mise en fiction d`une pratique sociale du
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Faste et néfaste de la corbeille de mariage : mise en fiction d’une pratique sociale du XIXe siècle Corina Sandu Université de Toronto Traitée le plus souvent par les ouvrages d’ethnographie et d’ethnologie, la tradition est envisagée comme « la transmission des sensibilités, des savoirs, des formes d’organisation sociale »1. Lorsqu’une mutation intervient dans la coutume, on l’explique par la « réaction collective à de nouvelles réalités de l’environnement économique, écologique, technologique, social »2. Contestée souvent mais suivie en raison d’une identification symbolique avec les autres membres de la société, la coutume sociale est enregistrée, prêchée par les manuels de savoir-vivre en vue d’assurer sa transmission d’une génération à l’autre. Le discours social tourne d’ailleurs autour des fluctuations, des écarts qu’on se permet par rapport à la tradition; ce même discours englobe à la fois les tentatives de ruptures hétéronimiques dans le topos largement accepté et les démarches réparatrices lancées par les défenseurs d’une doxa qui par définition combat le renouveau. Cette étude se propose d’insister sur une tradition, une pratique sociale à racines profondes dans la société française ancienne, qui commence à s’altérer, sinon à s’effacer, au tournant du XXe siècle. La corbeille de mariage, objet rituel associé à l’un des événements majeurs de la vie sociale, perd son poids, devient éphémère en effet pour ce qui est de son contenu d’une richesse exceptionnelle ; au point que (et pour employer une expression de l’époque), des « mille futilités qu’il fallait aux femmes d’alors »3, il ne reste aux femmes d’aujourd’hui que le spectacle d’une corbeille de fleurs, réincarnations symboliques des magnificences qu’on exposait autrefois. Il serait intéressant d’examiner alors les manifestations 1 de la tradition, les mutations subies et surtout les causes ou possibles interprétations de cette altération de la tradition. La deuxième partie de cette analyse concernera les avatars sous lesquels l’objet rituel (corbeille de mariage) entre dans la littérature, par la porte de la fictionnalisation qui métamorphose, remodèle tout en respectant la réalité de départ. Attestée déjà au XVIIe siècle, la corbeille de mariage est généralement définie par les manuels de savoir-vivre comme « une grande corbeille en vannerie artistique, doublée de satin blanc et de forme carrée »4. Ce petit meuble contient, au moins partiellement, les cadeaux qu’un jeune homme offre à sa fiancée le matin du jour où l’on signe le contrat de mariage, c’est-à-dire quelques jours avant la cérémonie du mariage proprement-dit. On trouve obligatoirement dans la corbeille des bijoux, des dentelles, des cachemires de l’Inde, des étoffes riches, des éventails, le livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et la pièce de mariage, une médaille commémorative de l’événement, qui installe le nouveau couple dans la sainte institution du mariage. La valeur de ces présents est évidemment proportionnelle à la position sociale des mariés, tendance préservée en quelque sorte de nos jours, où les fleurs en corbeille sont « le baromètre de l’aura sociale des époux de surtout de leurs parents »5. Certains auteurs cotent la valeur de la corbeille (au XIXe siècle) à 5 % du montant de la dot ou l’égal d’une année de revenu6 ; dans un récit de Balzac (L’Envers de l’histoire contemporaine), un jeune homme refuse de se marier justement à cause de la valeur de la corbeille, égale à 20 % de la dot. Plus les mariés sont hauts en rang, plus la corbeille est chère : dans le milieu rural, une corbeille de 3500 F (au milieu du XIXe siècle) est inhabituelle et respectée7, tandis qu’à Paris, à la même époque, on alloue 100 000 F pour la corbeille de mariage du prince Napoléon8 et on traite de moyenne une corbeille de 20 000 F9. 2 Afin de déterminer les raisons pour lesquelles la société renonce finalement à un objet d’une telle valeur, il est nécessaire qu’on considère les mutations enregistrées dans la coutume. L’histoire ne garde, justement, que le souvenir des corbeilles éblouissantes par leur valeur, par exemple, au XVIIe siècle, la corbeille de Marie Fabry épousée par le vicomte de Pompadour10, les riches corbeilles des seigneurs de la fin du XVIIIe siècle, qui se voient additionner des meubles et des attelages11, les « bagatelles magnifiques » énumérées par Voltaire dans sa correspondance sur le mariage de Louis XV avec Marie de Pologne12. Le même sujet de l’impressionnante valeur des corbeilles restera le dénominateur commun de la plupart des témoignages consignés au XIXe siècle. Il y a quand même fluctuation dans la manière de composer la corbeille : le fiancé s’adresse au début du siècle à sa mère, à de vieilles amies, tandis qu’à la fin du siècle, il est recommandable de consulter la mère de la mariée qui, d’accord avec sa fille, va donner à la somme investie dans la corbeille le meilleur emploi qui évite le risque d’acheter d’objets inutiles ou désagréables. Une première valeur sociale perturbe donc la coutume ; le souci de bien investir son argent, la crainte de la dépense inutile, efficace même en milieu riche. Mais on est déjà en pleine République, les nobles acceptent les mésalliances, les bourgeois enrichis cherchent des titres, tout cela dans une société qui prêche le bon goût, la distinction par la décence, l’élégance dans la simplicité, cette dernière étant une valeur récente montée en grade pour effacer le souvenir d’opulence du Second Empire. Il n’est pas surprenant alors qu’on constate une autre mutation : la corbeille et ses riches trésors ne sont plus exposés dans le salon ou dans la chambre de la fiancée ou de sa mère. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’exposition des dons nuptiaux faisait les délices des amateurs de mondanités : Mme de Sévigné écrit en 1679 : « on va voir comme l’opéra les habits [dans la corbeille] de Mlle de Louvois »13 ; en 1837, la cour expose à Fontainebleau la corbeille de mariage du Prince Royal14. En 1888, cette habitude est cependant 3 déconseillée dans les manuels de savoir-vivre : « il est de meilleur goût de s’en dispenser de ces exhibitions »15 ; en 1891, la pratique est « complètement tombée en désuétude chez les gens qui se piquent de véritable délicatesse »16. L’étalage révoltait la pudeur et tenait de l’ostentation du parvenu : on va donc pour la discrétion et l’intimité. À ces facteurs, qui annoncent l’effacement de l’éclat public dans la cérémonie du mariage, on doit ajouter d’autres, qui affectent directement le contenu de la corbeille et entrainent le remplacement des valeurs matérielles par la valeur symbolique. Cela se traduit par le souci de mettre dans la corbeille des objets certains de plaire et d’être utilisés ; la durabilité avait été une qualité essentielle des présents de mariage : chez Balzac (Le Curé de village), les robes de la corbeille suffisent toute une vie aux besoins de toilette d’une femme avare. À la fin du XIXe siècle, les nouveaux tissus populaires grâce aux nouvelles machines à coudre, les confections, la prolétarisation des modes instituent une mode passagère, et les toilettes d’une corbeille risquent d’être désuètes plus vite que prévu. La dépense pour une riche corbeille ne se justifie donc plus ; aux changements de rapports institués par les valeurs solides s’ajoutent de nouvelles valeurs morales qu’on se presse d’inculquer à la jeune fille moderne : l’esprit d’économie, l’éducation, la simplicité. Dans la pléiade d’écrits qui continuent de tourner autour de la cherté d’une corbeille de mariage, on voit s’insérer des ouvrages qui conseillent de mettre dans la même corbeille des qualités spirituelles, ou des brochures éducatives qui aideront mieux la jeune fiancée dans son ménage. Pour revenir aux productions écrites qui donnent le discours social en marge de la corbeille, à la fin du XIXe siècle, le thème commun de ces écrits est la hausse des valeurs attachées aux présents ; ces critiques, directes ou dissimulées, par les conseils, par la chronique fustigeante et ironique, annoncent bien la grande mutation dans le contenu de la corbeille et leur nombre s’explique par un principe énoncé par Anne MartinFugier : « dans un monde qui bouge, une structure archaïque qui continue à fonctionner fait problème »17. 4 Lorsque la tradition d’offrir une corbeille luxueuse bat son plein, au XIXe siècle, l’objet en lui-même est décrit et enregistré par les documents à fonction de garde-mémoire, comme les écrits (auto)biographiques, les manuels de savoir-vivre, les histoires. De manière évidente, la corbeille ne tarde pas à entrer dans la littérature à la même époque, inspirant bien des paragraphes sinon des pages entières aux écrivains de tous les rangs, à commencer par l’illustre observateur des mœurs qui est Balzac, toujours prolifique en digressions sur l’institution du mariage. Si, grâce à une tradition ancestrale, la robe de la mariée ou le festin de noce sont unanimement acceptés comme équivalent/indice de bonheur, virginité et somptuosité, la corbeille ne vient qu’après et les enjeux littéraires de l’objet sont reliés, semble-t-il, à la temporalité qu’il institue dans la cérémonie du mariage : le fait que, offerte avant la célébration, la corbeille permet à l’écrivain de jouer sur une durée narrative explorable à souhait par les procédés narratifs. Le temps qui s’écoule entre la signature du contrat et la fête devient alors prétexte de description et, avant tout, laps de temps pendant lequel tout est possible – et effectivement, les coups de théâtre, les renversements de situations, les révélations, se placent bien dans cet intervalle. Par l’intérêt manifesté pour la corbeille de mariage, les nombreux écrits littéraires qui ont constitué notre corpus témoignent de la persistance de la tradition et de l’efficacité de sa transmission à travers les décennies. Il n’y a pas que les grands écrivains (Balzac, Hugo, Zola, Flaubert) qui s’y arrêtent, il y a toute une pléiade d’écrivains de second rang qui, pour les propos de cette étude, sont d’ailleurs plus intéressants : cela parce que, comme le soulignait Anne Martin-Fugier18, il y a chez eux une moindre préoccupation pour l’orchestration littéraire ; la transmission de l’objet traditionnel se fait vers la fiction en l’absence d’une grande altération. Les romanciers reproduisent avec fidélités la cérémonie de la corbeille, signalant par là leur souci de la vraisemblance. Le topos de la valeur ou des valeurs de la corbeille passe lui aussi dans la fiction, qui le nourrit d’une rhétorique d’épithètes et de superlatifs. Ce que la fiction 5 importe aussi, avec un intérêt qui lui fait, à la fin du siècle, ralentir l’évolution de la tradition, est l’habitude d’exposer les cadeaux de la corbeille. L’exhibition des richesses sera l’usage gardé dans beaucoup de romans parce que le narrateur, comme armé d’une caméra avant la lettre, cherche le détail spéculatif dans l’éventail de tous les objets et passe ainsi le tout en revue. Ou bien, c’est un prétexte pour un arrêt sur image (stop cadre), les convives admirant les magnificences de la corbeille, tandis que le narrateur opère un retour en arrière pour renseigner le lecteur sur le passé des acteurs de la scène (Le Gros Lot, de Xavier de Montépin ; Dona Sirène, de Murger). Dans l’économie du récit, la corbeille exhibée fonctionne comme un des shifters ou déictiques de Benveniste, qui ont la fonction de montrer pour mieux attester l’existence : dans notre cas, la corbeille attire l’attention et montre un nouveau ménage enraciné, ancré par elle dans la solide institution sociale du mariage. Une sélection en quelque sorte justifiée s’opère quand même dans le traitement fictif de la tradition : si la pratique sociale implique en égale mesure les rôles du fiancé et de sa bien-aimée (l’un transmettant à l’autre un contenant de valeurs symboliques et matérielles), dans la fiction, le rôle de la corbeille se définit davantage en relation avec la réceptrice de la corbeille envisagée comme dernière maille de la chaine de la transmission. Or, comme nous le verrons tout de suite, la mise en fiction de la coutume enrichit le processus de transmission d’une étape supplémentaire : dans beaucoup de récits, la fiancée ne reçoit la corbeille que pour la retransmettre à son tour, cela évidemment sans impliquer la transmission habituelle d’une génération à l’autre. Pour expliquer cet enrichissement de la transmission, il serait nécessaire de savoir que dans le corpus littéraire retenu, à part les narrations qui s’emparent de la corbeille en vertu du principe de vraisemblance et à part les récits qui l’emploient à des fins narratologiques, l’objet corbeille apparaît dans des histoires de mariages manqués, échoués, ratés ou tout simplement malheureux. La constatation de cette association paradoxale dans plus d’une 6 douzaine de récits nous permet d’y voir la particularité qu’assigne la fictionnalisation à cet objet autrement associé à la sphère d’un bonheur au moins virtuel ou à venir. La corbeille éblouissante se voit ainsi apposer l’étiquette de néfaste et sa description, sa mention dans le cadre du récit se traduisent par le désastre du ménage : la mariée est trompée, le mari n’en vaut pas la corbeille (Balzac, Les Maris du second mois) ; le mari est dupe du couple femme-belle-mère qui le ruinent (Balzac, Le Contrat de mariage) ; le mariage, déjà miné par une relation du fiancé avec une autre femme, ne se fera pas par décès de la fiancée (Zola, Germinal) ; la fiancée est morte avant la noce (Bazin, Une tache d’encre) ; la jeune fille expose les présents tout en s’efforçant de sourire à celui qu’elle aime vraiment et qui n’est pas l’expéditeur de la corbeille (Feuillet, M. de Camors) ; la mariée manifeste des goûts pour l’homosexualité, ce qui exaspère le mari (Belot, Mademoiselle Giraud, ma femme). Pour reprendre les termes avancés plus tôt, si la corbeille garde bien son rôle de shifter ou d’index narratologique, c’est pour désigner tout à fait le contraire de ce qu’elle représente dans la pratique sociale. C’est dans ce contexte que s’insère la seconde transmission opérée dans le cadre fictif : le fiancé transmet à sa future une corbeille signifiante ; la fiancée (dé)trompée, pendant le temps qui reste jusqu’à la noce, ne prend possession de la corbeille que pour la transmettre au possesseur de droit, une autre jeune fille à laquelle la corbeille convient mieux. C’est le cas de l’héroïne d’un récit de Clémence Robert, « La St.-Louis », fille pauvre aimée par un comte engagé auprès d’une fille noble ; Sabine, la pauvre, prend le voile et cède sa corbeille à la fiance du même rang que le comte ; c’est également le cas de Chérie, héroïne du roman homonyme de Féval, destinée à un baron qu’elle n’aime pas, généreuse assez pour céder sa corbeille à celle qui aime le baron et est aimée par lui. On pourrait dire que, grâce à ses inouïes valeurs, la corbeille de mariage, est la représentation d’un objet de valeur – objet de désir, objet de manque, dans l’acception 7 greimassienne, des jeunes héroïnes du XIXe siècle. Dans ce sens, les romanciers n’ont pas beaucoup à inventer, il leur suffit d’observer leurs contemporaines. La ruée sur un mari, les rêveries des jeunes filles tournent autour de l’entrée en possession de l’objet rêvé. Flaubert, fin connaisseur de son siècle, l’avait bien remarqué : la rêveuse par excellence de la littérature de l’époque, la mariée inconsolée qui est Emma Bovary, sortie du bal de la Vaubiessard, se met à lire la revue intitulée justement la Corbeille. Pour revenir aux deux héroïnes rappelées plus haut, leur abandon de la corbeille équivaut à un renoncement à leur propre objet de valeur, dépossession plus ou moins volontaire qui n’écarte pas pour autant les conséquences de la corbeille synonyme d’échec. La littérature s’approprie la tradition dans tous ses aspects et respecte le topos, l’élément central sur lequel s’écrivent les histoires de la pratique transmise, la valeur matérielle de la corbeille et des présents. Sans pouvoir modifier ou contester directement la coutume par les moyens d’une critique directe, la fiction agrémente l’objet corbeille d’une valeur négative qui est exactement le contraire de ce que donne le discours social. La contestation de la tradition ou, autrement dit, l’anticipation d’une réalité à venir s’opère à un degré second, qui exige tout d’abord la connaissance de la pratique et de sa problématique. La littérature part du réel et le déforme, en opérant elle aussi une double transmission du discours social dans le discours de fiction, de la coutume réelle à l’investissement symbolique de la fiction. La fiction anticipe de cette manière la grande mutation que va subir la corbeille au début du XXe siècle, lorsqu’elle devient un accessoire symbolique dans la cérémonie du mariage. BIBLIOGRAPHIE Corpus documentaire et ouvrages de fiction : ABOUT, Edmond, Germaine, 20e éd., Paris, Hachette, 1908. 8 BADER, Clarisse, La Femme française dans les temps modernes, Paris, Librairie académique Didier et Cie, 1883. BALZAC, Honoré de, Œuvres complètes. 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V (1859), Paris, Chez tous les libraires, 1884, p. 8. 9 Hippolyte Adolphe TAINE, Vie et opinions de Monsieur Frédéric Thomas Graindorge, Paris, Hachette, 1921, p. 193. 10 10 Gustave CLEMENT-SIMON, Le Vicomte de Pompadour, lieutenant général du roi en Limousin, et Marie Fabry, Paris, Aux bureaux de la Revue, 1897, p. 12. 11 Clarisse BADER, La Femme française dans les temps modernes, Paris, Libraire Académique Didier et Cie, 1883, p. 100. 12 VOLTAIRE, Œuvres complètes, t. 32, Paris, Hachette, 1891, pp. 75-76. 13 Apud Clarisse BADER, op. cit., p. 99-100. 14 Duchesse de DINO, Chronique de 1831 à 1862. 1836-1840, 3e éd., Paris, Plon, 1909-1910, p. 144. 15 Ermance DUFAUX DE LA JUCHÈRE, Le Savoir-vivre dans la vie ordinaire et dans les cérémonies civiles et religieuses, Paris Garnier frères, 1878-1888, p. 316. 16 Blanche STAFFE (baronne), op. cit., p. 32. 17 Anne MARTIN-FUGIER, op. cit., p. 45. 18 Idem, p. 9-10. 11