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Le coton équitable, première filière nonalimentaire de Max Havelaar Pour la première fois au monde, Max Havelaar labellise du coton équitable. C’est la branche française de la fédération internationale des associations de labellisation FLOInternational qui se charge de lancer cette innovation. Café, riz, miel, banane ou sucre… : jusquelà, les produits certifiés avaient pour point commun d’être alimentaires. Le coton, douzième marchandise à porter le label, est la première endehors de ce secteur. Tout au long de 2005, les chaussettes, les Tshirts, le coton hydrophile ou le linge de maison à base de coton équitable font leur apparition dans les rayons des magasins et dans les catalogues de la vente par correspondance. En partenariat avec : Ces produits sont l’aboutissement d’un travail de recherche et développement de deux années de partenariat avec le groupe Dagris. Le Ministère des Affaires étrangères et le Centre pour le Développement de l’Entreprise ont apporté leur soutien financier au projet. Matière première Dans un premier temps, c’est le coton, en tant que matière première, qui est labellisé. Ce qui change pour les producteurs, c’est d’abord un prix minimum garanti, quelles que soient les avec le soutien de : fluctuations de la matière. Ce prix couvre les coûts de production et de la vie du producteur, ainsi que les surcoûts liés aux contraintes de la certification. En plus, les organisations de producteurs reçoivent une prime de développement pour financer des projets décidés par la communauté. Le projet prévoit aussi des standards sur les conditions de travail et des critères de développement économique, social et environnemental. À moyen terme, Max Havelaar s’est fixé pour objectif de collaborer avec d’autres initiatives pour répondre aux différents enjeux tout au long de la chaîne de fabrication, ce qui inclut la confection. Pour le moment, les usines textiles d’où sont issus les produits sont l’objet d’audits afin de vérifier qu’elles respectent les conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Quatre pays Le coton qui compose les produits lancés aujourd’hui vient du Mali, du Sénégal et du Cameroun. Dans l’année, des organisations de producteurs seront certifiées au BurkinaFaso. Au total, 20 000 producteurs sont bénéficiaires pour les récoltes 2005/2006. Le coton équitable pourra provenir dans un deuxième temps d’autres régions où intervient FLOInternational : par exemple l’Inde et le Pakistan. Le coton d’Afrique de l’Ouest et du Centre remplit les exigences de qualité du marché mondial et une charte de qualité a été mis en place par les producteurs certifiés commerce équitable. Les conditions sont donc réunies pour que le coton équitable soit une réussite, à la fois en terme de développement au Sud et en terme commercial au Nord. Contacts presse : Alexandre Muller Tel. : 01 41 50 20 67 [email protected] Emmanuelle Cheilan Tel. : 01 42 87 71 51 [email protected] Le coton équitable labellisé Sommaire I UN CONTEXTE INTERNATIONAL DIFFICILE POUR LES PETITS PRODUCTEURS..3 II – LA REPONSE DE MAX HAVELAAR SUR LE COTON…………………………..…6 III – LA FILIERE COTON EQUITABLE…………………………..………………….11 IV – LES MARQUES ENGAGEES ET LES PRODUITS PROPOSES………………….16 2 I UN CONTEXTE INTERNATIONAL DIFFICILE POUR LES PETITS PRODUCTEURS Quatre pays dominent la production mondiale La géographie du coton est dominée par quatre pays qui représentent les deux tiers de la production mondiale : la Chine, les EtatsUnis, l’Inde et le Pakistan. Les ÉtatsUnis d’Amérique sont le plus gros exportateur (37% du marché international) et leur part ne cesse d’augmenter, car la production y est soutenue par des subventions massives. L’Asie centrale (Ouzbékistan surtout), le Brésil, l’Australie ou la Turquie ont aussi des tonnages importants sur des aires de culture plus modestes. L’Afrique francophone représente un peu moins de 5% de la production, mais 15% du commerce mondial. Autres pays d'Afrique 6% 30 % de la production mondiale, soit plus de 6 millions de tonnes, sont échangées au niveau mondial. Europe 5% Amérique hors États-Unis 3% Asie hors Asie Centrale 7% États-Unis 37% Australie 8% Exportations mondiales de coton en 2002 : Afrique francophone 15% Asie Centrale 19% Deux méthodes de production, deux univers Il existe en effet une distinction dans les méthodes de culture : le coton pluvial (Afrique de l’Ouest …), et le coton irrigué (EtatsUnis, Ouzbékistan…). Le coton irrigué possède un rendement trois fois plus élevé que le coton pluvial au prix de l’utilisation importante de ressources en eau. La mécanisation de la récolte, qui nécessite l’emploi de régulateurs chimiques de croissance et de défoliants, est plutôt utilisée dans les cultures irriguées. Les dommages à l’environnement sont donc potentiellement plus importants pour le coton irrigué. Production en hausse, cours en baisse Depuis l’aprèsguerre, la production mondiale de coton a pratiquement triplé. Dans le même temps, ses cours ont suivi une tendance constante à la baisse, jusqu’à la récolte catastrophique de 2001/2002 où les prix se sont effondrés à 41,80 cents par livre (0,69 €/kg), c’estàdire bien audessous du coût de production des pays du Nord. En comparaison, la livre se maintenait autour de 70 cents par livre (1,16 €/kg) entre 1992 et 1998. Variation du cours mondial 1983-2003 3 Subventions accordées aux Des subventions qui font baisser les cours cultivateurs américains de Pour faire face à cette conjoncture, les ÉtatsUnis soutiennent leurs producteurs par de fortes coton : 4 milliards de subventions. Par le passé, l’Union européenne a fait de même, mais s’est engagée depuis 2004 à dollars en 1999 (source supprimer progressivement ses subventions. Dans les dernières années, les EtatsUnis ont versé à Comité consultatif international du coton) et 3,2 milliards en 2002 (source Oxfam). leurs 25 000 producteurs de coton entre 3 et 4 milliards de dollars par an. C’est deux fois plus qu’il y a dix ans. Ils favorisent artificiellement l’accroissement de leurs exportations et participent donc à la baisse des cours, baisse estimée à au moins 20%. Aide publique américaine au développement : 13,3 milliards en 2002 (source OCDE). L’OMC entend la voix des producteurs du Sud Considérées comme une forme de dumping, ces pratiques ont été dénoncées par le Brésil en 2002 auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). En septembre 2003, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad et le Bénin lui ont emboîté le pas à Cancun en soumettant à l'OMC une initiative sur le coton. En juillet 2004, l'OMC leur a donné raison et a condamné les aides aux cotonniers américains. Les ÉtatsUnis auraient été contraints d’éliminer la plupart de leurs subventions d’ici juillet 2005 s’ils n’avaient fait appel en octobre dernier. Ce combat encore en cours fait du coton un point majeur et symbolique des négociations de libreéchange. L’Afrique de l’Ouest, dépendante du marché Culture de rente : destinée En Afrique de l’Ouest, 15 à 20 millions de personnes dépendent du coton pour subsister. Depuis à la vente par opposition à 1999, elles vivent au rythme des crises successives. À travers la baisse des cours, les aides aux la culture vivrière, destinée fermiers américains s’y traduisent par un appauvrissement général. Le Comité Consultatif International habituellement à la du Coton estime à 191 millions de dollars la perte occasionnée à ces pays. Au Mali et au Bénin, les consommation sur pertes estimées excèdent l’aide au développement que les ÉtatsUnis versent de l’autre main. l’exploitation. Les cultures de rentes sont les seules cultures qui permettent aux Le coton est la première culture de rente au Mali et la deuxième au Sénégal après l'arachide. Plus de 90% du coton africain est vendu sur le marché international. Pour de nombreux pays d’Afrique de producteurs d'avoir une l’Ouest, le coton représente un tiers des exportations. Il joue donc un rôle essentiel dans l’équilibre rémunération monétaire économique de ces pays. 75% des revenus monétaires en milieu rural lui sont liés. Pour les pour leur récolte, même si producteurs, chaque variation du cours a des conséquences directes sur les cultures vivrières, la santé une partie de la récolte de de leur famille et l’éducation de leurs enfants. vivriers peut être vendue sur le marché. Un outil de développement intégré En Afrique, la plante entière est utilisée : une fois la fibre extraite, les graines sont utilisées pour fabriquer de l’huile et de la farine qui serviront de fourrage pour le bétail. En effet, depuis son introduction en Afrique de l’Ouest dans les années cinquante, le coton est une culture de rente intégrée dans une polyculture dont une partie est vivrière. Une des forces du coton en Afrique francophone est qu’il a su s’inscrire comme un outil de développement dans des systèmes de production existants sans les bouleverser. La technicité acquise grâce au coton a même permis aux agriculteurs de passer plus facilement à d’autres cultures et de dégager des excédents céréaliers. 4 pour 1 ha FIBRES 422 kg 86 kg HUILE COTONGRAINE GRAINES 1 000 kg 522 kg dont SEMENCES 190 kg 56 kg FARINE DÉCHETS Tout le coton ouest africain est cultivé en pluvial. L’exploitation s’y fait le plus souvent en famille et utilise beaucoup de maind’œuvre. Ce modèle est particulièrement respectueux de l’environnement. Ceci n’empêche pas ce coton d’être un des plus compétitifs du marché, même par rapport aux cultures irriguées à fort rendement : le coût de production y est un tiers plus bas qu’aux ÉtatsUnis. C’est également sans compter la qualité de la fibre de coton ouest africaine. De l’étatisme à la libéralisation À son introduction en 1949, c’est sur un modèle étatique que la culture du coton fut développée par la Compagnie française pour le développement des fibres textiles, ancêtre de Dagris. L’État distribuait les Intrants : éléments entrant semences et les intrants ; il avait le monopole de l’achat, de la transformation et de l’exportation. dans la production agricole Après 1960, les États décolonisés ont continué sur le même modèle. Aujourd’hui, sous la pression de la (pesticides, herbicides, Banque mondiale et du FMI, les filières nationalisées, qui accumulent les déficits, sont appelées engrais, matériel). à être privatisées. Le Mali doit abandonner son monopole sur la filière dès 2006. Mais si la libéralisation peut stimuler la concurrence, elle ne va pas sans risques. Dans l’Afrique anglophone où la privatisation a dix ans d’avance, la filière a d’abord accru sa performance avant que n’apparaissent des phénomènes de concentration dommageables aux agriculteurs, comme au Zimbabwe, où la part du producteur dans le prix à l’export a chuté de 51% en 1996 à 31% en 2001. En cette même année de crise, les producteurs des pays francophones gardaient une part de 55%. Dans le même temps, les ÉtatsUnis poussent les producteurs à utiliser des semences génétiquement modifiées afin d’augmenter leurs rendements. À la croisée des chemins entre une reconnaissance de ses droits par l’OMC et une libéralisation périlleuse, le coton africain va devoir trouver la voie de la compétitivité en préservant ses équilibres. C’est pourquoi l’association Max Havelaar et le Groupe Dagris ont décidé d’apporter un élément de réponse en proposant à des communautés ciblées – et ensuite à un nombre croissant de producteurs $ les termes d’un commerce plus équitable. 5 II – LA REPONSE DE MAX HAVELAAR SUR LE COTON Le commerce équitable est une initiative en faveur des petits producteurs et des travailleurs agricoles salariés du Sud, dont le développement économique et social est limité, en grande partie, par les conditions du commerce mondial. Les filières de production du commerce équitable sont certifiées lorsqu’il a été identifié qu’un accès équitable aux marchés à de meilleures conditions commerciales peut permettre ou renforcer une dynamique de développement pour les communautés de producteurs et les régions concernées. En Afrique de l’Ouest, les conditions de vie et de production sont difficiles. Dans les villages où il est implanté, le commerce équitable peut contribuer à améliorer la vie des producteurs de coton. 1) Les besoins des producteurs de coton ouest africains Le prix d'achat du coton est souvent inférieur au coût de revient. Il ne permet pas aux producteurs de régler toutes les dettes qu'ils ont contractées pour pouvoir produire et faire vivre leur famille pendant la période de soudure. Période de soudure : Les intrants sont trop chers et leur prix en constante augmentation, alors que le cours du coton période avant la récolte diminue chaque année. Le matériel agricole est quasi inexistant. La culture du coton en Afrique de lorsque les réserves de la l'Ouest s'effectue en grande partie à la main. récolte précédente sont généralement épuisées. Les villages sont enclavés, les moyens de transport sont rares. Ceci a une incidence directe sur la production, mais aussi sur l'accès aux soins, à l'eau potable et à la scolarisation des enfants. La malnutrition est la première cause de mortalité infantile au Mali. Les régimes alimentaires des villageois sont très peu variés et essentiellement composés des céréales. Les agriculteurs ont besoin de pouvoir assurer leur propre sécurité alimentaire. L’acquisition de bétail pour l'élevage est essentielle. Il leur faut, par ailleurs, avoir les moyens d’accéder aux soins et aux médicaments. L’accès à l’eau n’est pas toujours satisfaisant. Adultes et enfants consomment souvent une eau non potable, cause de maladies. 6 2) Les réponses aux problèmes rencontrés par les petits producteurs de coton en Afrique de l’Ouest Les réponses apportées par la certification commerce équitable s’articulent autour de standards génériques qui spécifient les conditions à remplir pour les organisations de producteurs et de standards spécifiques à la production et à la commercialisation du coton équitable. Les standards génériques du commerce équitable Les petits producteurs participent au commerce équitable dans le cadre d’organisations (coopératives, groupements, associations, etc.), contrôlées démocratiquement par leurs membres, pouvant contribuer au développement social et économique de ces derniers et de leurs communautés. Les conditions d'adhésion auxquelles les producteurs doivent répondre pour être agréés et bénéficier du commerce équitable sont les standards minima. Ces standards visent à garantir que les revenus sont perçus par les producteurs (gestion transparente de l’organisation), qu’il existe un potentiel de développement durable, que le commerce équitable est une option avantageuse pour cette organisation. Les standards évolutifs visent à encourager les producteurs à améliorer constamment les conditions de travail et la qualité du produit pour augmenter la durabilité écologique de leurs activités, et à investir dans le développement de leur organisation. Les standards spécifiques au coton équitable Le prix minimum garanti et la prime du commerce équitable Le système de commerce équitable de FLO fonctionne sur la base d’un prix minimum garanti payé au producteur pour la matière première. Le prix minimum garanti couvre les coûts de production et de la vie du producteur, ainsi que les coûts de mise en conformité avec les standards du commerce équitable de FLO et les coûts de la certification par l’organisme certificateur de FLO, FLOCert. En supplément au prix minimum garanti vient une prime de développement communautaire, qui est destinée au groupement de producteurs, pour le financement de projets décidés par les membres, en assemblée générale, notamment de projets utiles et nécessaires à l’ensemble de la communauté (l’accès à l’eau avec la construction de forages, l’accès à l’éducation pour les enfants, l’accès à des soins médicaux, etc.). Le prix commerce équitable pour le coton est de 0,41 €/kg. Il se décompose ainsi : • prix minimum garanti payé au producteur : 0,36 €/kg • prime de développement payé au groupement : 0,05 €/kg En cas de coton biologique, une prime bio de 0,05 €/kg s’ajoute au prix commece équitable. Le différentiel de prix entre le cotongraine conventionnel et le cotongraine commerce équitable s’établit pour la récolte 2004/2005 à +46% pour le Sénégal et +26% pour la Mali ; pour la récolte 2005/2006, il sera de +60%. 7 Comparaison du prix d’achat du cotongraine aux producteurs par kilo sur 2005 et 2006 prime de développement vérsée au groupement de producteurs prix minimum garanti payé au producteur Encouragement à la diversification La production de coton est le plus souvent la principale source de revenu monétaire des producteurs. La diversification des productions agricoles, aussi bien destinées à la consommation qu’au marché local ou à l’export, est un moyen pour les coopératives de producteurs de coton de réduire leur dépendance économique au coton, d’accroître leurs revenus et d’améliorer leur gestion des eaux et des sols. La gestion de l’environnement Différente de l'agriculture conventionnelle et de l'agriculture biologique, l’agriculture intégrée Les organisations de producteurs s’engagent pour que la notion de protection de l’environnement soit un élément essentiel dans la gestion des exploitations. L’objectif est d’atteindre un équilibre entre protection de l’environnement et rentabilité économique : rotation des cultures, usage modéré et correspond à une efficace des intrants, sélection des cultures. Les organisations de producteurs ont l’obligation de approche globale de la contribuer au renforcement des démarches d’ agriculture intégrée. L’intégration systématique de la production agricole, qui fumure organique dans les villages maliens, la participation à des stages sur les conditions de cherche à réduire traitement aux insecticides sont les premiers exemples pouvant témoigner de cet engagement. l'utilisation d'intrants Les producteurs réduisent autant que possible leur consommation de fertilisants synthétiques et sont extérieurs à l'exploitation encouragés à les remplacer par des intrants biologiques. (énergie, produits chimiques), en valorisant au mieux les ressources Les ressources en eau (nappes phréatiques, eaux de surface et systèmes d’irrigation) et les écosystèmes aquatiques doivent être protégés de la pollution. La conservation des sources d’eau naturelles et en mettant à potable est une priorité. Pour les régions souffrant de pénurie en eau potable, des systèmes de gestion profit des processus et stockage de l’eau de pluie doivent être mis en place. naturels de régulation. 8 A noter : La charte Qualité Parallèlement à la démarche de certification, les organisations de producteurs et les sociétés cotonnières se sont concertées pour établir une charte de qualité commune. Les organisations de producteurs et les sociétés cotonnières ont travaillé ensemble pour obtenir une fibre « équitable » de qualité. Cette charte repose, notamment, sur les engagements suivants : • récoltes précoces, • remplacement progressif des sacs de récoltes en polypropylène par des sacs en coton, • amélioration des conditions de stockage, de transport du cotongraine et d’emballage de la fibre, • tri pour réserver les meilleures qualités de coton au commerce équitable, • gestion des récoltes et des semis pour éviter d’obtenir un coton collant. Attention : la Charte de qualité ne fait partie de la certification commerce équitable. 3) Un exemple concret Dougourakoroni, au Mali, est l’un des villages qui a commencé à produire et commercialiser du coton via le label Max Havelaar. Voici un petit aperçu des difficultés auxquelles les habitants sont confrontés et des réponses apportées par la certification commerce équitable. L’eau de Dougourakoroni À Dougourakoroni, l'eau est un problème central. Le village ne dispose que d'un puits principal à peu près viable toute l'année, et de deux puits secondaires à sec pendant la saison sèche. L'eau est donc une denrée rare pendant la saison sèche. Les femmes vont alors la chercher dans d’autres villages, à plusieurs kilomètres, ou dans les marécages avoisinants. Là, l'eau n'est pas potable et cause des diarrhées. Ce manque d'eau pendant la saison sèche est aussi problématique pour abreuver le bétail. Les producteurs sauraient pourtant comment résoudre les problèmes, s’ils en avaient les moyens. Il suffirait de percer un forage qui permettrait au village de disposer d'eau potable toute l'année et pour toute la population. D’autre part, il serait possible d’aménager le marécage pour pouvoir abreuver le bétail et développer l'activité maraîchère des femmes. Ce sont deux projets que la coopérative des producteurs de coton de Dougourakoroni compte mettre en œuvre avec les bénéfices du commerce équitable sur les ventes du coton. La prime de développement reversée à la coopérative pour la mise en place de projets communautaires et pour renforcer l’organisation pourra permettre de percer le forage. 9 La place des femmes dans le village de Dougourakoroni Les femmes font partie intégrante des associations de producteurs. Des places leur sont réservées. Certaines cultivent leurs propres champs, alors qu'une majorité est chargée d'aider à la récolte du coton de novembre à mai. En plus de ce rôle, les femmes ont une place prépondérante dans la vie familiale et le développement du village. Ce sont elles qui pilent les aliments, décortiquent les arachides, font le maraîchage pour assurer la sécurité alimentaire de la famille. Elles font du petit commerce pour pouvoir payer les vêtements, les fournitures et les frais de santé de la famille. Elles n'ont aucun outil pour le maraîchage ni aucun moulin électrique pour piler. Cela leur permettrait d'alléger leurs tâches. Les marchés locaux pour la vente du surplus de l'activité maraîchère sont à 5 kilomètres (Kéniéféto) et à 10 kilomètres (Namala). Les femmes n'ont pas de charrette et ne sont pas formées aux techniques agricoles. Les filles sont deux fois moins scolarisées que les garçons. Elles n'ont donc pas les mêmes chances et sont plus vulnérables. Elles doivent donc être appuyées et reconnues pour leur travail et pour le développement de la communauté entière. Les standards Max Havelaar encouragent l’intégration des femmes au sein des instances de la coopérative. Elles pourront ainsi décider, entre autres, de l'usage de la prime de développement, comme la construction de moulins qui réduira leur charge de travail. Aujourd’hui, c’est une femme qui occupe le poste de trésorière de la coopérative de Dougourakoroni. 10 III – LA FILIERE COTON EQUITABLE Bâtir une nouvelle filière, c’est réussir à aligner des partenaires éloignés qui vont travailler ensemble, du producteur au distributeur. L’originalité du commerce équitable est qu’il donne au producteur une place essentielle et les clés de l’initiative. Quatre partenaires À l’origine, c’est Dagris et Max Havelaar France qui ont décidé de travailler main dans la main. L’industriel du coton apporte son savoirfaire technique en amont : il identifie les producteurs et, avec les sociétés cotonnières, fournit un appui technique, notamment sur la qualité. En aval, Max Havelaar France et sa fédération internationale FLOInternational, prennent en charge la certification et mettent en place des filières de commercialisation. Le Ministère des Affaires étrangères a mis en place un Fonds de solidarité prioritaire pour le commerce équitable. Dans ce cadre, Max Havelaar recevait déjà des financements pour d’autres filières équitables ouestafricaines : café, cacao, riz, mangue. Le coton fait depuis un an l’objet d’un financement triennal. Le Centre pour le Développement de l’Entreprise, entité paritaire de l’Union Européenne et des pays d’AfriqueCaraïbesPacifique voulait contribuer à résoudre la crise des filières cotonnières africaines. C’est pourquoi il s’est associé au projet financièrement. Deux ans pour édifier un autre commerce Le commerce équitable, c’est avant tout un prix minimal garanti aux producteurs. Dès novembre 2003, des responsables de Dagris et du service Recherche et Développement de Max Havelaar France se sont donc rendus au Sénégal, au Mali, au Cameroun et au BurkinaFaso pour rencontrer les sociétés cotonnières et les fédérations de producteurs. Ensemble, ils ont déterminé un prix d’achat de la matière première qui permette aux agriculteurs de couvrir leurs coûts de production et leur assure un revenu correct. Cependant, ce prix devait aussi tenir compte du marché pour minimiser les risques de concurrence déloyale et rester compétitif pour les acheteurs. En effet, le but poursuivi n’est pas de subventionner la filière cotonnière, mais de la renforcer pour qu’elle puisse durablement contribuer à structurer la société rurale. Le projet pouvait alors commencer, en quatre étapes : 1. Max Havelaar et Dagris ont travaillé ensemble pour étendre au coton les standards et les mécanismes du commerce équitable. En avril 2004, les strandards coton équitable sont validés par FLOInternational. 2. Parallèlement, il fallait identifier les acteurs de cette nouvelle filière, du producteur au distributeur. Lors de la première mission en Afrique de l’Ouest en novembre 2003, les fédérations nationales de producteurs se voient confier la tâche de définir les critères de sélection des groupements qui seront les premiers à commercialiser la fibre. La procédure, transparente, a dû suivre des critères précis, définis pour chaque pays : fonctionnement du groupement, démocratie, gestion, respect de l’environnement, etc. 11 3. Entre avril et octobre 2004, l’organisme certificateur du commerce équitable, FLOCert, est parti en tournée d’inspection au Mali, au Sénégal et au Cameroun, afin de certifier les groupements de producteurs. 4. Dans le même temps, Max Havelaar a sensibilisé les industriels de la filière coton pour que des produits à base de coton équitable voit le jour. Aujourd’hui, 8 marques sont agréées ainsi que 16 acteurs intermédiaires : sociétés cotonnières, importateur, filateurs, tricoteurs/tisseurs, confectionneurs. Les groupements de producteurs au cœur du système Pour le moment, douze groupements de producteurs (3 300 producteurs concernés) dans autant de villages ont été certifiés. A la fin 2005, il est prévu que les groupements certifiés soient au nombre de 80, soit 20 000 producteurs. Les sociétés cotonnières nationales qui achètent, transforment et exportent la fibre ont été agréées. Pays Nombre de groupements Nombre de groupements certifiés à mars 2005 certifiés à fin 2005 Mali 5 (1 100 producteurs) Cameroun 3 (1 700 producteurs) Sénégal 4 (480 producteurs) Burkina Faso 80 (20 000 producteurs) Le supplément de prix équitable va permettre aux organisations de producteurs de se renforcer et d’envisager leurs activités sur la durée. Elles envisagent aussi des investissements communautaires grâce à la prime de développement. Elles pourront aussi renforcer la prise en compte des questions d’environnement dans leurs pratiques agricoles. Mais audelà de l’avantage financier, le label cherche, à son niveau, à renforcer la filière cotonnière de l’Afrique de l’Ouest et du Centre dans son ensemble. Les agriculteurs sont incités à s’impliquer davantage dans sa gestion. Les effets de la démarche, directs ou indirects, se font déjà sentir. D’ores et déjà, le projet a permis aux groupements sélectionnés de réfléchir sur leur fonctionnement. Des équipes « commerce équitable » se sont formées parmi eux pour expliquer les standards. Au Cameroun et au Mali, les représentants des premiers groupements ayant participé à l’expérience se sont fortement impliqués dans l’entrée de nouveaux villages dans la démarche commerce équitable. Les groupements participent aux réunions de début de campagne agricole et de commercialisation, aux appels d’offres pour les intrants, aux définitions du travail des vulgarisateurs, etc. De plus en plus, les groupements sont organisés en unions ou fédérations qui s’impliquent dans la gestion de la filière, en participant notamment au capital des sociétés cotonnières. Elles sont de potentiels "leaders" pour les actions en faveur de la qualité et de la préservation de l’environnement. Dans plusieurs pays, l’intégration de femmes dans les équipes, une recommandation des standards, a déjà commencé. Les pratiques agricoles ont aussi commencé à évoluer : la fumure organique est maintenant systématiquement utilisée dans les villages maliens participants. 12 Témoignages Sénégal Bachir Diop est Directeur Général de la Société de développement et des fibres textiles (Sodéfitex). Créée en 1974, la Sodéfitex est une société d’économie mixte dont les objectifs sont le développement de la filière cotonnière sénégalaise en partenariat avec les producteurs, la diversification agroindustrielle et les prestations de service d’appui au développement rural. Bachir Diop déclarait en 2002, lors d’un séminaire intitulé « Développement des pays du Sud et commerce international, le cas du coton » : « Nous ne sommes pas des mendiants. Nos paysans travaillent dur, ils se sont adaptés à tous les changements qui leur ont été imposés, ils sont parfaitement compétitifs au niveau de la production alors qu’ils ne bénéficient d’aucun soutien. Personne ne trouve à redire qu’ils subissent chaque année une insupportable hausse de 3% sur les prix des intrants importés, ni qu’ils soient obligés de vendre leur coton bien en dessous de son coût de revient ! Alors que leur appauvrissement est mécaniquement inévitable, on veut les renvoyer à des programmes de lutte contre la pauvreté qui ne feront qu’accroître leur dépendance ! » Mali Soloba Mady Keita est un représentant du Groupement des Syndicats des producteurs cotonniers et vivriers du Mali (GSCVM) et président du Syndicat des Paysans du Cercle de Kita (SPCK). Au Mali, le Groupement des Syndicats Cotonniers et Vivriers du Mali (GSCVM) regroupe quatre syndicats de producteurs de coton : le Sycov et le Syvac pour le Sud du Mali, le Sypamo et le Syndicat des Producteurs de Coton de la région de Kita (SPCK) sur la région de Kita. « Le commerce équitable… $ C’est plus de justice : le commerce équitable reconnaît et rémunère l’effort fourni par les producteurs, car le prix équitable tient compte du coût de production du producteur contrairement au prix mondial ; $ C’est une plus grande solidarité Nord/Sud : pour les populations du Nord, c’est l’esprit de partage qui prévaut ; pour les producteurs du Sud, grâce au commerce équitable, ils savent qu’il y a des gens qui se soucient de leur sort ; $ C’est un meilleur bien$être pour la communauté rurale : le commerce équitable offre la possibilité de faire des investissements collectifs (entretien de dispensaires, d’écoles…) donc la possibilité d’envoyer les enfants à l’école, de maintenir les bras valides en bon état de santé, etc. ; $ C’est un meilleur bien$être pour les femmes rurales : l’achat d’un moulin collectif permet aux femmes d’économiser des heures de travail pour piler le mil, le sorgho et le blé ; le creusement d’un forage permet d’éviter aux femmes et aux filles de marcher des kilomètres pour avoir accès à l’eau potable ; l’ouverture d’un centre de soin permet d’effectuer les consultations prénatales sur place, à la place de courir plusieurs kilomètre pour trouver un infirmier ou une sage femme disponible ; $ C’est une attention plus grande pour la qualité du produit : le commerce équitable nous amène vers plus de qualité pour mériter l’effort que font les consommateurs pour payer un meilleur prix ; et ces 13 efforts influencent toute la production de la région car tous les producteurs espèrent pouvoir un jour accéder au commerce équitable et ils travaillent déjà à obtenir une meilleure qualité. Chaque fois qu’un consommateur français achète un article du commerce équitable, il doit savoir qu’il a contribué à envoyer un enfant à l’école, à diminuer les peines de nos femmes rurales, à nous permettre d’accéder à de l’eau potable et à une meilleure santé. Qu’il sache aussi que nous faisons tout notre possible pour lui donner un coton de la meilleure qualité possible. » Sénégal N’Dila Baldé est depuis 1999 le viceprésident de la Fédération Nationale des Producteurs de Coton (FNPC). Au Sénégal, les producteurs de coton sont tous regroupés au sein de la FNPC, organisme dont la mission est de renforcer la capacité des producteurs à améliorer leur production et à défendre leurs intérêts. La FNPC participe activement à la gestion de la filière coton au Sénégal : encadrement technique, recherche cotonnière, organisation de la campagne de récolte et gestion des intrants et des crédits. « Aujourd’hui, au Sénégal, le coût de production d’un kilo de coton fibre est de 700 FF, or actuellement le cours mondial de la fibre se situe aux alentours de 500 FF, la situation est très difficile. Les producteurs de coton du commerce équitable perçoivent pour leur production un prix de près d’un tiers supérieur à celui obtenu sur le marché conventionnel. La commercialisation de coton selon les standards du commerce équitable est une façon très pragmatique de travailler avec les petits producteurs et leur permettre de vivre de leur production. Le commerce équitable, ce n’est pas faire la charité aux pauvres, c’est reconnaître le travail fourni, c’est tenir compte du coût de production et du coût de la vie. Le commerce équitable est un commerce de bonne foi, c’est une participation humaine ! » 14 Les débouchés commerciaux Les initiateurs du projet s’étaient donné pour objectif d’écouler un minimum de 500 tonnes de fibres pour la campagne 20042005 via le label Max Havelaar. Finalement, la demande est telle que les 700 tonnes seront atteintes. Cela représente un supplément de revenu de 183 000 € pour les organisations de producteurs par rapport au commerce conventionnel. Récolte 04/05 prévu 04/05 en cours Nombre de groupements Nombre de Ventes Supplément versé Prime de producteurs de fibre coton avec le prix développement (tonnes) garantie (k€) (k€) 16 3 000 500 79 62 12 (80) 3 300 (20 000) 700 100 83 En tout, 8 marques se sont engagées sur quatre circuits de distribution : vente à distance, grands distributeurs, boutiques indépendantes et boutiques spécialisées. Quatre catégories de produits sont concernées : chaussettes, Tshirts ou polos, linge de maison et coton hydrophile. Max Havelaar a choisi d’orienter sa stratégie commerciale vers des produits en maille comme les Tshirts ou les chaussettes, car leur fabrication suit une chaîne de production relativement courte. De plus, ces produits se vendent en volume important. En dehors du linge de maison, les produits dits « en chaîne et trame », comme les jeans ou les chemises, seront développés dans un deuxième temps. Le choix d’un produit fini de qualité doit assurer la pérennité de la filière. Alors que le coton équitable apparaît sur le territoire français, l’ouverture vers d’autres marchés européens est dores et déjà amorcée avec la Belgique, l’Angleterre et la Suisse. Schéma de la filière coton (engagements et contrôles) Graine Producteur Groupement ou fédération Fibre Société cotonnière Standards commerce équitable pour les organisations • Paiement du prix commerce équitable • Traçabilité Fil Tissu/ Maille Vêtement Importateur Filature Tisseur/ Tricoteur Confection Inspection annuelle Certifié Agréé •Traçabilité • Achat auprès d’acteurs agréés Marques 15 + Audits physiques ponctuels pour assurer la traçabilité • Respect des conventions de l’OIT • Relations durables Déclarations trimestrielles Contrat de licence IV – LES MARQUES ENGAGEES ET LES PRODUITS PROPOSES Résumé des marques et des produits Les super et hyper marchés, les boutiques et la vente par correspondance : Armor Lux Tshirts/ shorts/ jupes Célio Tshirts Cora/ Influx Maille homme ; chaussettes homme et femme Eider Tshirts Hacot et Colombier Linge de maison : literie Hydra (Bocoton) Coton hydrophile Kindy Chaussettes La Redoute Tops femme et Tshirts homme et enfant Les collectivités : TDV Industries Tissu vêtements de travail Un nouveau logo pour une garantie consommateur claire La garantie Max Havelaar porte sur le respect des standards internationaux « commerce équitable » sur la production et la copmmercialisation du coton. Pour que ces garanties soient claires pour le consommateur, Max Havelaar a créé un logo spécifique « Coton équitable » à apposer sur les produits. Pour le marché français : En cas de vente en France et à l’international : 16 « ArmorLux s’engage aux côtés de Max Havelaar pour commercialiser une gamme de produits labellisés à base de coton équitable Le 31 janvier 2005 à Quimper, Monsieur JeanGuy Le Floc’h, Président du Groupe ArmorLux et Monsieur Victor Ferreira, Directeur de l’association Max Havelaar France, ont signé un contrat de licence en vue de commercialiser des articles dont la fibre de coton provient d’organisations de producteurs du Mali. ArmorLux va ainsi créer, fabriquer et mettre en vente des vêtements labellisés par Max Havelaar 100% coton équitable. Les premiers produits textiles à base de coton équitables seront disponibles dès le printemps 2005. Une démarche légitime pour le Groupe ArmorLux Le Groupe ArmorLux a construit son développement sur une éthique : proposer des produits et des services de qualité et préserver en France des emplois dans un secteur sinistré. Résolument engagée dans la démarche développement durable depuis son adhésion au Pacte Mondial des Nations Unies, l’entreprise bretonne créée en 1938 à Quimper s’attache à défendre un ensemble de valeurs et de principes dans les domaines de l’environnement, du social et de l’économie. La décision de s’associer au projet coton équitable proposée par Max Havelaar apparaissait donc cohérente et légitime par rapport à l’histoire de l’entreprise et aux valeurs partagées aujourd’hui par plus de 700 collaborateurs répartis sur les sites industriels de Quimper et de Troyes. Des produits en coton équitable disponibles dès 2005 : Des produits en coton équitable seront disponibles au printemps dans le réseau de boutiques Armor Lux mais aussi dans le catalogue AutomneHiver de la CAMIF, dont les engagements citoyens ne sont plus à prouver, dans un réseau de détaillants haut de gamme (pour la mise en place d’une ligne de vêtements labellisée Max Havelaar dont une partie de la vente sera reversée au Conservatoire du littoral qui fête cette année ses 30 ans d’existence. ArmorLux a également prévu de mettre en place de nombreuses actions en 2005 pour valoriser cette démarche et inciter l’ensemble de ses clients à s’engager dans cette nouvelle forme de commerce. Un kit de communication (étiquettes produit, PLV, ILV) permettant d’identifier les produits et de promouvoir la démarche sera mis en place dans l’ensemble des points de vente associés à cette opération. Par ailleurs, ArmorLux envisage de profiter de la Quinzaine du commerce équitable pour inciter l’ensemble de ses clients à s’engager dans cette démarche et étudie la possibilité de s’associer à la tournée des producteurs qui sera organisée du 29 avril au 15 mai 2005. Contact presse : Grégoire Guyon, Directeur de la communication Tél. : 01 48 87 56 54 / Portable : 06 85 19 09 13 [email protected] 17 « 1ère gamme de disques, carrés à démaquiller et batonnets produits et commercialisés conformement aux standards internationaux du commerce equitable. HYDRA, fabricant de disques, carrés à démaquiller et bâtonnets BOCOTON, est la dernière industrie de transformation de coton en France. Un challenge difficile à relever dans ce domaine, encore possible aujourd’hui grâce aux valeurs humaines du PDG qui se bat, chaque jour, socialement et économiquement avec ses employés pour relever cet exploit. Le lancement de la première gamme de disques, carrés à démaquiller et bâtonnets, produits et commercialisés conformément aux standards internationaux du commerce équitable est un réel défi. Pour le PDG, soutenir le commerce équitable c’est offrir un peu d’humanité audelà de nos frontières à ceux qui nous font vivre : les producteurs de coton africains et leurs familles. C’est offrir à nos clients la possibilité de soutenir l’association MAX HAVELAAR par l’achat de nos produits BOCOTON, pour contribuer directement à l’amélioration des conditions de vie et de travail des producteurs de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est également leurs offrir un coton haut de gamme cultivé selon des méthodes artisanales, pour une tenue et une qualité réputée pour être la meilleure au monde. » Contact : Aline CROGIEZ Responsable Marketing Tél : 04 75 33 84 07 Email : [email protected] 18 « Notre volonté : mettre nos pas dans ceux de l’association Max Havelaar et démocratiser le label et le commerce équitable. Nous souhaitons pouvoir proposer à Max Havelaar d’élargir leurs vecteurs de communication via différents évènements liés au public cher à notre marque : les passionnés d’outdoor. Première marque d’outdoor à introduire des vêtements en coton labellisé Max Havelaar, EIDER propose cette saison 3 tshirts en coton commerce équitable sur sa collection GRAVICAL (gamme de vêtements d’escalade). Le partenariat signé début 2004 avec l’association Max Havelaar permet de proposer des produits où la matière première (coton récolté en Afrique de l’Ouest) est directement achetée aux producteurs à un prix supérieur à la moyenne leur assurant un revenu décent. Ce projet vise principalement à garantir aux producteurs de coton un prix minimum, quel que soit le cours mondial, ainsi qu’une prime de développement communautaire pour permettre aux producteurs d’améliorer leurs conditions de vie. » Contact : Catherine North Tél : 01 45 45 61 23 Email : [email protected] 19 « HACOT & COLOMBIER, gros fabricant de linge de lit, veut prendre en compte les évolutions de la Société, et s’inscrire comme un acteur moderne de notre marché européen et notre environnement local, en assumant pleinement ses responsabilités sociales et le respect de l’environnement. Nous avons depuis longtemps intégré la protection de la nature et l’amélioration des conditions de travail dans le processus de fabrication : Traitement de l’air en salle de tissage Premier tissage à jet d’air en 1980 avec baisse de la consommation d’électricité et baisse du bruit Gros investissement dans le retraitement de l’eau au niveau de la teinturerie Recherche constante de colorants les moins polluants Baisse de la consommation d’énergie par récupération des eaux chaudes Mécanisation de la confection pour faciliter les tâches de transport, et éviter tout portage de charges lourdes. En tant que gros consommateur de coton, et afin d’être complet sur le développement durable, HACOT & COLOMBIER a décidé aller encore plus loin en développant le coton équitable avec MAX HAVELAAR. Notre planète ne pourra se développer harmonieusement sans un équilibrage de la répartition des richesses entre les différents continents. Afin d’appuyer la démarche, nous avons associé cette labellisation du coton équitable à une nouvelle marque « LA MAISON NATURE » pour la rendre encore plus percutante et plus crédible auprès du consommateur final. Nous insistons sur le style et la qualité afin que le produit soit encore plus performant qu’un produit classique et cela avec un écart de prix minime. » Contact : Tél : 03 20 77 86 77 Email : [email protected] « S’engager dans le commerce équitable du coton est une démarche, certes, laborieuse quand rien n’existe, mais qui résulte d’une véritable conviction et anime les passions. Et c’est avec beaucoup de plaisir que Kindy s’est associé à Max Havelaar dans le développement du coton équitable. De cet engagement est née une collection de chaussettes fabriquées à partir d’un coton en provenance du Mali et dont les producteurs ont pu bénéficier d’un revenu décent. Nous en sommes fiers et souhaitons désormais partager cette fierté tant avec nos acheteurs que nos consommateurs. » Contact : Céline Fonteneau Tamime Tél : 03 44 46 46 46 20 « La Redoute, partenaire du « coton équitable » de Max Havelaar La Redoute a conclu un partenariat avec l’association à but non lucratif Max Havelaar pour mettre en place une filière de produits textiles à base de coton équitable d’Afrique de l’Ouest et du Centre. La marque commercialisera plus de 200 000 teeshirts dans son prochain catalogue Automne/Hiver 20052006. Une gamme de produits « coton équitable » se déclinera sur 12 articles : teeshirt enfant, femme et homme en Jersey ou en côte sous la marque « Active Wear », des teeshirts en côte pour homme de la marque « Soft Grey ». Les équipes internes de La Redoute travaillent depuis 2003 sur ce projet avec Max Havelaar. Cette filière est une première mondiale, car le coton équitable constitue la première filière labellisée, nonalimentaire. L’association a donc effectué la recherche et la sélection des petits producteurs de coton au Sénégal, au BurkinaFaso, au Mali et au Cameroun. En parallèle, La Redoute travaillait sur le développement des produits par des tests de matières dans son laboratoire textile certifié. La mise au point des produits développés a été finalisée avec la Société Tropic Knits, tricoteur confectionneur de l’île Maurice, partenaire historique de La Redoute. La filière Coton équitable génère une rétribution de + 30% pour les petits producteurs de coton maliens par rapport à une filière traditionnelle. » Contact : Aziza Bouster – direction de la communication Tél : 01 56 92 98 18 / Portable : 06 08 54 28 75 Email : [email protected] « TDV INDUSTRIES est spécialisée dans la fabrication de tissus destinés, après confection, à habiller les hommes et les femmes au travail, qu’ils soient civils ou militaires. Nous produisons 10 millions de mètres de tissu par an à LAVAL (53). Ces tissus ont la particularité de devoir répondre à des exigences fortes en matière de sécurité, d’image et de confort. Nous développons un chiffre d’affaires annuel de 30 millions d’euros. Notre société emploie 170 collaborateurs, et a consacré en moyenne sur 5 ans : 5 % de son chiffre d’affaires en investissements, et 2 % de sa masse salariale en dépenses de formation. Depuis 5 ans, nous avons recruté 25 jeunes salariés pour compenser des départs en retraite. Sur notre marché, notre société met en avant 3 axes forts de différentiation : • Nous intégrons sur un seul site, les 4 métiers de la FILATURE , du TISSAGE, de la TEINTURE et de la FINITION. • Nous sommes certifiés ISO 9001 VERSION 2000. • Nous sommes certifiés OEKOTEX STANDARD 100 GROUPE 2 Par ailleurs, nous proposons une offre de fils et de tissus à base de coton équitable labellisé Max Havelaar. Nous préparons la certification ISO 14 000. Nous sommes en phase avec les aspirations grandissantes des sociétés occidentales en matière de sécurité et d’éthique, aspirations que les concepts du développement durable et du commerce équitable globalisent. Contact : Christophe Lambert Tel : 02 43 59 14 14 Email : clambert@[email protected] 21 et aussi : 22