Musique - Comment ça marche
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Musique - Comment ça marche
Jonathan Wilson DVD Fanfare Enquêtes extraordinaires - We are catchers saison 2 We are catchers Natacha Calastrémé et Stéphane Allix Le journaliste Stéphane Allix a pris sur lui d’enquêter sur tout un territoire de la connaissance que la science se refuse officiellement à aborder : celui des phénomènes paranormaux. Conscient qu’il avance sur des œufs face au scepticisme affiché par les bien-pensants, Allix veille à bâtir des documentaires irréprochables. Ceux qu’il interviewe ou cite sont des individus dont on ne saurait mettre en doute aisément la parole – comme le gouverneur d’un état américain ou un pilote de ligne qui racontent leurs visions d’OVNIs ou même pour certains, des contacts avec des extra-terrestres. Des événements qui cadrent si peu avec nos références usuelles que les intéressés ont souvent préféré n’en rien dire – l’un d’eux laisse entendre que sa propre épouse ne l’a jamais cru. Inlassablement, Allix ajoute des pièces à des dossiers pour le moins troublant qui incluent aussi les mystérieures énergies au pouvoir de guérison et la réincarnation. Le cœur des hommes 3 Marc Esposito Si c’était une chanson ? Ce serait « Les copains d’abord »… Une fois de plus, Esposito nous offre ce bel hymne à l’amitié entre quatre personnages qui affrontent les aléas de la vie, et toujours se serrent les coudes, s’épaulent, s’écoutent, quand ils ne passent pas leur temps à faire les pitres. Problèmes de cœur, inquiétudes familiales, doutes, aspirations, tout y passe avec à chaque fois, cette soupape que représente le soutien infaillible des trois autres. On visionne Le Cœur des Hommes avec une sensation de félicité, devenant volontiers complice des aventures de ces quatres olibrius réunis une fois pour toutes par un désir de traverser les événements ensemble. On aimerait distinguer l’un des quatre acteurs, mais la chose n’est pas possible : ils sont pareillement excellents dans ces rôles de rêve. Universal Le Secret de Green Knowle Alex Gibney Julian Assange a eu un passé de hacker dans son Australie natale et a fait parler de lui dès la fin des années 80. C’est pourtant aux alentours de 2010 qu’il a surgi sur le devant de la scène avec le site Wikileaks, qui a révélé au vu et au su de tous des documents pour le moins troublants – dont une vidéo à la limite du surréaliste où un pilote d’hélicoptère tire sur des innocents. Le clou a été atteint avec les révélations d’un certain Manning, un soldat instable qui semble, d’une certaine manière avoir voulu qu’on sache qui il était, quitte à en payer le prix. Assange a été désavoué suite à des accusations liées à son comportement avec deux filles, sans que l’on sache ce qui s’est passé exactement. Au sortir de ce documentaire qui fait s’exprimer aussi bien un ancien directeur de la CIA que des hackers proches de Wikileaks, on ne sait que penser du personnage. En attendant, Assange demeure cloîtré dans l’ambassade équatorienne de Londres où il a été accueilli, une sorte de prison dorée, mais tout de même une prison. Universal Daniel Ichbiah Domino Bella Union Coffret Beatles Malachai US albums Beyond Ugly Il y a des films dont on ressort avec une sensation de bonheur, l’impression d’avoir passé un moment particulièrement fort, de s’être quelque part un peu enrichi humainement. Tel est le cas du Secret de Green Knowle, qui au détour de plus d’une scène, dépose quelques bribes de philosphie de vie, dont l’empreinte demeure ancrée dans la psyché. Par exemple celle-ci : « Ne te querelle jamais avec tes enfants. C’est toujours inutile ». Avant tout, ce film à l’ancienne séduit par son atmosphère ancrée dans le charme de la campagne britannique, avec des décors où l’on se sent à l’aise, des acteurs d’exception à commencer par Maggie Smith (Harry Potter) et une histoire incroyablement attachante qui rappelle quelques grands classiques, à même de nous faire pester contre l’injustice, et à soupirer dès lors qu’elle est réparée. On se laisse volontiers embarquer dans ce voyage à travers le temps, à même de nous rendre nostalgique d’un certain art de vivre. Chaudement recommandé. Koba films Malachi fait partie de ces groupes dont on hésite à dire si on aime ou si on n’aime pas. C’est une sorte de fascination qui s’exerce, quelque chose qui donne envie de mieux les connaître, quitte à les aborder par la bande. Chaque chanson mérite le déplacement, sans toutefois aller jusqu’au stade du hit pour radio. Le duo qui mène Malachai assène son rock de manière fiévreuse, avec ici et là force effets et riffs ravageurs. Les confiner au territoire du rock est toutefois limité : il y a là un improbable camaieu de styles, le duo ne souhaitant rien se refuser, au risque de dérouter certains de manière éphémère et ce d’autant que les morceaux s’enchaînent sans la moindre pause. Il demeure que certains moments sont particulièrement savoureux – chaque auditeur trouvera le sien en fonction de ses affinités bien à lui. Beyond Ugly est un album qui s’insinue dans l’atmosphère au fil des écoutes et incite à y revenir. Double Six/Domino Daniel Ichbiah 90 | comment ça marche Wilson a un don indéniable de la composition mais aussi de l’atmosphère, il sait prendre son temps pour mettre en scène une histoire, quitte à faire attendre son auditoire par le biais d’un instrumental aux accents mystérieux. Il peut aussi nous dérouter et d’un morceau à l’autre, on se sentira plus ou moins proche du laboratoire de ce hippie moderne. Au fond, on aime cela. Wilson souffle le chaud et le froid, ne cherche aucunement à nous plaire, ce qui ne le rend que plus séduisant. Julian Fellowes Editions Montparnasse We steal secrets Le premier clip de Were are catchers ne fait apparaître qu’un visage furtif et flou sur le coin d’une rare image. Est-ce pour mieux maintenir le mystère ? La musique, qui semble avoir trouvé des racines dans le piano de Keane ou de Coldplay est gorgée de soleil et de délicieuses harmonies, et pourrait venir de Californie. En réalité, We are catchers est pour l’essentiel constitué d’une seule personne, Peter Jackson – rien à voir avec le réalisateur du Hobbit. Bien qu’il soit né dans la grisaille de Liverpool au nord de l’Angleterre, le dit Jackson revendique une filiation spirtuelle envers Brian Wilson, le leader des Beach Boys. Tout s’explique ! Il y a des good vibrations dans l’air. Jonathan Wilson constitue la preuve qu’il ne faut jamais désespérer, pour ce qui est de la création musicale. Tôt ou tard, un génie surgit, un créateur qui se situe dans la lignée de certaines grandes figures du rock dont le talent semble inégalé. Fanfare est un album qui respire l’esprit de l’une des périodes les plus florissantes de cette mouvance, celles des 70’s, qui a laissé tant d’albums légendaires. Musique Lors de leur brève mais fabuleuse carrière, les 4 garçons de Liverpool ont écrit une incroyable quantité de chefs d’œuvres dont l’esthétique défie le temps. Ces morceaux s’offrent ici sous une autre séquence que celle à laquelle nous avons été habitués. Il se trouve qu’aux USA, les disques étaient jadis limités à une petite douzaine de chansons. Du coup, les albums des Beatles sortaient sous une forme restreinte sur le territoire américain : par exemple, Help ! ne comportait pas le mythique « Yesterday » ! Cet état de fait était mal vécu par le groupe mais ils devaient faire avec. Les chansons coupées au montage se retrouvaient par la suite sur de curieux albums intermédiaires comme Yesterday & today qui rassemble les laissés-pour compte de trois albums successifs. Plus étonnant, l’album Hey Jude s’étale sur cinq années et fait ressortir une évolution radicale sur une si courte période, au niveau du son comme de l’ambition. Bonus non négligeable : chaque album est d’abord présenté tel qu’à l’origine, en mono, puis en stéréo. Sous cette forme comme sous une autre, le paradis musical, c’est toujours le paradis, et on demeure souvent abasourdi devant tant de génie ! Universal comment ça marche | 91