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ORGUE ET CHŒURS
MUSICIENS DE L’ORCHESTRE
NATIONAL DE LYON / SPIRITO
| di. 31 janv. 16h | orgue
Spirito : Chœur Britten – Jeune Chœur
symphonique
Hélène Walter, soprano
Thi-Lien Truong, alto
Musiciens de l’Orchestre national de Lyon :
Guillaume Tétu et Stéphane Grosset, cor –
Éléonore Euler-Cabantous, harpe
Denis Comtet, orgue
Nicole Corti, direction
Ralph Vaughan Williams (1872-1958)
Three Shakespeare Songs
[Trois Chants de Shakespeare]
Textes de William Shakespeare (1564-1616)
I. Full Fathom Five [Par cinq brasses de fond]
Texte extrait de «La Tempête», I, 2
II. The Cloud-Capp’d Towers [Les tours dont le sommet se perd dans les
nuages]
Texte extrait de «La Tempête», IV, 2
III. Over Hill, over Dale [Par les collines et par les vaux]
Texte extrait du «Songe d’une nuit d’été», I, 2
[7 min]
La saison 15/16 de l’AuditoriumOrchestre national de Lyon est fleurie par
Johannes Brahms (1833-1897)
Prélude de choral «Herzlich tut mich verlangen»,
op. 122/10
[3 min]
Vier Gesänge
[Quatre Chants], op. 17
I. Es tönt ein voller Harfenklang
Poème de Friedrich Ruperti (1805–1867)
II. Lied von Shakespeare [Chant de Shakespeare]
Poème d’August Wilhelm Schlegel (1767–1845), d’après «La Nuit des
rois» de William Shakespeare
III. Der Gärtner [Le Jardinier]
Poème de Joseph von Eichendorff (1788–1857)
IV. Gesang aus Fingal [Chant de Fingal]
Poème de Johann Gottfried Herder (1744-1803), d’après James
Macpherson (1836–1796) [alias Ossian]
L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Rhône-Alpes.
[14 min]
Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : L’orgue de l’Auditorium © D. Duchon-Doris
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Gustav Holst (1874-1934)
Choral Hymns from the Rig Veda
[Hymnes chorales d’après le Rig Veda]
(Troisième cahier)
Textes issus du Rig Veda
I. To the Dawn [À l’aurore]
II. To the Waters [Aux eaux]
III. To Vena [À Vena]
IV. Hymn to the Travellers [Hymne aux voyageurs]
[11 min]
James MacMillan (né en 1959)
The Song of the Lamb
[Le Chant de l’agneau]
Texte issu de l’Apocalypse
[7 min]
Entracte
Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1947)
Drei geistliche Lieder, WoO 14
Paraphrase du Psaume XIII par Charles Bayles Broadley
I. «Lass’, o Herr, mich Hülfe finden» [Fais, Seigneur, que je trouve de
l’aide]
II. Choral : «Deines Kind’s Gebet erhöre» [Exauce la prière de ton
enfant]
III. «Herr, wir trau’n auf deine Güte» [Seigneur, nous avons confiance
en ta bonté]
[13 min]
Sonate pour orgue n° 3, en la majeur, op. 65/3
I. Con moto maestoso
II. Andante tranquillo
[9 min]
Hör mein Bitten [Écoute ma prière], op. posth.
Paraphrase du Psaume LV
[9 min]
Avec le soutien de Musique nouvelle en liberté.
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Les sociétés chorales en Allemagne au xixe siècle
se fondent sur un terreau aussi fertile qu’ancien
où la musique, particulièrement vocale, se nourrit
du sentiment religieux. Avant même que Luther
n’affirme que «la musique est un splendide don de
Dieu, tout proche de la théologie», le répertoire
– messes et motets – était déjà immense. Le
développement du choral, cet emblème de la
foi collective où l’on exprime à quatre voix la
force de sa croyance, inscrit plus encore le chant
au centre de la vie spirituelle germanique. Par
rebond, pour E.T.A. Hoffmann, «la véritable
musique sacrée, celle qui accompagne le culte, ou
qui, plutôt, est elle-même le culte, est une musique
surnaturelle, un langage céleste» («Ancienne et
nouvelle musique d’église», Les Frères de SaintSérapion, 1819), tandis que pour Wilhelm
Heinrich Wackenroder, «la musique est le secret
ultime de la foi, elle est la mystique, la religion
parfaitement révélée» (Fantaisies sur l’art, 1799).
Felix Mendelssohn Bartholdy, fils de juif
baptisé dans la religion protestante durant
son enfance, ne pensait pas autrement. Sa
participation à la recréation de la Passion selon
saint Matthieu de Bach en 1830 montre sans
équivoque qu’il place art et religion tout près l’un
de l’autre – ce qu’affirment aussi les nombreuses
pièces nourries par le sentiment religieux qu’il
écrivit tout au long de sa vie. Il avait d’ailleurs
pour habitude (à la manière de Bach qui achevait
ses manuscrits par les mots «Soli Deo gloria»
[À Dieu seul la gloire]) d’inscrire en haut de
ses partitions les lettres HDM («Hilf du mir»
[Aide-moi]) ou LEGG («Lass es gelingen Gott»
[La réussite est entre les mains de Dieu]. Outre
les oratorios (tels Paulus, où Schumann entendait
la réconciliation de l’art et de la religion, ou
Elias), le compositeur fut actif sur le front de la
musique chorale comme sur celui de la musique
pour orgue, à tel point que la musique religieuse
représente – si ce n’est la plus connue – une
part très importante de son œuvre. Du côté des
instruments à clavier(s), il ne se contenta pas
de pratiquer le piano, mais fut également un
organiste distingué, ce qui l’amena à interpréter
mais aussi à éditer un certain nombre d’œuvres
de ses prédécesseurs, parmi lesquels Bach,
évidemment («Il n’y a qu’un seul Dieu à Leipzig
et Mendelssohn est son prophète», écrivait ainsi
Berlioz).
Entre style choral et ton romantique, les Sonates
pour orgue op. 65, auxquelles appartient la Sonate
n° 3, en la majeur, doivent leur naissance à
l’impulsion d’éditeurs anglais, séduits comme
bien de leurs compatriotes par les talents de
Mendelssohn, talents qu’il avait eu l’occasion
de partager lors de nombreux concerts donnés
durant ses séjours outre-Manche. Comme la
dernière sonate du recueil, cette pièce en la
majeur se fonde sur un choral luthérien, ici
Aus tiefer Not schrei ich zu dir [Du fond de ma
détresse je crie vers toi], paraphrase du Psaume
CXXX à laquelle Bach, toujours lui, avait déjà
consacré une cantate (BWV 38).
Comme les Sonates pour orgue, les Drei geistlische
Lieder WoO 14 (1840) de Mendelssohn sont liés
à l’Angleterre : ils sont le résultat d’une demande
d’un amateur de musique et de littérature,
Charles Bayles Broadley, rencontré à l’occasion de
la création anglaise de la symphonie avec solistes
et chœurs Lobgesang. Paraphrase du Psaume
XIII, cette fois, cette œuvre d’une grande finesse
harmonique entoure un passage homophonique
d’un andante à l’occasion anxieux («Jusqu’à
quand, Seigneur, m’oublieras-tu sans cesse») et
d’un finale joyeux dans le style fugué («Moi, j’ai
confiance en ta bonté») ; il s’inspire du genre
anglais de l’anthem avec ses alternances entre
soliste (ici un mezzo-soprano) et chœur. Quant à
l’hymne Hör mein Bitten, pour soprano, chœur et
orgue (ou orchestre), elle fut composée à l’origine
en anglais sur un texte inspiré par le Psaume
LV de William Bartholomew, collaborateur de
Mendelssohn sur l’oratorio Elias.
Durant la seconde moitié du xixe siècle, Johannes
Brahms reprit le flambeau mendelssohnien,
accordant aux voix une place prépondérante
dans son corpus. Si l’inspiration religieuse fut
prégnante chez lui (elle lui inspira, pour ne
citer qu’une œuvre parmi les plus grandes, son
Requiem allemand de 1868), la musique chorale
lui donna aussi l’occasion de mettre en musique
3
Fondée en 1991 par Marcel Landowski, sous l’égide de la Ville de Paris,
l’association musique nouvelle en liberté s’est fixé pour mission d’élargir
l’audience de la musique de notre temps, auprès du plus vaste public.
Elle apporte des aides financières, sans aucune directive esthétique, aux
formations musicales et aux festivals qui mêlent dans leurs programmes
les œuvres contemporaines à celles du répertoire.
L’action de musique nouvelle en liberté, subventionnée par la Mairie
de Paris, se développe aujourd’hui dans toute la France grâce au Ministère
de la Culture et de la Communication (Direction Générale de la Création
Artistique), au Conseil Régional d’Ile de France, au FCM (Fonds pour la
Création Musicale), à l’ADAMI (Administration des Droits des Artistes et
Musiciens Interprètes) et à la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et
Editeurs de Musique).
Comité d’honneur
John Adams | Serge Baudo | Marius Constant | Daniel-Lesur | Philip Glass |
René Huyghe | György Kurtág | Claude Lévi-Strauss | Yehudi Menuhin |
Olivier Messiaen | Serge Nigg | Maurice Ohana | Seiji Ozawa | Luis de Pablo |
Arvo Pärt | Krzysztof Penderecki | Manuel Rosenthal | Mstislav Rostropovitch |
Aulis Sallinen | Pierre Schaeffer | Iannis Xenakis.
musique nouvelle en liberté
président : Jean-Claude Casadesus
directeur : Benoît Duteurtre
42 rue du Louvre - 75001 Paris
tél : 01 40 39 94 26 - fax : 01 42 21 46 16
www.mnl-paris.com
e-mail : [email protected]
4
des textes profanes, en réponse au «mouvement
de laïcisation des sociétés chorales adultes» (Brigitte
François-Sappey) opéré à l’époque romantique.
Il puisa ainsi aux grandes sources littéraires
privilégiées par nombre de ses prédécesseurs :
Goethe (Chant des Parques, op. 89), Schiller
(Nänie, op. 82), Hölderlin (Chant du destin,
op. 54)… mais aussi, en traduction allemande,
Shakespeare ou Ossian, le barde inventé par
Macpherson. Les très allemands Vier Gesänge
op. 17 ne sont donc pas, eux non plus, sans
regarder vers le nord, que ce soit du côté de
l’Angleterre élisabéthaine (avec le Lied von
Shakespeare qui reprend un extrait de La Nuit
des rois) ou de l’Écosse ossianique (dans le très
beau Gesang aus Fingal). Ils furent couchés sur
le papier en 1859 pour le chœur de femmes de
Hambourg, soutenu par un accompagnement
aux sonorités très romantiques, confié aux cors et
à la harpe ; son activité de chef de chœur donnait
à l’époque à Brahms l’occasion de composer
de nombreuses pages vocales qu’il pouvait
immédiatement mettre à l’épreuve, ce qui lui
permit d’acquérir la pleine maîtrise de ce style.
ou non à un ensemble en particulier. Gustav
Holst, qu’on a bien souvent tendance à réduire
à ses Planètes pour orchestre (1914-1917), a par
exemple énormément écrit pour divers groupes
de voix, et ce, jusqu’à l’extrême fin de sa vie (les
Six Choruses pour chœur d’hommes et cordes
furent ainsi composés en 1931-1932, deux ans
avant sa mort). Les Hymnes chorales d’après
le Rig Veda, nées autour de 1910, prennent
ainsi place aux côtés d’œuvres plus tardives tels
l’Hymne de Jésus ou la Fantaisie chorale de 1930.
Inspirées par les hymnes de louange en sanskrit
– une langue pratiquée par Holst – du millénaire
Rig Veda, le plus ancien recueil de textes sacrés
au monde, elles furent regroupées en quatre
cahiers par le compositeur suivant les effectifs, le
troisième groupe étant formé de quatre hymnes
pour chœur de femmes avec harpe. Invocations
à l’aube, à l’eau, à Vena «né du soleil» ou hymne
des voyageurs à leur dieu, ces courts morceaux
mêlent intimement le style orientalisant du
compositeur à sa connaissance intime de la
musique folklorique ou religieuse de son propre
pays.
Près de quarante ans plus tard, le prélude de
choral Herzlich tut mich verlangen, neuvième
des onze Préludes op. 122 (1896) pour orgue seul,
dit avec autant de pudeur que d’émotion l’adieu
au monde d’un Brahms soutenu par la foi au soir
de sa vie : «De tout cœur j’aspire à une fin paisible
[…]. Je languis des joies éternelles. Ô Jésus, ne tarde
pas à venir !»
Ami de Holst, Ralph Vaughan Williams
pratiqua lui aussi la musique chorale avec
assiduité (il réunit par exemple plus de 800
chansons populaires pour Cecil Sharp, qui
appartenait à la Folk Song Society, chansons
dont il harmonisa un grand nombre). Outre
nombre de pièces à connotation religieuse plus
ou moins forte, marquées par son mysticisme, il
a donné des œuvres profanes qui piochent dans
la poésie de ses prédécesseurs, qu’elle soit celle
de Walt Whitmann ou de Shakespeare. Alors
que Brahms, quelque quatre-vingt-dix ans plus
tôt, avait jeté son dévolu sur La Nuit des rois, il
choisit en 1951 deux extraits de La Tempête (dont
le second, The Cloud-Capped Towers, avait déjà
inspiré le quatrième mouvement de sa Sixième
Symphonie en 1947) et l’un du Songe d’une nuit
d’été. Au faîte de ses capacités techniques et
expressives, il les met en musique pour chœur a
cappella avec autant de subtilité que d’efficacité,
alliant harmonies raffinées et effets vocaux variés.
De l’autre côté de la mer du Nord, en terres
anglaises, l’époque était aussi à la musique
chorale. Les societies ou clubs du xviiie siècle
où les hommes se réunissaient pour chanter
ensemble s’ouvrirent petit à petit aux femmes,
tandis que la révolution industrielle contribuait
à l’essor des sociétés chorales, qui participaient
régulièrement à des concours favorisant
l’émulation. Il n’y a ainsi rien d’étonnant à ce que
les acteurs du renouveau de la musique anglaise
(la «seconde Renaissance» de la première moitié
du xxe siècle dont parlent les musicologues
britanniques, en écho à la première» (qui prit
place aux alentours de 1600) aient composé de
nombreuses partitions pour chœur, adressées
Aujourd’hui, James MacMillan continue
de porter le flambeau de la musique chorale
5
d’inspiration sacrée en Angleterre. Le
compositeur, à qui l’on doit aussi un concerto
pour percussions (1992) ou un concerto pour
violoncelle destiné à Rostropovitch (1997), ainsi
que des opéras (notamment The Sacrifice, 2007),
entretient avec la foi un rapport intime qui
trouve son expression dans une musique vocale
raffinée et accessible. Aux côtés d’œuvres de plus
grande envergure comme les messes ou la Passion
selon saint Jean, il compose également des pièces
plus courtes de difficulté variable, comme le
Song of the Lamb de 2008. Pour chœur mixte et
orgue, sur un extrait de l’Apocalypse, ce «Chant
de l’agneau» permet à son sens de la peinture
sonore de s’exprimer pleinement au sein d’une
trajectoire en arche ouverte et close sur le pôle
du ré chanté à l’unisson.
—
Angèle Leroy
Biographies
Hélène Walter, soprano
Hélène Walter étudie le chant à la Haute École
de musique de Lausanne, où elle obtient un
diplôme de master en 2013 avec les honneurs.
Lauréate de deux concours internationaux
(Clermont en 2015 et Mâcon en 2014 – prix du
Public et prix Jeune Talent lyrique), elle a déjà
chanté sur les scènes parisiennes et lausannoises,
sous la baguette notamment de Michel
Corboz, Ton Koopman, Jean-Claude Malgoire,
Jean-Yves Ossonce et Raphaël Pichon. En
2014, elle est Mélisande dans une production
parisienne de Pelléas et Mélisande. On la retrouve
également à plusieurs reprises sur les ondes de
la radio suisse Espace 2, comme en février 2013
dans un récital de mélodies russes ou en février
2014 et 2015 avec son jeune ensemble Auliden.
Elle fait également partie de la sélection 2016
pour les Tribunes jeunes musiciens. Éclectique,
attirée autant par le répertoire baroque, classique,
romantique ou contemporain, elle collabore
notamment avec l’Orchestre d’Auvergne, les
ensembles Pygmalion et Gli Angeli ; elle est
membre de l’ensemble Namascae de William
Blank, où l’on peut l’entendre chanter les œuvres
de Xavier Dayer, Pierre Boulez, Michael Jarrell
ou Oscar Bianchi.
6
Thi-Lien Truong, alto
Après des études de musicologie à l’Université
Lyon II, Thi-Lien Truong se consacre
entièrement au chant. Elle suit des cours avec
Françoise Pollet et Gary Mcbee et participe à
de nombreuses master-classes avec Margreet
Hönig, Howard Crook, Alain Buet, Alain
Garichot, Elene Golgévit... Elle obtient son
diplôme d’État en 2014 au Pôle d’enseignement
supérieur de la musique de Dijon.
Sa collaboration avec plusieurs ensembles
musicaux lui permet d’aborder un répertoire
varié allant de la musique ancienne (avec Hervé
Niquet et le Concert spirituel ou avec William
Christie et les Arts florissants), à la musique
contemporaine (Catherine Simonpietri et
l’ensemble Sequenza 9.3). Elle fait partie depuis
de nombreuses années des Chœurs et Solistes de
Lyon (dir. Bernard Tétu) et chante depuis quatre
ans avec Laurence Equilbey et Accentus.
Thi-Lien Truong se produit également en soliste
dans un répertoire d’oratorio : les Stabat Mater de
Pergolèse, Vivaldi, Haydn, Dvořák. Avec Benoît
Haller et la Chapelle rhénane, elle interprète
les airs d’alto solo de Bach dans la Passion selon
saint Mathieu et la Passion selon saint Jean. Avec
Alain Buet et les Musiciens du paradis, elle
chante des cantates de Bach, ainsi que Vénus et
Adonis de William Blow. Avec Sequenza 9.3,
Thi-Lien Truong participe à la création Corazon
poco, un spectacle chorégraphié de Blanca Li,
sur une musique d’Édith Canat de Chizy. Elle a
également incarné Olga dans Eugène Onéguine,
Dorabella dans Così fan tutte, Armelinde dans
Cendrillon de Pauline Viardot et de la Troisième
Dame dans La Flûte enchantée.
Guillaume Tétu, cor
Cor solo de l’Orchestre national de Lyon
depuis 2009, Guillaume Tétu se consacre en
parallèle à une active carrière de chambriste
et soliste. Il commence le cor avec Martial
Prost dans sa ville natale de Chalon-surSaône, où il étudie également le clavecin, la
musique de chambre et l’analyse. Il s’illustre
rapidement, remportant un premier prix de
cor à l’unanimité en 2004, et le premier prix
Raynaud-Zurfluh 2006 du Royaume de la
musique. Un baccalauréat scientifique en poche,
il est admis au Conservatoire national supérieur
de musique et de danse de Lyon, dans la classe
de David Guerrier et Michel Molinaro. Après
cinq ans d’études, il en sort diplômé, mention
très bien à l’unanimité, avec les félicitations du
jury. Il est depuis lors régulièrement invité à se
produire en soliste et en musique de chambre
avec les pianistes Olivier Moulin, Hsin-I Huang
et Suzana Bartal ou le Quintette K, quintette
à vent qu’il a fondé en 2006 et avec lequel il a
remporté les prix des concours internationaux
de Lyon (2008) et Marseille (2009). Engagé
dans la création et la musique contemporaine,
aimant collaborer avec les compositeurs, il est
invité par l’Ensemble orchestral contemporain,
les ensembles Mesostics et XX-XXI à jouer
les parties solistes de pièces de Gilbert Amy
et Martin Matalon, dont il a enregistré Trame
VII pour cor et ensemble (Integral Classic). Cor
solo de l’Orchestre français des jeunes de 2005 à
2007, il est entré à l’Orchestre national de Lyon
à l’âge de vingt et un ans.
Stéphane Grosset, cor
Originaire d’Île-de-France, Stéphane Grosset
commence le cor à l’âge de sept ans au sein
d’une école de musique associative et obtient en
2005 un diplôme de fin d’études du cursus CMF
(Confédération musicale de France). Durant ces
années, il travaille avec Nadine Vescio, Hervé
Moinard et François Magnier. En 2006, il entre
au Conservatoire à rayonnement régional de
Rueil-Malmaison dans la classe de Philippe
Bréas, obtenant son diplôme de fin d’études en
2008. Dans la foulée, il entre au Conservatoire
national supérieur de musique et de danse de
Paris dans la classe d’André Cazalet et Jérôme
Rouillard ; il y obtient son master de cor en 2013.
Il fait ses premiers pas de musicien d’orchestre
au sein de l’Orchestre français des jeunes
(session de 2010), puis collabore avec plusieurs
orchestres prestigieux (Orchestre national
d’Île-de- France, Orchestre philharmonique de
Radio France, Orchestre de Paris…) avant d’être
nommé cor grave à l’Orchestre national de Lyon
en 2015. De 2006 à 2015, il a enseigné le cor
et la formation musicale dans diverses écoles
de musique de Seine-et-Marne et de l’Yonne.
Parallèlement, il est membre du quintette de
cors Cinq à cors depuis 2008 et du quintette de
cuivres Éclypse depuis 2010.
Éléonore Euler-Cabantous, harpe
Éléonore Euler-Cabantous a étudié au
Conservatoire Darius-Milhaud d’Aix-enProvence, au Conservatoire à rayonnement
régional de Nice, puis auprès d’Isabelle Moretti
et Maurice Bourgue au Conservatoire national
supérieur de musique et de danse (CNSMD) de
Paris, dont elle est sortie diplômée (mention très
bien) en 2001. Elle s’est ensuite perfectionnée
auprès de Frédérique Cambreling, Fabrice
Pierre, Catherine Michel, Huguette Géliot et
Élisabeth Fontan-Binoche. Elle a occupé le
poste de deuxième harpe à l’Orchestre national
du Capitole de Toulouse (2000/2001) et de
harpe solo à l’Orchestre des jeunes de l’Union
européenne (2000/2001), à l’Orchestre national
d’Île-de-France (par interim en 2000/2001) et
à l’Orchestre des prix des CNSMD de Paris
et Lyon (2001/2002). Elle s’est produite en
tant que soliste avec l’Orchestre national de
Lyon, l’Orchestre d’Auvergne, le Quatuor
Debussy et le Quatuor Élysée et a effectué
7
divers remplacements au sein de l’Orchestre
philharmonique de Strasbourg, de l’Orchestre
des Pays de Savoie, de l’ensemble Carpe Diem et
de l’Orchestre Ostinato. Elle est membre du duo
Daviel (violon/harpe), de l’ensemble Quaerendo
Invenietis et harpe solo de l’Orchestre national
de Lyon depuis 2002.
Denis Comtet, orgue
Pianiste, organiste, chef de chœur et chef
d’orchestre, Denis Comtet est né en 1970 à
Versailles. Il étudie l’orgue au Conservatoire à
rayonnement régional de Saint-Maur sous la
direction de Gaston Litaize, et obtient ensuite
au Conservatoire national de supérieur de
musique et de danse de Paris (CNSMDP) un
premier prix d’orgue en 1989 et un premier
prix d’accompagnement à l’unanimité en 1993.
Titulaire du certificat d’aptitude d’accompagnement, il enseigne cette discipline. À Rome,
auprès de Bruno Aprea, il se forme à la direction
d’orchestre.
Denis Comtet se produit sur les principaux
instruments de notre époque, tels Notre-Dame
de Paris, Saint-Paul de Londres ou encore SaintPatrick à New York. Il joue la Troisième Symphonie
de Saint-Saëns dans les salles les plus renommées :
salle Pleyel à Paris, Konzerthaus de Vienne,
Royal Festival Hall à Londres, Carnegie Hall à
New York, Suntory Hall à Tokyo. Il enregistre de
nombreux CD, parmi lesquels une monographie
consacrée à André Fleury, un disque à deux orgues
avec Olivier Latry, la Prière pour nous autres charnels
de Jehan Alain avec le Chœur de l’Armée française
ou encore les Litanies à la Vierge noire de Poulenc
avec le chœur de chambre Accentus. Un nouvel
enregistrement avec la Maîtrise de Notre-Dame
de Paris, Le Livre de Notre-Dame, est sorti au
printemps 2015.
Il est régulièrement invité comme soliste
ou clavier d’orchestre (piano, orgue, orgue
Hammond, clavecin, harmonium) par les
quatre ensembles musicaux de Radio France : la
Maîtrise, le Chœur, l’Orchestre philharmonique
et l’Orchestre national de France.
Il poursuit par ailleurs une carrière internationale
de chef de chœur et d’orchestre qui l’amène
à diriger, entre autres, l’Orchestre de Dijon8
Bourgogne, l’Orchestre national de Lille,
l’Orchestre de l’Opéra de Rouen, l’Orchestre
national de Lettonie, l’Orchestre de la Radio de
Baden-Baden et Fribourg ou encore le Chœur
de Radio France ou le RIAS-Kammerchor de
Berlin.
Spirito
Un nouvel esprit, une nouvelle voie pour la voix
Socle artistique et administratif, Spirito est né en
2014 du rapprochement entre deux ensembles
vocaux indépendants : les Chœurs et Solistes
de Lyon (direction Bernard Tétu) et le Chœur
Britten (direction Nicole Corti). Ces ensembles
dotés d’identités fortes et complémentaires
travaillent depuis lors à la création d’un projet
artistique et culturel commun, nourri de leurs
spécificités et de leurs similitudes. Cette union
est portée par la volonté de partager l’art vocal
et choral avec le public le plus large et par la
conviction du rôle de la voix comme vecteur
possible de transformations humaines profondes.
Spirito souhaite créer une toile régionale
dynamique, en tissant des liens étroits avec les
chanteurs et chefs de chœur professionnels
autant qu’avec les amateurs, et mène une
réflexion sur la transmission des savoir-faire,
l’accompagnement de jeunes initiatives de
qualité, l’insertion professionnelle de jeunes
musiciens.
Chœur Britten
Directrice artistique : Nicole Corti
Depuis sa fondation en 1981 par Nicole Corti,
le Chœur Britten a imposé sa voix spécifique
dans le paysage musical français, abordant le
grand répertoire tout en privilégiant la création
contemporaine et les œuvres injustement
méconnues du patrimoine français du xxe siècle.
Ainsi a-t-il assuré la création de nombreuses
partitions contemporaines (œuvres de Maurice
Ohana, Philippe Hersant, Édith Canat
de Chizy, Thierry Escaich, Nicolas Bacri,
Jean-Pierre Leguay…) et consacre-t-il une part
de sa discographie à André Caplet et JosephGuy Ropartz.
Sa présence dans les plus grands festivals et sa
discographie remarquée témoignent de cette
excellence, saluée en 2010 par le prix LilianeBettencourt pour le chant choral, décerné par
l’Académie des Beaux-Arts. Par le biais du
Jeune Chœur symphonique, l’ensemble s’attache
également à former les artistes de demain et à
faciliter leur insertion professionnelle. Depuis
2014, il s’est rapproché des Chœurs et Solistes
de Lyon au sein de Spirito.
Jeune Chœur symphonique
Directrice artistique : Nicole Corti
Chefs assistants : Anass Ismat, Mariana Delgadillo,
Quentin Guillard, Catherine Roussot
Constitué en 2011 dans le but de favoriser
l’insertion professionnelle de jeunes chanteurs
rhônalpins, le Jeune Chœur symphonique
concrétise le travail mené par le Chœur Britten
à travers son pôle pédagogique.
Le recrutement s’effectue sur audition. Les
candidats (âgés de moins de 35 ans) doivent
posséder une expérience chorale antérieure et
suivre un cursus individuel de technique vocale
depuis plus d’un an.
Associé au Chœur Britten, le Jeune Chœur
symphonique répond aux sollicitations de
nombreux orchestres professionnels (Orchestre
national de Lyon, Les Siècles, Jeune Orchestre
européen, Ensemble orchestral contemporain...)
et de festivals réputés, tels le Festival Berlioz
de La Côte-Saint-André ou le French May de
Hong-Kong.
SPIRITO / Chœurs et Solistes de Lyon – Chœur
Britten est subventionné par le ministère de la
Culture et de la Communication (Drac RhôneAlpes), la Région Rhône-Alpes, la Ville de Lyon
et le Département du Rhône. Le Chœur Britten est
également aidé par la Ville d’Irigny, la Sacem, et
sur des projets ponctuels par la Spedidam, l’Adami,
le FCM, MFA, Musique nouvelle en liberté et la
Fondation Bettencourt. Il est membre de la Fevis
(Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux
spécialisés). Nicole Corti, direction
Chef d’orchestre, chef de chœur et pédagogue,
Nicole Corti a été formée au Conservatoire
national supérieur musique et danse (CNSMD)
de Lyon ; elle y a été l’élève, notamment, de
Bernard Tétu, auquel elle a succédé en 2008
comme professeur de direction de chœur.
Son parcours a été marqué également par des
rencontres décisives avec les chefs d’orchestre
Sergiu Celibidache et Pierre Dervaux,
l’ethnomusicologue Yvette
Grimaud
et
l’organiste et compositeur Raffi Ourgandjian.
En 1981, Nicole Corti crée le Chœur Britten ;
cet ensemble atteint rapidement une renommée
internationale, grâce aux nombreux concerts
donnés en Europe et aux États-Unis. Chef
des chœurs à Notre-Dame de Paris de 1993 à
2006, elle restructure les différents ensembles
vocaux et insuffle une dimension nouvelle à la
vie musicale de la cathédrale, que ce soit dans
le cadre de la liturgie ou dans celui des concerts.
Nicole Corti collabore en outre avec des
orchestres réputés, qui lui confient la préparation
des chœurs : Ensemble orchestral de Paris sous
la direction de John Nelson (Passions et Messe
en si de Bach, L’Enfance du Christ de Berlioz...),
Orchestre national de Lyon sous la direction
d’Emmanuel Krivine ou Leonard Slatkin
(notamment dans le cadre de l’intégrale Ravel
en cours de publication chez Naxos). Elle a
dirigé les grandes œuvres du répertoire avec
orchestre (Stravinsky, Bach, Haendel...) et le
répertoire français en Europe et aux États-Unis.
Elle participe aux jurys de nombreux concours
internationaux et donne des master-classes en
France et à l’étranger.
Fait exceptionnel, le travail de Nicole Corti a été
récompensé à deux reprises par le prix LilianeBettencourt pour le chant choral de l’Académie
des Beaux-Arts (en 2002 avec la Maîtrise
Notre-Dame de Paris et en 2010 avec le Chœur
Britten). Elle a été élevée en 2002 au grade de
chevalier dans l’ordre national du Mérite.
9
prochainement à l’auditorium
4
| je. fév. 20h
symphonique
AINSI PARLAIT
ZARATHOUSTRA
Johann Sebastian Bach Passacaille et Fugue en ut
mineur, BWV 582 (orchestration d’Ottorino Respighi)
Aaron Copland Symphonie pour orgue et orchestre
György Ligeti Volumina
Richard Strauss Ainsi parlait Zarathoustra
Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin, direction
Vincent Warnier, orgue
Concert donné le samedi 6 février à la Philharmonie de Paris.
Tarif : de 10 € à 36 € / réduit : de 8 € à 31 €
5
| ve. fév. 12h30
expresso
L’ART DE DIRIGER AVEC
LEONARD SLATKIN
Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin, direction et présentation
Tarif : 10 €
| sa.
jazz
6 fév. 20h
JAZZ AT LINCOLN CENTER
ORCHESTRA WITH
WYNTON MARSALIS
Jazz at Lincoln Center Orchestra
Wynton Marsalis, trompette et direction
En coproduction avec Jazz à Vienne et en partenariat avec Saint-Fons
Jazz Festival.
Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €
Leonard Slatkin © Niko Rodamel
auditorium-lyon.com
ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95