projet accord CP 2013
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projet accord CP 2013
ACCORD GRILLE DE CLASSIFICATIONS DES JOURNALISTES ENTRE : La Société Anonyme « Le Courrier Picard », représentée par Monsieur Gabriel d’Harcourt, Directeur Général, ET : Monsieur Pascal MUREAU, représentant le Syndicat national des journalistes C.G.T. du Courrier Picard (S.N.J. C.G.T.) ; Monsieur Frédéric HASLIN, représentant le Syndicat général des journalistes F.O. du Courrier Picard, et le Syndicat Force Ouvrière ; Monsieur Joël CYPRIEN, représentant l’Union Syndicale des journalistes C.F.D.T du Courrier Picard (U.S.J. C.F.D.T.) Monsieur Santiago RICHARD représentant le Syndicat national des journalistes du Courrier Picard (S.N.J.) Préambule Les journalistes professionnels employés au Courrier Picard, entreprise de presse quotidienne régionale multisupport, sont soumis depuis le 01/08/2010 au barème des salaires de la Presse quotidienne régionale. Parallèlement, Le Courrier Picard applique sa propre grille de classifications, objet du présent accord. Les coefficients hiérarchiques et barèmes de salaire applicables aux journalistes mensualisés sont mentionnés sur fiche de paie. Ces barèmes, toutefois, n'ont pas de répercussion directe sur les salaires réels versés aux journalistes titulaires d’un contrat à durée indéterminée avant le 01/08/2010, dans la mesure où lesdits salaires réels se trouvent égaux ou supérieurs aux salaires fixés par le présent accord. Les parties ont conscience de l'intérêt de proposer une offre numérique enrichie et complémentaire de l'offre papier, ce dernier gardant une importance primordiale, tant en termes de consultation que de revenus générés. Tous les journalistes participent à leur niveau à la mise en œuvre du plurimédia. Chacun s'y impliquera à son rythme et selon ses compétences, de façon active et volontariste. Une politique de formation soutenue permettra aux moins aguerris de se hisser au niveau requis par le nouvel outil CCI-Newsgate. Conformément aux dispositions de la loi Hadopi, les journalistes signeront un avenant à leur contrat de travail. Ceux qui refuseront ne pourront en aucun cas être inquiétés. Les parties s'entendent pour rappeler que les avantages du numérique – souplesse, réactivité, interactivité - ne sauraient occulter l'intérêt d'une production rédactionnelle de qualité. La charge de travail devra être en rapport avec les possibilités d'une rédaction composée de 87 journalistes CDI (à la date de signature du présent accord). La montée en puissance du numérique ne devra en aucun cas se traduire par une détérioration des conditions de travail et/ou de la qualité des contenus. Cette affirmation implique des choix rédactionnels qui seront déterminés en accord entre journalistes et rédaction en chef. Le cas échéant, si le traitement numérique d’un sujet le nécessite, plusieurs journalistes pourront être affectés à son traitement. De façon générale, les contenus doivent faire l’objet de relectures et d’un traitement nécessitant une rigueur optimale de chacun dans l’exercice de son activité. Article 1- QUALIFICATIONS 1.1- Rédacteur Le rédacteur est chargé de produire et recueillir des contenus rédactionnels, photographiques, sonores et video pour le journal et ses supports associés, imprimés et numériques. Sous la responsabilité de la rédaction en chef et par délégation du chef d’édition ou chef de service, il participe à l’animation du réseau de correspondants et peut être amené à travailler pour toutes les rubriques du journal et ses supports associés, imprimés et numériques. Les rédacteurs sont embauchés au minimum au coefficient 120, à l’issue de leur période de stage de 24 mois. A l’issue d’un an de présence effective cumulée à ce coefficient 120 , le rédacteur est rémunéré à l’indice 130. Au terme d’une période de deux années au coefficient 130, le rédacteur passe au coefficient 140 pour une durée de 3 ans puis au coefficient 145 pour une période de 4 années, puis au coefficient 150 pour une période de 5 ans, le coefficient 155 lui étant attribué à l’issue de cette dernière période. Le coefficient du rédacteur seul en poste est majoré de 5 points : le rédacteur seul en poste est embauché au minimum au coefficient 125, à l’issue de sa période de stage de 24 mois. A l’issue d’un an de présence effective cumulée à ce coefficient 125 , le rédacteur seul en poste est rémunéré à l’indice 135. Au terme d’une période de deux années au coefficient 135, le rédacteur seul en poste passera au coefficient 145 pour une durée de 3 ans puis au coefficient 150 pour une période de 4 années, puis au coefficient 155 pour une période de 5 ans, le coefficient 160 lui étant attribué à l’issue de cette dernière période. Le coefficient d’embauche pour les postes de rédacteurs tient compte de l’expérience professionnelle acquise en qualité de journaliste professionnel en contrat à durée déterminée ou indéterminée dans d’autres quotidiens de la presse écrite, déduction faite des 24 mois de stage. • 1.1.1- Pilotage Certains rédacteurs peuvent être amenés, en fonction de l’organisation de leur édition, service ou agence, à exercer des tâches de pilotage. Le pilotage consiste à effectuer l’ensemble des tâches nécessaires à la réalisation des pages et à la publication de contenus numériques sur les différents supports. Le rédacteur pilote a toute légitimité pour intervenir dans les contenus dont il a la charge (réécriture de textes, modification de titres, suppression de textes ou photos ne correspondant pas à la charte rédactionnelle). Il peut être amené par délégation, en l’absence du chef d’édition, du chef de service et de son adjoint, et de l’éditeur, à donner le « Bon à tirer» des pages de son édition ou de son service. Lorsqu’il est pilote, le rédacteur se consacre exclusivement à cette tâche. Il bénéficie, à ce titre, d’une prime de pilotage d’un montant de 15 euros par journée de pilotage. Cette prime est indexée sur les augmentations conventionnelles du barème des salaires de la presse quotidienne régionale. 1.2- Reporter Le reporter est chargé de produire et recueillir des contenus rédactionnels, photographiques, sonores et vidéo pour le journal et ses supports associés, imprimés et numériques. Le reporter est placé sous la responsabilité du chef de desk. Parmi les reporters régionaux, certains seront référents d’une édition, et plus particulièrement attachés au secteur géographique qu’elle couvre ; ce sans que cela n’affecte la vision nécessairement régionale de leur traitement journalistique, ni des missions qui leur seront confiées. Ces dernières seront définies par le chef de desk, et pourront l’être en coordination avec le chef d’édition de référence. Le premier coefficient de reporter est le 155. 1.3- Reporter photographe Journaliste professionnel, il a pour missions la réalisation de documents d’illustration plurimédias : prise de vues, video, sons, et rédaction de textes et/ou légendes destinés à illustrer un reportage. Il doit associer aux capacités techniques les qualités d'initiative, de propositions et de jugement du reporter. Les reporters photographes sont placés sous la responsabilité quotidienne de la rédaction en chef. Il n’a pas vocation à réaliser les montages des vidéos produites par les autres services. Les reporters photographes sont embauchés au minimum au coefficient 120, à l’issue de leur période de stage de 24 mois. A l’issue de 2 années de présence effective cumulée à ce coefficient 120 , le reporter photographe est rémunéré à l’indice 135. Au terme d’une période de 3 années au coefficient 135, le reporter photographe passe au coefficient 145 pour une durée de 4 ans. Au terme de ces 4 ans, le coefficient 150 lui est attribué pour une période de 5 ans, le coefficient 155 étant attribué à l’issue de cette dernière période. 1.4- Editeur Journaliste confirmé, l’éditeur a pour mission d’effectuer l'ensemble des tâches concourant à la réalisation des pages de son service. Il est le garant du respect des délais de réalisation et d'envoi de ses pages. Il peut être amené à rédiger. Il est amené, par délégation de son chef de service ou de son adjoint à donner le « Bon à tirer» des pages de son édition ou de son service. L’éditeur hors desk se consacre exclusivement à son activité, sans effectuer de reportage. La publication des contenus numériques est assurée par les éditeurs. Parallèlement à la réalisation des pages, ils publient sur le web après relecture et enrichissement, les contenus. Sous la responsabilité de son chef de service ou de son adjoint, l’éditeur peut adapter les contenus en fonction des différents supports et du moment de leur publication. L’éditeur a toute légitimité pour intervenir dans les contenus dont il a la charge (réécriture de textes, modification de titres, suppression de textes, photos ou vidéos ne correspondant pas à la charte rédactionnelle). L’éditeur basé au desk peut être amené, en fonction de l’organisation de son service, à assurer les différents postes qui le composent. L’éditeur est embauché au minimum au coefficient 140. Au terme d’une période de 3 années au coefficient 140, il passe au coefficient 150. Au terme d’une période de 5 années au coefficient 150, l’éditeur passe au coefficient 155. Le dernier coefficient de la qualification d’éditeur est le coefficient 160. Le rédacteur qui devient éditeur démarre la grille des éditeurs à l’indice supérieur au sien, le cas échéant. L’éditeur basé au desk peut être amené en fonction de l’organisation de son service à assurer le desk soir. L’éditeur bénéficie, à ce titre, d’une prime de responsabilité d’un montant de 15 euros par soir. Cette prime est indexée sur les augmentations conventionnelles du barème des salaires de la presse quotidienne régionale. 1.5- Responsable Desk soir Il assure la réalisation du conducteur et est le garant du plan de charges. Il est responsable de l’envoi des pages en « bon à publier » Il actualise, si besoin, en cas d’événement tardif la «une» du journal. Il peut être amené à suppléer le chef de service ou son adjoint en cas d’absence de ces deux derniers. Il supervise les éditions en ligne après le départ du rédacteur en chef, et peut être amené à éditer des informations en direct. Le journaliste titulaire de ce poste est rétribué à l’indice 180. 1.6- Chef d’édition Le chef d'édition a pour mission essentielle de faire appliquer auprès de la ou des agences qui lui sont rattachées, la politique rédactionnelle multimédia, pluricanaux. Il assure l’animation de ses équipes et du réseau de correspondants, l’organisation du travail, le suivi financier de ses budgets. Il a autorité hiérarchique sur l’ensemble des collaborateurs de son service. Il a également pour mission le pilotage de son édition qu’il peut déléguer à son adjoint ou à un rédacteur en l’absence de l’éditeur qui lui est rattaché. Il est le garant du respect des délais de réalisation et d'envoi des pages ainsi que de la gestion des contenus numériques et de leur publication en continu. Il donne le « bon à tirer » des pages de son édition ou par délégation le confie à son adjoint voire à l’éditeur, ou au rédacteur pilote, le cas échéant. C'est lui qui assure prioritairement le remplacement de l’éditeur en cas d'absence. Le chef d’édition est rétribué à l’indice 170. A l’issue d’une période de 5 années dans ce coefficient, il passe au coefficient 180. 1.7-Adjoint au chef d’édition Il a pour mission de seconder et de suppléer le chef d’édition. En l’absence de ce dernier il assume la totalité de ses prérogatives et responsabilités et a autorité hiérarchique sur l’ensemble des collaborateurs de l’édition. Il partage avec le chef d’édition le pilotage de son édition, mission qu’il peut déléguer à un rédacteur en l’absence de l’éditeur. Il partage également avec le chef d’édition la gestion des contenus numériques. L’adjoint au chef d’édition est rétribué à l’indice 155. A l’issue d’une période de 5 années dans ce coefficient, il passe au coefficient 160. 1.8- Chef de service Comme le chef d’édition, il a la responsabilité entière d'un service dont il assume l’animation et l’organisation. Il a pour mission essentielle de faire appliquer auprès de ses équipes, la politique rédactionnelle multimédia et pluricanaux. Il assure l’animation de ses équipes et du réseau de correspondants, l’organisation du travail, le suivi financier de ses budgets. Il a autorité hiérarchique sur l’ensemble des collaborateurs du service. Il a également pour fonction le pilotage des séquences relevant de son autorité, mission qu’il peut déléguer à son adjoint ou à un rédacteur en l’absence d’éditeur. Il est le garant du respect des délais de réalisation et d'envoi des pages ainsi que de la gestion des contenus numériques et de leur publication en continu. Il donne le « bon à tirer » des pages ou par délégation le confie à son adjoint voire au secrétaire d’édition, ou au rédacteur pilote, le cas échéant. Le chef de service est rétribué à l’indice 170. A l’issue d’une période de 5 années dans ce coefficient, il passe au coefficient 180. 1.9- Adjoint au chef de service Il a pour mission de seconder et de suppléer le chef de service. En l’absence de ce dernier, il assume la totalité de ses prérogatives et responsabilités et a autorité hiérarchique sur l’ensemble des collaborateurs du service. Il partage avec le chef de service le pilotage des séquences de son service, mission qu’il peut déléguer à un rédacteur en l’absence de secrétaire d’édition. L’adjoint au chef de service est rétribué à l’indice 155. A l’issue d’une période de 5 années dans ce coefficient, il passe au coefficient 160. 1.10- Webmaster éditorial Le journaliste webmaster éditorial est chargé de gérer, structurer et actualiser le contenu numérique d’information du journal en cohérence avec la ligne et la stratégie éditoriale définie par la Rédaction en chef. Il peut également avoir à coordonner la réalisation de contenus par des contributeurs internes ou externes à la société. Il peut être amené à rédiger des contenus. Il anime également les réseaux sociaux du journal et assure une veille internet sur l’ensemble du territoire picard. Il accompagne les éditeurs dans la publication de contenus numériques. Le webmaster éditorial est rétribué sur la base du coefficient 160. 1.11- Chef du Desk Sous la direction de la rédaction en chef, il a pour mission essentielle de faire appliquer la politique rédactionnelle multimédia et pluricanaux sur l’ensemble des séquences transversales (Unes, Région, Informations Générales, Magazine, cahiers spéciaux…). Il a autorité hiérarchique sur l’ensemble des services qui lui sont rattachés et la responsabilité de l’ensemble des missions du Desk (conducteur, plan de charge, bon à publier …) Le chef de Desk est rétribué à l’indice 200. 1.12- Adjoint Chef du Desk Il a pour mission de seconder et de suppléer le chef du Desk. En l’absence de ce dernier il assume la totalité de ses prérogatives et responsabilités et a autorité hiérarchique sur l’ensemble des collaborateurs du service. Il peut être amené à occuper le poste de responsable desk soir. L’adjoint au chef de Desk est rétribué à l’indice 190. Article 2 - Grille de classification REDACTEUR / WEB REDACTEUR COEFFICIENT Stagiaire 1er au 12ème mois 95 Stagiaire 13ème ou 24ème mois 107 Rédacteur 120 Rédacteur 130 Rédacteur 140 Rédacteur 145 Rédacteur 150 Rédacteur 155 REPORTER COEFFICIENT Reporter 155 Reporter chef de rubrique 160 Reporter hautement qualifié 170 Grand Reporter 175 REPORTER PHOTOGRAPHE COEFFICIENT Stagiaire 1er au 12ème mois 95 Stagiaire 13ème ou 24ème mois 107 Reporter photographe A 120 Reporter photographe B 135 Reporter photographe C 145 Reporter photographe D 150 Reporter photographe E 155 EDITION COEFFICIENT Adjoint édition chef 155 Adjoint chef édition 160 Chef édition 170 Chef édition 180 SERVICE COEFFICIENT Adjoint chef de service 155 Adjoint chef de service 160 Chef de service 170 Chef de service 180 Webmaster éditorial DESK 160 COEFFICIENT éditeur 140 éditeur 150 éditeur 155 éditeur 160 Responsable desk soir 180 Adjoint chef du desk 190 Chef du desk 200 REDACTION EN CHEF COEFFICIENT Adjoint au rédacteur en chef 220 Rédacteur en chef délégué 270 Rédacteur en chef 300 Article 3 – Astreintes Dans un certain nombre de secteurs, les journalistes sont amenés à effectuer des astreintes. Ces secteurs sont actuellement les suivants : Abbeville, Mers, Péronne, Clermont, Beauvais, Noyon, Compiègne, Saint-Quentin, Région d’Amiens ainsi qu’Amiens lorsque les journalistes de la cellule faits divers-justice sont absents ou indisponibles. Chaque jour d’astreinte donne lieu au versement d’une indemnité de 10 euros. L’astreinte journalière est assurée par un journaliste désigné par le chef d’édition ou son adjoint. Les rédacteurs seuls en postes bénéficient d’une majoration de 5 points de coefficient par rapport aux rédacteurs. L’attribution de cette indemnité a pour objet la compensation de leur statut spécifique de journaliste seul en poste et de leur astreinte mensuelle. Article 4 – Commission de suivi Une commission de suivi, composée des parties signataires ou de leurs représentants, est constituée afin de veiller au respect et à la bonne application du présent accord. La commission de suivi se réunira dans un délai d’un mois à l’initiative dûment motivée de l’une ou l’autre partie. Article 5 - Durée de l’accord Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée. Il s’appliquera à compter du ------------ et annule et remplace l’ensemble des dispositions antérieures concernant les classifications, qualifications et barèmes de salaires des journalistes. Article 6 – Révision Le présent accord pourra être révisé, à tout moment, pendant la période d’application par accord entre les parties. Toute modification fera l’objet d’un avenant dans les conditions et délais prévus par la loi. Article 7 – Dénonciation Le présent accord pourra être dénoncé, à tout moment, par les parties signataires en respectant un délai de préavis de 3 mois. La dénonciation se fera dans les conditions prévues par l’article L2261-9 du code du travail. Article 8 - Formalités Conformément à l’article L2231-5 du code du travail, le présent accord sera notifié à chacune des organisations syndicales représentatives. Conformément à l’article D2231-5 du Code du travail, le texte du présent accord sera déposé auprès de la Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) et du Conseil de Prud’hommes d’Amiens. A Amiens, le --------------- Pour la S.A « Le Courrier Picard » représentée par la personne de Monsieur Gabriel d’HARCOURT, Directeur Général, Monsieur Pascal MUREAU, représentant le Syndicat national des journalistes C.G.T. du Courrier Picard (S.N.J. C.G.T.) ; Monsieur Joël CYPRIEN, représentant l’Union Syndicale des journalistes C.F.D.T du Courrier Picard (U.S.J. C.F.D.T.) Monsieur Frédéric HASLIN, représentant le Syndicat général Monsieur Santiago RICHARD représentant le Syndicat national des journalistes F.O. du Courrier Picard, et le Syndicat Force Ouvrière ; des journalistes du Courrier Picard (S.N.J.)