Zoom sur... trois pays à l`honneur au SIMA
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Zoom sur... trois pays à l`honneur au SIMA
LE SIMA, PANORAMA DE TOUTES LES AGRICULTURES Zoom sur... trois pays à l'honneur au SIMA-SIMAGENA ! Lors du SIMA-SIMAGENA 2013, trois pays seront mis à l'honneur : l’Algérie, la Chine et le Kazakhstan lors de petits-déjeuners pays destinés aux exposants. Ces rencontres professionnelles feront le point sur les spécificités de chaque marché et dresseront le panorama du marché des agroéquipements, de la génétique et des modes de financement offerts par les trois pays. Elles seront aussi l’occasion de créer une véritable synergie entre les exposants, les institutionnels et les professionnels (syndicats, fédérations...). Programme page 44 L'Algérie : des besoins en forte augmentation Malgré l'absence de statistiques détaillées dans le secteur du machinisme et des équipements agricoles en Algérie, le parc algérien est estimé à environ 150 000 tracteurs et 12 000 moissonneuses-batteuses. Il est vétuste et doit être, en grande partie, modernisé ou renouvelé. La loi du 15 août 2010 sur le foncier agricole et le Plan de Développement Agricole et Rural devraient permettre aux agriculteurs algériens d’emprunter, de se moderniser et de mécaniser. En effet, l’objectif actuel du gouvernement algérien est de minimiser la dépendance alimentaire du pays vis-à-vis de l’étranger, notamment pour les produits de base. L’Algérie veut profiter des prix actuellement élevés des hydrocarbures pour favoriser le développement de l'agriculture, notamment dans les secteurs des céréales, du lait, de la viande bovine, des fruits et légumes, des pommes de terre, des cultures sous serres,… pour lesquels le pays est très déficitaire. L’Etat souhaite également favoriser les cultures fourragères dans l’idée de subvenir aux besoins des élevages (lait et viande). Les besoins en machines agricoles, matériels de culture et d’irrigation, équipements pour l’élevage augmenteront donc fortement au cours des prochaines années. Les surfaces irriguées devraient progresser de 50 % d’ici 2014. Pour favoriser ce renouveau agricole, des subventions de 30 à 50 % du prix des machines et équipements sont accordées aux matériels fabriqués localement ou intégrant une part suffisante de production locale. Toutefois, certains matériels importés peuvent également être subventionnés quand leur utilité est prouvée et qu’il n’existe pas de production locale. L’Algérie n’a pas seulement besoin de matériels, elle a aussi besoin du savoir-faire étranger pour développer ses fabrications locales et améliorer la qualité de sa production de machines et d'équipements. Les Finlandais, les Italiens, les Espagnols, les Chinois, les Indiens, les Turcs s’intéressent à ce marché algérien en pleine mutation. (Source : Ubifrance et les missions économiques) Comexposium organisera pour la deuxième fois à Alger du 9 au 12 avril 2013, Djazagri, salon dédié aux machines et équipements agricoles. La 1ère édition a été un réel succès avec la présence des grandes marques internationales et la venue de 6 000 visiteurs dont 85% de satisfaits. La Chine, pays porteur dans un contexte complexe La Chine est aujourd'hui placée à la 8ème place des importateurs de machines agricoles avec une part de marché qui a pratiquement doublé entre 2006 et 2011. Par ailleurs, on assiste à une montée en puissance du pays en termes d'exportations. En effet, ces dernières ont été multipliées par 3 en 6 ans. La Chine se place actuellement au 4ème rang des pays exportateurs. Selon l'association des fabricants nationaux CAAMM, on note des progrès de la productivité des terres arables au cours des dernières années qui s'expliquent en partie par le degré élevé de mécanisation de l'agriculture encouragée par le gouvernement. En effet, le budget total des subventions pour l'achat de machines agricoles s'élève à environ 1,5 milliards d'euros en 2011. Toujours selon la CAAMM, la croissance des ventes dans l'industrie était de 17 % au cours des 7 premiers mois de 2012. Pour 2013, une croissance légèrement en dessous de 10 % est prévue. En revanche, dans le domaine de l'élevage, la Chine se positionne aujourd'hui en leader mondial avec 79 millions de tonnes de viande produites en 2010 dont 64 % de viande de porc. En raison de l'augmentation du pouvoir d'achat de la classe moyenne chinoise (200 millions de personnes) conjuguée à d'importants moyens mis en œuvre par le gouvernement, le potentiel de développement de la filière élevage en Chine est très important. La consommation en viande des ménages urbains a augmenté de 40 % entre 1990 et 2009, pour atteindre aujourd'hui 35 kg/an contre 92 kg dans l'Union européenne. Les avancées technologiques ont permis l’émergence de nombreuses entreprises chinoises, maintenant engagées dans la production de masse. Malgré une rapide modernisation des modes de production, l'élevage reste un marché fragmenté : un grand nombre d’exploitations restent traditionnelles et familiales, les pratiques d'abattage et le respect des conditions sanitaires nécessitent beaucoup d'amélioration. Avec son 12ème plan quinquennal (2011-2015), le gouvernement soutient activement le développement de cette industrie via des subventions, une assistance technique et technologique, des aides à la création d’entreprises sino-étrangères, ou encore l’amélioration des infrastructures. Aujourd'hui, les importations de produits carnés, laitiers mais aussi de céréales totalisent près de 40 % des importations agro-alimentaires en valeur (dont 30 % pour le soja). (Source : Ubifrance et les missions économiques – Axema - Agrievolution) Le Kazakhstan : développer l'agriculture, la priorité n°1 du gouvernement Avec une superficie de 2,7 millions de km², le Kazakhstan figure au 9ème rang des plus vastes pays du monde. Il dispose d’un important territoire cultivable, représentant près des 2/3 de la surface agricole de l’Asie Centrale. Ainsi, le Kazakhstan c’est : 23 à 26 millions d'hectares de terres arables ~10 % de la superficie cultivable ; 10 millions d'hectares environ de tchernozioms (et assimilés, sols brun foncé) ; Un des premiers exportateurs au monde de blé et farine de blé ; 175 000 exploitations agricoles ; Plus de 90 % de tous les types de machines agricoles ont plus de 10 ans ; 47 % de la population habitent en zones rurales ; Dans le but d’assurer la sécurité alimentaire du pays le président Nazarbaev a jugé prioritaire une réforme améliorant la qualité des céréales (normes européennes et de l’OMC) et favorisant la modernisation de l’économie rurale. Ainsi, l’organisme KazAgro a été créé en 2007 dans le but de stimuler l’agro-industrie locale par le biais de subventions accordées aux agriculteurs pour l’achat d’équipements. Plusieurs dizaines de millions d’euros ont déjà été investis dans des projets de développement de l’agriculture depuis 2008. Le développement de l’Agriculture est la priorité n°1 du gouvernement qui a mis en place de nombreux programmes, dont un plan quinquennal de développement de l’agriculture lancé en 2011 et visant des secteurs prioritaires : Développement de l’élevage bovin: lait et viande (construction de fermes laitières). D’ici 2015, 72 000 bovins reproducteurs devraient être importés et 60 complexes d’alimentation animale d’une capacité unitaire minimum de 5 000 t construits ; Développement de l’irrigation. Nécessité d’acquisition de nouvelles technologies ; Amélioration génétique et construction d’abattoirs ; Construction de serres. Le pays possède actuellement environ 65 ha de serres "industrielles" mais peu performantes (héritage soviétique en majorité) et 200 ha de serres "légères". 200 ha de nouvelles serres sont nécessaires pour répondre aux besoins du Kazakhstan ; Développement de productions légumières et fruitières ; Modernisation du parc de machines agricoles vieillissantes ; L'année 2013 a été annoncée comme l'année de la France au Kazakhstan. (Source : Ubifrance et les missions économiques)