dissuasif...
ILS ONT DIT
SAÂD DAMMA,
P-DG DE MOBILIS
VINCENZO NESCI,
P-DG DE DJEZZY
«Fier d’être premier
«Merci aux autorités
et prêt à relever le défi» algériennes»
Les larmes aux
yeux, abordant
un large sourire,
le P-DG de
Mobilis, Saad
Damma, s’est
dit « heureux et
fier » de voir
son entreprise
décrocher la
première place. « Surtout que
cela nous permettra de choisir les
wilayas les plus rentables en
dehors des quatre wilayas
« obligatoires » (Alger, Oran,
Constantine et Ouargla) ainsi que
les fréquences », s’est-il réjoui.
Néanmoins, il révèle que le grand
défi qui attend son entreprise est
d’accélérer le déploiement du
réseau afin de proposer les
meilleurs
services du haut débit mobile
pour les Algériens. « Nous
sommes prêts pour le lancement
de la 3G en matière de
déploiement réseau et les autres
services
y afférents à cette technologie »,
a-t-il toutefois promis. « Le
cahier des
charges nous permet de nous
déployer dans 19 wilayas lors de
la première année, nous sommes
prêts à couvrir ce nombre », a-t-il
assuré. Concernant la tarification
de la 3G, M. Damma a indiqué
qu’il y aura plusieurs tarifs selon
le mode d’utilisation de cette
technologie, ajoutant que ces
tarifs « peuvent baisser lorsque le
nombre d’abonnés atteindra un
W. A. S.
certain seuil ».
Le P-DG de
Djezzy,
Vincenzo Nesci,
lui aussi était
content par les
résultats de cet
avis d’appel
d’offres.
« Le résultat va
dans le sens de
l’offre que nous avons soumise »,
a-t-il fait savoir avec son sourire
habituel.
M. Nesci estime que le fait d’avoir
obtenu une licence d’exploitation
de la 3G+ est déjà une
satisfaction en soi.
Un message donc pour ceux qui
avait enterré son entreprise en la
mettant dès le début hors-course
de cet avis d’appel d’offres.
M. Nesci a également tenu a
saluer les autorités algériennes
pour avoir permis à Djezzy de
postuler à cette licence 3G+.
« Nous sommes très satisfaits. Je
remercie l’Autorité de régulation,
le ministère ainsi que les
Autorités pour nous avoir permis
d’être partie prenante dans
l’appel d’offres », a-t-il insisté.
Concernant les prix qu’appliquera
Djezzy pour la 3G, Vincenzo Nesci
a refusé de parler de la stratégie
commerciale de son entreprise.
« Je peux seulement dire que les
prix seront à la portée des
Algériens.
C’est logique, mettre hors de prix,
c’est se mettre tout seul hors
course », a-t-il attesté en
promettant des surprises à ses
W. A. S.
clients.
6
JOSEPH GED,
P-DG DE NEDJMA
«Nous allons mettre en
place de nouveaux services
sur le marché algérien»
La joie était tout
aussi visible sur le
visage de Joseph
Ged, P-DG de
Nedjma. Il se
déclare très fier par
la deuxième place
qui revient à son
entreprise.
« Cela est la
concrétisation des efforts entrepris
durant les quatre dernières années
par Nedjma en misant sur le marché
de la 3G ». M. Ged a aussi tenu à
rendre hommage aux autorités
algériennes. « L’attribution de cette
licence par l’Algérie est la
concrétisation d’un travail
remarquable entrepris par les
pouvoirs publics depuis plusieurs
années pour dynamiser le secteur de
la téléphonie et démocratiser
l’Internet » s’est-il félicité.« Notre
engagement sera total pour garantir
que cette évolution majeure, soit le
succès attendu et réponde
pleinement aux attentes des
Algériens. En tant que leader de
l’Internet mobile, nous allons
déployer tous les moyens humains,
techniques et financiers pour
continuer à honorer la confiance que
nous témoignent tous les clients.
Notre classement consacre nos
performances exceptionnelles et va
nous permettre de couvrir rapidement
un nombre très important de wilayas
», a assuré M. Ged en promettant
d’être les premiers à mettre en place
de nouveaux services sur le marché
W. A. S.
algérien.
3G ou 3G+, quelle
est la différence ?
Bonne nouvelle pour les
amoureux de nouvelles
technologies.
Ce ne sera finalement pas la
3G qui sera lancée en Algérie
mais la 3 G+ ! Vous devez
vous demandet quelle est la
différence entre les deux ?
La technologie de la 3G
remonte à la fin des années
1990, alors que la 3G+ est la
technologie utilisée
actuellement dans les pays
développés.
La 3G+ est en fait en
évolution logicielle de la 3G. A
ce titre, elle offre des
performances dix fois
supérieures. Le débit pour le
téléchargement et le transfert
de données est donc
sensiblement augmenté.
Pourquoi une attribution
provisoire des licences ?
L’Autorité de régulation
de la poste et des
télécommunications (Arpt) a
attribué provisoirement les
licences d’exploitation de
réseaux publics de
télécommunications
mobiles 3G+. Le mot
«provisoirement» a suscité
les interrogations. En fait,
c’est simple, l’Arpt n’a pas
pouvoir d’attribution
définitive de ces licences. Elle
fait l’étude de l’appel d’offres
et les attribue provisoirement
selon les résultats de l’étude
de cet appel d’offres. Mais le
dernier mot revient au
ministère de la Poste et des
Technologies de l’information
et de la communication qui
attribue définitivement ces
licences après la publication
d’un décret sur le Journal
officiel de la République.
W. A. S.
L’Actualité
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
SAHARA OCCIDENTAL
L’ONU, encore une fois...
AÏD EL ADHA À TIPASA
Des actions de
solidarité à l’actif
des associations
caritatives
Les deux journées de l’Aïd El
Adha ont été marquées, dans
la wilaya de Tipasa, par
plusieurs actions de solidarité
avec les démunis initiées par
des associations versées dans
les actes de cohésion sociale.
Dans la journée d’hier, les
anciens scouts musulmans
d’Algérie ont procédé à la
distribution de viandes et de
couscous, dons offerts par des
bienfaiteurs, au profit d’une
quarantaine de familles
socialement défavorisées,
résidant dans la ville de
Khemisti et du port éponyme.
Pour sa part, l’association
caritative Errahma a remis
une trentaine de moutons,
destinés au sacrifice le jour de
l’Aïd, à des personnes
démunies. La même action est
également à inscrire à l’actif
de l’association Kafil El Yatim
qui a fait don, la veille de
l’Aïd, de 26 moutons au
bénéfice de familles dans le
besoin, dans le cadre d’une
opération de solidarité l’Aïd
El Adha pour tous.
Cette opération a donné lieu
également à la remise de
quantités de viande à environ
80 familles démunies.
La Fads lance un
appel au don de sang
La Fédération algérienne des
donneurs de sang (Fads) a
lancé hier un appel au don
de sang à l’ensemble de la
population, dans le cadre de
la célébration de l’Aïd ElAdha et de la Journée
nationale des donneurs de
sang le 25 octobre 2013.
La Fads invite les citoyens
âgés entre 18 et 65 ans et en
bonne santé à répondre en
masse à cet appel et à
accomplir ce simple geste
humanitaire, en s’approchant
de l’hôpital le plus proche.
« Ce geste banal et anodin
rendra l’espoir et le sourire à
des milliers de personnes
qui souffrent en silence dans
l’attente d’une transfusion
salvatrice à leur éventuelle
guérison », souligne la Fads
dans un communiqué.
Interception
de 14 émigrants
clandestins au large
de Annaba
Un groupe constitué de 14
candidats à l’émigration
clandestine a été intercepté
dans la nuit de mardi à
mercredi à 5 miles au large de
Ras El Hamra, à Annaba, ont
indiqué hier les responsables
du groupement territorial des
gardes-côtes.
Ces émigrants clandestins,
âgés de 18 à 35 ans, avaient
pris la mer sur la plage de Sidi
Salem pour tenter de traverser
la Méditerranée à bord d’une
embarcation de fabrication
artisanale lorsqu’ils ont été
arrêtés par les gardes-côtes
qui effectuaient une patrouille
de routine, a précisé la même
source. Les personnes arrêtées
devaient être présentées dans
l’après-midi devant le
procureur de la République
près le tribunal de Annaba
après avoir subi la visite
médicale d’usage.
LA COMMISSION DE L’ONU recommande d’appuyer le processus de négociation en vue de parvenir
à une solution politique juste.
I NADIA BENAKLI
ouveau tournant dans la
question du Sahara occidental. La Commission de
l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, a adopté un projet de résolution relatif au Sahara occidental.
Elle recommande d’appuyer le
processus de négociation en vue de
parvenir à une solution politique
juste du conflit opposant le Front
Polisario au Maroc. Une décision
fortement saluée par l’Algérie.
Le porte- parole du ministère
des Affaires étrangères, Amar
Belani, a affiché la satisfaction
d’Alger. «Nous saluons l’adoption
par la Quatrième commission du
projet de résolution sur la question du Sahara occidental, par
lequel
elle
recommande
à
l’Assemblée générale de l’ONU,
d’appuyer le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et
mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a indiqué M. Belani dans une déclaration rendue publique lundi dernier, plus précisément au lendemain de l’annonce de cette résolution.
L’Algérie a toujours plaidé
pour le règlement de ce dossier
dans le cadre du respect du droit
international. « En réaffirmant,
une nouvelle fois, la prééminence
du paramètre central relatif à l’autodétermination, ce projet de résolution s’inscrit dans la conformité
des principes de la Charte des
Nations unies et souligne la
responsabilité des Nations unies
pour assurer le règlement de cette
question dans le respect du droit
inaliénable du peuple du Sahara
occidental à l’autodétermination », a encore souligné le porteparole du ministère algérien des
Affaires étrangères.
L’Algérie qui n’est pas partie
au conflit soutient le droit des peuples à l’autodétermination et
N
«L’Algérie est résolument attachée au droit des peuples à l’autodétermination»
appelle à l’application des résolutions pertinentes de l’ONU.
«S’agissant d’une question de
décolonisation, nous considérons
que toute tentative d’inscrire la
question du Sahara occidental
dans un autre contexte ou une
autre approche ne peut que retarder son règlement et saper les
efforts déployés par le secrétaire
général de l’ONU et son envoyé
personnel », a averti M.Belani.
Lors de son intervention devant la
68e Assemblée générale de l’ONU,
tenue récemment, le chef de la
diplomatie algérienne, Ramtane
Lamamra, a réaffirmé que
«l’Algérie est résolument attachée
au droit des peuples à l’autodétermination».
Comme il a réitéré le soutien
de l’Algérie à « l’intensification
des efforts de l’envoyé spécial du
secrétaire général de l’ONU,
Christopher Ross, en vue d’ame-
ner les deux parties au conflit, le
Maroc et le Front Polisario, à
lever, par la négociation, tous les
obstacles pour permettre au peuple du Sahara occidental de déterminer librement son avenir».
Le porte-parole du ministère
des Affaires étrangères a relevé
par ailleurs, que « le débat de cette
année, au sein de la quatrième
commission, a été marqué par de
nombreuses interventions mettant en exergue l’exploitation illégale des ressources du Sahara
occidental et dénonçant les nombreuses violations des droits de
l’homme commises dans cette dernière colonie en Afrique ». Il a
rappelé que la question du Sahara
occidental a mobilisé les chefs
d’Etat et de gouvernement de
l’Union africaine lors du sommet
de janvier 2013 et lors de la célébration du cinquantenaire de
l’OUA/UA en vue de l’organisation
d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Par ailleurs, après l’adoption
de ce texte, le représentant de
l’Union européenne a exhorté les
parties à continuer de travailler
avec l’envoyé personnel du
Secrétaire général pour le Sahara
occidental et à faire preuve de
volonté politique afin de trouver
une solution.
L’Union européenne
appuie
la
« diplomatie de la navette » proposée par l’envoyé personnel et
adoptée par les parties, a-t-il
assuré. L’évolution du dossier sahraoui met en fait en porte-à-faux
le Royaume chérifien.
Le Maroc qui a du mal à accepter les résolutions de l’ONU tente
de détourner l’attention en créant
de faux problèmes et en s’attaN. B.
quant à l’Algérie.
L’ENVOYÉ SPÉCIAL DE L’ONU S’EST RENDU AU MAROC
Christopher Ross face à Mohammed VI
CETTE NOUVELLE VISITE intervient dans la foulée de nombreux rapports qui font cas de violations
des droits de l’homme et du recours à la torture dans les territoires occupés.
I MOHAMED TOUATI
hristopher Ross a débarqué sans tam bour ni trompette le 14 octobre à Rabat.
Rien n’a filtré des entretiens qu’il a eus
avec le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération, Salaheddine Mezouar, celui de
l’Intérieur Mohamed Hassad, le président de la
Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh
Biadillah et le président de la Chambre des
représentants, Karim Ghellab.
Cette nouvelle visite du représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU dans la
région intervient dans la foulée de nombreux
rapports qui font cas de violations des droits de
l’homme, du recours à la torture dans les
territoires occupés du Sahara occidental par
les forces de répression marocaines et du projet
de résolution adopté le 14 octobre par la
4ème Commission, chargée des questions
politiques spéciales et de la décolonisation de
l’ONU à travers lequel elle recommande à
l’Assemblée générale de l’ONU d’appuyer le
«processus de négociation en vue de parvenir à
une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
Elle a cours dans le sillage des toutes dernières déclarations « guerrières » du souverain
marocain en ce qui concerne la question sahraouie. « J’ai été élevé dans l’amour de la patrie
C
et j’étais témoin, comme tous les Marocains,
malgré mon jeune âge à l’époque, de l’ambiance de mobilisation et de l’esprit patriotique
élevé qui avaient marqué la récupération de
nos provinces du Sud, grâce à la glorieuse
Marche Verte, et au génie de son concepteur,
Notre vénéré Père, Sa Majesté le Roi Hassan
II...» avait-il rappelé un brin nostalgique, le 11
octobre, dans un discours tenu à l’occasion de
l’ouverture de la session d’automne du
Parlement marocain avant d’ajouter, pour
conclure : « Et c’est précisément cet esprit qui
doit continuer à inspirer nos actes et nos initiatives. Je demeurerai donc, comme vous m’avez
toujours connu, au premier rang des défenseurs de notre intégrité territoriale... ».
Un discours qui indique que Mohammed VI
ne reculera pas d’un pouce en ce qui concerne
le dossier sahraoui.
Un discours prémédité qui annonce un «
face-à-face » assez tendu entre Mohammed VI
et Christopher Ross. Pourquoi ? Pour la simple
raison que le souverain marocain n’est pas
disposé à infléchir sa position.
L’envoyé spécial de l’Organisation des
Nations unies pour le Sahara occidental avait
pourtant tenu à souligner vers la fin de l’année
2012 que ceux qui misent sur le « statu quo »
commettent une «grave erreur de calcul». «S’il
perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles
7
violences et hostilités qui seraient tragiques
pour les peuples de la région», avait prévenu le
diplomate américain à la fin d’une précédente
tournée dans la région qui l’a conduit ensuite
en Europe (du 27 octobre au 15 novembre
2012) tout en annonçant la fin du processus de
négociations informelles qui a prouvé son inefficacité. «Nous avons eu neuf de ces sessions,
depuis août 2009, sans résultat. » avait-il
reconnu. « Nous entamerons une période de
diplomatie itinérante avec les parties concernées et les pays voisins», avait-il indiqué.
Le représentant personnel de Ban Ki-moon
reprend son bâton de pèlerin au lendemain
d’une campagne médiatique marocaine haineuse contre l’Algérie et au moment où le souverain marocain vient durcir sa position par
rapport au conflit du Sahara occidental : « Je
vous exhorte tous, encore une fois à une forte
mobilisation, une vigilance de tous les instants,
et des initiatives efficaces, aux niveaux interne
et externe, pour contrecarrer les ennemis de la
nation où qu’ils se trouvent et pour déjouer les
stratagèmes illégitimes auxquels ils ont
recours », a recommandé le monarque alaouite
à ses parlementaires.
Ce qui réduit davantage la marge de
manœuvre de Christopher Ross. Sa nouvelle
tournée dans la région s’apparente dans ce
contexte à une dernière salve...
M. T.
L’Actualité
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
TEBBOUNE EXPLIQUE SA POLITIQUE DU LOGEMENT
«1,6 million de demandes recevables»
INVITÉ À S’EXPRIMER sur le vieux bâti, notamment le bâti colonial, le ministre a rappelé son initiative de 2001 et qui visait
à raser littéralement le centre de la capitale, Alger.
I SALIM BENALIA
ans un long entretien qu’il a
accordé à notre confrère en
ligne TSA, le ministre de
l’Habitat M. Abdelmadjid Tebboune,
revient sur la sensible question du
logement en Algérie. A l’en croire, la
fameuse crise de logement qu’auront connue les Algériens, au fil des
générations, tire à sa fin. « Une fois
le programme quinquennal 20102014 achevé, il ne restera plus qu’un
million de logements pour résoudre
définitivement
la
crise
du
logement. » confie-t-il en effet sur le
site d’informations. Il y a 1,6 million
de demandes de logements recevables, selon le dernier recensement.
M. Tebboune explique au préalable
que ses services ont traité la totalité
des demandes, commune par commune, pour ensuite toutes les assainir.
«Nous
avons
éliminé
130 000 dossiers. Cela a duré cinq
mois» achève-t-il. Aussi, sur le
million de logements à réaliser
durant le prochain quinquennat,
720 000 sont des logements sociaux,
poursuit-il. Ce chiffre est appelé à
être affiné selon l’évolution des revenus, prévient-il néanmoins en
indiquant qu’aux 72 0000 logements
sociaux, il faut adjoindre entre
350 000 et 400 000 logements
location-vente. « En fait, le gouvernement a décidé de régler le problème du logement et de loger les
Algériens dans des logements
décents avec de l’eau, de l’électricité,
du gaz. Il ne faut pas qu’il y ait deux
Algérie, celle des bidonvilles et celle
des logements modernes. » déclare le
ministre en substance. Toutes les
futures attributions de logements se
feront sur la base des renseignements fournis par le fichier national
D
Des entreprises nationales recourent encore à des procédés de construction archaïques
du logement qui se veut un parfait
instrument de justice sociale, laisse
entendre le ministre qui rappelle
que ce fichier est fonctionnel depuis
quatre mois et est déjà utilisé par
plusieurs départements ministériels. Ce fichier préviendra les doubles attributions, qui faisaient jadis
légion, et donc réduira les fameuses
contestations des listes de bénéficiaires. Selon le ministre, les conditions de délivrance du permis de
construire reposent sur la loi sur
l’urbanisme, aux règles de laquelle
doivent se soumettre les promoteurs
pour obtenir l’agrément. Tebboune
regrette que certaines des entreprises nationales recourent encore à
des procédés de construction
archaïques et des matériaux datant
de la Seconde Guerre mondiale
comme le parpaing. Il signale également que les jeunes Algériens fuient
les métiers du bâtiment en raison de
leur pénibilité alors que le pays peut
offrir un million d’emplois dans ce
secteur. « Sur les 5 000 entreprises
de BTP recensées, il y a une centaine
dont la qualification varie entre 7 et
9, 400 ont des qualifications de 6 à7
et le reste, donc la grande majorité,
sont des tâcherons aux moyens de
réalisation rudimentaires. » fait-il
savoir en assénant, par ailleurs, en
direction des entreprises algériennes: « Celui qui veut des projets doit
moderniser ses moyens de réalisation. » Le premier responsable du
secteur de l’habitat évoque plus loin
un fichier des entreprises défaillantes mis en place en vue de bloquer
les sociétés qui ne respectent pas
leurs engagements en termes de
délais et de coûts de réalisation. Ces
dernières seront finalement portées
sur une liste noire et seront
écartées des contrats publics.
Prévient-il.
Toutefois, le ministre cite la
création imminente d’un fichier
national des entreprises sérieuses
pour permettre aux comités des
marchés d’avoir des références pour
l’attribution des contrats. « Nous
sommes en train de revoir la notation en prenant en compte le sérieux
et le matériel dont dispose l’entre-
prise » dit-il à ce propos sur le site de
TSA. Parmi les nombreuses sociétés
européennes et asiatiques appelées à
réaliser des cités intégrées sur le sol
algérien, le ministre de l’Habitat se
plaint que les entreprises françaises
mettent la barre trop haut quand il
s’agit de répondre à l’appel. « Pour
le moment, l’Italie, le Portugal,
l’Espagne, la Turquie, la Chine sont
présents. La France pas encore ! Les
entreprises françaises proposent des
prix trop élevés alors que les groupes
portugais, italiens, espagnols s’adaptent à notre marché. Je ne comprends pas l’attitude des groupes
français. Leurs prix ne sont pas justifiés» étaye-t-il à ce propos en
arguant qu’«il y a des taxes en
France qui n’existent pas en Algérie
et que les coûts de la main-d’œuvre,
de l’énergie et des matériaux sont
inférieurs de 90% par rapport à la
France». Invité à s’exprimer sur le
vieux bâti, notamment le bâti colonial, le ministre a rappelé son initiative de 2001 et qui visait à raser littéralement le centre de la capitale,
Alger. « La capitale occupe trois fois
plus d’espace par rapport à la population qu’elle abrite. Elle est trop étalée. La reconstruction, inévitable,
permettra de créer des espaces, des
parkings pour le stationnement,
agrandir
les
rues
et
les
boulevards... » indique-t-il. La question du vieux bâti n’est, a priori, pas
à l’ordre du jour puisque Tebboune
précise que la priorité est donnée à
la réalisation du programme actuel
de logements et que la restructuration des grandes villes peut être
prise en charge dans le prochain
plan quinquennal.
S. B.
11e ÉDITION DE LA FÊTE DE LA FIGUE À BÉNI MAOUCHE (BÉJAÏA)
Les agriculteurs en quête de modernisation du secteur
LES AGRICULTEURS font l’événement, mais malheureusement, «il y a d’autres parties occultes qui n’hésitent pas à tirer profit
aux dépens des producteurs», dénoncent de nombreux agriculteurs.
I AMAR CHEKAR
uverte du jeudi 10 au 12 octobre der nier, la fameuse fête annuelle de la
figue sèche, à Béni Maouche, dans la
wilaya de Béjaïa, suscite, aussi bien des satisfactions pour les uns que des déceptions pour
les autres, notamment les agriculteurs qui
n’ont pas bénéficié des subventions et autres
moyens afin de les aider à améliorer le
volume de la production qui a baissé à raison
de 50% par rapport à la dernière édition.
Plus de 85 exposants ont participé à l’édition de 2013, avec bon nombre d’interrogations qui restent à élucider, à commencer par
le prix de la figue qui a atteint 700 DA/kg
pour l’extra choix. 450 à 500 DA/kg le 2e
choix et de 300 DA/kg pour le 3e choix.
Faute du changement climatique qui s’est
répercuté négativement sur les récoltes, les
producteurs de figues sèches ont déploré la
baisse de production à raison de plus 50% par
rapport à la 10e édition de 2011.
Les espaces sont répartis entre les exposants de la figue et autres produits agricoles
qui relèvent des fruits et légumes, tels que le
poivron, la tomate, les haricots verts, la courgette et le miel, sans parler des produits de
l’artisan. La 11e édition de la fête de la figue,
a été organisée beaucoup plus pour marquer
la présence et animer l’activité des agriculteurs pour une durée très limitée, tout en
rappelant que l’année écoulée 2012, la fête
de la figue n’a pas eu lieu. Malgré la baisse de
la production, le prix de la figue sèche n’a pas
changé par rapport aux dernières années. Le
prix augmente de plus en plus à cause de l’absence de subvention et de moyens qui permettent d’améliorer le volume de la production. En plus du manque d’espaces de stockage qui ont fait défaut, les agriculteurs
O
aura lieu l’année prochaine. 60% des terres
agricoles sont non exploitées.
La commune de Béni Maouche avec ses
1014 martyrs tombés au champ d’honneur,
fait un pas en avant, deux en arrière.
Approchant les autorités locales, à leur tête,
le P/APC de Béni Maouche, il faut le dire que
nous avons eu beaucoup de peine et de surprises pour nous informer sur la situation, à
commencer par les doutes des agriculteurs
qu’il fallait éclaircir en notre âme et conscience. Insistant sur les problèmes d’urgence
de Béni Maouche, le P/APC a parlé d’un déficit de 30 km de route, ainsi que l’absence de
gaz de ville, en plus de la décharge publique
qui continue d’alimenter le quotidien des
citoyens. Le problème du logement qui guette
des milliers de citoyens depuis le séisme de
2000, n’a toujours pas été résolu.
Khaled Loudjani, P/APC de Béni
Maouche, a révélé aussi que le projet de l’hôpital de 60 lits qui a été promis à cette commune qui compte plus de 22 000 habitants,
n’a pas été retenu par la commission des
finances pour l’année en cours.
Faute de moyens financiers, il est question des milliers de citoyens qui n’ont pas pu
achever leurs logements depuis des années.
D’une part, les aides octroyées restent très
insuffisantes pour répondre aux besoins,
d’autre part, les citoyens sont inscrits au
Fichier national du logement, ce qui ne leur
permet pas de bénéficier d’aide de l’Etat.
« On demande d’aider les citoyens de
manière conséquente afin de terminer l’achèvement de leurs logements, ou bien de les
désinscrire dans le Fichier national des logements afin de leur permettre de bénéficier
des autres aides financières pour les besoins
du logement », a souligné Khaled Loudjani,
qui n’a répondu à notre sollicitation que le
lendemain de l’ouverture de la fête de la
n’ont pas fermé les yeux sur la présence d’autres wilayas qui ont présenté des produits de
l’artisanat qui n’a rien à voir avec la figue
sèche. « Franchement, je peux vous dire que
malgré tous nos efforts et amour que nous
mettons pour le travail de la terre, nous n’avançons pas encore, malgré que nous soyons
à la 11e édition de cette fête de la figue », a
regretté K. Mohamed, agriculteur, âgé de 35
ans environ. Le manque de subventions de
l’Etat, l’absence de motivation en plus de la
dureté du travail de la terre, ressortent
chaque fois dans les discussions que nous
avons eues avec au moins une dizaine d’agriculteurs. Pis encore, certains agriculteurs
n’ont pas hésité à tirer la sonnette d’alarme
sur certains cercles vicieux qui font dans la
récupération de cet événement à des fins personnelles. Estimé à pas moins de 200 millions
de DA, la facture des sponsors qui ont
apporté leurs aide et soutien à cette fête que
d’aucuns ne veulent politiser ni dévoyer à sa
juste valeur, plusieurs agriculteurs ont mis le
point sur les i « Nous avons eu plusieurs
sponsors. Mais on ne comprend pourquoi il y
a eu un retard d’affichage des sponsors pour
les uns, mais pas pour les autres », déplore-ton. Mohamed Sahki, président de
l’Association des producteurs de figues de la
wilaya de Béjaïa, dira à ce propos : « Nous
voulons et nous demandons à ce que chacun
active à sa place. Ce sont les agriculteurs qui
font l’événement, mais d’autres parties de
l’administration locale n’hésitent pas à tirer
profit aux dépens des agriculteurs de la
région », dit-il. Secret de polichinelle. La
bureaucratie administrative, appuyée par des
personnes qui mettent leurs intérêts personnels aux dépens des autres, a dégénéré sur le
ras-le-bol de bon nombre d’agriculteurs qui
émettent, d’ores et déjà, des réserves quant à
leur participation à cette fête, si jamais elle
8
figue. Par ailleurs, des spécialistes dans le
domaine agricole qui sont venus de l’Institut
agricole de Béjaïa, n’ont pas hésité à avancer
des solutions, afin de développer le secteur
agricole qui constitue la base de l’activité de
la vie et survie quotidienne de la population.
Il serait question de plus de 60% de terres
agricoles de la commune qui ne sont pas
exploitées. Pour ce faire, la création d’une
école de formation pour les métiers de l’agriculture, notamment pour le développement
de la figue sèche, sera d’un apport très important pour le développement du volume et de
la qualité des produits agricoles, dont la figue
sèche qui constitue aussi, une matière première pour la fabrication d’autres produits
qui rentrent dans la transformation et l’industrie agricole. Pour cela, l’idée vient du
Cfpa Baâziz Hafid, de la même commune qui
a saisi l’occasion pour faire connaître ses différentes formations, tout en développant la
formation au métier de la figue à titre expérimental, avant de demander officiellement sa
spécialisation dans le domaine des métiers
agricoles qui répondent aux besoins du développement local de la région rurale qui recèle
des ressources humaines et naturelles à faire
valoir dans le temps et dans l’espace.
Par ailleurs, le mouvement associatif dans
cette région rurale a connu la création d’une
nouvelle association dénommée l’association
Tafat (Lumière), au fameux village historique
Tizekht. « Notre action et notre objectif sont
purement culturels et sociaux. Nous demandons une aide des autorités locales de la
wilaya, afin de pouvoir contribuer à la lutte
contre les fléaux sociaux et l’animation culturelle et sportive », a souligné le jeune et dynamique Khoudir Ouicher, président de cette
jeune association qui a montré dès ses
débuts, des signes de solidarité et d’intérêt
A. C.
général de manière exemplaire.
Tribunaux
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
Avant les débats
Le procès dit des 47 kg de
drogue avec ses cinq accusés,
tous jeunes, beaux,
démoralisés pour la plupart,
devait débuter à 9 heures à
Oran sous la houlette de cette
sacrée Chafia Maâlem, le
« boss » de la crim de l’ouest
du pays. A 8h20, les avocats
arrivent dans la salle des
défenseurs. Maître Amina
Ouahrani de Maghnia qui allait
plaider une « crim » pour la
première fois de sa fraîche
carrière, tout comme Tourkiya
Belkacem, Maître Faouzi
Boudil, Maître Abdelkader
Chatri, Maître Hafida Ferbal qui
accompagne Maître Belkacem
de Ami Moussa (Relizane)
échangeaient leurs
coordonnées avec Maître Akila
Teldja-Drif d’Alger qui ne tenait
pas en place avec le secret
espoir d’avoir l’œil des jurés
autour de ce dernier dans
lequel son client, Mohammed
Abdellaoui dit Mouda, avait été
balancé sans ménagement à la
suite de simples dires émanant
de l’accusé principal
Mohammed Belifa, 31 ans, qui
a usé de subterfuges qui
fondront deux heures plus tard
à la barre sous les coups de
boutoir bien assenés par
Maâlem qui ne finit pas
d’étonner. Le service d’ordre
est impeccable. La vigilance
est en majuscule. Ces
histoires d’évasion de dealers
marquent les flics qui n’ont
pas le droit de battre des cils
de 7 heures à 17 heures.
Les proches, eux, sont triés
sur le volet dans la salle
d’audience où la luminosité est
« outlaw », n’entre pas qui
veut, comme à Alger ou Blida.
Seuls les parents du premier
degré ont droit d’assister aux
débats, des débats que Chafia
Maâlem sait mener à bon port,
car elle tient, après une si
longue carrière riche et propre
à rentrer chez elle l’après-midi
dans des conditions qui lui
permettent de récupérer en
vue d’être au rendez-vous lors
du prochain round concernant
« l’assassinat de Keroumi».
Et pour achever cette « perle »
comme elle a débuté, Maître
Teldja-Drif pensait haut à
propos du suspect de la loi et
des procédures : « Il n’y a pas
d’intime conviction sans
preuves ! ». Bien vu, bien dit et
bien reçu par Maâlem quatre
heures plus tard.,
A.T.
LA CHRONIQUE
JUDICIAIRE
Maâlem, le glaive à la main
Chafia Maâlem est une magistrate qui fait aimer les audiences
de la crim : elle domine tout…
I ABDELLATIF TOUALBIA
alle d’audience du tribunal criminel d’Oran. Il est
neuf heures tapantes
lorsque Chafia Maâlem, la présidente, fit son entrée flanquée de
ses deux sympathiques assesseurs que les dizaines d’audiences
n’ont pas usées, suivies du procureur général et du greffier. Les
jurés sont sagement installés en
attendant le tirage au sort et d’éventuelles récusations prévues par
la loi.
Il y a trois avocates et un avocat impatients… La plus jeune est
Maître Amina Ouahrani comme
son nom ne l’indique pas, vient de
Maghnia. Elle est toute secouée.
En cinq ans d’exercice, ce procès
en crim est une première pour
elle : « Ne vous en faites pas chère
consoeur, dès que les débats
débuteront le trac disparaîtra de
lui, même
et vous serez
libérée… » articule, le sourire en
coin, Maître Akila. Akila Teldja-Drif
venue
défendre
Mohamed
Abdellaoui, poursuivi pour trafic de
drogue et détenu depuis une
année. Il a tout de même le secret
espoir que son conseil saura planter l’intime conviction des membres du tribunal criminel que son
client est ici dans le box, à la suite
de déclarations émanant d’un
autre accusé. Ce qui est contraire
à l’esprit de l’application de la loi.
Les débats débutent juste
après que les deux témoins eurent
levé le bras droit et fait le serment
obligatoire. Puis, en un tour de
main, le greffier parcourt l’essentiel
de la lecture de l’arrêt de renvoi.
Alger ou Blida, nous aurions connu
les pires tortures avec plus de
deux heures de lecture du même
arrêt. Merci Maâlem ! Vous êtes
vraiment indépendants et pas
esclaves d’ « instructions » « tombées de très haut depuis El Biar. A
Oran, on juge les malfaiteurs et on
rentre at-home « nome, sweethome ».
Cinq accusés de trafic de came
furent introduits par une demi-douzaine d’éléments de la Dgsn de la
capitale de l’Ouest.
S
Priés de se tenir à carreau, les
accusés tous jeunes et très beaux
avaient chacun, une image de fin
d’audience. Les uns étaient franchement catastrophés, on dirait
même « flagellés » et les deux autres plutôt sereins. Les avocats ont
dû préparer leurs clients à toutes
les éventualités.
Parmis les sereins, il y avait ce
Mohammed
Abdellaoui
dit
« Mouda » de Maghnia à qui son
avocate, Maître Akila Teldja-Drif,
avait promis de casser la baraque
« déclarations mensongères émanant du dealer Belifa » et de tenter
de sauver les meubles du feu…
Les deux frères Rebhi étaient
sombres, la face défoncée, l’air
L’ŒIL
Plaidoirie de feu !
Plaidant lentement, prudemment
même, Maître Akila Teldja-Drif, super
motivée mais « calme », s’est échinée à
expliquer aux membres du tribunal
criminel surtout les deux jurés (une
femme et un homme) que son client
était ici dans cette salle en octobre
2013, à cause de propos débités par
l’accusé principal qui a tout fait pour
impliquer le maximum de jeunes en vue
de s’en titrer avec le minimum de
dégâts et la peine là plus menue.
L’avocate de Ben Aknoun (Alger)
s’étalera surtout sur le terme de
« familles aisées » impliquées dans ce
triste dossier où son client n’a rien à
voir, rien à dire mais tout à nier. Elle
remercie chaleureusement Belifa
l’accusé pour s’être rétracté et dit la
vérité. Elle fixe douze secondes le box
des accusés qui font une tête, mais
alors une tête, mes amis.
L’avocate reprend son offensive
malgré les deux coups de « semonce »
de Maâlem qui a réclamé entre les
dents les « demandes » et qui a vu la
jeune avocate s’accrocher au droit de
lugubre et carrément abattus, car
ils savaient qu’ils étaient bel et
bien mouillés jusqu’aux…os.
Seul Mohammed Belifa, 31
ans, avait tout craché à toutes les
étapes du dossier sauf qu’aujourd’hui il allait dire une vérité : se laver
en…levant ceux qu’il avait ballottés en leur faisant un ignoble chantage : « Vous allez remettre X…
millions de centimes et je vous tire
du bourbier dans lequel je vous ai
jetés en faisant de faux témoignages contre vous ! » C’était là, en
substance, le glaive que tournoyait
Belifa au-dessus des têtes d’innocents qui se devaient d’enrichir ses
proches car il savait qu’il en avait
pour un bon bout de temps en
taule.
M o h a m m e d
Abdellaoui, 23 ans a vu
sa journée basculer le
jour où il avait rencontré
Mohammed Belifa qui lui
avait posé la question du
pourquoi il revendait son
mobile.
« Je suis fauché. Je
dois payer le loyer et je
n’ai pour le moment que
ce portable qui vaut cher
et qu’en d’autres circonstances, je ne pourrais
m’en séparer. »
L’éventuel
client,
amateur de portables de
luxe enfonce le clou : « Si
tu es fauché à ce point,
j’ai pour toi des entrées
d’argent plus que suffisantes en vue de redresser ton misérable quotidien.
-Ah bon ? C’est quoi
comme moyen de mieux
gagner ma vie ?, questionne très intéressé le
jeune Mohamed qui est
alors vite alléché par
cette proposition.
-Si tu veux, à partir de
ce jour, je te confie des
caisses de pétards à garder jusqu’à l’approche
des fêtes du Mouloud. Et
pour chaque livraison,
c’est cinq millions de centimes tout rond. »
Effectivement, la proposition est alléchante et
les termes juteux. Il dit oui
sans se rendre compte
qu’il venait de basculer
dans le plus affreux
des…délits : trafiquant de came.
Tout alla bien jusqu’au jour où le
dealer déballa (consciemment ou
inconsciemment) une caisse sous
les yeux de Mohammed qui saisit
vite la gravité des faits. Il était complice de commercialisation, de distribution de drogue et tombait donc
sous le coup des articles 12 et 17
de la loi n° 0418 du 25 décembre
2004 relative à la prévention et à la
répression du trafic et de l’usage
illicites des produits psychotropes… » une loi qui n’a pas tellement mis le holà sur le trafic de
drogue !
Pourtant, les juges tapent fort,
très fort…
A. T.
AU PALAIS
l’intervention de Maître Akila-Teldja a
tourné de suite autour de l’absence de
preuves. Déterminons surtout que
l’unique témoin n’était autre que
l’accusé principal qui s’était amusé
durant toute l’instruction au chat et à la
souris avec ceux qu’il a dénoncés à tort
voulant à tout prix user de chantage en
vue d’amasser une fortune tout en
étant en détention préventive. A un
moment donné, Maâlem avait croisé les
bras en suivant un degré plus haut, la
plaidoirie de cette femme venue
d’Alger expliquer les coups bas de
l’accusé principal à l’encontre de son
client contre qui aucune preuve n’avait
été recueillie ou un quelconque témoin
des actions du pauvre Abdellaoui qui
respirait mieux depuis le box étant
convaincu que son avocate lui avait
promis de tout cracher à l’audience et
le tirer de la… potence !
Revenant aux faits, Maître Teldja a
rappelé que Belifa Mohammed avait été
intercepté avec 47 kg de came devant
son domicile à Maghnia (Tlemcen).
Le suspect déclarera rapidement
que la drogue était à Kouider Rebhi qui
la défense : « Madame la présidente,
nous sommes en criminelle et la
défense doit prendre tout son
temps ! », a presque rugi Maître Teldja
qui a laissé échapper une tonne de
conseils de ses deux maîtres de stage :
Maître Abdelaziz Zerdani et Maître
Meriem Belmihoub-Zerdani, ces deux
vieux renards des juridictions qui ont
tout appris à leurs jeunes élèvesstagiaires ambitieux.
Elle
allait
tellement
être
convaincante
qu’à
l’issue
des
délibérations, Chafia Maâlem, la
présidente n’avait pas pris de gants
pour informer Abdellaoui « Mouda »
qu’il
venait
d’être
lavé
de
toute insalubrité » souligne-t-elle,
«au dossier et à la plaidoirie ! » C’était
sans équivoque.
L’avocate de Ben Aknoun planait de
plaisir carrément. Elle était tout
simplement ravie. Pour plusieurs
raisons dont la principale : l’innocence
de son jeune client de Maghnia cité-clé
qui fait bosser le pôle judiciaire de
toute l’Oranie. Pour rester dans les
méandres du débat, rappelons que
9
« m’a remis de ce que je pensais des
pétards ». Il a joué à l’innocent mais
avec des enquêteurs avertis, on ira
directement sur Mohamed Abdellaoui
dénoncé comme étant le chauffeur
ainsi que Chaouari Mohamed lui aussi
neutralisé,
entendu,
accusé
et
aujourd’hui jugé et défendu par Maître
Abdelkader Chatri qui planera à l’issue
de l’audience qui a vu l’acquittement
des deux clients de Maître Drif et Maître
Chatri. Avant de réclamer avec
beaucoup d’insistance l’acquittement,
l’avocate d’Alger, Maître Teldja a
articulé : « Nous sommes devant le
tribunal criminel qui décide avec
l’intime conviction appuyée d’éléments
concrets, palpables et sûrs. Je vous
rappelle que le parquet général n’a
étalé aucune preuve sauf des propos
énoncés par l’accusé principal à
l’encontre d’un autre. »
A l’issue de 45 minutes de
délibérations, le tribunal criminel
inflige 15 ans de réclusion criminelle à
Mohamed Belifa, El Hadi Rebhi, 10 ans
à Kouider Rebhi et l’acquittement de
Abdellaoui et Chouari.
A.T.
S ports
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
MONDIAUX 2013 DE BOXE
CHAMPIONNAT DU
MONDE DE TRAMPOLINE
Six gymnastes
de l’EN en stage
La sélection nationale de
trampoline et tumbling garçons
composée de six athlètes
effectuera, à partir du 24
octobre un stage de
préparation d’une semaine au
complexe sportif de Chenové
(France), a-t-on appris auprès
du directeur technique
national, Rabah Mékachi. Ce
stage est programmé en
prévision du 29ème
Championnat du monde de
trampoline et tumbling qui aura
lieu à Sofia (Bulgarie) du 7 au
10 novembre 2013, et la
22ème Compétition Mondiale
par Groupe d’âge (âgés de 11
à 18 ans) du 14 au 17
novembre dans la même ville.
Cet événement, qui fait partie
des compétitions les plus
prestigieuses au calendrier de
la Fédération internationale de
gymnastique (FIG), devra
regrouper plus de 650
gymnastes de 30 pays et
comporte des compétitions de
trampoline individuel, de
trampoline synchronisé, de
tumbling et de double minitrampoline. Selon le DTN,
l’objectif dans ce rendez-vous
planétaire est de faire bonne
figure et permettre aux athlètes
de se frotter au haut niveau,
d’acquérir de l’expérience et
d’améliorer leurs
performances. En prévision de
ce Championnat du monde, les
athlètes algériens ont effectué
plusieurs stages de
préparation à Ksar El
Boukhari. Il s’agit des
gymnastes Cheiki Tewfik, Ali
Djaber, Amine Benabdellah,
Drarni Omar, Sabor
Abdelkader et Belkhiret Sohaib
conduits par les entraîneurs
nationaux, Aïssa Mansouri et
Sofiane Zahi.
CHAMPIONNAT
D’ALGÉRIE DE
GYMNASTIQUE
118 athlètes
attendus à Blida
Pas moins de 118 gymnastes
filles et garçons sont attendus
aux épreuves de la dernière
étape du championnat national
de trampoline et tumbling
(individuel toutes catégories),
qui aura lieu les 18 et 19
octobre à la salle MazouzaAbdelkader du lycée sportif de
Blida, a-t-on appris auprès de
la Fédération algérienne de
gymnastique. Cette
compétition de sports
acrobatiques, organisée par la
ligue de Blida de gymnastique,
regroupera 57 gymnastes en
trampoline et 61 en tumbling,
représentant onze (11) clubs
de six ligues de wilayas, à
savoir la formation du Mechâal
Baladiat Béjaïa et le CS
Béjaïa, l’Olympic et le Wafa de
Ksar El Boukhari (Médéa), le
Rapid Athletic de Mostaganem,
l’IRB Oran-est, Wafa d’Oran,
l’Entente Sportive d’Oran, l’AR
Aïn Benian, le NRB Sidi
M’hamed (Alger), Amel Arbaa
et USM Blida. A l’issue de
cette ultime étape, les six
meilleurs athlètes dans chaque
catégorie en filles et garçons
seront qualifiés pour la phase
finale du championnat national,
qui aura lieu les 1 et 2
novembre prochain à Bab
Ezzouar (Alger), à l’occasion
du festival national des jeunes
gymnastes coïncidant avec la
célébration du cinquantenaire
de la Fédération algérienne de
gymnastique.
Benbaâziz et Chadi entrent en lice
La sélection algérienne de boxe prend part aux Championnats du Monde d’Almaty avec neuf pugilistes.
e boxeur Lyes Abadi (-69 kg)
a été le premier représentant
algérien à entrer en lice, hier
en
fin
de
journée,
aux
Championnats du monde de boxe
qui se déroulent du 13 au 26 octobre à Almaty (Kazakhstan).
Lyes Abadi, classé 10e au classement mondial de l’AIBA de sa catégorie et médaillé d’or aux Jeux
méditerranéens de Mersin, devait
affronter, aux 1/32e de finale le
Chinois Tapia Daniel. De son côté,
Reda Benbaaziz, médaillé d’or aux
JM 2013, affrontera aujourd’hui
aux 1/32e de finale de la catégorie
(-56 kg) le Nigérian Ojo Sikiru.
Quant à Abdelkader Chadi (-64 kg),
classé 7e au classement AIBA et
tenant du titre méditerranéen, il
donnera la réplique, demain prochain (18 octobre) en 1/16èmes de
finale, au vainqueur du combat qui
opposera Kirajyan Artur (ARM) au
Bélarusse Davhaliavets Yauheni
pour le compte des 1/32e de finale.
Dans la même journée, Chouaib
Bouloudinet (-91 kg), N. 9 mondial
sera opposé au vainqueur du match
entre Richard Gabriel (Swaziland)
et Dirnfeld Sandro (Slovaquie).
La journée du 19 octobre, verra
l’entrée en lice de trois boxeurs
algériens : Mohamed Flissi (-49 kg),
Abdelmalek Rahou (-75 kg) et
Hamza Beguerni (+91kg). Flissi
affrontera le Mexicain Velazquez
Joselito, alors que Rahou sera
opposé au vainqueur du combat
entre l’Anglais Fowler Antony
(ENG) et Carapcevschll Victor.
Quant à Beguerni, il donnera la
réplique au N. 3 mondial de la catégorie des +91 kg l’Anglais Joyce
Joseph.
Les deux derniers représentants
L
Ce championnat se déroule au Kazakhstan
algériens à ce rendez-vous mondial,
Abdelhafid Benchabla (-81 kg), 10e
au
classement
mondial,
et
Mohamed Amine Ouadahi (-60kg)
croiseront les gants le 20 octobre
prochain, respectivement avec
Draskovic Basko (MNE) et le vainqueur du combat qui opposera
l’Allemand Harutyunyan Rober au
Croate Komadinamatteo. La sélection algérienne de boxe prend part
aux championnats du monde
d’Almaty avec neuf pugilistes. Au
total, 457 boxeurs, issus de 100 pays
dont l’Algérie, prennent part à ces
Mondiaux. Parmi eux, cinq tenants
du titre de Bakou et 10 médaillés
aux jeux Olympiques de Londres en
2012. Depuis la création de ces
Mondiaux en 1974, les Cubains sont
largement dominateurs, avec 110
médailles au total, dont 6 titres
pour un certain Felix Savon, l’oncle
d’Erislandy Savon, loin devant la
Russie (44 médailles), l’Union
Soviétique (42) et les Etats-Unis
(41).
LE MCO RETROUVE L’ÉLITE DU HANDBALL
Les Hamraoua visent l’accession
Après six journées du championnat division 1 de la saison 2013-2014, le MC Oran occupe
la 4e place du groupe « B » composé de sept formations.
’équipe de handball du Mouloudia
d’Oran, de retour parmi l’élite natio nale de handball, vise une des trois
premières places dans sa poule, synonyme
d’accession en super-division « A ». Evoluant
en nationale « une », le club entend gagner le
plus grand nombre possible de matchs pour
accéder à la super-division, selon l’entraîneur
Sid Ahmed Tab qui a déclaré « nous devons
nous concentrer sur cet objectif principal. »
Après six journées du championnat d’Algérie
division « Une » de la saison 2013-2014, le
MC Oran occupe la quatrième place au
groupe « B » composé de sept formations. De
retour parmi les Rouge et Blanc, le joueur
Ghanou Saâd, comme tous ses partenaires,
espère réaliser une grande saison. « Le
Mouloudia a les moyens pour prétendre à une
des premières places dans sa poule. Nous
avons effectué une très bonne préparation d’avant-saison », a-t-il affirmé. Pour sa part, le
directeur technique sportif, Mekki Djilali a
souligné que « l’objectif premier est de construire une équipe forte pour jouer au plus
haut niveau du championnat d’Algérie ». « Il
faut maintenir la volonté de progresser, qui
anime le staff et les joueurs, celle d’aller toujours de l’avant », a-t-il encore souligné tout
en ajoutant « le groupe est encore jeune et il
faut travailler davantage pour faire valoir nos
prétentions celles de redorer le blason. Pour
commencer, il nous faut terminer la saison
parmi les trois premiers de notre poule ».
Le MC Oran a un prestige à défendre,
celui d’avoir figuré, à un passé pas si lointain,
parmi les grands clubs du handball national,
arabe, voire même continental.
Un passé glorieux à ressusciter. Oran a été
un creuset de handballeurs pétris de qualités,
rappelle-t-on dans l’entourage du Mouloudia.
Pour les nostalgiques, ce passé peut servir de
L
motivation pour la nouvelle génération pour
refaire du MCO, un grand club capable de
reconquérir sa place dans le gotha des grands
clubs de handball national. Cette formation
oranaise a un riche palmarès avec trois trophées de coupe arabe des clubs champions
dont deux consécutifs en 1983 et 1984, un
face au club d’El Khalij de l’Arabie Saoudite
(21-18) et (15-13) et l’autre face au club
Errachid (Irak) en 1989 sur le score de 20-19
et un titre de champion d’Afrique des clubs
vainqueurs de coupe en 1987. Sur le plan
national, le Mouloudia a remporté deux titres
de championnat d’Algérie en 1983 et 1992 et
deux coupes d’Algérie en 1984 et 1986 sur
cinq finales disputées. En outre, le MCO
constituait, à travers des générations, un
vivier pour la sélection nationale, à citer de
nombreux joueurs internationaux dont
Bendjemil,
Benmaghsoula,
Bouanani,
Doubala, Elimam, Houd, Bessedjrari et Salim
Nedjel. Ce club phare de l’Oranie a été le premier à signer un contract de sponsoring dans
les années 1980 avec le supermarché « Acyl ».
« C’était la belle époque. Nous étions tous passionnés. Nous avions de nombreux supporters. Il était difficile de nous battre à domi-
cile » se remémore Nasreddine Bessedjrari.
« Le Palais des sports d’Oran affichait complet à chaque match du Mouloudia. A cette
époque, tous les joueurs à l’ouest du pays
rêvaient de porter un jour les couleurs du
MCO », se souvient Houd, ancien défenseur
du club hamraoui. La relève n’étant pas assurée, le club oranais connut pour des années le
purgatoire des divisions inférieures, depuis
les années 2000, avant de retrouver l’élite
cette année enregistrant trois recrues de
choix, en l’occurrence Hadj Bachir de la JS
Arzew, Berriah El Houari du NRB Touggourt
et Lahouali Abedrahmane du CRB Mila. En
plus, le club a promu 3 joueurs espoirs en
équipe première. Il s’agit de Chouki
Boukamel, Messaoud Slimane et Messouad
Farid. Le handball oranais connaîtra ses lettres de noblesse dans les années 1960 à l’époque de grandes figures tels que Henni et les
frères Benmessaoud, Slimane Galez, l’exinternational Abdelkader Boukhobza, qui
verra l’inauguration du palais des sports
« Hamou Boutlélis » et deux premiers titres
de championnat d’Algérie remportés par le
club « SEPS Oran » pour les saisons de 1963
et 1964.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE D’AVIRON
L’Algérie remporte le titre africain
La sélection algérienne a
remporté la 9è édition du
championnat
d’Afrique
d’Aviron, organisé du 11 au
13 octobre sur le Parcours
international du Lac de Tunis,
devançant la Tunisie (pays
hôte) et l’Egypte.
Les athlètes algériens ont
11
obtenu 15 médailles au total
(6 d’or, 3 d’argent et 6 de
bronze).
La deuxième place est
revenue à la Tunisie qui a
obtenu 15 médailles au total :
(5 d’or, 5 d’argent et 5 de
bronze), suivie de l’Egypte
(15 médailles : 4 or, 8 d’ar-
gent et 3 de bronze). Le
Zimbabwe a terminé à la 4e
place avec une médaille d’or
devant l’Angola qui a décroché une médaille de bronze.
Quatorze pays sur les 19
engagés dans la compétition
n’ont
remporté
aucune
médaille.
S ports
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
ELIMINATOIRES
DU MONDIAL 2014
EN PRÉVISION DU MATCH RETOUR CONTRE LE BURKINA FASO
Vingt et un pays qualifiés
jusque-là
Halilhodzic entre méfiance et vigilance
Vingt et un (21) pays, dont le
Brésil, pays organisateur, sont
déjà qualifiés pour le Mondial2014 après la fin de la phase de
groupes des qualifications dans
les zone Europe, Amérique du
Sud et Concacaf (Amérique du
Nord, centrale et Caraïbes) mardi.
Il y aura au total 32 pays devant
prendre part au Mondial du Brésil
(12 juin-13 juillet) qui seront répartis en huit (8) groupes de quatre
(4) lors du tirage au sort qui sera
effectué le 6 décembre.
Europe (9):
Pays-Bas, Italie, Belgique, Suisse,
Allemagne, Espagne, Angleterre,
Russie, Bosnie.
Asie (4):
Japon, Australie, Iran, Corée du
Sud.
Amérique du Sud (5):
Brésil (pays hôte), Argentine,
Colombie, Chili, Equateur.
Concacaf (3):
Etats-Unis, Costa Rica, Honduras.
CHAMPIONNAT
INTER-RÉGIONS
Programme du groupe
Est :
MB Constantine - NT Souf
NRB Chréa - ASC Ouled Zouai
NRB Grarem - CS Hamma Loulou
IRB El-Hadjar - NRB Teleghma
IRB Robbah - CR Village Moussa
AB Barika - WM Tébessa
NRB El Kala - CRB Tebesbest
JS Pont-Blanc - ES Bouakal.
Programme du groupe
Ouest :
ZSA Témouchent - CRB Hennaya
CRB Aïn El Turck - SC Mécheria
CRB Adrar - CRB Bougtob
CRB Sfisef - WAB Tissemsilt
IRB Timimoun - JS Emir
Abdelkader
USM Oran - MB Sidi Chahmi
SCM Oran - NRB Bethioua
HB El Bordj - JS Sig.
Programme du groupe
Centre-Est :
WA Rouiba - CA Kouba
RC Boumerdès - MB Rouissat (13h)
US Doucen - NRB Achir
FC Bir El-Arch - IRB Berhoum
(huis-clos)
JSD Jijel - CRB Ouled Djellal
AS Bordj Ghedir - JS Azzazga
OM Ruisseau - USM Sétif
CRB Aïn Djasser - Ras El-Oued
Club (reporté au 22 octobre).
Programme du groupe
CHAMPIONNAT
AMATEUR
Bien que les conditions du match retour face aux Etalons, prévu le 19 novembre prochain
à Blida, sont favorables aux Verts, le football a de tout temps montré qu’il ne fait nullement
partie des sciences exactes.
SAÏD MEKKI
e sélectionneur de l’Equipe
nationale algérienne, Vahid
Halilhodzic, doit saisir ce
mois qui le sépare du dernier match
barrage contre le Burkina Faso qualificatif au Mondial 2014 pour remédier à certaines lacunes des Verts,
notamment dans le secteur défensif
qui n’a toujours pas convaincu. Et
comme la pression serait sur les
épaules des Verts, il faut dire que
beaucoup de travail attend Vahid
Halilhodzic qui « rêve » bien de « se
» qualifier au Mondial. Bien que les
conditions du match retour contre
le Burkina Faso prévu le 19 novembre prochain au stade Tchaker de
Blida soient favorables aux Verts, le
football a de tout temps montré
qu’il ne fait nullement partie des
sciences exactes. Ce qui voudrait
dire que des correctifs et des changements sont attendus de la part du
staff technique des Verts contre ces
Burkinabés qui viendront à Blida
pour défendre leur acquis.
L’Algérie a inscrit deux buts à
l’extérieur qui pourraient se révéler
précieux au moment d’aborder les
matchs retours, à l’issue desquels
seront désignés les cinq qualifiés
africains.
Les fans des Verts restent persuadés qu’après avoir réussi à
inscrire deux buts dans les filets de
la meilleure défense lors du
deuxième tour des éliminatoires,
l’arrière garde des Etalons est désormais gagnée par le doute. « En
leur marquant à deux reprises dans
leur stade même, on a prouvé qu’on
a les capacités pour venir à bout de
cette équipe burkinabée et sa défense
hermétique. Cela va sans doute nous
ouvrir l’appétit en vue du match
retour chez nous », a estimé le
milieu offensif algérien du Stade
Rennais, Foued Kadir. Et si du côté
de l’offensive, les Verts sont devenus plus réalistes, mais encore fautil remarquer qu’au moment où le
score était de deux buts partout, les
Verts ont raté beaucoup d’occasions
de « tuer » le match. Et c’est là que
coach Vahid doit doubler de vigilance et c’est donc le premier rempart à assurer lors de ce match
L
Vahid et ses capés doivent éviter le piège face aux Etalons
retour décisif. Car, les Verts sont
appelés à gagner et tout autre
résultat serait synonyme d’élimination. Et pour marquer il faut avoir
une ligne offensive bien huilée et
surtout efficace. Et comme les compartiments sont liés, il faut bien
assurer une bonne animation du
jeu. Un Djabou est bien désigné
pour bousculer ses Etalons qui ont
bien montré des signes de faiblesse
en défense. Au milieu du terrain
d’ailleurs, si Taïder n’a pas été égal
à lui-même cette fois-ci, Lacen qui
avait remplacé Guedioura a prouvé
qu’il n’est pas de « taille » pour une
telle mission. Il n’est tout simplement pas en forme. Quant à
Guedioura, coach Vahid, devrait
bien revoir son statut de « privilégié, car nul n’est « titulaire à part
entière » en sélection. Sa nervosité
en rentrant comme remplaçant l’a
bien trahi. Adlene Guedioura n’a
vraiment pas apprécié le fait d’être
sur le banc ! Et comme le « hasard »
fait bien les choses, Adlène a été
Programme du groupe
Ouest :
ES Araba - WA Mostaganem
IRB Maghnia - JSM Tiaret
RC Relizane - CRB Sendjas
GC Mascara - CC Sig
CRB Ben Badis - US Remchi
SA Mohammadia - OM Arzew
RCB Oued Rhiou - IS Tighennif
CR Témouchent - MB Hassasna.
Programme du groupe
Est:
MO Constantine - Hamra Annaba
NC Magra - USFB Bou Arreridj
HB Chelghoum Laïd - USM
Khenchela
NRB Touggourt - ES Guelma
E Collo - AS Aïn M’lila
USM Aïn Beïda - DRB Tadjenanet
US Biskra - US Tébessa
JSM Skikda - WA Ramdane
Djamel.
ment pour le match décisif contre le
Burkina se doit d’être concrétisé.
Ceci, concernant l’effectif des Verts,
reste maintenant un autre paramètre à gérer : la pression qui pèse sur
le coach Vahid.
Le commun des amoureux des
Verts aurait bien remarqué le changement brutal de «communication»
du coach Vahid. En dehors de la
conférence à Ouaga qui rentre dans
le cadre de la « réciprocité » vis-àvis du coach du Burkina, on notera
bien que la communication au
niveau de l’EN laisse entrevoir un
certain malaise. On évoque même
des « malentendus» entre Vahid et
Raouraoua… Une chose est sûre,
les deux responsables concernés
sont bien impliqués dans ce match
décisif et les deux ont le même
objectif : qualifier notre pays au
Mondial. Donc, un petit coup de
pousse à Vahid pour qu’il puisse
évacuer la « pression » ne serait que
bénéfique…
S. M.
LIGUE 2 - 8e JOURNÉE
Centre :
RC Kouba - IB Lakhdaria
JSM Chéraga - ESM Koléa
ES Berrouaghia - US Oued
Amizour
MC Mekhadma - WRB M’sila
(Huis clos)
WA Boufarik - USM Chéraga
E Sour El-Ghozlane - CRB Dar ElBeïda
JS Haï Djabel - Paradou AC
IBK El-Khechna - NARB Réghaïa.
sanctionné et sera donc suspendu
pour le match retour. En d’autres
termes, Vahid ne pourrait pas
compter sur lui en dépit du fait qu’il
le considère comme « titulaire à
part entière » tout comme d’autres
joueurs. Et là, un M’bolhi est bien
là pour le prouver. Il n’inspire pas
confiance de par ses « erreurs »
régulières et une chance pour les
locaux n’est apparemment pas dans
le moral du Bosnien. De ce côté, il
ne faut surtout pas s’attendre à un
changement ! M’bolhi serait bel et
bien le titulaire, sauf si blessure
interviendrait… Et la suspension
de Guedioura ou encore celle de
Belkalem probablement, car aux
dernières nouvelles, le nom de
Belkalem ne figurerait pas dans la
feuille de match contre le Burkina
en tant qu’averti. Si tel serait le cas,
Essaid serait tout « heureux » d’être toujours dans l’axe central des
Verts. Et justement, en parlant de
défense, Mesbah est complètement
hors de son niveau et son change-
Le leader et son dauphin en péril
L’USMBA et l’ASMO devront donc « suer » pour espérer revenir avec un résultat positif
et repousser ainsi les assauts du WA Tlemcen (3e) qui accueillera le CA Batna (5e).
e leader de la Ligue 2, l’USM Bel-Abbès et
son dauphin, l’ASM Oran, seront mis à
rude épreuve lors de leur déplacement
dans l’Est et l’Ouest du pays pour affronter
respectivement le MSP Batna et l’ES
Mostaganem, demain dans le cadre de la 8e journée du championnat. Il est vrai que les locaux
sont mal en point en championnat, en témoigne
leur classement (10e pour le MSPB, 16e et bon
dernier pour l’ESM), il n’en demeure pas moins
que « Boubiya » et « Mosta » ne se laisseront pas
marcher sur les pieds « à domicile ».
L’USMBA et l’ASMO devront donc « suer »
pour espérer revenir avec un résultat positif
et repousser ainsi les assauts du WA Tlemcen
(3e) qui jouera au stade Akid Lotfi contre le CA
Batna (5e).
A l’occasion de la venue des gars des Aurès,
les Zianides auront à cœur d’effacer leur
dernière défaite en championnat contre le leader
(1-0) mais surtout l’humiliante élimination en
coupe d’Algérie contre le NRB Béthioua, pensionnaire de la division inter-régions, aux tirs au
but lors du 2e tour régional.
A l’USM Blida, le nouvel entraîneur
Mohamed Benchouia effectuera ses débuts avec
un difficile déplacement chez l’AB Merouana
(14e) où il n’est pas toujours facile d’évoluer.
L
Le successeur de Younès Ifticene, à qui les
dirigeants ont exigé le retour en élite, a toutes les
cartes en mains pour atteindre cet objectif
puisque l’équipe est bien positionnée (3e, exaequo avec le WAT).
Une autre équipe se présentera demain avec
un nouveau coach, à savoir l’AS Khroub, dont le
président Hani Khettabi a fait confiance à ElHadi Khezzar qui fait son retour au club après
l’avoir quitté en février 2012.
La formation askiste, 11e au classement,
accueillera le MC Saïda (5e) avec l’objectif de se
relancer dans la course à l’accession, objectif
assigné par l’administration du club.
Au programme de cette 8e journée, figure une
explication entre les promus USMM Hadjout et
US Chaouïa qui, après un début de saison encourageant, ont sombré dans la zone rouge du classement (15e et 11e).
L’autre promu, l’Amel Boussaâda, est mieux
loti et tentera de confirmer sa bonne santé à l’occasion de la réception de l’O Médéa avec qui il
partage la 5e place au classement.
La dernière rencontre de demain mettra aux
prises l’une des déceptions de cette saison,
l’USM Annaba (11e) et le NA Husseïn-Dey (5e)
mais que trois points seulement séparent au classement (7 contre 10).
12
Programme de la 8e journée :
MSP Batna - USM Bel-Abbès
AS Khroub - MC Saïda
USM Annaba - NA Husseïn-Dey
AB Merouana - USM Blida
USMM Hadjout - US Chaouïa
A Boussaâda - O Médéa
ES Mostaganem - ASM Oran
WA Tlemcen - CA Batna.
Classement
1. USM Bel-Abbès
2. ASM Oran
3. WA Tlemcen
—. USM Blida
5. CA Batna
—. MC Saïda
—. NA Husseïn-Dey
—. A Boussaâda
—. O Médéa
10. MSP Batna
11. US Chaouïa
—. AS Khroub
—. USM Annaba
14. AB Merouana
15. USMM Hadjout
16. ES Mostaganem
Pts
16
14
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10
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10
10
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S ports
48H AVANT LE CHOC JSK - ESS
ES SÉTIF
La qualification
de Bouazza
en stand-by
La qualification de la nouvelle
recrue de l’ES Sétif, Hameur
Bouazza, est «toujours en standby», a-t-on appris auprès de la
direction de l’Entente. «Nous avons
déposé le dossier de Bouazza
depuis plusieurs jours au niveau de
la fédération algérienne de football
(FAF) pour qu’il soit qualifié au sein
de l’ESS, mais à l’heure actuelle, la
situation est toujours en stand-by.
Nous allons profiter de la réunion,
prévue aujourd’hui, entre les présidents de clubs et Mohamed
Raouraoua (président de la FAF,
ndlr), pour lui exposer cette question », a affirmé Azzedine Arab, président de la SSA/ESS. Le président
de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a
estimé qu’il était difficile à Bouazza
d’être qualifié à l’ESS, avant le prochain mercato d’hiver en dépit de
son statut d’ex-international. Le
premier responsable de la LFP, a
expliqué que le système de régulation des transferts (TMS) de la
Fédération internationale de football (FIFA), nécessaire pour la qualification d’un joueur venant de l’étranger, est «actuellement fermé».
Bouazza n’est pas le seul ex-international dans cette situation,
puisque le milieu de terrain offensif,
Amri Chadli qui vient de s’engager
pour deux saisons avec le MC
Oran, est également dans l’attente
de sa qualification. La FAF a souvent accordé des dérogations aux
joueurs ayant porté le maillot national afin d’être qualifiés dans des
clubs de leurs choix en dehors des
périodes transferts fixées. Une procédure visant à les aider à renouer
avec la compétition pour éventuellement être utilisés en sélection
nationale.
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
La fièvre s’empare de Tizi Ouzou
Si les Canaris kabyles arrivent à faire chuter l’Aigle Noir sétifien, ils prendront un léger
ascendant sur les prétendants au sacre détenu par l’ESS.
BACHIR BOUTEBINA
amedi prochain les Canaris
du Djurdjura vont renouer
avec la compétition nationale,
en accueillant dans quarante huit
heures, un sacré client, en l’occurrence l’ES Sétif, de nouveau en tête
du championnat professionnel de
Ligue 1, après sept journées. Après
avoir mis à profit la dernière pause
observée par le championnat, EN
oblige, pour aller se ressourcer au
Maroc, où il a livré et perdu son
match amical face à El Hassania
d’Agadir, son dernier prestigieux
hôte, le club phare de la ville des
Genêts, s’apprête à vivre le Big
match qui vaudra certainement son
pesant d’or. Pour preuve, le déroulement samedi prochain de la 8e journée, offrira à la JS Kabylie une très
belle occasion pour reprendre la
tête du championnat, en cas de succès face à l’Entente sétifienne.
L’Aigle Noir cher aux HautsPlateaux, ayant été le grand bénéficiaire, au terme du déroulement de
la précédente journée, après avoir
défait chez lui le Mouloudia d’Alger,
pendant que les Canaris kabyles
étaient contraints au match nul à
Chlef, par l’ASO, cette nouvelle sortie à domicile de la JSK devant le
leader sétifien, est très attendue en
Kabylie.
D’ailleurs le ton est déjà donné
dans le camp de tous les joueurs de
la JSK, bien avant leur retour du
Maroc, et avant même la célébration de la fête de l’Aïd El Kébir,
fêtée avant-hier et hier par l’ensem-
S
Les Canaris ne veulent pas rater cette affiche face aux Sétifiens
ble des Algériens. Aujourd’hui,
place à la compétition nationale,
d’autant plus que le prochain Big
match JSK- ESS, est considéré à
très juste titre aujourd’hui, comme
étant la grande affiche, à suivre
samedi prochain au stade du
1er-Novembre de Tizi Ouzou.
En accusant deux points de
retard sur l’Entente sétifienne, les
Canaris du Djurdjura savent pertinemment qu’ils doivent impérative-
13
ment glaner à tout prix les trois
points qu’ils croyaient pourtant
avoir arraché à Chlef, avant d’en
être finalement privés par les
Chélifiens de l’ASO.
Les deux points perdus durant
l’ultime minute du temps additionnel en déplacement face au club
Asnami, risque de peser au moment
du décompte final de cette phase
aller en cours.
Moh Chérif Hannachi qui n’ar-
rête plus de répéter autour de lui
que cette saison son équipe doit
absolument jouer le titre, compte
bien sur la victoire, et rien d’autre
samedi prochain.
Il est vrai que cette prochaine
journée s’annonce déjà comme
étant un virage important en tête
du championnat. Si les Canaris
kabyles arrivent à faire chuter
l’Aigle Noir sétifien, ils prendront
un léger ascendant sur les prétendants au sacre détenus par l’ESS, et
toujours en course, à l’image du
CS Constantine, ou bien de
l’USM Alger.
Du côté des Sétifiens, ce type de
déplacement que s’apprête à effectuer l’Entente à Tizi Ouzou, est pris
au sérieux comme il se doit. Il est
vrai aussi que l’ES Sétif a souvent
réussi ses dernières sorties en date
sur la pelouse du stade du
1er-Novembre de Tizi Ouzou, soit
en s’imposant, soit en réussissant à
arracher le point du nul. Mais
depuis l’entame du championnat en
cours, les Canaris ont rarement
raté le coche, et semblent bien décidés à jouer toutes leurs chances. Le
Big match de samedi prochain a
déjà mis en effervescence l’ensemble des inconditionnels de la JSK,
notamment la ville de Tizi Ouzou.
Aït Djoudi et ses troupes ont
préparé la venue de L’Entente au
Maroc, et désormais après la fête
religieuse qu’ils viennent de
célébrer en famille, c’est maintenant la veillée d’armes de mise en
conditions incontournable, d’avant
match.
B. B.
S ports
IL EST DÉCÉDÉ
À 59 ANS
Bruno Metsu
perd son
«match» contre
le cancer
Bruno Metsu, ancien
joueur reconverti en sélectionneur, est mort à la clinique des Flandres, à
Coudekerque-Village, dans
le Nord, indique La Voix du
Nord. Il avait 59 ans. Dans
un entretien publié par
L’Equipe au mois de juillet,
Bruno Metsu, qui avait
quitté le club émirati d’AlWasl en octobre pour raisons de santé, avait dit aller
mieux et vouloir «gagner»
son «match» contre le cancer.
Cet ancien milieu de terrain qui avait joué à
Dunkerque,
Anderlecht,
Hazebrouck, Valenciennes,
Lille, Nice, Roubaix et
Beauvais
avait
aussi
entraîné divers clubs en
France avant d’entraîner la
Guinée puis le Sénégal,
qu’il avait mené en quarts
de finale du Mondial 2002
après avoir battu l’équipe
de France, Championne du
Monde et d’Europe en titre,
lors du match d’ouverture.
« C’est une grosse perte
pour le Sénégal, Bruno
Metsu n’a pas marqué que
l’histoire du football sénégalais, mais l’histoire du
Sénégal tout entier », a
confié Augustin Senghor,
président de la Fédération
sénégalaise de football.
Après le Sénégal, Bruno
Metsu avait entraîné diversers sélections du Golfe,
remportant notamment en
2007 la Coupe du Golfe des
nations avec les Emirats
arabes unis. Il n’est resté
que trois mois au club de
Al-Wasl, où il était arrivé en
remplacement d’un certain
Diego Maradona. « Je n’ai
plus de larmes pour pleurer.
C’est un frère qui a disparu,
a déclaré mardi dernier
Michel Rouquette, qui l’avait fait venir à Sedan et fut
son adjoint à Al-Gharafa au
Qatar. Je l’ai vu pour la dernière fois il y a quinze jours
lorsqu’il est reparti à Dubaï.
Et en l’embrassant, j’ai
su que je ne le reverrais
plus. Sportivement, il laissera la trace d’un entraîneur
qui savait galvaniser ses
troupes. Son côté play-boy
avec ses longs cheveux lui
ont donné une image
laxiste, et à cause de cela il
n’a jamais pu faire une
grande carrière d’entraîneur
en
Europe.
C’est
dommage ».
« C’était un vrai passionné de foot, il laisse l’image d’un gagneur qui a
réussi, je dirais, sur tous les
continents avec une passion folle, une envie de
gagner, une régularité», a
confié à la presse le président de la Fédération française (FFF), Noël Le Graët.
La ministre française des
Sports Valérie Fourneyron a
rendu hommage à « celui
qui ne renonce jamais, cet
infatigable globe-trotter du
ballon rond qui pousse toujours les autres à dépasser
leurs limites ».
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
GHANA 6 - EGYPTE 1 (MATCH BARRAGE ALLER DU MONDIAL 2014)
Les Blacks Stars étrillent les Pharaons
Pourtant, avant le déroulement de cette affiche ghanéo-égyptienne, qui coïncidait
avec l’Aïd El Kébir, un très grand optimisme caractérisait tous les Egyptiens.
BACHIR BOUTEBINA
e dernier match barrage
aller, qualificatif au Mondial
brésilien, s’est joué avanthier à Kumasi entre les Blacks
Stars du Ghana et les Pharaons
d’Egypte. Un match entre deux
grands titans du continent qui
opposait mardi dernier deux pays
qui accumulent à eux seuls pas
moins de 11 titres de champions
d’Afrique des nations.
Les Ghanéens qui avaient
d’ailleurs perdu leur dernière finale
en date d’une CAN, c’était en janvier 2010 en Angola, contre
l’Egypte (0-1). Plus de trois ans
après, Ghanéens et Egyptiens se
retrouvaient avant-hier, à l’occasion d’un match aller qualificatif au
Mondial 2014, et que les spécialiste
et autres observateurs avaient tous
considéré comme étant le véritable
choc des matchs barrages, zone
Afrique.
Mais pour le plus grand dam du
troisième pays arabo-africain, toujours en course au cours de cet
ultime tour, d’avant-Mondial brésilien, en compagnie de l’Algérie et de
la Tunisie, c’est au final un cinglant
6 à 1 que les Pharaons ont essuyé.
Une véritable déroute de l’équipe
nationale d’Egypte, sans précédent,
et que seul un miracle pourra lui
permettre de renverser une situation complètement comprise au
Ghana, avant la manche retour,
prévue pour rappel le 19 novembre
prochain au Caire.
Pourtant, avant le déroulement
de cette manche aller ghanéoEgyptienne, et qui coïncidait avec la
célébration du premier jour de l’Aïd
El Kébir, un très grand optimisme
caractérisait tous les Egyptiens.
D’ailleurs, personne, ni même les
Ghanéens, n’avaient osé imaginé
un seul instant, pouvoir s’imposer
chez eux avec au final, un très large
score qui composte déjà aujourd’hui
leur billet qualificatif au Mondial
2014.
Dans un stade de Kumasi où s’étaient entassés quelques 60000
spectateurs, et au cours d’une rencontre dirigée de main de maître
par un trio marocain, et sur une
pelouse grasse, suite aux pluies
apparues le jour même, le onze
égyptien aligné d’entrée par
l’Américain Bob Bradley, a rapidement donné des signes d’affolement
L
en défense, rare à ce niveau.
D’ailleurs, dès le coup d’envoi du
match, les Ghanéens allaient très
vite récupérer le ballon pour s’offrir
une première occasion en or que
ratait lamentablement André Ayew,
l’attaquant marseillais de l’OM.
Mais par la suite, le pauvre portier égyptien Ikrami allait céder
coup sur coup, d’abord sous le coup
d’une accélération du toujours
jeune et percutant Gian Asamoah,
et de l’omniprésent Essien, auteur
d’un déboulé qui a véritablement
donné le tournis à la défense égyptienne, obligeant le capitaine
Gomaa à crucifier lui-même son
équipe. D’ailleurs, à l’image de son
éternel capitaine d’équipe, et
arrière central, l’arrière-garde
égyptienne a finalement constitué
le véritable maillon faible de l’équipe alignée par le coach américain Bradley.
Hormis, l’excellent attaquant
Mohamed Salah, et Mohamed Abou
Trika que le public algérien a toujours beaucoup apprécié, le reste
des joueurs choisis par l’ex-sélectionneur des USA, est complètement passé à côté son match.
En faisant preuve d’un manque
flagrant de stratégie de jeu, les
Egyptiens n’ont jamais su comment
empêcher les Ghanéens
de les prendre à chaque
fois par revers, et avec
une facilité incroyable.
Même
lorsque
les
Pharaons ont réussi à
réduire la marque sur
penalty, à cinq minutes de
la pause, les Blacks Stars
ont triplé la marque, suite
à une belle tête de ce diable de Waris, au nez et à la
barbe d’une défense égyptienne
complètement
dépassée.
En regagnant les vestiaires avec un score de 3
à 1 en leur défaveur, les
Egyptiens pensaient avoir
passé le plus dur, en réussissant à inscrire ce
fameux but à l’extérieur.
Mais
en
seconde
période de jeu, les coéquipiers du malheureux keeper Ikrami, allaient complètement s’écrouler, et
surtout boire le calice jusqu’à la lie, sous les coups
de boutoir terribles, des
Muntari, Asamoah Gian,
Essien, Waris, et autres le
jeune très redoutable
attaquant Atsu, entré en
toute fin de match, pour
corser de fort belle
manière l’addition.
Le plan de bataille mis
en place par le sélectionneur du Ghana, en l’occurrence Appiah Kwesi, a
permis aux Egyptiens de
mettre au grand jour, une
équipe des Pharaons qui a
réellement perdu aujourd’hui de son prestige
d’antan, à l’image de tout
un pays du Nil qui vit
actuellement parmi les pires
moment de son histoire.
Les Egyptiens viennent de subir
un autre véritable affront, celui de
trop pour beaucoup d’entre eux, et
qui auraient visiblement pris la
décision de faire carrément l’impasse sur le match barrage retour,
prévu dans un mois chez eux,
dignité oblige.
La date du 15 octobre 2013 a
malheureusement définitivement
scellé le sort de nos amis égyptiens.
Tous les espoirs sont désormais portés sur la Tunisie, et surtout les
Verts d’Algérie.
B. B.
NEDJMA A RÉUSSI LE DÉPLACEMENT DES SUPPORTERS DES FENNECS VERS OUAGA
Une attention particulière
KITS ALIMENTAIRES, tee-shirts, sacs à dos de balade…..généreusement distribués par Nedjma.
ABDELKRIM AMARNI
vant le départ même, l’ambiance était à
son « top » parmi les supporters accompa gnés par l’opérateur de téléphonie
Nedjma lors du voyage Alger-Ouagadougou, ou
plutôt Ouaga tout court pour les initiés du football, qui sont allés soutenir les Fennecs contre les
Etalons burkinabés.
Les vuvuzelas, curieusement détenues par
des Algériens qui les ont certainement ramenées
d’Afrique du Sud lors du dernier Mondial,
fusaient à tue-tête dans la salle d’embarquement
réservée aux vols spéciaux tout comme les vols
vers les Lieux Saints de l’Islam. Même des
youyous lancés par des jeunes enthousiastes
avaient été entendus.
Une foule bigarrée, aux couleurs de notre
Equipe nationale occupait déjà les lieux depuis
plusieurs heures pour certains. Ceux-ci avaient
été rejoints plus tard, à partir de deux heures du
matin, par le reste des supporters composés
d’invités et autres journalistes des secteurs de la
A
presse écrite et audiovisuelle. Des supporters
affublés de costumes de clown, de chapeaux
bizarroïdes, chantaient et dansaient au rythme
des hymnes sportifs sans se lasser tant forts
étaient leur joie et leur espoir. Bien organisés,
les agents accompagnateurs de Nedjma s’affairaient pour orienter les jeunes supporters, dont
certains, même beaucoup dirions-nous, n’avaient
jamais emprunté un aéronef. La joie était à son
zénith chez les jeunes supporters, qui chantaient
et portaient au bout de leurs lèvres… la victoire
des Verts. Heureux étaient ces supporters lors
de la remise de « petits » cadeaux par Nedjma
dont un kit alimentaire très correct composé,
notamment de sandwiches et de deux bouteilles
d’eau minérale et ce, en prévision des grandes
chaleurs qui allaient les accueillir sur le « terrain ». Hormis les victuailles contenues dans le
kit, des tee-shirts et casquettes leur ont été
offerts par les organisateurs de Nedjma ravis évidemment de faire eux aussi partie du voyage.
Pour leur part, les journalistes ont eu droit à un
petit sac à dos dans lequel étaient enfouis un teeshirt, une casquette et même un stylo au sigle de
14
Nedjma. Air Algérie a, de son côté, offert aux
passagers des tee-shirts et une casquette au logo
de la compagnie.
Sans précipitation aucune donc, les jeunes
Fennecs s’alignaient au départ autour des
nombreux points d’enregistrement mis à leur
disposition par un excellent service de la compagnie nationale Air Algérie. Ces derniers étaient
secondés par des accompagnateurs de Nedjma
qui n’arrêtaient pas de renseigner, sans être
contrariés, les supporters, qui concernant
l’heure réelle du départ, qui s’informant sur
l’heure tardive du retour ou le transport vers
leur quartier de résidence.
A ce propos justement, et ce dès potron-minet
pour éviter les tracasseries de transport, notamment à cette heure indue de la nuit (peu avant
4 heures du matin), des bus vers moult destinations principales de la ville comme la place du
1er-Mai, Grande-Poste, place des Martyrs, gare du
Caroubier… avaient été mis gracieusement à
leur disposition par Nedjma qui a su maîtriser et
canaliser le flux des jeunes supporters. Bravo
A. A.
Nedjma !
Analyse
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
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LA SECONDE VIE DES CHOSES
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Internationale
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
LE BRAS DE FER AUTOUR DU BUDGET AMÉRICAIN SE POURSUIT AU CONGRÈS
IRAN-GRANDEBRETAGNE
Défaut de paiement : les élus américains au pied du mur
Téhéran et Londres
vont nommer des
chargés d’affaires
LE CONGRÈS US n’avait plus que quelques heures hier pour écarter le risque de déflagration mondiale
que constituerait un défaut de paiement des USA, sur fond de coup de semonce d’une agence de notation.
L’Iran et le Royaume-Uni, dont
les relations diplomatiques
directes sont rompues depuis fin
2011, ont décidé hier de nommer
des chargés d’affaires d’ici deux
semaines, a rapporté l’agence
officielle Irna. Cette décision a
été prise lors d’une rencontre
entre Mohammed Takht
Ravanchi, vice-ministre iranien
des Affaires étrangères chargé de
l’Europe et de l’Amérique, et
Simon Gass, vice-ministre des
Affaires étrangères britanniques.
Le Foreign office a indiqué
qu’une annonce serait faite
« prochainement ». Londres avait
fermé son ambassade à Téhéran
après la mise à sac du bâtiment
fin 2011 par des miliciens
islamistes qui protestaient contre
l’annonce de nouvelles sanctions
britanniques contre Téhéran.
L’ambassade d’Iran à Londres
avait également été fermée.
Toutefois, les deux pays n’avaient
pas formellement rompu leurs
relations diplomatiques: Oman
représente actuellement les
intérêts iraniens au RoyaumeUni et la Suède est chargée des
intérêts britanniques en Iran. Le
ministre britannique des Affaires
étrangères, William Hague avait
annoncé le 8 octobre un accord
entre les deux pays pour
l’échange de chargés d’affaires
diplomatiques. « J’ai expliqué »
au chef de la diplomatie
iranienne, Mohammed Javad
Zarif, « que nous étions
favorables à des contacts plus
directs et à une amélioration de
nos relations bilatérales », avait
déclaré M. Hague devant les
députés à Londres.
PAKISTAN
Un ministre tué dans
un sanglant attentat
Le ministre de la Justice de la
province pakistanaise instable
du Khyber Pakhtunkhwa, un
refuge de taliban près de la
frontière afghane, a perdu la vie
dans un attentat suicide ayant
fait au moins huit morts au
premier jour au Pakistan de
l’Aïd al-Adha, ont annoncé les
autorités. Israr Ullah Khan
Gandapur, 38 ans, recevait des
invités dans sa résidence située
près de la ville de Dera Ismaïl
Khan (nord-ouest) lorsqu’un
kamikaze s’est approché de lui
et a actionné sa ceinture
explosive. « Le frère du ministre
m’a dit qu’il était mort » a
déclaré le ministre provincial de
la Santé, Shaukat Yousafzaï.
« J’ai vu son cadavre », a
déclaré Mohammed Yousaf
Khan, un haut responsable de
la police locale qui a fait état
d’au moins huit morts, dont le
ministre, et de plus de 25
blessés. « Malgré un dispositif
de sécurité renforcé, le
kamikaze a réussi à entrer dans
la résidence et à se faire
exploser », a regretté un autre
responsable de la police de
Dera Ismaïl Khan, ville du
Khyber Pakhtunkhwa, située à
proximité des zones tribales, un
sanctuaire d’Al Qaîda et des
taliban régulièrement
bombardé par des drones
américains. M. Gandapur, élu
aux législatives de mai avant
d’être nommé ministre de la
Justice dans le gouvernement
provincial dirigé par le Pakistan
Tehreek-e-Insaf (PTI), formation
de l’ex-gloire du cricket Imran
Khan, est le troisième député de
cette province assassiné depuis
le début de l’année.
outefois il semblait hier
qu’un compromis était en
vue au Sénat. En effet, sauf
accord in extremis, la première économie mondiale va entrer dans une
zone aussi inédite que dangereuse
hier à minuit (04h GMT aujourd’hui) : le Trésor ne sera plus autorisé
à emprunter et ne pourra plus
compter que sur des réserves déclinantes. A une date difficile à prédire, mais qui pourrait se situer
entre les 22 et 31 octobre, selon le
Bureau du Budget du Congrès, les
Etats-Unis ne pourraient alors plus
assurer tous leurs paiements pour la
première fois de leur histoire. Un tel
choc de confiance risquerait de mettre en jeu le sort du dollar, monnaie
de réserve mondiale, et celui des
bons du Trésor, placements réputés
les plus sûrs de la planète. Mardi
soir, au terme d’une journée chaotique reflétant les profondes divisions partisanes à Washington, les
républicains dominant la Chambre
des représentants ont renoncé à
organiser un vote destiné à relever
le plafond de la dette et à mettre fin
à la paralysie de l’Etat fédéral, faute
de soutien des influents élus issus
de la mouvance ultra-conservatrice
Tea Party. Les chefs de file du Sénat,
le dirigeant de la majorité démocrate Harry Reid et celui de la minorité républicaine Mitch McConnell,
ont immédiatement fait savoir
qu’ils oeuvraient à une solution de
rechange. Un accord pourrait être
officialisé mercredi matin. « Nous
avançons très très bien, nous n’y
T
Tous les regards sont dirigés vers le Sénat US craignant
une « déflagration » mondiale en cas d’absence d’accord
sommes pas encore mais nous sommes très proches » d’un accord, a
déclaré le sénateur démocrate
Charles Schumer en fin de soirée
mardi. « Il faut que les marchés
soient rassurés par ce qu’il se passe
ici ce soir ». La question sera de
savoir si le résultat de ces discussions, entamées pendant le weekend et suspendues un temps mardi,
serait entériné hier par le président
de la Chambre, John Boehner, et ses
troupes. Selon le représentant
Charlie Dent, John Boehner ne
devrait pas opposer de résistance et
acceptera de soumettre au vote de la
Chambre tout compromis sénato-
rial, malgré l’opposition d’une partie de sa majorité. Il devra alors
s’appuyer partiellement sur des voix
démocrates. « Je pense que John
Boehner se retrouvera dans une
position où il devra faire adopter le
texte négocié » au Sénat, a dit
Charlie Dent sur CNN. « Je pense
que la Chambre votera en premier,
et l’enverra au Sénat »”. Pour des
raisons de procédure, il est plus
rapide que la Chambre vote en premier, et M. Boehner pourrait simplement décider de faire voter le
projet élaboré par les négociateurs
du Sénat. Selon cette procédure, qui
n’a pas été confirmée officiellement,
le Sénat adopterait ensuite le texte,
avant promulgation par M. Obama.
M. Boehner, pris en tenaille entre sa
volonté affichée de ne pas laisser un
défaut de paiement se produire et la
pression du Tea Party hostile au
compromis, a jusqu’ici refusé d’organiser une consultation sans le
soutien général de sa majorité. Le
dénouement envisagé marque une
lourde défaite pour la stratégie qu’il
a jusqu’ici poursuivie. Le plan de
MM. Reid et McConnell comprendrait, selon plusieurs médias américains, une mesure permettant au
Trésor de continuer à emprunter
jusqu’au 7 février, et à l’Etat fédéral
de rouvrir entièrement jusqu’au 15
janvier. En échange, les démocrates
offriraient des concessions sur certains aspects de la réforme du système de santé, élément déclencheur
de la crise actuelle, notamment en
renonçant à une taxe sur les sociétés
d’assurance. Faute d’accord sur le
budget fédéral pour le nouvel exercice, les agences gouvernementales
américaines tournent au ralenti
depuis le 1er octobre. Des centaines
de milliers de fonctionnaires ont été
mis en congés forcés sans solde,
paralysant progressivement des
pans entiers de l’activité. Signe de la
nervosité grandissante du monde
entier face à ce blocage, l’agence
Fitch a annoncé mardi qu’elle envisageait d’abaisser la note de la dette
souveraine des Etats-Unis, actuellement la meilleure possible à AAA.
JOURNÉE MONDIALE DE L’ALIMENTATION
Lutter contre la faim et le gaspillage
L’ONU A CÉLÉBRÉ HIER la Journée mondiale de l’alimentation, rappelant que 842 millions de personnes dans le monde
sont toujours en déficit alimentaire malgré les progrès réalisés, en partie, en raison du gaspillage de nourriture.
n ouverture des cérémonies à Rome, le
directeur général de l’Organisation des
Nations unies pour l’Agriculture et
l’Alimentation (FAO), José Graziano da Silva, a
choisi de célébrer « le verre à moitié plein » puisqu’on comptait encore plus d’un milliard de personnes en déficit alimentaire chronique en 2009.
« Il y a certes encore de nombreux défis à relever,
mais 44 pays ont atteint depuis 2000 les Objectifs
de développement du Millénaire » (ODM) visant
à réduire de moitié le nombre de mal nourris
d’ici à 2015, a-t-il fait valoir. Au total, « 62 des
128 pays en développement supervisés par la
FAO y sont parvenus, « 62 pays qui montrent
qu’on peut gagner la bataille contre la faim », a
remarqué le responsable. M. Graziano da Silva a
noté au passage « les énormes bénéfices économiques » de cette lutte, le « coût » de la faim
étant estimé à 5% des revenus mondiaux en
perte de productivité ou besoin d’assistance
médicale.
La FAO insiste aussi cette année sur les 2
milliards de personnes souffrant d’une ou plusieurs carences en micronutriments (vitamines
et autres): 26% des enfants présentent un retard
de croissance et 1,4 milliard d’humains sont en
E
excès pondéral - dont 500 millions d’obèses - du
fait de leur alimentation carencée. Selon la FAO,
le seul coût « de la dénutrition et des carences en
micronutriments représentent 2 à 3% du PIB
mondial, soit 1.400 à 2.100 milliards de dollars ».
Pour le Programme alimentaire mondial (PAM),
qui fournit une aide d’urgence à 80 pays, il faut
renforcer le nombre de mères et d’enfants recevant des produits nutritionnels spécialisés et « se
focaliser sur les 1.000 premiers jours de vie », de
la conception à l’âge de 2 ans. Il faut aussi
« reconnaître et promouvoir le rôle des femmes
dans les systèmes alimentaires, car elles sont
encore trop souvent laissées en dehors, privées
d’accès aux marchés, aux expertises et aux formations », a regretté Ertharin Cousin, directrice
générale du PAM.
Pour la première dame du Pérou, Nadine
Herredia, également ambassadrice spéciale de la
FAO pour l’Année internationale du Quinoa, il
est indispensable de « réduire encore les disparités entre ruraux et urbains, entre filles et garçons ». Exposant le programme de petits-déjeuners dans les écoles, organisé au Pérou depuis six
mois au profit de 2,6 millions d’enfants, elle s’est
indignée: « certains préfèrent défendre l’écono-
mie plutôt que les humains. Pensent qu’il vaut
mieux enseigner à pêcher que distribuer du poisson. Nous, nous pensons qu’il faut faire les deux
en même temps ».
La Journée est aussi l’occasion de rappeler
que l’approvisionnement alimentaire est lourdement pénalisé par le gaspillage: un tiers de la
production alimentaire mondiale est ainsi perdue chaque année, soit 1,3 milliard de tonnes et
plus de 750 milliards de dollars par an.
« Choquant dans un monde d’abondance », a
insisté le représentant du Pape François, Mgr
Luigi Travaglino. « Avec un quart de ces quantités, on nourrit les 842 millions de personnes qui
souffrent encore de la faim dans le monde »,
assure Robert van Otterdijk, expert agro-industries chargé des infrastructures rurales à la FAO.
Selon lui, en « réduisant de moitié ce gâchis, il
n’y aurait plus qu’à augmenter de 32% la production alimentaire mondiale pour nourrir les 9
milliards d’humains projetés en 2050 ».
Les experts estiment aujourd’hui qu’il faudrait une hausse de 60% pour répondre aux
besoins futurs de l’humanité, intenable pour la
planète dont les ressources en terre et en eau,
notamment, ne sont pas infinies.
ELARGISSEMENT DE L’UNION EUROPÉENNE
«L’Europe s’éloigne de jour en jour de la Turquie»
e ministre turc chargé des
relations avec l’Union européenne a affirmé hier que
« l’Europe s’éloigne de jour en jour
de la Turquie » malgré la volonté
annoncée de l’Union de relancer les
discussions d’adhésion avec Ankara.
« L’Europe s’éloigne de jour en jour
de la Turquie », a dit Egemen Bagis,
cité par l’agence Anatolie, lors d’un
forum économique international à
Istanbul. Le ministre a estimé que
les « Turcs sont fatigués d’être aliénés » par l’Union, soulignant la
déception de son pays de ne toujours
pas avoir obtenu le statut de mem-
L
bre de l’UE après plus de huit ans
de négociations. «L’intérêt porté par
les Turcs à une adhésion diminue
chaque jour », a dit le ministre. Sur
son compte Twitter, il a aussi critiqué la publication du rapport européen pendant l’Aïd al-Adha, férié à
travers la Turquie. « Malgré nos
avertissements, le rapport a été
publié pendant notre fête », a-t-il
dit. La Commission européenne a
proposé de relancer les négociations
avec la Turquie, en dépit de la
répression des manifestations de
juin à Istanbul, dans son bilan
annuel du processus d’élargisse-
16
ment. Les négociations d’adhésion
avec Ankara, ouvertes depuis 2005
mais bloquées depuis des années par
l’impasse chypriote et les réserves
allemandes et françaises, « doivent
retrouver un élan », selon la
Commission.
La
Commission
demande ainsi aux Etats membres,
qui pourraient se prononcer lors
d’un conseil le 22 octobre, de confirmer leur engagement pris en juin
d’ouvrir avec ce pays un nouveau
chapitre de négociations, le 22,
concernant la politique régionale.
Mais la démocratisation doit rester
le critère prioritaire du rapproche-
ment
Turquie-UE, au vu des
défaillances du pays en la matière,
notamment « illustrées par le
recours excessif à la force policière »
lors de la vague de contestation
civile partie au printemps de la
place Taksim, met en garde le rapport. En dépit d’une « série de pas
importants » faits depuis un an,
incluant des réformes en faveur de
la minorité kurde, la Commission
souligne ainsi le « besoin impérieux
de développer une vraie démocratie
participative » et « d’assurer le
respect des libertés fondamentales ».
Internationale
SYRIE
Déchirements
au sein
de la
Coalition
Les dizaines de groupes
rebelles syriens ont rejeté hier
l’autorité de la Coalition natio nale syrienne, qui chapeaute les
groupes d’opposition, et dénoncé
son échec. Près de 70 groupes du
sud du pays ont fait défection,
selon un communiqué lu par un
porte-parole rebelle dans une
vidéo. Ils s’ajoutent à la dizaine
de groupes qui avaient rejeté
l’autorité de la Coalition en septembre.
« Au vu de l’échec des groupes politiques qui prétendent
représenter l’opposition et les
groupes révolutionnaires, nous,
chefs de groupes militaires et
révolutionnaires dans les provinces du sud, retirons notre
reconnaissance à tout groupe
prétendant nous représenter »,
affirme le porte-parole dans la
vidéo, en référence à « la coalition et ses responsables ».
Sur cette vidéo, tournée dans
une zone déserte non identifiée,
on voit des rebelles vêtus de
treillis militaires tenant leurs
armes en l’air devant une banderole frappée du logo de
l’Armée syrienne libre (ASL), la
principale coalition rebelle sur
le terrain.
Un porte-parole de l’ASL,
Louaï Moqdad, a affirmé à l’AFP
que ce communiqué ne représentait pas un rejet de son organisation. « Nous avons vu le
communiqué, et nous allons être
en contact avec les dirigeants de
ces groupes », a-t-il dit. « Quant
à nos frères de la Coalition, ils
doivent écouter attentivement la
voix de leur peuple en Syrie, de
ceux qui payent de leur sang, des
révolutionnaires sur le terrain »,
a ajouté M. Moqdad, précisant
que « les demandes des révolutionnaires ne doivent pas être
prises à la légère ».
La Coalition, basée à l’étranger où elle représente l’opposition syrienne, est de plus en plus
décrédibilisée sur le terrain. Son
incapacité à procurer notamment des armes et de l’aide
humanitaire exaspère les combattants rebelles et les militants
de l’opposition depuis plusieurs
mois.
Les milices rebelles qui combattent l’armée syrienne ont fait
de grands progrès ces derniers
mois dans le sud de la Syrie, et
plus particulièrement dans la
province de Deraa, à la frontière
avec la Jordanie et près de la
province de Damas.
« La libération de Deraa est
la clef pour libérer Damas. Tout
le monde le sait, même Bachar
al-Assad », explique M. Moqdad.
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
NUCLÉAIRE IRANIEN
Des progrès notables dans les négociations
UNE NOUVELLE RÉUNION aura lieu à Genève dans quelques semaines, selon le ministre iranien des Affaires
étrangères, Mohammed Javad Zarif, l’agence iranienne Irna donnant les dates des 7 et 8 novembre.
’Iran a dit mercredi accepter
le principe
d’inspections
surprise de ses sites nucléaires, confortant les progrès des
négociations de Genève sur le programme nucléaire iranien controversé. Téhéran a annoncé que ces
négociations reprendraient dans
quelques semaines à Genève, pour
laisser le temps aux Occidentaux
d’étudier dans le détail ses propositions.
L’accord sur les visites surprise
des installations nucléaires était
une demande des Etats-Unis et
elles avaient été exclues mardi par
le négociateur iranien dans une
déclaration aux médias de son pays.
Parallèlement,
l’Iran
et
le
Royaume-Uni ont annoncé, à la
suite d’une rencontre bilatérale, le
dégel de leurs relations diplomatiques directes rompues depuis fin
2011, avec une réouverture rapide
de leurs ambassades respectives.
L’annonce de la reprise des négociations a été faite par le ministre iranien des affaires étrangères,
Mohammad Javad Zarif, sur son
compte Facebook.
“La poursuite des négociations
aura lieu à Genève dans quelques
semaines. Dans l’intervalle, les
membres du groupe 5+1 auront
l’opportunité d’étudier les détails
des propositions iraniennes et de
préparer les mesures qu’ils comptent prendre”, a déclaré M. Zarif.
Les travaux en plénière ont commencé en fin de matinée avec près
de deux heures de retard et ont été
précédées de discussions sans l’Iran
entre les représentants de 5+1, les
membres permanents du Conseil de
sécurité de l’ONU (Etats Unis,
Chine, Russie, France, Grande
Bretagne) plus l’Allemagne sous la
L
Les négociations des Iraniens avec le « G5+1 » semblent être parties du bon pied
présidence du chef de la diplomatie
de l’Union Européenne Catherine
Ashton. Il y a également eu des
réunions bilatérales, a indiqué un
porte-parole de Mme Ashton, sans
plus de précisions sur ces retards.
Selon une source officielle iranienne, le chef de la diplomatie de
l’Iran, Mohammad Javad Zarif
devait participer à la plénière de l’après-midi et il devrait y avoir
ensuite la publication d’une déclaration commune. L’annonce de
l’application du protocole additionnel par l’Iran prévoyant des inspections surprise de ses sites nucléaires est venue de Téheran, le négociateur nucléaire Abbas Araghchi
rectifiant une précédente déclaration de mardi. Selon lui, le plan proposé aux grandes puissances comprend deux phases essentielles: une
première phase, de six mois, permettra de “rétablir la confiance
mutuelle” et une phase finale où
l’Iran appliquera des mesures de
vérification de l’AIEA pour faire la
“transparence” sur son programme
nucléaire contre la levée des sanctions internationales.
Le protocole additionnel permet
des inspections renforcées et inopinées des installations nucléaires
par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et oblige
un pays à communiquer des rensei-
gnements sur toutes les opérations
du cycle du combustible nucléaire.
L’application du protocole additionnel était l’une des demandes du
secrétaire d’Etat américain John
Kerry à l’Iran pour montrer sa
bonne volonté dans les négociations. Les résolutions de l’AIEA et
du Conseil de sécurité de l’ONU
exigent aussi que l’Iran signe et
applique ce protocole additionnel.
L’Iran, signataire du TNP, a appliqué de manière volontaire le protocole additionnel entre 2003 et 2005
avant de cesser de le faire quand le
dossier nucléaire iranien a été
envoyé au Conseil de sécurité de
l’ONU.
RECRUDESCENCE DES VIOLENCES EN SYRIE
Washington presse l’opposition d’aller à Genève 2
PLUS DE 20 PERSONNES ont péri hier dans une explosion dans le sud de la Syrie, au moment où Washington presse
l’opposition syrienne, désavouée par les rebelles sur le terrain, de participer à une conférence internationale de paix.
ans le nord-est du pays, plus de 40 combattants ont péri mardi dernier dans des
affrontements entre Kurdes d’une part
et jihadistes et autres rebelles islamistes d’autre
part dans la province de Hassaka. Au moins 21
personnes, dont quatre enfants et six femmes,
ont été tuées dans la matinée dans la déflagration survenue près de Nawa, dans la province de
Deraa. Selon l’Observatoire syrien des droits de
l’Homme (Osdh, basé en Grande Bretagne), des
militants ont accusé l’armée syrienne d’avoir
posé des explosifs sur la route empruntée par la
camionnette à bord de laquelle se trouvaient les
victimes, tandis que l’agence officielle Sana a
indiqué que « 21 terroristes ont été tués lorsqu’ils étaient en train de piéger une voiture dans
un de leurs repères à Nawa ».
Le régime tente depuis des mois de repousser
l’avancée des rebelles dans cette région stratégique, à la frontière jordanienne et près de la
D
province de Damas. Dans la province de
Hassaka, au moins 29 combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant(Eiil) et du Front AlNosra, deux groupes affiliés à Al Qaîda, ainsi que
d’autres groupes rebelles islamistes ont été tués
et 12 combattants kurdes ont péri dans des combats, selon l’Osdh. Depuis plusieurs mois, les
Comités de protection du peuple (YPJ, principale
milice kurde en Syrie) défendent leur territoire –
d’où s’est retirée l’armée - face aux groupes radicaux qui tentent de grignoter leur terrain, selon
l’Osdh. Face à cette guerre de plus en plus complexe qui a déjà fait plus de 115.000 morts selon
l’Osdh, les Etats-Unis, qui soutiennent l’opposition, ont appelé celle-ci à participer à la conférence de Genève 2 attendue pour la mi-novembre, estimant que sa présence était cruciale,
après la décision d’un groupe clé anti-régime de
la boycotter.
Le Conseil national syrien (CNS), groupe le
plus important de la Coalition de l’opposition
syrienne, a en effet affirmé dimanche qu’il ne
prendrait pas part à cette conférence, refusant
de négocier avec un régime qui selon lui est
responsable des souffrances endurées par la
population en raison notamment des bombardements et du siège des villes rebelles. Cette décision vient porter un coup sérieux à la crédibilité
de ces négociations convoquées par les
Américains et les Russes. Genève 2 doit reprendre les grandes lignes d’un accord international
sur une transition politique en Syrie, signé le 30
juin 2012 à Genève mais jamais appliqué.
L’opposition politique, minée par les divisions
internes entre les « faucons » du CNS qui refusent toute négociation avant le départ du régime
et d’autres plus ouverts à l’idée, fait face également au défi de sa représentativité face à la
rébellion sur le terrain, qui se sent de plus en
plus abandonnée
ARMES CHIMIQUES
L’Oiac a vérifié onze sites
’Organisation chargée de superviser la
destruction de l’arsenal chimique
syrien a annoncé hier avoir vérifié
onze sites et détruit des équipements de production sur six sites. « L’équipe de la mission
de l’Oiac a maintenant terminé les opérations de vérification sur un total de onze sites
parmi ceux qui étaient identifiés sur la liste
remise par la Syrie », a précisé l’Organisation
pour l’interdiction des armes chimiques
(Oiac) dans un communiqué.
L’Oiac, qui a reçu le prix Nobel de la Paix
vendredi, a souligné que des « équipements
essentiels » avaient été détruits sur six sites,
ainsi que certaines armes de catégorie 3, des
munitions qui ne sont pas prêtes à l’emploi.
Les inspecteurs ne se concentrent pour
L
l’instant que sur la vérification de la liste
qu’ont fournie le 19 septembre les autorités
syriennes, qui comporte 20 sites de production et de stockage des armes chimiques.
Présente en Syrie depuis le 1er octobre, la
mission a été décidée à la faveur d’un accord
russo-américain, alors que les Etats-Unis
menaçaient le régime de frappes punitives
après une attaque chimique meurtrière
imputée aux forces armées syriennes
le 21 août près de Damas.
Selon la résolution de l’ONU qui a suivi
l’accord russo-américain, l’élimination de
l’arsenal doit être achevée d’ici au 30 juin
2014. Au 1er novembre, les inspecteurs doivent néanmoins avoir déjà vérifié tous les
sites de la liste, identifiés les équipements
essentiels à la production ou l’utilisation
d’armes chimiques, rendre les sites de production « inopérables » et avoir commencé la
destruction de certaines armes chimiques, a
rappelé l’Oiac.
Le calendrier de l’opération de démantèlement « est extrêmement serré » avait
assuré la semaine dernière le chef de l’Oiac,
Ahmet Umzucu, appelant à des cessez-le-feu
temporaires pour faciliter le travail de ses
inspecteurs, qui effectuent pour la première
fois leur mission dans un pays en conflit.
L’équipe, qui compte désormais une soixantaine de personnes, doit également inspecter
des sites qui se trouvent dans « des zones
dangereuses », selon l’ONU.
« La coopération avec l’ONU en support
17
de la mission de l’Oiac en Syrie est excellente
et le moral des équipes reste très bon », a
ajouté l’Oiac.
A terme, c’est une mission commune
ONU-Oiac d’une centaine de personnes qui
se chargera de la destruction de l’arsenal chimique.
Alors que l’Oiac a obtenu le Nobel de la
paix, M. Assad a déclaré en plaisantant que la
récompense « aurait dû (lui) revenir », selon
le quotidien libanais Al-Akhbar.
L’Oiac, dont le bâtiment et les laboratoires sont situés près de La Haye, supervise la
mise en oeuvre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), signée
le 13 janvier 1993 à Paris et entrée en
vigueur le 29 avril 1997.
Culture
JEUDI 17 OCTOBRE 2013
NAÂMA
PREMIÈRE EXPOSITION PERSONNELLE DE AMINA MENIA À LONDRES
Lancement
prochain
d’un théâtre
régional
«Questionner l’image d’Alger dans le cinéma»
Les travaux de réalisa tion d’un théâtre régional
seront lancés prochaine ment dans la wilaya de
Naâma.
Cet édifice culturel devra
contribuer à l’impulsion de
la scène culturelle, la promotion du 4e art, la formation et le repérage de nouveaux talents en matière
d’activités théâtrales dans
la région, a-t-on précisé.
Couvrant une surface de
près de deux hectares au
niveau de la zone urbaine
Ouest de la ville, ce projet,
d’un coût de plus de 400
millions de DA dégagé de
l’actuel programme quinquennal, sera lancé après
finalisation des études techniques prévues selon le
cachet architectural saharien typique de la région,
a-t-on expliqué.
Le projet prévoit une
salle de spectacle de 500 places, une salle de conférences, une galerie d’exposition, un atelier de décoration, une cafétéria et
d’autres servitudes.
Cette structure vient en
réponse aux attentes des
associations culturelles et
troupes
locales,
dont
Choumoue
Thakafia,
Théâtre du village et
Adjoua, ayant dignement
représenté Naâma dans plusieurs manifestations culturelles régionales et nationales.
Le secteur de la culture
s’est vu accorder aussi dans
la wilaya de Naâma une opération d’extension et d’équipement de la Maison de la
culture qui sera, ainsi, dotée
d’une salle d’exposition et
de trois autres ateliers.
La restauration du vieux
Ksar de la commune d’Asla,
la proposition de la classification de trois sites archéologiques, ainsi que la réhabilitation d’une salle d’exposition dans la commune de
Aïn Sefra, font aussi partie
des opérations retenues
pour le secteur de la culture
à Naâma.
INTITULÉ Sketches of Algiers 1, l’artiste développera son projet grâce au programme de commandes d’Aria.
I O. HIND
ria (Artist Residency in
Algiers) est ravi de présenter
Sketches of Algiers 1,, une
nouvelle installation in situ de l’artiste algérienne Amina Menia à la
1:54 foire d’art contemporain africain qui se tient à Londres, via une
résidence qui a commencé le 15 et
s’achèvera le 20 octobre en cours.
Cette installation plonge le spectateur dans les ruelles escarpées et
sinueuses de la Casbah historique, et
nous invite à marcher dans les allées
pittoresques de ce quartier emblématique de la ville d’Alger. Première
exposition personnelle à Londres,
Menia y tend à déconstruire les codes
cinématographiques utilisés en studio par le réalisateur Julien Duvivier
dans le légendaire film noir Pépé le
Moko. A leur tour, les décors, mise en
scène, lumière et accessoires de
Menia nous offrent une visite fictive,
dévoilant ainsi des aspects méconnus
de cette architecture vernaculaire
algérienne. Cette oeuvre met également en lumière les conventions
développées par le cinéma colonial et
confronte le passé de ce qui fut le
quartier autochtone de l’Algérie française coloniale avec le présent de ce
patrimoine menacé peut-on lire sur le
communiqué de presse. Sketches of
Algiers 1 est une commande d’Aria
sous le commissariat de Yasmina
Reggad. Au cours de cette résidence,
Amina Menia sera en conversation
avec des spécialistes de l’art et en collaboration avec le Art Fund, elle présentera son projet en cours lors d’une
rencontre interdisciplinaire avec des
architectes, chercheurs et artistes et
ce, le 21 octobre 2013 prochain.
Présentant son projet en quelques
mots, Amina Menia décrit Sketches of
Algiers 1 comme « le préambule
d’une oeuvre nouvelle. Au début de
A
Zineb Sédira et Amina Menia
chaque projet, j’essaie de défier mon
propre processus de création en
explorant des techniques et concepts
nouveaux. Je travaille continuellement sur et autour de la ville d’Alger,
et cette fois-ci je questionne l’image
d’Alger dans le cinéma. Je suis très
chanceuse de bénéficier du soutien et
de l’écoute sincère des membres
d’Aria, une réponse adaptée aux
besoins de la scène artistique locale.
A travers ses projets et son accompagnement, Aria offre une visibilité
extraordinaire aux artistes algériens.». Et Zineb Sedira, fondatrice
d’Aria d’expliquer : « Sur invitation
de la foire d’art contemporain 1:54,
nous avons pensé qu’il serait préférable de faire appel à une artiste vivant
à Alger et lui passer commande d’une
installation in situ. Je considère
Amina Menia comme l’une des artis-
tes les plus prometteuses vivant en
Algérie car son travail explore différents sentiers qui défient les formes
établies. Le programme de commandes d’aria offre des opportunités auxquelles les artistes algériens n’ont pas
souvent accès. L’étroite collaboration
entre Yasmina (notre Programme
Curator) et Amina illustre bien le
genre de pratiques que nous désirons
développer en Algérie. ». Découverte
notamment grâce à son exposition
portant sur des échafauds, Amina
Menia qui vit et travaille à Alger
interroge dans son travail le rapport
à l’architecture et à l’Histoire. Par ses
installations, sculptures ou photographies, fondées sur une esthétique
relationnelle, son oeuvre favorise l’échange, l’interaction et sonde nos
rapports quotidiens à travers ce
qu’elle nomme les «nouvelles pra-
tiques urbaines ». Avec une préférence certaine pour les installations
in situ, son travail s’appréhende
comme une invitation à réévaluer
notre compréhension du patrimoine
et à déconstruire notre conception de
la beauté en défiant les notions
conventionnelles de l’espace d’exposition. Menia compte à son actif plusieurs expositions, notamment au
Mama d’Alger, mais aussi dans plusieurs musées de par le monde,
notamment
Cornerhouse
à
Manchester, à Leon, à la Royal
Hibernian Academy à Dublin, au
Musée national de Carthage à Tunis,
à la Biennale de Sharjah aux EAU et
au Musée d’Art contemporain de
Marseille. Fondé par l’artiste Zineb
Sedira en 2011, le programme de
Aria a pour but, rappelons- le de
construire des dialogues transfrontaliers et de développer un réseau dynamique entre diverses communautés
dans le monde de l’art contemporain
en Algérie et ailleurs. Grâce à son
programme de résidence, de commandes et d’expositions, Aria offre
l’opportunité à des artistes émergents et reconnus, en Afrique du
Nord et dans le monde entier, d’entreprendre de nouvelles productions
et des recherches dans les domaines
artistique et culturel. Aria collabore
avec des institutions et lieux d’expositions dans le but de donner plus de
visibilité aux artistes algériens et de
projeter une autre image de l’Algérie
et ses pays limitrophes auprès d’un
public international. Les Prochains
artistes en résidence avec Aria sont
Kapwani Kiwanga (vit à Paris,
France et travaille entre Paris et la
Tanzanie) et Younès Rahmoun (vit et
travaille à Tétouan, Maroc). Ses précédents résidents étaient Nicene
Kossentini (Tunisie), Basel El
Maqosui (Gaza), Alfredo Jaar (Chili/
USA) et Mohamed Bourouissa
O. H.
(France/ Algérie).
BD
Yasmine Boubakir signe son second album
près une première tentative de Fella
Matougui intitulée Nahla et les Touareg,
les éditions Z-link ont enrichi leur collection de mangas destinés au lectorat féminin avec
un nouvel album collectif titré Loundja de l’auteur
Amir Cheriti et de la talentueuse dessinatrice
Yasmine Boubakir. Ce manga version féminine
relate le quotidien d’une lycéenne attachante, prénommée Loundja atteinte d’une « maladie » rare
qui lui fait inverser les expressions de tristesse et
de joie sur son visage, ce qui l’expose aux moqueries de ses camarades et l’exclut peu à peu de la vie
sociale: plus Loundja est triste, plus elle rit aux
éclats et inversement, un état qui l’empêche de
vivre sa vie d’adolescente et inquiète au plus haut
point ses parents et son unique amie. Pensionnaire
d’un orphelinat, La petite Camélia devient la
A
confidente de Loundja et l’aide à surmonter progressivement son handicap. En retour, Loundja
s’avère d’un appui précieux à la jeune orpheline
traumatisée. Grâce à une solidarité sans faille et
leur sens de l’entraide, les deux amies arrivent à
soulager leurs peines et à sortir de l’isolement...
Par son style minutieux et son souci de l’esthétique, Yasmine Boubakir sert avec un certain art le
genre Shôjo de manga destiné à un jeune lectorat
féminin. L’influence des mangas japonais est aussi
très claire dans le style de l’auteur qui a créé des
personnages dans ce genre de BD. Reconnue pour
son talent en matière d’illustration, Yasmine
Boubakir était la première dessinatrice à rejoindre
l’équipe de la revue spécialisée Laabstore en 2008
avant d’éditer son premier Dz-Shôjo intitulé Une
geisha, un destin. Rencontrée au dernier Fibda
20
(Festival international de la bande dessinée
d’Alger), elle ne tarit pas sur l’intérêt qu’elle porte
au manga et à l’aspect visuel de la BD qu’elle « cultive », avoue-t-elle, grâce aux adaptations TV.
Loundja se révèle le parfait exemple d’un travail
d’équipe professionnel où chaque bédéiste s’occupe du volet qu’il maîtrise le mieux. L’album est
le fruit d’une collaboration avec Amir Cheriti qui
en signe le scénario. Auteur à ses débuts de
BD courtes, il a déjà réalisé un album, Roda, paru
en 2012. S’il confirme la tendance du manga destiné au lectorat féminin à s’éloigner de la fiction
pure au profit de situations vécues, le scénario de
Loundja, élaboré en français, son découpage évoquerait, cependant, plus un épisode de
sitcom qu’une narration cinématographique, observe-t-on.
Culture
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JEUDI 17 OCTOBRE 2013
IN
LIVE Un programme pertinent et des nouveautés
LE MAGHREB DES FILMS, ÉDITION 2013
SERONT présentés en ouverture le nouveau film de Merzak Allouache Les Terrasses,
FESTIVAL DU CINÉMA
CORONA CORK
(IRLANDE DU SUD)
Rengaine de Rachid
Djidani au menu
Le long métrage Rengaine du
réalisateur franco-algérien
Rachid Djidani prendra part au
58e Festival du cinéma Corona
Cork, prévu du 9 au 17
novembre prochain dans la ville
de Cork (Sud-ouest de l’Irlande),
annoncent les organisateurs.
D’une durée de 75 mn,
Rengaine (2012) traite des
questions de racisme et des
conflits dus aux différences
culturelles et communautaires.
Ici les communautés
maghrébines et d’Afrique
subsaharienne de France. A
travers l’histoire de Dorcy, un
jeune chrétien, interprété par
Stéphane So Mongo, et Sabrina,
jeune Maghrébine incarnée par
Sabrina Hamida, Rachid Djidani
s’attaque à l’incapacité à aller
vers l’Autre et à l’accepter dans
ses différences religieuses et
culturelles. Epris l’un de l’autre,
Dorcy et Sabrina s’emballent
dans un amour impossible
provoquant de vives oppositions
dans leur entourage respectif au
projet de leur mariage. Slimane
Dazi dans le rôle de Slimane, le
grand frère de Sabrina, porte à
l’écran avec une grande violence
les tensions générées par une
telle union. Rengaine a obtenu
plusieurs distinctions
internationales dont le Prix de la
Fédération de la presse
cinématographique (Fipresci2012) et le Prix du Festival
international du film
indépendant de Bordeaux
(France) en 2012. Près de 80
films entre documentaires,
courts et longs métrages
représentant plusieurs pays
seront projetés lors de cet
événement où la compétition est
organisée pour les seuls courts
métrages.
Fondé en 1956, le Festival du
cinéma Corona Cork, une des
plus anciennes manifestations
du genre, représente pour le
cinéma irlandais une « fenêtre
ouverte sur le monde », selon ses
promoteurs.
ainsi que le court métrage Les Jours d’avant de Karim Moussaoui.
I O. HIND
e l’ Algérie, au Maroc, en
passant par la Tunisie cette
manifestation annuelle est
présentée comme «une plongée
dans le meilleur du cinéma maghrébin d’aujourd’hui». En effet, près
d’une soixantaine de films, longs
métrages et courts métrages, fictions et documentaires, films du
Web, etc figurent au programme de
cette nouvelle édition. La particularité de cet événement cinématographique de haute facture est sa
mobilité et diversité de lieux de projection.
Le Maghreb des films a lieu tour
à tour à Paris, à l’Institut du Monde
arabe, aux ateliers Varan, au MK2
Quai de Seine, en banlieue parisienne et en régions, notamment
dans un réseau d’une trentaine de
salles ! Le programme qui se déclinera, entre autres, à Paris du 20 au
25 novembre à l’Institut du Monde
arabe comptera un riche programme en provenance, notamment de l’Algérie et de sa diaspora.
Seront présentés en ouverture le
nouveau film de Merzak Allouache
Les Terrasses, ainsi que Les Jours
d’avant de Karim Moussaoui, révélé
lors du dernier Festival de Locarno.
Un excellent court métrage déjà
récipiendaire du titre du meilleur
film au dernier Festival d’Oran du
film arabe, mais aussi du Prix du
jury ainsi que le Prix du format
court au récent Festival international du film francophone de Namur.
A ce propos, il est dit que ce
film « met en scène, avec élégance,
deux adolescents amoureux qui tentent d’inventer leur espace de
liberté dans le contexte des dures
années de guerre civile (années
1990). » . Autre perle de cette nouvelle édition de Maghreb des films
le documentaire Fidaï de l’Algérien
Damien Ounouri qui prépare
actuellement un nouveau film de
fiction.
Au programme également La
Confession de Mohamed El Hadi
Benadouda, qui raconte ses années
de combat au sein du FLN et la violence, incontournable qu’il a dû
épouser. Du Maroc seront présentés
en avant-première le film qui a reçu
le Grand Prix du Festival de
D
Scène du film Les Terrasses de Merzak Allouache avec la comédienne Amel Kateb
Tanger, Zéro de Nour-Eddine
Lakhmari (2013), un thriller soft
avec anti-héros dans la plus pure
tradition du genre : C’est eux les
chiens de Hicham Lasri, l’histoire
de Majhoul, emprisonné en 1981
pendant les émeutes du pain au
Maroc, Dance of Outlaws de
Mohamed El Aboudi.
Un magnifique documentaire
primé à Locarno cette année, qui
retrace le portrait d’une femme
devenue mère suite à un viol à
16 ans, qui, rejetée par sa famille,
lutte pour la vie. De Tunisie, coup
de chapeau à un jeune cinéaste
émergeant, Walid Tayaa, l’auteur
de Boulitik, un court métrage
brillant sur trois moments, trois
personnages interpellés, bousculés
par la révolution tunisienne en
marche, ainsi que Journal d’un
citoyen ordinaire, un film très poétique où Walid revient sur son
enfance et ses parents.
A noter également un documentaire-portrait sur Dorra Bouzid, qui
OSCAR HIJUELOS
Décès du romancier
cubano-américain
Le romancier cubano-américain,
Oscar Hijuelos, est décédé
samedi à New York à l’âge de 62
ans, a indiqué son agent Jennifer
Lyons. L’auteur du roman Les
Mambo Kings chantent des
chansons d’amour s’est effondré
sur un court de tennis samedi à
Manhattan, a déclaré sa veuve
Lori Marie Carlson au New York
Times. Né à New York en 1951 de
parents cubains, il avait été le
premier écrivain d’origine
hispanique à remporter le prix
Pulitzer en 1990, pour son roman
phare traduit en 25 langues qui
avait fait l’objet d’un film avec
Antonio Banderas. Mambo Kings
raconte le départ de Cuba des
frères Castillo. César et Nestor
rejoignent les Etats-Unis en pleine
folie du mambo, dans les années
1950, pour y vivre de leurs talents
de musiciens. Hijuelos a souvent
consacré ses récits au thème de
l’immigration cubaine aux EtatsUnis. « Je n’avais jamais pensé
que je deviendrais écrivain... Il
faut beaucoup de choses, comme
un Prix Pulitzer et des traductions
dans le monde entier pour
commencer à avoir confiance en
soi en tant qu’écrivain », avait-il
confié dans une de ses interviews
à la presse.
retrace le parcours de cette militante et de ses combats.
En clôture l’IMA projette, dans
le cadre du 30e anniversaire de la
marche des beurs en 1983, le film
La Marche de Nabil Ben Yadir, une
comédie dramatique qui réunit
Jamel
Debbouze
et
Olivier
Gourmet. Le synopsis ? En 1983,
dans une France en proie à l’intolérance et aux actes de violence
raciale, trois jeunes adolescents et
le curé du quartier des Minguettes,
dans la banlieue lyonnaise, lancent
une grande marche pacifique pour
l’égalité et contre le racisme, de
plus de 1 000 km entre Marseille et
Paris. Leur mouvement va faire
naître un véritable élan d’espoir. Ils
uniront à leur arrivée plus de
100 000 personnes venues de tous
horizons.
Le film sortira en France le 27
novembre. Ce sera une aubaine
donc pour Le Maghreb des films qui
présentera un film important qui
raconte l’histoire de la marche pour
l’égalité et contre le racisme, surnommée La Marche des Beurs, en
1983. Une marche à l’issue de
laquelle SOS Racisme va naître.
Une histoire qui a laissé pourtant
peu de traces dans la mémoire des
Français. «L’histoire est extraordinaire, estime Nabil Ben Yadir, en
évoquant ces « jeunes de banlieue
(qui) décident d’organiser une marche après avoir vu un film sur
Gandhi et partent à la rencontre
d’une France qui ne les connaît
pas.»
Cette marche a eu lieu plus
exactement le 15 octobre 1983, elle
a été boostée par des jeunes de
Marseille afin de réclamer l’égalité
des droits. Deux mois plus tard, ils
étaient accueillis à Paris par des
milliers de personnes. Mais que
reste-t-il encore aujourd’hui de toutes ces revendications ? Des acquis
ou du gâchis ?…Un film à voir en
tout cas…
O. H.
BD
Parution du second tome de Houma fighter
n nouvel album de mangas du bédéiste
algérien Saïd Sabaou relatant la suite,
très attendue, des aventures du kick
boxeur burlesque converti au combat de rue, est
paru récemment aux éditions Z-link, spécialisées
dans la BD, sous le titre Houma fighter, round 2
(combattant de quartier). Conforté par le succès
du premier album de la série Houma fighter paru
en mai 2012, le mangaka revient cette année à
l’occasion du 6e Fibda (Festival international de
bande dessinée d’Alger) -tenu récemment- avec
un second album.
Dans cette nouvelle oeuvre dans le genre
Shônen (manga destiné aux garçons), Saïd
Sabaou poursuit l’histoire de Sofiane Bekhti,
kick boxeur banni de la fédération et qui souhaite quitter illégalement le pays. Pour financer
son voyage, Sofiane découvre un tournoi de combat de rue nommé Houma fighter. L’entrée en
compétition du héros dans le tournoi ne débute
qu’au round 2 de la série.
Dans une arène rappelant d’entrée de jeu les
combats du célèbre manga japonais Dragon Ball,
des combattants de toutes les régions du pays se
retrouvent pour des confrontations loufoques et
décalées. Ainsi, Sofiane dit L’Algérois se retrouve en prise avec Driss Lee, le dragon de Skikda,
Maître Liang, le Chaoui chinois de Batna,
Aberkane, maître Chay jutsu de Ghardaïa ou
encore Captain Azwew, autant de nouveaux personnages aux pouvoirs burlesques qui relèvent et
U
enrichissent le récit, mais aussi
l’aspect visuel de la BD. Dans les
planches de Saïd Sabaou, même si
quelques personnages sont franchement inspirés des mangas nippons, le dessinateur a aussi créé
des héros types de la BD algérienne avec des expressions et des
émotions exprimées de façon identique à celle du manga.
Le scénario de l’auteur relate
avec un style particulier basé sur
un dialogue quasi cinématographique le premier tour du tournoi
en présentant chacun des participants. Les dialogues de cet opus
oscillent entre le français et l’arabe dialectal le tout écrit en lettres latines et relevé d’expressions
populaires algériennes généralement inscrites sur des pancartes
portées par un petit chat noir qui
accompagne le héro, comme le faisait Slim dans Zid ya Bouzid.
La BD étant, selon des spécialistes, un art « à cheval entre la
littérature, le dessin et le cinéma », l’album de
Saïd Sabaou rempli, de l’avis des premiers lecteurs, « les critères des trois disciplines et permet
au lecteur de visualiser ce que pourrait donner la
BD une fois adaptée sur écran » comme cela se
21
fait pour plusieurs mangas. S’adressant autant
aux jeunes qu’aux lecteurs adultes, Houma
Fighter, round 2 a déjà réussi, durant le Fibda à
conquérir un lectorat d’initiés qui attend avec
impatience la sortie du troisième round.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
16 CANDIDATS À L’ÉMIGRATION
CLANDESTINE INTERCEPTÉS
AL MASRYA SUIT L’EXEMPLE DE L’ENTV ET PIRATE LA TÉLÉVISION QATARIE
Front algéro-égyptien contre Al Jazeera Sport
SUITE AU PIRATAGE d’Al Jazeera Sport, l’Algérie risque une amende entre 1 000 et 100 000 dollars.
Une amende largement inférieure à l’offre commerciale d’Al Jazeera Sport, ce qui a encouragé
l’Entv et la télévision égyptienne à pirater les matchs non attribués par la télévision qatarie.
I SALIM AGGAR
près la fermeture des bureaux
d’Al Jazeera News dans plusieurs pays arabes, c’est au
tour de sa petite sœur Al Jazeera
Sport de devenir indésirable dans le
Monde arabe.
Ainsi, après la télévision algérienne qui a diffusé sans l’autorisation d’Al Jazeera Sport le match
Burkina Faso, c’est au tour de
l’Egypte de diffuser illégalement sur
sa télévision terrestre le match
Ghana-Egypte, comptant pour les
barrages de la qualification à la
Coupe du Monde 2014, cassant ainsi
le diktat et le monopole de la télévision qatarie. L’annonce de ce piratage a été annoncé par Al Jazeera
Sport pendant la première mi-temps
de ce match capital pour la sélection
égyptienne, qui était pourtant diffusé
en clair sur Al Jazeera 1. Une bande
a défilé en bas de l’écran, expliquant
aux téléspectateurs que Al Jazeera
Sport est l’unique détentrice des
droits de retransmission de ce match
barrage de la Coupe du Monde 2014
et que, par conséquent, la télévision
qatarie envisage de poursuivre en
justice la télévision égyptienne qui a
violé ses droits de propriété. Le commentateur de ce match, un journaliste égyptien a confirmé que le
match Ghana-Egypte a été piraté par
la télévision égyptienne, mais
contrairement au match entre le
Burkina Faso et l’Algérie, aucune
A
La télévision égyptienne a suivi l’exemple de sa «sœur »
la télévision algérienne
pancarte n’a été montrée à la fin du
match et le présentateur égyptien n’a
pas commenté la décision de la la
télévision égyptienne et s’est
contenté de lire sobrement le communiqué d’Al Jazeera Sport.
La télévision égyptienne a ainsi
suivi l’exemple de sa «sœur » la télévision algérienne en diffusant le
match barrage qualificatif au
Mondial 2014, sans autorisation du
groupe qatari Al Jazeera, dont les
droits de retransmission sont jugés
trop élevés. Il est clair que cette
« mutinerie audiovisuelle » des télévisions algérienne et égyptienne
intervient pour casser le monopole de
la télévision qatarie et surtout pour
démontrer leur volonté de ne pas se
laisser faire face au chantage de la
télévision qatarie qui adopte ses relations commerciales avec les télévi-
Al Jazeera voulait créer un bureau de BeIn Sport à Alger
Selon certaines sources, le directeur général d’Al Jazeera Sport,
Nasser Al-Khelaifi, a affirmé que la chaîne qatarie avait effectivement
réclamé à la Télévision algérienne 1,5 million de dollars tout en la sollicitant « au passage, un coup de main pour l’ouverture à partir de janvier
2014 d’une représentation à Alger pour Al Jazeera Sport qui changera de
dénomination pour devenir BeIn Sport ». Nasser Al-Khelaifi, a ajouté
qu’Al Jazeera n’a jamais appelé à la réouverture du bureau d’Al Jazeera
à Alger. Il a enfin précisé qu’ « Al Jazeera Sport a investi 6 millions de dollars pour l’ensemble des 10 matchs, notamment ceux de l’Algérie, de la
Tunisie et de l’Egypte ».
Le Président
Bouteflika reçoit
le vice-ministre de la
Défense nationale
Le président de
la République, M.
A b d e l a z i z
Bouteflika, a reçu
lundi dernier à
Alger
le
viceministre de la
Défense nationale,
chef d’état-major
de l’Armée nationale
populaire
(ANP), le général
de corps d’armée
Ahmed Gaïd Salah.
Au cours de l’audience, le vice-ministre de la Défense nationale a fait un
compte-rendu au président de la
République sur les activités de la délégation politique et militaire algérienne, chargée par le chef de l’Etat d’assister aux
obsèques du général Giap qui se sont
déroulées samedi dernier à Hanoï
(Vietnam).
Il a également fait le point au chef de
l’Etat sur la situation sécuritaire et les activités des forces armées, notamment aux
frontières sud et est du pays.
sions arabes par rapport aux relations politiques entre les pays.
Comme l’Algérie qui a fermé son
bureau à Alger et qui n’apprécie pas
le traitement de l’information sécuritaire d’Al Jazeera sur l’Algérie,
Al Jazeera Sport a voulu également
politiser cette affaire avec l’Egypte
avec qui elle a, depuis la destitution
du président Morsi par le général
Al Sissi, des relations plus « exécrables ». Seule la Tunisie a failli au
front audiovisuel arabe algéro-égyptien en acceptant facilement le diktat
d’Al Jazeera Sport en contre-partie
d’une diffusion gratuite sur la télévision qatarie.
Car même si Al Jazeera Sport
avait diffusé le match en clair sur
Al Jazeera, les pays arabes doivent
bénéficier du droit élémentaire de
diffuser le match sur le réseau terrestre et commenter le match selon
la vision et la ligne de la télévision du
pays et ne pas se soumettre à une
ligne audiovisuelle dictée par la télévision qatarie. A travers cette riposte
audacieuse algéro-égyptienne, les
deux puissants pays arabes veulent
mettre un terme un monopole qui ne
dit pas son nom et surtout dénoncer
ce chantage d’un petit pays du Golfe
qui impose sa politique audiovisuelle
par la largesse de son chéquier.
Suite à ce piratage, Al Jazeera
Sport a décidé de réagir et a interpellé officiellement la CAF pour infliger une amende à la FAF, (seul interlocuteur algérien de la CAF).
L’amende varie entre 1 000 et
100 000 dollars. Une amende largement inférieure à l’offre commerciale
d’Al Jazeera Sport, ce qui a largement encouragé l’Entv et la télévision égyptienne à pirater les matchs
de barrages non attribués par la télévision qatarie. Cette affaire risque de
connaître de nouveaux bouleversements surtout si l’Equipe nationale
se qualifie pour le Mondial, le
19 novembre prochain.
S. A.
TEWFIK KHELLADI, DG DE L’ENTV
« L’Entv va donner le signal pour
le match retour à Al Jazeera Sport»
« Al Jazeera Sport a voulu politiser cette affaire
et nous, nous voulions rester sur le terrain commercial. Nous sommes prêts à payer l’amende à condi tion que celle-ci soit dans le cadre du règlement de la
CAF.Si on a détourné le signal d’Al Jazeera Sport,
c’est pour permettre à ce simple citoyen de Bechar,
qui ne possède pas de démo numérique de suivre le
match de son équipe sur la terrestre. Nous avons
déjà signé l’annexe 5 qui donne le droit à la chaîne Al
Jazeera Sport de bénéficier du signal lors du match
retour Algérie-Burkina Faso, prévu le 19 novembre
prochain à Blida. En échange, l’Entv aura le droit de
diffuser gratuitement le match sur la terrestre.»
AÏD EL ADHA
Bensalah, Ould Khelifa et Sellal accomplissent
la prière à la Grande mosquée d’Alger
es présidents du Conseil de
la nation et de l’Assemblée
populaire
nationale
(APN),
respectivement
Abdelkader
Bensalah
et
Mohamed Larbi Ould Khelifa,
ainsi que le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal ont accompli
mardi matin à la Grande
mosquée d’Alger, la prière de
l’Aïd El-Adha avec les fidèles,
dans un climat de piété et de
sérénité. Des membres du
gouvernement, des représentants
de partis politiques et de la
société civile, ainsi que des
membres du corps diplomatique
arabe et musulman accrédité à
Alger, ont également accompli la
prière de l’Aïd El-Adha à la
Grande mosquée d’Alger. Dans
ses deux prêches, l’imam est
revenu sur la portée de l’Aïd El
Adha qui constitue pour le
musulman une occasion pour
«faire preuve de générosité»
envers les plus nécessiteux,
conformément à la tradition des
prophètes Mohamed (Qsssl) et
L
Ibrahim El Khalil qui s’est
soumis à la volonté du Seigneur à
travers le sacrifice. A cette
occasion, l’Imam a souligné
l’importance de «l’échange de
visites familiales et de la charité
en ce jour de l’Aïd, appelant les
croyants à raffermir leurs liens
de solidarité et d’entraide.
Il a également évoqué les défis
qui pèsent sur «la sécurité et la
stabilité de la nation musulmane
de l’intérieur et de l’extérieur»,
appelant à bannir la discorde.
L’imam a, en outre, ajouté que
l’union des musulmans ne
saurait se concrétiser qu’à
travers la consécration de la
justice, loin du népotisme, et
l’édification d’une économie
fondée sur des bases scientifiques
solides, de par la mobilisation de
tous les moyens matériels
nécessaires
pour
atteindre
l’autosuffisance». Après la prière,
MM Bensalah, Ould Khelifa et
Sellal ont reçu les vœux de
nombreux citoyens, ainsi que des
membres du gouvernement et du
corps diplomatique.
Les gardes-côtes algériens
ont annoncé avoir intercepté
mercredi
au
large
de
Mostaganem, à 350 km à l’ouest
d’Alger, 16 candidats à l’émigration clandestine, dont deux
mineurs, à bord d’une embarcation à moteur. Les jeunes, issus
d’un
même
quartier
de
Mostaganem, étaient montés
mardi soir à bord de cette embarcation
monomoteur
de
30 chevaux mais ils ont été interceptés à 40 km au nord du port de
cette ville de quelque 200.000
habitants. Fin septembre, 12 autres émigrants clandestins, surnommés harraga en Afrique du
Nord, avaient été arrêtés au large
de Mostaganem également alors
qu’ils tentaient de gagner
l’Europe. Les 16 Harraga seront
présentés jeudi devant le procureur de la
République de
Mostaganem pour «tentative d’émigration clandestine». Ils risquent jusqu’à six mois de détention et leurs passeurs jusqu’à 20
ans de prison selon une loi votée
en 2009.
L’ALGÉRIE CONDAMNE
«FERMEMENT» L’ATTAQUE
CONTRE UN CONVOI AU DARFOUR
L’Algérie a condamné «fermement» l’attaque perpétrée
récemment contre des membres
de la mission conjointe ONUUnion africaine au Darfour
(Minuad). «L’Algérie condamne
fermement la récente attaque
perpétrée contre un convoi de la
mission conjointe ONU-Union
africaine au Darfour (Minuad) qui
a entraîné la mort de trois membres de l’unité de police de cette
mission», a indiqué hier le porteparole du ministère des Affaires
étrangères, Amar Belani, dans
une déclaration à l’APS. «Nous
appelons toutes les parties prenantes au Darfour à coopérer
pleinement avec la Minuad à
laquelle nous réaffirmons notre
soutien dans la mise en œuvre
de son mandat relatif à la protection de la population civile, l’acheminement de l’aide humanitaire et l’appui au processus politique inclusif pour parvenir à un
règlement pacifique du conflit au
Darfour», a ajouté le porte-parole
du MAE. Trois Casques bleus
sénégalais, membres de la
Minuad, ont été tués et un autre
blessé dimanche matin dans une
embuscade près d’El Geneina,
capitale du Darfour-ouest.
ACCORD SCELLÉ AU SÉNAT
SUR LA DETTE
Les sénateurs américains
sont parvenus à un accord de sortie de crise, à quelques heures de
l’échéance du relèvement du plafond de la dette, ont annoncé
mercredi des élus républicains.
Les sénateurs du parti conservateur se réunissaient en fin de
matinée pour entériner les termes
de cet accord, négocié par leur
chef de file Mitch McConnell et le
dirigeant de la majorité démocrate, Harry Reid, ont précisé ces
élus. «D’après ce que je comprends, ils sont arrivés à un
accord».
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