1 Le Père Lataste et la miséricorde Introduction
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1 Le Père Lataste et la miséricorde Introduction
Le Père Lataste et la miséricorde Introduction : Vous savez tout sur la miséricorde car c’est le thème de travail du diocèse cette année, je crois ! Vous en savez beaucoup sur le P. Lataste grâce à Mgr Lacrampe qui s’active au sujet de la béatification de ce girondin ! Ce soir nous allons parler de la miséricorde, celle du cœur de de Dieu, que le P Lataste, a transmise avec son charisme propre. Après un bref regard sur la vie du P. Lataste, nous nous arrêterons sur sa prédication à Cadillac, l’événement central de sa vie, qui a amené la fondation des Dominicaines de Béthanie, dernière partie de ce bref entretien. La miséricorde : « Au jour du Jugement, tout ce qui nous désole et nous inquiète dans notre vie, Dieu y jettera à peine un coup d’œil ; c’est de la misère, et la misère est faite pour la miséricorde comme le blé pour le moulin. Le secret de l’Evangile, c’est tout simplement le mystère insondable de la miséricorde. Et c’est pourquoi, au-delà des pécheurs et même des enfants, il y a encore dans l’Evangile quelque chose de plus profond, ou plutôt quelqu’un, il y a un certain Visage. » P. Molinié o.p. Cette phrase du P. Molinié, un frère, en St Dominique, du P. Lataste, redit bien ce que nous avons appris dans les textes : le cœur de Dieu se penche sur la misère de l’homme et la reconstruit en une vie nouvelle. Cette fin de phrase, c’est le charisme du P. Lataste. La racine du mot : misère et cœur, rejoint l’origine du mot en hébreu : rehem : le sein maternel, les entrailles : Dieu, notre Père, nous aime d’un amour de mère : « Le Seigneur a consolé son peuple, il prend en pitié ses affligés. Sion avait dit :’ le Seigneur m’a abandonné ; le seigneur m’a oubliée ‘. Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t’oublierai jamais ». Is 49,14-15 « La femme oublie-t-elle son nourrisson, oublie-t-elle de montrer sa tendresse à l’enfant de sa chair ? Même si celles-là oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas ! Voici que sur mes paumes, je t’ai gravée… » Is, 49,15. Oui, le Père entend notre cri, et c’est toute l’histoire de la relation entre le Dieu d’Israël et son peuple. Il entend le cri du peuple opprimé, il voit sa misère, et il intervient. Il interviendra sans cesse. Et que fait-il ? il guérit, c’est-à-dire qu’il purifie le peuple de ses péchés : «Venez et discutons, dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ».Is, 1, 18. C’est cela, Dieu le Père, et c’est une histoire sans fin! 1 Il en viendra au don le plus beau, que nous n’aurions pas pu imaginer : son Fils, son Unique, qu’il nous enverra pour nous sauver. Jusqu’à la croix : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais s’anéantit lui-même…se faisant obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur une croix »Ph,2. Jésus se vide de lui-même pour nous relever, nous ressusciter avec Lui, la mort et la résurrection, d’un même mouvement, sur cette croix glorieuse : voici l’amour de Dieu en acte, voici la miséricorde, qui n’est pas un sentiment, mais un don de soi, total. Et que fait Jésus en croix ? il souffre, il appelle son père, mais d’abord, il regarde et il voit ses bourreaux, et il dit « Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font ». Il entend aussi le cri du larron « souviens-toi de moi » ce larron qui en avait fait de belle, sans doute : « ce soir, tu seras avec moi en paradis ». Toute la miséricorde est là, et c’est la route qui nous est indiquée à la suite de Jésus : La mort de Jésus en croix et le plus grand acte de miséricorde jamais manifesté, avec son aboutissement ultime : le pardon. L’amour du cœur de Dieu se répand dans le nôtre pour que nous soyons lavés par Lui et que nous Lui revenions dans un grand élan, et que nous puissions mieux aller à l’autre, notre prochain.. Vie du P. Lataste Sa courte vie ne fut pas sans épreuve : né à Cadillac sur Garonne le 5 septembre 1832, de santé fragile, il fut confié à une nourrice, à laquelle il était si attaché qu’il fuguera, après son retour à la maison familiale, à pied pour la rejoindre au bourg de Loupiac. Ses relations avec sa mère en resteront entachées pendant plusieurs années. Il songera assez vite à la prêtrise et est élève au petit séminaire de Bordeaux. Mais il se sent indigne de la prêtrise, et il n’en parle plus .Dans sa quinzième année, son père, pour éprouver sa vocation, le mettra au collège de Pons dans une section d’élèves non destinés au sacerdoce. Quelques troubles d’adolescent et des influences un peu légères le marqueront assez pour qu’il se souvienne de la miséricorde du Seigneur à son égard. «Je crus plus facilement que je n’avais pas la vocation parce que je désirais moins l’avoir. » Son bac en poche, il entre dans l’administration des impôts à Privas, où il rencontre, encore très jeune une jeune fille encore plus jeune que lui, et il en parle à son père pour connaître sa pensée au sujet d’un éventuel mariage. Ce dernier contrecarre ce projet et le fait nommer dans une autre ville, à Pau. Alcide s’incline car il cherche toujours profondément à faire la volonté de Dieu, et il ne se permet pas de s’opposer à son père. Quelqu’un veillait : sa sœur aînée Rosy, qui était aussi sa marraine, persuadée de sa vocation dès les premiers jours, elle était restée très proche de son jeune frère qui l’aimait beaucoup. Elle entre au couvent, chez les Filles de la Sagesse, mais ne quitte pas Alcide des yeux. 2 Le jeune homme était généreux et aimait l’amitié, les contacts, dirions-nous aujourd’hui, il s’engagea dans les conférences St Vincent-de-Paul fondées par Frédéric Ozanam, un laïc. Ce n’est pas le sujet ce soir, mais cet engagement prit une grande place dans sa vie, encore qu’il songe de loin en loin à la vie sacerdotale. Il appréciera en particulier la pratique de l’Adoration du St Sacrement, à laquelle il tiendra pour ses filles plus tard. Il rencontre le P. Lacordaire, qui le fascine. Alcide pèse le pour et le contre d’une réponse à un appel, craignant surtout de ne pas pouvoir vivre une vie sans affection, pensait-il. En réalité le P. Lataste aura toute sa vie des amitiés, longues, fidèles et sûres. En 1855, c’est le temps des épreuves : trois deuils se succèdent pour lui à quelques mois de distance : Cécile, la jeune fille qu’il aimait toujours et à propos de laquelle il demandait un signe au Seigneur, sa sœur Rosy. Et sa nourrice, Quinze jours après la nouvelle de la mort brutale de sa sœur Rosy, sans préambule, sa décision est prise : la religieuse avait offert sa vie pour la vocation de son frère, c’est certain, et ainsi, voilà notre jeune Girondin novice à Flavigny. C’est le plein bonheur, de courte durée : il tombe malade d’une ostéomyélite de la hanche qui le fait souffrir le martyre, car elle sera mal soignée, et il n’en guérira jamais complètement. Marie Jean-Joseph, car c’est son nom de religieux, reste confiant et calme. Une grâce immense lui sera donnée de vivre : baiser le crâne vénéré de Ste Marie Magdeleine, pendant le transfert de ses reliques de St Maximin à la Sainte Baume. Il se demanda alors quelle place Madeleine occupe au ciel, et la pensée lui vint que « nous pourrions contempler un jour la pécheresse repentie immédiatement après la Vierge immaculée. Et baisant cette tête autrefois avilie, aujourd’hui sacrée, je me disais : il est donc vrai, les plus grands pécheurs, les plus grandes pécheresses ont en eux ce qui fait les grands saints ; qui sait s’ils ne le deviendront pas un jour ? » Marie Madeleine restera toujours sa passion et nous verrons l’influence quelle aura sur lui, sur sa conception de la miséricorde, et sur Béthanie par conséquent. Finalement, ce jeune Dominicain a été le premier objet de la miséricorde de Dieu, en ayant traversé les épreuves de sa jeunesse avec une Foi et une Espérance sans défaut, qui lui permettront de fonder Béthanie « Ayons confiance toujours ». Cadillac : la miséricorde reçue (et redonnée) Quel visage de la miséricorde le P. Lataste a-t-il donné à voir, et a-t-il contemplé chez ses auditrices ? C’est un Dominicain, encore jeune, cependant mûri par les épreuves, et en pleine possession de son être, que son prieur a envoyé prêcher une retraite. Le lieu de la retraite n’est pas banal : une Maison de Force,-nous dirions aujourd’hui un Centre Pénitentiaire - à 3 Cadillac, prison où vivaient 400 femmes condamnées à des peines plus ou moins longues (plutôt longues). Et Marie Jean-Joseph retrouve alors l’appréhension du jeune Alcide enfant, lorsqu’il passait devant ce château transformé en prison, non loin de chez lui. « On les appelait les voleuses… » Et il y entre « ayant la pensée que ce serait peut-être inutile… ». Il en ressort en disant « j’ai vu des merveilles, j’ai vu des merveilles ? » Qu’a donc vu notre Fr M. jean-Joseph? Qu’a-t-il écouté et entendu ? Que s’est –il donc passé à la Maison de Force de Cadillac ? Il a vu ces femmes « au visage repoussant… peu à peu relever la tête » Pourquoi ? Il arrive en les appelant dès la première instruction « mes chères sœurs… » Ce qui est loin d’être dans l’esprit du temps. Pas de mépris chez lui, aucun. Pas de paternalisme, non plus. Du respect. Du respect devant celles qui sont bien, en effet, ses sœurs en Jésus christ, et il le leur dit, en les regardant en vérité. Il n’y va pas par quatre chemins « nous sommes en famille, on peut bien se dire ses vérités…vous avez été coupables… » Ce prédicateur qui n’avait pas l’éloquence d’un Lacordaire, et n’aurait pas fait courir la capitale, atteint son public en plein cœur. Ces détenues entendent un langage vrai, inhabituel, malgré les thèmes fort classiques à l’époque, qui ne leur épargneront pas des images tout à fait réalistes de l’enfer, et de l’évocation non moins réaliste de leur passé. Le P. Lataste prêchait en-dehors de heures de travail, et il confessait aussi, c’est-à-dire qu’il écoutait, tout le temps qu’il fallait, ses auditrices, à la sacristie, des auditrices qui n’avaient ni le droit de lui parler ni le droit de le regarder en public. Agenouillées au confessionnal, c’est autre chose. Elles parlent librement. Et il écoute, et il entend. Il entend ces personnes, objets de la miséricorde de Dieu, puisqu’elles vont recevoir le sacrement du pardon, mais aussi actrices de la miséricorde, puisqu’elles ont pardonné. C’est là la merveille, et le Père est émerveillé. Il voit l’amour de Dieu se répandre dans des cœurs qui le reçoivent sans aucun recul, sans aucune réticence, qui se redonnent à Dieu entièrement, elles reviennent à Dieu de tout leur cœur ; le prédicateur n’a été que l’instrument qui leur a montré cette miséricorde. Ce va-et-vient, qui est toute notre vie, entre la miséricorde de Dieu et le cœur de ses créatures, le P. Lataste l’a sous les yeux, il en voit la pleine réalité, et c’est pour lui une résurrection, l’image de la Pâques finale avant l’heure. Il peut bien faire sombre, triste et sinistre dans cette prison, la lumière est là, elle est arrivée et elle n’en repartira plus, elle peut briller de tout son éclat : les cœurs sont heureux et rassasiés enfin du plein bonheur : la miséricorde donnée par Dieu, reçue par elles et rendues en un pardon donné à ceux qui les ont 4 amenées en prison. . « Oh mon Père, je leur pardonne à tous, de tout mon cœur. J’ai trop besoin que le Bon Dieu me pardonne ! » « Oui, elles furent coupables, mais Dieu ne nous demande pas ce que nous fûmes, Il n’est intéressé que par ce que nous sommes… » « Dieu ne pèse les âmes qu’au poids de leur amour. » Tout est dit : « j’ai vu des merveilles ». Le prédicateur est converti avec ses auditrices, lui qui a tant raturé ses sermons pour correspondre à la mesure son auditoire. Marie Jean Joseph Lataste avait ô combien réalisé toute la miséricorde qu’il avait reçue et il savait de quel Amour Dieu nous aime, de quelle grande miséricorde Il nous comble, mais il n’avait pas réalisé de quelle façon ces femmes incarcérées sans doute depuis longtemps et pour longtemps encore peut-être, seraient perméables au don de Dieu, et pourraient devenir apôtres de la même miséricorde. C’est pour lui une révélation et un éblouissement. Où en sommes-nous alors en ce 17 septembre 1865, que va-t-il se passer ? Le P. Lataste doit repartir, pressé par d’autres prédications en vue, les détenues doivent retourner à leurs ternes et dures activités quotidiennes, et c’est tout. Non, ce n’est pas tout ! Le P. Lataste est fils de St Dominique et il a au cœur de sa vocation le souci des âmes. Il reprend en lui-même le cri de son Père « que vont devenir les pécheurs !! »Vous savez que St Dominique passait des nuits à prier et à pleurer, en lançant ce cri à Dieu, ce cri qui l’empêchait de dormir. Six siècles après, Marie Jean-Joseph reprend la même expression « que vont-elles devenir ? » il savait qu’il ne pourrait pas revenir, et qu’il les laissait à tout jamais. Derrière lui, ces personnes emprisonnées priaient, priaient devant le St Sacrement exposé.. . et l’intuition du St Esprit a parcouru le Père de toute sa force : il a reçu l’œuvre dans une vision fulgurante et intégrale, cette œuvre dont il dira toute sa vie qu’elle lui est venue de Dieu seul, « ce n’est pas notre œuvre, c’est l’œuvre de Dieu » Il a vu Béthanie : des femmes venant de tous bords et s’entraidant à monter ensemble vers le Seigneur dans un grand élan d’amour, partageant quotidiennement la miséricorde de Dieu, et se la transmettant mutuellement, poussées par la Foi et l’Espérance, en toute discrétion. Béthanie : la miséricorde à l’œuvre. Sur un vieux registre de la prison de Cadillac, on peut lire à plusieurs reprises « ….partie le…pour Béthanie ». Qu’est-ce-donc que ce Béthanie où non seulement les prisonnières libérées de Cadillac se dirigeaient, et elles retrouvaient d’autres jeunes filles et jeunes femmes au passé sans histoire ? A la fin de la seconde retraite qu’il avait prêchée à la Maison de force, le P. Lataste, voulant suivre à tous prix l’intuition qu’il a reçu du ciel, écrit un opuscule « les réhabilitées », pour alerter l’opinion. Ce n’est pas le sujet ce soir de dérouler les nombreux obstacles que ce jeune Dominicain eut à affronter, sachez seulement que le 14 août 1866, une communauté prenait le départ, à Frasnes-le-Château, ayant à sa tête une prieure Mère Henri-Dominique. 5 Mère Henri-Dominique venait de la Présentation de Tours, une autre congrégation dominicaine, pour répondre à son désir de « s’occuper » de femmes en difficultés. Elle arriva à Flavigny pour rencontrer le P. Lataste qui, la congrégation n’étant en rien fondée, lui fit faire une retraite de trois jours en contemplant la Ste Vierge Marie et Marie Magdeleine au pied de la croix. Nous retrouvons celle que le Père aimait tant « je ne sais laquelle des deux est le plus proche du Seigneur ». Les créatures les plus blessées, qui ont les passés les plus lourds sont peut-être celles qui aimeront le mieux le Seigneur, et tomberont dans ses bras avec le plus d’amour, sachant « qu’une amitié renouée est souvent plus forte qu’une amitié que rien n’a jamais brisée ». C’est décidé, Soeur Henri-Dominique acquiesce et accepte d’aider le Père. Cette décision, elle en vivra les conséquences jusqu’à ses 85 ans, en 1907, fidèle à l’intuition du fondateur qui, lui, devait la laisser seule dès 1869. Ainsi, à leur arrivée, nos premières sœurs venant des prisons s’ajoutaient en grand nombre à d’autres, puisqu’il y eut un grand nombre de détenues libérées, dont la seule Prieure se portait garante devant l’Etat jusqu’à leur libération complète hors de la main de la justice. Et où se trouvaient-elles ? Dans une communauté où les Dominicaines de Béthanie, venant de parcours humains divers dont certaines, marquées par un passé lourd, sont réunies, sans aucune distinction, dans la consécration religieuse, à d’autres femmes venues d’une vie moins mouvementée Le propos de Béthanie est de les unir dans une même forme de vie contemplative. « L’esprit et l’âme de la Maison de Béthanie, c’est…cette charité du Christ effaçant entre elles toutes distances et toutes distinctions ». Il ne s’agit plus seulement d’être objet de la miséricorde divine, il s’agit d’en être les apôtres, en la vivant au quotidien. Iraient-elles clamer en public les merveilles du Seigneur ? Non, elles vivront cet « apostolat », dans l’obscurité d’un cloître, cachées, dans la plus grande discrétion possible sur le passé. Et elles vivront ça avec d’autres jeunes filles, jeunes femmes, venues de passé moins bousculé. Quel est le secret capable de rendre ça vivable? Elles le vivront en communion fraternelle de miséricorde. C’est la formule d’engagement que nous prenons toutes, après le nombre d’années nécessaire pour chacune de nous. La communion: l’union très forte, orientée vers une unité essentielle, qui rejoint notre cœur au plus intime. Ceci dans la plus grande charité fraternelle possible. La vie fraternelle et communautaire est primordiale à Béthanie, et nous sommes appelées à l’approfondir chaque jour davantage et mieux. .Enfin, voici la miséricorde que nous retrouvons et dont nous vivons. Nous essayons de rendre à nos sœurs la miséricorde que nous avons reçue, quel que soit notre passé car « la main qui a relevé les unes est la même… » Nous sommes tous objets de miséricorde. Il n’est pas nécessaire d’avoir tué pour recevoir la miséricorde de Dieu, mais il est nécessaire de prendre humblement la mesure de nos vides, de nos manques, de notre 6 faiblesse, pour que Dieu nous remplisse et nous comble de son Amour miséricordieux qui nous relève « fais-toi capacité, je me ferai torrent ». C’est notre place dans l’Eglise, de le vivre selon nos Constitutions. Et ainsi, jour après jour, nous nous reconstruisons ; notre vie prend et reprend son sens plénier, notre vie, de vide qu’elle était, devient pleine de l’Amour de Dieu, et remplie à ras bord. A tel point que certaines d’entre nous, vont rendre visite en prison aux amies qui acceptent que nous fassions un bout de chemin avec elles, sans rien leur dire, mais en rayonnant cette lumière du Seigneur qui nous a recrée, et peut les recréer aussi. L’œuvre de Dieu continue toujours aujourd’hui, minuscule petit germe de Foi, d’Espérance et d’Amour, planté par notre fondateur qui aimait tant cette phrase de Paul dans les Romains : « L’Espérance ne déçoit pas, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs, par le Saint Esprit qui nous fut donné ». Rm,5,5 « Qui que vous soyez, venez à Jésus. Il a toutes les bontés et tous les pardons pour qui se sent coupable. Il a du baume pour toutes les blessures, de l’eau pour tous les péchés » 7