XV, le Mensuel des Juniors du RAC
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XV, le Mensuel des Juniors du RAC
XV, le Mensuel des Juniors du RAC N°45 Janvier 2016 L’actualité des Juniors Montigny – RAC 36-5 (R le 17/01) ; Plaisir – RAC 27-7 (R le 24/01) ; RAC – ViryChâtillon 27-3 (R le 31/01) ; RAC – Bagnolet 23-0 (R le 07/02) ; Red Star – RAC 1510 (R le 14/02) ; RAC – Livry-Gargan 20-20 (R le 13/03) ; Bagneux – RAC 10-22 (R le 20/03). Notez ces dates et évitez les repas de famille ces jours-là... Pour les Juniors, c’était la trêve. Mais nouvelle d’importance quand même, Laurent et Colin ont souhaité de recentrer, l’un sur les RAC 3, l’autre sur les Féminines pour la suite de la saison. Bonne chance à eux. C’est donc un nouveau duo qui accompagnera les Juniors, Marc Garcia et Bernard Cuguillère. Les Féminines à XV Les Féminines ont joué le dernier match de 2015 et le premier de 2016. Privilège ponctué par deux victoires et quelles victoires ! D’abord face à Massy, dans le match au sommet entre deux prétendants de la poule, avec une victoire 15-14 (et c’est plutôt flatteur pour l’adversaire qui a marqué son essai à la dernière minute du match), puis dimanche dernier, une large victoire 66-0 face à Montigny, sous la pluie (Vanessa, fais gaffe, Guy Novès cherche un marqueur d’essais...). Dès maintenant, deux dates à retenir à domicile : le 17 janvier, face au RCP XV et le 07 février face au leader Rennes. Les sous-sous étant désormais comptés, tout le monde sera là... Voici d’ailleurs le bilan de mi-saison dressé par Jean-Jacques Sarthou : L’équipe des féminines de Rueil entame sa deuxième saison à XV, avec une nouveauté, qui est celle d’avoir engagé une équipe dans le championnat à VII. Deux championnats pour permettre à toutes les joueuses de se confronter à la compétition le dimanche. L’effectif a permis d’aligner des équipes sur les deux fronts, même lors des weekends de VII et XV, preuve de richesse. Si l’effectif est riche, il est également de qualité ; pour preuve les résultats et classements du XV et VII. Des ambitions de phases finales se font même entendre, avec une place de second à mi-saison pour le XV, mais dans une poule où les premières (Rennes) ne peuvent « monter ». Un bilan comptable et un classement qui en disent long sur la performance des ruelloises cette année : EQUIPE A XV Les Résultats : R C PARIS 15 A S MONTIGNY LE BRETONNEUX RUEIL A C RUEIL A C STADE RENNAIS RUGBY MARCOUSSIS HUREPOIX RC RUEIL A C 20 0 27 34 19 0 15 16 17 7 5 3 32 14 RUEIL A C RUEIL A C ASSOC. NANTAISE RUGBY FEMININ RAS PAYS DE BREST RUEIL A C RUEIL A C RUGBY CLUB MASSY ESSONNE Le classement : CLUB 1 2 3 3 5 6 7 8 STADE RENNAIS RUGBY RUEIL A C RUGBY CLUB MASSY ESSONNE R C PARIS 15 ASSOCIATION NANTAISE RUGBY FEMININ MARCOUSSIS HUREPOIX RC RAS PAYS DE BREST A S MONTIGNY LE BRETONNEUX points J G N P GA bonus 34 7 7 0 0 196 6 25 7 5 0 2 79 5 24 7 5 0 2 116 4 24 7 5 0 2 74 4 12 7 2 1 4 -20 2 10 7 2 1 4 -124 0 6 7 1 0 6 -52 2 0 7 0 0 7 -269 0 EQUIPE A VII L’équipe à VII quant à elle devrait changer de poule pour la deuxième partie de la saison et se retrouver en « poule haute ». Les résultats : Journée Journée Journée Journée 1 2 3 4 : : : : RAC-Bagneux 20-0 ; RAC-Gennevilliers 27-14 ; RAC-Racing Nanterre 20-24 RAC-PORC 35-15 ; RAC-Parisis 35-20 RAC-Stade Français 21-12 ; RAC-Goussainville 19-10 RAC-Suresnes 31-5 ; RAC-CRAC 19-22 ; RAC-Racing Nanterre 7-43 (7 victoires, 3 défaites ; 234 points marqués, 165 points encaissés) Autant dire que côté résultats, tout va pour le mieux. Le groupe s’est renforcé cette année et bénéficie de joueuses ayant évolué au plus haut niveau. Ainsi, les entraînements sont devenus plus rudes, plus construits, plus exigeants physiquement et techniquement. Ils permettent d’enchaîner les victoires (4 victoire pour 2 défaites à XV et des plateaux à VII remportés par nos joueuses du RAC). Les progrès sont notables, les résultats très encourageants et la cohésion réelle entre anciennes et nouvelles, débutantes et confirmées. La politique ne change pas : nous intégrons tous les niveaux, toutes les motivations, tant que l’envie de jouer et d’adhérer au jeu est présente. Nous continuons d’assurer la formation et la compétition, avec l’adhésion de chacune. Les deux groupes bénéficient de l’encadrement de Xabi et Koxé pour le VII, Thierry pour le XV. Les entraîneurs (Colin et Jean-Jacques) se répartissent le dimanche entre le XV et VII, tandis qu’œuvrent dans l’ombre (et il faut les saluer) Benoit (ostéopathe), Raphaël (préparateur physique) et Anthony (vidéaste). Contrairement à l’année précédente, le groupe féminin compte très peu de blessées, preuve que le niveau progresse, que les parties médicales et préparation physique sont de qualité. Ce groupe féminin vit bien et ne cesse de progresser. Cette année les résultats sont au rendez-vous, même quand les adversaires sont de qualité (le cas de Rennes pour les quinzistes et du RCF pour l’équipe à VII). Le style de jeu proposé est identique à ce qu’il est depuis la création de l’équipe : les filles ont pour mission de jouer, de se faire plaisir, de jouer vite, « d’envoyer du jeu ». Elles le font pour le plus grand plaisir de tous ceux qui les accompagnent et les encouragent. Les féminines du RAC se portent bien à mi-saison, à XV et à VII ; elles continuent de progresser et de nous réjouir sur le terrain. Cela suffit au bonheur de l’encadrement. 2016 se profile avec des perspectives ambitieuses, mais raisonnables. Le rugby féminin est suffisamment fragile pour ne pas brûler les étapes. Les Cadettes Belle initiative des Cadettes lors des deux matchs des Féminines. Elles ont vendu des gâteaux et autres crêpes pour le plus grand plaisir du public, qui a bien joué le jeu... Le RAC Peu avant les fêtes de fin d’année, à l’initiative des VDQS, a eu lieu l’inauguration d’un blason du club et d’un tableau restituant l’organigramme du club depuis sa création. A cette occasion, les quatre derniers présidents du club étaient présents : Jacques Dujardin, Christian Dupraz, Marc Authier et Guy Paris. Belle performance ! (Guy, Marco, Christian et Jacques) Koxe Exchevarrieta Malgré un agenda de ministre (entre autres choses, dirigeant des Féminines et du RAC 3), l’ami Koxe trouve quand même le temps de nous cultiver... Ce mois-ci, MarcelFrédéric Lubin-Lebrère. Lubin-Lebrère ou le pilier borgne Les évènements tragiques de 2015 nous rappellent qu’il ne faut jamais oublier les leçons de l’histoire. Il y a un siècle, la Grande Guerre de 1914-1918 fit des millions de morts. Le rugby ne fut pas épargné par cette terrible tragédie. Cette guerre, considérée comme la première guerre mondiale, fit de nombreuses victimes parmi les joueurs européens mais aussi parmi les joueurs de l’hémisphère sud (néozélandais, sud-africains, australiens, indiens) qui ont donné leur vie loin de leurs pays. Parmi ces grands joueurs étrangers, on peut citer la super star anglaise, le lieutenant Ronald Poulton Palmer, 17 sélections pour le XV de la Rose (ce qui était énorme pour l’époque), demi d’ouverture des Harlequins de Londres et de l’université d’Oxford, mort à 25 ans le 5 mai 1915 près de Ploegsteert, en Belgique. Egalement le sergent Dave Gallaher, considéré comme l’un des plus grands capitaines du rugby néozélandais, décédé le 4 octobre 1917 au combat à Passchendaele en Belgique à l’âge de 44 ans. Pour les plus jeunes lecteurs il n’y a pas eu que Richie McCaw ! Il y a eu des capitaines exceptionnels chez les All Blacks, comme le pilier Sir Wilson Whineray (c’est lui qui a dit : « les grandes équipes ne meurent jamais ! »), le numéro 8, Sir Brian Lochore, le talonneur Sean Fitzpatrick, le flanker Graham Mourie qui a joué au P.U.C. (Paris Université Club). Le Trophée Dave Gallaher est créé en son honneur en Nouvelle-Zélande. Depuis 2000, il est remis au vainqueur d'une confrontation retenue chaque année entre les équipes de France et de Nouvelle-Zélande. (Tombe de D.Gallaher, au Nine Elms Military Cemetery) La France paya elle aussi un lourd tribut avec la mort de grands joueurs comme Aimé Giral (le stade de l’USAP de Perpignan porte son nom), Alfred Armandie (le stade du SU Agen porte son nom), Maurice Boyau (le stade de l’US Dax porte son nom) ou Alfred Mayssonnié du grand Stade Toulousain. Il y aurait beaucoup à écrire sur cette grande équipe championne en 1912 ! Sur le site : http://www.lemonde.fr/centenaire-14-18/article/2014/05/28/le-rugby-etla-grande-guerre_4426796_3448834.html André Vernières et Didier Dorsemaine (dont le neveu Guillaume a joué de nombreuses saisons au RAC Rugby) nous indiquent qu'à la mobilisation d'août 1914, 650 stadistes sur 1400 sociétaires (du Stade Français) partirent au front. On déplora 168 tués, dont l’as du combat aérien Roland Garros. Pour revenir à un ton plus léger qui convient mieux à votre revue préférée, c’est l’occasion de parler d’un personnage truculent comme le rugby français n’en fabrique plus. L’international français, qui joua avant et après cette guerre, Marcel LubinLebrere surnommé « Monsieur le Maire » car il était employé municipal à Toulouse (mais pas le Maire de Cork répondait-il lorsque celui-ci jeûnait jusqu’à la mort !). Excellent escrimeur avant-guerre, il avait joué son premier match international en 1914 contre l’Irlande à Paris au stade du Parc des Princes le 1er janvier (à noter que plus de la moitié des Irlandais était, en titre ou à venir, médecins !). Il fut éborgné dans la Somme durant la Grande Guerre, après avoir reçu quatorze balles dans le corps... ce qui ne l'empêcha pas d'effectuer ensuite une brillante carrière toulousaine. En 1920, l'équipe de France part en Irlande défier le XV du Trèfle, malgré la guerre civile qui secoue le pays. Autres temps, autres mœurs, la nuit précédant le match, Marcel-Frédéric Lubin-Lebrère, Théophile Cambré et Jean Sébédio déambulent dans les rues en écumant les pubs. Dans l'un d'entre eux, des clients leur demandent de chanter la Marseillaise. Sans se poser de questions, les trois internationaux s'exécutent et entonnent l'hymne français à gorges déployées. Ce qu'ils ignorent, c'est que la Marseillaise a été adoptée par les indépendantistes irlandais ! Leurs partenaires de Guinness, en effet, sont des Républicains. Pendant de longues années, la rumeur voulait que Lubin-Lebrère et ses compères aient été arrêtés par la police irlandaise à cause de cet épisode. Si les forces de l'ordre ont bel et bien été employées, c'était en fait à la demande du sélectionneur français Allan Muhr, inquiet de ne pas voir ses joueurs rentrés à l'hôtel... Le lendemain, en gagnant 15-7, Lubin-Lebrère participe tout de même à la 1ère victoire française à l'extérieur. Jean Sébédio a été, lui aussi, international avant et après la guerre. Né à Saint Jean de Luz, excellent pelotari, surnommé le Sultan car il avait fait la guerre en Syrie, il joua ensuite au Stadoceste Tarbais et aussi au F.C. Lézignanais. Comme son équipier, Sébédio était aussi un personnage truculent. Lorsqu’il accueillait les arbitres dans son fief de Lézignan, il s’empressait de leur faire visiter leur vestiaire au plafond duquel pendait un squelette avec un sifflet à la bouche. De sa voix sépulcrale, il précisait : « Ce n’est rien. C’est le dernier arbitre à avoir sifflé ici une pénalité contre Lézignan... ». Théophile Cambré jouait au F.C. d’Oloron. Une grosse pensée pour Ulysse Brillaud, lui aussi du F.C. Oloron, du SCUF, de Vincennes et de Villiers sur Marne, un grand monsieur du rugby qui nous a quitté à l’âge de 95 ans et qui n’aura pas profité longtemps de sa légion d’honneur reçue en septembre 2015. Sources : Encyclopédie du rugby français de Pierre Lafond et Jean-Pierre Bodis http://www.linternaute.com/sport/rugby/dossier/10-anecdotes-sur-le-tournoi-des-vinations/lubin-lebrere-arrete-a-dublin-la-veille-d-un-match.shtml http://www.lemonde.fr/centenaire-14-18/article/2014/05/28/le-rugby-et-la-grandeguerre_4426796_3448834.html Loto du club le vendredi 29 janvier, à la Maison de l’Europe. Bonne année à tous ! Les anniversaires du mois : Achille Flavian (15/01), Lucas Berthe (19/01), Pierre Cauchy (29/01) et Vincent Blanchot (09/02). Prochain numéro le 15 février 2016