Laser eye surgery notes
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Laser eye surgery notes
La Chirurgie La chirurgie au laser modifie la couche externe de l’œil, plus particulièrement la cornée. La partie externe de l’œil est constituée de trois éléments : la cornée, la partie transparente qui couvre la pupille et l’iris; la sclérotique, la partie blanche de l’œil et le limbe, la partie externe de la cornée où elle s’attache à la sclérotique. La lumière est réfractée en deux étapes, premièrement par la cornée, deuxièmement par le cristallin. La lumière doit converger clairement sur la rétine (le récepteur du nerf optique) pour obtenir une bonne vision. Quatre vices de réfraction peuvent provoquer des troubles de la vue. o La myopie, ou la difficulté à voir de loin, survient lorsque l’œil a une forme allongée (ovale) de l’avant vers l’arrière. Les rayons lumineux convergent alors en un point situé à l’avant de la rétine. La personne myope voit clairement les objets qui sont proches, mais les objets éloignés sont flous. o L’hypermétropie, ou difficulté à voir de proche, survient lorsque l’œil est de forme ovale de bas en haut. Les rayons lumineux convergent alors derrière la rétine. Par conséquent, une personne hypermétrope distingue clairement les objets distants, mais les objets rapprochés sont flous. o L’astigmatisme signifie que la cornée a une courbure ovale comme un ballon de football plutôt que sphérique comme un ballon de basket-ball. Les rayons lumineux convergent en plus d’un point dans l’œil, ce qui déforme la vision peu importe où sont situés les objets. o La presbytie survient en vieillissant lorsque l’œil perd son habilité à faire la mise au point par suite d’une diminution de l’élasticité du cristallin. Les objets rapprochés s’inscrivent derrière la rétine, ce qui explique pourquoi les gens ont besoin de verres à double foyer ou de verres de lecture lorsqu’ils vieillissent. Ce trouble de la vue touche presque tout le monde de plus de 50 ans – la presbytie ne peut pas être corrigée par la chirurgie au laser. La chirurgie au laser est-elle la solution? Les médias ont beaucoup parlé de la chirurgie oculaire au laser ces dernières années. Et avec raison! Les personnes qui portent des lunettes ou des verres de contact savent à quel point il serait bon de pouvoir s’en passer. Toute personne qui porte des lunettes sait qu’il est extrêmement frustrant de chercher ses lunettes juste pour lire l’heure sur le réveil-matin. 1 Mais avant de se précipiter à la clinique de chirurgie au laser la plus proche, les gens doivent connaître les risques et les avantages de la chirurgie oculaire au laser. Il doivent comprendre que l’intervention est irréversible. Toute personne qui envisage la chirurgie oculaire au laser doit consulter un médecin et être aussi franche que possible sur ses antécédents médicaux et sur ses attentes. Le médecin doit avoir tous les renseignements pour conseiller l’acte médical approprié. Types d’interventions La laser excimère, le laser de base utilisé pour la chirurgie oculaire, émet des rayons ultraviolets à haute énergie. Le laser est précis, réduisant au minimum les dommages aux tissus périphériques. Deux méthodes de chirurgie oculaires correctrices ont retenu le plus d’attention : le KISAL (ou LASIK) et le PRK. Le KISAL (kératomileusis in situ assisté par laser) est utilisé pour traiter la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme. Le KISAL est l’intervention la plus récente utilisée pour la chirurgie oculaire au laser, car elle semble plus efficace et présente moins de complications que le PRK. Lors de cette intervention, le chirurgien doit d’abord couper une lamelle dans le stroma (la couche intermédiaire de la cornée) et utiliser le laser pour retirer une partie des tissus sous la lamelle afin de remodeler la cornée. La lamelle est ensuite replacée et la cornée peut se cicatriser naturellement. L’intervention dure à peine quelques minutes par oeil. La PRK (photokératectomie réfractive) peut également être utilisée pour traiter la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme. Lors de l’intervention, le chirurgien utilise un laser pour remodeler la cornée en retirant des tissus de sa surface. Comme dans le cas du KISAL, cette intervention ne dure que quelques minutes par oeil. La kératotomie radiale (KR) est utilisée de moins en moins souvent et corrige la myopie légère à modérée. Lors de cette intervention, le chirurgien pratique des incisions disposées en rayons sur la cornée du patient, ce qui l’aplatit et réduit ainsi la myopie. Cette intervention prend généralement moins d’une demi-heure. D’autres nouveaux traitements De nouvelles méthodes sont actuellement à l’étude. Le LASEK (kératomileusis épithéliale au laser), par exemple, est similaire au KISAL; toutefois, le chirurgien coupe la lamelle dans l’épithélium (la couche externe de la cornée) plutôt que dans le stroma (la couche intermédiaire de la cornée). Comme la lamelle est plus près de la couche externe de la cornée, l’infection qui pourrait survenir serait plus facile à traiter. Les anneaux cornéens constituent un nouveau type de traitement pour la correction des formes légères de myopie et d’astigmatisme. Lors de l’intervention, le chirurgien insère un anneau à l’intérieur de la cornée, ce qui l’aplatit et modifie la réfraction de la lumière par la cornée. L’intervention prend généralement 15 minutes et, contrairement aux méthodes au laser, elle est réversible. 2 Le verre de contact greffé est un dispositif expérimental qui s’insère derrière la cornée. Le chirurgien place une lentille artificielle (qui ressemble à un verre de contact) derrière la cornée, mais devant le cristallin naturel de l’oeil. Cette intervention prend habituellement 20 minutes et est entièrement réversible. Comme cette intervention utilise une lentille, elle peu corriger la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme. Les avantages constatés par les patients portent habituellement sur le changement des habitudes de vie, mais ils peuvent être importants et résumés par un seul mot : liberté. Libre de nager, de jouer au basket-ball ou de danser sans verres de contact ni lunettes spéciales. Libre de regarder avec des jumelles ou un appareil photo sans devoir préalablement enlever ses lunettes. Ne plus avoir à acheter de nouvelles lunettes tous les deux ans. Toutefois, certaines personnes doivent continuer de porter des lunettes même après l’intervention. Au fur et à mesure que les gens vieillissent, l’acuité visuelle se détériore malgré la chirurgie correctrice. La chirurgie corrige la vision; elle ne traite par les causes sous-jacentes de la détérioration de la vision. Le rétablissement varie beaucoup selon les patients. Certains patients pourront voir clairement en moins de 24 heures, alors qu’il faudra plusieurs semaines à d’autre personne pour obtenir une acuité visuelle. Même si un patient peut voir clairement à un stade précoce du rétablissement, il est important d’éviter toute activité trépidante pendant plusieurs mois. Les sports de contact tel le football, et autres mouvements violents comme l’activation des sacs gonflables, peuvent causer des complications post-chirurgicales. Le patient devrait toujours respecter les prescriptions du médecin. Il ne faut pas prendre de raccourcis lorsqu’il est question de la vue. Les risques peuvent être mineurs ou majeurs. Les risques mineurs peuvent inclure une sensibilité à la lumière, ainsi qu’une sous-correction ou une sur-correction. Les risques majeurs incluent les dommages permanents à la cornée par suite d’une erreur ou d’une infection. Santé Canada note : « Les complications sont rares, heureusement. Il faut toutefois être conscient du fait que les changements produits dans votre œil ne sont pas réversibles et que les risques de complications ou de problèmes augmentent considérablement si 3 vous n’êtes pas apte à subir une chirurgie au laser. » (http://www.hc-sc.gc.ca/hpbdgps/therapeut/zfiles/french/publicat/iyh_lasereye_f.pdf). Les personnes qui envisagent une chirurgie oculaire au laser doivent choisir leur chirurgien et leur intervention avec soin. Ce n’est pas tout le monde qui est un candidat idéal à la chirurgie de la vue au laser. Les points suivants aideront les personnes qui envisagent une chirurgie à déterminer s’ils sont de bons candidats : – Il est important que la vue de la personne soit stable – la prescription n’a pas changé – depuis plus de deux ans. – Certains troubles médicaux, y compris les maladies auto-immunes, comme le lupus ou le VIH, peuvent entraver le processus de cicatrisation. Le diabète peut également empêcher la cicatrisation. – Les médicaments, comme les stéroïdes et certains médicaments d’ordonnance contre l’acné, peuvent également prévenir la cicatrisation. – Les femmes enceintes ou utilisant des contraceptifs oraux ne sont pas toujours de bonnes candidates. – Des antécédents personnels ou familiaux de maladies oculaires peuvent influer sur les résultats de la chirurgie. Des maladies comme l’herpès, le zona dans la région oculaire, le glaucome ou la sécheresse des yeux doivent être signalées au professionnel des soins de la vue. – Les personnes dont les pupilles sont très dilatées sous faible luminosité – selon l’ophtalmologiste – peuvent éprouver des symptômes tels que des éblouissements, des halos, des éclats, des images fantômes après une chirurgie oculaire au laser. Ces symptômes pourraient les empêcher de conduire un véhicule la nuit. – Dans certains cas, le KISAL peut affaiblir la structure du globe oculaire. Cet état peut augmenter le risque pour les yeux lorsque la personne pratique des activités comme le football, la lutte ou la boxe. – Même si l’intervention se déroule bien, il n’est pas garanti que le patient n’aura plus jamais besoin de lunettes ou de verres de contact. En vieillissant, l’œil continue de changer. – Les auteurs Stephen F. Brint, M.D., Dennis Kennedy, O.D., et Corinne KuypersDenlinger soulignent dans leur livre The Laser Vision Breakthrough que pour 10 à 20 pour cent des patients, une deuxième intervention est souvent nécessaire et est fréquente chez les patients dont les vices de réfraction sont plus prononcés (Page 159). – Certaines personnes remarquent un changement dans leur vision de nuit après une chirurgie au laser et, les personnes de plus de 40 ans devront probablement porter des lunettes pour lire les petits caractères. Les personnes qui envisagent la chirurgie doivent parler de leurs attentes avec leur professionnel de la vue pour éviter d’être déçues. Source : Santé Canada: © Ministère des Travaux publics et services gouvernementaux Canada, (2001). 4 Autres aspects à considérer – Certains emplois comportent des exigences spécifiques en ce qui concerne la vision et la chirurgie oculaire au laser peut influer sur les possibilités d’emploi dans certains domaines. Il est important d’étudier la question avant la chirurgie. – Il y aura forcément d’autres percées médicales. De nouvelles interventions chirurgicales réversibles sont déjà à l’étude. Il peut être bon d’attendre que d’autres interventions éprouvées soient offertes. Par exemple, les anneaux cornéens qui sont insérés à l’intérieur de la cornée et qui remodèlent la cornée et corrigent la myopie, sont étudiés en vue d’être homologués. Également, des lentilles peuvent être insérées derrière la cornée pour corriger tout trouble de la vue. Source : Santé Canada: © Ministère des Travaux publics et services gouvernementaux Canada, (2001). Couverture d’assurance Certains assureurs couvrent la chirurgie au laser au titre de la garantie des soins de la vue. La prestation maximale est fonction du régime du participant et varie entre 100 $ et 300 $ par période de deux ans. À compter du 1er novembre 2001, Manuvie commencera à couvrir la chirurgie oculaire au laser au titre de la garantie des soins de la vue, sous réserve du maximum prévu pour les lunettes d’ordonnance (voir les Bulletins administratifs des deuxième et troisième trimestres pour plus de renseignements). Les employeurs et les employés doivent savoir qu’il n’y a pas de preuve démontrant que la chirurgie oculaire au laser réduit les coûts viagers des soins de la vue. À moins que l’on puisse démontrer qu’à long terme la chirurgie oculaire est financièrement avantageuse, il est peu probable que les assureurs verseront une prestation plus élevée pour la chirurgie oculaire que la prestation standard prévue pour les soins de la vue. Dans certains cas, il peut être financièrement avantageux pour l’employeur de payer pour une chirurgie oculaire correctrice, notamment dans le cas des manufactures où les employés doivent porter des verres de sécurité prescrits qui doivent être remplacés régulièrement. Le mot de la fin La chirurgie oculaire au laser a aidé des milliers de Canadiens à voir clairement sans lunettes ni verres de contact. Dans la plupart des cas, la chirurgie a été réussie, mais les patients potentiels doivent tout de même se rappeler qu’il s’agit d’une chirurgie et qu’elle présente des risques en soi. Quiconque envisage une chirurgie oculaire au laser doit discuter avec son professionnel des soins de la vue des avantages et des risques qu’elle comporte avant d’aller de l’avant. 5