une intrigue qui commence comme un feuilleton romantique pour s
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une intrigue qui commence comme un feuilleton romantique pour s
TAMBOURS DANS LA NUIT de Bertolt Brecht Mise en scène : Dag Jeanneret Cie In situ 1 Tambours dans la nuit de Bertolt Brecht Mise en scène : Dag Jeanneret Cie In situ IMAGE Nouvelle version et nouvelle traduction française : René Zahnd et Hélène Mauler A paraître à l’Arche Editeur automne 2013 Scénographie : Cécile Marc Costumes : Eric Guérin Lumières : Christian Pinaud Création musicale : Gérald Chevillon Dramaturgie et assistanat à la mise en scène : Lucie Dessiaumes Avec : Gérard Bayle, Frédérique Dufour, Eric Guérin, Philippe Hottier, Sophie Lequenne, Stéphanie Marc, Barthélémy Méridjen, Christophe Reymond, Sylvère Santin. Production : Cie In situ. Coproduction : SortieOuest/Béziers, Théâtre des 13 Vents - CDN Languedoc Roussillon Montpellier, Espace Malraux – Scène Nationale de Chambéry, Le Théâtre - Scène Nationale de Narbonne, Scène Nationale d’Albi. Avec l’aide du JTN, du Conseil Régional L.R. et le soutien de La Maison Louis Jouvet (ENSAD) La Cie In situ est associée à sortieOuest/Béziers, Domaine départemental d’art et de culture de Bayssan et conventionnée par la DRAC Languedoc-Roussillon 2 Tambours dans la nuit Au beau milieu d’une réunion de famille surgit Kragler, artilleur de l’armée allemande disparu sur le front africain pendant la Grande Guerre. Kragler le spectre, le cadavre pourrissant, l’animal à la bouche pleine de terre. Kragler que plus personne n’attendait. Voici qu’il demande sa fiancée. Pendant ce temps, au loin, dans le quartier des journaux, gronde la révolution spartakiste. Mais la fiancée est enceinte et promise à un autre. Alors Kragler s’enfonce dans la ville tentaculaire, pénètre dans un bistrot populaire, écoute l’appel des tambours de la révolution, décide de suivre les insurgés. Mais sa fiancée lui revient. Alors, finalement, il rentre à la maison se coucher avec elle dans un grand, blanc, large lit. « les pauvres gens meurent dans le quartier des journaux, les maisons s’écroulent sur eux, voici l’aube, ils sont étendus sur l’asphalte comme des chats noyés, je suis un porc et le porc rentre chez lui. […] Les cris, tout cela c’est fini demain matin, mais moi, demain matin, je suis au lit et je me multiplie pour ne pas disparaître. Ne faites donc pas des yeux si romantiques ! » Tambours dans la nuit 3 Note d’intention « le monde est trop vieux pour les temps meilleurs, et le ciel est déjà loué, mes chers amis » Tambours dans la nuit Après m’être concentré, ces dernières années, sur la mise en scène de plusieurs spectacles de formats « courts » et « moyens », je souhaite aujourd’hui aborder une oeuvre d’envergure plus importante. Avant tout, il s’agit d’un désir de rencontre : confronter, maintenant, mon expérience artistique à la langue d’un grand auteur du répertoire… Une étape toujours aventureuse et profondément enrichissante dans le parcours d’un metteur en scène. Brecht fait partie de ces auteurs dont on apprend beaucoup, qui interrogent positivement notre pratique. Tambours dans la nuit, tout comme les autres pièces écrites avant L’Opéra de Quat’sous, reste un texte de Brecht très peu monté. Elle est souvent mal connue, cette œuvre de jeunesse, dans l’ombre du grand théâtre épique et didactique, et parfois mal considérée : trop potache, pas assez sérieuse, trop chaotique, trop outrancière, trop marquée d’anarchisme et de nihilisme, pas assez… brechtienne ? En redécouvrant Tambours, j’ai d’abord été saisi par la langue sauvage, impétueuse, heurtée du jeune Brecht, foncièrement différente de celle des pièces plus tardives. Le rythme est débridé, les dialogues accidentés, le ton souvent caustique, le lyrisme sublime et dévergondé, les sentiments désamorcés dans un tumulte effervescent. Rares sont les œuvres qui, quatre-vingt dix ans après leur parution, nous déconcertent comme celle-ci par la modernité, l’originalité énigmatique de leur écriture. Mais je pense que l’actualité de Tambours dans la nuit ne se résume pas à ses qualités poétiques. Pièce de la désillusion écrite juste après une grande défaite révolutionnaire et avant la rencontre de Brecht avec le marxisme, elle s’organise autour d’un personnage à la volonté inconstante, sans idéal ni espoir en l’avenir. L’attirance confuse de Kragler pour la révolution se clôt par une régression impulsive et égoïste : retrouver avec sa fiancée la volupté d’un lit confortable… « un attachement animal aux valeurs petitesbourgeoises » écrira Bernard Dort. Dans ces cris de révolte désabusés, dans cette expression de dégoût face à une société injuste que l’on ne saurait faire voler en éclats, j’entends les résonnances de nos propres incapacités à agir contre le monde, l’écho d’un désir trouble de rébellion qui constamment se heurte à la réalité aigre de notre individualisme. Je ne souhaite toutefois pas réduire la portée de la pièce à ce constat, mais bien plutôt intégrer comme matière de travail la pluralité, le mystère, l’étrangeté dérangeante de cette œuvre dont Brecht lui-même semble n’avoir jamais su trop quoi penser. Dag Jeanneret 4 Naissance d’une pièce au « temps de la destruction » Le début de la Révolution Allemande 1918 – Un an après la révolution bolchévique d'octobre éclate la révolution allemande. Exaltant l’exemple des socialistes russes, les spartakistes, fondateurs du parti communiste allemand (KPD), comptent parmi les principaux instigateurs du soulèvement. Ils entendent mettre fin à la guerre et défaire le régime impérial en menant une révolution socialiste. Leur propagande rencontre un succès croissant. Dans les grandes villes du pays, des conseils d’ouvriers et de soldats sont formés et de nombreuses grèves de déclenchent. Une insurrection ouvrière à Berlin Janvier 1919 – La guerre est terminée, l’Empire de Guillaume II est renversé, la République de Weimar, premier régime démocratique allemand, est instaurée. La ligue spartakiste s’engage à présent dans la révolte ouvrière pour l’institution d’une République Socialiste libre. À Berlin, les spartakistes appellent à la grève générale et occupent des bâtiments publics. La ville est le théâtre de manifestations ouvrières massives. La « semaine sanglante » 9-13 janvier 1919 – Le gouvernement social-démocrate réprime la révolte avec une terrible violence, dans le but d’ « écraser Spartakus ». Plusieurs centaines de civils sont tués. Le 15 janvier, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, principaux animateurs de la ligue spartakiste et cofondateurs du KPD, sont assassinés. Cinq jours après, le 20 janvier, Bertolt Brecht commence la rédaction de Spartakus, première version de Tambours dans la nuit. 5 Une jeunesse allemande « En une nuit, Bert Brecht, un poète de vingt-quatre ans, a changé le visage de la poésie allemande. Avec Bert Brecht, c’est un ton nouveau, une nouvelle mélodie, une nouvelle façon de voir qui sont venues au jour » Herbert Ihering, le lendemain de la première de Tambours dans la nuit La décadence sombre d’un expressionnisme désenchanté L’écrasement de la révolution débouche sur une terrible désillusion, notamment pour une grande partie des jeunes artistes allemands, alors engagés dans un mouvement contestataire, éruptif et idéaliste : l’expressionnisme. Si, dans leur soulèvement contre une société avilissante, asservissante, ils ont pu croire avec ferveur à la toute puissance de l’art et des idées, à la rénovation spirituelle de l’humanité, à l’avènement d’une société régénérée, la répression du soulèvement à Berlin porte un coup fatal à leurs aspirations humanistes. Un petit-bourgeois subversif Issu d’une famille bourgeoise, Bertolt Brecht vient d'avoir vingt ans. Il connaît de la guerre ce qu'il en a vu dans l'hôpital d'Augsbourg où il a été mobilisé comme infirmier militaire. Il a encore peu publié : une pièce, Baal, quelques articles sur le théâtre dans un quotidien socialiste local… Il vit entre Augsbourg et Munich où il fréquente des cercles artistiques. Sans s’être un ardent révolutionnaire, il a sympathisé avec la cause spartakiste et la répression de la révolution l’a fortement marqué. Le jeune Brecht se démarque clairement de ses contemporains expressionnistes. Sans rejeter totalement le mouvement, dont il défend l’originalité esthétique et par lequel il reconnaît être influencé, il lui reproche notamment son romantisme, son mysticisme, son caractère petit-bourgeois : « Ces jeunes gens, plus riches en mots et en attitudes que les générations précédentes, montrèrent bien la ludique frivolité de toute jeunesse dorée, leur dégoût, qu’ils prenaient pour du pessimisme, leur manque de sens des responsabilités, pour de la hardiesse, et leur impuissante fragilité, pour de la liberté et de l’initiative. » 6 Son théâtre marque un certain retour au réalisme. Mais c’est un réalisme monstrueux, marqué d’ironie acerbe et porté par une prose brûlante, embrouillée, foisonnante. Avec une déconcertante volubilité se heurtent une profusion de métaphores violentes, de figures grotesques, de paroles crues, outrancières et des accents saisissants de poésie rimbaldienne. « Naturellement, moi aussi j'étais doué, surtout il y a quarante ans. Les jeunes gens sont le plus souvent doués ; ce sont des maladies vénériennes. » Bertolt Brecht en 1953-1954, dans ses Notes autobiographiques 7 Récit d’une rencontre avec le jeune Bertolt Brecht par le romancier et dramaturge Lion Feuchtwanger Vers 1918-1919, alors que venait d'éclater la révolution allemande, comme on l'appelle, je reçus dans mon appartement de Munich un très jeune homme, maigre et mal rasé, à la tenue négligée. Il s'appuyait contre les murs, s'exprimait en dialecte souabe, avait écrit une pièce, s'appelait Bertolt Brecht. Et sa pièce s'appelait Spartakus. Contrairement à la plupart des jeunes auteurs, qui ont coutume en vous remettant leurs manuscrits d'attirer votre attention sur le cœur sanglant auquel ils auraient arraché leur œuvre, ce jeune homme-ci souligna qu'il n'avait composé son Spartakus que pour gagner de l'argent. En ce temps-là, dans le drame allemand, l'expressionnisme était très à la mode, nos jeunes dramaturges s'ouvraient la poitrine pour en tirer de longs accents déclamatoires et pathétiques, et proclamaient que si les institutions sociales étaient dans un triste état, l'homme, lui, était bon. Dans le manuscrit de Bertolt Brecht, qui avait dix-neuf ans, il n'y avait rien de tel. Il s'agissait plutôt d'une ballade dramatique lancée d'un seul trait, où un soldat qui revient de guerre retrouve sa fiancée engrossée par un autre, se fait jeter dehors par les riches parents de la demoiselle, fréquente les bistrots et les rues du prolétariat, excite les travailleurs à la révolution et se met à leur tête pour prendre d'assaut le quartier des journaux. Arrivé à ce point, le manuscrit partait dans différentes directions. Plusieurs variantes étaient proposées. Dans l'une d'elles, tout à fait caractéristique, la jeune femme rejoint son soldat en plein combat, et celui-ci, maintenant qu'il l'a récupérée, laisse tomber la révolution, prend avec lui la jeune fille (bien qu'un peu "abîmée") et s'en va. Il en a jusque-là, la révolution, c'est bon pour les affamés, maintenant il rentre chez lui, où un grand lit blanc est tout prêt. Voilà donc ce qui se trouvait dans le manuscrit de Spartakus, sous forme très peu littéraire. Les personnages y parlaient une langue hors des modes, sauvage, puissante, colorée, qui n'était pas puisée dans les livres mais tirée de la bouche du peuple. J'ai donc lu cette pièce-ballade, puis j'ai téléphoné à ce gaillard mal fagoté pour lui demander pourquoi il m'avait menti : s'il avait écrit cette pièce, ce n'était tout de même pas la seule nécessité qui l'y avait poussé. Là-dessus, le jeune auteur s'est rebiffé, s'est emporté, a commencé à parler en dialecte jusqu'à en devenir presque incompréhensible, et m'a expliqué qu'il n'avait sans doute écrit cette pièce-là que pour l'argent, mais qu'il en avait une autre qui était vraiment bonne, et qu'il allait me l'amener. Lion Feuchtwanger, « Portrait de Brecht à l'usage des anglais » Die Weltbühne, 4 septembre 1928 8 Le metteur en scène Comédien puis metteur en scène, Dag Jeanneret a joué dans une trentaine de spectacles notamment avec Bérangère Bonvoisin et Philippe Clévenot, Philippe Delaigue, Olivier Maurin, Patrick Haggiag, Christian Esnay, Christian Rist, Alain Béhar, Jean-Marc Bourg, Jean-Louis Jacopin, Carlos Wittig, Louis-Guy Paquette, Denis Lanoy, Stéphane Laudier… En janvier 2002 il rejoint le collectif de direction de la Cie In situ, conventionnée par la DRAC Languedoc Roussillon depuis 2002, en résidence au Théâtre de La Cigalière à Sérignan entre 2003 et 2005, et aujourd’hui associé à la direction de SortieOuest, domaine départemental d’art et de culture de Bayssan, à Béziers. Il met en scène une quinzaine de spectacles dont Le Pain dur de Paul Claudel, Monsieur de Pourceaugnac de Molière et FUCK YOU Eu.ro.Pa ! de Nicoleta Esinencu, tous trois coproduits par le Théâtre des Treize Vents CDN de Montpellier, La Dernière Balade de Lucy Jordan de Fabrice Melquiot, Cendres de cailloux de Daniel Danis, Partition de Jean-Yves Picq, Au bout du comptoir la mer ! de Serge Valletti, Les secrets d’une nuit d’Yves Rouquette, Une nuit au jardin d’Emmanuel Darley, Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon. L’un de ses derniers spectacles, Occident de Rémi De Vos, créé à l’automne 08 à sortieOuest/Béziers, a tourné nationalement jusqu’au printemps 11 (60 représentations dont une série au TGP de Saint-Denis). Repris avec succès au Théâtre des Halles pendant le Festival d’Avignon 12, il tournera à nouveau en France sur la saison 13-14 et s’arrêtera un mois au Théâtre du Rond Point à Paris en mars 14. Radio clandestine d’Ascanio Celestini, création en France, son dernier spectacle a été créé en novembre 10 à sortieOuest/Béziers. Exploité à ce jour sur deux saisons, il compte 56 représentations dont une série à Vidy-Lausanne au printemps 12. En 2014 il mettra en scène Jusqu’à ce que la mort nous sépare de Rémi De Vos à l’invitation du Centre Dramatique de Plovdiv en Bulgarie. Il travaille également pour l’opéra : Au printemps 2004, il met en scène pour Opéra Junior Le Cirque Volant. Rêve d’enfants, d’après l’œuvre de Jean Absil et un texte d’Emmanuel Darley (commande à l’auteur) au Théâtre Jean Vilar à Montpellier et à La Cigalière de Sérignan. À l’automne 2006, il recrée pour Opéra junior Le Paradis des chats de Vladimir Kojoukharov à l’Opéra-Comédie de Montpellier et au Théâtre de Carcassonne dans une production de l’Opéra National de Montpellier. 9 La Cie In situ Projet artistique La Cie In situ a été fondée fin 1999 par Jean Varela, comédien et Christian Pinaud, éclairagiste. Ils sont rejoints quelques mois plus tard par Véronique Do Beloued, administratrice puis en 2002 par Dag Jeanneret, comédien et metteur en scène. Auparavant, dès le milieu des années 80 ils avaient déjà participés ensemble ou séparément, en Languedoc et à Paris, à la création de nombreux spectacles et à la fondation de plusieurs compagnies qui inscrivaient, chacune à sa manière, leur pratique dans un théâtre d’art et de service public. Ces quatre personnes dirigent collectivement la Cie In situ qui a été conventionnée par la DRAC Languedoc-Roussillon pour son projet artistique dès 2002 et renouvelée en 2004, 2007, 2010 et 2013. En treize ans d’existence, la Cie In situ a créé dix-huit spectacles et en a mis un dixneuvième au répertoire, créé en 1995, à l’époque de la Cie Abattoir (codirigée par Jean Varela et Jean-Marc Bourg), à Sigean dans l’Aude. Dès sa création, la Cie In situ a régulièrement suscité des projets et fait appel à des metteurs en scène extérieurs pour les mettre en œuvre. Depuis l’arrivée de Dag Jeanneret à la codirection de la Cie, elle privilégie naturellement ses projets de mise en scène. Toutefois, elle continue à inviter d’autres metteurs en scène qui lui permettent de découvrir de nouvelles manières de travailler, d’aborder d’autres pans du répertoire ou de répondre à des commandes. Après Christian Esnay en 2001, François Macherey en 2002, Jacques Allaire en 2007, Patrick Haggiag a été le dernier invité en 2007 et 2010. Elle est ainsi en accord avec son projet fondateur: ne pas confier à un seul metteur en scène omnipotent la destinée artistique de la Cie mais plutôt l’ouvrir à des esthétiques différentes, souvent cousines mais se distinguant dans leur fabrication et dans leur mode de représentation au public. Se rêver comme une petite fabrique de théâtre, un creuset d’où pourrait émerger des projets singuliers, des compagnonnages éphémères ou durables mais toujours éclairants. Cet éclectisme revendiqué poursuit un seul but : réunir le public, l’élargir, lui permettre de se divertir au sens brechtien du terme. L’inciter, par tous les moyens artistiques, à découvrir des moments de théâtre rares, exigeants, avec la volonté farouche de ne jamais l’exclure mais d’ouvrir des brèches, de déplacer des points de vue, de faire entendre des mondes ignorés et des langues inconnues. 10 Les spectacles de la Cie In situ - Radio Clandestine, mémoire des Fosses Ardéatines d'Ascanio Celestini, chantier de création puis mise en scène de Dag Jeanneret. Création en France à sortieOuest en novembre 2010 puis tournée nationale saison 10-11. Reprise saison 11-12 en France et en Suisse, dont 14 représentations au Théâtre de Vidy à Lausanne. 56 représentations à ce jour. Reprise prévue en février-mars 2015. - Le Barbier de Séville de Beaumarchais, mise en scène de Patrick Haggiag. Création à Thézan-lès-Béziers lors du festival Les Nuits de la Terrasse et del Catet en juillet 2010. Reprise à sortieOuest puis dans le Grand Tour et en tournée régionale en janvierfévrier 2011. 22 représentations. - Occident de Rémi De Vos, chantier de création puis mise en scène de Dag Jeanneret. Création à l’automne 2008 à sortieOuest. Tournée régionale la première saison puis nationale la seconde et la troisième. 10 représentations dans Villes, manifestation du Théâtre Gérard Philipe, C.D.N. de Saint-Denis. 83 représentations à ce jour. 44 représentations sur la saison 13-14 dont 29 au Rond- Point à Paris. - La Trilogie de la Villégiature de Carlo Goldoni, mise en scène de Patrick Haggiag. Création au Théâtre de Vidy à Lausanne en septembre 2007. Coproductions : Théâtre de Vidy, le Cratère Scène Nationale d’Alès, Nuithonie à Fribourg, et deux compagnies suisses, le Théâtre de l’Ecrou et la Cie des Barbares. Tournée nationale, en Suisse et en région. 38 représentations dont 17 à Vidy Lausanne. - FUCK YOU, Eu.ro.Pa ! de Nicoleta Esinencu, mise en scène de Dag Jeanneret. Création au Théâtre des Treize Vents, CDN de Montpellier en octobre 2007. 4 représentations. (1ère création en France). Coproduction : Théâtre des Treize Vents C.D.N. de Montpellier. - La Dernière Balade de Lucy Jordan de Fabrice Melquiot, mise en scène de Dag Jeanneret. Création à Murviel-lès-Béziers lors du festival Les Nuits de la Terrasse et del Catet en août 2005. (1èrecréation en France). Le spectacle est repris en décembre 2005 à La Cigalière Scène Conventionnée de Sérignan. 9 représentations. - Monsieur de Pourceaugnac de Molière, mise en scène de Dag Jeanneret. Création à Thézan-lès-Béziers lors du festival Les Nuits de la Terrasse et del Catet en août 2004. Coproductions : Les Nuits de la Terrasse et del Catet, le Théâtre des Treize Vents C.D.N. de Montpellier, La Cigalière à Sérignan et le Conservatoire National de Région Montpellier L.-R. Accueilli par les Scènes Nationales d’Alès et de Sète et tournée dans l’Itinéraire du théâtre et du cirque en Languedoc-Roussillon. Le spectacle est repris en tournée nationale et régionale durant la saison 2005-2006. 39 représentations. - Le Poète, le cochon et la tête de veau d’après Fernando Pessoa et des propos d’élus régionaux sur l’art, mise en scène de Jacques Allaire. D’abord Carte Blanche donnée à Jacques Allaire par La Cigalière à Sérignan en décembre 2003 puis spectacle créé et coproduit par le Théâtre d’O à Montpellier en mars 2005. 5 représentations. 11 - Partition de Jean-Yves Picq, mise en scène de Dag Jeanneret. Création à l’automne 2003 à Mèze. Coproductions : Scène Nationale de Sète, Ville de Mèze et Théâtre d’O à Montpellier. Accueilli par les Scènes Nationales de Narbonne et d’Alès et tournée dans l’Itinéraire du théâtre et du cirque en Languedoc-Roussillon. Il est repris en novembre 2005 aux ATP de Nîmes. 25 représentations. - Une soirée chez Dumas le père de Pierre Astrié, mise en scène de François Macherey. Spectacle repas. Création à Mèze avec la Scène Nationale de Sète en mai 2002. Reprise au Printemps des Comédiens à Montpellier en juin 2003. 7 représentations. - Comme il vous plaira et Macbeth de Shakespeare, mise en scène de Christian Esnay. Création au Printemps des Comédiens à Montpellier en juin 2001 puis à Saint Estève (66) en juillet 2001. Ces deux spectacles sont exploités durant tout l’été sur le territoire régional. 17 représentations. - Le Pain dur de Paul Claudel, mise en scène de Dag Jeanneret. Création à Mèze avec la Scène Nationale de Sète en novembre 2000. En 2000, pour son premier spectacle, la Cie In Situ souhaite créer un théâtre ambulant d'intérieur, à poser dans les salles polyvalentes où les gymnases afin de pouvoir tourner dans de bonnes conditions dans les petites villes sans théâtre. Elle s'adresse d'une part au scénographe Pierre Heydorff qui conçoit la Baraque Théâtre et d'autre part à Dag Jeanneret qui choisit d'y monter Le Pain dur de Paul Claudel. Ce spectacle inaugural a été accueilli dans la plupart des institutions régionales : Théâtre des Treize Vents C.D.N. de Montpellier, Scènes Nationales de Sète et d’Alès, Théâtres de Nîmes, Béziers, Clermont-l’Hérault, Scènes Croisées de Lozère et dans l’Itinéraire Molière (Conseil Régional L/R). 33 représentations. Et aussi : - La Cuisine Amoureuse d’après Brillat-Savarin, Grimod de la Reynière, Marie Rouanet, Honoré de Balzac, Francis Ponge… mise en scène Jacques Allaire. Création à Sigean en 1994. Reprise à la Cigalière à Sérignan en décembre 2004 puis à SortieOuest à Béziers en décembre 2007 et janvier 2008. Reprise au Printemps des Comédiens 2012. - Le Tigre et l’apôtre de Jacques Vilacèque et Jacques Allaire, mise en scène de Jacques Allaire. Création au Printemps des Comédiens à Montpellier en juin 2007. Tournée régionale à l’automne 2007. 11 représentations. Commande du Conseil Général de l’Hérault pour commémorer le centenaire des révoltes vigneronnes de l’an 1907 dans la région. - Apollinaire, pilote du cœur d’après l’œuvre poétique de Guillaume Apollinaire, mise en espace de Dag Jeanneret. Tournée de mars à juin 2007 dans les bibliothèques de l’Hérault. 8 représentations. Commande de la Direction du livre et de la lecture du département de l’Hérault. - Les Secrets d’une nuit d’Yves Rouquette, mis en scène de Dag Jeanneret. Création à Béziers pendant l’été 2006. Reprise dans une version légèrement modifiée pendant l’été 2007, puis pendant l’été 2008.Commande de la Ville de Béziers pour ses visites théâtralisées et patrimoniales. Commande d’écriture à Yves Rouquette. 38 représentations. 12 La création de festivals - En 2001, Jean Varela et la Cie In situ créent un nouveau rendez-vous début août sur cinq petites communes rurales au nord de Béziers, regroupées au sein de la Communauté de communes Orb et Taurou. C’est : Les Nuits de la Terrasse et del Catet, festival itinérant de théâtre, de cirque et de musique qui se déroule totalement en plein air. Il est soutenu depuis plusieurs années par la Région Languedoc-Roussillon et par le Conseil Général de l’Hérault. Mêlant la création et la diffusion, ce festival fêtera son 13e anniversaire à l’été 2013. Il a trouvé peu à peu une place singulière dans le paysage artistique régional. - Avant la création de la Cie In situ, en 1998, Jean Varela et Christian Pinaud inventent en compagnie de Geneviève Rière, directrice des Affaires culturelles de la Ville de Mèze, le festival Paroles et Papilles qui fait se rencontrer au mitan de septembre la création théâtrale et les arts culinaires à Mèze, au bord de l’étang de Thau. Ce festival, soutenu par la DRAC et le Conseil Général de l’Hérault dès sa deuxième édition, devient rapidement un lieu de découvertes et de rencontres pour les professionnels de la région et d’ailleurs. Dès sa fondation, la Cie In situ en assure la direction artistique et l’organisation jusqu’à l’arrêt du festival en 2002. Au cours de ces cinq années, des artistes aussi confirmés que David Ayala, Gabriel Monnet, Benoît Lambert, Barbara Nicollier, Christian Mazzuchini, Yves Ferry ou des écrivains comme Daniel Lemahieu, Daniel Danis, Yves Rouquette, Jean-Loup Rivière, René Zahnd viennent à Mèze pour y travailler ou découvrir l’une de leurs œuvres. La direction d’institutions - A l’automne 2010, le Conseil Général de l’Hérault propose à Jean Varela de succéder à Daniel Bedos, fondateur et directeur du Printemps des Comédiens à Montpellier. Jean Varela accepte cette mission et dès l’édition 2011 recentre le festival sur le théâtre d’art et sur la création. La Cie In situ est à ses côtés pour réfléchir aux nouvelles orientations à donner à ce festival et aux synergies et collaborations possibles avec sortieOuest. -En avril 2006, Jean Varela est nommé directeur de sortieOuest, domaine départemental d’art et de culture de Bayssan, aux portes de Béziers. Ce nouvel équipement, financé par le Conseil Général de l’Hérault, a ouvert ses portes le 1 er décembre 2006. Il propose une programmation exigeante de théâtre, de cirque et de musiques actuelles. La Cie In situ devient aussitôt compagnie associée à sortieOuest. Elle participe pleinement à la vie du théâtre et aux choix artistiques de la maison. - En avril 2003, Jean Varela est nommé directeur de La Cigalière, salle de spectacles de Sérignan. La Cie In situ est à ses côtés pour élaborer et développer le projet artistique, en tant que compagnie en résidence. En septembre 2005, sur proposition de la DRAC, La Cigalière devient Scène Conventionnée pour les résidences de création. La Cie In Situ y est en résidence pour trois ans. 13 En janvier 2006, Jean Varela est brutalement remercié par la mairie de Sérignan et quitte donc la direction de la Cigalière. La compagnie lui emboîte tout naturellement le pas. La Cigalière perd aussitôt son tout nouveau label de Scène Conventionnée ainsi que ses financements du Conseil Régional et du Conseil Général. - En 2002, la Cie In Situ, forte du succès du Pain dur et de la Baraque Théâtre en décentralisation, propose au Conseil Régional une réflexion sur la refonte de l’Itinéraire Molière, alors moribond. Son projet est accepté par la collectivité régionale et enclenche ainsi le retour de la DRAC comme co-financeur. Une convention tripartite est alors signée pour trois ans (2002-2005), confiant à la Cie In situ la direction artistique et la maîtrise d’œuvre de l’Itinéraire du théâtre et du cirque en région Languedoc-Roussillon. Pendant les deux années de plein exercice qui vont suivre, l’Itinéraire retrouve rapidement sa vocation de soutien financier et de conseil aux petites communes dans l’élaboration de leur saison théâtrale, de soutien important à la production - via la diffusion - aux compagnies régionales retenues et acquiert la confiance des institutions qui n’hésitent pas à accueillir des spectacles de l’Itinéraire dans le cadre de leur politique de décentralisation. Sur deux saisons 140 représentations sont données dans une quarantaine de communes de la région. Mais à l’arrivée de la nouvelle majorité régionale et malgré le succès manifeste de cet outil de décentralisation culturelle, celle-ci préfère couper court en se retirant du financement, signant ainsi la fin de l’Itinéraire. 14 Contacts production et diffusion : Véronique Do – administratrice [email protected] Tel : 04 67 28 37 32 06 11 25 64 27 Dag Jeanneret – metteur en scène [email protected] 06 82 91 42 47 Prix de vente du spectacle en pré-achat saison 13/14 : 1 représentation : 7 200 € HT 2 représentations : 13 200 € HT A partir de 3 représentations : 6 400 € HT la représentation + frais de déplacement et défraiements pour 15 personnes Transport décor : poids lourd (à préciser) Cie In situ Domaine départemental d’art et de culture de Bayssan Domaine de Bayssan le haut Parvis Jacques Echantillon Route de Vendres 34500 Béziers 15