1/ Le village d`HERBILLON (Bône) devenu CHETAïBI à l

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1/ Le village d`HERBILLON (Bône) devenu CHETAïBI à l
INFO 254
« Non au 19 mars 1962 »
VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention :
1/ Le village d’HERBILLON (Bône) devenu CHETAïBI à l’indépendance
Une baie magnifique, des plages réputées et un petit port de pêche font de cet admirable écrin la plus
belle station balnéaire située sur le littoral occidental de l’Ouest de Bône, distant de 70 km.
Histoire ancienne
TACUATA en présence des vestiges que l’on a pu en retrouver, fut une ville relativement importante. C’était, à
l’époque romaine, le point de départ d’une route vers l’Ouest. On y extrayait du porphyre rouge et l'exportait vers
Rome par le port de la Seybouse.
Les Arabes avaient fait de Tacuata : Takkouche dérivant du berbère Teccuche .
Présence française
En 1869 création du Centre de colonisation: des Bretons ont créé Herbillon entre Philippeville et Bône. Toutes
les infrastructures sont mises en place : Mairie, école et à l'orée du village, paisible, et combien secourable, une
exquise petite église. Ce nid de verdure restreint et l'allure accidentelle, sont circonscris, au Nord Est, par des
rochers de granit, transformés aujourd'hui en carrières à pavés, allant fermer le golfe par un cap aride et
magnifique. Commerçants et propriétaires français ; ouvriers et pêcheurs italiens, pour la plupart francisés ;
minorité arabe tranquille et courtoise, se partagent la jouissance de cet Eden.
Le nom de ce village est issu d’un Général Français Emile Herbillon qui a participé à la conquête de l’Algérie,
dont nous vous rappelons sa biographie :
« Émile Herbillon est né à Châlons-en-Champagne le tridi Germinal an II (23 mars 1794) de Nicolas Martin
Herbillon et de Marie Magdelaine Sophie Del. Il ne se destinait pas à la carrière militaire, étant rentré dans
l’administration ; mais il fut engagé volontaire à la conscription de 1813 dans les Chasseurs à pied de la Garde
impériale, alors que l’Empire commençait à subir des revers militaires. Herbillon fit les dernières campagnes du
Premier Empire, fut présent à Waterloo ; mis en demi-solde et fut réintégré lors de la Restauration. Puis en 1820,
il devint lieutenant et capitaine en 1825. Après l'expédition d'Espagne en 1823, dans la suite du duc
d'Angoulème, et la Guadeloupe ; il servit en Afrique du Nord sous Bugeaud, Lamoricière et le duc d'Aumale à la
conquête de l'Algérie ; lieutenant-colonel au 62e régiment d'infanterie de ligne en 1841 ; colonel le 28 janvier
1846. Il sera promu maréchal de camp en 1846, devint commandant intérimaire de la province en 1848, soumit la
Kabylie, les Aurès et il prit en 1849 Zaatcha dont il écrira la Relation du siège de Zaatcha publié en 1863. Il revient
en France et obtient en 1851 le grade de général de division. En 1855, il commande en Crimée et gagne la bataille
de Traktir (16 août) contre les Russes. La paix revenue, il siège au comité consultatif de l’infanterie ; en 1859, il
est chargé du commandement militaire de Gênes.
En 1863, il est désigné sénateur du Second Empire. Il avait été fait grand-croix de la Légion d'honneur en 1855 et
reçut de nombreuses autres décorations. Il meurt le 24 avril 1866 à Paris mais, suivant son souhait, sera inhumé
à Châlons le 28 ».
Le livre « HERBILLON – L’Ame Archaïque de l’Afrique du Nord » (Editions NBL 1933) nous révèle l’attrait tout
particulier de ce petit village, si singulier :
« La nature, à Herbillon, a multiplié ses dons et ses effets ; on les découvre lentement, puis on est subjugué par
tant de séductions cachées, de charme presque indicible, dont les racines plongent autant dans la vie
géologique de la Terre, que dans les effluves d'âmes matérialisées de ceux qui la pétrirent. L'amphore brisée sur
le bord du chemin qui mène à la Fontaine Romaine mêle son grès grisâtre aux grisailles du temps : mais un je ne
sais quoi plane encore autour d'elle de celle qui la porta sur son épaule et de celui qui s'y désaltéra... A chaque
pas, sur les côtes rongées par les flots, l'on heurte quelque pierre taillée ; on reconnaît l'emplacement d'une
ferme isolée ou celui de plusieurs demeures. On creuse légèrement un talus, et des débris d'objets mobiliers se
répandent : perles de verre, poterie fine ou grossière, gobelet entier, tesson de vase signé d'un nom que le
Corpus ne nous indique pas. Sous deux vastes « tegulœ » accrochées en aétos, un squelette intact est étendu,
alors qu'à la couche inférieure, il sera replié sur lui même : les siècles s'amoncellent, la succession des races,
des civilisations s'accuse, une fois de plus ; nous sommes en présence, non pas d'un début de l'Histoire, où
l'autochtone cherche sa voie au bas de la spirale de l'évolution, mais bien à divers tournants de cette spirale,
dont les origines semblent presque aussi inaccessibles que son Devenir. Enfin, tout le long de la Côte Est, les
vaisseaux phéniciens ont accroché des noms retentissants à des grottes, tout au fond des criques où s'engloutit
la mer, après avoir englouti les trésors de Jugurtha. »
Les joies de la plage et de la pêche étaient très appréciées par les nombreux bônois qui s’y rendaient. Ils
empruntaient alors une route sinueuse qui traversait des forêts denses. Puis l’insécurité les frappa, le 17 octobre
1955, par l’attaque horrible du car Bône-Herbillon au Col de Mizen qui fit douze morts dont un couple de jeunes
mariés. Je vous invite à lire le récit du Commissaire Roger Le Doussal qui était en service aux renseignements
généraux de Bône de 1954 à 1960. Cette tragédie y est évoquée :
Cliquez SVP sur ce lien : http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=279
A noter que le Chef des rebelles Berrahal Mokhtar était un ancien adjoint au Maire d’Aïn Mokra.
Suite à cette triste affaire beaucoup empruntèrent alors le bateau « Caramy » (*), plus sécurisant, faisant le
transport des voyageurs entrent les deux cités côtières.
(*)NDLR : De service à la station PTT de Bône radio (Palais consulaire) j’ai été en liaison radio, une dernière fois,
avec l’équipage et son commandant pour nous dire adieux quand-ils sont partis pour d’autres horizons le 20
juin 1962…
Le petit village bâti en gradin, avec la corniche, le petit port, la jetée, les barques et les filets de pêche sur le
sable, les forêts d'eucalyptus, de pinèdes et de chênes, les fleurs de champs parfumées, la « fontaine romaines »
la blanche coupole de Sidi Felkoun qui veille sur le cimetière, les criques de galets, les fameuses soupes de
poissons « Chez Lolo » (Charles ZURLI) ont fait la fierté du village, tels sont les ingrédients qui singularisent le
charme de d'Herbillon.
Carrière de granite
Outre la pêche, le granite constitue une autre ressource naturelle très abondante dans la région. Ce minerai qui a
fait la fortune d'Herbillon a longtemps été exploité. Certaines chaussées du village ainsi que celles de Bône sont
revêtues de pavés provenant de cette carrière (voir les pavés qui recouvrent encore de nos jours toute la
chaussée de l'avant-port à Bône ou bien le vieux banc en granit qui se trouve sur le cours près de l'Hôtel de
ville). D'autres chaussées de grandes villes de France et même de l'étranger ont été garnies de ce granit
particulièrement résistant.
NDLR : Ces infos proviennent en partie du site : http://encyclopedie-afn.org/Historique_Herbillon_-_Ville et
complétées par d’autres recherches et souvenirs personnels.
Pour conclure après le baby-foot du café-bar Jude il faut se baigner puis nager jusqu’à la dalle de la sec. Il
s’agissait d’ une plateforme bétonnée située à 100 m en mer et qui nous permettait de souffler ou de bronzer.
2/ NOS DISPARUS OUBLIES, pas par tous ! (Source Mr Guy Montaner)
C'était à Toulon, le 30 août, nous n'étions pas très nombreux mais déterminés pour que cette date reste dans les
mémoires.....c'est bientôt la seule chose qui restera pour nos chers disparus.
Cette photo ne peut pas vous rendre toute l'atmosphère et l'émotion qui a régné autour de nous en cette belle fin
de journée mais elle est prégnante....Le soleil nous a accompagnés jusqu'au bout !
Comme le disait Hervé Cuesta merci à celles et ceux présents.....on revoit souvent ces personnes lors de tous
nos combats de mémoire......les disparus eux.....étaient avec nous.
[Photo Hervé Cuesta]
3/ À Alger, pour les riches, la discrétion est de mise
http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/JA2744p030.xml3/fortune-richesse-argent-richealger-pour-les-riches-ladiscretion-est-de-mise.htm
Voitures, villas, piscines, soirées privées... Les distractions des plus fortunés se développent. Une
seule règle : la discrétion.
Si au Nigéria, on affiche sa fortune, en Algérie, plus on est riche, moins on l'étale. Bien que leur nombre ait
explosé au cours des quinze dernières années, les millionnaires évoluent dans une relative confidentialité. Les
plus nantis achètent des villas avec piscine ou des appartements dans le sud de l'Espagne (Marbella, Majorque,
Malaga), des logements à Paris, à Londres ou dans la principauté de Monaco. Le choix des capitales
européennes répond, entre autres, au souci d'offrir des pied-à-terre aux enfants qui y suivent leurs études. En
Suisse, Genève reste une destination privilégiée pour son climat tempéré en été, sa discrétion et ses banques.
Dubaï (Émirats arabes unis) et Doha (Qatar) sont devenus des places fortes pour les hommes d'affaires et les
rois de l'import-export qui y entreposent leur fortune ou investissent dans les sociétés offshore.
[Sans distraction dans les villes, les nantis s'offrent Porsches, piscines et vedettes de plaisance. © HORST OSSINGER / DPA /
DPA/AFP]
Un nouveau concept : les soirées jet-set clé en main
Alger, la capitale, ou Oran, deuxième ville du pays, étant totalement dépourvue de lieux de loisirs et de
distractions, les riches n'ont d'autres perspectives que de dépenser leur argent dans la pierre ou dans les objets
de luxe. Une villa à 1,4 million d'euros (environ 150 millions de dinars), une Porsche à 190 000 euros, une piscine
à 150 000 euros, un jet-ski à 100 000 euros ou, mieux encore, une vedette de plaisance à 400 000 euros. Pour
répondre aux besoins des consommateurs aisés, les commerces de voitures haut de gamme, de piscines, de
voyages, de bijoux se développent fortement. Un nouveau concept fait florès : les soirées jet-set clé en main
dans des villas privées. Moyennant plusieurs centaines de milliers de dinars, des sociétés spécialisées dans
l'événementiel proposent alcool, nourriture, musique, décoration, et même des accompagnatrices pour divertir
les hommes...
4/ Les Algériens et la première guerre mondiale dans les collections de l’ECPAD* (Source Mr G
Bonnier)
(*)Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense
-
Présentation comme suit sur la guerre 1914-1918 (Source ECPAD)
À la veille du conflit, l’Algérie, département français, est un des premiers partenaires commerciaux de
la métropole. Suite aux premières salves tirées le 4 août 1914 sur Bône et Philippeville par des
croiseurs allemands, la mobilisation se fait dans une atmosphère d’union sacrée à laquelle se joignent
les notables musulmans.
Sur quatre millions et demi d’habitants autochtones soumis au code de l’indigénat, environ cent soixante-treize
mille Algériens musulmans sont mobilisés, dont cent vingt-cinq mille servent en France. La moitié est constituée
de volontaires et l’autre est issue de la conscription, généralisée en 1916 sur le territoire de la colonie. Vingt-six
mille d’entre eux trouveront la mort au cours du conflit. Malgré l’entrée en guerre de la Turquie et la proclamation
de la guerre sainte par le sultan de Constantinople, le pays reste assez calme, à l’exception d’une révolte dans
l’Aurès durement réprimée, de novembre 1916 à mai 1917.
Les difficultés de liaisons maritimes dues à la présence de sous-marins allemands en Méditerranée entravent le
commerce et occasionnent des pénuries et des famines, qui expliquent un courant d’émigration de travailleurs
algériens vers la métropole. Ces hommes, surtout originaires de Kabylie, vont trouver à s’employer dans
l’industrie en région parisienne, à l’instar d’ouvrier travaillant dans une usine à gaz à Clichy (réf. SPA 220 M).
Les unités de tirailleurs et de spahis algériens arrivent en France dès le mois d’août 1914, s’illustrant
particulièrement pendant la première bataille de la Marne. Entre 1915 et 1918, ils participent à tous les grands
combats, tels que l’offensive de Champagne en septembre 1915, les batailles de Verdun, de la Somme, du
Chemin des Dames, jusqu’aux offensives du printemps et de l’été 1918. Nombre de tirailleurs et spahis sont tués,
portés disparus ou blessés. L’ensemble de ces unités reçoivent devant les objectifs des opérateurs de la SPCA
des décorations, saluant leur courage lors de faits d’armes. Parmi d’autres exemples, le 7e régiment de tirailleurs
algériens (RTA) totalise six citations et son drapeau arbore la fourragère rouge de la Légion d’Honneur (réf SPA
40 N, SPA 44 N, SPA 47 A, SPA 44 A).
Dans les fonds de l’ECPAD, les combattants originaires d’Algérie sont largement représentés. Ces unités sont
photographiées sur le front français, lors de phase d’attaque, ou lors de moments de repos qui sont marqués par
des remises de décorations. Plusieurs reportages témoignent du quotidien de ces combattants. A Coudun dans
l’Oise (réf. SPA 37 R, SPA 45 R, SPA 19 A), à Cayeux-en-Santerre ou encore à Thennes dans la Somme (réf. SPA
1 G, SPA 11 G, SPA 28 R), les tirailleurs et spahis font l’objet de photographies entre juin et septembre 1916.
Plusieurs documents mettent également en avant les traditions présentes dans les régiments originaires
d’Afrique du Nord. Les fêtes traditionnelles sont suivies par les opérateurs de l’armée, filmant et photographiant
des fantasias notamment au camp des spahis à Coudun, lors de la fête du 7e régiment des tirailleurs marocains
à Arcis-sur-Aube, ou encore à la fête du 1er RTA à Passy-Grigny (réf. SPA 42 Y).
Certaines images témoignent du rôle important joué par les troupes originaires d’Algérie lors des combats. Dans
les tranchées de la Marne, ou de la Somme, plusieurs reporters de la SPCA fixent sur pellicule ou plaque de
verre le quotidien de ces soldats. A Verzy, Loivre, et Bétheny au nord de Reims, les soldats du 1er RTA sont
engagés pour maintenir la ligne de front (réf. SPA 65 L). Autre exemple, les hommes du 3e RTA combattent à
Villers-Bretonneux, dans la Somme, stoppant une importante attaque allemande (réf. SPA 85 V). En été 1918, de
nouveaux combats attendent les tirailleurs algériens, notamment lors de la contre-offensive générale des Alliés
qui emmènent ainsi ces troupes en direction de l’Allemagne. Plusieurs régiments de tirailleurs algériens
participent au lendemain de la guerre à l’occupation d’une partie de la Rhénanie. L’été 1919 est marqué par le
défilé de la Victoire, où en ce 14 juillet 1919, des régiments de tirailleurs algériens défilent sur les ChampsElysées.
Sur le front d’Orient, on retrouve également plusieurs régiments de tirailleurs, notamment à Goritza, en Albanie,
à Beyrouth et en Égypte près du canal de Suez. En Afrique du Nord, des reportages montrent les unités,
tirailleurs et spahis, au cantonnement à Blida, Médéa, Meknès, embarquant pour la France et le port de Marseille.
Les fonds privés comportent également des documents relatifs au parcours des unités algériennes sur le front
français et le front d’Orient mais aussi des reportages sur la vie militaire au Maghreb portant sur une période
antérieure au conflit (1908) et immédiatement postérieure (1919).
Document ECPAD
-
Une présentation historique scandaleuse
Même si on commence à être habitué à la falsification de l'histoire et au révisionnisme, j'ai vu avec étonnement
et indignation la présentation de documents sur le site de l'ECPAD (établissement de communication et
production audiovisuelle de la Défense) pour le centenaire de la 1ère guerre mondiale.
Il y a une fiche par pays belligérant et nos anciennes colonies, pays sous protectorats et les départements
français d'Algérie sont présentés comme si c'était des nations à l'époque. De quoi alimenter, au mieux, une
certaine ambiguïté pour la jeunesse (et les autres).
Certes dans la présentation il est dit que le choix a été fait de se placer dans" un contexte contemporain pour
déterminer le nom des pays et des drapeaux". Mais pourquoi ? Même si la réponse est évidente.
Les soldats issus des territoires de l’empire français de l’époque ne sont pas (apparemment) morts pour la
France mais pour les nations actuelles et leur drapeau. Le politiquement correct a créé la notion de
rétroactivité historique. Le summum de l'occultation et du révisionnisme est atteint pour l’Algérie (comme par
hasard) : quand on lit la fiche on apprend que seul les autochtones sous code de l'indigénat ont participé à cette
guerre et ont eu des morts au combat... les Pieds noirs, Français d'origine européenne, ne sont pas cités et leur
participation comme leurs morts pour la France ne sont pas évoqués. Il est fait référence à des unités engagées
dans le conflit, mais sans parler de leur composition. Au début de l'article il est dit que c'était un département
français, mais ensuite plus rien (cf 4).
Une présentation fidèle à l'histoire et plus pédagogique aurait pu distinguer les pays comme les Etats-Unis, la
Grande-Bretagne et toutes les nations indépendantes à l'époque, des territoires "coloniaux" comme ceux de
l'Empire français. Apparemment cela n'aurait pas été assez politiquement correct pour l'ECPAD organisme
officiel de la Défense. N’y a-t-il pas d'historiens sérieux et vigilants dans le comité du centenaire ?
On ne peut pas rester sans réponse devant cette escroquerie intellectuelle, ce négationnisme et cette occultation
totale des sacrifices des Pieds Noirs dans les deux guerres mondiales.
C’est d’autant plus important que l'an prochain la communication auprès de la jeunesse et de nos concitoyens
sera très large autour de ce centenaire. Il y aura aussi le 70ème anniversaire des combats de libération de 1944
et on peut craindre une même occultation pour les soldats de la 1ère Armée Française du général de Lattre,
issus de l'Algérie entre autres, et d'origine européenne, comme ce fut le cas lors des commémorations du
soixantième débarquement de Provence.
Pour mémoire je vous joins également en fichier annexé un extrait d’un article du général Faivre sur l’Armée
d’Afrique qui rappelle pour la guerre de 14 18 ce que l’ECPAD et l’Histoire officielle semblent vouloir oublier à
tout prix. .
Ne faudrait-il pas créer, en marge des commémorations officielles et avec nos moyens, un nouveau Collectif
"Vérité, Histoire et Mémoire" avec l'aide d'historiens (sérieux et honnêtes) pour que les faits soient présentés
avec l'objectivité nécessaire, en particulier pour rappeler l’engagement et le sacrifice des Français d'Algérie lors
de ces deux guerres mondiales ?
Gilles Bonnier
-
La guerre de 1914-1918.
En Algérie, 172.000 musulmans, dont 85.000 engagés volontaires, sont mobilisés en 1914, soit 3,6% de la
population. A leurs côtés, 93.000 Français d’Afrique du Nord et 39.000 Tunisiens sont appelés, et 14.000
Marocains sont mobilisés, dont les trois quarts sont engagés sur les fronts de France ou d'Orient. Au Maroc,
Moulay Youssef et les grands Caïds lèvent des auxiliaires et des contingents dans les tribus, ce qui permet au
général Lyautey d'envoyer 37 bataillons en métropole.
Les soldats originaires d'Afrique du Nord se sont dans l'ensemble bien battus. Décimés par le feu en
1914, les vieux tirailleurs furent d'abord remplacés par des recrues inexpérimentées, dont certaines paniquèrent
et refusèrent d'obéir. Le commandement réagit parfois de manière expéditive par exemple en décimant une
compagnie tunisienne en décembre 1914. A partir du printemps 1915, ces troupes misérables se transmutent en
troupes d'assaut, aptes à manier des engins modernes et à prendre des initiatives. Les tirailleurs marocains se
distinguent en mai 1916 pour la reprise du fort de Douaumont. Sur le Front d'Orient en 1918, la 1ère Brigade de
tirailleurs marocains, renforcée de deux escadrons de spahis, attaque de flanc l'Armée de von Kluck et fait
prisonnier le maréchal von Mackensen, commandant en chef du Front sud-oriental (raid d’Uskub).
Dix bataillons coloniaux sont engagés sur le front français en 1914, ils sont 42 en 1918, plus 23 dans l'armée
d'Orient
Les Français d’AFN ont de 12.000 à 20.000 tués, et les maghrébins 36.000 tués et disparus, dont 9.800 Tunisiens
et 25.000 Algériens. Les prisonniers, regroupés à Zossen, résistent à la propagande allemande; 5 à 8% d'entre
eux cependant s'engagent dans l'armée turque. Aucune mutinerie n'est imputable aux régiments de tirailleurs en
1917. Ils participent à toutes les opérations, et pour les décorations, les tirailleurs viennent juste après le RICM et
le 2ème Etranger. Les drapeaux de 4 RT sont décorés de la Légion d'Honneur, leurs pertes sont supérieures à
celles des autres unités d'infanterie.
Général Maurice Faivre
Ndlr : Nul ne conteste la participation glorieuse des troupes indigènes aux guerres continentales mais,
rappelons le, sous le seul drapeau Français qui les fédérait. Ils n’étaient pas les seuls, la nation France et TOUS
ses départements d’alors y ont vaillamment contribué et combattu au prix de grands sacrifices partagés. Alors
pourquoi une telle tentative d’artefact de la part d’un établissement militaire, qui plus est, expert en
communication ? Y aurait-il une raison de séparer les combattants que le sang versé avait réunis sous un même
emblème ? Cette présentation voilée est-elle volontaire, si oui dans quel but ? J’ose espérer qu’il s’agit d’une
maladresse sans aucune autre intention. Quoique l’exemple de notre douloureux passé m’incite à une méfiance
toute particulière.
Jean-Claude Rosso
5/ Affaire Boillon : les drôles de business de "Monsieur l'Ambassadeur"
L'ex-Sarko boy, interpellé avec près de 400 000 euros en liquide, s'est lancé à fond dans les affaires,
comme le révèle Le Point.fr.
Un ex-ambassadeur de France qui se fait pincer par la douane, avec sur lui 350 000 euros et 40 000 dollars en
liquide ! Les révélations du site Médiapart (article payant), vendredi, ont semé la consternation au Quai d'Orsay.
Boris Boillon, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Élysée pour le Moyen-Orient, s'était reconverti dans les
affaires après sa mise sur la touche par François Hollande en août 2012. L'ancien diplomate, qui est désormais
résident belge, s'est fait interpeller le 31 juillet dernier, gare du Nord, alors qu'il s'apprêtait à embarquer dans le
Thalys, direction Bruxelles. Depuis, Boris Boillon est visé par une information judiciaire ouverte par le parquet
de Paris. Aux enquêteurs de la douane judiciaire qui l'interrogeaient sur l'origine des fonds, l'homme d'affaires
s'est justifié en expliquant que l'argent provenait de ses activités en Irak où les prestations sont toujours
rémunérées en liquide. Avec ses 350 000 euros et 40 000 dollars soigneusement empaquetés dans des
enveloppes, Boris Boillon comptait ouvrir à Bruxelles une filiale de sa société de conseil Spartago…
Cliquez sur ce lien pour lire la suite : http://www.lepoint.fr/politique/affaire-boillon-les-droles-de-business-demonsieur-l-ambassadeur-31-08-2013-1719823_20.php
NDLR : Boris Boillon né le 9 décembre 1969 à Pontarlier (Doubs), est un ancien haut fonctionnaire français
spécialiste du Moyen-Orient. Il a occupé la fonction d'ambassadeur de France en Tunisie entre le 16 février 2011
et le 24 août 2012. Arabophone, Boris Francis Nicolas Boillon est né de parents « pieds-rouges », surnom
donnés aux militants de gauche venus aider l’Algérie après son indépendance, un père professeur d’anglais et
une mère institutrice établis dans les années 1960 et 1970 à Bougie où il passe alors son enfance jusqu'à ses dix
ans.
6/ Albert Camus face à la question algérienne, par Christiane Chaulet Achour
Une analyse critique par Christiane Chaulet Achour, professeur de Littérature comparée à l’Université
de Cergy-Pontoise, de la position d’Albert Camus dans la guerre d’Algérie/guerre de libération
nationale.
Cette intervention dans le cadre de l’Université populaire de Chambéry, le 14 octobre 2011, paraîtra
dans les Actes du colloque « 50 ans après les accords d’Evian ».
Cliquez SVP sur ce lien si vous souhaitez lire l’article : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5554
NDLR : Je pense que Madame Christiane CHAULET ACHOUR est la fille du couple Pierre et Claudine Chaulet qui
ont pris fait et cause pour le FLN dès le début de la rébellion en Algérie. Christiane Chaulet est née à Alger en
1946.
7/ Baudis : "Je demande au gouvernement de lever les incertitudes" sur le voile
INTERVIEW - Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, dévoile au JDD les grandes lignes du
rapport annuel qu’il remettra lundi au Président. Extraits de l'entretien à paraître dimanche.
[…] Extrait :
Cet été, vous avez appelé le gouvernement à clarifier la loi de 2004 sur le port du voile. Quel droit entendez-vous
défendre? Celui de la liberté religieuse ou celui du respect le plus strict de la laïcité?
Mon rôle n'est pas de choisir. Je demande donc au gouvernement de lever les incertitudes pour éviter
l'émergence de difficultés nouvelles. Depuis le début de l'année, le Défenseur des droits est saisi d'une centaine
de demandes sur la question du port d'insignes religieux auxquelles je ne peux répondre faute de solutions
juridiques incontestables et qui traduisent un réel malaise. La laïcité est une règle fondamentale de la
République. Des groupes peuvent avoir intérêt à utiliser ces ambiguïtés législatives à leur profit pour attiser les
haines. Confrontés au sujet, les Français sont tout simplement perdus. Aujourd'hui, lorsque des parents
m'interpellent pour savoir s'ils sont en droit d'exiger dans une cantine un repas spécifique en raison de leur
croyance, je n'ai aucun problème. Je leur réponds que non car la loi est claire. En revanche, une femme a-t-elle le
droit de porter le voile pour passer un concours de la fonction publique ? Le juré d'une cour d'assises est-il
autorisé à garder sa kippa pendant les audiences ? La liste est longue…
Cliquez SVP sur ce lien pour lire l’intégralité de l’article : http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Baudis-Jedemande-au-gouvernement-de-lever-les-incertitudes-sur-le-voile-626681
8/ Une grande surprise pour les 80 ans de Just Fontaine
[L'anniversaire surprise de Just Fontaine, qui a fêté ses 80 ans hier soir au Stadium, entouré de sa famille./Photo DDM Michel Viala]
Just Fontaine a soufflé ses 80 bougies. Hier soir, une surprise lui était réservée au Stadium, où une
assemblée a accueilli la légende pour lui souhaiter un bon anniversaire.
«Des gens sont nés toulousains, moi j’ai choisi de l’être». Just Fontaine, meilleur buteur de l’histoire des coupes
du monde, a fêté ses 80 ans au Stadium hier soir, une fête surprise, dans son jardin, dans un stade qu’il a vu
grandir, dans sa ville de cœur. «Je pensais venir à une remise de médaille pour mon petit-fils», s’exclame
l’ancien buteur, tout ému devant une assemblée qui s’était donné le mot. Une fois l’effet de surprise passé,
«Justo» est revenu lui-même, faisant rire son entourage dès ses premiers mots….
Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/30/1698444-une-grandesurprise-pour-les-80-ans-de-just-fontaine.html
NDLR : Just Fontaine (dit Justo) est né à Marrakech (Maroc) le 18 août 1933. Il est encore le meilleur buteur de
tous les temps sur une phase finale de coupe du monde (13 buts en 6 matches lors de la coupe du monde en
Suède).
9/ EPILOGUE HERBILLON / CHETAÏBI
Chétaïbi - Les habitants dénoncent la mal-vie
http://www.annabacity.net/news/breve_8437_annaba+chetaibi+-+habitants+denoncent+mal-vie+.html
Publié le 25/08/2013
Depuis maintenant dix jours les habitants de la paisible commune de Chétaïbi
souffrent le martyr avec la pénurie d’eau potable, l’amoncellement des ordures, les
coupures récurrentes d’électricité et d’autres problèmes liés à leur quotidien. Un
cadre de vie des plus pénibles, s’indignent-ils, dans lequel ils pataugent dans
l’indifférence totale des autorités locales. En dépit de plusieurs appels et cris de
détresse lancés par les habitants, mais également des vacanciers venus s’amuser sur les belles
plages de ladite commune, à l’adresse de leurs responsables locaux, rien n’a été fait à ce jour. Les
requêtes sont restées visiblement lettres mortes. En cette période de chaleur et de grandes vacances,
la population de Chétaïbi a soif. Les robinets étant à sec, les habitants sont contraints de
s’approvisionner en ce liquide précieux par des bouteilles d’eau minérale ou d’aller le ramener des
régions limitrophes, notamment de Skikda, au détriment de leur santé et de leurs petites bourses. Et
de surcroît, les immondices ont envahi les rues et les endroits touristiques, favorisant les mauvaises
odeurs et la prolifération des insectes et rongeurs. A cela s’ajoute le problème des coupures
récurrentes d’électricité. Ce qui a rendu cauchemardesques, les nuits des gens de Chétaïbi, entre
habitants et vacanciers. Ces derniers, écœurés par le piteux état des lieux, ont plié bagages et sont
rentrés chez eux avec un mauvais souvenir de la commune de Chétaïbi, sale et infernale.
BONNE SEMAINE A TOUS
Jean-Claude Rosso