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ISSN 1148-5531
N° 842
LUNDI 17 DECEMBRE 2007
HEBDOMADAIRE
LA LETTRE HEBDOMADAIRE DE LA CONSTRUCTION ET DES SERVICES ASSOCIES
L'ESSENTIEL DE LA SEMAINE
Tour
Varsovie veut s'offrir le plus
haut gratte-ciel d'Europe. La
société Chmielna Development
(groupe Kulczyk) compte lancer
fin 2009 la construction d’un
gratte-ciel de 260 mètres (280
avec sa flèche) près de la place
Zawisza, dans le centre de Varsovie. Comptant 68 étages, la
tour comprendra 300 appartements, un hôtel de 200 chambres et des bureaux. Elle pourrait être achevée en 2011.
L’investissement est estimé à
270 millions d’e. Le groupe
Kulczyk compte avancer 9 % de
cette somme et emprunter le
reste auprès des banques. Selon les médias polonais, la tour
dépassera - tout juste - le bâtiment le plus haut de l'Union européenne, à savoir la Commerzbank Tower de Francfort
(258,7 m). Mais surtout, elle
battra de quelque 50 m le Palais de la Culture, l’immense
tour stalinienne qui pour beaucoup de Polonais symbolisait la
pesante amitié officielle avec
l’ex-URSS.
RENDEZ-VOUS LE LUNDI 7 JANVIER 2008
L'ÉQUIPE DU BEM VOUS SOUHAITE DE JOYEUSES FÊTES
------------------------------------------------------------------
Marchés publics : vers un consensus pour aider les PME. La publication
d'un rapport en France et d'une étude européenne vient appuyer l'idée, qui fait
son chemin en Europe, de stimuler les PME à participer davantage aux marchés
publics. A défaut de Small Business Act à l'américaine… – pages 2 et 6
Internalisation des coûts externes : la route payerait déjà sa part. La
Commission européenne prépare un modèle de calcul des coûts externes pour
tous les modes de transport. Surprise : les premières simulations indiquent que
la route couvre déjà la plupart des coûts qu'elle engendre – page 2
La construction wallonne en bonne forme. Après une croissance de 9 % en
2006, le bâtiment affichera encore de belles performances en 2007 – page 4
Espagne : Zapatero promet un plan d'économies d'énergie. En réponse aux
critiques européennes, le Premier ministre fait des économies d'énergie un axe
majeur de son programme électoral et annonce un plan de 9 milliards d'e – page 5
JO 2012 : un budget précisé. Le gouvernement vient de publier de nouveaux
chiffres sur le coût des Jeux (12,8 milliards d'e). Revue de détail – page 7
Grande-Bretagne : plan ambitieux pour l'éolien. Le gouvernement anglais
veut devenir le premier pays d'Europe en termes de capacités de production éolienne. D'ici 2020, il produira 33 GW pour alimenter tous les foyers – page 8
La Pologne introduit des certificats de performance énergétique. Ce dispositif, qui entrera en vigueur début 2009 pour tous les bâtiments cédés, impactera sur
le prix des bâtiments anciens, mais fera aussi la fortune des industriels – page 8
Moscou : "no limit" pour les tours. Alors que la capitale russe veut construire
200 gratte-ciels d'ici 2015, la hauteur des gratte-ciels n'est plus limitée – page 10
RUBRIQUES
EN DIRECT DE BRUXELLES
A suivre
LES MARCHÉS
A noter
PROJETS ET CONTRATS
LES ENTREPRISES
A suivre
Carnet
TEXTES OFFICIELS
DOCUMENT SPÉCIAL
Ingénierie : classement ENR
2
3
4
10
11
13
15
17
18
19
Marchés publics : la Suisse veut réduire les recours. Suite à plusieurs affaires retentissantes, le gouvernement veut restreindre les possibilités de contentieux pour les appels d'offres de dimension nationale – page 10
Appel d'offres pour l'aménagement du parc olympique des JO 2012. Ce
projet créera, sur 40 ha, l'un des plus grands parcs urbains d'Europe – page 11
Bouygues se renforce en Grande-Bretagne mais cède des actifs en Suisse.
Le Français vient de racheter une première entreprise de BTP Outre-Manche et
vend une partie de la société suisse Marazzi acquise l'an dernier – page 13
Ingénierie : classement des entreprises mondiales. Le BEM publie cette semaine une analyse du classement 2006 des entreprises d'ingénierie dans le
monde, réalisé par l'hebdomadaire américain ENR – page 19
GROUPE MONITEUR, 17, RUE D'UZÈS, 75108 PARIS CEDEX 02
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EN DIRECT DE BRUXELLES
Il ressort d'une étude réalisée par les
consultants GHK et Technopolis sur les tendances dans l'Union européenne en matière d'accès
des PME aux marchés publics sur la période 2002-2005, que les entreprises de taille moyenne
enregistrent des performances assez bonnes pour les marchés publics au-dessus des seuils européens. S'il existe des disparités très importantes selon les États, les auteurs ont ainsi constaté
que les PME ont remporté 64 % des marchés couverts par les directives européennes en 2005
(42 % en valeur, hors sous-traitance). Des progrès sont néanmoins possibles, notamment pour
les petites et micro-entreprises. L'étude préconise donc : de développer des systèmes centraux
d'enregistrement permettant aux PME de se conformer à certaines exigences en matière d'information et de participer aux marchés lancés ; de promouvoir les marchés publics électroniques ; et d'améliorer la capacité des autorités à générer des appels d'offres de grande qualité
pour ne pas privilégier le moins-disant.
Commentaire. En revanche, elle ne propose pas d'instaurer des quotas pour réserver des
contrats aux PME, une idée à laquelle ne souscrit pas la Commission (voir aussi en p.6).
MARCHÉS PUBLICS : LES TRÈS PETITES ENTREPRISES D'ABORD.
Le Parlement euère
ropéen a adopté en 1 lecture le 11 décembre le rapport de l'Espagnol Josu Ortuondo Larrea
(ALDE) concernant le projet de directive sur l'interopérabilité des chemins de fer communautaires. Le seul amendement approuvé par le Parlement entérine l'accord trouvé avec le Conseil
le 13 novembre sur les spécifications techniques d'interopérabilité (STI) et la procédure d'homologation automatique. Le texte fixe des délais et critères pour la délivrance des autorisations
qui permettront à un matériel, dès lors qu'il a été autorisé à circuler dans un Etat membre, à être
autorisé automatiquement dans tous les autres. L'Agence ferroviaire européenne sera chargée
de classer toutes les règles et normes nationales pour faciliter la circulation des trains. Reste au
Conseil à approuver ce compromis. L'association des gestionnaires des infrastructures ferroviaires européennes (EIM) émet toutefois des doutes sur la mise en œuvre de la directive et appelle la Commission à donner un rôle aux gestionnaires des infrastructures dans l'élaboration
des caractéristiques techniques des nouveaux véhicules.
Commentaire. La Commission devrait bientôt présenter un plan directeur communautaire sur
l’équipement du réseau ferroviaire européen avec l’ERTMS (European Railways Traffic Management System), qui doit uniformiser les différents systèmes de signalisation ferroviaires
dans l’UE. Elle a lancé une consultation jusqu’au 15 janvier qui envisage trois options : un
plan de déploiement européen informatif ; un plan de déploiement contraignant qui imposerait
l’ERTMS sur toutes les lignes nouvelles du réseau transeuropéen de transport ou sur les lignes
rénovées ; et enfin un plan contraignant prévoyant un équipement minimal tout en laissant aux
Etats le choix des lignes à équiper et du calendrier.
FERROVIAIRE : LE PARLEMENT VALIDE LA DIRECTIVE SUR L'INTEROPÉRABILITÉ.
DIRECTIVE EUROVIGNETTE :
LA ROUTE "INTERNALISERAIT" DÉJÀ LARGEMENT SES COÛTS EXTERNES
Comme prévu dans la directive Eurovignette de mai 2006, la Commission
européenne est en train de préparer
un modèle de calcul des coûts externes
(entretien de certaines infrastructures,
pollutions, congestion, accidents, etc.)
engendrés par les différents modes de
transports. But de l'opération : mettre
au point une Eurovignette plus équitable, traitant tous les modes de transport sur un pied d'égalité. A ce stade,
les simulations réalisées montrent que
la route couvre déjà la plupart de ses
coûts externes.
Ces éléments doivent être transmis au
Parlement européen et au Conseil des
ministres avant le 10 juin prochain accompagnés d'une étude sur l'impact
potentiel d'une internalisation des
coûts externes et d'une proposition de
nouvelle stratégie européenne en ma-
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tière de taxation des infrastructures
prenant en compte les coûts externes.
Selon des sources concordantes, les
simulations effectuées par les instituts
de recherche mandatés par la Commission montrent que le transport routier s'acquitte déjà de la plupart des
coûts externes qu'il engendre. En clair,
en s'acquittant de taxes sur les carburants et péages, la route couvrirait déjà la plupart de ses coûts externes. Et
suivant où l'on place le curseur, les
scénarios seraient très légèrement favorables au ferroviaire ou à la route.
"Ce sera l'épaisseur du trait", explique
un proche du dossier.
Vers une contre-attaque du ferroviaire
Rien à voir avec la grande remise à
plat tant espérée par le secteur ferroviaire. Les quatre à six modèles détaillant les coûts externes sociaux et envi-
2
ronnementaux des différents modes de
transports devaient être validés en décembre par des scientifiques nommés
par les Etats membres. Une présentation par la Commission aux associations représentantes des différents modes de transport est prévue en janvier
à Bruxelles.
Commentaire. Dores et déjà, les lobbies ferroviaires préparent la riposte.
L'Unife (Union des industries ferroviaires) organise un séminaire sur le thème
"Des coûts externes au transport durable" en prélude à sa réception annuelle prévue le 22 janvier prochain.
La Communauté européenne du rail et
des
gestionnaires
d'infrastructure
(CER), a par ailleurs commandé sa
propre étude sur les coûts externes qui
devrait être présentée au début de
l'année 2008.
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
Après l'accord
donné en Conseil des ministres le 4 décembre (BEM du 10 décembre, p.2), le Parlement européen a voté, le 11 décembre, en faveur de la proposition de directive permettant la prorogation
jusqu'à fin 2010 de certains taux réduits de TVA que cinq nouveaux États membres (NEM)
avaient négocié lors de leur adhésion à l'Union en 2004. Pour la rénovation ou la construction
de logements, trois pays sont concernés : la République tchèque (5 %), la Pologne (7 %) et la
ème
Slovénie (5 %). Reste à attendre le contenu de la proposition que fera la Commission au 2
semestre 2008 pour définir le régime qui prévaudra, cette fois dans toute l'Union, après 2010.
TVA RÉDUITE : FEU VERT DU PARLEMENT À LA PROLONGATION POUR LES NEM.
QUELS FINANCEMENTS POUR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES ET L'EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ?
La Commission européenne a confirmé que le Fonds européen de développement régional (Feder) ne pouvait financer la construction de logements exemplaires en termes de performance
énergétique dans l'UE15. Elle indique toutefois qu'elle peut financer d'autres actions dans le
domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Par exemple la construction
de "logements prototypes relevant d'un projet pilote innovant" au regard de la performance
énergétique. Le Président de la Commission, José Manuel Barroso, a aussi précisé à l'Association des régions de France que le Feder pouvait financer des actions favorisant le recours aux
énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, notamment dans l'industrie, les services, les
entreprises, les transports ou les bâtiments non-résidentiels.
Sans chambouler cette stratégie qui est la philosophie générale de l'Union depuis 2000, la Commission a formulé le 11 décembre des propositions aux Etats pour les trois ans à venir. Elle identifie quatre grandes priorités : l'économie de
la connaissance ; l'environnement des entreprises ; l'innovation et recherche ; et l'énergie. Sur
ce dernier point, la Commission souhaite que les Etats s'engagent d'ici 2010 à : réviser leurs
instruments économiques pour lutter contre le réchauffement climatique ; inclure un critère
d’efficacité énergétique dans les marchés publics et une obligation de réduction d’énergie pour
les bâtiments publics ; et enfin concrétiser l’interconnexion des réseaux d’énergie.
STRATÉGIE DE LISBONNE RÉVISÉE POUR 2008-2010.
Le Parlement européen a voté, le
ème
11 décembre, en faveur du compromis trouvé en 2 lecture avec le Conseil sur la directive
"qualité de l'air ambiant". Au final, cela permet de combiner des mesures d'amélioration de la
qualité de l'air et des dérogations tenant compte des difficultés de certains Etats à respecter la
législation actuelle. Cet accord prévoit de réduire les concentrations dans l'air des microparticules PM 2,5 (d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres) et d'autres gaz suspectés d'être à l'origine de la recrudescence de maladies respiratoires. Une valeur cible de 25 microgrammes est
fixée pour 2010 (qui deviendra contraignante après 2015). Pour les microparticules les plus
grosses (PM10), la législation en vigueur n'est pas renforcée (valeur limite de 40 microgram3
mes/m en moyenne annuelle).
COMPROMIS SUR LA DIRECTIVE "QUALITÉ DE L'AIR AMBIANT".
La Commission européenne devrait présenter le
19 décembre une proposition de directive révisée sur la politique intégrée de prévention et de
contrôle de la pollution (IPPC). Elle souhaite en effet renforcer la cohérence de la réglementation européenne en regroupant et en actualisant sept directives existantes qui sont : 96/61/CE
relative à la politique intégrée de prévention et de contrôle de la pollution; 1999/13/CE sur la
limitation des émissions des composés organiques volatiles (COVs) émis par les solvants et
certaines installations industrielles ; 2000/76/CE sur l’incinération des déchets ; 2001/80/CE
sur la limitation des émissions de certains polluants des grandes installations de combustion ;
78/176/CEE, 82/883/CEE et 92/112/CEE qui concernent l’industrie du dioxyde de titane.
POLLUTION : VERS UNE NOUVELLE DIRECTIVE IPPC.
À SUIVRE
Près de 1 milliard d'e pour les pays
candidats. Les programmes opérationnels nationaux des trois pays
candidats ont été approuvés pour
2007-2009. Ils totalisent 920 millions d'e pour soutenir le développement régional et les ressources
humaines des pays candidats (Instrument d'aide de préadhésion,
IPA). La Turquie recevra 682,7
millions d'e, la Croatie 180,7 millions et l'ancienne République youLUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
goslave de Macédoine 56,8 millions.
8 milliards d'e pour 31 Etats africains. C'est l'investissement prévu
d'ici 2013 par les documents de
ème
stratégie par pays du 10 Fonds
européen de développement (FED)
signés le 9 décembre dernier entre
la Commission et 31 pays d'Afrique
sub-saharienne à l'occasion du
Sommet UE-Afrique de Lisbonne.
3
Concours pour des transports propres. Le Forum international des
transports (ex-Conférence européenne des ministres des transports) lance un appel à candidatures visant à récompenser des initiatives européennes innovantes pour
réduire les émissions de gaz à effet
de serre qui sont dues aux transports. Voir http://www. internationaltransportforum.org/Topics/ prizesfr.html
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
LES MARCHÉS
ALLEMAGNE
☞
A l’occasion d’une
rencontre à Berlin entre la ministre américaine des Transports, Mary Peters, et son homologue
allemand, Wolfgang Tiefensee, les deux pays ont décidé d’installer un groupe de travail bilatéral sur le péage électronique. Des experts des deux ministères vont étudier les questions de la
surveillance électronique du trafic et de la protection des données. Le ministre allemand a vanté
les avantages du système de péage électronique pour poids lourds introduit en 2005 sur les autoroutes allemandes (plus de 3 milliards de recettes en 2006).
PÉAGE ÉLECTRONIQUE : GROUPE DE TRAVAIL GERMANO-AMÉRICAIN.
Karin Roth, secrétaire d’Etat au ministère allemand des
Transports et de la Construction, a signé le premier accord d’accompagnement d’un partenariat
public-privé (PPP) hospitalier par l’Etat fédéral : il s’agit d’aider la circonscription rurale
d’Esslingen à construire et entretenir le centre de santé de Ruit.
Commentaire. Ce projet pilote doit servir à diffuser les PPP dans le secteur de la santé et à réduire les appréhensions des municipalités en leur donnant des recommandations pratiques sur
ce type de montage.
PPP PILOTE DANS LE SECTEUR HOSPITALIER.
L’important recul
de la construction de logements va faire baisser de 3 à 4 % la consommation allemande de ciment en 2007. C'est ce qu'a relevé Martin Schneider, directeur général de la BDZ, la fédération
er
allemande de l’industrie du ciment. Après avoir encore progressé de 30 % au 1 trimestre (dopées par un boom passager dû à l’expiration de la prime d’accession à la propriété), les ventes
ème
ème
ont fléchi de 10 % au 2 et 3 trimestre. Pour 2008, il a prévoit toutefois une hausse de 3 à
5 %. En effet, la croissance générale des revenus des ménages et la baisse du chômage devraient relancer la construction de logements. De plus, l’essor du non-résidentiel privé et de la
construction publique, auxquels les cimentiers vendent 67 % de leur production, devrait se
poursuivre l’an prochain.
LES CIMENTIERS PRÉVOIENT UNE HAUSSE DE LA CONSOMMATION EN 2008.
Six ans après avoir vendu 500 gares, la Deutsche Bahn, les
chemins de fer allemands qui appartiennent encore à 100 % à l’Etat fédéral, vient de céder 490
autres gares à des investisseurs financiers. Le Britannique Patron Capital et le Hambourgeois
Procom Invest ont déboursé une somme évaluée à 50 millions d’e. Les nouveaux propriétaires
auraient promis d’investir 15 millions en cinq ans dans les bâtiments partiellement vétustes.
First Rail Property, qui avait repris le premier lot de 500 gares en 2001, avait fait faillite par la
suite et les deux investisseurs, Patron et Procom, avaient racheté le lot.
LA DEUTSCHE BAHN VEND 490 GARES.
LA CONSTRUCTION WALLONNE, MOTEUR DE L'ÉCONOMIE RÉGIONALE
Avec une croissance de la production
supérieure à 9 % en 2006 – trois fois
la croissance du PIB belge –, la consème
truction wallonne a signé une 4 année consécutive de croissance remarquable, s'est réjouit la CCW (Confédération de la Construction wallonne). En
2006 et 2007, la construction connaîtrait même une croissance plus élevée
dans le sud que dans le nord du pays.
Tous les segments ont progressé en
2006. La construction de logements a
connu une croissance de +9,8 % en
2006 (contre 6 % au niveau belge),
pour arriver à 13 314 logements neufs
mis en chantier. Cette croissance
concerne surtout sur les appartements
neufs (+86 % en quatre ans contre
71 % au niveau belge), atteignant
er
5 410 unités. Le 1 semestre 2007 indique une nette diminution au niveau
belge (-9 %), avec une meilleure résistance en Wallonie (-0,4 %).
La rénovation des logements a progressé de 9 % en 2006 (contre +3,1%
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
au niveau belge), pour arriver au record absolu de 10 468 rénovations
mises en chantier. La part wallonne,
venant de 29 % en 2003, atteint 34 %
er
du total belge en 2006. Le 1 semestre
2007 indique une stabilisation à un
haut niveau du marché wallon (0,1 %), tandis que la moyenne belge
diminue sensiblement (-4 %).
Pour le bâtiment non résidentiel, la
Wallonie amorce enfin en 2006 une
reprise (+3 %) et fait presque jeu égal
avec le niveau belge (+5,5 %). Un ralentissement se manifeste en 2007,
mais la croissance wallonne restera
probablement positive en volume sur
l’année. Quant à la rénovation, la
croissance se confirme en Wallonie
(+2,4 % en 2006, contre -0,6 % au
niveau belge). En trois ans, la part de
la Wallonie est remontée de 21 à
26 % du total belge. En outre, dans un
er
contexte baissier au 1 semestre
2007, la Wallonie résiste mieux.
Enfin, pour les travaux publics, la
Wallonie a connu en 2005 et 2006
4
une hausse de 10 % due à l’approche
des élections communales. "2007 sera
malheureusement moins favorable (8 % attendu) et les difficultés financières des communes ne rassurent guère.
Le secteur compte sur les grands chantiers régionaux (épuration des eaux,
aéroports, friches industrielles, logement public…) pour soutenir l’activité",
analyse la CCW.
Optimisme pour le logement
"Si cette dynamique immobilière reste
dépendante des aléas conjoncturels,
les facteurs structurels sont favorables
et devraient le rester", précise Francis
Carnoy, DG de la CCW. Au total, plus
de 100 000 logements sont à construire en Wallonie d’ici 2015. D’autre
part, la rénovation ira croissante avec
400 000 logements à rénover. De
plus, selon la CCW, la performance
énergétique des bâtiments entraînera
un surcroît d’activité de 10 % dans le
logement et pèsera plus de 2,5 milliards d'e par an en Wallonie.
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
Fin septembre, les entreprises allemandes
du gros œuvre annonçaient 21,9 milliards d’e de commandes en carnet, soit 9,1 % de plus qu'en
ème
septembre 2006. Il s’agit du niveau le plus élevé pour un 3 trimestre depuis 2002, s'est félicité le Hauptverband, la fédération des majors du BTP. Le non-résidentiel privé domine avec un
volume de 10 milliards d'e (+17,7 %), confirmant ainsi son rôle de leader du BTP allemand. En
2006, il représentait déjà 37 % du chiffre d’affaires du gros œuvre. La construction publique
suit avec 9,2 milliards (+6,4 %). En revanche, les commandes pour la construction de logements sont en diminution de 7,7 %, à 2,7 milliards.
Commentaire. Les commandes des entreprises n’incluent pas celles passées aux sous-traitants.
GROS ŒUVRE ALLEMAND : DES CARNETS BIEN REMPLIS.
BENELUX
: ACTIVITÉ RECORD DANS LE BTP EN 2007. Le chiffre d’affaires des entreprises de
☞ PAYS-BAS
BTP néerlandaises devrait atteindre un niveau record cette année. Au cours des neuf premiers
mois de 2007, l'activité a progressé de 11 % par rapport à 2006. Ce sont surtout les segments du
logement et du non-résidentiel privé qui tirent l'activité. Mais un renversement de tendance
semble se profiler. Ce qui amène l’institut néerlandais à se poser la question de savoir si le secteur peut poursuivre sur ce niveau de croissance. Déjà, la progression de l'activité dans le génie
er
ème
civil décroît : après +18 % au 1 trimestre et +8 % au 2 trimestre, la croissance n'atteint plus
ème
que +4 % au 3 trimestre. Source: StatLine, Indexcijfers omzet bouwnijverheid
ESPAGNE
D'ÉNERGIE : ZAPATERO PROMET UN PLAN DE 9 MILLIARDS D'EUROS. Le chef
☞ ÉCONOMIES
du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, vient de proposer un plan d'économies d'éner-
gie doté de 9 milliards d'e pour lutter contre le changement climatique. Le leader socialiste, qui
brigue un second mandat à l'occasion des élections législatives de mars 2008, entend faire de la
réduction des émissions de gaz à effet de serre l'un des points clefs de son programme électoral.
Zapatero propose, en cas de réélection, un plan pour aider les particuliers à réaliser des travaux
d'isolation et de rénovation destinés à améliorer l'efficacité énergétique de leur habitation. Ce
plan, qui porte sur la période 2008-2012, comporte des aides directes pour 1 milliard d'e et une
ligne de crédits de 8 milliards pour aider les particuliers. Au total, 500 000 habitations sont visées. M. Zapatero s'est défendu des accusations de mauvais résultats de l'Espagne en matière de
réduction des émissions de CO2, assurant que l'action de son gouvernement avait "commencé à
porter ses fruits". Il a assuré qu'en 2006 les émissions de CO2 avaient diminué en Espagne de
4 %, malgré une croissance économique importante de 4 %.
Commentaire. L'Espagne a été montrée du doigt, récemment, par Angela Merkel pour ses mauvais résultats en matière de réduction des émissions de CO2. Malgré la part croissante de
l'énergie éolienne dans sa production d'électricité (10 % du total en 2007), le pays apparaît à
la traîne en Europe en matière de respect des objectifs de Kyoto. Sans mesures supplémentaires, l'Espagne afficherait en 2010 près de 30 % d'émissions de CO2 en plus par rapport à 1990.
Selon une étude réalisée par le cabinet de
consultant RR Acuno y Asociados, le marché de l'immobilier espagnol serait en voie de saturation et la situation ne redeviendra normale qu’à partir de 2009. A l’heure actuelle, l’offre
d’appartements terminés ou en voie d’achèvement dépasse 1,5 million de logements. Il ne devrait se vendre qu'un peu moins de 300 000 logements en 2007 et durant les deux prochaines
années, ce qui représente près de 500 000 logements de moins que lors des exercices précédents. Pour les neuf premiers mois de l'année, le niveau des réservations a chuté de 40 %. Toujours selon la même étude, les principaux opérateurs estiment qu’après 2009, la demande
moyenne annuelle devrait s’établir entre 400 000 et 450 000 logements.
Commentaire. Cet ajustement n’est pas sans conséquence sur les promoteurs et, par extension,
sur les entreprises moyennes du bâtiment pour qui la construction représente la quasi totalité
de l’activité. Selon les experts, 80 % des 94 000 promoteurs pourraient disparaître.
L’endettement bancaire du secteur immobilier atteint 282 milliards d’e (environ 28 % du PIB).
BTP : LES PME MENACÉES PAR LA CRISE IMMOBILIÈRE.
Suite à la publication du décret royal sur les conditions financières de production d’énergies renouvelables, le
secteur bancaire espagnol se dit prêt à financer des projets à hauteur de 15 milliards d’e au
cours des quatre prochaines années. Ces investissements iront aux secteurs éolien, photovoltaïque ou thermosolaire. Pour arriver au seul objectif fixé par le gouvernement dans l’éolien, à savoir produire 20 000 MW, 2 milliards d’e/an sont nécessaires pendant quatre ans.
RENOUVELABLES: LES BANQUES PRÊTES À FINANCER 15 MILLIARDS D’EUROS.
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5
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
Selon une étude réalisée par la société de consulting Irea, 1 256 000 m² pourraient être construits au cours des prochaines années
ère
sur trois zones de la métropole catalane. La 1 zone comprend la zone d’activités logistiques
ème
du port (367 000 m²) et le parc logistique (2 000 m²), soit 31 % de l’extension. Pour la 2
zone, 280 000 m² seront construits au nord de Barcelone, dans le Valles Occidental, à proximité
ème
du Parc Polinya. La 3 zone couvre le reste de la Catalogne et offrirait 589 000 m², soit 47%
du total : 350 000 m² à Osona, 53 000 m² à Bages, 170 000 m² à Gérone et 16 000 m² à Tarragona. Face à la pénurie et au coût du foncier autour de la métropole, le Port étudie aussi la
possibilité d’implanter deux zones logistiques en Languedoc-Roussillon (Perpignan et Béziers).
BARCELONE VEUT DÉVELOPPER SES CAPACITÉS LOGISTIQUES.
Entre janvier et septembre, l'industrie de la céramique espagnole a exporté pour une valeur de 1,76 milliard d'e de produits
dans 176 pays, ce qui représente une progression de 6,7 % par rapport à la même période de
2006. Le marché européen, qui représente les deux tiers des exportations, a progressé de
14,9 % (+25,4 % dans les nouveaux Etats membres) et l'Afrique +16,5 % tandis que les EtatsUnis ont reculé de 32,6 %. Selon l'association professionnelle Ascer, les importations représentent 120,3 millions. Les principaux fournisseurs sont l'Italie (55 millions, +20 %), la Chine
(35,8 millions, +39,4 %) et le Portugal (14,5 millions, +35,9 %).
CÉRAMIQUE : PROGRESSION DES EXPORTATIONS ESPAGNOLES.
FRANCE
PUBLICS : VERS UNE "DISCRIMINATION POSITIVE" POUR LES PME ? Lionel Sto☞ MARCHÉS
léru, président du Conseil de développement économique de Paris, a remis un rapport à Nicolas
Sarkozy le 5 décembre qui liste 15 propositions d'actions en faveur des PME. Il écarte l'idée
d'un Small Business Act (SBA) à l'américaine (quotas de marchés réservés). Les PME représentent déjà 42 % des marchés publics en montant dans l'Union européenne (33 % en France) et
aucune organisation professionnelle ne réclame de quotas. Il propose plutôt de négocier au sein
de l'OMC un relèvement à 211 000 e du seuil d'application des règles de l'Accord sur les marchés publics, pour en exonérer la plupart des PME. Et de regrouper au sein d'un SBA européen
toutes les mesures susceptibles de stimuler les PME. Mais le rapport suggère aussi d'adapter le
dispositif français en instaurant une discrimination positive pour les PME innovantes et en toilettant le Code des marchés publics. Il propose de sortir les hôpitaux du champ d'application du
Code, de généraliser la dématérialisation des appels d'offres, de rendre gratuite la signature
électronique, de systématiser l'allotissement et la sous-traitance aux PME et, enfin, de supprimer la double enveloppe dans les appels d'offres.
Commentaire. La France, qui présidera l'Union à partir de juin, peut jouer un rôle déterminant
à cet égard. Déjà, le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union du 14
décembre pourrait soutenir l’idée de créer un SBA européen. Le projet de conclusions du
Conseil européen devrait appuyer une telle initiative qui permettrait "de libérer le potentiel des
PME". Des propositions de la Commission sont annoncées pour 2008. Le commissaire Günter
Verheugen a d'ores et déjà indiqué qu’il souhaitait y inclure des dispositions sur la fiscalité,
l’accès au financement, l’accès aux marchés, des exemptions pour les PME en matière
d’exigences administratives et des dispositions relatives aux marchés publics (voir aussi p.2).
Le secrétaire d'Etat chargé des Entreprises, Hervé
Novelli, vient d'estimer que le bilan des partenariats public-privé (PPP) en France restait "modeste" après trois ans d'existence. Le secrétaire d'Etat a rappelé que 130 projets avaient été lancés depuis l'ordonnance de 2004 pour 17 contrats signés (500 millions d'e d'investissement total). 75 % des contrats ont été passés par les collectivités. Le Président Sarkozy a déjà demandé
en octobre au Premier ministre d'accélérer le recours à ces contrats.
Commentaire. Une modification de l'ordonnance de 2004 s'annonce donc. Elle pourrait
concerner, selon M. Novelli, "la transparence fiscale et l'égalité de traitement qui doit être à
l'oeuvre pour les délégations de service public et les modalités de la commande publique".
PPP : VERS UNE RÉFORME DU CADRE JURIDIQUE.
Le Président Sarkozy vient d'annoncer une série de réformes importantes en matière de logement lors d'un discours attendu par le secteur le 11 décembre. L'Etat et ses établissements publics sont priés de
consacrer la vente de leur domaine à la relance de la construction (60 000 logements d'ici à
2012). Le Code de l'urbanisme va être réformé par voie d'ordonnance et une place sera accordée à l'aménagement privé. Il faudra mettre en cohérence les documents d'urbanisme au niveau
de l'intercommunalité. Côté logement social, les aides fiscales aux privés seront calibrées selon
l'effort consenti en terme de loyer dans le cadre d'un régime unique. Le Président a relancé aussi l'idée d'un nouveau "pacte" avec les bailleurs sociaux.
NICOLAS SARKOZY : DES RÉFORMES "TOUS AZIMUTS" POUR LE LOGEMENT.
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BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
GRANDE-BRETAGNE
: UN BUDGET DÉTAILLÉ. Le gouvernement vient de publier de nouveaux chiffres plus dé☞ JO 2012
taillés sur le budget olympique. Ils ont été préparés par CLM, le consortium chargé de la maî-
trise d’ouvrage délégué des JO 2012, pour le compte de l’ODA (Autorité pour la Livraison
Olympique). S’ils restent dans le cadre de l’augmentation des coûts annoncée en mars (BEM
du 26 mars, p. 7), une évaluation publiée en parallèle indique 20 % de risques de dérapage des
coûts. A noter les 13,8 millions supplémentaires accordés à CLM (paiement lié à la performance) et 690 millions du fonds de prévision d’augmentation (ODA) qui ont déjà été alloués
pour couvrir des pressions sur les coûts dans les projets de la première heure. Le décompte
porte essentiellement sur 244 millions d'e sur la préparation du site, 138 millions pour les installations et 287 millions sur les autres dépenses sur le parc dont la sécurité.
Répartition du budget des JO 2012 (en millions d'e)
Equipements prévus
Préparation du site et des infrastructures
Lignes électriques
Services collectifs
Travaux de préparation
Structures, ponts et routes
Modernisation de l’écluse de Prescott
Autres infrastructures dont paysagisme
Montant (Me)
Sous-total
389
352
503
1 146
7
284
2 682
Sous-total
685
793
139
1 617
Sous-total
164
119
65
152
246
493
1 239
Sous-total
465
175
69
489
1 199
Installations
Stade
Autres installations sportives du parc*
Installations sportives hors parc
Transports
Gare régionale de Stratford
Contribution modernisation du Docklands
Light Rail – DRL Transfert de Thorntons Fields (voie de garage)
Contribution modernisation North London Line
Autres projets de transports
Autres dépenses opérationnelles
Autres dépenses sur le parc olympique
Logistiques pour le site de construction
Plan de masse et section 106**
Assurance
Sécurité lors de la construction du parc
Village Olympique, maîtrise d’ouvrage, imposition
Centre de presse et village des athlètes***
Maîtrise d’ouvrage déléguée
Impôt sur les sociétés, intérêts
Sous-total
Fonds de prévision d’augmentation restant
679
893
101
1 673
2 774
11 185
1 693
12 877
Sous-total Budget ODA
Sous-total Budget non ODA
TOTAL
* pas de décompte en raison de processus de passation de marchés en cours ;
**accords d’urbanisme avec les autorités locales ;
***contribution publique au village olympique qui sera réalisé par le promoteur Lend Lease,
EN BREF. Le gouvernement subventionnera à hauteur de 69 millions d'e le projet d’extension du grand musée
londonien d’art moderne (Tate Modern) qui coûtera 298 millions. Il s'agit de sa plus grosse subvention dans le
secteur culturel depuis 10 ans (BEM du 26 juin, p.11) ● La Banque d’Angleterre a baissé son taux d’intérêt directeur d'un quart de point (à 5,5%) pour soutenir l'économie affectée par la crise du crédit. Une nouvelle baisse
est prévue d’ici l’été. En parallèle, les taux d’intérêts dans l’Eurozone devraient rester stables à 4 % sur cette période. Du coup, l'e atteint son niveau le plus haut contre la £ (0,7224) depuis quatre ans et demi.
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BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
AMBITIEUX POUR L'ÉOLIEN. Le gouvernement britannique vient d’ouvrir la totalité de la
☞ UN PLAN
plateforme continentale britannique au développement de fermes éoliennes offshore. Jusqu’à
présent, il était limité à l’estuaire de la Tamise, le nord-ouest et golfe du Wash (Norfolk). Dans
le cadre de ces nouvelles propositions, la Grande-Bretagne vise la production d’un total de 33
GW d’énergie éolienne d’ici 2020, pour devenir ainsi le premier producteur mondial de ce type
d’énergie devant le Danemark. D'ici 2020, près de 7 000 éoliennes pourraient encercler les côtes anglaises, fournissant suffisamment d'électricité pour alimenter les 19 millions de foyers
britanniques et répondre aux objectifs européens (20 % d’énergies renouvelables d'ici 2020).
Commentaire. Aujourd'hui, le pays produit 2 GW d’énergie éolienne. 8 GW supplémentaires
sont en construction et devraient être opérationnels en 2014. Les producteurs de turbines auront toutefois du mal à suivre ce plan ambitieux, à moins de développer considérablement leurs
capacités. Il s'agit d'un changement de politique assez radical puisqu'il y a quelques semaines
encore, le même Hutton indiquait qu'un développement des renouvelables risquait d'entraver le
ème
développement de la 2 génération de centrales nucléaires (voir aussi ci-dessous).
L'organisation écologiste conteste de nouveau juridiquement la
prochaine décision du Premier ministre d'approuver la construction d’une nouvelle génération
de centrales nucléaires (BEM du 10 décembre, p. 8). GreenPeace avait mis une première fois
ème
les bâtons dans les roues du gouvernement Blair en le forçant à lancer une 2 consultation puème
blique sur l’énergie nucléaire. Le gouvernement Brown, qui étudie les réponses à cette 2
consultation, devra rester sur ses gardes et envisager de nouveaux délais. D'autant que certains
contestent le besoin d’un développement nucléaire, face au vaste programme éolien en préparation (voir aussi ci-dessus).
NUCLÉAIRE : LA MENACE GREENPEACE.
Dans le cadre du projet Road Charging Interoperability (RCI) cofinancé par la Commission européenne, Londres devient un pôle de test
du service européen de télépéage. Le système doit répondre aux dispositions de la directive de
2004 sur l'interopérabilité des systèmes de télépéage en vigueur sur le réseau transeuropéen.
Commentaire. Après ce premier essai, le RCI procédera, début 2008, à une série de tests en
Autriche, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Suisse.
TEST SUR L'INTEROPÉRABILITÉ DES PÉAGES À LONDRES.
ITALIE
L'ABI, l'Association des banques italiennes,
vient de faire une propostion au gouvernement pour relancer le marché du "project financing".
er
Ce plan constate que l'abolition, depuis le 1 août, du droit de préemption pour les promoteurs
dans le cadre du nouveau Code des marchés publics a réduit les mises en concurrence. En effet,
sur les dix premiers mois de l'année, le montant des marchés a diminué de 7,9 %, alors qu'il
avait progressé de 6 % entre janvier et septembre (BEM du 12 novembre, p. 6). ABI propose
que les maîtres d'ouvrage aient recours à une sorte de "candidat préféré" à l'anglaise, réduisant
ainsi la procédure de choix à une seule phase, au lieu des trois actuelles, sur la base d'un projet
préliminaire et d'un plan économique et financier.
UN PLAN POUR RELANCER LE PROJECT FINANCING.
PAYS DE L'EST
: INTRODUCTION DES CERTIFICATS DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE. A compter
☞ BÂTIMENT
du 1 janvier 2009, toute vente d’un bien immobilier polonais devra être précédée par
er
l’établissement d’un certificat de performance énergétique, précisant la consommation
d’énergie et notamment le coût du chauffage. Ce document classera l'appartement ou le bâtiment sur une échelle comprenant sept niveaux, ce qui devrait faciliter la décision de l’acheteur
et faire baisser les prix des locaux mal ou pas du tout isolés. Les experts estiment que 80 % des
bâtiments polonais sont mal isolés.
Commentaire. Cette réforme, qui transpose la réglementation européenne sur l'efficacité énergétique des bâtiments, devrait bénéficier aux fabricants et distributeurs de matériaux isolants.
Six pays (Allemagne, Autriche, Italie, Pologne, République tchèque et Slovénie), qui ont étudié le projet
"Adriatic-Baltic Landbridge" lors d’une conférence à Szczecin, ont décidé de lancer des études
sur la création de trois "corridors de transports" entre la mer Baltique et l’Adriatique. Ces "couloirs", qui comprendraient routes, voies ferrées et voies fluviales – en grande partie existantes –
partiraient de Rostock en Allemagne, de Swinoujscie et Gdynia en Pologne, et se rejoindraient
sur la rive italienne de l’Adriatique. Les études, qui doivent être achevées en 2008, permettront
notamment de définir les priorités dans la construction de contournements des villes traversées.
LA POLOGNE ÉTUDIE TROIS CORRIDORS DE TRANSPORTS BALTIQUE-ADRIATIQUE.
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BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
Les investissements dans les aéroports
polonais atteindront 1,9 milliard d’e d'ici 2013, selon une étude du cabinet PMR. Les dépenses
les plus importantes seront consacrées aux aéroports de Cracovie, Katowice, Gdansk, Varsovie
et Wroclaw, autrement dit les villes d’Euro 2012 de football. L’étude considère comme "pratiquement certaine" l’ouverture de nouveaux aéroports à Modlin (près de Varsovie), Lublin et
Bialystok (est) et "probable" celle d’aéroports régionaux plus petits à Opole (sud) et Koszalin
(nord). La tendance la plus marquante est la montée en puissance des aéroports régionaux grâce
aux "low cost". En 2007, pour la première fois, ils auront accueilli au total plus de passagers
que le principal aéroport du pays, celui de Varsovie-Okecie.
POLOGNE : 1,9 MILLIARD D’EUROS POUR LES AÉROPORTS…
L’Union européenne a annoncé
qu’elle ne subventionnerait pas, au titre des fonds structurels, la construction d’un aéroport régional à Obice près de Kielce dans le centre du pays (BEM du 12 novembre, p.7). Selon un
rapport d’experts indépendants, il ne sera jamais rentable. La Pologne demandait 39 millions
d’e pour ce projet qui devait en coûter 160. Ce projet était intégré dans le programme opérationnel de la voïvodie de Kielce, qui était l’unique programme régional polonais – sur 16 – à ne
pas être encore approuvé par Bruxelles. Mais les doutes de l’Union européenne sur la viabilité
économique du projet d’aéroport étaient dus en premier lieu à la proximité relative de trois autres aéroports, internationaux ceux-là, en plein boom à Varsovie, Cracovie et Katowice.
… MAIS BRUXELLES NE FINANCERA PAS L’AÉROPORT DE KIELCE.
La modernisation de la
route express S7 dans sa partie reliant Cracovie à Zakopane, la grande station de ski des Tatras,
rencontre plusieurs problèmes. Le dernier tronçon d’une dizaine de km entre Poronin et Zakopane, qui devait être mis à 2 x 2 voies est toujours à l’état de projet, les habitants – des montagnards connus pour leur intransigeance – s’opposant à la démolition de quelques dizaines de
maisons et trouvant les compensations offertes pour leurs terres insuffisantes. Un autre tronçon,
entre Myslenice et Pcim, déjà modernisé par le Portugais Mota-Engil, ne peut être mis en service en raison de deux hommes d’affaires, propriétaires d’un restaurant et d’un centre de distribution de matériaux de construction, qui veulent avoir un accès direct à la voie express, alors
que le projet l’interdit pour permettre un trafic plus fluide.
POLOGNE : PROBLÈMES POUR LA ROUTE EXPRESS CRACOVIE-ZAKOPANE.
La Direction des domaines, qui poursuit les négociations avec cinq consortiums (Wallis-Strabag-WPR Sec, Duna
Sétány-Trigranit Menedzsment, Europolis Real Estate-KESZ, Magyar Építő-HunepVegyepszer, Herosz-Future FM), envisage de publier vers le 20 décembre, le résultat de l’appel
d’offres du contrat de construction-exploitation pendant 25 ans du quartier gouvernemental.
Cependant, d’après des informations de presse, un problème de disponibilité du foncier pourrait
retarder le projet d'un an. De plus, les plans ont été refusés par le comité d'urbanisme de Budapest au motif que les plans auraient dû prévoir la transformation complète du plan de transports du quartier. La proposition du comité proposera probablement de remplacer le pont Ferdinánd par un tunnel, d’élargir le Podmaniczky utca, de démonter le passage aérien de Nyugati
tér, de supprimer le passage souterrain, de reconstruire le centre commercial situé face à la gare
en immeuble de bureaux ou en hôtel et de prolonger les lignes de tramway 47, 49 et 14.
L’architecte en chef de la ville de Budapest a néanmoins démenti l’information selon laquelle
la gare devrait déménager. Mais le Hall Eiffel de la gare sera transformé en espace culturel.
Commentaire. Le SZDSZ, parti des démocrates libéraux de la coalition gouvernementale, propose quant à lui de revoir le projet complet du nouveau quartier gouvernemental.
BUDAPEST : LE DOSSIER DU QUARTIER GOUVERNEMENTAL SE COMPLIQUE.
EN BREF. La Bulgarie s'est félicitée de l'avis favorable formulé par la Commission européenne pour la construction de la centrale nucléaire de Belene. Le contrat de construction sera finalisé avant fin 2007 et l 'investisseur
choisi d'ici fin février. Cette centrale coûtera 4 milliards d'e et sera opérationnelle en 2013.
PORTUGAL
Après plusieurs mois d'attente
(BEM du 19 mars, p.5), le gouvernement vient enfin de donner son feu vert au plan de construction de dix nouveaux barrages. L’investissement privé sera compris entre 1 et 2 milliards
d’e. Neuf des dix projets seront soumis à appel d’offres d'ici trois mois. Il faudra entre 24 à 30
mois pour réaliser ce programme.
FEU VERT POUR LE PROGRAMME HYDROÉLECTRIQUE PORTUGAIS.
EN BREF. La décision concernant l’emplacement du futur aéroport de Lisbonne (NAL) est reportée à janvier.
Les deux groupes espagnols Sacyr et Abertis ont confirmé leur intérêt pour ce projet de 3 milliards d’e.
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
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BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
RUSSIE – CEI
: PAS DE PLAFOND POUR LES GRATTE-CIEL. Contrairement à la région de Moscou, où
☞ MOSCOU
une loi régionale limite la hauteur des tours à 17 étages, il n’y aura pas de limite générale im-
posée dans la ville même, où les autorités ont annoncé de nouveaux plans extrêmement ambitieux totalisant 200 gratte-ciel à construire d’ici 2015 (BEM du 26 novembre, p.8). Ces tours
seraient situées principalement aux alentours du grand périphérique MKAD qui marque les limites de la ville et sur les grandes artères, Altoufevskoïe, Chtchelkovskoïe, Mojaïskoïe, Lioublinskaïa, Profsoyouznaïa ou encore Koutouzov, aux carrefours avec les autoroutes urbaines
ème
ème
circulaires du 3 et du 4 Anneaux. Cependant, le maire de Moscou, Iouri Loujkov, a émis de
grands doutes sur le réalisme de ce projet. Il a critiqué l’impossibilité matérielle de tenir
comme prévu douze appels à investisseurs d’ici fin 2007 et d’en lancer dix autres en 2008.
Commentaire. Les majors du BTP russe sont lents à se lancer dans de tels projets, techniquement difficiles et chers, alors que les centres commerciaux et les hôtels sont plus vite rentables.
SUISSE
PUBLICS : UN PROJET DE LOI POUR ÉVITER LES BOUCHONS DANS LES TUNNELS.
☞ MARCHÉS
Le ministère suisse des Transports et de l’Environnement compte déposer durant le 1 trimestre
er
2008 un projet de loi pour réformer le régime des contentieux des marchés publics. L’esprit de
ce texte, dont les détails restent à définir, vise à restreindre voire à supprimer la possibilité de
faire annuler par les Tribunaux un appel d’offres d’ampleur nationale, ce qui oblige aujourd’hui
à reprendre la consultation à zéro. Ne demeurerait que le droit à indemniser. Cette proposition
découle directement des avatars qu’a connus le chantier du tunnel du Gothard. Les nombreuses
procédures judiciaires engagées par le perdant le Suisse Marti, concernant l’attribution du lot
"Erstfeld" à Murer-Strabag, ont retardé d’un an cette importante portion du chantier. Et le feuilleton a failli se reproduire pour le lot "technique ferroviaire" d’un peu plus de 1 milliard d'e,
jusqu’au retrait très récemment, de la plainte du consortium perdant (mené par Siemens, Murer-Strabag et Implenia). Moyennant indemnisation par le maître d’ouvrage Alptransit, cette
décision a de fait confirmé l’attribution au groupement Atel (Suisse)- Alcatel Lucent Suisse –
TRSS Thales Rail Signaling – Alpine Bau – Balfour Beatty.
Commentaire. La coïncidence avec le projet gouvernemental "constitue un hasard, mais l’issue
va dans le sens que ce nous souhaitons instaurer", commente le ministère des Transports.
Le tunnel suisse du Lötschberg a reçu le 15 décembre son autorisation complète d’exploitation commerciale. Ouvert le 15 juin au terme de sept ans de travaux, il fonctionnait jusqu’alors en service réduit. Il peut désormais atteindre son rythme visé
de 110 trains par jour, dont 40 de voyageurs et 70 de marchandises. Pièce maîtresse de la traversée des Alpes alternative à la route avec le Gothard qui doit ouvrir en 2017, le Lötschberg
déploie un tunnel de base de 34,6 km et a mobilisé un investissement de 2,6 milliards d'e.
LE LÖTSCHBERG 100 % OPÉRATIONNEL.
À NOTER
La BEI prête 475 millions d'e pour
la LGV Rhin-Rhône. La Banque
européenne d'investissement va accorder un prêt de 475 millions d’e à
Réseau ferré de France (RFF) pour
ère
la 1 phase de la LGV (139 km) qui
desservira la Bourgogne à partir de
Dijon, vers l’Alsace, l’Allemagne et
la Suisse.
Efficacité énergétique : le vitrage
solaire mis en avant. Glass for Europe (nouveau nom du Groupement
européen des producteurs de verre
plat) plaide pour une généralisation
de la technologie du vitrage solaire
pour réduire la consommation
d’énergie des bâtiments. Alors que
la facture énergétique de l’Union
est constituée pour 40 % du chaufLUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
fage et du refroidissement des bâtiments, une étude de l’institut néerlandais de recherche TNO indique
qu’une bonne application de la
technologie du vitrage solaire, qui
réduit le réchauffement solaire des
bâtiments pourvus de l’air conditionné, permettrait d’économiser
entre 15 et 80 millions de tonnes
d’émissions de CO2 par an.
France : La LGV Lyon-Turin
d'utilité publique. La déclaration
d'utilité publique des travaux pour
la liaison ferroviaire entre Lyon et
Turin (Italie) vient d'être signée par
le ministre de l'Ecologie, JeanLouis Borloo, et le secrétaire d'Etat
aux Transports, Dominique Bussereau. Cette mesure intervient après
10
la décision de la Commission européenne de subventionner les études
de reconnaissance et les travaux
prévus sur la partie commune pour
672 millions d'e d'ici 2013 (BEM du
26 novembre, p.2).
"Outstanding structure award"
pour le viaduc de Millau. Dessiné
par l'architecte britannique Norman Foster et construit par Eiffage,
le viaduc de Millau en France vient
de recevoir la prestigieuse récompense "Oustanding structure
award" pour 2006 "pour son élégance et l'audace du procédé de
construction utilisé". Cette récompense est décernée par l'Association internationale des ponts et
structures.
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
PROJETS ET CONTRATS
RUSSIE : LE POLONAIS KRIOGAZ VEUT CONSTRUIRE TROIS
USINES GNL. La société Kriogaz, du groupe de distribution de gaz polonais Energia CP, a obtenu trois contrats
pour la construction d’usines GNL à Moscou, SaintPétersbourg et Omsk en Sibérie. La valeur de ces
contrats, qui doivent être signés d'ici deux mois, totalise
40 millions d’e. La capacité des installations en question
ira de 30 à 100 tonnes de GNL par jour. Kriogaz sera
ensuite chargée de gérer et d’entretenir les trois usines.
PROJETS
LA DEUTSCHE BANK MODERNISE SES TOURS JUMELLES. La
principale banque allemande dépensera 200 millions
d’e pour la modernisation de son siège, les deux tours
jumelles de Francfort inaugurées en 1984. C’est
l’architecte milanais, Mario Bellini, qui assurera cette
opération qui s’achèvera à l'été 2010. Un nouveau système de climatisation et de chauffage permettra de réduire de moitié la consommation d’énergie et les émissions de CO2. L’immeuble sera doté d’un nouveau foyer
et de vastes salles de conférences. La Deutsche Bank,
dont les tours jumelles culminent à 155 m, a pour ambition d’égaler, en termes écologiques, la tour voisine de
la Commerzbank (259 m) achevée en 1997.
CENTRE COMMERCIAL IKEA EN POLOGNE. Le géant suédois
du mobilier Ikea investira 179 millions d'e dans la construction de son nouveau centre commercial comprenant
110 boutiques sur 71 500 m² à Poznan. Bulwary Poznanskie sera construit autour du magasin Ikea, à l'instar
des centres qu'Ikea possède déjà à Varsovie, Gdansk,
Katowice et Wroclaw.
COMPLEXE IMMOBILIER GÉANT EN ANDALOUSIE. Pour réaliser un de ses plus grands projets en Espagne, le promoteur espagnol Martinsa Fadesa va investir 1,5 milliard
d’e à Puerto Real. Le projet prévoit la construction de
4 000 logements, dont 50 % de logements sociaux,
1 800 lits d'hôtel, deux terrains de golf et un parc
d’activités, sur un terrain de 7 millions de m².
GRANDE-BRETAGNE : ABANDON DU TUNNEL SOUS STONEHENGE. Le projet de construction d’un tunnel de 2 km
sous le site préhistorique de Stonehenge a été abandonné en raison de son coût, qui aux dernières estimations
atteint 750 millions d'e. Ce tunnel devait résoudre les
problèmes de congestion sur les deux routes nationales
qui bordent ce site figurant sur la liste du Patrimoine
mondial. Comptes tenus des impératifs environnementaux du site, le gouvernement n'a pas d'alternative.
JO 2012 : APPEL D'OFFRES POUR L'AMÉNAGEMENT PAYSAGER DU PARC OLYMPIQUE. L’ODA (Autorité pour la Livraison Olympique) vient de publier l’appel d’offres
pour le contrat d'aménagement paysager de la partie
nord du parc olympique. Le marché va créer l’un des
plus grands parcs urbains européen depuis 150 ans.
D’une surface de 40 ha, il comportera également des
surfaces dures (dont une aire de rassemblement temporaire). Il devra également tenir compte l’utilisation du
parc après les JO. Un contrat similaire sera publié en
2008 pour la partie sud du parc. A noter que les travaux de construction du Centre aquatique commenceront en avril, soit trois mois plus tôt que prévus. Balfour
Beatty est le seul entrepreneur présent sur ce projet et
l’adjudication devrait être confirmée début 2008 avec
un prix de 276 millions d'e. La construction du stade
olympique commencera également en avril. Cette
avance tient aux progrès de Edmund Nuttall, chargé de
la préparation et décontamination des terrains.
QUATRE ESPAGNOLS PRÉQUALIFIÉS POUR LA PENNSYLVANIA TURNPIKE. ACS (avec les banques Santander et
UBS), Cintra (filiale de Ferrovial avec Macquarie), Isolux
(avec la Citibank) et Abertis (avec la Deutsche Bank ou
Borealis) sont préqualifiées pour la plus importante privatisation d’infrastructures américaine (9 milliards d’e).
Il s’agit de l’autoroute à péage Pennsylvania Turnpike,
longue de 855 km, qui dessert les plus grandes villes de
l’État à savoir Pittsburgh, Philadelphie, Bethlehem,
Scranton… Elle va de l’Ohio, à l’ouest jusqu’au New
Jersey, à l’est. Le projet sera découpé en trois tronçons.
UN AQUARIUM POUR LONDRES. Le projet Biota!, l’un des
plus grands aquariums d’Europe conçu par l’architecte
Terry Farrell, a attiré deux concurrents : Laing O’Rourke
et Sir Robert McAlpine ont soumissionné pour ce contrat
à prix fixe de 110 millions d'e qui portera sur la
conception-construction de 14 500 m² divisés en plusieurs écosystèmes. Biota! fait partie du grand développement de Silvertown Quays, un vaste programme de
régénération urbaine à l’est du London City Airport
dans les Docklands. Le plan de masse de Silvertown
Quays, un site de 24 ha, a reçu en mai le feu vert des
autorités locales. Son développement, dont le coût est
estimé à 2 milliards d'e, s’étalera sur 15 ans et comprendra 5 000 logements, 7 600 m² de bureaux et
5 500 m² d’installations de loisirs. Les promoteurs de ce
programme sont Silverquay Ltd, KUD International et la
London Development Agency qui est propriétaire du terrain.
RUSSIE : PROJETS DE CENTRES COMMERCIAUX. Le groupe Basis Investment Company, fondé par un ancien copropriétaire du puissant groupe immobilier russe MIEL, Dmitri
Lebedev, compte créer d’ici 10 ans 30 centres commerciaux de 10 000 à 30 000 m² chacun dans la banlieue
de Moscou, sur les principales routes sortant de la métropole. L’investissement est estimé à 600 millions d’e.
Commentaire. Le promoteur, qui possède déjà trois terrains qui seront mis en chantier en 2008, compte faire
fonctionner ce réseau sous une marque commune, encore inconnue. Il prévoit aussi de construire un centre
logistique de 150 000 m² sur la route de Iaroslavl.
MADRID : TUNNEL DU MONTE DEL PARDOET. La Communauté
autonome de Madrid négocie avec le ministère du Fomento la réalisation du tunnel du Monte del Pardo, un
chantier de 3 milliards d'e qui permettrait de boucler
l’autoroute périphérique M-50. Les discussions sont très
tendues, à la fois à cause du coût du projet, mais également en raison de l’opposition entre Magdalena Alvarez, ministre socialiste du Fomento, et Esperanza
Aguirre, la présidente PP de la Communauté de Madrid.
Commentaire. L’accord pourrait se faire plus rapidement
sur la réalisation de 37 km de voies spécifiques pour
autobus, un projet qui n’excède pas 500 millions d’e.
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
ACCIONA CANDIDAT POUR DEUX USINES DE DESSALEMENT
EN AUSTRALIE. La division Acciona Agua, née de la fusion de Infilco et Pridesa, est candidate aux deux projets
d’unité de dessalement du gouvernement australien à
ère
Perth (120 millions de l/j, une 1 phase de 600 millions d’e) et surtout à Melbourne. Ce dernier projet représente un investissement de 1,91 milliard pour traiter
400 millions de l/j. Acciona Agua se présente avec des
entreprises locales et l'Anglais United Utilities. Les appels d’offres seront lancés début 2008.
11
BULLETIN EUROPÉEN DU MONITEUR
CARLISLE : BALFOUR POUR UN PPP ROUTIER. Connect CNDR,
la filiale du Britannique Balfour Beatty, vient de remporter un contrat en PPP de 208 millions d'e. Il porte sur la
conception, construction et maintenance sur 30 ans
d’une route de 8,25 km au sud-ouest de Carlisle. Balfour va prendre une participation de 7 millions d'e dans
le projet. Le contrat comporte aussi l’entretien pendant
30 ans de 150 km de routes dans le comté de Cumbria.
CENTRALE À CHARBON EN ALBANIE. L'électricien italien Enel
réalisera une centrale thermoélectrique à charbon sur la
côte de l'Albanie, d'une capacité maximum de 1 600
MW. L'investissement est proche de 1.5 milliard d'e et
70 % de la production sera destinée à l'Italie.
GRANDE-BRETAGNE : TROIS PRISONS GÉANTES. Le ministre
de la Justice britannique veut augmenter les capacités
de ses prisons de 7 500 places d’ici 2013. Il dispose
pour cela d’un budget additionnel de 1,6 milliard d'e
pour un programme de construction. Trois établissements pénitentiaires géants (prisons "Titans") sont prévus, qui pourraient être réalisés en PFI (Private Finance
Initiative). Ils représentent une solution plus viable économiquement que la construction de plus petites unités.
DEUX COMMANDES ROUTIÈRES POUR STRABAG AU QATAR.
Le major du BTP autrichien Strabag vient d’obtenir deux
commandes totalisant 79 millions d’e au Qatar : la
construction de la "New Izghawa link road", une route
à deux voies longue de 8 km et d’une valeur de 36 millions d'e, ainsi qu’un projet routier de 35 km coûtant 43
millions. Le donneur d’ordre est l’Etat du Quatar. Livraison prévue, respectivement, en 18 et 27 mois. Commentaire. Son carnet de commandes au Proche-Orient atteint 800 millions d’e et son chiffre d’affaires devrait y
doubler à 400 millions d’e en 2007.
CONTRATS
PEDEMONTANA VENETA POUR IMPREGILO... Impregilo, le n°1
italien du BTP, va réaliser et gérer l'autoroute à péage
"Pedemontana Veneta", à la tête d'un groupement incluant quatre sociétés concessionnaires d'autoroute,
dont Autostrade per l'Italia, et les entreprises de BTP
Grandi Lavori Fincosit, Maltauro, Rizzani de Eccher,
Carron, Mantovani, Intercantieri Vittadello et Serenissima, ainsi que le consortium coopératif CCC. Cette infrastructure, d'une longueur de 90 km (dont 9 en tunnels
et 2 en viaducs), prévoit un investissement de plus de 2
milliards d'e. Commentaire. Les travaux devraient déème
marrer au 2 semestre 2008.
SAINT-PÉTERSBOURG : POLNORD POUR DES BUREAUX. Le
promoteur-constructeur polonais Polnord a signé une lettre d’intention avec la société russe Ruskie Samotsvety,
propriétaire d’un terrain à Saint-Pétersbourg, pour y
édifier un centre d’affaires d’une surface de
250 000 m². Polnord compte commencer fin 2008 la
construction de la première tranche, soit entre 50 000 et
80 000 m², et empocher les premiers bénéfices un an
plus tard. C’est la société polonaise qui sera chargée du
financement, de la construction et la commercialisation
du projet. Elle compte vendre les bureaux environ 2 700
e/m², ce qui valoriserait le projet à plus de 530 millions
d’e. Son bénéfice devrait atteindre près de 130 millions.
… ET CRÉMONE-MANTOUE POUR COOPSETTE. Pour 172 millions d'e, le n°6 italien du BTP Coopsette réalisera la
plupart des travaux de l'autoroute Crémone-Mantoue.
La concession vient, elle, d'être adjugée à la société publique Ilspa (région Lombarde) et à "Stradivaria", un
groupement piloté par Autostrade Centro Padane. L'investissement est de 760 millions d'e pour une concession
de 46 ans.
ALGÉRIE : LE PORTUGAIS PROSISTEMAS POUR DES BARRAGES. Le bureau d’études portugais Prosistemas, qui appartient au groupe Espírito Santos, a été retenu pour réaliser l'étude de faisabilité des barrages de Chertioua et
M’djedel en Algérie. Ces ouvrages représentent un investissement de 29 millions d'e pour le gouvernement
algérien. Prosistemas cherche à accroître ses marchés
internationaux, notamment en Angola et au Maghreb.
BAM : TUNNELS EN AUTRICHE. Wayss & Freytag Ingenieurbau, filiale allemande spécialisée dans la réalisation de
tunnels du groupe de BTP néerlandais Royal BAM, a
remporté en consortium avec Held & Francke et Habau
le contrat de construction du tunnel Hengsbergtunnel,
près de Koralm. Long de 1,7 km, ce tunnel fera partie
de la liaison à grande vitesse entre Graz et Klagenfurt,
en Autriche. Le contrat, qui comprend également la réalisation d’autres travaux annexes, représente un montant d’environ 75 millions d'e. Simultanément, Wayss &
Freytag Ingenieurbau (en consortium avec Oestu-Stettin
et Hinteregger) a remporté la construction du Lilienbergtunnel à Völkermarkt, en Carinthie. Le montant total de
ce contrat de construction d’un tunnel d’environ 1 km
de long, ainsi que des tunnels annexes, représente environ 18 millions d'e. Livraison fin 2009.
SALVE DE CONTRATS POUR COLAS À L'INTERNATIONAL. Colas, filiale routière du groupe français Bouygues, a remporté 260 millions de contrats routiers en Amérique du
Nord : Interstate 75, échangeur I 20 et I 520, US 19,
US 25 en Géorgie ; pistes d’aéroport d’Anchorage et de
Fairbanks en Alaska ; route 185, routes d'Edmonton et
de Fort McMurray en Alberta (Canada). En Europe de
l'Est, Colas annonce 80 millions d’e de contrats : une
nouvelle chaussée de la rocade de Lechovice en République tchèque ; connexion ferroviaire sur le port de
Gyor-Gonyu et travaux de génie civil sur la ligne de métro n°4 de Budapest en Hongrie.
DUBAÏ : SUEZ/BESIX POUR LES EAUX USÉES. Le Français Suez
Environnement, via sa filiale spécialisée Degrémont, a
signé, en consortium avec le groupe de BTP belge Besix
(46%) pour le génie civil, un contrat pour la construction
d'une usine de réutilisation des eaux usées à Dubaï et
son exploitation pendant une durée de 10 ans. Ce
contrat représente un investissement d'environ 800 millions de $. Il concerne le traitement des eaux du complexe immobilier de Jumeirah Golf Estates aux Emirats
Arabes Unis. Commentaire. Sur la période 2005-2015,
on estime à 7 milliards de $ les investissements pour la
construction d’usines de traitement des eaux usées dans
la région Moyen-Orient/Afrique et à 14 milliards ceux
dans les infrastructures de dessalement dans les régions
du Golfe et de la Mer Rouge.
HONGRIE : VEGYEPSZER ET HIDÉPITO POUR UN TRONÇON
FERROVIAIRE. Le consortium "V.H.M. Zala", dirigé par
le groupe de construction hongrois Vegyepszer et comptant parmi ses membres son compatriote Hidépito, filiale
du n°1 mondial Vinci, réalisera les travaux de modernisation des voies ferrées entre Zalaegerszeg et Ukk pour
40 millions d’e.
SKANSKA CONSTRUIT UNE RAFFINERIE AU BRÉSIL. Un
consortium formé de Skanska Latinamerika (65 %) et du
consultant brésilien Engevix Engenharia (35%) va
agrandir, pour un total de 62 millions d’e la raffinerie
Presidente Bernades Refinery (RPBC) à Cubatao, à 60
km de Sao Paulo, pour le compte du major brésilien Petrobras. Livraison : février 2009.
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
12
BULLETIN EUROPÉEN DU MONITEUR
LES ENTREPRISES
BÂTIMENT - GÉNIE CIVIL - SERVICES ASSOCIÉS
Les deux groupes de BTP britanniques se sont mis d’accord sur le prix de rachat. A 789 millions d'e, il est inférieur de 5 % au
prix initialement proposé par Carillion en octobre. Cette baisse reflète la crise des marchés financiers, et la baisse des cours des bâtisseurs britanniques. La fusion des deux groupes fait pasème
ser Carillion au 2 rang du BTP britannique avec un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d'e, talonnant de très près Balfour Beatty. Carillion a indiqué que le groupe dégagerait 41 millions de
synergies d'ici fin 2008. Son expérience de l’intégration de Mowlem, racheté en 2006, est un
bon précédent. Carillion qui a réalisé l'examen détaillé des comptes d’Alfred McAlpine, entend
garder l’intégralité du groupe, à l’exception de la division "Ardoise" et des activités PFI déjà
cédées précédemment. Le rachat d'Alfred McAlpine lui apporte un carnet de commandes de 5,5
milliards d'e, dont 80 % dans le secteur des services techniques à la construction. Il va également renforcer son potentiel de développement au Moyen-Orient. Au total, Carillion réalise
donc une bonne affaire.
CARILLION PAIE ALFRED MCALPINE MOINS CHER QUE PRÉVU.
Al Habtoor, entreprise de
construction appartenant à 45 % à Leighton, la filiale australienne du major du BTP allemand
Hochtief, vient d’engager une "joint-venture stratégique" avec Tourism Development & Investment Company (TDIC), qui assure le développement de projets immobiliers et
d’infrastructure pour le compte de "l'Abou Dhabi Tourism Authority" (ADTA). Cette société
réalisera notamment une autoroute à dix voies d’Abou Dhabi à l’île de Saadiyat, pour 312 millions d’e. Le chiffre d’affaires de cette société commune doit être multiplié par cinq en cinq
ans, passant de 183 millions d’e au cours de l’exercice 2007-2008 à 950 millions.
HOCHTIEF CRÉE UNE "JOINT-VENTURE" AUX EMIRATS ARABES UNIS.
Une "joint-venture" entre BAM PPP, la branche partenariat
public-privé du major néerlandais Royal BAM, et son compatriote, le fonds d’investissement
DIF (Dutch Infrastructure Fund) vient d’être créé. Ce fond a déjà remporté quatre projets en
PPP au Royaume-Uni. BAM PPP détient une participation de 75 % dans la nouvelle entité,
mais les deux parties projettent d'être à égalité d’ici fin 2009.
JOINT-VENTURE ENTRE BAM PPP ET DIF.
BOUYGUES ACQUIERT UN GROUPE DE BTP ANGLAIS ET CÈDE DES ACTIFS EN SUISSE
Le groupe français Bouygues Construction rachète, pour la première fois, un
entrepreneur de BTP en GrandeBretagne. Par ailleurs, le groupe a décidé de céder une partie de Marazzi,
société suisse rachetée en 2006.
La filiale britannique de Bouygues
Construction met en place son plan
d’expansion à long terme annoncé en
juillet (BEM du 9 juillet, p.9). Elle a racheté l’entrepreneur régional Warings,
un entrepreneur généraliste basé à
Portsmouth (où Colas est présent pour
un PFI sur 25 ans pour la gestion urbaine) qui exerce principalement son
activité dans le sud du pays, est spécialisée dans la construction et la rénovation de bâtiments. Warings a réalisé un chiffre d’affaires annuel de
150 millions d’e avec 240 collaborateurs, dont plus de la moitié dans le
cadre d'accords de partenariats pluriannuels. Cette acquisition permet à
Bouygues une meilleure couverture régionale et une ouverture sur de nouveaux marchés. Bouygues UK avait
noué une alliance stratégique au début
de l'été avec cet entrepreneur régional
généraliste qui dispose de quelques
grands clients comme le gestionnaire
aéroportuaire BAA ou le spécialiste de
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
la construction de résidences universitaires Unite. Warings cherchait de son
côté à se renforcer pour accéder à de
plus gros contrats et offrir à ses grands
clients une couverture géographique
plus étendue. Pour Yves Gabriel, P-DG
de Bouygues Construction, "cette acquisition, qui arrive juste après la signature de notre premier contrat majeur de travaux publics en GrandeBretagne (tunnel sous la Tyne, BEM du
3 décembre, p.1), illustre notre stratégie volontariste de développement européen dans nos différents métiers."
Premier achat d'un bâtisseur anglais
Bouygues Construction est déjà présent
en Grande-Bretagne via ses filiales
Bouygues UK (plutôt spécialisée dans
les PFI hospitaliers, scolaires et administratifs, et plus récemment dans le
logement social ; CA 2007 : 140 millions d'e, +51 %) et ETDE (électricitémaintenance ; CA 2007 : 300 millions
d'e, +30 %). Bouygues Construction
devrait ainsi réaliser en GrandeBretagne un chiffre d’affaires de près
de 440 millions en 2007 (+36 % sur
2006). Bouygues UK a déjà effectué
trois acquisitions depuis son implantation en Grande-Bretagne il y a 10
ans : David Webster (éclairage pu13
blic), ICEL (systèmes électriques et générateurs) et Thermal Transfer (chauffage, climatisation, salles blanches).
C’est donc la première acquisition
d’un entrepreneur du BTP, qui doublera le chiffre d’affaires de Bouygues
UK. Le montant du rachat n’a toutefois
pas été divulgué.
Cession partielle de Marazzi
Un peu plus d’un an après le rachat du
Suisse Marazzi, son compatriote Losinger, filiale de Bouygues Construction en cède une partie. La branche
Marazzi Construction, qui construit
pour le compte de tiers et emploie 180
er
salariés, sera reprise au 1 janvier par
Frutiger, autre acteur helvétique. Demeure dans le giron de Losinger la société Marazzi Entreprise générale
(120 salariés), qui réunit les activités
d’aménageur, développeur et constructeur d’un même projet. La séparation
des branches est justifiée par la volonté de recentrer l’activité de Losinger.
En 2006, Losinger-Marazzi a réalisé
un chiffre d’affaires de 397,5 millions
d'e et un bénéfice net de 21,5 millions, avec 1 100 salariés. Frutiger
prévoit un chiffre d’affaires de 333
millions d'e cette année, soit une progression de 50 % en quatre ans.
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
: JOHAN KARLSTRÖM DEVRAIT SUCCÉDER À STUART GRAHAM. Patron du major
☞ SKANSKA
du BTP suédois depuis septembre 2002, Stuart Graham, 62 ans en 2008, a décidé de passer la
main à la nouvelle génération. Johan Karlström, 50 ans, qui dirige les filiales de Skanska aux
Etats-Unis, semble le mieux placé pour lui succéder. Stuart Graham pourrait rester au comité
exécutif comme "senior adviser". Sa décision a surpris mais, venant de fixer au groupe de nouveaux objectifs financiers et un nouveau programme d’action, il a décidé d’en profiter pour
tourner la page et confier la réalisation de ces objectifs ambitieux à un homme qui a bien réussi
aux Etats-Unis, où lui-même avait dirigé des filiales jusqu’en 2002. Avoir réussi aux EtatsUnis, où le groupe réalise plus d’un tiers de son activité, semble décidément être la clé de
l’accession à la direction suprême, si la nomination de Johan Karlström se confirme. Il y a toutefois un outsider en la personne de Petter Eiken, vice-président du groupe et actuellement directeur de la construction dans les pays nordiques. La décision pourrait être prise assez vite.
Commentaire. Parmi les objectifs financiers quantitatifs qui viennent d’être décidés, deux sont
essentiels : dépasser les 3 % de marge d’exploitation dans l’activité construction, qui est passée de 1,4 % en 2004 à 3 % en 2007, et franchir le cap des 60 % d’augmentation du résultat
dans le logement neuf sur cette période. Quant aux objectifs qualitatifs, ce sont "les cinq zéro" : aucun projet générant des pertes, aucun accident, aucun incident environnemental, aucun
incident éthique (corruption, etc.), aucun défaut dans la réalisation et la finition.
Pour réaliser en 2010 son objectif de plus de 50
millions d’e dans l’activité concessions, soit le double du chiffre d’affaires réalisé en 2006, le
groupe de BTP espagnol Comsa a décidé de se réorganiser. Les concessions autoroutières et
ferroviaires relèvent désormais de Comsa Concesiones et l’exploitation des parcs de stationnement passe à Comsa Aârcamientos. La division concessions dispose à l’heure actuelle d’un
carnet de commandes de 600 millions d’e, qui devrait atteindre 800 millions avant la fin de
l’année. Le groupe qui dispose en exploitation et en phase de construction de 4 500 places de
stationnement, veut très rapidement doubler ce chiffre. Comsa a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 1,04 milliard d’e (+20 %) et devrait atteindre 1,25 milliard cette année, devenant ainsi
ème
le 9 groupe espagnol. Le chiffre d'affaires export est de 137 millions d’e (+33 %).
COMSA RÉORGANISE SON ACTIVITÉ CONCESSIONS.
SYSTRA VEUT JOUER DANS LA COUR DES GRANDS
L'ingénieriste français, qui fête ses 50
ans, veut renforcer son aura internationale. Pour son président, Michel
Cornil, atteindre une taille comparable
aux SNC Lavalin, Parsons Brinckerhoff
et autres Bechtel est la clé du problème.
"Systra évolue dans un univers de plus
en plus concurrentiel et toujours plus
globalisé. C'est pourquoi nous ne devons pas rester une société francofrançaise". Le message du président
de Systra, Michel Cornil, est clair. La
société d'ingénierie de transports urbains et ferroviaires, qui fête ses 50
ans, veut renforcer son aura mondiale.
Elle revendique qu'elle aussi fait partie
de l'excellence ferroviaire française.
Comment ? En grandissant. Systra,
troisième société d'ingénierie française
pour son activité export (voir document
spécial, p.19) et leader dans son domaine, est confronté sur les marchés
internationaux aux poids lourds généralistes de l'ingénierie que sont SNC
Lavalin (Canada), Parsons Brinckerhoff
ou
Bechtel
(Etats-Unis).
A titre de comparaison, quand la filiale de la SNCF et de la RATP affiche
205 millions d'e de chiffre d'affaires
en 2006 avec 1 500 collaborateurs, le
géant canadien réalise 3,4 milliards
d’e avec un effectif de plus de 13 000
personnes dans le monde. "Dans de
nombreux pays où nous intervenons,
notamment au Moyen-Orient ou en
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
Inde, les grands cabinets sont incontournables. Ils y sont solidement
implantés du fait des autres secteurs
d'activités sur lesquels ils interviennent,
explique Michel Cornil. Dans ce
contexte, il nous faut faire preuve de
réalisme et nous associer à eux." Un
ticket d'entrée qui, selon le patron de
Systra, vaut mieux que la recherche de
diversification
de
ses
activités.
La société doit-elle être le pivot d'une
consolidation française ? "L'alliance
avec des sociétés françaises ne résoudraient pas nos problèmes à l'international, estime Michel Cornil. En revanche, il serait judicieux d'avoir une réflexion sur l'ingénierie de transport au
niveau européen."
unités sont ou vont être créées à Dubaï, au Maroc et en Inde. "Nous
avons besoin de trouver des compétences. C'est un facteur limitant en
termes d'outils de production, explique
Philippe Citroen, le directeur général.
Et c'est une condition nécessaire si
nous voulons tenir nos objectifs de
15 % de croissance par an." En ligne
de mire : la barre des 300 millions d'e
de chiffre d'affaires en 2011-2012.
Enfin, même si l'activité à l'export de
Systra est très dynamique, la société
n'en délaisse pas pour autant le marché français des tramways et des LGV.
"La concurrence est plus vive, observe
Michel Cornil. Mais nous avons bien
l'intention de tenir notre rang."
Les yeux vers la Grande-Bretagne
Et c'est notamment du côté du
Royaume-Uni que se tourne le président. Avec deux objectifs : d'abord,
s'ouvrir plus largement les portes d'un
marché prometteur Outre Manche. Ensuite, bénéficier d'une culture anglosaxonne qui fait parfois défaut à l'international. Des cibles de croissance
externes ont été identifiées et Systra,
dont la dette est nulle, a les moyens de
ses ambitions "et le soutien de ses actionnaires" dont le divorce n'est plus à
l'ordre du jour. En parallèle, Michel
Cornil indique vouloir faire de Systra
une société "multipolaire", plus proches de ses marchés. Traduction : des
Les contrats récents de Systra
. Le métro de Hanoi au Vietnam
. L'étude d'un réseau ferré international dans six pays du Golfe Persique
. L'assistance technique pour la modernisation ferroviaire en Bulgarie
. La maîtrise d'oeuvre du métro de
Bangalore en Inde et ingénierie et management de projet du métro de
Mumbai
. Etudes du pont Krasinski à Varsovie
. Le plan de transport de Bahreïn
. Une mission globale pour une LGV
Settat-Marrakech (Maroc)
. L'assistance à maîtrise d'ouvrage
pour le projet de LGV en Californie
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BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
IMMOBILIER
Le promoteur-constructeur polonais JW Construction a acquis 70 % du capital de la société russe "Centre de Repos Ogoniok", basée à Sotchi, pour 2,6 millions d’e (BEM du 12 novembre, p.10). Ogoniok possède à
Sotchi un terrain de 47 800 m² où JW compte bâtir neuf bâtiments abritant un millier de logements, ainsi qu’un complexe sportif, des commerces et services. Le contrat prévoit que JW accordera à Ogoniok un prêt de 12 millions de $ pour réaliser ce projet. Sotchi connaît actuellement un boom immobilier important à cause de l’attribution à cette station balnéaire sur la mer
Noire des JO d’hiver 2014. Le communiqué ne mentionne pas l'autre projet à Sotchi sur lequel
travaille cette société polonaise qui porte sur trois bâtiments d'appartements et de bureaux à
construire dans le centre-ville.
POLOGNE : JW CONSTRUCTION ACQUIERT UNE SOCIÉTÉ À SOTCHI.
Spécialisé dans l’immobilier ancien, le groupe Valorel
basé à Lyon franchit une nouvelle étape de son développement en prenant le cap vers l’Est de
l’Europe. Le groupe vient d’acquérir un immeuble à Prague, capitale de la République tchèque
(Smichov Ostrovského 17, quartier proche du centre historique), d’une surface de 970 m² pour
1,4 million d'e. Il sera revendu une fois les travaux de rénovation réalisés.
ème
Commentaire. Brno, 2 ville tchèque, Bratislava en Slovaquie, Budapest en Hongrie ou Varsovie en Pologne sont également des villes étudiées par le groupe français.
PROMOTION : VALOREL INVESTIT À PRAGUE.
EN BREF. Le promoteur slovaque HB Reavis envisage de construire des bureaux à Budapest et des centres
commerciaux, dans les grandes villes de Hongrie. Il détient 45 à 50 % du marché de bureaux de Slovaquie et est
présent en Roumanie, Croatie et Ukraine.
À SUIVRE
Iberalta : hôtels en Hongrie. Le
promoteur hôtelier espagnol Iberalta envisage de construire au cours
des cinq prochaines années, 10 hôtels en Hongrie pour 300 millions
d’e.
Veolia seraient également intéressés par une reprise de ce groupe au
chiffre d’affaires de plus de 1 milliard d'e. Martin Bettington, qui a
dirigé Biffa pendant 17 ans, quittera Biffa en mars.
Holcim monte à 46 % du capital
d'Ambuja. Le cimentier suisse
Holcim, n°2 mondial du secteur
après le Français Lafarge, est monté à environ 46 % du capital du cimentier indien Ambuja pour 780
millions de $.
OHL va gérer 3 226 km
d’autoroutes au Brésil. Avec
l’attribution de cinq nouveaux tronçons autoroutiers à péage en janvier et ceux déjà en exploitation, la
filiale brésilienne du groupe de
BTP espagnol OHL disposera début
2008 d’un réseau de 3 226 km.
Pour remettre en état ce réseau,
OHL devra investir 2 milliards d’e
au cours des cinq ans à venir.
Peintures : feu vert de l'Union au
rachat de SigmaKalon par PPG.
Le rachat du deuxième producteur
européen de peintures, le Néerlandais SigmaKalon, par le fabricant
américain de matériaux de construction PPG vient d'être autorisé
par la Commission européenne.
L'offre de PPG, présentée en juillet,
valorise SigmaKalon à 2,2 milliards
d'e, reprise de dette incluse.
Déchets : Biffa rejette une seconde
offre. Le groupe de collecte et gestion des déchets britannique Biffa,
qui s’est scindé de la compagnie
d’eau et d’assainissement Severn
Trent en 2006, vient de rejeter une
seconde offre des fonds HgCapital
et Montagu, offre qui a été rejetée.
Le groupe est évalué à 1,54 milliard
d'e Les groupes français Suez et
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
Strabag peine en Hongrie. Sur les
neuf premiers mois de l'année, le
major du BTP autrichien Strabag a
certes vu son activité progresser de
8,6 % en Europe centrale et orientale mais le groupe a connu un recul en Hongrie de 141,8 millions
d’e en raison de l'achèvement de
gros projets de construction autoroutière.
Verre : Guardian en Hongrie.
Guardian Oroshaza, filiale hongroise du verrier américain Guardian, a réalisé un investissement de
plus de 28 millions d’e pour mettre
en place une méthode spéciale visant à diminuer d'un tiers les dé15
perditions de chaleur de ses structures de verre isolantes. L’usine
hongroise prévoit pour cette année
un chiffre d'affaires de plus de 80
millions d’e.
Lend Lease : projet de fusion avec
Mirvac. La grande société de promotion immobilière australienne
Lend Lease, société-mère du Britannique Bovis, étudie une fusion
avec son rival de plus petite taille.
Mirvac qui pourrait également réaliser une prise de contrôle inversée, voudrait accéder au marché
britannique dans lequel Lend Lease
est présent à travers de très gros
projets immobiliers (dont le village
olympique et la régénération du
quartier londonien d’Elephant &
Castle).
Eolien : l'Italien Sorgenia contrôle
SFE. Sorgenia, filiale du groupe
Cir (famille De Benedetti) rachète
80 % de la Société Française Eolienne (SFE) qui dispose de
100 MW de puissance installée
pour 198 millions d'e.
Chiltern Railways : deux prétendants étrangers. La franchise ferroviaire mise en vente par John
Laing n’a plus que deux prétendants. Il s’agit de l'Allemand
Deutsche Bahn et du Néerlandais
NedRail.
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
INDUSTRIE
Première conséquence de la baisse du secteur de l’immobilier
en espagne, Ignacio Madridejos, directeur général de la filiale espagnole du cimentier mexicain, a indiqué que son groupe afficherait cette année un chiffre d'affaires en légère régression
(-3%) par rapport à l’exercice précédent, qui était de 1,4 milliard d’e. L’année dernière, Cemex
avait enregistré une hausse de 26 % de son chiffre d'affaires.
Commentaire. Selon Oficemen, le syndicat des cimentiers espagnols, la consommation de ciment stagnera pour l’exercice puis enregistrera une croissance qui ne dépassera guère 1 %.
L'ACTIVITÉ DE CEMEX ESPAGNE RECULE.
Dans une interview
au journal Les Echos du 10 décembre, le directeur général de Saint-Gobain, Pierre-André de
Chalendar, n'envisage pas de reprise dans le secteur de la construction aux Etats-Unis avant
2009, tout en déclarant ne pas avoir d'inquiétude particulière pour le marché français. Le ralentissement du marché résidentiel aux Etats-Unis, qui a entraîné une diminution de la valorisation
de certaines entreprises, peut même constituer des "opportunités d'acquisition à saisir" pour
Saint-Gobain, estime M. de Chalendar. Par ailleurs, la baisse du $ n'a "qu'un impact très faible"
sur les flux des produits du groupe, poursuit le DG, rappelant que les Etats-Unis ne représentent
que 15 % de l'activité de Saint-Gobain. "Son impact est essentiellement un impact de conversion dans nos comptes en e, d'un peu plus de 1 % du chiffre d'affaires", précise-t-il. De même,
Pierre-André de Chalendar estime que la perspective d'un baril de pétrole à 100 $ et la hausse
des coûts de l'énergie constituent une "opportunité". "Compte tenu de notre stratégie visant à
proposer des produits pour l'habitat ayant une meilleure performance énergétique, l'augmentation des coûts de l'énergie est, à moyen terme, une réelle opportunité pour le groupe.
SAINT-GOBAIN N'ENVISAGE PAS DE REPRISE AUX ETAT-UNIS AVANT 2009.
Pour le compte de son partenaire stratégique russe Power
Machines (PM), Siemens va livrer des composants d’une valeur de 90 millions d'e pour deux
centrales. L’Allemand fournira deux turbines à gaz pour la centrale combinée au gaz et à la vapeur de 450 MW d’Urengoiskaia en Sibérie occidentale et deux autres turbines à gaz pour la
modernisation de la centrale à vapeur de 1 800 MW à Kirishi, à 120 km à l’est de SaintPétersbourg. Récemment, Siemens et Alexeï Mordachov, actionnaire principal de Power Machines, avaient signé un accord de coopération portant sur PM. Par le passé, les autorités russes
avaient interdit à Siemens de prendre la majorité du capital de PM.
SIEMENS ÉQUIPE DES CENTRALES RUSSES.
LAFARGE (PRESQUE) SEUL AU MONDE
Avec l'acquisition de l'Egyptien Orascom, le cimentier français conforte son
leadership mondial, en devenant leader dans nombre de pays émergents.
C’est la plus importante acquisition
jamais réalisée par Lafarge. Pour 8,8
milliards d’e, le groupe français vient
de racheter l’égyptien Orascom Cement. Il annonce qu'il devient, de fait,
le n°1 en Egypte, en Algérie, aux Emirats Arabes Unis et en Irak tout en pénétrant plus avant d’autres marchés en
croissance comme l’Arabie Saoudite,
la Syrie, la Turquie mais aussi l’Afrique
du Sud, le Nigeria, le Pakistan et la
Corée du Nord. Cette opération est
l’illustration la plus majeure de la stratégie lancée par Bruno Lafont, le P-DG
de Lafarge, début 2006 et baptisée
"Excellence 2008". Elle mise notamment sur le ciment dans les pays
émergents. Au terme de l’intégration
des actifs d’Orascom Cement, la part
du chiffre d’affaires de Lafarge dans
ces pays passera à 55 % et devrait atteindre 65 % en 2010.
Pour ces 8,8 milliards d’e – soit une
année de chiffre d’affaires 2006 de la
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
branche ciment de Lafarge – le Français s’offre 31,5 millions de t de capacités cimentières supplémentaires.
Nassef
Sawiris
le
propriétaire
ème
d’Orascom qui va devenir ainsi le 2
actionnaire de Lafarge avec 11,4 %.
Débat sur le prix d'achat
Mais payées au prix fort : avec Orascom Cement, Lafarge achète la tonne
à 280 e, alors que lors de la création
d’une cimenterie, cette même t coûte
entre 150 et 200 e. L’enjeu est donc
plus stratégique que financier même si,
contrairement à Blue Circle où Lafarge
avait dû fortement investir pour remettre à niveau l’outil industriel, Orascom
Cement dispose de neuf usines qui ont
moins de dix ans. Leur production devrait atteindre 45 millions de t en
2010. Un prix qui peut sembler élevé
mais qui n'a pas choqué les milieux
financiers qui ont salué l'intérêt de
cette acquisition : Lafarge se devait de
s’implanter durablement sur le bassin
méditerranéen et, au passage, griller
la politesse à son concurrent suisse
Holcim qui lorgnait également sur
Orascom Cement.
Pour financer son acquisition, Lafarge
va s’endetter à hauteur de 6 milliards
et surtout procéder pour le solde à une
"augmentation de capital réservée" à
Impact sur la gouvernance
L’homme d’affaires égyptien obtient à
ce titre deux sièges au conseil
d’administration, contrebalançant les
trois sièges détenus par Albert Frère.
Lafarge se dote donc d’un noyau dur
d’actionnaires qui auront prochainement leur mot à dire sur le programme
de 1 milliard d’e de désinvestissement
que souhaite lancer Bruno Lafont.
Le groupe Bruxelles Lambert (GBL) du
Belge Albert Frère et du Canadien Paul
Desmarais, premier actionnaire de Lafarge avec 17,4 % du capital de l'industriel, devrait voir sa participation
diluée, qui se retrouverait autour de
16 % après l'acquisition d'Orascom.
Les dirigeants de GBL se diraient toutefois prêts à monter "à terme entre 20
et 30%" du capital de Lafarge.
Commentaire. De son côté, Yves-René
Nannot, président de Ciments Français, la filiale internationale de Italcementi, a précisé au BEM que son
groupe est toujours leader en Egypte
avec 30 % de part de marché.
16
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
Le cimentier portugais Secil va racheter 50 % du capital du Libyen "Lybien Al-ahlia Cement Company". Il s’agit d’une déclaration d’intention qui a reçu le
soutien des gouvernements des deux pays. De son côté, le n°1 du secteur, Cimpor, va investir
100 millions d’e au Maroc pour construire une unité de production de 750 t/an près de Mekhnès. Les travaux seront confiés à la filiale marocaine du groupe, Asment du Centre, et devront
er
être terminés à la fin du 1 semestre 2008. Cimpor serait également intéressé par la privatisation d’entreprises en Libye.
LES PORTUGAIS EN MÉDITERRANÉE.
ThyssenKrupp Epitoelemek, filiale "Eléments de construction" du groupe d'acier allemand ThyssenKrupp Steel, a inauguré à Felsolajos (Hongrie), son
usine de panneaux sandwichs en acier. Cette unité, première en Europe centrale et orientale,
produira 16 000 t de panneaux sandwichs par an. Outre la Hongrie, l’entreprise envisage de livrer aussi depuis ce site la République tchèque, la Slovaquie, l’Ukraine, la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie, la Croatie et l’Autriche.
Commentaire. Jost A. Massenberg, membre du directoire, estime que la production progressera de 10 % par an d’ici à 2012 pour que l’entreprise détienne une part de marché de 15 %.
HONGRIE : THYSSENKRUPP S'INSTALLE.
Le major britannique de la location
d’équipements et matériels de chantiers est en train de réaliser avec succès l’intégration de la
division outillage de son rival Hewden, racheté pour 161 millions d'e cet été. Les résultats semestriels enregistrent déjà un progrès avec des bénéfices de 35 millions (+ 17,4 %) et un chiffre
d’affaires de 291 millions d'e (+35,7 %). Le groupe a toutefois démenti les spéculations d’une
OPA sur A-Plant, le grand loueur généraliste (groupe Ashtead). Speedy Hire a indiqué
qu’aucune acquisition ne serait réalisée tant que l’intégration de Hewden ne serait pas finalisée.
MATÉRIELS : INTÉGRATION RÉUSSIE POUR SPEEDY HIRE.
ÉNERGIE-ENVIRONNEMENT-SERVICES URBAINS
RENOUVELABLES : ORCO VEUT INVESTIR 2 MILLIARDS D’EUROS EN EUROPE CENTRALE. La
toute
jeune société Green Bear, dont le groupe Orco fondé par Jean-François Ott et basé à Luxembourg détient 78 % du capital, compte investir plus de 2 milliards d’e d’ici 2012 en Europe centrale, surtout en Pologne, dans le secteur des énergies renouvelables. Elle ambitionne de devenir leader de l’éolien en Pologne, en République tchèque et en Slovaquie et voudrait créer en
cinq ans des installations totalisant une puissance de 1 379 MW. En septembre, elle a acquis en
Pologne une société d'éoliennes (10,8 MW).
Après cinq ans de préparation, l’investissement prévu dans le département de Vas, à l'ouest de la Hongrie, a reçu toutes les autorisations : au printemps, à la frontière de la commune Ikervár, le groupe énergétique espagnol Iberdrola pourra
démarrer la construction d'un parc éolien de 27 MW. Il envisage d'investir en Hongrie au cours
des prochaines années pas moins de 225 millions d'e pour installer 158 MW. Une partie des
tours d’Ikervár sera montée sur un site municipal et sur un terrain en propriété commune indivisible. L’investissement est supérieur à 20 millions d'e. L’investisseur a déjà conclu un accord
de rachat avec le producteur local d'électricité.
EOLIEN : L’ESPAGNOL IBERDROLA EN HONGRIE.
CARNET
EIFFAGE. Benoît Heitz, 43 ans, a
démissionné "pour convenance
personnelle" de ses mandats d'administrateur et de directeur général
d'Eiffage. Il avait été nommé à ce
poste en juin après 20 ans passés
dans le groupe, conformément au
scénario imaginé en septembre
2005 par Jean-François Roverato
pour organiser sa succession.
Jean-François Roverato, qui était
devenu président non exécutif, redevient donc P-DG en attendant
son remplacement. Selon des proches, Benoît Heitz goûtait moins
aux aspects politiques de la fonction que son prédécesseur.
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
FIEC. Luisa Todini, présidente du
groupe de BTP italien Todini, et vice-présidente de la FIEC (Fédération de l'industrie européenne de la
construction) depuis 2004, a été
nommée pour diriger un groupe de
travail sur les RTE-T de la FIEC.
THAMES GATEWAY. Le directeur général de l’organisme responsable du grand projet de régénération urbaine de l’estuaire de la
Tamise, Judith Armitt, vient de démissionner. Cette démission intervient juste après la mise en place
d’un plan unifié pour Thames Gateway (BEM du 10 décembre, p.9).
17
KESZ. Mihaly Varga est le nouveau président du groupe de BTP
hongrois Kesz. Il sera épaulé par
Zoltan Jutasi, directeur général, et
Gyula Gansperger Gyula, viceprésident.
ROYAL BAM. Le conseil
d’administration de Royal BAM a
nommé W. Konings président du
comité de direction de BAM Wegen, la division "Routes" du groupe
néerlandais. Il succède à B.J. Wierenga. W. Konings faisait déjà partie du comité de direction de BAM
Wegen. J.P.G. Ramler deviendra,
lui, directeur de BAM Wegen.
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
TEXTES OFFICIELS
Nous alertons nos lecteurs sur certains textes officiels qui peuvent les intéresser. Ils seront envoyés gracieusement par
courrier aux abonnés sur demande par fax : (33) 01.40.13.52.48 ou e-mail : [email protected]
transfrontalière de l’instrument d’aide de préadhésion aux
fins de la coopération transfrontalière entre les États
membres et les pays bénéficiaires pour 2007-2013. JOUE
L310 du 28 novembre.
Protection individuelle. Communication de la Commission dans le cadre de la mise en œuvre de la directive 89/686/CEE concernant le rapprochement des législations des États relatives aux équipements de protection
individuelle. JOUE C281 du 23 novembre..
Reach. Règlement (CE) n°1354/2007 du Conseil portant
adaptation du règlement n°1907/2006 concernant
l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à
ces substances (Reach), du fait de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie. JOUE L304 du 22 novembre.
Coopération transfrontalière. Décision de la Commission établissant la liste des régions et des zones pouvant
bénéficier d’un financement au titre du volet coopération
INDEX DES PRINCIPALES ENTREPRISES CITÉES DANS CE NUMÉRO
Abertis, 9, 11
Acciona, 11
ACS, 11
Alpine Bau, 10
Autostrade, 12
Balfour, 10, 12
Bechtel, 14
Besix, 12
Biffa, 15
Bouygues, 12, 13
CCC, 12
Cemex, 16
Ciments Fr., 16
Cintra, 11
Colas, 12, 13
Comsa, 14
Coopsette, 12
Edmund Nuttall,
11
Eiffage, 10, 17
Ferrovial, 11
Frutiger, 13
Grandi Lavori
Fincosit, 12
Green Bear, 17
Guardian, 15
Habau, 12
HB Reavis, 15
Hewden, 17
Hidépito, 12
Hochtief, 13
Holcim, 15, 16
Iberdrola, 17
Implenia, 10
Impregilo, 12
Italcementi, 16
JW Constr., 15
Kesz, 9, 17
Lafarge, 16
Laing O’Rourke,11
Lend Lease, 15
Losinger, 13
Marazzi, 13
Marti, 10
Martinsa, 11
Mota-Engil, 9
Murer, 10
OHL, 15
Orascom, 16
Orco, 17
Parsons Br., 14
Polnord, 12
Prosistemas, 12
Rizzani deEccher,
12
Royal BAM, 12,
13, 17
Sacyr, 9
Saint-Gobain, 16
SECIL, 17
SFE, 15
Siemens, 16
SigmaKalon, 15
Sir Robert
McAlpine, 11
Skanska, 12, 14
SNC Lavalin, 14
Speedy Hire, 17
Strabag, 9, 10, 12,
15
Suez, 12, 15
Systra, 14
ThyssenKrupp, 17
Todini, 17
Trigranit, 9
Vegyepszer, 9, 12
Veolia, 15
Vinci, 12
Warings, 13
Wayss&Freytag12
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Directeur de la publication : Jacques Guy. Directeur de la rédaction : Bertrand Fabre. Editeur : Olivier de La Chaise. Rédactrice en chef : Laurence Francqueville (01.40.13.50.23); Rédaction : Hugues Boulet (01.40.13.30.14).
Chargée de diffusion : Claire Belmahdi ; tél: (33-1) 40.13.33.91 ; fax: (33-1) 40.13.51.19 ; e-mail : [email protected]
Le Bulletin Européen du Moniteur est réalisé avec la collaboration de la rédaction du "Moniteur" et de ses correspondants exclusifs en Europe. Les informations du ministère de l'Équipement et des PEE sont centralisées par la Direction des affaires économiques et internationales (F. Marion).
os
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Le Bulletin Européen du Moniteur est édité par Groupe Moniteur, SAS au capital social de 333 900 e. Siège social, 17, rue d'Uzès, 75108 Paris cedex 02.
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Principal actionnaire : Groupe Moniteur Holding. Commission paritaire n°0609 I 85014. P-DG, Directeur de la publication : Jacques Guy.
Impression : Groupe Moniteur. Dépôt légal : décembre 2007.
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
18
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
DOCUMENT SPÉCIAL
INGÉNIERIE : L'ACTIVITÉ INTERNATIONALE DES MAJORS EN 2006
Les 200 premières sociétés d'ingénierie actives sur le marché mondial ont réalisé directement et par le
biais de leurs filiales locales, un chiffre d'affaires à l'international en hausse de 26 % en 2006, pour atteindre 33,1 milliards de $ – selon le dernier classement de l’hebdomadaire américain Engineering News
Record (ENR). La moitié de ces sociétés sont nord-américaines, 55 sont européennes. Les sociétés d'ingénierie se diversifient et développent leur activité vers les infrastructures, l'énergie et l'environnement, et
vers une offre de services de plus en plus en amont. Le BEM publie ici une analyse de ce classement réalisée par Françoise Marion, chargée de mission au Ministère de l'Ecologie français (Medad).
La très forte hausse de l'activité enregistrée en 2006 reflète la bonne conjoncture des marchés ainsi que la
hausse des prestations et des marges – en dépit de la
hausse des prix des matériaux et du manque de personnel qualifié. Elle a touché principalement les projets
liés au pétrole (+39 %), à l'eau et aux déchets. Par
zone, le chiffre d'affaires des sociétés a le plus fortement progressé au Moyen-Orient (+69 %), grâce aux
infrastructures financées par les pétrodollars, en Amérique du Nord (+30 %) et en Afrique (+27 %). Le secteur pétrolier prédomine avec le tiers de l’activité à l'international. Dans le Top 10, cinq groupes y réalisent
plus de 75 % de leur activité : Fluor, KBR et Bechtel,
Fugro et WorleyParsons. La taille des opérations peut
entraîner d'importantes
variations d'activité (KBR, n°1
ème
en 2005, est 7 ). En 2006, SNC Lavalin est en tête du
classement international, devant cinq Américains, deux
Néerlandais, un Britannique et un Australien (40 % du
chiffre d'affaires international des
200 sociétés)1.
Le
ème
ème
premier Français, Technip est 26 et Egis 40 .
Les sociétés d’ingénierie développent une offre de services plus globale : en amont, une activité de consultants, plus rémunératrice (Arcadis, Arup…), et concurrencent des cabinets conseils en comptabilité-gestion
ou privilégient la conduite de projet et concurrencent
alors des sociétés spécialisées voire des constructeurs...
● Nationalité des entreprises
Par pays d’origine, on note la prééminence des sociétés
nord-américaines qui dominent le marché mondial
avec 6 sociétés dans les 10 premières comme en 2005,
devant les Britanniques et les Néerlandais et
l’Australien Worleyparsons ;
- Les Nord-américains ont réalisé avec leurs filiales locales un chiffre d’affaires à l’international (CAI) de 17
milliards de $ (97 sociétés, 51 % du CAI total, +27 %),
dont une part importante dans l’industrie pétrolière
(spécialité de KBR, Fluor et Bechtel) ; la plus forte
progression à l’international en 2006 est celle d'Aecom, spécialiste des transports (+47 %) : fin 2005, il a
racheté l'agence britannique d'architectes Aedas.
- Les Européens. En tête, les Britanniques comptent 12
sociétés dans le Top 200, un CAI de 4 milliards de $
(+24 %), et réalisent l’essentiel de leur activité en
Amérique du nord et Asie, et ont poursuivi leur croissance au Canada 2. Les Néerlandais (8 sociétés, 3,5
milliards, +33 %) ont fortement accru leur CAI dans
les zones où ils sont très présents traditionnellement, en
Europe et Amérique du nord 3 ;
- Les Asiatiques. Les Japonais avec 12 sociétés, totalisent 938 millions de $ à l'international (+5 %) et les
Chinois avec 15 sociétés, 584 millions (+28 %) sont
présents en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient.
● Répartition géographique de l'activité
Toutes les zones ont enregistré une croissance de l'activité internationale, à deux chiffres, comme en 2005.
PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L'ENQUÊTE
Les marchés de l’ingénierie ont poursuivi leur progression en 2006, tant le marché domestique des 200 premières sociétés à l’international (+20 % en 2006 après
+18 % en 2005), que les marchés ouverts à la compétition internationale (+26 % en 2006 après + 9 % en
2005 et +15 % en 2004). La croissance à l'international
s'explique à la fois par la croissance organique liée à la
bonne conjoncture (SNC Lavalin) et par la poursuite
des acquisitions (Aecom, Arcadis...). Les grandes sociétés d’ingénierie ont en effet, poursuivi le renforcement de leurs compétences par croissance externe.
Pour réduire les risques, elles se développent de préférence dans des zones géographiques culturellement
proches ou accompagnent leurs clients. ENR souligne
que les sociétés chinoises en revanche, n'hésitent pas à
se placer sur des marchés risqués comme l'Iran.
Part des zones d'activité à l'international en 2006
Am Lat
6%
Evolution de l'activité internationale des sociétés
d'ingénierie à l'international (Top 200)
Afrique
8%
M-Orient
19%
m i ll ia r d s d e
80
33,1
60
40
20
Europe
27%
26,3
17,6
30
18,9
21,0
marché
international
24,2
Am nord
20%
Asie-Aust
20%
domestique
32
32
34
41
49
2
Amec, Mott Mc Donald, Arup, WSP Group, Atkins, Halcrow group,
Hyder consulting, Balfour Beatty, Scott Wilson, *Bovis Lend Lease, Roughton
international,* Mouchel Parkman.
0
2001 2002 2003 2004 2005 2006
3
Fugro, Arcadis, DHV Groep, Royal Haskoning, Tebodin, *Royal Bam,
Tauw, Delft Hydraulics. *L’astérisque indique les sociétés nouvelles ou absentes du
classement 2005.
1
SNC-Lavalin n° 1, Canada ; Fluor n° 2, KBR n° 7, Bechtel n°
8, Aecom n° 9 et Jacobs n°10; Amec n° 4; Fugro et Arcadis n° 3 et n° 5.
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
19
BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR
LES SOCIÉTÉS D’INGÉNIERIE FRANÇAISES
Les huit sociétés françaises classées dans l'enquête
ENR ont réalisé un chiffre d’affaires à l’international
de près d’1 milliard de $ (3 % du total). En 2006, elles
ont retrouvé le niveau d’activité internationale atteint
en 2004. La progression moyenne de leur chiffre d'affaires international, hors Technip, s'établit à 20 % en
2006. Le Groupe Egis, Systra, le BCEOM, Setec et Ingerop ont enregistré une forte croissance de leur activité hors frontières, la plus forte étant réalisée par la Sogreah (+44 %). Groupe Egis n'a cependant pas retrouvé
le niveau de 2004, antérieur à la cession de sa filiale allemande Dorsch Consult en 2005. Seul Technip, spécialisé dans les équipements pétroliers, enregistre un
recul de son activité ingénierie en 2006, à l'international. ADPI (Aéroports de Paris Ingénierie) a répondu
pour la première fois à l'enquête en 2007.
● Par type de travaux, Egis et Systra figurent au
palmarès des dix premiers dans l'ingénierie des infrastructures de transport, derrière les Américains Louis
Berger, AECOM et Jacobs, l’Egyptien Dar alHandasah, le Britannique Mott Mc Donald et le Néerlandais Arcadis. Le BCEOM est actif en Afrique où il
est implanté. En 2005, il a ouvert BCEOM India à New
Delhi (350 salariés). Leader français dans le domaine
de l’aide publique au développement (financée par les
grands bailleurs de fonds multilatéraux), spécialiste de
l’eau et de l’environnement, il a été acquis par Egis en
1996.
● Par zone géographique, les sociétés françaises ont
été le plus actives en Europe où elles ont réalisé un
chiffre d’affaires de 306 millions d'e, puis en Asie (178
millions) ; en Afrique, leur activité s'est encore réduite
en 2006 au profit des Canadiens et des Américains largement prédominants, elles ont réalisé 160 millions d'e
et pèsent moins de 8 % du total dans la zone ; au
Moyen-Orient ensuite, elles ont réalisé un chiffre
d’affaires de l'ordre de 100 millions, en Amérique du
nord, 80 millions et en Amérique latine-Caraïbes, près
de 40 millions.
- L'Europe est la première zone d'activité internationale, les groupes les plus actifs sont Fugro, Jacobs,
Fluor, KBR et SNC-Lavalin. L'activité a été soutenue
par la bonne conjoncture de la construction notamment
dans les pays baltes et scandinaves et par la très forte
demande de ressources énergétiques.
- L'Amérique du Nord est la zone qui a enregistré la
plus forte hausse, après le Moyen-Orient. La croissance
a profité aux Néerlandais (Arcadis, Fugro) qui rattrapent les Anglais et totalisent avec eux 55 % du marché.
- En Asie-Australie, les Américains ont progressé et
dépassé la moitié du marché ouvert.
- Au Moyen-Orient, l’envolée des prix du pétrole a
permis la poursuite du lancement des investissements.
Cette zone a plus que doublé en deux ans. Les Américains et les Espagnols y ont progressé.
- En Afrique, la croissance du CAI a été de +27 %, les
Canadiens, Américains et Néerlandais (DHV) y ont accru leurs parts de marché ; Australiens et Chinois
(moins de 4 % chacun), s'y développent aussi.
● Répartition sectorielle de l'activité
Les projets liés au pétrole ont représenté le tiers de
l’activité internationale ; avec les installations industrielles, ils totalisent plus de 40 % de l'activité internationale ; ceux liés à l’eau et aux déchets ont progressé
de 35 % en 2006 ; transports et bâtiment ont totalisé un
peu moins de 30 % de l’activité internationale.
Types d'activité en 2006 en milliards de USD
Total du marché international : 33,1 MMUSD
centrales divers
1,4
élec.
2,7
bâtiment
4,2
install. indus
& pétrol.
14,4
eau, déchets
3,8
infra.
transport
5,2
Les premières sociétés d’ingénierie à l’international (Top 200) en millions de $ courants
N°
Société
1 SNC Lavalin, Canada
2 Fluor Corp., Etats-Unis
3
4
5
6
7
8
9
10
Fugro, Pays-Bas
Amec, Royaume-Uni
Arcadis, Pays-Bas
WorleyParsons, Australie
KBR, Etats-Unis
Bechtel, Etats-Unis
Aecom, Etats-Unis
Jacobs, Etats-Unis
Total Top 10
CA international 2006
1 739
1 733
Variation du CAI 06/05
+20%
+34%
% du CA total
38 %
65 %
1 671
1 221
1 193
1 166
1 162
1 127
977
930
12 919
+28%
+28%
+35%
+42%
-23%
+46%
+47%
+29%
+24,4%
92 %
70 %
73 %
71 %
85 %
53 %
34 %
29%
Classement des sociétés d’ingénierie françaises ayant répondu à l’enquête ENR en millions de $
N°
26
40
44
60
87
94
106
150
Société
Technip
Egis
Systra
BCEOM
Sogreah
ADPI
Ingerop
Setec
Total sociétés françaises
CA international 2006 (M$)
407
250
196
109,5
46,5
37,7
29,4
15,2
982,1
Evolution CAI /2005
-12 %
+18,5 %
+20 %
+12 %
+44 %
+12 %
+15 %
+3,9 %
% du CA total
90
49
76,5
76
41
89
17
8
56
CA total
452
512
257
144
113
42
177
188
1 741
Source : ENR 6 (1 $ = 0,8e)
LUNDI 17 DECEMBRE 2007 - N° 842
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