Sécurité civile
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Sécurité civile
Projet de loi de finances pour 2006 Document de politique transversale Sécurité civile Ministre chef de file : Ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile AVERTISSEMENT Une politique transversale est une politique publique interministérielle financée à un niveau significatif par l’Etat, identifiée par le Premier ministre, dont la finalité concerne plusieurs programmes relevant de différents ministères et n’appartenant pas nécessairement à une même mission. Pour chaque politique transversale, un ministre chef de file, désigné par le Premier ministre, a la responsabilité de coordonner les activités de l’Etat relevant des différents programmes concernés, en vue de favoriser l’obtention de résultats socio-économiques communs. Le programme relevant du ministre chef de file, de par les fonctions de coordination dont ce dernier est investi, peut donc comporter des objectifs transversaux, qui reflètent les effets conjugués des activités conduites par plusieurs programmes. Le ministre chef de file a également la responsabilité de produire un document de politique transversale (DPT), en vue du débat budgétaire, qui concrétise sa mission de coordination. Ce document décrit la stratégie globale de la politique transversale et présente, de façon structurée, les objectifs inscrits dans les différents programmes concernés qui la déclinent. Un objectif présent dans le DPT figure nécessairement dans un projet annuel de performances, l’intérêt du DPT étant de démontrer la cohérence entre les objectifs de différents programmes. Les documents de politique transversale transmis au Parlement à l’occasion du PLF 2006, élaborés pour la première fois, sont susceptibles d’évoluer lors des prochains exercices budgétaires. Ces documents sont également disponibles sur le site Internet http://www.minefi.gouv.fr/. -2- PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Table des matières Liste des programmes concourant à la politique transversale ............................................................. 5 La politique transversale ........................................................................................................................... 7 Les programmes concourant à la politique transversale ...................................................................... 8 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Coordination des moyens de secours........................................................................................................... 8 Interventions des services opérationnels...................................................................................................... 9 Administration territoriale ............................................................................................................................ 11 Prévention des risques et lutte contre les pollutions ................................................................................... 11 Contrôle et prévention des risques technologiques et développement industriel ....................................... 13 Forêt ........................................................................................................................................................... 15 Veille et sécurité sanitaires ......................................................................................................................... 16 Météorologie ............................................................................................................................................... 17 Sécurité et affaires maritimes ..................................................................................................................... 18 Interventions territoriales de l’Etat............................................................................................................... 19 Stratégie, objectifs et indicateurs de résultats ..................................................................................... 21 Axe 1 : La prévention des risques ....................................................................................................................... 21 Axe 2 : La gestion des risques ............................................................................................................................ 31 Annexe 1 : Table de correspondance entre les objectifs du DPT et les objectifs des PAP ............. 35 Annexe 2 : Evaluation des crédits consacrés à la politique transversale.......................................... 37 -3- PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile -4- PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Liste des programmes concourant à la politique transversale Programmes concourant à la politique transversale Responsables Missions Coordination des moyens de secours Christian de LAVERNEE Directeur de la défense et de la sécurité civiles Sécurité civile Interventions des services opérationnels Christian de LAVERNEE Directeur de la défense et de la sécurité civiles Sécurité civile Administration territoriale Daniel CANEPA Secrétaire général du ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire Administration générale et territoriale de l’État Thierry TROUVE Directeur de la prévention, de la pollution et des risques Ecologie et développement durable Luc ROUSSEAU Directeur général des entreprises Développement et régulation économiques Alain MOULINIER Directeur général de la forêt et des affaires rurales Agriculture, pêche, forêt et affaires rurales Didier HOUSSIN Directeur général de la santé Sécurité sanitaire Président directeur général de Météo France Transports Michel AYMERIC Directeur des affaires maritimes Transports Daniel CANEPA Secrétaire général du ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire Politique des territoires Prévention des risques et lutte contre les pollutions Contrôle et prévention des risques technologiques et développement industriel Forêt Veille et sécurité sanitaires Météorologie Sécurité et affaires maritimes Interventions territoriales de l’Etat -5- PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile -6- PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile La politique transversale Le responsable du programme « Coordination des moyens de secours » a pour mission de rendre compte au Parlement des différentes actions de l’État conduites au titre de la politique de la sécurité civile, dont le ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire est le chef de file. Ce DPT est l’un des moyens qui permettra d’assurer, en France, une meilleure intégration de la politique de la sécurité civile, de la connaissance du risque jusqu’à son traitement. Pour illustrer la politique transversale en matière de sécurité civile, ce DPT s’articule autour de deux grands axes : Tel est l’objet du présent document de politique transversale (DPT), qui permet la mise en perspective d’informations cohérentes dans le registre de la maîtrise des risques et la gestion des crises, afin que la représentation nationale puisse porter une appréciation sur la capacité de l’État et de ses établissements publics à assurer une réponse performante et cohérente face aux menaces des risques technologiques et naturels, notamment. - la prévention des risques (avant la crise), - la préparation et la gestion des crises (pendant la crise). Ces grands axes sont illustrés par une présentation des programmes du chef de file et des programmes partenaires de la politique transversale et des différents objectifs et indicateurs propres à chacun d’eux, le présent document étant avant tout une mise en perspective. Ce DPT reprend, dans les différents programmes partenaires présentés en page 3, les actions qui contribuent à la prévention des crises, à la préparation des pouvoirs publics à la crise, à la coordination des moyens de secours pendant la crise. -7- PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Les programmes concourant à la politique transversale 1. Coordination des moyens de secours Le ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire (MIAT) est, en effet, dans une double posture au regard des risques et des secours : La préparation et la gestion des crises consistent en : - l’identification des risques et menaces potentiels ou avérés ; - - l’anticipation des crises (préparation et diffusion des plans d’alerte et d’intervention, conception d’exercices) ; - l’activation pertinente d’un réseau national d’alerte (RNA) dès que nécessaire ; - la formation des acteurs de la gestion des crises ; - il coordonne l’intervention de l’ensemble des partenaires, notamment les acteurs de la chaîne opérationnelle. A ce titre, il prodigue un cadre juridique de même qu’il oriente les politiques d’équipement. C’est la portée du programme « Coordination des moyens de secours ». il est acteur des secours et met en œuvre les moyens les plus spécialisés. C’est la portée du programme « Interventions des services opérationnels ». L’action retrace aussi la veille sur les événements de sécurité civile et la mobilisation des chaînes opérationnelles appropriées en cas de crise. Il s’agit, en ce cas, de l’activité du COGIC, lequel a une fonction interministérielle. Les dépenses qui résultent de la fonction de coordination des moyens de secours sont retracées dans ce programme et financent les services d’administration centrale, la sous-direction de la gestion des risques, la sous-direction des sapeurspompiers et des acteurs du secours et la sousdirection de l’administration et de la logistique, ainsi que des structures spécialisées (l’inspection de la défense et de la sécurité civile et la mission des relations internationales). Les colonnes de renfort, en cas de catastrophe majeure, sont mises à disposition des EMZ, des COZ ou du COGIC, selon l’ampleur des sinistres, pour emploi. Ces colonnes de renfort sont composées de sapeurs pompiers des services départementaux d’incendies et de secours (SDIS), et remboursés par l’Etat. La direction de la défense et de la sécurité civiles en assure la constitution, le pré-positionnement ou l’envoi dans le cadre du principe de solidarité nationale. L’opérateur participant à la mise en œuvre du programme est l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers, qui participe à la mise en œuvre de l’action 2 : coordination des acteurs de la sécurité civile. Elle gère les crédits d’extrême urgence (CEU). Ce sont ces crédits qui permettent, dans les premières heures ou les premiers jours d’une catastrophe, d’apporter une réponse rapide de l’Etat, en attendant que les aides structurantes de réparation des différents ministères soient débloquées par le système interministériel. Les trois actions de ce programme concourent à ce DPT. Les deux premières actions concernent les fonctions de préparation et de gestion des crises et de coordination de l’ensemble des acteurs nationaux et locaux de sécurité civile, la troisième regroupe les fonctions de soutien administratif et logistique des deux programmes de la mission. Une fois la crise passée ou les exercices terminés, il s’agit de procéder à l’analyse des événements, afin de constituer un retour d’expérience dont les enseignements seront utilisés pour améliorer la préparation des plans de prévention, d’alerte ou d’intervention suivants, ou la réglementation en vigueur (« boucle vertueuse » du retour d’expérience) Tout ceci implique également l’animation permanente d’un réseau national d’interlocuteurs spécialisés dans la gestion des crises (Service interministériel de défense et de protection civiles [SIDPC] des préfectures). L’action 1 : « Préparation et gestion des crises » correspond aux activités de prospective et d’identification des risques et menaces potentiels ou avérés, et à la préparation et la coordination des différent acteurs et moyens avant, pendant et après la crise. Elle fait intervenir l’ensemble de la sous-direction de la gestion des risques qui comporte en son sein le centre opérationnel de gestion interministérielle des crises et le nouveau Conseil national de sécurité civile. A travers la gestion des crédits d’extrême urgence, la sous-direction de l’administration et de la logistique intervient aussi dans cette action. L’action 2 : « Coordination des acteurs de la sécurité civile » correspond aux activités de coordination et de formation des acteurs de sécurité civile (Services départementaux d’incendie et de secours et associations de sécurité civile). Elle fait intervenir l’ensemble de la sous-direction des sapeurspompiers et des acteurs du secours. -8- PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Pour le financement de l’Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs pompiers, le MIAT apporte sa participation aux côtés du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) et des SDIS. La coordination des acteurs de la sécurité civile comporte : - la définition des compétences et des niveaux de formation de l’ensemble des acteurs de sécurité civile, notamment les sapeurs pompiers volontaires et professionnels, ainsi que la préconisation technique des engins et matériels d'intervention ; - la gestion des officiers de sapeurs pompiers professionnels et volontaires ; - l’harmonisation nationale de l’organisation et du fonctionnement des Services Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS) ; - l’animation de la politique nationale en faveur du volontariat des sapeurs-pompiers ; - L’action 3 : « Soutien à la politique de sécurité civile » reprend toutes les fonctions de soutien général de la mission. Elle retrace les activités d’état major et les services de la sous-direction de l’administration et de la logistique, qui assure les fonctions de maintenance et de support général, au travers des établissements de soutien opérationnel et logistique. L’action de pilotage et de soutien des services regroupe : - l’agrément des associations qui concourent à la sécurité civile ; Les services d’état major (cabinet, mission des relations internationales) ; - - la promotion des réserves communales de sécurité civile ; l’Inspection de la Défense et de la Sécurité Civile (IDSC) ; - - le soutien de l’Etat aux collectivités territoriales pour le financement des services d’incendies et de secours, à travers le Fonds d'Aide à l'Investissement (FAI) aux SDIS; Les fonctions de gestion des ressources humaines, d’optimisation financière, d’analyse juridique, de soutien logistique et informatique, conduites par la sous-direction de l’administration et de la logistique. - la participation de l’Etat aux dépenses des services de police et d’incendie de la ville de Paris (BSPP). 2. Interventions des services opérationnels Le ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire a notamment pour mission de développer et d'optimiser la capacité des services opérationnels nationaux dont il a la charge et qui, en complément des moyens départementaux de secours, sont destinés à protéger la population en cas de catastrophe. A cet effet, le programme « Intervention sur moyens nationaux » retrace le coût de la préparation et de la mise en œuvre des moyens nationaux de défense et sécurité civiles au profit de la chaîne opérationnelle. L’action 1 « Participation de l'État à la lutte contre les feux de forêts » correspond aux moyens que Les services dont les activités sont retracées par les actions de ce programme sont regroupés dans une sous-direction, la sous-direction des services opérationnels. Il s’agit du groupement des moyens aériens (GMA), des formations militaires de la sécurité civile (FORMISC), et du service du déminage (SD). Il faut ajouter à ces unités les quatre établissements de soutien opérationnel et logistique (ESOL), de la sousdirection de l'administration et de la logistique, qui peuvent intervenir en appui des unités précédemment citées, comme des Groupements d’Intervention Logistique, notamment pour la mise en œuvre des équipements lourds de la réserve nationale (pompes à grand débit en cas d’inondations). La lutte contre les feux de forêts est de la compétence des collectivités locales (échelle départementale). Cependant, comme pour tous les événements ou catastrophes d'une certaine ampleur, la situation peut nécessiter, à l'appréciation et sur décision du représentant de l'Etat, la mise en œuvre de moyens complémentaires (zonaux, nationaux, voire même internationaux), afin de venir en aide au département concerné. Il s’agit de solidarité nationale. l’État met en œuvre dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt. Elle retrace l’intervention du groupement des moyens aériens (22 avions bombardiers d’eau, 3 avions de liaison et d’observations sur feux de forêt) et celle des formations militaires de la sécurité civile. Pour ces interventions, on observe que l’État développe des capacités à haute valeur technologique, spécialisées et complémentaires des moyens départementaux. • Les moyens aériens nationaux Les moyens aériens nationaux de lutte contre les feux de forêts (10 bombardiers d’eau amphibies Canadair L 415, 10 bombardiers d’eau ravitaillés au sol Tracker, 3 avions d’investigation et de liaison Beechcraft 200, et 2 avions polyvalents bombardier d’eau /transport) sont mis à disposition, pour emploi, des états-majors de zone (EMZ). Ce programme est structuré en quatre actions représentatives des différentes catégories d'interventions opérationnelles. Ces quatre actions participent toutes à ce DPT. -9- PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile La DDSC pourvoit au maintien en condition opérationnelle des équipages et des aéronefs. des formations (ComForMiSC). Les détachements spécialisés « feux de forêts » des unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC) sont mis à disposition des états-majors de zone (EMZ), pour emploi. • Les moyens du Bureau Opérationnel et Logistique de Soutien sécurité civile Les Groupements d'intervention logistiques (GIL) L’action 3 « Secours à personnes par hélicoptère » Le bureau de soutien opérationnel et logistique intervient en appui des précédentes unités en constituant des groupements d'intervention logistiques (GIL) afin de mettre en œuvre les matériels spécifiques de la réserve nationale Il a aussi pour rôle d'assurer la conduite d’opération des travaux de construction, de réhabilitation, et de mise en sécurité des infrastructures immobilières des services opérationnels. retrace l'activité de secours d'urgence et de sauvetage héliportés aux personnes en détresse et fait intervenir les hélicoptères du groupement des moyens aériens (41 hélicoptères répartis sur 22 bases et un échelon de commandement, de formation et de maintenance à Nîmes). Près de 10 000 personnes ont été secourues à ce titre en 2004. Afin d'assurer principalement le secours à personnes en détresse, par hélicoptère, le groupement des moyens aériens de la sécurité civile dispose d'un groupement hélicoptères composé : L’action 2 « Interventions spécialisées sur les autres catastrophes naturelles et technologiques » concerne les activités nationales menées en réponse à toutes les autres catastrophes, naturelles ou technologiques (inondations, tempêtes, pollutions maritimes ou industrielles). Elle fait intervenir notamment les établissements de soutien opérationnel et logistique (ESOL) en cas de grandes inondations et les unités militaires d'instruction et d'intervention. Les interventions spécialisées sur les autres catastrophes naturelles ou technologiques (inondations torrentielles, séismes, conséquences d’un accident à cinétique rapide dans un établissement classé SEVESO, par exemple), comme pour tous les événements ou catastrophes d'une certaine importance, peuvent nécessiter, à l'appréciation et sur décision du représentant de l'Etat, la mise en œuvre des unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC). Ces moyens peuvent aussi, à la demande du ministère des affaires étrangères, être fournis dans le cadre de secours à l'étranger ou d'une coopération internationale. • de Des groupements d'intervention logistiques (GIL) sont à même d'être constitués par les établissements de soutien opérationnel et logistique (ESOL), afin de mettre à disposition et de servir des matériels spécifiques de la réserve nationale (unités de pompage de grande capacité dans le cadre d'inondations de grande ampleur, par exemple). La DDSC en garantit la mise en œuvre par l'intermédiaire de son commandement des formations militaires de sécurité civile (ComForMiSC). • militaires - d’un échelon central du groupement hélicoptères (ECGH) situé à Nîmes. Son rôle est de pourvoir à la préparation, et à la formation des équipages, à la maintenance des appareils et au soutien des bases. - de 22 bases opérationnelles, mettant en œuvre chacune un ou deux appareils, en charge d’assurer la disponibilité de ces moyens de secours héliportés 24h sur 24, 365 jours par an. Ces moyens de secours sont mis à disposition des préfets de département (CODIS) ou des préfets de zone (EMZ) pour emploi. En plus de ces missions de transport héliporté d’urgence, les autorités d’emploi peuvent faire appel à ces moyens d’urgence et de sauvetage pour d’autres types de missions (lutte contre les feux de forêts, participation à la lutte anti-pollution, assistance technique au profit d’administrations, de collectivités locales, missions de police). L’action 4 « Neutralisation des engins explosifs » Les moyens aériens nationaux retrace toutes les activités de collecte, neutralisation et destruction de tous types d'engins explosifs (résiduels des dernières guerres, suspects ou improvisés). Elle est réalisée par le service du déminage qui développe parallèlement ses matériels d’intervention NRBC dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Les moyens aériens nationaux sont mis à disposition des EMZ (ou des CODIS pour les hélicoptères de secours), selon l'ampleur des sinistres, pour emploi. La DDSC assure leur mise en œuvre par l'intermédiaire de son groupement des moyens aériens. La fonction du service du déminage de la sécurité civile est d'assurer la neutralisation des engins explosifs. Ce service a une compétence nationale depuis qu'il a intégré les artificiers de la police nationale en mai 2004. Les unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC) Les détachements spécialisés «catastrophes naturelles et technologiques » des unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC) sont mis à disposition des EMZ pour emploi en métropole et dans les DOM TOM ou auprès du MAE pour les interventions à l’étranger. La DDSC en garantit la mise en œuvre par l'intermédiaire de son commandement - 10 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Son rôle se décline dans trois grands types de missions : - Dans le cadre de ces deux dernières missions, le service du déminage s’inscrit dans le dispositif antiterroriste. la collecte et la neutralisation des engins de guerre laissés sur le territoire français au cours des derniers conflits (« désobusagedébombage ») ; - la détection, l'enlèvement, le désamorçage ou la destruction d'objets suspects ou d'engins explosifs improvisés (EEI) ; - la sécurisation de sites (permanente pour certains aéroports ou gares, ou ponctuelle dans le cadre de voyages officiels) ou de manifestations de grande ampleur (G8, grands rassemblements, etc.). Pour remplir ce rôle, le service du déminage dispose d’un bureau central en charge de gérer et de coordonner les centres (20) et antennes (6) répartis sur l'ensemble du territoire métropolitain et outre-mer (compétence nationale, sauf pour Paris et la petite couronne, qui dépendent de la Préfecture de Police et les emprises militaires qui relèvent du ministère de la défense). Le service démineurs. du déminage compte 300 agents 3. Administration territoriale Ce programme comporte cinq actions dont l'action 1 Le ministère de l'intérieur et de l’aménagement du territoire est chargé de missions relatives à la sécurité, aux libertés publiques, au bon fonctionnement des institutions locales et de la vie démocratique, à l'identité et à la nationalité. Il exerce ses missions à travers le réseau des préfectures. Il appartient par ailleurs aux préfets de mettre en œuvre des politiques publiques de l'État et la coordination de ses services dans les territoires. « coordination de la sécurité des personnes et des biens » concourt à ce DPT par les activités de sécurités publique et civile exercées par les préfectures. Cette action comprend les fonctions de coordination et de pilotage du préfet dans le domaine de la sécurité des personnes et des biens, qui constitue l'une des priorités principales de l'action de l'Etat. Les préfectures sont au cœur de l'animation des dispositifs. Le programme «Administration territoriale», dont le Secrétaire général du ministère est responsable, recouvre l'ensemble des missions des préfectures (de département, de région, de zone) et des souspréfectures. La sécurité des biens et des personnes est une notion large qui recouvre des secteurs complémentaires, et notamment la sécurité et la défense civiles. Cette dernière fonction est confiée, dans les préfectures de département, au SIDPC (service interministériel de défense et de protection civile). Elle consiste en la prévention des risques naturels et technologiques et en la gestion des crises de toute nature. Les fonctions de défense civile anticipent les situations de crise liées notamment aux menaces terroristes et à la vulnérabilité des installations sensibles. Les fonctions exercées sont de deux natures, selon qu'elles sont mises en œuvre pour le compte du ministre de l'intérieur ou d'un autre ministre, en vertu du principe constitutionnel qui fait du préfet le représentant de chacun des membres du Gouvernement. Les membres du cadre national des préfectures et du corps préfectoral constituent les principaux acteurs de ce programme. 4. Prévention des risques et lutte contre les pollutions 1. Finalités générales du programme. 2. Environnement programme. Dans le cadre de ses responsabilités, le ministère de l'écologie et du développement durable met en œuvre, au sein du programme «Prévention des risques et lutte contre les pollutions », une stratégie de prévention des risques et des nuisances. La prévention des risques technologiques et des pollutions, celle des risques naturels ainsi que la maîtrise des effets des processus industriels et de leurs produits et déchets sur l'environnement et la santé sont au cœur de l'action du MEDD. De même, la lutte contre les pollutions de l'eau et des milieux aquatiques ainsi que la gestion des crues contribuent-elles à cette mission. dans lequel s'inscrit le Outre les engagements internationaux et communautaires qu'il décline, le programme inclut la réalisation d'une série de plans d'actions gouvernementaux dont les plus récents sont : - 11 - - le Plan Climat, - le Plan national Santé-Environnement, - le Plan de lutte contre la pollution de l'air, - le Plan de renforcement de la prévention des risques technologiques et naturels, PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile - le Plan de modernisation de l'inspection des installations classées, - le Plan d'actions national pour la prévention de la production de déchets, - le Plan national d'action contre le bruit, - le Plan national de lutte contre les inondations. - Le pilotage de l'action est assuré par la DPPR (direction de prévention des pollutions et des risques), qui mobilise les DRIRE (directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement), les DDSV (directions départementales des services vétérinaires), et le service technique interdépartemental d'inspection des installations classées de la Préfecture de police de Paris (STIIIC) et s'appuie également sur les DIREN (direction régionale de l’environnement), les DDE, les DDASS et les préfectures. Par ailleurs, la mise en œuvre du programme implique, pour l'action 5, les agences de l'eau dont l'intervention n'est pas financée via le budget du MEDD mais directement par les redevances prélevées par ces organismes. 3. Structuration en actions. Le programme est structuré en 6 actions. Seules les actions 1, 2 et 3 sont passées en revue dans ce DPT. Action 1: la prévention technologiques et des pollutions. des Action 2 : la prévention des risques naturels. risques La politique de prévention des risques naturels repose sur les composantes majeures suivantes : connaissance des risques, surveillance, information du public, prise en compte du risque dans l'aménagement, travaux de réduction de la vulnérabilité, préparation à la gestion de crise et enfin, retour d'expérience. Les activités correspondant à l'action ont pour finalités de prévenir les risques et pollutions engendrés par les installations industrielles et agricoles et par les organismes génétiquement modifiés (OGM), de surveiller la qualité de l'air et de traiter les sites pollués à responsable défaillant. L'amélioration de la qualité de l'environnement sonore et l'amélioration de la connaissance des risques d'un environnement pollué sur la santé sont également conduites dans le cadre de cette stratégie d'action. Les activités correspondantes se déclinent selon trois champs principaux d'intervention : Les mesures mises en œuvre dans le cadre de l'action pour limiter l'exposition des personnes, des biens et de l'environnement aux risques et aux nuisances anthropiques relèvent pour une large part de l'inspection des installations classées. - Connaissance, surveillance et préventive sur les risques naturels ; information - Réglementation et planification en matière d'aménagement ; - Travaux de prévention des risques naturels. Ces activités consistent à : Outre la législation sur les installations classées, les principales lois qui structurent les activités déployées au titre de cette action sont les suivantes : - La loi du 9 mai 2001 créant l'AFSSE aujourd’hui l’AFSSET (agence française de sécurité sanitaire environnementale et du travail) pour coordonner les activités d'expertise, de veille et d'alerte sanitaires environnementales. La loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, préparée à la suite de la catastrophe de TOULOUSE en vue de rendre plus efficace la prise en compte des risques dans l'urbanisme au travers de plans de prévention des risques technologiques (PPRT), après réduction des risques « à la source ». Cette loi vise également à instaurer une meilleure transparence autour du risque par le biais, en interne à l'entreprise, des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, et en externe de comités locaux d'information et de concertation autour des sites à risques. Elle instaure par ailleurs de nouvelles obligations en matière de garanties financières et de remise en état des sites pollués, l'ADEME n'intervenant que pour assurer la maîtrise des risques sur les sites à responsable défaillant. La loi est accompagnée d'un programme global d'actions concernant la réglementation, l'organisation des services de l'Etat, l'expertise (INERIS) et la méthodologie d'évaluation des risques aux niveaux européen et national ; - 12 - - Améliorer la connaissance des risques sur le territoire français par des études confiées à des organismes publics ou privés ; - Mettre en place les moyens de suivi des phénomènes naturels dangereux pour les activités humaines : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique ; - Assurer et promouvoir l'information du public, contribuer à l'éducation aux risques ; - Déterminer les méthodologies d'aménagement les mieux adaptées et les faire appliquer dans le cadre des plans de prévention des risques naturels (PPRN) ; - Faire avancer la connaissance, les méthodes et promouvoir les actions de réduction de la vulnérabilité ; - Contribuer à la préparation de la gestion des crises, la gestion des crises elle-même étant sous la responsabilité du ministère chargé de la sécurité civile ; - Réaliser les retours d'expérience, en diffuser la méthodologie aux services locaux et en tirer les enseignements ; PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile - Assurer une veille scientifique et technologique à l'international et promouvoir la politique française de prévention des risques à l'étranger. Les politiques intégrées menées à l'échelle des bassins ont pour objet de renforcer le contrôle de la sécurité des barrages et des digues, d'assurer une gestion des cours d'eau domaniaux permettant de ne pas aggraver les conséquences des crues, de mettre en œuvre des techniques de ralentissement dynamique des crues et enfin d'améliorer la protection localisée des lieux habités contre les crues. Le pilotage de l'action est assuré par la DPPR qui mobilise les DIREN, les DDAF, les DDE, les SN et s'appuie sur les préfectures. Action 3 : la gestion des crues • L'importance des dommages liés aux inondations en France justifie de mettre en place une politique spécifique de gestion des crues. La réduction des dommages nécessite de mener simultanément une politique d'amélioration de l'information et de l'alerte des populations résidant en zone inondable (plus de 2 millions d'habitants) et la mise en place d'une politique intégrée de prévention sur les bassins où les inondations provoquent les dommages les plus importants. Partenaires et cofinanceurs. Les deux volets de l'information et de l'alerte des populations ainsi que le contrôle et la sécurité des barrages et des digues sont réalisés sous maîtrise d'ouvrage de l'Etat et peuvent être complétés par l'intervention de partenaires locaux. La gestion des cours d'eau domaniaux est le plus souvent cofinancée par les collectivités territoriales concernées. Les deux derniers volets des politiques intégrées sont, sauf exception, réalisés sous maîtrise d'ouvrage locale et bénéficient d'aides de l'Etat visant à favoriser celles qui s'inscrivent dans les programmes intégrés. L'information et l'alerte des populations comprend deux volets principaux : les atlas des zones inondables assurent la connaissance des phénomènes auxquels sont soumis les populations et, lorsque cela est faisable, la prévision et l'alerte aux crues permettent de prévenir ces populations de l'évolution en temps réel des phénomènes. • Les opérateurs. Le pilotage national de l'action est assuré par la DE et relayé par les préfets coordonnateurs de bassin qui s'appuient sur les DIREN et les services départementaux de l'Etat mis à disposition du MEDD (DDAF, DDE, SN). 5. Contrôle et prévention des risques technologiques et développement industriel Le programme a pour finalités principales : - d'assurer la mise en œuvre optimale de l'inspection des installations classées par les DRIRE en leur affectant les moyens correspondants, - de contrôler les activités nucléaires (industrielles, médicales et de recherche) et industrielles pour assurer la protection des travailleurs, des patients, du public et de l'environnement contre les risques liés à ces activités, - de veiller à ce que soit assurée la fiabilité des instruments de mesure réglementés, - de participer au développement des entreprises et à celui d'un environnement favorable à leur compétitivité ainsi qu'à celle des territoires. • Le programme « contrôle et prévention des risques technologiques et développement industriel » finance le réseau des DRIRE, qui participe également à la mise en œuvre de quatre autres programmes : « prévention des risques et lutte contre les pollutions », « développement des entreprises », « passifs financiers miniers » et « recherche industrielle ». • Acteurs et pilotage Le programme est piloté par le directeur général des entreprises (DGE). La mise en œuvre du programme associe la direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (DGSNR), la direction générale des entreprises au travers de la Direction de l’Action Régionale, de la Qualité et de la Sécurité Industrielle (DARQSI) et, au niveau régional, les 24 directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE). Partenaires et co-financeurs du programme Le ministère de l'écologie et du développement durable (MEDD), dans le cadre de la mission « Ecologie et d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e » e t d e s o n p r o g r a m m e « Prévention des risques et lutte contre les pollutions », concourt à la dernière des finalités décrites ci-dessus. Il transfère les crédits de masse salariale et de fonctionnement correspondant à cette activité. Les DRIRE sont des services déconcentrés régionaux qui comportent une implantation régionale (direction, secrétariat général et divisions fonctionnelles) et des implantations départementales (groupe de subdivisions et subdivisions). - 13 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile • Les pouvoirs publics ont pour mission de veiller à ce que cette responsabilité soit pleinement assumée. La présente action a donc pour finalité principale d'assurer qu'un haut niveau de protection des personnes et de l'environnement est garanti par les responsables d'activités civiles nucléaires ou à risques radiologiques. Ce programme concourt à ce DPT avec les actions suivantes : L’action 1 « Prévention des nuisances et des risques industriels », consiste à assurer la mise en œuvre optimale de l'inspection des installations classées par les DRIRE en leur affectant les moyens correspondants. Elle intègre les points de vue des « parties prenantes » (citoyens, exploitants) : Finalités de l'action : Les DRIRE assurent pour le compte du ministère chargé de l'écologie et du développement durable (MEDD) l'inspection des installations classées et ont pour objectif de limiter l'exposition des personnes, des biens et de l'environnement aux risques et aux nuisances anthropiques. La finalité de cette action est d'assurer la mise en œuvre optimale de l'inspection des installations classées par les DRIRE en assurant la gestion optimale des moyens en personnel, en crédits de fonctionnement et d'investissement qui leur sont alloués, pour leur permettre de répondre aux objectifs fixés par le MEDD. er L'ASN s'appuie sur l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui lui apporte une expertise technique, étayée le cas échéant par des recherches. Cet appui est financé par une partie de la subvention de l'Etat à l'IRSN inscrite dans le programme « Recherche dans le domaine des risques et des pollutions » de la mission « Recherche et enseignement supérieur ». 2004 Activités autorisées : - cycle du combustible (usines, stockages…) 110 - nucléaire de proximité (médical, recherche…) Activités déclarées (radiologie médicale) Organisation mise en place Au 1 septembre 2004, l'effectif de l'ASN est de 319 ETP. Consécutivement à la réforme du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection décidée en 2002 et dans le cadre d'un plan pluriannuel de recrutement d'inspecteurs de la radioprotection, 44 agents ont été recrutés en 2003-2004 (22 recrutements prévus au PLF 2005). Finalités de l'action : La sûreté nucléaire et la radioprotection ont pour objectif la protection des personnes et des biens contre les risques et nuisances résultant des activités nucléaires, industrielles (ex : EDF, AREVA), de recherche (ex : CEA, CNRS) ou médicales (ex : radiologie, radiothérapie). 58 en prenant, en liaison avec les experts techniques qui apportent leur appui aux pouvoirs publics, des décisions prévisibles, notamment en termes de délais. Pour exercer cette mission, la DGSNR dispose des services déconcentrés de l'Etat, en particulier les divisions de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (DSNR) des DRIRE. Pratiquement, on désigne par « Autorité de sûreté nucléaire » (ASN) l'ensemble composé de la DGSNR et de ses services déconcentrés pour leurs activités de sûreté nucléaire et de radioprotection. réglementation en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection, à en contrôler l'application, à mettre en œuvre une organisation en cas d'urgence et à contribuer à l'information du public. réacteurs nucléaires - Au sein des pouvoirs publics, c'est la direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (DGSNR) qui est chargée, sous l'autorité conjointe des ministres chargés de la santé, de l'environnement et de l'industrie, d'élaborer et de mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection. L’action 3 « Contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection », consistant à élaborer la - en offrant à chacun la possibilité de se faire une opinion sur les risques nucléaires et radiologiques et de participer aux processus de décision ; • Partenariats et co-financements : Pour ce faire, le MEDD transfère au programme les crédits de masse salariale et de fonctionnement correspondant à cette action. Indicateurs de contexte (nombre au 1er janvier) - D'autres administrations contribuent à cette politique ou à des politiques voisines, en particulier : 4.000 - la direction des relations du travail (DRT) du ministère chargé du travail, pour la radioprotection des travailleurs ; - le délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la défense (DSND). 50.000 L’organisation française repose sur le principe de la responsabilité première des exploitants : la responsabilité d'une activité à risque nucléaire ou radiologique incombe en premier à celui qui l'entreprend ou l'exerce. - 14 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile • Eléments caractéristiques moyens mobilisés des activités et Les principaux leviers d'actions de cette politique sont : - l'élaboration de la réglementation générale ; - l'instruction des autorisations individuelles ; - l'inspection et le contrôle des activités nucléaires - la préparation et la réaction aux situations d'urgence; - l'information et la consultation du public ; - les relations internationales et communautaires. Au plan législatif et réglementaire, la période 20052008 devrait être marquée par : - la présentation au Parlement du projet de loi sur la transparence et la sécurité en matière nucléaire ; - la présentation au Parlement d'un rapport et d'un projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs ; - la poursuite des travaux réglementaires de transposition des directives européennes sur la radioprotection ; - l'harmonisation des règles de sûreté nucléaire en Europe notamment à travers l'association WENRA (Western European Nuclear Regulators Association : association des responsables des autorités nucléaires des pays d’Europe de l’Ouest, étendue en 2003 à tous les États « nucléaires » membres de l’Union Européenne ou en cours de négociation d’adhésion à cette date). Au plan fiscal, le montant total de la taxe sur les installations nucléaires de base (INB), créée en 2000 en remplacement d'une redevance alimentant le fonds de concours dédié au contrôle de la sûreté nucléaire, a été de 345 M€ en 2004. Les objectifs de résultats de l'action « Contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection » sont extraits du plan stratégique de l'ASN. 6. Forêt Publique ou privée, la forêt remplit un rôle essentiel de protection de la biodiversité (flore et faune sauvage) et des sols (contrôle de l'érosion mécanique et des crues torrentielles) ; elle contribue également à l'amélioration du cadre de vie ainsi qu'à la qualité des paysages. Si la gestion courante intègre ces fonctions environnementales, des actions spécifiques sont conduites et soutenues par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche (MAP) notamment dans la protection des forêts contre les incendies, essentiellement dans la zone méditerranéenne et dans le SudOuest, avec une politique active en matière de débroussaillement obligatoire, de réalisation d'équipement de prévention, de surveillance des massifs et d'intervention rapide sur le départ de feu ; d'avancée des sables et de protéger les habitations et les infrastructures. Si la forêt a un rôle protecteur essentiel, elle est aussi vulnérable aux incendies (particulièrement en zone méditerranéenne et en Aquitaine). Le MAP, avec le ministère de l’écologie et du développement durable pour ce qui concerne le PPR « incendies de forêt », conduit la politique de prévention des incendies, qui passe par la diminution de la combustibilité des forêts, leur meilleure valorisation économique, la recherche d'un équilibre entre zone agricole et zone forestière, la réalisation et l'entretien d'équipements de prévention au sein des massifs forestiers (points d'eau, tours de guet, voies d'accès), l'information du public. Afin de signaler et contrôler rapidement les feux naissants, le MAP mène également une politique active en matière de débroussaillement obligatoire, de surveillance des massifs et d'intervention rapide sur le départ de feu. La totalité des actions inscrites au programme Forêt relève d'une même direction, la direction générale de la forêt et des affaires rurales, dont le directeur est le responsable du programme. Ces actions sont notamment confiées à des agents spécialisés : forestiers-sapeurs cofinancés avec les conseils généraux, ouvriers forestiers rapatriés d'Afrique du Nord (OFRAN), auxiliaires de protection de la forêt méditerranéenne (APFM), agents de l'Etat et de l'ONF. Le MAP soutient également des études concernant les essences adaptées et les modes de gestion contribuant à améliorer la résistance à l'incendie. Dans le SudEst, l'essentiel de ces actions est réalisé via le Conservatoire de la forêt méditerranéenne, avec une coordination par la délégation à la protection de la forêt méditerranéenne, sous l'égide du préfet de la Zone Sud. La collaboration est étroite avec le ministère de l'Intérieur, chargé de la lutte active, en particulier dans le domaine de la recherche des causes de feux et l'établissement de données statistiques. L’action 4 de ce programme « Prévention des risques et protection de la forêt » concourt à ce DPT en visant un double objectif : développer la prévention des risques et améliorer la protection de la forêt. La forêt assure un rôle de protection des sols et de régulation du régime des eaux dans les zones sensibles à l'érosion, et notamment en montagne. Les « séries RTM », notamment, sont des zones reboisées e au XIX siècle en montagne pour stabiliser les sols et contenir l'érosion. Aujourd'hui, la forêt contribue également à maintenir la qualité et la régularité des ressources en eaux. Sur les dunes littorales, la végétation forestière permet de réguler la dynamique - 15 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile 7. Veille et sécurité sanitaires déconcentré, l’Institut de veille sanitaire, les agences de sécurité sanitaire et les autres départements ministériels concernés. Le programme poursuit cinq finalités générales. - Disposer de systèmes réactifs de veille, de surveillance, d’alerte et d’expertise sur les risques et les dangers menaçant la santé de la population. - Améliorer l’état des connaissances sur les risques et les dangers et sur les moyens d’y faire face. - Améliorer la maîtrise des risques sanitaires. - Renforcer la capacité à répondre aux urgences et aux situations exceptionnelles et à gérer les crises pouvant menacer la santé de la population. - Développer une culture partagée du risque sanitaire. Environnement programme : dans lequel s’inscrit L’action de ce programme concourant à ce DPT est l’action 2 : Gestion des urgences, des situations exceptionnelles et des crises. Finalités propres de l’action : Cette action a pour finalité de garantir qu’en cas de survenue d’un risque, l’autorité en charge de la réponse prenne les décisions les plus pertinentes possibles. Cette action intègre notamment l’élaboration des plans de lutte contre le bio-terrorisme. Elle a été renforcée par la création au sein de la Direction générale de la santé d’un département des situations d’urgence sanitaire par l’arrêté du 14 octobre 2004. le Des risques sanitaires collectifs d’une forme et d’une ampleur nouvelles ont conduit à une évolution sensible de la demande sociale en matière de protection de la santé collective. En réponse à cette situation, l’attention portée par les pouvoirs publics au concept de sécurité sanitaire s’est renforcé récemment de manière importante. Ce département placé auprès du DGS a pour missions de : Compte tenu de cette évolution, la sécurité sanitaire peut être définie comme l’ensemble des actions et des procédures permettant de réduire l’impact des risques ou la gravité des dangers qui menacent la santé de la population, dont la responsabilité et la maîtrise échappent à la seule action individuelle et pour lesquelles l’action des pouvoirs publics est nécessaire. l’importance de l’aspect régalien ; - la nécessité de prendre en compte la dimension collective des risques, ce qui implique des actions qui peuvent être de grande envergure sur des populations numériquement importantes ; - la nécessité de recourir à une expertise fiable et indépendante, qui se traduit par l’importance particulière du recours à une catégorie spécifique de partenaires (Conseil supérieur d’hygiène publique de France, réseau des centres nationaux de référence…) et d’opérateurs (Institut de veille sanitaire (InVS), Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) …) ; - le développement d’une capacité d’adaptation à des situations d’urgence qui peuvent être, en outre, imprévisibles (syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003 par exemple) ; - l’importance de la mise en place et du bon fonctionnement des opérateurs en charge de différents aspects de la sécurité sanitaire ; - la nécessité d’une démarche interministérielle. proposer une organisation, de préparer des procédures et d'assurer la gestion opérationnelle des urgences sanitaires ; - développer des plans de réponse aux situations d'urgence sanitaire nationales ou internationales; - coordonner au sein de la direction générale de la santé les actions de lutte contre le terrorisme biologique et chimique. Cette action se décline en : • L’action de l’Etat dans le domaine de la veille et de la sécurité sanitaires se caractérise entre autre par : - - Préparation des plans de réponse aux urgences et situations exceptionnelles. Les plans ont pour finalité de faciliter la mise en œuvre la plus rapide possible des organisations et des actions pertinentes en réponse à une situation sanitaire d’urgence ou d’exception. Ils consistent, pour chaque situation déjà identifiée, en des documents détaillant les procédures à respecter, les actions appropriées et les acteurs responsables. Sont inclus la participation à des exercices ainsi que l’élaboration et l’exploitation des retours d’expériences. Ainsi, en 2004, un plan de lutte contre la pandémie grippale et un plan canicule ont été développés. Des groupes expert se sont réunis pour élaborer une annexe Peste – Charbon – Tularémie au plan ministériel Biotox et réviser le plan variole. De même, un exercice variole avec retour d’expérience a été réalisé. La Direction générale de la santé (DGS) assure les missions de santé publique entrant dans le champ de la sécurité sanitaire en lien avec le niveau - 16 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile • • Evaluation du signal d’alerte et décision. Sa finalité est de mobiliser l’ensemble des informations et des connaissances pertinentes pour analyser le signal et le qualifier en signal d’alerte et prendre les décisions les plus pertinentes possibles. Elle a pour objet la prise de décision en réponse aux situations d’urgence, d’exception ou de crise. Elle peut prendre place dans le cadre de l’activation d’un plan particulier. Cas des actions faisant appel à des moyens pour situations exceptionnelles. Sont ici mobilisés des moyens en cas de situation exceptionnelle impliquant une intervention sur le terrain nécessitant une logistique particulière (vaccination de masse par exemple) ainsi que les éventuels financements de ces dépenses accidentelles et imprévisibles. De même sont concernés, les achats de produits à effectuer dans le cadre de la protection de la santé (exemple d’un antiviral pour la grippe aviaire) . Dans ce cadre, le niveau 2 du plan canicule a été déclenché à quatre reprises respectivement en région PACA, Rhône Alpes (à deux reprises) et Centre et le niveau 3 a été activé en PACA. De même, pour les légionelloses, 8 alertes liées à des cas groupés ont été identifiées en 2004. Plus de 350 millions d’euros ont été consacrés à la constitution de stocks de précaution à des fins de protection de la santé depuis 2001. 8. Météorologie • Anticiper l'arrivée des phénomènes météorologiques dangereux afin d'être en mesure d'alerter les populations et de prendre les mesures de sécurité indispensables, améliorer la qualité de la prévision météorologique et la mettre au service du grand public et des différents secteurs d'activité économique, poursuivre les travaux sur le changement climatique et ses conséquences, tels sont les principaux objectifs prioritaires du programme. Environnement dans lequel s'inscrit programme et ses modalités de gestion le Les crédits inscrits sur le programme assurent le financement de l'établissement public à caractère administratif Météo-France, qui exerce les attributions de l'Etat en matière de sécurité météorologique des personnes et des biens. Le responsable du programme est le Présidentdirecteur général de Météo-France. Au-delà de ses activités vers le grand public, Météo-France intervient ainsi en faveur des services de l'Etat en charge de la sécurité civile, des transports, de la prévention des risques naturels, de la défense nationale et de la sécurité nucléaire. Plusieurs événements exceptionnels récents sont venus souligner l'importance de cette mission : les tempêtes de décembre 1999, les épisodes successifs de pluies torrentielles sur le Sud de la France et la dramatique canicule de l'été 2003 dont les conséquences humaines ont été considérables. Ces événements ont contribué à une véritable prise de conscience du risque météorologique comme l'atteste le succès de la carte de vigilance mise en place par Météo-France à la fin de l'année 2001. Cette carte est aujourd'hui connue et suivie par une large majorité de la population et est aussi un instrument précieux pour le COGIC du ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire. L’action de ce programme participant à ce DPT a pour objet l'observation et la prévision météorologiques, qui constituent le cœur de l'activité opérationnelle de Météo-France. Cette action correspond à la mission principale de l'établissement public Météo-France et nécessite de mobiliser l'ensemble des moyens et des compétences de l'établissement. Elle peut se décomposer en différentes activités décrites ci-après dans l'ordre correspondant à leur intervention dans le processus de production météorologique. Au-delà de ces événements exceptionnels, la disponibilité d'une prévision météorologique fiable et précise (heure et lieu) devient de plus en plus indispensable à de nombreux secteurs de l'économie. • L'observation vise à surveiller l'atmosphère, l'océan superficiel et le manteau neigeux, en gérant et maintenant le réseau d'observation météorologique national. Sur le plus long terme, si la réalité du changement climatique en cours est de moins en moins contestée, il n'en reste pas moins que de nombreuses questions restent à approfondir comme celle de la prévision à l'échelle saisonnière, la question de l'augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques exceptionnels (tempêtes, pluies torrentielles...) et celle des évolutions climatiques à venir à l'échelle régionale sur les zones qui nous concernent, incluant notamment l'outre-mer. Cette activité comprend la définition, l'acquisition, la mise en place et la maintenance des outils dédiés à l'observation (radars, stations sol, radiosondages, capteurs foudre), ainsi que la mise en œuvre de l'ensemble de ces outils et leur exploitation opérationnelle. En complément de ces moyens propres à l'établissement, sont u t i l i s é e s les données des autres services météorologiques, dans le cadre de la coopération existant entre ceux-ci au sein de - 17 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dépendant de l’ONU. Sont également utilisées les données issues des satellites de météorologie, et d'abord celles des satellites de l'organisation européenne des satellites de météorologie (EUMETSAT). Elle inclut des prévisions spécialisées, notamment pour le risque d’avalanches ou dans le cadre de l’assistance à la lutte contre les feux de forêt Elle repose sur un supercalculateur dont la capacité est parmi les plus importantes au niveau national et sur la compétence et l'expertise des agents chargés d'interpréter les données issues des modèles. • La prévision des évolutions de l'atmosphère, de l'océan superficiel et du manteau neigeux et si nécessaire l'alerte des autorités en charge de la sécurité (sécurité civile, transports, prévention des risques naturels majeurs, défense nationale, sécurité nucléaire, santé) et du grand public sur les risques éventuels liés à la situation météorologique : cette activité comprend l'ensemble des travaux de modélisation de l'atmosphère et de ses évolutions ainsi que l'exploitation des modèles, le travail des prévisionnistes et l'acquisition et la mise en place des outils nécessaires à l'ensemble de cette activité. • La diffusion des informations produites qui revêt de multiples formes : diffusion satellite, internet, transmissions spécialisées... La formation des personnels civils et militaires spécialistes en météorologie. Cette activité comprend la définition, la réalisation et le contrôle de la formation des personnels civils et militaires spécialistes en météorologie ainsi que leur perfectionnement. 9. Sécurité et affaires maritimes La mer est un milieu écologiquement sensible, emblématique de la mondialisation et spécifique où la France joue un rôle éminent tant par sa situation géographique, avec le deuxième domaine maritime au monde bordant les cinq continents, que par les rôles diplomatique et économique qu’elle assure sur la scène européenne et internationale. Ajoutons que les constructions nautiques françaises se situent au deuxième rang mondial et que la population et l’activité littorales s’accroissent. La volonté de développement du potentiel maritime de la France dans le cadre de la politique intermodale des transports (« autoroutes de la mer », Port 2000 au Havre, etc.) et de promotion absolue de la sécurité et de la sûreté maritimes est au cœur des préoccupations gouvernementales. En effet, assurer la libre circulation par voie maritime des biens et des personnes dans la sûreté et en toute sécurité est un enjeu essentiel à plusieurs niveaux : - régalien et stratégique en faveur de règles plus sûres et mieux appliquées ; - économique et pour l’emploi avec le développement rapide du commerce extérieur et une forte croissance du tourisme nautique et de la plaisance ; - environnemental dans une optique de développement durable : pêche, lutte contre les pollutions, préservation du milieu maritime ; - sanitaire et social avec, en particulier, la nécessaire amélioration de la sécurité au travail des gens de mer, en coordination avec l’établissement national des invalides de la marine (ENIM) pour la protection sociale. Ce programme cohérent regroupe des moyens de la sécurité et des affaires maritimes jusque-là inscrits sur deux sections budgétaires (mer et services communs). Il comprend cinq actions. L’action relevant de ce DPT est l’action 4 intitulée « action interministérielle de la mer ». Cette action comprend le dispositif de contrôle et de surveillance des pêches (DCS) (navires hauturiers et vedettes, satellites, unités littorales des affaires maritimes- ULAM) et les opérations maritimes avec les autres ministères, ainsi que l’action des directions départementales de l’équipement, des services maritimes et des services des affaires maritimes qui préviennent et luttent contre les pollutions sous l’autorité des préfets et préfets maritimes. Leur rôle régalien et de médiation au quotidien est également essentiel à la conciliation des conflits d’intérêts entre des activités maritimes très diversifiées. L’Etat exerce la souveraineté nationale, en cohérence avec les conventions internationales, sur les eaux intérieures et les eaux territoriales, sur la zone contiguë dans les domaines douanier, fiscal et sanitaire, et sur la zone économique exclusive (ZEE) qui s’étend jusqu’à 200 milles au large (370 km) soit 2 sur plus de 10 millions de km en métropole et outre-mer. Compte tenu des enjeux, le comité interministériel de la mer (CIMER) est une instance politique présidée par le Premier ministre qui réunit régulièrement l’ensemble des ministres concernés afin d’arrêter les grandes orientations de la politique maritime de la France. Cette politique maritime, dont l’impact global est aussi interministériel, accompagne les activités maritimes au quotidien. Il s’agit, dans un secteur particulièrement ouvert internationalement, de rendre plus cohérente l’action régulatrice de l’Etat au niveau du navire, du marin et de la mer. - 18 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Relevant du Premier ministre, le Secrétariat Général de la Mer (SG Mer) anime et coordonne les travaux d’élaboration de la politique du Gouvernement en matière maritime. Il propose les décisions et s’assure de leur mise en œuvre. En application du décret n° 2004-112 du 6 février 2004, le SG Mer peut, en tant que de besoin, adresser des directives aux préfets maritimes. Il est notamment chargé des « missions » de coordination interministérielle en matière de politique maritime, avec par exemple le nouvel instrument que constitue le schéma directeur de l’action en mer. Prestige afin de mieux lutter contre la pollution et de renforcer la coordination : • au niveau national, la coordination interministérielle est assurée en cas d’application du seul dispositif Polmar-mer, par le ministre chargé de la mer, et par le ministre chargé de la sécurité civile dans les autres cas ; • au niveau du département, les plans de secours déclenchés par le préfet de département sont dirigés par une cellule de crise rapidement constituée ; • au niveau des zones de défense, les préfets maritimes et de zone mettent chacun en place un étatmajor chargé de participer à la réflexion de la gestion de la crise et à la conduite des opérations de secours en mer et sur terre. Au niveau opérationnel, l’action de l’Etat en mer (AEM) est fondée sur la sauvegarde des intérêts « nationaux ». L’AEM, coordonnée par le représentant du Gouvernement, le préfet maritime et par le SG Mer revêt des formes diverses : défense, police (administrative et judiciaire), recherche et exploitation de la mer et des fonds marins, sauvegarde des personnes et des biens, missions techniques. Les 42 missions de l’AEM sont prises en charge par une dizaine de ministères qui interviennent aux côtés du ministère de l’Equipement : la Défense (marine nationale, gendarmerie maritime), les Finances (douanes), l’environnement, les pêches, l’outre-mer et l’Intérieur (sécurité civile) etc. Les affaires maritimes participent à la plupart des missions (36 des 42) incombant à l’AEM dont 15 en tant qu’administration de coordination de l’action des autres Départements ministériels. Le perfectionnement du dispositif se fonde sur l’organisation de la lutte contre la pollution, avec la participation des préfets de zone de défense aux plans de secours en mer et sur terre, l’articulation des composantes terre et mer du dispositif, une coordination étroite au niveau interministériel et au niveau des zones de défense, des expertises, le stockage et le traitement de matériaux pollués et des polluants récupérés, ainsi que sur l’information du public sur les différents risques. Les services des affaires maritimes assurent, en tant que représentant du préfet maritime et du préfet terrestre, l’interface terre/ mer des moyens de lutte sur le littoral et en mer. Les moyens matériels mis à disposition des préfets relèvent principalement du ministère de l’équipement à travers les 13 centres de stockage. Le stock de matériel est constitué notamment de barrages flottants. Un rapport récent du conseil général des ponts et chaussées (CGPC) évalue à 50km le linéaire de barrages en métropole nécessaires pour faire face efficacement à une pollution importante. En 2004, près de 32 kms de barrages étaient déployables. Dans ce cadre, les affaires maritimes mettent en œuvre différentes politiques dont une intéressant tout particulièrement le DPT : Lutte contre les pollutions accidentelles : La réglementation Polmar, relative à la mise en service d’un dispositif opérationnel de prévention et de lutte contre la pollution maritime, a été, depuis l’accident de l’Erika, renforcée. Une réforme est en cours pour intégrer les enseignements tirés de l’accident du 10. Interventions territoriales de l’Etat Le ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire a été chargé par le Premier ministre de la gestion du programme des interventions territoriales de l'Etat (PITE). Ce programme, dont le secrétaire général du MIAT est le responsable des crédits, est composé d'actions régionales ou interrégionales, de nature interministérielle, couvrant des projets d'envergure, à enjeu de portée nationale. Si le PITE présente toutes les caractéristiques d'un programme LOLF, il se singularise sur cinq points : - son élaboration est déconcentrée et interministérielle puisqu'il revient aux préfets de région de proposer des actions après consultation du comité de l'administration en région (article 6 du décret n° 2004-374 du 29 avril 2004) ; - 19 - - ses ressources budgétaires sont issues des différents programmes ministériels et rendues fongibles ; - la fongibilité des crédits reste toutefois limitée au périmètre de chacune des actions et ne peut pas être étendue à l'ensemble du programme ; - les prévisions budgétaires ne prennent pas en compte les dépenses de personnel. Le PITE est donc un programme sans plafond d'emplois ; - son pilotage obéit à des règles particulières entre le responsable du programme qui assume la responsabilité de sa gestion et le ministère désigné référent, responsable « politique » de l’action. PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile élaborées à partir du partenariat avec les collectivités territoriales et le milieu associatif : Le PITE est un programme qui contribue à améliorer la gouvernance territoriale d’une action interministérielle. C’est donc un outil budgétaire susceptible d’être mobilisé pour mettre en œuvre un plan gouvernemental ou encore pour donner un nouvel élan à une politique territoriale. L’inscription d’une action au PITE est nécessairement balisée dans le temps. Le ministère de l'intérieur propose une offre de service technique au profit de l'ensemble du dispositif à l'image de ce qu'il réalise pour la gestion du FEDER. - augmenter la sécurité face au risque d'inondation ; - améliorer la gestion de la ressource en eau ainsi que des espaces naturels et ruraux des vallées ; - mettre en valeur le patrimoine naturel, culturel, historique et paysager. Ces priorités constituent une synthèse. Elles sont liées et concourent à la réussite du plan. Fort des résultats encourageants obtenus, mais conscient du temps obligatoirement long pour atteindre des résultats irréversibles, l’ensemble des partenaires Etat, collectivités et associations, est persuadé de l’indispensable nécessité de la poursuite du plan Loire grandeur nature. En administration centrale, le pilotage du PITE est assuré par la sous-direction de l’administration territoriale, au sein de la direction de la modernisation et de l’action territoriale. L’action de ce programme participant au DPT est l’action 3, « Plan Loire grandeur nature », présentée Le plan Loire grandeur nature est un programme interministériel dont le champ géographique et thématique étendu met en œuvre des crédits impliquant de nombreux services de l'Etat. par le préfet de la région Centre, préfet coordonnateur du bassin Loire-Bretagne, préfet coordonnateur du plan Loire, entend poursuivre la mise en œuvre d'un développement durable et intégré du bassin hydrographique de la Loire. Ces crédits sont abondés par des fonds de concours des collectivités régionales et départementales pour les travaux sous maîtrise d’ouvrage Etat dans le domaine public fluvial destinés au renforcement des levées et à la restauration du lit de la Loire. Le plan Loire grandeur nature a été adopté par le Gouvernement le 4 janvier 1994. A mi-parcours, l'Etat a décidé la poursuite de ce programme interrégional pour la période 2000-2006, élargi à l'ensemble du bassin ligérien et inscrit dans les contrats de plan des 7 régions concernées. L'inscription de cette action au sein du PITE améliore la gouvernance budgétaire du plan Loire grandeur nature, permet de simplifier l'ensemble des procédures comptables et renforce la cohérence de la programmation autour du préfet coordonnateur. L’action 3, qui constitue la deuxième phase du plan Loire grandeur nature, se fonde sur trois priorités - 20 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Stratégie, objectifs et indicateurs de résultats Le raisonnement qui a guidé la construction de ce DPT est de réaliser l’unité de vues de la sécurité civile quel que soit le ministère concerné, de la prévention des risques à la gestion des crises. A cette fin, le ministère chef de file de ce DPT a choisi la voie des consultations auprès de chaque ministère concerné, en se fondant sur les projets annuels de performance (PAP) qui ont été publiés. Les consultations interministérielles ont permis de dégager deux grands axes de cette politique transversale : la prévention des risques avant la crise et les campagnes d’information. La prévention des risques naturels et technologiques fait l’objet de plusieurs actions émanant du ministère de l’écologie et du développement durable, du ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer ainsi que du ministère de l’agriculture, de la pêche, de la forêt et des affaires rurales et du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie. En cas de risque, secourir la population est l’objectif de la sécurité civile. Mais il ne s’agit pas d’aider les gens malgré eux, ni même de manière passive. Les secours sont d’autant plus efficaces que les personnes concernées savent à l’avance ce qu’il faut faire d’où les campagnes d’information et de prévention et la participation de chacun à la prévention des risques. Dans le registre de la connaissance du risque et de l’anticipation de la crise, on observe aussi l’importance des actions conduites par le ministère de la santé et retracées dans le programme « veille et sécurité sanitaire ». la préparation et la gestion des crises. L’instrument d’information, de veille et de hiérarchisation interministérielle que constitue le COGIC (Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises) du ministère de l’intérieur et l’aménagement du territoire, qui est en relation permanente avec les différents départements ministériels, est un instrument d’intégration précieux. Axe 1 : La prévention des risques La prévention des risques avant la crise et les campagnes d’information passent par la réussite des objectifs suivants, que se sont fixés les différents acteurs de cette politique transversale de sécurité civile. Objectifs concourant à la politique transversale Objectif n° 1 (du point de vue du citoyen) : Améliorer la prévention dans le domaine de la sécurité civile Programme Administration territoriale Le développement de la prévention des risques en matière de sécurité civile est une question majeure. La prévention en matière de sécurité civile couvre des domaines multiples. Il a été décidé de retenir les thèmes suivants : • La prévention des risques naturels Il est apparu pertinent de retenir un indicateur sur le taux de communes couvertes par un plan de prévention des risques naturels (PPRN) approuvé afin de mesurer la capacité du préfet à faire approuver les PPRN prescrits. • La prévention des risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public (ERP) Des visites de la commission de sécurité sont périodiquement organisées dans les ERP pour s'assurer de leur conformité aux normes de sécurité préventive contre les risques d'incendie et de panique. La périodicité des visites varie en fonction de la catégorie et du type d'établissement. A l'issue de la visite, la commission émet un avis favorable, quasiment systématiquement assorti de prescriptions, ou, si les conditions d'exploitation de l'établissement constituent un risque pour le public, un avis défavorable. Lorsque l'avis est défavorable, la mise en conformité de l'établissement, sous délais, peut être prescrite. Dans cette hypothèse, il n'est pas prononcé d'arrêté de fermeture. - 21 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile A l'issue des délais impartis, une nouvelle visite de la commission est organisée. Si elle constate que tous les travaux nécessaires à la mise en conformité de l'établissement ont été réalisés, l'avis défavorable est levé. Dans le cas contraire, le maire ou le préfet peut prendre un arrêté de fermeture. Il a été décidé de combiner deux indicateurs : un sur le taux de respect du programme de visites périodiques des ERP soumis à obligation de contrôle (1ère, 2ème, 3ème, 4ème catégories ainsi que les locaux à sommeil de 5ème catégorie) et un sur le taux d'avis défavorables levés. Le premier permet d'apprécier le sérieux dans le suivi du contrôle effectué par l'administration et le second les efforts entrepris de manière concertée pour mettre aux normes les établissements concernés. L’accent a été mis sur les établissements susceptibles d’accueillir le plus grand nombre de personnes (1ère catégorie). • La prévention des risques technologiques L'indicateur choisi est le taux d'installations soumises à PPI ayant fait l'objet d'un exercice de sécurité civile dans les délais réglementaires. Un plan particulier d’intervention (PPI) est un document qui définit l’organisation des secours et de l’intervention à mettre en œuvre en cas de sinistre survenant dans une installation ou un ouvrage et dont les conséquences s’étendent à l’extérieur de ceux-ci. Il est établi et arrêté par le préfet en liaison avec les services compétents pour prendre des mesures de sauvegarde. Les catégories d’installations et d’ouvrages soumises à l’élaboration d’un PPI sont définies à l’article 6 du décret n°88-622 du 6 mai 1988. Il est apparu judicieux d’exercer un suivi particulier des exercices de sécurité civile réalisés pour les installations SEVESO II seuil haut, qui présentent les risques les plus importants. Le préfet étant chargé d'établir le programme des exercices de sécurité civile, cet indicateur mesure le respect par le préfet de l'obligation réglementaire (décret 2002-367 du 13 mars 2002 art. 7) transposant en droit français une directive européenne) d'organiser au moins une fois tous les 3 ans un exercice de sécurité civile pour ce type d'installations. Indicateur n° 1 : Taux de plans de prévention des risques naturels (PPRN) approuvés Unités 2003 2004 2004 2005 2006 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible % Précisions méthodologiques : • Source des données : Préfectures / SDAT. Cet indicateur mesure la capacité du préfet à faire approuver les PPRN qui ont été prescrits. Seront comptabilisées au numérateur les PPRN approuvés et au dénominateur les PPRN prescrits et/ou approuvés. Cet indicateur est renseigné annuellement. Cet indicateur sera intégré dans INFOPREF au cours de l’année 2005. Sans recul sur sa valeur actuelle, il n’est pas possible de fixer à ce jour de valeur cible. Indicateur n° 2 : Taux d’ERP soumis à obligation de contrôle visités par la commission de sécurité Unités Taux d’ERP soumis à obligation de contrôle visités par la commission de sécurité % Taux d’ERP de 1ère catégorie visités par la commission de sécurité % 2003 2004 2004 2005 2006 2007 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible 97 * 98 * 99 * 100 * Précisions méthodologiques : • Source des données : Préfectures / SDAT. * Les chiffres communiqués ne prennent pas en compte Paris car la sécurité préventive contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public relève dans ce département de la compétence du préfet de police. Or, les crédits de la préfecture de police ne sont pas dans le périmètre du programme Administration territoriale. Toutefois, afin de disposer à un moment donné de chiffres nationaux, le nécessaire sera fait pour que les résultats de la capitale soient affichés dans le rapport annuel de performances du programme Administration territoriale. - 22 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Cet indicateur mesure le respect du programme de visites périodiques établi pour l’année pour les établissements recevant du public (ERP) soumis à obligation de contrôle. Les ERP soumis à obligation de contrôle sont les ERP de 1ère, 2ème, 3ème et 4ème catégories ainsi que les locaux à sommeil de 5ème catégorie. Sont comptabilisés au numérateur les établissements recevant du public (ERP) soumis à obligation de contrôle ayant fait l’objet d’une visite périodique au cours de l’année (hors visites inopinées, d’ouverture, de réception de travaux et de visites de chantier) et au dénominateur les ERP soumis à obligation de contrôle qui auraient dû faire l’objet d’une telle visite au cours de l’année. Seules les visites périodiques de la commission de sécurité définies à l’article GE 4 de l’arrêté du 25 juin 1980 modifié relatif au règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP sont prises en compte. Cet indicateur est renseigné annuellement. Un zoom spécifique est fait sur les ERP de 1ère catégorie. Le nombre total d’ERP de première catégorie visités au cours de l’année s’élève à 2 962 (hors Paris). Indicateur n° 3 : Taux d’avis défavorables levés pour les ERP soumis à obligation de contrôle Unités Taux d’avis défavorables levés pour les ERP soumis à obligation de contrôle % Taux d’avis défavorables levés pour les ERP de 1ère catégorie % 2003 2004 2004 2005 2006 2007 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision cible 44 * 45 * 48 * 50 44 * Précisions méthodologiques : • Source des données : Préfectures / SDAT. * Les chiffres communiqués ne prennent pas en compte Paris car la sécurité préventive contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public relève dans ce département de la compétence du préfet de police. Or, les crédits de la préfecture de police ne sont pas dans le périmètre du programme Administration territoriale. Toutefois, afin de disposer à un moment donné de chiffres nationaux, le nécessaire sera fait pour que les résultats de la capitale soient affichés dans le rapport annuel de performances du programme Administration territoriale. Cet indicateur permet de connaître la proportion d’avis défavorables levés dans l’année consécutivement à la réalisation de travaux de nature à remédier aux anomalies qui ont fondé les avis défavorables. Les établissements recevant du public (ERP) soumis à obligation de contrôle sont les ERP de 1ère, 2ème, 3ème et 4ème catégories ainsi que les locaux à sommeil de 5ème catégorie. Sont comptabilisés au numérateur les avis défavorables de la commission de sécurité levés au cours de l’année N et au dénominateur les avis défavorables en stock au 31/12/N-1 et émis au cours de l’année N. Cet indicateur est renseigné annuellement. Indicateur n° 4 : Taux d’exercices de sécurité civile réalisés dans les délais réglementaires sur les installations soumises à PPI Unités Taux d’exercices de sécurité civile réalisés dans les délais réglementaires sur les installations soumises à PPI % Taux d’exercices de sécurité civile réalisés depuis trois ans pour les installations SEVESO seuil haut % 2003 2004 2004 2005 2006 2007 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible 47 * 50 * 53 * 55 * 36 Précisions méthodologiques : • Source des données : Préfectures / SDAT. - 23 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile * Les chiffres communiqués ne prennent pas en compte Paris car la mission de sécurité civile relève dans ce département de la compétence du préfet de police. Or, les crédits de la préfecture de police ne sont pas dans le périmètre du programme Administration territoriale. Toutefois, afin de disposer à un moment donné de chiffres nationaux, le nécessaire sera fait pour que les résultats de la capitale soient affichés dans le rapport annuel de performances du programme Administration territoriale. Cet indicateur permet de mesurer si toutes les installations soumises à plan particulier d’intervention (PPI) ont fait l’objet d’un exercice de sécurité civile depuis moins de 3 ou 5 ans. Sont comptabilisés au numérateur : - les exercices de sécurité civile réalisés depuis trois ans pour les installations SEVESO seuil haut et les stockages souterrains de gaz combustible, d’hydrocarbure ou de produits chimiques, - les exercices de sécurité civile réalisés depuis cinq ans pour les autres installations soumises à PPI. Sont comptabilisées au dénominateur toutes les installations soumises à PPI. Cet indicateur est renseigné annuellement. Objectif n° 2 • (du point de vue du citoyen et du contribuable) : Réduire la vulnérabilité des personnes, des biens et de l'environnement aux risques naturels majeurs Programme Prévention des risques et lutte contre les pollutions - Action Prévention des risques naturels Le choix de l’objectif : Si les catastrophes naturelles sont inévitables, il existe des moyens d’en atténuer les effets. La politique de prévention des risques repose sur les composantes majeures suivantes : connaissance des risques, surveillance, information du public, prise en compte du risque dans l’aménagement, travaux de réduction de la vulnérabilité, préparation à la gestion de crise et enfin, retour d’expérience. Tous ces axes de travail concourent à un même et seul objectif : la réduction de la vulnérabilité. • Le choix des indicateurs : Deux indicateurs sont proposés : - Le ratio "coût total des plans de prévention des risques (PPR) approuvés l'année n rapporté au nombre total des communes couvertes par ces PPR approuvés l'année n" ; un PPR marque l’achèvement d’une réflexion sur le traitement d’un risque sur un territoire déterminé. On peut donc estimer que l’existence d’un PPR traduit la mise en œuvre concrète de la politique de prévention. Le rapport des coûts d'élaboration des PPR sur le nombre de communes traduit l’efficience de l’action de l’Etat en la matière. - Le montant total des travaux de prévention réalisés sur le montant total des subventions accordées ; au-delà de l’action directe de l’État, celui-ci doit inciter, par des aides, les collectivités territoriales, les entreprises et les particuliers à se protéger ; l’indicateur proposé caractérise l’efficacité de gestion et l'effet d'entraînement de cette incitation sur les investissements de prévention des risques naturels. Indicateur n° 1 : Coût total des PPR approuvés sur nombre total de communes couvertes par ces PPR approuvés. Unités 2003 2004 2004 2005 2006 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision cible 35000 35000 35000 35000 € 2010 Précisions méthodologiques : • Sources des données : Les préfectures transmettent systématiquement les arrêtés approuvant les PPR à l’administration centrale. Une base de données mise à jour en permanence est accessible à tous sur le site www.prim.net. En ce qui concerne les dotations budgétaires aux services déconcentrés, leur programmation annuelle permet d'identifier un nombre de PPR à élaborer. L'évaluation du coût final des PPR approuvés devra être produite par ces services et consolidée au niveau central. - 24 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile • Mode de calcul : Le processus d'élaboration d'un PPR dure en moyenne trois ans. Par conséquent, le calcul du coût total des PPR approuvés une année donnée devra intégrer des dépenses réalisées sur plusieurs exercices budgétaires. La méthode de calcul correspondante est en cours d'affinement. Indicateur n° 2 : Montant total des travaux subventionnés de prévention des risques majeurs sur montant des subventions accordées 2003 2004 2004 2005 2006 2008 Unités Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision cible Ratio 3,3 0 5 5 5 Précisions méthodologiques : • Sources des données : Les informations sur les montants subventionnés seront collectées au niveau local par les services déconcentrés et consolidées au niveau central. • Mode de calcul : L’indicateur est construit en 2005, année de référence. A partir de 2006, l’indicateur portera sur l’évolution d’une année sur l’autre de ces mêmes chiffres. Objectif n° 3 (du point de vue du citoyen) : Développer la prévention des risques et améliorer la protection de la forêt Programme Forêt Commentaires : L'une des composantes de l'objectif relève de la politique nationale de prévention des incendies de forêt afin de contenir les départ de feux, de limiter la propagation des feux déclarés, de réduire les risques d'atteinte aux bien et aux personnes. Elle recouvre l'aménagement judicieux de l'espace rural, l'entretien des forêts, le respect des obligations de débroussaillement, la mise en place et l'entretien des infrastructures permettant la lutte active, la mise en place de patrouilles de surveillance en période à risque. Le traitement des feux « naissants » est un bon indicateur de réactivité de cette politique. Indicateur n° 1 : Taux d'extinction des feux de forêt « naissants ». 2003 2004 2004 2005 2006 Unités Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision cible % 76 77 77 77 hausse Précisions méthodologiques : • Sources des données : Base de données « Prométhée » pour la forêt méditerranéenne et base de données « feux de forêts » du MAP, hors zone méditerranéenne, alimentée par les DDAF, l'ONF et les services départementaux d’incendie et de secours. L'indicateur représente le nombre de départs des feux qui ont été éteints avant de dépasser la surface d'un hectare, sur le nombre total de départs de feux déclarés. Il tient compte uniquement des feux de forêt et non des feux de l'espace rural et périurbain. De plus, iI ne prend pas en compte les reprises de feu. Enfin, les feux à objectif de prévention : brûlage dirigé, feux tactiques ne sont pas comptabilisés. Les départs de feux de forêt qui nécessitent l'intervention des services de secours sont répertoriés et décrits dans les bases de données tenues par les ministères chargés de l'intérieur et de l'agriculture. Ces feux sont statistiquement répartis en classes de surface : moins de 1 ha, de 1 à 10 ha, de 10 à 100 ha, plus de 100 ha. Les feux de moins d'un hectare représentent la catégorie des « petits feux », ou feux « naissants », éteints avant de prendre de l'ampleur. - 25 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Objectif n° 4 (du point de vue du citoyen et de l'usager) : Améliorer la prévention des risques d’origine météorologique Programme Météorologie Plusieurs événements exceptionnels récents ont contribué à une véritable prise de conscience du risque météorologique et de ses conséquences potentielles parfois dramatiques. La procédure de la vigilance météorologique a été mise en place par Météo-France à la fin de l’année 2001, en partenariat avec les services de l’Etat en charge de la sécurité civile, des transports et de l’environnement, pour prévenir la population de l’arrivée de tels événements. La carte de vigilance à quatre couleurs (vert, jaune, orange, rouge) et les conseils de comportement qui l’accompagnent permettent de diffuser de façon large et efficace cette information et de sensibiliser le grand public sur les comportements à adopter dans de telles circonstances. L’indicateur retenu porte sur la pertinence des informations données (taux d’événements non détectés et de fausses alarmes), ainsi que sur le délai de détection des événements. Le premier sous-indicateur est complété par une information relative à la pertinence des bulletins de sécurité marine. La cible correspond à l’année 2008, dernière année du contrat d’objectifs de l’établissement. Indicateur n° 1 : Taux de pertinence de la procédure de vigilance météorologique et des bulletins marine de sécurité 2003 2004 2004 2005 2006 2008 Unités Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision cible % de fausses alarmes au niveau départemental % 21 - 23 21 20 18 % de non-détections au niveau départemental % 6 - 6 6 5 5 % d’événements détectés avec une anticipation supérieure à 3 heures % 63 - 52 66 70 75 % de bulletins marine de sécurité pertinents % - - - - 75 80 Précisions méthodologiques : La pertinence d’une mise en vigilance ou la défaillance de la procédure est appréciée à partir de plusieurs critères : l’occurrence effective de l’événement météorologique, l’estimation correcte de son intensité, sa bonne anticipation sur les zones concernées, la précision de sa localisation géographique et temporelle. Ces éléments sont analysés conjointement par Météo-France et par ses partenaires de la procédure de vigilance météorologique : la direction de la défense et de la sécurité civiles et les services en charge des transports et de l’environnement. Les critères d’analyse des événements ont été précisés au cours de l’exercice 2002, première année de mise en œuvre de cette procédure et sont opérationnels depuis 2003. Une mise en vigilance est considérée comme une fausse alarme au niveau départemental si aucun phénomène d’intensité relevant de la vigilance orange ne se produit dans le département concerné pendant la période annoncée. Une non détection est un événement météorologique relevant de la vigilance orange se produisant sur un département qui n’a pas été placé en vigilance orange. Le délai de 3 heures retenu pour évaluer la procédure est le délai minimum considéré par la sécurité civile pour pouvoir mobiliser ses moyens de façon efficace. L’objectif est de faire progresser le taux d’événements détectés avec une anticipation supérieure à 3 heures, tout en limitant les fausses alarmes. La pertinence des bulletins marine de sécurité est évaluée au niveau du Centre national de prévision de MétéoFrance. La cible correspond à l’année 2008, dernière année du contrat d’objectifs de l’établissement. - 26 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Objectif n° 5 (du point de vue du citoyen) : Assurer un contrôle performant de la sûreté nucléaire et de la radioprotection Programme Contrôle et prévention des risques technologiques et développement industriel La sûreté nucléaire s'attache à prévenir les accidents et à en minimiser les effets au cas où ils surviennent. La radioprotection s'attache à assurer une exposition des personnes aux rayonnements ionisants aussi basse que raisonnablement possible. Le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, mis en œuvre par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), bénéficie au citoyen, qui peut être exposé à la radioactivité comme habitant, riverain, travailleur ou patient. L'ASN élabore la réglementation qui encadre les activités nucléaires, instruit et délivre les autorisations administratives correspondantes et inspecte les installations et les équipements nucléaires. L'ASN veille tout particulièrement à ce que ses décisions soient proportionnées aux enjeux, conduites dans des délais maîtrisés, et qu'elles favorisent le développement d'une culture de sûreté nucléaire et de radioprotection chez tous les acteurs concernés. Le principe fondamental de la sûreté nucléaire et de la radioprotection est la responsabilité de celui qui entreprend une activité nucléaire. Dans ses décisions et ses actions, l'ASN veille à mettre en œuvre ce principe. En conséquence, la contribution directe de l'ASN à l'évolution des indicateurs quantitatifs de sûreté nucléaire et de radioprotection est rarement isolable de celle des exploitants. Le premier indicateur est un élément d'appréciation en termes de prévention des risques d'accident. Le second indicateur donne un élément d'appréciation en matière de réduction des nuisances. Indicateur n° 1 : Nombre d’incidents ou d’accidents (selon leur classement sur l’échelle internationale des événements nucléaires - INES). 2003 2004 2004 2005 2006 2007 Unités Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible Incidents de niveau 1 - Anomalie Nombre 148 ND 92 * * * Incidents de niveau 2 - Incident Nombre 1 ND 1 <5 <5 <5 Incidents de niveau 3 - Incident grave Nombre 0 ND 0 ≤1 ≤1 ≤1 Accidents de niveaux 4 à 7 - Accident Nombre 0 ND 0 0 0 0 Il convient d’observer que le seul nombre d’incidents détectés et déclarés l’année N ne détermine pas la probabilité que survienne un accident grave. A périmètre constant, une augmentation importante du nombre d'incidents, comme une diminution, ne signifie pas que la sûreté nucléaire et la radioprotection ont nettement régressé, ou progressé. Dans de tels cas, les pouvoirs publics doivent s'interroger sur les origines de ces variations, une diminution du nombre d'incidents pouvant être liée, par exemple, à une dégradation des capacités de leur détection par les exploitants nucléaires. * : pas de cible, le nombre d’incidents de niveau 1 n’étant pas à lui seul un indicateur de sûreté Précisions méthodologiques : • • Mode de calcul : Evénements déclarés au cours de l’année N et classés sur l’échelle internationale des événements nucléaires (INES). L’application de l’échelle INES aux installations nucléaires se fonde sur trois critères de classement : - les conséquences à l’extérieur du site, appréciées en termes de rejets radioactifs pouvant toucher le public et l’environnement ; - les conséquences à l’intérieur du site, pouvant toucher les travailleurs, ainsi que l’état des installations ; - la dégradation des lignes de défense en profondeur de l’installation, constituées de barrières successives (systèmes de sûreté, procédures, contrôles techniques ou administratifs…) interposées entre les produits radioactifs et l’environnement. Source des données : Autorité de sûreté nucléaire (ASN). - 27 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Indicateur n° 2 : Réduction des doses de rayonnements ionisants reçues 2003 2004 2004 2005 2006 2007 Unités Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible mSv/an 0,01 ND 0,01 < 0,02 < 0,02 < 0,02 Evolution des doses de rayonnements ionisants reçues par les habitants des zones prioritaires au titre des risques liés au radon. * * ND * * * * Evolution des doses de rayonnements ionisants reçues par les patients, bénéficiaires d’examens de radiologie. * * ND * * * * Nombre 104 ND < 120 < 120 < 120 < 120 Evolution des doses de rayonnements ionisants reçues par les riverains d’installations nucléaires. Evolution des doses de rayonnements ionisants reçues par les travailleurs intervenants en zone nucléaire. Précisions méthodologiques : Il est à noter que les différentes lignes de l’indicateur seront régulièrement revues en fonction de l’évolution des connaissances en matière de « doses » reçues. Par ailleurs, elles devront être ajustées pour gagner en pertinence, à mesure que la connaissance des doses sera affinée. * : en cours de définition (mise en place en cours des bases de données correspondantes) • • Mode de calcul : - Riverains : exposition calculée maximale, du fait d'un site nucléaire, sur ses riverains. L'ASN, service instructeur des arrêtés de rejets des sites nucléaires, veille à ce que l'impact sur l'environnement de ces sites soit aussi réduit que raisonnablement possible. - Habitants : nombre de contrôles positifs (supérieurs à 400 Bq/m3) dans les établissements recevant du public des départements prioritaires pour le risque radon. L'ASN coordonne les actions des DDASS et des DRASS qui visent à identifier et prévenir les risques d'exposition de la population au radon, première source de rayonnement ionisant naturel. - Patients : dose de rayonnements ionisants calculée pour un examen de radiographie (troisième quartile, mammographie). L'ASN contrôle la mise en œuvre des principes de radioprotection dans le secteur médical, en particulier pour les patients. Pour un examen clinique donné, ceux-ci ne doivent recevoir que la dose de rayonnement ionisant nécessaire à un diagnostic de qualité. - Travailleurs : nombre de travailleurs ayant été exposés à plus de 20 mSv dans l'année (mesuré). L'ASN contrôle la mise en œuvre des principes de la radioprotection dans le milieu professionnel. Le principe de limitation, réglementaire, dispose que les travailleurs intervenant en zone nucléaire ne peuvent recevoir plus de 20 mSv/an de dose de rayonnements ionisants. Source des données : IRSN et ASN Objectif n° 6 (du point de vue du citoyen) : Lutter contre les pollutions marines par une meilleure identification des sources de pollution et la poursuite des contrevenants Programme Sécurité et affaires maritimes En matière de lutte contre les pollutions marines, les CROSS centralisent les informations, assurent le contrôle opérationnel des moyens dépêchés pour le constat et agissent avec les autorités décisionnaires (procureurs de la République et préfets maritimes) pour que les contrevenants identifiés soient poursuivis. Un message POLREP, formaté selon les standards de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), doit obligatoirement être rédigé pour rendre compte aux autorités nationales et internationales de l’étendue et de la nature de la pollution. La mobilisation croissante des administrations concernées, la mise en service en 2004 du patrouilleur des affaires maritimes « Thémis » sur la façade Manche puis, dans les années à venir, l’extension de la couverture AIS et l’amélioration de la couverture radars et satellites concourront à améliorer, progressivement, le taux d’identification des contrevenants, qui, actuellement, correspond essentiellement aux prises « en flagrant délit ». - 28 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile S’agissant des contrôles de sécurité, les gouvernements de la plupart des pays européens unissent leurs efforts pour développer le contrôle de la sécurité des navires étrangers au titre de leurs prérogatives d’Etat du port aux termes d’un accord intergouvernemental : le Mémorandum de Paris sur le contrôle par l’Etat du port (MOU). La réglementation du MOU de Paris et la directive européenne 95/21 imposent l’inspection globalement d’au moins 25 % des navires étrangers et ciblent plus particulièrement les navires classés à risque : navires à passagers, pétroliers, chimiquiers, vraquiers de plus de 10 à 15 ans en fonction des types et des antécédents de chaque navire. Le taux d’inspection des navires étrangers est un indicateur de l’efficacité des services et de leur management qui peut être considéré comme un indicateur de résultat intermédiaire en matière de prévention des grandes catastrophes et pollutions. Indicateur n° 1 : Taux d’identification des messages pollution report (POLREP). 2003 2004 2004 2005 2006 2006 Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible 10 10 10 Unités Réalisation Nombre de POLREP identifiés Nombre 56 48 Nombre total de POLREP Nombre 594 474 % 9,40 Taux d’identification 9,60 10,1 Précisions méthodologiques : • Source des données : DAM (CROSS). Le taux d'identification des messages POLREP correspond au nombre des messages POLREP (pollution report) émis par les CROSS et dans lesquels un navire peut être identifié, sur le nombre total de messages POLREP. L'identification met en œuvre l'ensemble des composantes de l'action de l'Etat en mer (AEM). L’indicateur représentatif de l’efficacité de ces mesures de lutte contre les sources de pollution est le taux de message POLREP quand le navire pollueur est identifié rapporté au nombre de message POLREP émis. Pas de base de données fiables avant 2002. Indicateur n° 2 : Pourcentage d’inspection de navires étrangers faisant escale dans les ports français / nombre de navires contrôlés au titre du mémorandum of understanding (MOU) Pourcentage de navires étrangers contrôlés 2003 2004 2004 2005 2006 2006 Unités Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible % 30,1 > 25 27,6 > 25 > 25 >25 Précisions méthodologiques : • Source des données : Direction des affaires maritimes (DAM) à partir des statistiques des centres de sécurité des navires (CSN). Ce taux de contrôle est calculé mensuellement à partir des inspections réalisées par les 14 CSN. Conformément à la directive 95/21/CE modifiée, et suivant l’article 150-1.04, paragraphe 1 du règlement annexé à l’arrêté du 23 novembre 1987 modifié, relatif à la sécurité des navires, l’ensemble des CSN effectue chaque année un nombre total d’inspections des navires, correspondant au moins à 25% du nombre moyens de navires distincts entrés dans les ports français calculés sur la base des trois années civiles les plus récentes pour lesquelles des statistiques sont disponibles. Les inspections menées dans le cadre du contrôle par l’Etat du port revêtent plusieurs formes : contrôle documentaire, visite détaillée du navire, contrôles des marins. - 29 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Objectif n° 7 (du point de vue du citoyen) : Réduire les dommages par l’amélioration des mesures de sauvegarde au plus près des populations exposées Programme Interventions territoriales de l’Etat - Action : plan Loire grandeur nature - Centre Commentaires : L’action « plan Loire grandeur nature » poursuit une stratégie pluriannuelle. Il met en œuvre, de manière conjointe et équilibrée, trois orientations prioritaires : - augmenter la sécurité des populations et des activités humaines face au risque d'inondation par les crues fortes ; - améliorer la gestion de l’eau ainsi que des espaces naturels et ruraux des vallées ; - mettre en valeur le patrimoine naturel, culturel, historique et paysager. A celles-ci s’ajoute un objectif transverse découlant de la mise en œuvre du PASER, à savoir : préparer la poursuite du “plan Loire grandeur nature” au-delà de 2006 au travers de chantiers expérimentaux et de réflexions prospectives. Le “plan Loire grandeur nature” met également en œuvre des éléments de politique nationale et des partenariats financiers avec des établissements publics de l’Etat qui ne sont pas compris dans le périmètre financier de l’action du PITE. L’indicateur retenu se rapporte au premier axe, il est intégrateur des actions des collectivités, de l’incitation de l’Etat et des actions de sensibilisation. Il indique l’évolution de nombre de communes couvertes par un programme communal de sauvegarde en cas de crue, en valeur absolue et par rapport au nombre total de communes inondables Indicateur n° 1 : Nombre et pourcentage de communes couvertes par un plan communal de sauvegarde (au sens de la loi de modernisation de la sécurité civile) par rapport au nombre total de communes situées en zone inondable Unités 2003 2004 2004 2005 2006 2006 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision cible Nombre % - 30 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Axe 2 : La gestion des risques La préparation et la gestion des crises font l’objet des objectifs suivants afin de répondre aux différentes situations de crise de manière optimale. Objectifs concourant à la politique transversale Objectif n° 8 (du point de vue de l’usager) : Disposer de plans opérationnels de réponse à la menace sanitaire Programme Veille et sécurité sanitaires Les plans opérationnels permettent une mise en œuvre plus rapide des actions et des moyens pour faire face à une menace sanitaire. Indicateur n° 1 : Pourcentage de plans sur lesquels il y a eu soit retour d’expérience soit exercice au cours des trois dernières années. Unités % 2003 2004 2004 2005 2006 2008 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible 50 66 100 Non Non Non disponible disponible disponible Précisions méthodologiques : Le but de cet indicateur est de s’assurer qu’aucun plan n’est laissé en déshérence et que chacun bénéficie d’une remise à jour ou refonte (suite à retour d’expérience lié à une alerte ou à un exercice) au moins une fois tous les trois ans. Certains plans peuvent faire l’objet de plusieurs améliorations dans ce délai ; une seule prise en compte est retenue pour la sincérité du résultat global. A terme, l’indicateur devrait évoluer vers la prise en compte des procédures (West Nile, rage, lait maternel, …) en sus des plans. Il conviendrait également de réfléchir à la prise en compte qualitative de l’amélioration des plans dans l’indicateur. • Source des données : Département des situations d’urgence sanitaire (DESUS) de la DGS. Objectif n° 9 (du point de vue du citoyen) : Améliorer la préparation des acteurs de la gestion des crises à la protection des populations Programme Coordination des moyens de secours La formation des acteurs de la sécurité civile est l’un des leviers de la protection des populations. L’objectif est de former le plus grand nombre d’acteurs de la gestion des risques (membres du corps préfectoral et du cadre national des préfectures) en assurant un contenu des formations actualisé, nourri des problématiques les plus récentes et piloté par des intervenants praticiens et internes à la direction. Ces formations ne s’adressant pas à un public captif, le taux de formation des acteurs traduit la performance du programme en termes de mobilisation des acteurs et de qualité des formations qui leur sont proposées. L’objectif est de former l’intégralité du public « préfectures ». La valeur cible a été fixée à 50% sur la base du taux de mobilité des agents concernés. Si la valeur cible n’est pas atteinte, et si les mouvements de personnels n’ont pas été inférieurs aux prévisions, des explications seront données dans le rapport annuel de performances - 31 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Indicateur n° 1 : Taux de formation des acteurs de gestion de crise (préfectures) Unités 2003 2004 2004 2005 2006 2008 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible 50 50 50 50 % Précisions méthodologiques : • Sources des données : Bureau de l’analyse et de la préparation aux crises (BAPC) de la sous-direction de la gestion des risques (SDGR). • Mode de calcul : Numérateur : nombre de stagiaires ayant suivi une formation ; Dénominateur : nombre de stagiaires à former. Public “ préfectures ” non captif : 400 stagiaires potentiels. Objectif n° 10 (du point de vue du citoyen) : Assurer un appui aérien à la lutte contre les feux de forêts, en renfort des moyens terrestres, de manière à en assurer la maîtrise et à en limiter la propagation Programme Intervention des services opérationnels Commentaires : La satisfaction des demandes de concours aériens dépend de la disponibilité des moyens aériens mais également de leur rapidité d’intervention et donc de la pertinence de leur prépositionnement. La lutte contre les feux de forêts étant une réponse opérationnelle apportée à un risque fortement variable d’une année à l’autre et très difficilement prévisible à moyen terme, il est indispensable, pour évaluer objectivement la performance annuelle, de la comparer à celle d’une période de référence de plusieurs années (5 à 10 ans). Les demandes d’engagement de moyens aériens de lutte contre les feux de forêts sont exprimées par les centres opérationnels départementaux d’incendies et de secours (CODIS). La décision d’engagement de ces moyens aériens de lutte est du ressort des états-majors de zone (EMZ), et des centres opérationnels de zone (COZ). Elle est prise en fonction de la disponibilité de ces moyens et de l’évaluation de la nécessité ou de la pertinence des demandes reçues par rapport au niveau de risque de perte de maîtrise ou de propagation des feux en cours. Les taux de disponibilité opérationnelle (indicateur n°1) sont ceux qui figurent dans le marché de maintenance des avions de la sécurité civile et qui sont imposés au titulaire du marché. Les avions de la Sécurité civile sont pour la plupart tous utilisés dans des conditions extrêmes (interventions sur feux de forêts), les mois de juillet et août 2005 le prouvent tragiquement. Dans ce contexte, qui est effectivement défavorable, la flotte vieillit vite. Maintenir cette disponibilité opérationnelle requiert donc des efforts importants de maintenance. Les taux d’intervention des avions (indicateur n°2) dépendent de différents facteurs parmi lesquels l’assurance de la sécurité des pilotes est considérée comme fondamentale. Indicateur n° 1 : Disponibilité opérationnelle de la flotte de la base d’avions de la sécurité civile par flottille durant la « saison feux » 2003 2004 2004 2005 2006 2009 Unités Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Prévision Flottille bombardiers d’eau amphibies % 95 95 95 95 95 95 Flottille bombardiers d’eau non amphibies % 95 95 95 95 95 95 Flottille avions polyvalents % 95 95 95 95 95 95 Flottille avions de liaison % 90 90 90 90 90 90 - 32 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Précisions méthodologiques : Données issues des relevés, flottille par flottille, bi-quotidiens en « saison feux », effectués par la base avions de la sécurité civile et le(s) titulaire(s) du(des) marché(s) de maintenance des avions. Données centralisées par le groupement des moyens aériens de la sous-direction des services opérationnels. Numérateur : flottille engageable (au sens de disponible) ; Dénominateur : flottille totale Indicateur n° 2 : Taux de satisfaction (réponses positives des EMZ) des demandes de concours aérien qualifiées sur feux de forêts exprimées par les CODIS (alerte rouge) Unités 2003 2004 2004 2005 2006 2009 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Prévision Cible 85 90 100 % 287 interventions ont été réalisées pendant l’été 2004 pour 287 demandes d’appui aérien Précisions méthodologiques : Données issues des relevés périodiques et comparatifs réalisés à partir des mains courantes des états-majors de zone (EMZ), des centres opérationnels de zone ou du centre opérationnel de gestion interministérielle des crises. Données centralisées par le bureau de coordination interministérielle (BCI) de la sous-direction des services opérationnels. Numérateur : nombre d’appuis aériens effectivement engagés ; Dénominateur : nombre de demandes d’appuis aériens qualifiées, c’est à dire de demandes que les conditions aérologiques permettent de traiter. L’indicateur sera disponible à la fin de la saison feux de forêt 2005. Objectif n° 11 (du point de vue du citoyen) : Réduire le délai moyen de satisfaction des demandes d’interventions sur les engins de guerre Programme Intervention des services opérationnels Commentaires : Le service de déminage de la sécurité civile doit assurer trois missions : - la neutralisation des engins de guerre (désobusage-débombage) ; - la neutralisation des engins explosifs improvisés (EEI) ; - la sécurisation des voyages et manifestations officiels (VO). Une partie importante de l’activité des services de déminage consiste en la neutralisation des engins de guerre (désobusage-débombage selon l’Explosion Ordonance Disposal ou EOD). Cependant, les deux autres missions (EEI et VO) présentant un caractère d’urgence, elles nécessitent des réponses immédiates. La mission de neutralisation des engins de guerre est donc accomplie en fonction des disponibilités du service, ce qui ne doit pas pour autant entraîner une augmentation durable du délai moyen de satisfaction des demandes d’interventions. Les leviers d’action possibles pour atteindre cet objectif sont : - l’optimisation du fonctionnement du Service de déminage, - l’optimisation de l’organisation du Service de déminage. Ceci s’entend bien sûr dans le cadre d’une sollicitation globale constante. Or, depuis 2001, les missions de type EEI sont en nette augmentation. La persistance d’une telle tendance augure peut-être de l’apparition d’une nouvelle mission de type « identification et neutralisation d’engins suspects liés à une menace terroriste ». - 33 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Indicateur n° 1 : Délai moyen de satisfaction des demandes d’interventions sur engins de guerre (explosion ordonance disposal ou EOD). Unités 2003 2004 2004 2005 2006 2011 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Réalisation Cible 15,34 15 14,5 5 Jours Précisions méthodologiques : Données issues des comptages manuels effectués par les antennes et les centres de déminage qui établissent actuellement des bilans bimestriels adressés au Service central de déminage (SD) de la Sécurité civile qui en assure la centralisation. • Construction de l’indicateur : moyenne des délais écoulés entre les demandes d’interventions et les interventions de neutralisation d’engins de guerre. Numérateur : somme des délais constatés de satisfaction des demandes d’interventions sur engins de guerre ; Dénominateur : nombre de demandes satisfaites d’intervention sur engins de guerre. Nombre d’interventions du service du déminage en 2004 sur : - Engins explosifs improvisés : 1 409 - Voyages officiels : 696 - Engins de guerre : 12 838. Objectif n° 12 (du point de vue du citoyen) : Optimiser le potentiel d’engagement des unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC). Programme Intervention des services opérationnels Commentaires : La disponibilité s’entend au sens des hommes que les UIISC sont à même de déployer avec les matériels qu’ils sont en mesure de servir. A effectif constant, l’amélioration de l’indicateur traduit l’optimisation de la structure (pertinence de l’alternance des périodes de formation, de permissions et de disponibilité durant l’année, stabilisation des jeunes recrues). De plus, cet indicateur permet d’identifier une sollicitation intensive persistante des UIISC (impossibilité durable d’assurer les périodes d’instruction nécessaires ou d’autoriser la totalité des permissions). Indicateur n° 1 : Pourcentage des effectifs en opérations ou disponibles pour intervention (moyens engagés et engageables). Unités 2003 2004 2004 2005 2006 2009 Réalisation Prévision Réalisation Prévision Réalisation Cible 78 78 78 78,5 80 % des H/jour Précisions méthodologiques : • Source des données : Données issues des recensements des unités opérationnelles des unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile de Nogent le Rotrou, Brignoles et Corte. Synthèse effectuée par le commandement des formations militaires de la sécurité civile. • Nature des données de base de l’indicateur : Effectifs des sections d’intervention des UIISC, tous risques confondus (naturels, y compris feux de forêts, et technologiques). Numérateur : effectifs engagés en opération ou en alerte ; Dénominateur : effectif total (engagé + alerte + instruction + permissions + absence). - 34 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Annexe 1 : Table de correspondance entre les objectifs du DPT et les objectifs des PAP N° de l’objectif du DPT Nom du programme N° du programme N° de l’objectif du PAP 1 • Administration territoriale 108 1 2 • Prévention des risques et lutte contre les pollutions 181 2 3 • Forêt 149 4 4 • Météorologie 170 2 • Contrôle et prévention des risques technologiques et développement industriel 127 4 6 • Sécurité et affaires maritimes 205 2 7 • Interventions territoriales de l’Etat 162 3 8 • Veille et sécurité sanitaires 228 2 9 • Coordination des moyens de secours 128 2 10 • Intervention des services opérationnels 161 1 11 • Intervention des services opérationnels 161 6 12 • Intervention des services opérationnels 161 4 5 - 35 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile - 36 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Annexe 2 : Evaluation des crédits consacrés à la politique transversale Moyens consacrés en 2005 Programmes du DPT • Actions du programme Moyens prévus pour 2006 soit, en % de l’action AE CP (en M€) (en M€) (en M€) soit, en % des AE de l’action 8,03 100 6,38 6,38 100 CP Coordination des moyens de secours • Préparation et gestion des crises • Coordination des acteurs de la sécurité civile 164,93 100 164,44 162,29 100 • Soutien à la politique de sécurité civile 60,39 100 38,72 38,72 100 Intervention des services opérationnels • Participation de l'Etat à la lutte contre les feux de forêts 108,36 100 122,80 127,62 100 • Interventions spécialisées sur les autres catastrophes naturelles et technologiques 14,13 100 33,02 32,11 100 • Secours à personne par hélicoptère 59,07 100 70,91 66,39 100 • Neutralisation des engins explosifs 37,76 100 33,44 29,98 100 53,45 30 73,73 70,59 30 Administration territoriale • Coordination de la sécurité des personnes et des biens Prévention des risques et lutte contre les pollutions • Prévention des risques technologiques et des pollutions 8,64 11 7,84 7,58 11 • Prévention des risques naturels 10,81 86 10,62 5,53 86 • Gestion des crues 47,05 100 52,15 35,97 100 135,98 100 137,61 137,61 100 38,60 21 69,70 69,70 26,4 11,49 100 Météorologie • Observation et prévisions météorologiques Conduite et pilotage des politiques environnementales et développement durable • Management et soutien * Contrôle et prévention des risques technologiques et développement industriel • Prévention des nuisances et des risques industriels * - 37 - PLF 2006 Politique transversale Sécurité civile Moyens consacrés en 2005 Programmes du DPT soit, en % de l’action AE CP (en M€) (en M€) (en M€) soit, en % des AE de l’action Contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection 29,62 100 34,17 34,17 100 Prévention des risques et protection de la forêt 48,02 94,1 48,93 47,71 94,2 9,42 100 7,97 7,88 100 7,68 100 10,56 9,86 100 9,18 3,08 55,7 932,16 893,17 • • Moyens prévus pour 2006 Actions du programme CP Forêt • Veille et sécurité sanitaire • Gestion des urgences, des situations exceptionnelles et des crises Sécurité et affaires maritimes • Action interministérielle de la mer Interventions territoriales de l’Etat • Plan Loire Grandeur Nature – Centre Totaux 853,43 * crédits de rémunération des personnels des DRIRE travaillant pour le compte du ministère de l’écologie et du développement durable - 38 -