«Le Nouveau Monde» Concert commenté Orchestre

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«Le Nouveau Monde» Concert commenté Orchestre
12.11.
2015 19:00
Grand Auditorium
Jeudi / Donnerstag / Thursday
Dating
«Le Nouveau Monde»
Concert commenté
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Lahav Shani direction
Jean-François Zygel conception, piano et commentaire
Antonín Dvořák (1841–1904)
Symphonie N° 9 en mi mineur (e-moll)
«Du Nouveau Monde» / «Aus der Neuen Welt» (1893)
2 x 50’
La voix du compositeur
Antonín Dvořák (1893)
Je suis à présent convaincu que le futur de la musique de ce pays
devra prendre sa source dans ce qu’on appelle les mélodies nègres.
Elles seront les fondations réelles de toute école de composition
sérieuse et originale aux États-Unis. Quand je suis venu ici pour
la première fois l’année dernière, j’avais été frappé par cette idée,
qui s’est muée depuis en conviction affirmée. Ces thèmes, si
beaux et si variés, sont le produit de la terre. Ils sont américains.
Je voudrais retracer la paternité de chacune de ces mélodies nègres,
tant cela éclairerait les questions sur lesquelles je m’interroge en
ce moment.
Ce sont les chansons populaires de l’Amérique et vos compositeurs doivent s’en inspirer. Tous les grands musiciens ont puisé
dans les chansons du peuple. Elles touchent au fond commun
d’humanité de ce pays. Dans ces mélodies nègres, je découvre
tout ce qui est nécessaire pour une grande et noble école musicale. Elles sont pathétiques, tendres, passionnées, mélancoliques,
solennelles, religieuses, intrépides, joyeuses, gaies ou ce que vous
voulez. C’est une musique qui s’adapte à toute fin et toute émotion. Il n’y a rien dans tout le spectre de la composition qui ne
puisse se trouver dans les thèmes d’une telle source. Les musiciens américains comprennent ces mélodies, qui éveillent en eux
des émotions sincères. Elles en appellent à leur imagination par
tous les souvenirs auxquelles elles sont attachées. Quand j’étais
en Angleterre, un des plus fins critiques musicaux de Londres se
plaignait à moi de l’absence de toute école musicale spécifiquement anglaise, rien qui touchât le cœur et l’esprit britannique.
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«Alors ils ensevelirent Minnehaha» – reconstitution du Chant de Hiawatha
de Henry Wadsworth Longfellow (1807–1882) par des acteurs, vers 1908
Library of Congress
Je lui répliquai que les compositeurs anglais avaient tourné le
dos aux magnifiques mélodies écossaises et irlandaises, au lieu
d’en faire l’essence d’une musique nationale. C’est un profond
gâchis que les musiciens anglais n’aient profité de cette riche réserve. D’une manière ou d’une autre, les vieilles ballades irlandaises et écossaises n’ont pas retenu leur attention. J’espère que
ce ne sera pas le cas dans ce pays, et j’ai l’intention d’user de
tout mon pouvoir pour attirer l’attention sur le merveilleux trésor mélodique qui est le vôtre.
Antonín Dvořák: «La réelle valeur des mélodies nègres»,
extrait d’un article du New York Herald, 21 mai 1893
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Lamentation de Hiawatha
Henry Wadsworth Longfellow (1885)
Alors ils ensevelirent Minnehaha;
Dans la neige ils lui creusèrent une tombe
Au cœur de la forêt profonde et obscure,
Sous les sapins gémissants;
Ils la parèrent de ses plus riches atours,
Ils l’enveloppèrent de ses robes d’hermine,
Ils la couvrirent de neige, semblable à l’hermine,
C’est ainsi qu’ils ensevelirent Minnehaha.
Then they buried Minnehaha;
In the snow a grave they made her
In the forest deep and darksome
Underneath the moaning hemlocks;
Clothed her in her richest garments,
Wrapped her in her robes of ermine,
Covered her with snow, like ermine;
Thus they buried Minnehaha.
«The Song of Hiawatha»; traduction: © Mary Pardoe, extrait
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BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B6481) Communication Marketing Août 2015
Âge moderne
Walt Whitman (1865)
Âge moderne! âge de l’inaccompli!
Ton horizon se lève, je le vois s’entr’ouvrir au loin à des drames plus imposants.
Je vois non seulement l’Amérique, non seulement la nation de la Liberté,
mais d’autres nations qui se préparent,
Je vois des entrées et sorties formidables, des coalitions nouvelles, la solidarité des races,
Je voix cette force qui s’avance avec une puissance irrésistible sur la scène
du monde,
(Ont-elles fini de jouer leurs rôles, les forces anciennes, les guerres anciennes? Les actes où elles devaient paraître sont-ils terminés?)
Je vois la Liberté, totalement armée et victorieuse et très hautaine, ayant
à ses côtés le Droit et la Paix.
Prodigieux trio débouchant d’un seul élan contre l’idée de caste;
Quels sont les dénouements historiques dont nous approchons si rapidement?
Je vois les marches et les contremarches d’hommes surgis par millions,
Je vois les frontières et les démarcations des vieilles aristocraties brisées,
Je vois les bornages des rois d’Europe déplacés,
Je voix en ce jour le Peuple commencer ses bornages,
(tous les autres s’effacent)
Jamais ne se posèrent avant ce jour d’aussi aigus problèmes,
Jamais ne fut l’homme de la moyenne plus énergique en son âme,
Plus semblable à un dieu.
Voyez, comme il talonne et talonne ne laissant aux masses nul repos!
Son pied hardi est partout sur terre et sur mer, il colonise le Pacifique, les
archipels.
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Avec le bateau à vapeur, le télégraphe électrique, le journal, les innombrables machines de guerre,
Avec tout cela et les usines qui couvrent le monde il enchaîne la géographie, relie toutes les terres:
Quels sont ces chuchotements, ô terres, courant en avant de vous, passant
sous les mers?
Toutes les nations conversent-elles? Va-t-il y avoir qu’un seul cœur pour
le globe?
Est-ce que l’humanité se forme en masse? car, voyez, les tyrans tremblent,
les couronnes pâlissent?
La terre, inquiète, affronte une ère nouvelle, peut-être une guerre infinie
générale divine.
Personne ne sait ce qui arrivera demain, de tels présages emplissent les
jours et les nuits:
Âge prophétique! L’espace devient moi tandis que je marche, tandis que
j’essaie en vain de le percer, est plein de fantômes, Actes non encore
nés, choses qui seront bientôt projettent leurs formes autour de moi,
Cette ruée incroyable et ces flammes, cette étrange, cette extatique fièvre de
rêves, ô âge,
Tes rêves, ô âge, comme ils me pénètrent, me traversent!
(je ne sais pas si je dors ou veille)
Accomplies l’Amérique et l’Europe pâlissent, s’enfonçant dans l’ombre
derrière moi,
L’inaccompli, plus gigantesque que jamais, avance, avance sur moi.
«Years of the Unperformed»; traduction: © Paul Jamati
Contemporain de Baudelaire et de Dvořák, Walt Whitman (1810–1892) est considéré
comme le plus grand poète américain du 19e siècle, l’Homère de la poésie moderne.
Il a chanté le Moi, la communion de l’Homme et de la Terre, la beauté du monde et
l’exaltation de la vie. Le souffle et la force rythmique de sa poésie rappellent irrésistiblement la grandeur épique et conquérante de la Symphonie du Nouveau Monde.
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Qu’est-ce que la
musique américaine?
Deux critiques de l’époque s’affrontent
après la création de la Symphonie du Nouveau Monde
Lorsque se seront dispersées les fumées de la critique, on pourra distinguer, en premier lieu, que le Dr. Dvořák a composé une
symphonie d’une beauté incroyable; puisqu’elle n’est pas nécessairement américaine, sauf à considérer que tout ce qui est composite est américain. L’œuvre nouvelle, d’un point de vue thématique, est hétéroclite et sonne autant irlandais que slave, scandinave, écossais, nègre et allemand. Cette dernière influence lui
donne sa structure, la forme étant purement symphonique, dans
le style conventionnel illustré par Beethoven, alors que les couleurs et le traitement sont modernes et tout à fait dans le style de
Dvořák – c’est-à-dire tchèque. Le Dr. Dvořák est avant tout un
symphoniste. Cette symphonie exprime ses impressions sur le
Nouveau Monde. Le Dr. Dvořák est tchèque. Sa nouvelle symphonie en mi mineur n’est pas américaine. Peut-on d’ailleurs
parler de musique purement américaine, de musique caractérisée par la terre qui l’a vue naître? Le thème le plus marqué du
premier mouvement est d’ascendance celte, et réapparaît dans
tous les mouvements de l’œuvre. Le second thème est nègre ou
oriental, comme chacun voudra. Le deuxième mouvement est
conçu de façon poétique, avec une impression de solitude, de
proportion extraordinaire, suggérée par le cor anglais et un tapis
de cordes mélancolique. Mais en aucun cas ce mouvement n’est
américain.
Le scherzo est slave et éminemment dvořákien. Le dernier mouvement propose comme sujet principal un parent du thème du
concerto en la mineur de Grieg. Il est peut-être américain mais il
sonne très celte ou très scandinave.
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L’allusion discrète à Yankee Doodle annoncée par les altos doit
être considérée comme une plaisanterie. La symphonie de
Dvořák est américaine: vraiment? Des thèmes issus de mélodies
nègres, composée par un Tchèque, dirigée par un Hongrois et
jouée par des Allemands dans une salle construite par un Écossais.
James Huneker, Musical Courier, 20 décembre 1893
*
La Symphonie du Nouveau Monde du Dr. Dvořák a été jouée à
Boston samedi soir dernier lors d’un concert de l’Orchestre Symphonique. Les critiques ont tous loués unanimement la beauté
de la musique et lui ont dénié son appellation d’américaine. Ils
ne nient pourtant pas que les mélodies du Dr. Dvořák reflètent
toutes les caractéristiques des chansons des nègres dans le Sud,
et que la symphonie est superbe et magnifiquement composée.
Alors, pourquoi ne pas dire qu’elle est américaine? Ces chants,
quoiqu’ils contiennent des intervalles et des particularités rythmiques d’origine africaine, sont le produit des institutions américaines, d’un environnement social, politique et géographique
où ont été placés les esclaves noirs; des influences auxquelles
ils ont été soumis; des joies et des peines qu’ils ont ici ressenties. Le matériau brut peut bien être étranger, le produit fini
est natif de l’Amérique. Dans l’esprit des critiques et musiciens
qui en rejettent la possibilité, il n’y a, et ne peut y avoir de musique américaine car chaque élément de notre population doit
avoir son expression musicale distinctive, et nul ne peut se prétendre plus américain que les autres. Mais supposons que vienne
le temps où s’achève le travail de fusion et où le peuple américain développe un goût pour certaines particularités de mélodies et de rythmes, lequel goût mette à jour une prédilection certaine pour des compositions dans lesquelles seraient utilisées des
particularités; une telle musique serait-elle américaine? Seraitelle caractéristique de la terre qui l’a vu naître? De telles compositions seraient-elles plus légitimement appelées américaines
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que la musique d’aujourd’hui, qui utilise les mêmes éléments,
mais confesse qu’elle les emprunte aux chansons nègres du Sud?
Ces chansons sont des chants populaires dans la plus pleine acception de ce mot: elles sont les chants d’un peuple, créées par
un peuple, pas par un individu, donnant une voix aux émotions
d’un peuple, et de la vie de ce peuple dont l’Amérique est responsable. La musique cherche de nouveaux modes d’expression,
et elle les cherche là où elle est la plus sûre de les trouver – dans
le champ de la musique populaire. Nous avons un tel champ et
il est riche. Pourquoi ne pas le cultiver? Pourquoi bouder le seul
matériau qui se trouve entre nos mains? Et peu importe que celui qui nous ouvre la voix soit un Tchèque ayant passé à peine
deux ans dans notre pays… Le Gitan est le musicien universel
par excellence, et il fait de la musique hongroise en Hongrie, espagnole en Espagne, russe en Russie et anglaise en Angleterre.
Dans chaque pays on peut reconnaître l’individualité du musicien dans sa musique, mais aussi le fait que, même très peu sophistiquée, elle appartient à la terre.
Henry Edward Krehbiel, New York Daily Tribune, 7 janvier 1894
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Orchestre Philharmonique
du Luxembourg
Gustavo Gimeno
Directeur musical
Rhonda Wilkinson
Barbara Witzel
NN
Konzertmeister
Philippe Koch
Haoxing Liang
Premiers violons / Erste
Violinen
Fabian Perdichizzi
Nelly Guignard
NN
Michael Bouvet
Irène Chatzisavas
Yulia Fedorova
Andréa Garnier
Silja Geirhardsdottir
Jean-Emmanuel Grebet
Attila Keresztesi
Na Li
Darko Milowich
Angela Münchow-Rathjen
Damien Pardoen
Fabienne Welter
NN
Seconds violons / Zweite
Violinen
Osamu Yaguchi
Matthieu Handtschoewercker
NN
Mihajlo Dudar
Sébastien Grébille
Quentin Jaussaud
Marina Kalisky
Valeria Pasternak
Jun Qiang
Ko Taniguchi
Gisela Todd
Xavier Vander Linden
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Altos / Bratschen
Ilan Schneider
Dagmar Ondracek
Kris Landsverk
Pascal Anciaux
Jean-Marc Apap
Olivier Coupé
Aram Diulgerian
Claire Foehr
Bernhard Kaiser
Olivier Kauffmann
Utz Koester
Petar Mladenovic
Violoncelles / Violoncelli
Aleksandr Khramouchin
Ilia Laporev
Niall Brown
Xavier Bacquart
Vincent Gérin
Sehee Kim
Katrin Reutlinger
Marie Sapey-Triomphe
Karoly Sütö
Laurence Vautrin
Esther Wohlgemuth
Contrebasses / Kontrabässe
Thierry Gavard
Choul-Won Pyun
Dariusz Wisniewski
Gilles Desmaris
Gabriela Fragner
André Kieffer
Benoît Legot
Isabelle Vienne
Flûtes / Flöten
Trompettes / Trompeten
Etienne Plasman
Markus Brönnimann
Hélène Boulègue
Christophe Nussbaumer
Adam Rixer
Simon Van Hoecke
Isabelle Marois
Niels Vind
Hautbois / Oboen
Trombones / Posaunen
Fabrice Mélinon
Philippe Gonzalez
Anne-Catherine Bouvet-Bitsch
Olivier Germani
Gilles Héritier
Léon Ni
Guillaume Lebowski
Clarinettes / Klarinetten
Olivier Dartevelle
Jean-Philippe Vivier
Bruno Guignard
Emmanuel Chaussade
Bassons / Fagotte
David Sattler
Etienne Buet
François Baptiste
Stéphane Gautier-Chevreux
Cors / Hörner
Miklós Nagy
Leo Halsdorf
Kerry Turner
Marc Bouchard
Patrick Coljon
Mark Olson
Trombone basse / Bassposaune
Vincent Debès
Tuba
Csaba Szalay
Timbales / Pauken
Simon Stierle
Benjamin Schäfer
Percussions / Schlagzeug
Béatrice Daudin
Benjamin Schäfer
Klaus Brettschneider
Harpe / Harfe
Catherine Beynon
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Interprètes
Biographies
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Gustavo Gimeno Directeur musical
L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) incarne la
vitalité culturelle de ce pays à travers toute l’Europe depuis ses
débuts éclatants en 1933 sous l’égide de Radio Luxembourg
(RTL). Depuis 1996, l’OPL est missionné par l’État. Il entre en
2005 en résidence à la Philharmonie Luxembourg, une salle
parmi les plus prestigieuses d’Europe avec laquelle il forme une
seule entité depuis janvier 2012.
L’OPL est particulièrement réputé pour l’élégance de sa sonorité. L’acoustique exceptionnelle de la Philharmonie Luxembourg,
vantée par les plus grands orchestres, chefs et solistes du
monde, les relations de longue date de l’orchestre avec des
maisons et festivals de prestige, ainsi que la collaboration
intensive de l’orchestre avec des personnalités musicales de
premier plan contribuent à cette réputation. C’est ce dont témoigne par exemple la liste impressionnante des prix du disque
remportés ces dernières années pour une vingtaine d’enregistrements (Grand Prix Charles Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or de l’Académie du Disque Lyrique, Preis der
Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR Outstanding, BBC Music Choice, ainsi que plusieurs
Diapasons d’Or, Chocs du Monde de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10, parmi bien d’autres distinctions).
La saison 2015/16 est marquée par les débuts de Gustavo
Gimeno en tant que huitième directeur musical de l’OPL (après
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Orchestre Philharmonique du Luxembourg
photo: Johann Sebastian Hänel
Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager,
David Shallon, Bramwell Tovey et Emmanuel Krivine). Outre le
répertoire classique et romantique, la musique des 20e et 21e siècles occupe une place importante dans la programmation de
l’orchestre: des œuvres d’Olivier Messiaen, Wolfgang Rihm,
Helmut Lachenmann, Luciano Berio, Ivo Malec, Hugues Dufourt,
Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Bernd Alois Zimmermann,
Georges Lentz, Philip Glass, Michael Jarrell, Arthur Honegger
et bien d’autres, sont régulièrement interprétées par l’orchestre
qui a, par ailleurs, enregistré l’intégrale de l’œuvre orchestrale
de Iannis Xenakis.
Cette diversité se reflète également dans la variété des formats
de concerts, tel «Aventure+», et des manifestations auxquelles
l’OPL participe: productions lyriques au Grand Théâtre de Luxembourg, ciné-concerts tels que «Live Cinema» avec la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, soirées «Pops at the Phil»
avec des stars telles que Patti Austin, Kurt Elling, Ute Lemper,
Maurane, Gregory Porter, Dionne Warwick ou Angélique Kidjo,
concerts en plein air avec des groupes de jazz ou de rock lors
de la Fête de la Musique, etc.
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On compte parmi les partenaires musiciens de la saison
2015/16, les solistes Pierre-Laurent Aimard, Kit Amstrong, Alena
Baeva, Cameron Carpenter, Stefan Dohr, Isabelle Faust, Gilberto
Gil, Anja Harteros, Leonidas Kavakos, Johannes Moser, Ann
Petersen, Mikhail Pletnev, Menahem Pressler, Vadim Repin,
Edicson Ruiz, Frank Peter Zimmermann et Jean-François Zygel
ou encore les chefs Pierre Cao, Carl Davis, Leopold Hager,
Timothy Henty, Eliahu Inbal, Richard Kaufman, Emmanuel
Krivine, Andris Nelsons, Emilio Pomàrico, Adrian Prabava, Jamie
Phillips, Roberto Rizzi Brignoli, Case Scaglione, Clemens Schuldt,
Lahav Shani, Alexander Shelley, Stefan Soltesz, Maxime Tortelier,
Juraj Valčuha, Christian Vásquez et Gast Waltzing.
Un répertoire et un public très larges, l’estime de musiciens de
très haut vol – à ces points communs de l’OPL avec la Philharmonie Luxembourg, s’en ajoute un autre: l’importance accordée
à une médiation musicale innovante, à destination des enfants
et adolescents, mais aussi des adultes. Depuis 2003, l’orchestre s’engage par des concerts et des ateliers pour les scolaires,
les enfants et les familles, la production de DVD, des concerts
dans les écoles et les hôpitaux. Il fait participer des classes à
la préparation de concerts d’abonnements et offre également,
dans le cadre du cycle «Dating:», la possibilité de découvrir la
musique d’orchestre en compagnie de présentateurs de renom
tel Jean-François Zygel.
En accord avec son pays, le Grand-Duché du Luxembourg,
l’OPL s’ouvre à l’Europe et sur le monde. L’orchestre avec ses
98 musiciens, issus d’une vingtaine de nations (dont les deux
tiers viennent du Luxembourg ou des pays limitrophes: France,
Allemagne et Belgique) affirme sa présence dans la Grande
Région par un large éventail de concerts et d’activités. Invité
régulier de nombreux centres musicaux européens, ainsi qu’en
Asie et aux États-Unis, les tournées mèneront l’OPL en France,
Allemagne et aux Pays-Bas en 2015/16. Les concerts de l’OPL
sont régulièrement retransmis par la radio luxembourgeoise
100,7 et diffusés sur le réseau de l’Union européenne de radiotélévision (UER).
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L’OPL est subventionné par le Ministère de la Culture du GrandDuché et soutenu par la Ville de Luxembourg. Ses partenaires
sont la BGL BNP Paribas, Banque de Luxembourg, CACEIS,
Mercedes Benz et POST Luxembourg. Depuis décembre 2012,
l’OPL bénéficie de la mise à disposition par BGL BNP Paribas
du violoncelle «Le Luxembourgeois» de Matteo Goffriller
(1659–1742).
Lahav Shani direction
Le chef d’orchestre et pianiste israélien Lahav Shani, prodigieusement doué, âgé de 26 ans, a remporté en 2013 le premier prix de la prestigieuse Bamberg Symphony Gustav Mahler Conducting Competition où il se fait remarquer pour sa maturité et sa musicalité. Après le concours, il est invité à participer à l’ouverture de la saison 2013/14 de l’Israel Philharmonic
Orchestra avec sept concerts à Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa, au
cours desquels il dirige la Symphonie N° 1 de Mahler et, depuis le piano, le Concerto pour clavecin en ré mineur de Bach.
L’orchestre le réinvite immédiatement pour les deux saisons
suivantes. Lors de la saison 2015/16, il dirigera des orchestres
tels que les Los Angeles Philharmonic, la Staatskapelle Berlin, le Wiener Symphoniker, le Rundfunksinfonieorchester Berlin, le Netherlands Radio Philharmonic, le Philharmonia Orchestra, le Czech Philharmonic, le Gothenburg Symphony Orchestra,
le Frankfurt Radio Symphony, le Gürzenich – Orchester Köln,
le Bamberger Symphoniker, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Rotterdam Philharmonic Orchestra, le Royal Stockholm Philharmonic Orchestra, la NDR Radiophilharmonie Hannover, le Düsseldorfer Symphoniker, le City of Birmingham Symphony Orchestra, le Seoul Philharmonic Orchestra, le Yomiuri
Nippon Symphony Orchestra, le Vancouver Symphony Orchestra, le Konzerthausorchester Berlin, le Luzerner Sinfonieorchester et le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra. En novembre
2013, il a remplacé Gustavo Dudamel pour trois concerts, dont
un à l’Alte Oper Frankfurt, avec le Bamberger Symphoniker. En
juin 2014, en remplacement de Michael Gielen, il a fait ses débuts à Berlin, en dirigeant la Berlin Staatskapelle au Konzert21
haus Berlin et à la Berliner Philharmonie. Il retrouvera cet orchestre en décembre 2016 pour quatre représentations de La
Bohème à la Staatsoper Unter den Linden Berlin. Lahav Shani
est né en 1989 à Tel Aviv. Il commence le piano à l’âge de 6 ans
avec Hannah Shalgi avant de poursuivre ses études à la Buchmann – Mehta School of Music de Tel Aviv auprès d’Arie Vardi.
Il complète actuellement sa formation à la Hochschule für Musik Hanns Eisler Berlin, en direction avec Christian Ehwald et en
piano avec Fabio Bidini. Ces dernières années, il a également
bénéficié des conseils de Daniel Barenboim. Sa relation privilégiée avec l’Israel Philharmonic Orchestra a commencé en 2007,
alors qu’il interprétait le Concerto pour piano de Tchaïkovski
sous la baguette de Zubin Mehta, et s’est poursuivie lorsqu’en
2010 il a accompagné la tournée en Asie de Zubin Mehta et
de l’orchestre, en tant que pianiste soliste, chef assistant et
contrebassiste. Il a bénéficié de master classes dispensées par
les pianistes András Schiff et Claude Frank. Au-delà du piano, il
a étudié la contrebasse auprès de Teddy Kling, chef de pupitre
de l’Israel Philharmonic Orchestra et s’est produit au sein de
plusieurs phalanges sous la direction de chefs comme Daniel
Barenboim, Gustavo Dudamel et Kurt Masur. En 2012, il a fait
ses débuts à la tête du Konzerthausorchester Berlin et, en juillet 2013, il s’est rendu en Chine où il a fait ses débuts, à la fois
dans le Concerto pour piano N° 3 de Rachmaninov et à la tête
du Shenzhen Symphony Orchestra. Lahav Shani a été membre
du Young Musicians Educational Program du Jerusalem Music
Center. De 2000 à 2010, il a bénéficié de bourses annuelles de
l’America – Israel Cultural Foundation puis, de la Ronen Foundation. En 2010, il a reçu une bourse de la Zfunot Tarbut Organization et, ces deux dernières années, il a bénéficié de bourses
mensuelles financées par Unit4, de la Daniel Barenboim Stiftung et de la Hochschule für Musik Hanns Eisler Berlin.
Jean-François Zygel conception, piano et commentaire
Compositeur et pianiste improvisateur, Victoire de la Musique
2006, Jean-François Zygel renouvelle le concert classique en
l’ouvrant à l’improvisation, au jazz, aux musiques du monde et à
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Jean-François Zygel
la danse. Il dispute de nombreuses battles avec d’autres improvisateurs comme Chilly Gonzales, Didier Lockwood, Bobby
McFerrin, Bruno Fontaine, Andy Emler, Antoine Hervé, Yaron
Herman, Dimitri Naïditch, etc. En 2012, il est invité à se produire à Toronto en compagnie d’Uri Caine et de Lang Lang pour
un concert en hommage à Glenn Gould à l’occasion des trente
ans de sa mort. Jean-François Zygel est aujourd’hui reconnu
comme l’un des meilleurs spécialistes de l’accompagnement
de films muets en concert. En 2012, il met en musique quatre
films de Murnau au Théâtre national de Toulouse et au Théâtre
du Châtelet: Faust, Le Dernier des hommes, Nosferatu et L’Aurore. En 2013, c’est la création par l’orchestre de l’Opéra de
Rouen d’une nouvelle partition écrite pour La Belle Nivernaise
de Jean Epstein (commande de la Cité de la Musique et du Festival Normandie Impressionniste).
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En 2014, il est invité à l’Élysée par le Président de la République
à accompagner un film d’archives à l’occasion du lancement
des commémorations de la Première Guerre mondiale. En octobre 2015, il improvise en direct pendant six heures sur les
images de la nouvelle version restaurée des Misérables d’Henri Fescourt (d’après Victor Hugo) au Théâtre du Châtelet. Parallèlement à sa carrière de pianiste compositeur, Jean-François
Zygel crée en 2006 sur France 2 l’émission La Boîte à musique,
dont il est à la fois l’auteur et l’animateur. Suivent en 2007 Les
Clefs de l’Orchestre, en compagnie de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, série retransmise sur France 5, France 2
et la RTBF. Homme de spectacle, Jean-François Zygel crée en
2008 les Nuits de l’improvisation au Théâtre du Châtelet, puis
en 2011 les Concerts de l’improbable et en 2014 les Concerts
ENIGMA, dont chaque édition propose une transposition scénique et musicale d’une grande œuvre littéraire. Jean-François
Zygel est professeur au Conservatoire de Paris, où il a fondé il
y a quinze ans la classe d’improvisation au piano. Il est nommé «artiste en résidence» à la Philharmonie Luxembourg pour
la saison 2015/16. France Inter lui confie à la rentrée 2015 une
émission hebdomadaire (La Preuve par Z), tous les samedis de
17:00 à 18:00.
M
Zü
F
W
M
Be
ww
Ti
Té
24
Parten
La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont
disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site
www.philharmonie.lu
Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden
Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter
www.philharmonie.lu
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Partenaire officiel:
Partenaire automobile exclusif:
Impressum
© Établissement public Salle de Concerts
Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2015
Pierre Ahlborn, Président
Stephan Gehmacher, Directeur Général
Responsable de la publication: Stephan Gehmacher
Design: Pentagram Design Limited
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Tous droits réservés.
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