"La langue à terre : quel avenir pour la langue française ?", Christian

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La langue à terre: quel avenir
pour la langue française ?
Christian Asselin
Publié le 04 avril 2016
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Photo
Christian
Asselin
On
reconnaît,
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de gauche à droite, Jean-Pierre Roy, documentariste, Claire Portelance, enseignante, Lancé
le 29
Michel Breton, documentariste, et Emmanuelle Jalbert, enseignante.
août
2013 au Festival des films du monde de Montréal, La langue à terre a été réalisé avec un budget limité,
sans distributeur, sans producteur et surtout, sans bailleurs de fonds.
«Nous nous sommes dits qu’il fallait faire quelque chose pour réveiller les francophones qui sont plongés
dans une espèce d’inertie, d'apathie», a mentionné Jean-Pierre Roy, quelques minutes seulement avant
que son film ne soit présenté aux étudiants. Le cinéaste a profité de sa tribune pour s'insurger contre
cette réalité de plus en plus audible, dans la métropole notamment: l'anglais est en train de prendre le
dessus sur le français.
«Les francophones se disent que ce n’est pas grave, mais c’est grave!, a-t-il poursuivi. Montréal est la
métropole, le cœur de notre culture. Nous voulions donc faire un film qui allait nous permettre de mettre
notre poing sur la table et nous demander ce que nous faisons collectivement pour que le français soit la
langue commune à tous les Québécois.»
Pour expliquer qu'il se soit lancé dans cette aventure, Michel Breton a quant à lui raconté avoir dû
s’absenter régulièrement du Québec à une certaine époque pour poursuivre, ailleurs, ses activités
professionnelles. Chaque fois qu'il rentrait, il demeurait bouche-bée de voir à quel point l'anglais gagnait
du terrain.
«Lorsqu’on m’accueillait dans les commerces montréalais, c’est passé du Bonjour /Hi, au Hi/Bonjour,
puis au Hi tout court!. Je me suis dit qu’il y avait vraiment un problème!»
La langue est rendue taboue
Claire Portelance et Emmanuelle Jalbert, respectivement enseignantes de science politique et de
français à Lionel-Groulx, sont à l’origine de la présentation de La langue à terre au Théâtre du collège.
En invitant leurs étudiants à visionner le documentaire, elles souhaitaient ainsi les sensibiliser à une
réalité de plus en plus présente au Québec.
«Dans le cadre de mon cours de science politique, j’aborde la question nationale. La bilinguisation, dans
le monde du travail surtout, est rendue la norme à Montréal», a indiqué Mme Portelance pour expliquer
son désir de présenter ce documentaire à ses étudiants.
«La langue française est devenue un sujet tabou. L’anglais est la langue d’usage à Montréal et cela se
perçoit aussi à l’écrit, mais peu de personnes en parlent. La langue française n’est même pas maitrisée
dans des institutions où elle devait l’être», de renchérir Mme Jalbert qui, comme sa collègue, s’inquiète
donc de l’avenir réservé à la langue française dans la province, une langue qui devrait, selon elles, être
davantage valorisée.
L’avis d’experts
Dans La Langue à terre, non seulement MM. Roy et Breton donnent-ils la parole à des personnalités
publiques contemporaines telles Pierre Curzi, Biz de Loco Locass, Charles Castonguay, Serge
Bouchard, Louise Beaudoin, Bernard Landry et Victor-Lévy Beaulieu, pour ne nommer que celles-là,
mais, pour illustrer leur propos, ils utilisent aussi des images d’archives, mettant entre autres en vedettes
des anglophones de souche. Bernard Pivot et Jean-Pierre Raffarin y sont également interrogés.
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Un discours prononcé par Pierre Curzi, inclut dans le documentaire, résume bien la trame de fond, l’idée
générale véhiculée dans La langue à terre.
«Quand on parle de culture, dit M. Curzi, ça veut dire travailler dans une langue, s’informer dans une
langue, étudier dans une langue, ça veut dire créer, aimer, désirer et créer une descendance dans une
langue. C’est ça une culture!»
Pour savoir où et quand sera présenté le documentaire, il suffit de visiter le
[lalangueaterre.wordpress.com].
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