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Magazine Racines, le temps de vivre près de chez vous
L'Europe en crise, l'une des conférences
de novembre de l'UIA de Saumur.
Dossier réalisé par Yvelise Richard
Retraités et étudiants
à la fois
À l'âge où l'on a acquis sagesse et expérience, ils fréquentent
pour la première fois les bancs de l'université. Qu'elle soit permanente, du
temps libre ou inter-âges, elle accueille avec plaisir ces étudiants à la retraite.
À Saumur
Une treizième rentrée réussie
est à l'étage. Dans la
grande salle.” Il suffit de
suivre la file de personnes
entre 45 ans et 70 ans qui, en couple
ou par grappes, monte les escaliers de
la Maison des jeunes et de la culture
de Saumur. À l'entrée, Michèle Biguet,
secrétaire de l'Université Inter-âges (UIA)
de l'association Saumur Temps Libre et
Madeleine Charrier, vice-trésorière,
tiennent la billetterie. Déjà, s'engouffrent
plusieurs groupes d'étudiants aux
tempes argentées. Le conférencier du
jour est déjà installé face à ses notes.
Dans la salle, grande en effet, ou
plutôt haute, au plafond en cale de
bateau inversée, on penserait être dans
“C'
une salle de sport. N’étaient-ce la
moquette grenat au sol et l'estrade dans
un angle, on pourrait s'attendre à voir
surgir des basketteurs et leur ballon !
Au fond, des gradins de bois restent
vides tandis que les rangées de chaises
en arc de cercle, se remplissent. Le sujet
de ce jeudi porte sur “l'Europe en crise”.
114 étudiants, d’âge respectable, sont
venus écouter Pierre Malvé, ambassadeur de l'Union européenne à l'Onu.
Certaines auditrices ont déjà sorti un
cahier à spirale ou un bloc-notes et
s'appliquent à relever les dates importantes ou les chiffres marquants. La voix
de l'ambassadeur s'impose dans un
silence quasi-religieux.
RACINES
12
décembre 2008
L'UIA de Saumur entre dans sa treizième année. “L'idée est venue d'un
groupe de Saumurois qui se rendait à
celle d'Angers et qui a voulu créer ici
une Université du temps libre, se souvient Michèle Biguet. L'Université
d'Angers n'était pas intéressée pour nous
aider, c’est donc Poitiers, si, qui nous a
pris sous son aile ! D'ailleurs, au début,
nombre d'intervenants provenaient de
Poitou-Charentes.”
“Le programme de l'année est établi par notre président Michel Mouate.
Il contacte les conférenciers sur diverses
matières : histoire, peinture, économie,
musique, sciences…, confie Madeleine
Charrier. Il soumet ensuite son planning
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À La Roche-sur-Yon
à l'ensemble du bureau, qui l'approuve
ou récuse parfois un ou deux thèmes.”
Les intervenants sont souvent des
enseignants d'université (de la région
élargie, “mais peu de Nantes ou
d'Angers”, de Paris ou de Tours), des
ingénieurs ou des scientifiques. Au
rythme d'une par semaine, de septembre à fin mai, cela représente quand
même trente conférences qui doivent
intéresser le plus grand nombre. Sur
les 297 adhérents inscrits à l'UIA saumuroise cette année, il y a 46 nouveaux. “Et des jeunes (moins de 55
ans) !” souligne avec enthousiasme
Michèle Biguet. Beaucoup sont originaires de Saumur même, et de sa
région (Montreuil-Bellay, Doué-la-Fontaine, Montsoreau…). “Mais, nous
comptons aussi des voisins d'Indre-etLoire et de Bourgueil, qui n'est qu'à
trente kilomètres.” La distance ne
décourage pas les curieux, avides
d'apprendre.
Contact auprès de Michèle Biguet au 02 41 67
59 95 ou par courriel auprès du président :
[email protected]. Adhésion : 15 €
par personne. Droit d'entrée à chaque conférence : 3 € (pour les adhérents) ; 6 € pour les
non-adhérents. Étudiant : 2 €.
Les auditeurs
de l'UIA de Saumur notent
avec attention les propos
du conférencier.
Un démarrage à l'amphi C
eut-on rechercher
le bonheur ?” ;
“Internet et le
partage du savoir” ; “Développement durable : mythe
ou réalité”, voici quelquesuns des sujets qui seront
traités en 2008 - 2009 par
l'université permanente de
La Roche-sur-Yon. Avec six
conférences programmées
sur l'année (tous les deux
mois environ), cette université ouverte à tous entame sa deuxième
saison.
“Nous avions la volonté de mettre en
place une collaboration avec l'université
de Nantes avec ce cycle de conférences et
de l'ouvrir à toutes les générations, explique
Sylvie Chartier, adjointe à l'enseignement
à la mairie de La Roche-sur-Yon. Pourquoi
Nantes ? Parce que le pôle universitaire
ici, c'est Nantes - La Roche-sur-Yon - SaintNazaire. Les enseignants de La Roche-surYon qui interviennent sont de la région,
exerçant aussi sur ces deux villes. C'est une
mutualisation des ressources et des enseignants. Le choix des conférences se fait à
partir des sujets que propose l'université
nantaise.”
Ces conférences, gratuites, ont lieu à
18 h 15 dans l'amphithéâtre C du Centre
universitaire départemental de la Courtaisière. Elles réunissent entre trente et
soixante personnes, le plus souvent des
retraités ou des quadragénaires. Peu
d'étudiants jeunes, certains ayant encore
cours et d'autres ne tenant pas à revenir
dans l'amphi encore une heure ! L'objectif
affiché est de populariser la philosophie
ou les grands sujets de société. En fin de
séance, les échanges entre l'auditoire et
l'intervenant sont aussi porteurs de
réflexion.
“Mais il faut reconnaître qu'on a une
double difficulté pour assister à un vrai
mélange, souligne Sylvie Chartier. D'abord,
faire venir les étudiants jeunes dans le centre ville de La Roche-sur-Yon et puis, faire
venir les habitants du centre sur le campus
“P
RACINES
13
décembre 2008
Novembre 2008, Jacques Cuvellier aborde
le thème d’Internet et du partage du savoir
devant une salle attentive.
yonnais. C'est sur la signalétique que nous
devons encore travailler, entre les services
Voirie et Culture. Pour l'année prochaine,
nous réfléchissons aussi à l'organisation
d'une ou deux conférences dans le centre
ville. Le lieu n'est pas encore défini. Cela
se fera en fonction de la disponibilité des
locaux et des créneaux horaires.”
Les prochaines conférences auront lieu les mardis
27 janvier 2009 (développement durable : mythe
ou réalité) ; 17 mars (La Mémoire au quotidien) ; 12
mai (A quelles conditions est-on une personne ?) et
23 juin (La lune : vérités et légendes).
Renseignements au 02 51 47 47 27, ou sur le site
www.ville-larochesuryon.fr
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À Bressuire
Une organisation bien rodée
Jean-Jacques Tur présente l’enjeu des élections américaines
aux adhérents de l’UIA du Bocage.
est la deuxième année
que je suis les conférences de l'université
inter-âges de Bressuire. L'an dernier,
comme je travaillais encore, je
n'arrivais pas à me libérer tous les jeudis après-midi, précise Bernadette Bernier, “étudiante” retraitée. Mais quand
j'ai reçu le programme à la maison, je
me suis vite réinscrite. Jeune, je n'ai
pas fait d'études et aujourd'hui,
j'apprécie cette ouverture sur des sujets
qui me sont parfois inconnus. Souvent,
avec mes amies, nous rediscutons à
la maison d'une conférence qui nous
a passionnées.” Même si elle ne prend
pas de note, Bernadette (qui est aussi
l'épouse du maire de la ville) ne perd
pas une miette du propos de Jean-
“C'
Jacques Tur, agrégé d'histoire-géographie, sur les élections américaines.
C'est la troisième des seize séances
que propose l'Université inter âges
(UIA) du Bocage. Bien calés dans les
fauteuils de la salle du conseil municipal de Bressuire, les retraités étudiants attendront la fin de la
conférence pour poser leurs questions
à l’intervenant.
Qu'il s'agisse d'art (peinture,
musique ou architecture), d'histoire,
de littérature ou bien d'actualité, la
programmation 2008-2009 est décidée collégialement par les quinze
membres du conseil d'administration,
présidé par Marie Ceppe. “Il en faut
pour tous les goûts et que chacun
puisse être intéressé”, poursuit Ber-
RACINES
14
décembre 2008
nard Delisle, l'un des initiateurs de l'UIA
en mai 1994. “Parmi les intervenants,
nous avons nos habitués, qui recueillent toujours un grand succès. Mme
Gaudin en Musique, par exemple ou
l'historien M. Tur ou M. Gendron, le
conservateur du musée de Niort.”
L'UIA propose aussi à ses 264
adhérents(1) des sorties thématiques
en petits groupes : à la journée dans
la région ; en mini-semaine (quatre
jours) en France ; en semaine complète (en Europe).
“Je viens depuis six ou sept ans,
confie Roger Albert de La Tardière. Je
ne suis jamais déçu. Au début, je voulais avoir des renseignements pour
tenter d'organiser un cycle de conférences sur La Châtaigneraie. Mais
finalement, on n'a pas donné suite,
faute de personnes intéressées. En
revanche, j'ai continué à venir avec un
groupe d'amis (on fait deux voitures)
de Pouillé ou de La Châtaigneraie.
Une fois tous les quinze jours, on sait
qu'on va entendre des propos de qualité, une analyse poussée parfois sur
un thème d'actualité, parfois sur un
sujet qu'on ne connaît pas.”
Renseignements au 05 49 80 49 80.
Adhésion : 18,50 € par personne ou
30, 50 € pour un couple. Tarif : 3€ ; 7,50 € ;
scolaire :1 €.
1) Pour l'année 2007-2008.
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