Périostites tibiales
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Périostites tibiales
Périostites tibiales 1. Définition Syndrome de surmenage micro-traumatique, qui touche surtout les sportifs, qui ont une activité de course de fond, ou de sauts (notamment sur terrain synthétique). Elles se localisent à la face antéro-interne de la jambe, ou sur le bord antérieur de la crête tibiale. 2 types de périostites : Exogènes : liés à un conflit (ex : appui de la chaussure de ski qui vient entrainer une inflammation) Endogènes : liées à des microtraumatismes par amortissement, par sauts… 2. Physiopathologie Ce sont des micro-lésions au niveau des jonctions myo-aponévrotiques. Elles sont dues aux tractions exercées soit directement sur la zone périostée (vascularisation et innervation riche) => c’est le cas du Tibial Antérieur ; périostites de la loge post dues à des tractions postérieures du TP, du Soléaire, … Atteinte du tissu conjonctif sur toute la zone du périoste ; micro-fractures créées à zone, avec réaction inflammatoire, de remodelage et cicatrisation qui se créent progressivement. L’importance dans cette pathologie est la recherche des facteurs favorisants : troubles du MI (pied plat valgus, rotation externe de hanche, torsion tibiale externe, genu valgum) ; modifications brutales d’une activité (augmentation importante d’une activité, ou changement brutal de terrain ou carrément de l’activité) On peut retrouver des défauts techniques : notamment dans la course (problèmes alignement dans la foulée, avec membre en rotation externe ; hyperpronation d’un pied qui peut favoriser l’apparition d’une périostite ; type de chaussage ; terrain => type synthétique en salle) Sports : course de fond ; la plupart des sports collectifs qui nécessitent des sauts, des bonds… 3. Symptomatologie Douleurs 1/3 moyen 1/3 inférieur => zone étendue entre 10 et 20cm. Douleurs à la palpation de la zone intéressée. C’est bilatéral dans 50% des cas. Douleur purement mécanique, débutant à l’activité physique, qui se calme complètement au repos. Très souvent, la consultation n’est pas précoce, car la douleur est habituée au début. Légère augmentation de la température locale. On peut retrouver de façon très inconstante, une douleur à la contraction des muscles (TA, TP,…). On retrouve de façon systématique la douleur lors d’une épreuve de sautillons (saut en unipodal ou bipodal). 4. Diagnostic différentiel Le syndrome des loges Tendinopathies d’insertion du TA Fractures de fatigue, fractures de contraintes (parfois moins évidentes, peuvent nécessiter des examens complémentaires) Tumeurs osseuses (beaucoup plus rare) En cas de doute, effectuer des examens complémentaires : réaliser qu’en cas d’autres pathologies. En fonction de la douleur, dans un 1er temps, une radio => pour rechercher une fracture de fatigue, ou bande d’apposition périostée. La radio n’a d’intérêt que si plus d’un mois ! Examens plus poussés => scintigraphie (montre soit une fixation inhomogène avec un léger remaniement osseux, soit on ne voit rien / si c’est une fracture de fatigue, le remaniement osseux sera beaucoup plus important), IRM. 5. Traitement Repos +++ (aménagé si les douleurs sont peu importantes) o Entre 10 jours et 2 mois Beaucoup de traitement mais souvent peu efficace : o Ondes de choc, massages de membrane osseuse, cryothérapie, US… Etirements passifs, si on se rend compte qu’il y a des rétractions. Il faut surtout essayer de corriger si il y a des problèmes, après analyse des facteurs favorisants : en faisant des orthèses plantaires, modifications du chaussage, parfois modifications du geste dans certaines activités… Reprise très progressive, en éliminant au maximum au début les exercices qui ont engendrés la pathologie.