L`émir du Qatar s`intéresse au Vista Palace de Roquebrune
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L`émir du Qatar s`intéresse au Vista Palace de Roquebrune
L’émir du Qatar s’intéresse au Vista Palace de Roquebrune-Cap-Martin Publié le lundi 20 octobre 2014 à 19h15 Le Vista Palace.Franz Chavaroche Le tribunal de commerce examinera mercredi les offres de reprise de l’hôtel 5 étoiles. Parmi les candidats figure désormais la famille royale du Qatar. La liste des propriétés qatariennes en France pourrait bien encore s'allonger… Le Vista Palace Hôtel, en effet, attire les convoitises ! Une offre de l'émir du Qatar va-t-elle écraser sa concurrence ? Placé en redressement judiciaire, l'hôtel 5 étoiles roquebrunois a attiré une centaine de candidats à la reprise. Aujourd'hui, il reste une dizaine de repreneurs potentiels. Dix-neuf propositions de reprise avaient été déposées. L'audience a été fixée à ce mercredi 22 octobre. Et les candidats avaient jusqu'au 17 octobre, 23 h 59, pour améliorer leurs offres, explique Me Pierre-Louis Ezavin, l'administrateur judiciaire nommé par le tribunal de commerce de Nice, après la mise en redressement du Vista Palace Hôtel à l'automne dernier. Des Néerlandais sur le coup Ce qui n'a visiblement pas été le cas pour un pollicitant surprise. L'émir du Qatar serait sur les rangs pour remporter l'un des plus beaux hôtels de la Côte d'Azur. Deux offres sont parvenues hors des délais fixés, déposées par des personnes n'ayant pas concouru. Au tribunal, maintenant, de juger si elles sont recevables. La vue sur la principauté de Monaco, le Cap Martin et plus largement sur toute la Riviera française et italienne a de quoi séduire le fond d'investissement qatarien. La France est, en effet, une destination privilégiée pour le cheikh Hamad al-Thani. Chadia Clot gère les affaires en France de la famille royale de l'émirat. Elle a piloté le rachat du Printemps, à Paris. Elle a formulé une offre à 30,5 millions d'euros pour le Vista Palace Hôtel. Des Néerlandais sont aussi sur le coup : Emmess Group, en annonçant la rondelette somme de 28 millions d'euros. Seulement, le président du tribunal de commerce, Fabien Paul, estime qu'« a priori, quand on fixe des délais, c'est pour qu'ils soient respectés. Je n'accepterai pas de conditionnel ou de conditions suspensives. Il faut que tout le monde soit sur un même pied d'égalité. Si 100 % des protagonistes sont d'accord pour un renvoi, soit l'administrateur et les salariés, je l'étudierai ». A priori donc, l'émir du Qatar n'est toujours pas au-dessus des lois de la République française, au point de déroger à cette règle. Pas plus que les Bataves. Le tribunal se laissera-t-il tenter par une offre spéculative ? Élément de réponse demain, sachant que la trésorerie ne pourrait pas supporter un renvoi trop long. Deux projets « sérieux » Les deux autres projets « construits, sérieux et dignes d'intérêt », selon Me Ezavin, apparaissent financièrement crédibles. Et socialement fiables. Ils ont aussi l'avantage d'être présentés par deux investisseurs français. L'offre de la Compagnie de Phalsbourg est bouclée à 20,7 millions d'euros. Celle du groupe Maranatha à 19(voir par ailleurs). Ces deux candidats sortent du lot en termes de prix et de projets. Des contacts ont déjà été pris par leurs représentants avec les salariés. Leurs délégués sont amenés à se réunir en comité d'entreprise pour s'exprimer rapidement sur les projets. Le plan de continuation de l'ancien directeur, Bruno Arosio, a été rejeté. Il a même été révoqué. Il ne reste plus, dans le cadre de la solution judiciaire, que le plan de cession. Car il paraît impensable que ce fleuron de l'hôtellerie azuréenne passe sous les fourches caudines de la liquidation. Bron: http://www.nicematin.com/