N° 6888 du mardi 22 novembre 2016

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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
Prix : 2500 FC
Éditeur
GROUPE DE PRESSE
Siège social
873, av. du Bas-Congo,
Kinshasa – RD Congo
Membre du réseau Médiaf
35ème année
La passion d’informer sans passion
Sommaire
Événement
Samy Badibanga :
le choix de la
discrétion PAGE 3
Politique
La loi-cadre de santé
publique passée au
peigne fin à
l’Assemblée
nationale PAGE 5
É conomie
P. 2
Les étudiants de
l’Unikin s’engagent
dans le projet de
relance du secteur
agricole PAGE 6
Communication
Mise en garde de la
SONAS contre
collectif d’anciens
agents faussaires
PAGE 12
For
um
orum
CPI : les doutes du
procès Bemba
PAGE 10
S por
ts
ports
Linafoot : Dragons se
mesure à V. Club au
stade des Martyrs
PAGE 14
À haute voix
Le gouvernement et
la mangeoire
L E POTENTIEL
Le gouvernement Badibanga
pourra être formé à la fin de la
semaine en cours. Des tractations ont lieu dans les étatsmajors des plates-formes politiques.
(Suite à la page 2)
Hommages mérités
à l’abbé Richard
Mugaruka
PAGE 16
SUIVEZ RADIO 7 SUR 106.1 MHZ
2 La Une
Le Potentiel
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A haute voix
Primature de la transition
Le gouvernement
et la mangeoire
Les premiers obstacles sur
le parcours de S. Badibanga
(Suite de la page 1)
L’équipe Matata a tenu
hier son dernier conseil
des ministres et sa dernière réunion stratégique
hebdomadaire de chaque
lundi.
Au regard de tractations en cours, il est probable que le prochain conseil soit présidé par le
nouveau premier ministre, Samy Badibanga.
Seulement, la taille du
gouvernement pose problème et fait débat. Les
avis des acteurs politiques sont partagés. Selon
que l’on est de la majorité
présidentielle ou de l’opposition ayant pris part au
Dialogue politique du
camp Tshatshi.
Un gouvernement,
soi-disant d’union nationale pour les dix-huit
mois qui nous séparent de
la prochaine élection serait, en principe, inutile.
Comme
d’habitude,
comme à l’ère Mobutu,
Kabila voudrait bien
ouvrir la mangeoire gouvernementale à ses partisans et surtout aux débauchés de l’opposition.
Cela dans le but non seulement de faire taire les
opposants mais aussi de
donner la donner la possibilité à chacun des membres de se faire une santé
financière pour mieux se
préparer aux joutes électorales.
Le gouvernement
Matata avait 48 postes
ministériels (trois vicePremiers ministres, deux
ministres d’État, trentetrois ministres et dix viceministres). Comme il faut
essayer de contenter tout
le monde, le partage
équilibré ne peut se faire
qu’en fonction de postes.
D’avis des uns et des
autres, il faut un gouvernement éléphantesque.
Lequel ne pourra être que
budgétivore. Alors que la
mission confiée à ce gouvernement est l’organisation des élections et
l’amélioration du social
des Congolais. Ce qui signifie qu’il faut de l’argent à l’État congolais
parce qu’il n’en a pas.
C’est pourquoi, si on
ne veut pas être buté au
problème épineux de financement des élections,
l’équipe Badibanga devrait comporter moins de
postes que celle sortante
de Matata. Pour essayer
d’économiser le peu qui
pourrait l’être. D’ailleurs,
en principe, la durée de
vie de ce gouvernement,
tel que rappelé in supra,
n’est que de 18 mois. Conformément à l’Accord politique du camp militaire
Tshatshi.
N°6888 du mardi 22 novembre 2016
Nommé Premier ministre le jeudi 17 novembre 2016, Samy
Badibanga arrivé en terre inconnue. Banni de l’UDPS, parti sous
le label duquel il a été élu député national en 2011, Samy
Badibanga est politiquement affaibli. Sur un autre tableau,
Samy hérite d’un environnement socioéconomique hostile. Ses
premiers pas seront scrutés à la loupe. Entre le défi de conduire l’action gouvernementale et l’impératif de gagner le pari
des élections, les premiers obstacles se dressent déjà sur le
parcours de Samy Badibanga.
LE POTENTIEL
L
a formation du gouverne
ment Badibanga est imminente. Les différentes composantes signataires de l’accord politique, à savoir la Majorité présidentielle, l’Opposition et la Société civile de la
cité de l’Union africaine ont
mis à profit le week-end pour
accorder les violons. La semaine s’annonce décisive.
A la Primature, le Premier ministre Matata et toute
son équipe font déjà leurs
valises. Le dernier conseil des
ministres a eu lieu lundi –
presqu’en mode urgence. La
réunion n’a duré que quelques
minutes – le temps de se dire
au-revoir. Tôt dans la matinée, la Troïka stratégique
avait aussi sa dernière réunion hebdomadaire autour de
Matata. Les conclusions de la
Troïka stratégique ne présagent pas des lendemains sécurisés sur le plan économique, financier et monétaire.
Si la RDC est assurée
de terminer l’année 2016 avec
un taux d’inflation supérieur
à 6%, quoi que positif, le taux
de croissance ne dépasserait
pas la barre de 5%. Les dernières projections le situent à
4,3%, niveau largement audessus de la moyenne africaine.
Apparemment, les indicateurs conjoncturels tentent
de résister à la tempête. L’on
ne sait pour combien de
temps encore. Ce qui n’est
pas le cas des réserves en
devises de la RDC qui piquent
du nez depuis quelques mois.
Selon les derniers chiffres de
la Troika stratégique, arrêtés
à la date du 18 novembre
2016, les réserves internationales se situent largement en
dessous de la barre symbolique d’un milliard de USD, soit
à peine 863 millions USD,
équivalant à 3,82 semaines
d’importations. Même si le
cours du cuivre, principal produit d’exportation de la RDC,
s’est quelque peu raffermi, se
fixant à 5457 USD la tonne
métrique, ce n’est pas évident
que les réserves en devises
suivent la même pente ascendante. Les experts craignent plutôt un assèchement
de réserves en devises de
l’Etat au regard de la très forte
demande qui pourrait résulter, notamment du processus
électoral. Il faut craindre le
pire.
Ces chiffres qui donnent
des vertiges, le tout nouveau
Premier ministre, Samy
Badibanga, va les découvrir
dans tout les prochains jours.
Un baptême de feu l’attend
pour inverser cette tendance.
C’est le premier obstacle.
LE DEUXIÈME OBSTACLE
En politique, le Premier
ministre entrant est pressé de
toutes parts. Porté à ce poste
en vertu de l’accord politique
ayant sanctionné la fin des
travaux du dialogue de la cité
de l’UA, Samy Badibanga se
frotte déjà à une forte résistance de ses amis de l’Opposition présents à ces assises.
S’ils ne peuvent pas tous faire
partie du gouvernement, ils
exigent du moins un gouvernement le plus large possible
pour donner la chance à la
plupart d’entre eux d’avoir
voix au chapitre.
Pressenti Premier ministre, selon plusieurs bookmakers, Vital Kamerhe, président de l’UNC, n’a pas désarmé. Si son parti ne s’est
pas clairement prononcé sur
sa participation au gouvernement Badibanga, on laisse
entendre que Kamerhe monterait terriblement les enchères pour mieux se positionner dans ce gouvernement.
De l’autre côté, la Majorité
présidentielle n’entend pas
non plus jouer le second rôle.
Dans ce brouhaha politique, Samy Badibanga est
dans la position d’un homme
pris entre les vagues. Comme
Robinson Crusoé, il doit composer avec les éléments en
sa possession pour survivre
– politiquement. Banni de
l’UDPS d’Etienne Tshisekedi qui
a porté sa candidature à la
députation nationale en 2011,
Badibanga retrouvera l’Hôtel
du gouvernement avec un
sérieux handicap politique.
C’est un Premier ministre
sans repère politique. Car, à
l’UDPS, on considère qu’il s’est
auto-exclu par le fait d’avoir
désobéi en 2011 aux consignes du président du parti
selon lesquelles les élus de
l’UDPS devaient renoncer à
leurs sièges à l’Assemblée
nationale.
C’est dire que Samy
Badibanga n’a de lien politique
qu’avec le dialogue de la cité
de l’Union africaine, d’où il tire
d’ailleurs sa légitimité.
CERISE SUR LE GÂTEAU
Le tout nouveau Premier ministre accède à la
Primature dans un contexte
politique et économique particulièrement tendu. L’assèchement des réserves internationales est un mauvais signe pour celui qui a pour mission principale d’organiser les
élections
suivant
le
chronogramme tracé dans
l’accord politique du 18 octobre 2016.
La grande crainte – elle
est bien réelle – est que la
RDC court le risque de se retrouver en panne sèche de
devises étrangères, particulièrement le dollar américain.
Il y a quelques années, le
pays avait connu une pareille
situation. Mais, il a dû recourir à des facilités exceptionnelles du FMI et de la Banque africaine de développement pour se refaire une certaine santé financière. Une
hypothèse à exclure pour les
prochains mois ; le FMI et la
BAD ayant suspendu tout
appui budgétaire en faveur de
la RDC.
Comment le gouvernement va-t-il financer toutes
les dépenses en devises liées
au processus électoral ? Devrait-on sacrifier certaines
dépenses urgentes en devises de l’Etat, telles que le
paiement du service de la
dette, au profit du financement des élections ? Par quel
miracle Samy Badibanga vat-il réapprovisionner le compte
en devises de la RDC ? Comment s’en sortir ? Autant de
questions qui donnent du
tournis. Autant d’obstacles qui
se dressent sur son parcours
au moment où Badibanga
s’apprête à prendre ses fonctions de Premier ministre.
A tout prendre, Samy
Badibanga n’aura pas la tâche facile. Il a hérité d’une
fonction de Premier ministre
à un mauvais moment. Si la
situation devrait pourrir, tant
politiquement qu’économique,
c’est lui qui sera le premier à
être visé. En acceptant ce
poste, Samy Badibanga s’est
mis dans la position d’une victime expiatoire.
Au moment où il finalise la liste complète de son
gouvernement,
Samy
Badibanga mesure sûrement
la hauteur de la tâche qui l’attend. Elle est titanesque. Le
chef de l’Etat le lui a d’ailleurs
rappelé dans son dernier
message au Parlement réuni
en congrès. 48 heures avant
la nomination de Samy
Badibanga, le président Kabila
promettait de «désigner incessamment le Premier ministre qui aura la charge de
former le gouvernement
d’union nationale dont la mission principale sera de conduire le peuple aux élections,
tout en préservant les acquis
éconnomiques et sociaux des
quinze dernières années».
C’est la feuille de route qui
attend Samy Badibanga.
Obligé d’évoluer dans
un cadre macroéconomique
austère, le radar du Premier
ministre ne présente pas
beaucoup de visibilité quant à
l’avenir. Tout dépendra de la
tactique qu’il mettra en œuvre
pour sortir de ce traquenard ;
notamment en imaginant la
manière la meilleure d’amortir le choc en cas d’une chute
brutale.
Evénement 3
Le Potentiel
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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
Dernière réunion de la Troïka stratégique :
le mot d’au-revoir de Matata
Plus que quelques jours pour Matata de céder le flambeau à Samy Badibanga,
son successeur à la tête du gouvernement. Pour sa dernière réunion de la
Troïka stratégique, Matata s’est ouvert à la presse. Occasion pour Modeste
Bahati, ministre sortant de l’Economie, de plaider pour la pérennisation de
cette structure, qui a joué le rôle avant-gardiste pour préserver les équilibres économiques fondamentaux.
F.K.
P
remier ministre démissionnaire,
Matata Ponyo Mapon vit ses derniers jours à l’hôtel du gouvernement.
Hier lundi, pour la dernière réunion de
la Troïka stratégique, cet organe technique du gouvernement qui se réunissait lundi matin autour du Premier
ministre, Matata a brisé la tradition
en se confiant sur le perron de la
primature aux questions de la presse.
Pour une dernière réunion de la Troïka
stratégique, Matata a voulu en donner une touche spéciale.
En effet, la Troïka stratégique,
c’est son œuvre. Quoi de plus normal qu’il en explique le fonctionnement, avant de rendre le tablier à son
successeur, Samy Badibanga.
« Comme c’est la dernière réunion de la Troïka stratégique au terme
de cette mandature de quatre ans et
sept mois d’exercice, je me suis fait
l’honneur d’être ensemble avec cette
équipe qui a travaillé en harmonie, en
cohésion avec moi », a dit Matata
Ponyo, estimant qu’il avait « cette obligation de l’honorer, de la féliciter pour
le travail de qualité qui a été fait sur la
gestion conjoncturelle de l’économie et
des finances de l’Etat pendant près de
quatre ans et sept mois ». Par ailleurs,
le Premier ministre sortant a fait remarquer que cette équipe a « le mérite d’avoir travaillé d’arrache-pied pour
le maintien de la conjoncture économique dans le radar de la politique économique telle qu’exigé par le président
de la République ».
LE PLAIDOYER DE BAHATI
Souvent incompris du grand
public, le concert de la Troïka straté-
gique a été l’objet de diverses interprétations. Qui d’autre à part Matata
pouvait donc l’expliquer pour dissiper
tout malentendu. C’est l’exercice
auquel s’est soumis, hier lundi, Matata
Ponyo Mapon.
D’entrée de jeu, il a indiqué que
« la Troïka stratégique est une réunion très structurée qui commence
par un briefing politique ». Ce briefing
permet au Premier ministre, en tant
que chef du gouvernement, d’être
informé de l’actualité politique la plus
récente.
Après ce tour d’horizon de l’actualité politique, Matata note que juste
après, le Premier ministre présente
« la topographie de l’économie et des
finances au cours de la dernière semaine ». « Ceci ne se limite pas au
niveau national », a-t-il tenu à préciser, relevant que l’économie congolaise étant extravertie, « nous prenions cette topographie et nous l’insérions dans le tableau économique
mondial ».
Puis vient l’état des lieux de la
situation économique, financière et
monétaire. Il s’agit, note Matata, « de
voir quelles sont les corrections qu’il
faut apporter pour essayer de préserver la machine économique dans
la trajectoire de l’économie internationale ». C’est au terme de ce tour
d’horizon aussi bien politique qu’économique que la Tr oïka stratégique
définit des actions pour « corriger les
insuffisances et essayer de renforcer
les résultats jugés positifs ».
Pendant quatre ans et sept
mois, c’est dans cette ambiance et
suivant cette séquence que les membres ont été conviés chaque lundi
matin, de 7 heures à 8 heures, à cette
Matata a fait remarquer que son équipe a « le mérite d’avoir travaillé
d’arrache-pied pour le maintien de la conjoncture économique telle qu’exigé
par le président de la République »
réunion de haute portée dans le suivi
de la mise en œuvre de la politique
économique du gouvernement.
Intervenant à la suite de Matata
Ponyo Mapon, le ministre de l’Economique, également porte-parole de la
Troïka stratégique, Modeste Bahati
Lukwebo, a plaidé pour la
pérennisation de ces réunions hebdomadaires.
« Je souhaite, au nom de mes
collègues membres de la Troïka stratégique, que même le gouvernement
qui viendra puisse s’inspirer de ce que
nous faisions à la Troïka parce que
nous estimons que si cet instrument
n’existait pas, peut-être qu’il aurait eu
des dérapages très importants dans
un contexte économique très difficile
caractérisé par des chocs extérieurs
qui ravagent les économies ». Modeste Bahati reste convaincu que,
grâce aux actions de la Troïka straté-
gique, la RDC a pu « résister et sortir
du lot, notamment en termes de croissance », largement au-dessus de la
moyenne africaine.
Prochain locataire de l’Hôtel du
gouvernement, Samy Badibanga suivra-t-il les sages conseils aussi bien
de Matata que de Bahati ? C’est tout
ce qu’on peut espérer.
En attendant, après six ans
d’une présence discontinue au gouvernement central, en passant par le
ministre des Finances jusqu’à la
Primature, Matata a laissé une marque qu’il ne sera pas facile d’effacer
de sitôt.
Par sa méthode de gestion, sa
rigueur et sa gestion du temps,
Matata a convaincu plus d’uns. Il a
combattu le bon combat. Sans doute
la RDC lui réservera, en temps utile,
la couronne qui sanctionne son parcours de champion.
Samy Badibanga : le choix de la discrétion
S
amy Badibanga n’a pas immédia
tement réagi à sa nomination au
poste de Premier ministre le 17 novembre. Comme s’il avait eu besoin
de temps pour enfiler ce lourd costume. Comme s’il lui en fallait, aussi,
pour rompre avec la discrétion qu’il s’est
imposée ces dernières semaines.
Outsider dans la course à la
primature, ce député de 54 ans l’a
finalement emporté sur le favori, Vital Kamerhe. Les deux hommes
avaient accepté de participer au « dialogue» voulu par le chef de l’État, qui
s’est conclu le 18 octobre par un«
accord» en forme de marché: le report de l’élection présidentielle à avril
2018 contre le choix d’un Premier ministre issu des rangs de l’opposition.
Pendant toute cette séquence,
Samy Badibanga est resté en retrait,
évitant de faire des vagues. TI est
apparu plus flexible que l’ambitieux
Kamerhe, lequel saisissait tous les
micros tendus par les médias avec
une assurance qui a irrité certains caciques de la majorité, tout comme
les opposants réfractaires au dialogue.
Or la personnalité clivante de
Kamerhe ne cadrait plus avec les objectifs du chef de l’État. Joseph Kabila,
dont le dernier mandat constitutionnel arrive à échéance en décembre,
souhaite avant tout apaiser les tensions pour passer ce cap sans encombre.
« Badibanga est un élu de la
capitale, dont on nous dit qu’elle est
un obstacle pour nous (lire pp. 3639), confirme Barnabé Kikaya bin
Karubi, un des conseillers du président. Et il est originaire du Kasaï, dans
le centre du pays. Cela permet un
rééquilibrage régional puisque son prédécesseur venait de l’est.»
Cette nomination est, surtout,
une pierre dans le jardin d’Étienne
Tshisekedi, irréductible opposant de
83 ans et lui aussi originaire du Kasaï.
Pendant des décennies, Samy
Badibanga l’a côtoyé: sous Mobutu,
certaines réunions clandestines de
l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se tenaient même
au domicile familial des Badibanga.
Important commerçant, le père du
nouveau Premier ministre était muluba
(comme Tshisekedi) et très proche
des fondateurs du parti.
Dans les années 2000, Samy
devient un des principaux conseillers
de Tshisekedi, jusqu’à la rupture de
2012. Arrivé deuxième à la présidentielle selon des résultats officiels très
contestés, « le vieux » refuse de reconnaître sa défaite. Il interdit à ses
députés élus de siéger. Samy
Badibanga s’affranchit de ces consignes pour créer et présider le groupe
parlementaire « UDPS et alliés », Dès
lors, Tshisekedi refuse de le recevoir.
Mais Badibanga reste très proche de
la famille de l’opposant, et notamment
de son fils, Félix. « Kabila veut nous
diviser, mais cela ne changera rien à
notre mobilisation, jure ce dernier.
Nous avions de toute façon coupé
les ponts avec lui depuis sa participation au dialogue. »
TACTICIEN
Jusqu’à ces dernières semaines,
Badibanga avait gardé un discours
d’opposant dur: il refusait le maintien
au pouvoir de Kabila à la fin de son
mandat et s’était même fait photographier en tête du cortège des très
violentes manifestations de janvier
2015. Pourtant, ce fils de bonne famille, qui a étudié en Belgique et qui a
longtemps vécu entre Bruxelles et
Kinshasa avant de devenir consultant
pour des groupes miniers, est bien
plus un tacticien d’appareil qu’un leader populaire. Il est l’artisan de la rencontre entre Félix Tshisekedi et Moïse
Katurnbi à Paris, en décembre 2015,
prélude à leur alliance six mois plus
tard. Sa bonne connaissance des arcanes de l’opposition compense, aux
yeux du pouvoir, son déficit de notoriété. Pour mener à bien ses missions
- réconcilier le pays et organiser les
élections -, le nouveau Premier ministre disposera toutefois de moyens limités: le budget de l’État est en net
recul. Et avant son départ, l’équipe
sortante a verrouillé les principaux offices de perception des recettes de
l’État par des nominations de dernière
minute.
J EUNE AFRIQUE
4 Politique
Le Potentiel
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N°6888 du mardi 22 novembre 2016
Lutte contre la criminalité transfrontalière : Kampala
et Kinshasa décident de travailler ensemble
L’Ouganda et la RDC sont déterminés à renforcer la surveillance
aux frontières. Ils appellent les
responsables de leurs services
respectifs à se contacter régulièrement pour renforcer la lutte
contre
la
criminalité
transfrontalière.
O. DIOSO
L’Ouganda et la RDC s’accordent à
combattre la criminalité dans leurs
frontières communes. Les deux États
ont levé cette option, samedi 19 novembre, à l’issue de la rencontre bilatérale tenue à Nebi, district ougandais frontalier au territoire congolais
de Mahagi. La délégation congolaise
a été conduite à ces assises par le
gouverneur de l’Ituri, Abdallah PeneMbaka, renseigne l’édition en ligne de
Radio Okapi.
Les deux parties se sont engagées à combattre la criminalité à leurs
frontières communes en proie à la cir-
culation des groupes armés. « Les
deux parties doivent s’activer à identifier les criminels dans leurs juridictions. Les responsables des services
doivent se contacter régulièrement
pour renforcer la lutte contre la criminalité transfrontalière », a souligné la
ministre provinciale de la Santé de
l’Ituri, Laurence Makusi.
L’Ouganda et la RDC ont également pris la décision de renforcer la
surveillance aux frontières et de répertorier les entrées illicites des engins roulants pour stopper le phénomène de vol des véhicules d’occasion
en Ouganda. Ces véhicules sont vendus du côté congolais.
Les deux pays s’accordent, par
ailleurs, d’accélérer le processus de
démarcation de frontière commune,
du côté du lac Albert, pour limiter les
conflits, conformément aux accords
signés entre Yoweri Kaguta Museveni
et Joseph Kabila en 2007.
Cet accord est signé six semaines après que la RDC avait récupéré
plusieurs villages frontaliers en territoire d’Aru (Ituri) revendiqués par
l’Ouganda voisin.
RÉCUPÉRATION DES VILLAGES
REVENDIQUÉS PAR
L’OUGANDA
Plusieurs villages frontaliers en
territoire d’Aru, province de l’Ituri revendiqués par l’Ouganda voisin ont été
dernièrement récupérés par la RDC,
a fait savoir à la presse, le ministre
provincial de l’Intérieur de l’Ituri,
Étienne Unega Egee.
Revenant de la 10ème session
tenue à Arua en Ouganda entre les
experts de deux pays, il a précisé qu’à
la suite des travaux de démarcation,
51 bornes ont été placées. « On a
récupéré une bonne partie de localités prétendument appartenant au district voisin de l’Ouganda. C’est pourquoi, aujourd’hui, la population d’Aru
est très calme et satisfaite du travail
fait par la commission », a-t-il indiqué.
La Société civile d’Aru a salué
ce résultat qui permet de mettre fin
aux conflits souvent enregistrés entre les populations frontalières.
Le gouvernement provincial de l’Ituri
avait aussi annoncé que la zone
Rukwanzi vers la plaine du lac Albert
constitue la prochaine étape de ces
travaux de démarcation qui vont se
dérouler sur quatre zones s’étendant
de l’Ituri au Nord-Kivu, sur une distance de près de 700 km.
Goma : le parlement d’enfants s’insurge contre
l’utilisation des enfants dans les manifestations
«
Les enfants ne doivent plus être
utilisés pour gonfler les rangs des
manifestants pour des causes politiques », dénonce Laetitia Malira, membre du parlement d’enfants du NordKivu qui déplore l’utilisation des enfants
dans des manifestations politiques
dans cette province. Cette position a
été prise à l’occasion de la célébration
de la Journée internationale de l’enfant, dimanche 20 novembre.
Ce regroupement des enfants
se propose de mener une campagne
de sensibilisation et un plaidoyer pour
que les enfants ne soient plus utilisés
par les acteurs politiques. Pour Laetitia
Malira, l’enfant est apolitique.
LE NOMBRE À L’ÉCOLE
PRIMAIRE A DOUBLÉ EN ITURI
« Des avancées significatives
sont enregistrées dans le domaine de
l’accès à l’éducation de l’enfant en Ituri
ces dix dernières années », a affirmé
le chef du bureau du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF)
dans cette province, Laurent
Campigotto, toujours à l’occasion de
la Journée internationale de l’enfant,
célébrée cette année sous le thème
« Équité pour chaque enfant ».
Laurent Campigotto note que les
avancées ont été enregistrées dans
le domaine de l’utilisation des enfants
dans les manifestations de la protection, de la maltraitance et de l’éducation de l’enfant en Ituri.
L’UNICEF reconnaît cependant
que la gratuité de l’enseignement primaire reste un défi. « Le nombre d’enfants inscrits à l’école primaire a plus
que doublé pour passer de 5,5 mil-
lions à 12,6 millions d’élèves », s’estil félicité.
Les autorités provinciales indiquent que
la présence des groupes armés dans
le Sud d’Irumu et dans le territoire de
Mambasa constitue encore un blocage pour l’éducation des enfants
dans cette région.
Cela entraîne des déplacements
des enfants privés de leurs droits à
l’éducation, fait remarquer le ministre
provincial des Mines, représentant le
gouverneur de la province.
O.D/R.O
Cinq questions à James Wharton (*)
1
. À Kinshasa, vous
avez rencontré le premier ministre congolais
ainsi que le leader de
l’opposition congolaise,
De quoi avez-vous
parlé?
On a eu des réunions très
positives. On a beaucoup
parlé de termes de coopération entre nos deux pays,
du développement et de la
collaboration économique ?
Nous avons aussi parlé de la
situation et de la manière
dont les choses doivent se
dérouler. J’ai aussi clarifié la
position du gouvernement
britannique, de ce qu’on attend des participants au dialogue politique. Notre gouvernement ne veut pas de la
violence et est très regardant pour ceux qui violent les
lois de la RDC et les lois in-
ternationales.
voir l’hydro-électrique.
2. Au-delà de ça, quelle
4. Vous appuyez des pro-
est la position de votre
gouvernement par rapport à la situation politique actuelle en RDC ?
Nous sommes préoccupés
par le fait qu’on n’aura pas
d’élections en RDC dans les
délais. Notre souhait est
qu’on ait les élections dans les
jours proches, en même
temps, nous demandons à
tous les leaders politiques de
travailler de manière pacifique
afin d’éviter la violence et des
cas de mort d’hommes.
3. Quelles sont vos impressions après avoir visité les projets de développement que votre gouvernement finance, notamment dans le terri-
toire de Rutshuru ?
Nous sommes un grand partenaire le plus important en
ce qui concerne le développement ici en RDC. Notre programme est environ de 300
millions de livre sterling par an.
J’ai vu beaucoup d’activités
qui ont un impact important
positif. Par exemple, par rapport à l’approvisionnement en
eau que j’ai vu à Goma mais
aussi j’ai été à Rutshuru pour
jets de développement
dans une province qui fait
face à l’insécurité. Quel
est l’apport de votre gouvernement dans l’instauration de sécurité au
Nord-Kivu ?
Vous avez tout à fait raison.
La sécurité est très importante pour le développement.
J’ai eu l’opportunité de parler
avec des soldats britanniques
qui sont ici au Nord-Kivu au
sein de la Monusco. Nous
avons parlé de l’importance
de la sécurité dans la région
mais aussi des perspectives
pour améliorer la sécurité précaire.
5. Comment appréciez-
vous la collaboration en-
tre l’armée congolaise
(FARDC) et la force de la
Monusco ?
Je crois qu’un État et son
armée doivent être capables
de gérer la sécurité dans un
pays. C’est clair que la
Monusco peut faire plus
dans la gestion du pays mais
au même moment, la RDC
devrait faire un effort.
Même si on a quelques difficultés qu’on a pu améliorer mais c’est clair que c’est
l’armée et le gouvernement
de la RDC qui sont responsables de la sécurité du pays
et de ses habitants.
TIRÉES
DE
RADIO OKAPI/
G OMA
(*) Ministre britannique
chargé de développement
en Afrique
Politique 5
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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
La loi-cadre de santé publique passée au
peigne fin à l’Assemblée nationale
L’examen de cette proposition de loicadre a permis au député national
Henri-Thomas Lokondo de questionner
sur la position de la RDC sur le clonage
thérapeutique.
PITSHOU MULUMBA
L
’Assemblée nationale examine, de
puis hier lundi 21 novembre, la proposition de loi-cadre de santé publique,
initiative des députés Dr Edumbadumba
Pierre-César et Lusenge Grégoire. Il
s’agit d’une proposition de loi-cadre qui
détermine le système national de santé
avec comme clé : la résolution des problèmes majeurs dans ce secteur.
Ce texte a, entre autres particularités, d’intégrer, dans l’arsenal juridique national, des dispositions d’instruments juridiques internationaux ratifiés
par la République démocratique du
Congo, de combler le vide juridique sur
la vaccination et la santé de la reproduction entendues comme moyens
efficaces et efficients de réduction de
la mortalité infantile et maternelle.
C’est ainsi que, dans son intervention, le député national Henri-Thomas Lokondo a interrogé sur la position de la RDC sur le clonage thérapeutique. « Partant de l’article 108 de cette
proposition de loi, je suis d’accord pour
l’interdiction du clonage humain reproductif car c’est immoral et contre l’espèce humaine. Il n’y a aucun pays où
le clonage humain est explicitement
autorisé dans un document officiel. Mais
pour ce qui concerne le clonage thérapeutique, l’Assemblée générale des
Nations unies avait recommandé d’interdire le clonage même à des fins thérapeutiques. La RDC avait voté pour
ou contre ? Si elle avait voté oui, la proposition de loi doit interdire également
le clonage thérapeutique pour rester en
harmonie avec son vote », a-t-il déclaré.
Vle député national Henri-Thomas Lokondo a interrogé sur la position de la
RDC sur le clonage thérapeutique.
Auparavant, l’élu de Mbandaka
avait remercié le président de l’Assemblée nationale ainsi que ses collègues
députés nationaux, toutes tendances
confondues, pour le geste de sympathie et de réconfort posé en sa faveur
à la suite d’un malaise de santé qu’il
avait connu en plein hémicycle lors du
Congrès le 15 novembre. Acclamé à
cet effet par ses pairs, Lokondo a témoigné et reconnu l’unité qui caractérise la Chambre basse du Parlement à
l’image d’une véritable famille.
Dans la foulée, les autres intervenants se sont appesantis sur les dé-
finitions, les orientations des systèmes
de santé et les juridictions de recours.
Le texte présenté a, par ailleurs, le
mérite de contribuer au renforcement
de la lutte anti-tabac, étant donné qu’il
a été observé que la consommation
du tabac et des produits du tabac entraîne des effets nocifs sur l’individu, la
société et l’économie.
Parmi les innovations, l’on note
la catégorisation du personnel de santé
en professionnels et en non-professionnels de santé. Ce qui rend justice aux
nouvelles disciplines ouvertes par les
progrès de la technologie.
Opération d’enrôlement : le CSFE sollicite le « soutien
efficace » du nouveau Premier ministre
L.C.
L
e Comité de suivi du fichier électoral
(CSFE) invite le nouveau Premier ministre et chef du gouvernement, Samy
Badibanga Ntita, à soutenir efficacement les opérations d’identification et
d’enrôlement des électeurs en cours
en République démocratique du Congo.
C’est ce qui ressort d’une communication de cette structure parvenue à la
Rédaction du journal Le Potentiel.
Selon la source, le CSFE « exhorte le nouveau Premier ministre à
consulter le plus largement possible des
leaders de différentes tendances politiques et sociales ». Cela, « afin de la
mise en place d’un gouvernement de
grand consensus ».
L’occasion faisant le larron, le Comité de suivi du fichier électoral dit « prendre acte de la désignation, le jeudi 17
novembre 2016, du nouveau Premier
ministre » et s’engage à « offrir sa disponibilité républicaine à collaborer efficacement avec le nouveau Premier ministre aux fins d’accompagner utilement
son action gouvernementale ».
Après les « irrégularités » observées lors des élections présidentielle et
législatives de 2011, l’ensemble de la
classe politique avait qualifié
d’«obsolète » le fichier électoral. Pour
ce faire, la Majorité et l’Opposition
avaient demandé à la Céni de procéder à la révision du fichier électoral.
Lancée le 31 juillet 2016 dans la
province pilote du Nord-Ubangi, l’opération de la révision du fichier électoral
devait se clôturer officiellement à la fin
du mois d’octobre dernier.
Le taux de réalisation de l’enrôlement dans le Nord-Ubangi est de 95%
dont 46% de femmes enrôlées et 54%
d’hommes enrôlés.
La Centrale électorale a procédé
dernièrement au lancement des opérations de la révision du fichier électoral
dans les provinces de la première et
de la deuxième aires opérationnelles
constituées de 11 provinces au total.
Les provinces de Sud-Ubangi,
Mongala, Tshuapa, Equateur, HautKatanga, Haut- Lomami, Lualaba, Tanganyika composent la première aire
opérationnelle. La deuxième aire opé-
rationnelle est composée de Nord-Kivu,
de Sud-Kivu et de Maniema.
Les kits d’enrôlement et les experts formateurs de la Céni sont déployés sur le terrain pour assurer le déroulement des opérations d’enrôlement
des électeurs.
Le CSFE est composé d’entités
représentatives de la Majorité parlementaire, de l’Opposition parlementaire et
extra-parlementaire, de la commission
de l’éducation civique et de l’observation électorale de la Société civile.
Ces entités avaient pris part en
2015 aux travaux de la Mission internationale d’audit de fichier électoral de
la RDC-Mission conduite par l’Organisation internationale de la francophonie
(OIF). Ce cadre, voulu structurel, est
appelé, « notamment à assurer le
monitoring des recommandations formulées par le rapport final de cet audit ».
Rappelons qu’alors député national, le nouveau Premier ministre Samy
Badibanga faisait partie des membres
du CSFE qui ont composé le comité ad
hoc pendant l’audit du fichier électoral
mis en place par l’OIF.
Gouvernement :
les anciens groupes
armés espèrent être
récompensés
Marginalisés, oubliés et délaissés
dans les précédents gouvernements et services publics de l’État,
les principaux responsables de la
Dynamique des partis politiques
issus des accords de paix de
Goma insistent sur l’application de
ces accords comme gage de la
restauration de la paix dans l’Est
du pays. Pour cela, ces cadres,
contre toute surprise, tiennent sur
l’intégration politique convenue
avec le gouvernement de la République à Goma. Ils ont salué la
nomination d’un nouveau Premier
ministre issu de l’accord politique
de la Cité de l’Union Africaine,
avant d’espérer que, cette fois-ci,
Samy Badibanga n’agira pas
comme ses prédécesseurs. Voilà
pourquoi sur leur liste de quatre
noms transmis au chef de l’État le
30 octobre 2016, deux seulement
sont les plus capables de relever
les défis. Il s’agit de Bitaki
Weteshe Didier et de Nziraboba
Mudosa Buda.
Selon des informations recoupées,
si la chance leur est accordée
d’être comptés parmi les ministres, ils ne vont pas participer au
gouvernement comme tous les
autres Congolais, mais ils veulent
être dedans, afin d’œuvrer pour la
paix chèrement acquise en Rd
Congo. Et ce, à travers l’activation
du processus DDR (Désarmement, démobilisation et réintégration) de tous les mouvements
insurrectionnels congolais pour un
aboutissement heureux du processus de paix en RDC. Aussi, leur
présence tant au gouvernement
que dans les entreprises du portefeuille de l’État permettra de
mettre un terme aux frustrations
qui sont souvent à la base de la
résurgence de conflits armés aux
conséquences incalculables.
Accorder un poste tant au gouvernement que dans les entreprises
du portefeuille de l’État aux principaux responsables de la Dynamique des partis politiques issus des
accords de paix de Goma ne sera
que justice, pour corriger ce qui a
été mal fait. La Dynamique se dit
prête à collaborer avec le nouveau
Premier ministre qu’elle considère
capable de relever le défi de
l’insécurité dans l’Est au moment
où tous ses prédécesseurs ont
échoué.
DNM
6 Économie
Le Potentiel
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N°6888 du mardi 22 novembre 2016
Les étudiants de l’Unikin s’engagent dans
le projet de relance du secteur agricole
Le Projet de développement du
pôle de croissance ouest (PDPC)
de la Banque mondiale vise à
augmenter la productivité et
l’emploi dans les chaînes de valeur de filières huile de palme,
riz et manioc dans le Kongo Central.
B IENVENU IPAN
D
ans le cadre du mois de l’agricul
ture, la Banque mondiale vient
de partager avec les étudiants de la
faculté des Sciences agronomiques de
l’Université de Kinshasa (Unikin), son
engagement à la relance du secteur
agricole en RDC. Ce, à travers, notamment, le projet d’appui à la réhabilitation et à la relance du secteur
agricole en République démocratique
du Congo (PARRSA) et le projet de
développement du pôle de croissance
Ouest (PDPC). Ce sujet a fait l’objet
d’une conférence organisée, le vendredi 18 novembre 2016, dans la salle
de défense de la faculté des Sciences agronomiques de cette Alma
mater.
Le professeur Bodo, qui a représenté le coordonnateur du PDPC,
a rappelé que pour ce projet, le gouvernement congolais a obtenu de la
Banque mondiale le financement de
110 millions USD. Le projet est réalisé
par la Cellule d’exécution des financements en faveur des états fragiles
(CFEF), sous la tutelle du ministère
des Finances. Quant aux avantages,
le professeur Bodo a indiqué que le
projet qui couvre la période de 2013
à 2019 devrait permettre de générer
environ 11 000 emplois, d’accroître les
revenus de près de 50 000 agriculteurs, de faire bénéficier à au moins
10 grandes entreprises et 30 PME de
l’avantage des terrains industriels sécurisés et entretenus dans la Zone
économique spéciale (ZES) de Maluku.
Le projet contribue au deuxième
pilier du document stratégique du gouvernement pour la réduction de la
pauvreté-PRSP-2-diversification de
l’économie. Il comprend quatre composantes, à savoir le développement
de chaînes de valeur agricoles dans
le Kongo Central ; la mise en place
de la ZES de Maluku ; le développement proactif des affaires ; et l’appui
à la coordination, contrôle, communication et évaluation des impacts.
RÉALISATIONS
Évoquant les principales réalisations du PDPC, le représentant du
coordonnateur, Alain Lungungu Kisoso,
a indiqué que dans sa composante
1, le projet a déjà eu à produire 11
tonnes de semences de base de riz,
1.448.668,8 mètres linéaires des boutures primaires de manioc, 11.886
plantules de palmiers à huile, 40,9 tonnes de semences de riz, 2.513.603
mètres linéaires des boutures saines
de manioc. Le PDPC a aussi comme
réalisations, dans sa composante 1,
la réhabilitation des infrastructures
dans 3 stations de l’INERA, l’équipement de 3 laboratoires à l’INERA
Mvuazi, la réhabilitation en cours de
542,2 km des pistes rurales, la réalisation des études pour la construction des plateformes agroindustrielles,
le recrutement de l’entreprise pour la
construction de la ligne électrique
moyenne tension Moenge-Lukula.
Dans sa composante 2, le projet PDPC a eu à apurer plus de 90%
du foncier de la ZES de Maluku. Dans
sa composante 3, le PDPC a appuyé
l’ANAPI sur la communication des réformes du Doing business, puis sur la
réalisation de cinq études thématiques
sur le climat des affaires. Dans sa
composante 4, le PDPC a mis en place
l’équipe de gestion du projet ; il a aussi
monté une stratégie de communication ; implémenté le progiciel Tompro
pour la gestion ; et rédigé un manuel
de suivi-évaluation et communication
des résultats. Le chargé du projet à
la Banque mondiale, Amadou Ba, a
rappelé que l’engagement de son institution à la relance du secteur agricole en RDC consiste à appuyer le
gouvernement congolais à réaliser ses
programmes. C’est dans ce contexte
qu’il a lancé un appel aux autorités
congolaises à capitaliser cet accompagnement pour rendre durables ses
institutions telles que le ministère de
l’Agriculture ou les services publics
dont l’INERA, le SENASEM.
Au terme de cet échange, plusieurs recommandations ont été formulées, à savoir mener des études
pour la production à grande échelle
de safoutiers comme alternative à la
production du palmier à huile ; approfondir les études de faisabilité en rapportant avec la mise en place des
parcs agroindustriels, en tenant
compte des aspects sociaux, fonciers
et environnementaux ; l’agence exécutant ce projet de la Banque mondiale devra travailler en collaboration
avec les étudiants pour les encourager à embrasser cette filière de formation en Sciences agronomiques.
Les forêts du bassin du Congo à l’ordre du
jour de la 16ème réunion du PFBC à Kigali
O LIVIER KAFORO
L
es pays membres de la Commis
sion des forêts d’Afrique centrale
(Comifac) se sont donné rendez-vous
à Kigali (Rwanda), du 21 au 26 novembre, pour l’organisation de la 16ème
réunion du partenariat pour les forêts
du Bassin du Congo (PFBC).
Au cours de cette réunion annuelle, il est entre autres, questions
que les Etats-membres de la Comifac
échangent sur la coordination de leurs
activités prioritaires. Ils ont également
la possibilité de proposer des actions
relatives aux questions émergentes
et de partager des informations entre différents partenaires et autres réseaux actifs.
Parmi les organisations de la
Société civile environnementale qui
s’activent à mieux défendre la nature,
l’on cite le Réseau des aires protégées d’Afrique central (Rapac). Jadis
considéré comme un canard boiteux,
le Réseau des aires protégées d’Afrique central (Rapac) se fait de plus
en plus une place parmi les organisations militantes. Des spécialistes sont
d’avis qu’aujourd’hui, le Rapac compte
parmi les institutions les plus actives
de la sous-région.
Après une série de reformes entamées depuis près de deux ans par
son comité de gestion, le Rapac prend
une part active à la 16 ème réunion du
PFBC où il présentera les « retombées de ces réformes » qui, selon ses
membres, ont redonné espoir aux
gestionnaires des aires protégées
d’Afrique centrale.
« Plus que jamais le Rapac est
sur la bonne trajectoire. Nous encou-
rageons l’équipe dirigeante à avancer
dans la même direction, car
aujourd’hui il est possible de compter
avec un réseau capable de relever le
défi de la bonne gouvernance », a
témoigné le directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de
la nature (ICCN), Cosma Wilungula.
Lors de cette 16 ème réunion de
Kigali, le Rapac entend mener des plaidoyers pouvant permettre d’élever les
ambitions des gestionnaires d’aires
protégées. Il espère trouver des nouveaux alliés pour les aires protégées,
en engageant la Société civile et les
autres partenaires dans le plaidoyer
en faveur des Aires protégées.
La réunion des parties du partenariat pour les forêts du Bassin du
Congo est aussi une occasion pour
cette Organisation non gouvernementale d’inviter, une fois de plus, les
Etats-membres à la prise de conscience face aux menaces qui pèsent
sur les aires protégées et la
biodiversité, l’insécurité et la précarité
dans laquelle pataugent les éco-gardes, souvent victimes des attaques
de braconniers lourdement armés.
Les agents et cadre de la
direction des recettes du
Haut-Katanga invités à
maximiser les recettes
Les agents est cadres de la
direction provinciale des recettes
du Haut-Katanga ont été invité,
samedi, dans la salle de conférence du bâtiment Granat à
Lubumbashi par le gouverneur de
la province, Jean Claude Kazembe
Musonda, a redoubler d’efforts
pour maximiser les recettes afin
de donner les moyens qu’il faut
pour que le gouvernement provincial puisse réaliser les différents
projets de construction. Le gouverneur de province à promis de
sanctionner tout agent qui ira à
l’encontre des règlements intérieur
de la DRHKAT où au détournement des fonds du trésor public.
Des chefs d’entreprises
apprennent les techniques
de gestion de leurs affaires
Le centre de Mentorat Pathway,
en collaboration avec l’Université
canadienne au Congo a organisé,
mardi 15 novembre à Kinshasa,
un séminaire sur la création du
«Business plan stratégique»
menant à l’octroi des crédits
internationaux et nationaux sans
garantie hypothécaire. Objectif de
cette session : outiller les participants sur les techniques de gestion pour une bonne optimisation
de leurs affaires. «On a constaté
que les hommes d’affaires africains et particulièrement congolais
manquent des capacités de
pouvoir agir au niveau international pour que nos produits demain
puissent être exportés et consommés ailleurs», a indiqué le
professeur Dan Kuba de l’Université canadienne au Congo. Ce
séminaire a été initié à l’intention
des membres de la Fédération
des entreprises du Congo (FEC)
et des chefs d’entreprises.
Modernisation du marché
« Delvaux » dans la
commune de Ngaliema
Le marché « Delvaux », situé
dans la commune de Ngaliema, a
été modernisé avec la construction de 600 tables d’étalage sur
fonds propres du gouvernement
avec l’appui des partenaires. Mme
Fatouma Inoni Sengi, bourgmestre de Ngaliema, a indiqué,
vendredi, au cours de la cérémonie d’inauguration, que ce marché
est construit selon les normes
modernes. Elle a émis le vœu de
voir d’autres marchés de sa
municipalité, notamment les
marchés « Anciens combattants » et « UPN », subir la
même transformation. Elle a
également saisi cette opportunité
pour inviter les bénéficiaires de
prendre soin de ce bien public et
de l’entretenir.
Société 7
Le Potentiel
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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
Kongo Central : Mgr Fidèle Nsielele lance
le 1er synode diocésain de Kisantu
« Réfléchir ensemble sur des
réalités de l’Eglise et celles de la
vie du peuple de Dieu afin d’adopter un comportement digne de
soutenir son Eglise », tel est le
vœu exprimé par Mgr Fidèle
Nsielele lors du lancement officiel du premier synode diocésain
de Kisantu.
REPORTAGE DE LUCIE NGUSI M.
L
a cathédrale Notre-Dame de 7
douleurs (Saint Pierre) a servie de
cadre, le dimanche 20 novembre
2016, au lancement officiel du 1er synode diocésain de Kisantu, dans la
province du Kongo Central. Cette cérémonie, présidée par Mgr Fidèle
Nsielele Siku, évêque du diocèse de
Kisantu, a été rehaussée de la présence de différentes personnalités
dont la vice-présidente de l’Assemblée
provinciale, Mme Marie-Josée Mfulu
Massaka.
Pour le responsable du diocèse
de Kisantu, cette célébration renferme
un triple événement, à savoir la fête
du Christ-Roi au niveau universel ; la
clôture à Rome au Vatican, par le pape
François de l’année de la miséricorde
Mgr Fidèle Nsielele en train de s’adresser à la communauté diocésaine
et, enfin, à Kisantu, l’ouverture du 1 er
synode diocésain.
A travers ce synode, a souligné Mgr. Nsielele, la communauté et
le diocèse arriveront à découvrir les
problèmes auxquels ils sont confrontés et envisageront des solutions.
Une nouvelle étape pour le diocèse
Le synode est une réunion de délégués des prêtres et de laïcs convoquée pour réfléchir sur leurs vies et
les réalités de l’Eglise. Cela se fait dans
chaque diocèse à la demande d’un
évêque. « Si nous procédons à
l’ouverture de ce synode, c’est parce
que nous voulons que notre diocèse
entre dans une nouvelle étape », a
révélé l’évêque du diocèse de Kisantu.
Et de poursuivre : « nous allons consacrer ce temps à la consultation
synodale où chaque fidèle aura à vérifier sa foi et sa vie spirituelle pour se
rendre compte de là où ça ne marche pas».
Le synode peut se faire aussi
en famille en se réunissant pour une
même cause et trouver une solution
pour la bonne marche de la famille.
Par ailleurs, le prélat a exhorté le peuple de Dieu à rester fidèle à l’Eglise et
à leur foi.
Quant au modérateur du Synode et prêtre du diocèse de Kisantu,
l’Abbé Jean-Marie Mayoni, a fait savoir que le synode est une instance
du dialogue où l’on réfléchit sur les
questions fondamentales qui concernent la vie d’une communauté ainsi
que le diocèse. C’est une occasion
offerte pour découvrir des problèmes
que l’on connaît dans le milieu et trouver des orientations communes, concertées. Il a affirmé qu’au cours cette
période qui va de novembre 2016 à
novembre 2017, les activités diocésaines vont se dérouler en fonction
du calendrier établi. « Tous les curés
sont appelés à le respecter pour la
bonne marche du diocèse », a insisté
le modérateur du Synode.
Il sied de rappeler que le diocèse de Kisantu a été créé en novembre 1959. Aujourd’hui, il totalise
55 ans d’existence. Depuis tout ce
temps, ce n’est que maintenant que
l’on a pensé organiser le synode.
Le nouveau comité de l’Assanef entre en fonction
VÉRON K.
«
Moi, Fred ne Tiabu, président gé
néral de l’Assanef (Association nationale des anciens élèves des Frères
des écoles chrétiennes), en présence
du Frère visiteur provincial de l’Institut des Frères des écoles chrétiennes du district du Congo-Kinshasa et
des membres de l’Assanef ici présents, j’accepte de servir avec amour,
et dans le respect des textes réglementaires de notre association, les
lassaliens évoluant ensemble et par
association ».
C’est cette déclaration faite par
Fred ne Tiabu lors de l’intronisation
de son comité par le Frère visiteur
provincial, Firmin Phambu, le dimanche 20 novembre 2016.
Avant cette déclaration, le Frère
visiteur provincial a fait porter au
président général et aux deux viceprésidents généraux les gilets Assanef
réservés aux membres du comité
général. Il a fait autant pour les membres du conseil général élus le même
dimanche. Il s’agit des MM. Pascal
Pombo à la présidence, Remy Minga
à la vice-présidence, James
Lebuabanga et Paul Makuiza, rapporteur et rapporteur adjoint.
Frère Firmin Phambu qui s’est
réjoui de la manière dont se sont
déroulés en son absence les travaux
du congrès électif les 22 et 23 octobre 2016, a félicité les heureux élus
et tous les assanéfiens pour avoir
privilégié la paix afin que les élections
soient organisées dans des bonnes
conditions.
L’espace présidentiel en gilet pose pour la postérité avec le Frère visiteur
provincial (en blanc) et le Frère assesseur (en noir)
Dans son mot de circonstance,
le président général de l’Assanef, Fred
ne Tiabu, avait, auparavant, remercié le Frère visiteur et toute la Congrégation des Frères des écoles chrétiennes pour l’encadrement et l’attention qu’ils ne cessent à l’endroit
de l’Assanef.
Fred ne Tiabu a également reconnu les mérites des organisateurs
du congrès et de l’assemblée générale, assises qui se déroulées dans
un climat de paix , de fraternité et
se sont terminées par des élections
jugées par tous équitables et transparentes.
Par rapport au thème du con-
grès « l’Assanef face aux défis du développement de notre pays », le constat fait par le président général est
que toutes les sections veulent désormais jouer un rôle actif dans la
société, agir pour leur propre développement et celui des communautés.
Elu le 23 octobre 2016, le nouveau comité de l’Assanef s’assigne la
mission d’améliorer l’image publique
de l’association ; d’assainir et moderniser son administration et ses finances ; faire renaître la pleine confiance entre les comités dirigeants
et les sections ; s’occuper du social
des membres , notamment par un
abonnement à une mutuelle de
santé ; booster les activités des sections par un soutien constant à
leurs projets ; augmenter les effectifs en attirant les jeunes et en
créant de nouvelles sections partout où c’est possible ; promouvoir
le rassemblement des lassaliens , toutes catégories confondues , anciens,
FECs, enseignants, élèves , l’association des parents et la Fraternité.
En outre, le président général
de l’Assanef a, dans sa décision
n°CMG/3.01.002/2016 du 20 novembre 2016, nommé aux postes ciaprès : Clément Vununu Pemba (conseiller spécial attaché à l’espace présidentiel, chargé des projets
socioéconomiques, jeunesse, sports
et loisirs) ; Célestin Bokongama (secrétaire général et chargé des archives) ; François Tshintshiompo Futi
(Conseiller chargé du patrimoine et
directeur du Home Assanjef) ; Guy
Wissa Makumaya (trésorier général) ;
Véron Kongo ( Conseiller chargé de la
culture, des Relations Publiques,
Presse et directeur de publication du
bulletin trimestriel de liaison Signum
Fidei) ; Evariste Boika (conseiller
chargé des relations avec les FEC, les
associations lasaliennes, UMAEL et de
la reprise des sites abandonnés) ;
Joachim Umba ( conseiller chargé des
matières juridiques) ; Hubert Ilunga
(conseiller chargé de la sécurité des
personnes e des biens de l’ASSanef) ;
Ferdinand Kimpioka (conseiller chargé
de la comptabilité), Dada Oniembe
(secrétaire général adjoint) ; trésorier
général adjoint (à pourvoir).
8 Faits divers
Le Potentiel
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N°6888 du mardi 22 novembre 2016
A propos de l’article « Constat à l’atelier du CERJI : grave détérioration de la liberté d’expression en RDC »
Le ministère de la Communication et Médias écrit
au Potentiel
E
mmenés par le Centre d’échan
ges pour des Réformes Juridiques
et Institutionnelles (CERJI), des professionnels des médias (UNPC, Kin
24, Top Congo, Collectif 24, Freedom
House, Tempête des Tr opiques,
OSCE, Le Potentiel, La Référence
Plus, OMC, La Fédération des Radios,
OLPA, FFJ, RTCE, CCTV, Antenne A
et la Prospérité) ont publié le 19 novembre 2016 une dénonciation de ce
qu’ils considèrent comme «une grave
détérioration de la liberté d’expression en général et de la liberté de la
presse en particulier en RD
Congo(par) la fermeture, le brouillage
et la censure des médias ». Ils ont
pris à partie l’Arrêté Ministériel N°CAB/
M-CM/LMO/010/2016 du 12 novembre 2016 du Ministre de la Communication et Médias portant réglementation de l’exploitation de la radiodiffusion sonore et de la télévision en
ROC par des personnes physiques
et morales étrangères qui, à leur avis,
« viole les dispositions de l’Acte Uniforme relatif au droit des Sociétés
Commerciales et Groupements d’Intérêt Économique de l’OHADA ». A
ce sujet le Ministère fait la mise au
point ci-après:
1°) Cet Arrêté est conforme à la Loi
96-002 du 22 juin 1996 fixant les
modalités de l’exercice de la liberté
de la presse en ROC (article 61) qui
vise la protection des Intérêts Nationaux et ceux des opérateurs Congolais du secteur de l’audiovisuel.
2°) Les dispositions du Traité de PortLouis instituant l’OHADA selon lesquelles tous les actes uniformes s’appliquent automatiquement dans les Etats
membres et ne font pas l’objet de
transposition préalable dans la loi interne de même que le principe de la«
supériorité juridique des engagements
de la RDC dans le cadre du droit
OHADA par rapport aux règles de
droit interne conformément à l’article
215 de la Constitution» brandis par la
pétition ne sont pas abrogatoires des
stipulations dudit Traité sur les sociétés commerciales et les groupements
d’intérêt économique dans l’espace
OHADA et de l’Acte uniforme sur le
commerce général qui, tout en prévoyant la possibilité de création d’entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée, ne réglementent que la
forme de ces entreprises et non leur
mode de fonctionnement qui fait l’objet de l’Arrêté querellé.
3°) L’article 20 du Chapitre 4 de l’Acte
Uniforme stipule que «toute société
doit avoir un objet licite» c’est-à-dire
non interdit par la loi du pays. L’article
21 précise que « lorsque l’activité exercée par la société est réglementée, la
société doit se conformer aux règles
particulières auxquelles ladite activité
est soumise ». Il ne suffit donc pas
de créer une société conforme au droit
OHADA pour s’affranchir des lois internes d’un pays membre quant à
son fonctionnement qui sont les seules à déterminer la licéité d’une activité dans ledit pays. Une société
même créée conformément au droit
OHADA ne peut exercer ses activités
dans un pays de l’espace OHADA en
marge du droit national régissant son
domaine d’activité dans ledit pays.
4°) Dès lors que l’Arrêté ministériel 010
du 12 novembre 20160uvre notamment la possibilité du maintien de l’identité d’une entreprise étrangère opérant dans le secteur de la radiodiffusion et de la télévision, quitte à conclure des partenariats avec des entreprises nationales, ou la création
d’une entité de droit national pour diffuser ses productions en continu en
RDC ainsi que l’exige la loi de 1996
moyennant une participation majoritaire des Congolais dans le capital de
l’entreprise, il n’y a pas violation du
droit OHADA. Il en est ainsi de toute
société, fut-elle de droit OHADA qui
ne peut vendre des armes et munitions de guerre, même au nom de la
liberté de commerce, que conformément à la loi et aux règlements régissant cette activité dans le pays ; ou,
en matière de fiscalité, de la perception en RDC d’un Impôt exceptionnel
sur les rémunérations versées au personnel expatrié (IERE) à hauteur de
25% à charge de l’employeur, en sus
de l’impôt professionnel sur les rémunérations (IPR),conformément à l’Ordonnance Loi N° 69/007 du 10 février 1969, du fait que le droit OHADA
n’a jamais eu vocation à annihiler la
souveraineté des Etats membres et
ce, bien qu’un certain nombre parmi
ces derniers aient décidé souverainement de renoncer à pareille double
imposition.
En conclusion, cet Arrêté qui est
une mesure d’application d’une loi interne en vigueur dans un domaine
déclaré sensible par le législateur congolais n’énerve ni l’ordre juridique interne, ni le droit international en général et encore moins le droit OHADA.
Il est curieux que ce soient des opérateurs congolais des médias, premiers bénéficiaires de la loi et de l’arrêté qui les attaquent pour complaire
à des homologues de France ou de
Belgique (RFI ou RTBF) qui, eux, ne
relèvent même pas du droit OHADA.
FAIT À KINSHASA, LE 21 NOVEMBRE
2016
POUR LE MINISTÈRE DE LA
COMMUNICATION ET MÉDIAS
D IEUMERCI MUTOMBO
DIRECTEUR DE CABINET
Les ONGDH de la RDC instituent une Mission
d’enquête sur les spoliations d’immeubles
D ONATIEN N GANDU MUPOMPA
D
ans le communiqué de presse
conjoint N° 001/ONGDH/2016
daté du vendredi 18 novembre 2016,
les organisations de défense et de
promotion des droits de l’Homme, de
Développement démocratique ainsi
que de Lutte contre la corruption et
pour la bonne gouvernance informent
l’opinion tant nationale qu’internationale, qu’à l’occasion de l’examen de
la plainte portant tentative de spoliation de la parcelle sise n° 33 avenue
Kananga, quartier Binza/Pigeon, commune de Ngaliema dont elles sont
saisies, elles ont découvert des indices graves de culpabilité et des motifs sérieux concourant à l’établissement de l’existence d’un réseau mafieux de spoliateurs d’immeubles dans
la ville de Kinshasa qui opérerait sous
le parrainage et / ou avec la complicité de certaines personnalités.
Vu l’ampleur et la récurrence
des faits portés à leur connaissance
ainsi que la fiabilité des preuves qui
les portent, les organisations de défense et de promotion des droits de
l’Homme, de Développement démocratique ainsi que de Lutte contre la
corruption et pour la Bonne
gouvernance instituent une Mission
d’enquête sur les spoliations d’immeubles constituée des professionnels en
investigations des violations des droits
de l’Homme et des crimes économiques. Cette Mission est installée dans
les nouveaux bureaux de la Voix des
Sans Voix pour les Droits de l’Homme
(V.S.V), sise n° 72, avenue
Bongandanga, entre les avenues
Assossa et Shaba), dans la commune
de Kasa-Vubu.
Le rapport de la Mission ainsi que
ses recommandations seront examinés et endossés par les organisations
nationales et internationales des droits
de l’Homme, de lutte contre la corruption et pour la bonne gouvernance
de grande renommée.
TOUT LE MONDE INVITÉ À SE
MANIFESTER
Ainsi, les organisations des droits
de l’Homme, de Développement démocratique ainsi que de Lutte contre
la corruption et pour la Bonne
gouvernance invitent-elles toutes les
personnes victimes de spoliations ou
de tentatives de spoliations d’immeubles de se manifester auprès de la
Voix des Sans Voix (VSV 0995814266),
de l’Observatoire Congolais des Droits
Humains (OCDH, 0998323335), des
Amis de Nelson MANDELA pour les
Droits de l’Homme (ANMDH,
0815075174), des Œuvres Sociales
pour le Développement (OSD,
0999901263), de l’Association Africaine des Droits de l’Homme
(ASADHO, 0998306105), de la Ligue
des Electeurs (L.E. 0851794660), de
Toges Noires (0998391523), de la
Voix des Handicapés pour les Droits
de l’Homme / CJR1325 (0998329716),
de l’Action Contre l’Impunité pour les
Droits Humains (AClDH, 0998916930),
du Forum pour Les Droits des Jeunes
et Enfants au Congo (FRODJEC,
0998910856), du Comité des Droits
de l’Homme et Développement
(CODHOD, 0998211469), de la Synergie Congo Culture pour le Développement (0974394535).
Les agents de l’Etat et toutes
les personnes qui détiendraient des
informations utiles sur les spoliations
ou les tentatives de spoliations d’immeubles perpétrées sous le parrainage
et / ou avec la complicité de certaines personnalités sont priés de se manifester auprès de cette Mission d’enquête.
Les organisations des droits de
l’Homme et de Développement démocratique ainsi que de lutte contre
la corruption et pour la bonne
gouvernance intéressées par la question sont priées de passer au siège
de la Voix des Sans Voix pour s’inscrire sur la liste du Comité d’examen
et d’endossement du Rapport d’enquête ainsi que de plaidoyer pour la
prise en compte de ses recommandations.
Aussi, la Commission nationale
des droits de l’Homme, déjà saisie des
mêmes préoccupations, est invitée à
poursuivre et finaliser aussi ses enquêtes et en publier le rapport
dans le meilleur délai.
Provinces 9
Le Potentiel
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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
Kinshasa : la paroisse Christ-Roi
souffle sur ses 65 bougies
Maniema : des frais
d’adhésion au Conseil de
l’ordre jugés exorbitants
Cent mille francs congolais de
droit d’adhésion au Conseil de
l’ordre des infirmiers sont jugés
exorbitants par les infirmiers de la
ville de Kindu après quelques
jours de prestation de serment
de huit infirmiers et de l’investiture
de leur président par le ministre
provincial de la Santé et Affaires
humanitaires, rapporte l’Agence
congolaise de presse (ACP). Les
infirmiers dénoncent ce qu’ils
qualifient de tracasserie dont ils
sont victimes de la part des
membres du Conseil provincial de
l’ordre des infirmiers. Selon certains d’entre eux, ce montant fixé
unilatéralement par le conseil
dépasse même les salaires mensuels dont ils bénéficient. Ils
demandent aux membres de ce
conseil de revoir leur calcul. Interrogé, le président provincial de
l’Ordre des infirmiers, Baruani
Musenge, a indiqué que ce montant entre dans le compte du
Trésor public, avant d’appeler ses
pairs à fournir plus d’effort car, at-il dit, c’est en payant ce montant fixé comme droit d’adhésion
qu’on devient membre de cette
corporation.
L’ACC/Maniema dénonce
les tracasseries policières
Le président provincial de l’Association des chauffeurs du Congo
(ACCO)/section provinciale du
Maniema, Justin Ndelema, a
dénoncé les cas de tracasseries
dont sont victimes les membres
de son association par les agents
de la Police de circulation routière
(PCR) dans la ville de Kindu. Selon
Justin Ndelema, ces agents sont
auteurs de plusieurs cas d’accidents enregistrés dans la ville, où
ils sautent sur les motards lorsqu’une moto arrive dans leur
bureau en exigeant des amendes
allant jusqu’à 100 000 francs
congolais et cela sans quittance.
Le cas le plus récent est celui d’un
motard qui s’est fracturé dernièrement la main droite sur l’avenue
Lumumba, au rond-point INSS de
la commune de Kasuku, suite à
une bagarre avec un policier qui
voulait lui ravir la clé de contact
de sa moto. Cette situation a
provoqué des échauffourées
entre les motards et les éléments
de la Police de circulation routière
qui ont débouché en fin de
semaine dernière sur des journées sans motos dans la ville de
Kindu. Pour éviter le pire, Justin
Ndelema a appelé les autorités
politico-administratives à se pencher sur cette situation et à
rappeler les éléments de la PCR le
respecter de la loi dans l’accomplissement de leur mission régalienne, celle de réguler la circulation des personnes et de protéger
leurs biens.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Plusieurs autorités ont assisté à
l’office religieux marquant le
65ème anniversaire de la fondation de la paroisse Christ-Roi de
l’archidiocèse de Kinshasa.
FLORENT N’LUNDA N’SILU
M
gr Donatien Bafuidinsoni, évêque
auxiliaire de l’archidiocèse de
Kinshasa, a présidé dimanche 20 novembre la cérémonie marquant le
soixante-cinquième anniversaire d’existence de la paroisse Christ-Roi de l’archidiocèse de Kinshasa situé dans la
commune de Kasa-Vubu, à Kinshasa.
L’événement a été marqué par
un office religieux auquel ont assisté
plusieurs autorités. Il a coïncidé avec
la célébration de la solennité du Christ,
roi de l’univers, la clôture de l’année
jubilaire de la miséricorde et l’installation officielle du curé de la paroisse
Christ-Roi. Un des officiants a épinglé, parlant du soixante-cinquième anniversaire d’existence de la paroisse
Christ-Roi, le fait qu’il y a « des gens
qui ont travaillé pour l’édification de
cette paroisse ».
« Nous célébrons la solennité du
Christ, roi de l’univers », a-t-il déclaré
avant de rappeler que la fête du
Christ-Roi a été instituée par le Pape
Pie XI le 11 décembre 1925.
« Le Christ est Roi pour trois raisons », a-t-il expliqué. La première,
c’est parce que le Christ règne sur les
intelligences humaines, la seconde,
c’est parce qu’il règne sur les volontés humaines et la troisième, c’est
parce qu’il est le roi des cœurs.
Il a ensuite attiré l’attention sur
le fait que pour comprendre le sens
de cette royauté, il faut méditer la
passion de Jésus-Christ. Le Christ l’a
instituée par sa mort et sa résurrection. Le Christ, a-t-il noté, n’est pas
un roi à la manière des « grands »
de ce monde. C’est un roi, mais spécial. Illustrant ses propos, il a affirmé
que « les rois de la terre ont des gardes du corps, s’habillent des pare-balles, ont une armée, portent des vêtements précieux, vont s’habiller chez
des grands couturiers ce de monde.
Le Christ porte une couronne d’épines, vient en nous en toute humilité,
en toute simplicité. Les rois de la terre
prélèvent des impôts. Comme si cela
ne suffisait pas, ils se servent de l’argent public, etc. ».
INSTALLATION DU CURÉ
« Nous devons prier pour que
le règne de Dieu vienne et cela, au
travers de la paix, l’amour, la vérité,
etc. », a-t-il conseillé. Toutefois, il a
averti que travailler pour que le règne
de Dieu comporte des risques, cela
au prix de sa vie.
Le culte religieux s’est clôturé
par l’installation officielle du curé de la
paroisse Christ-Roi, l’abbé Albert Nani,
aux termes du décret du 16 juillet 2016
de l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya,
portant mise en place des curés dans
l’archidiocèse de Kinshasa.
A l’occasion, l’abbé Albert Nani
a reçu les symboles de la charge à lui
confiée. Il a reçu mission « d’introduire les fidèles dans la maison de
Dieu ». En prenant cette charge, il
s’est engagé à croire en un seul Dieu,
un seul Seigneur, etc. Né le 15 décembre 1959 à Kinshasa, l’abbé Albert Nani a été curé dans plusieurs
paroisses de l’archidiocèse de Kinshasa
avant d’être nommé à la tête de celle
de Christ-Roi. Peu avant la fin du culte
religieux, des couples ont été mariés
religieusement pour se conformer à
l’identité chrétienne. Des cadeaux,
constitués d’une vache, don de la
paroisse Christ-Roi, et autres, dont le
contenu n’a pas été révélé, ont été
remis à Mgr Donatien Bafuidinsoni,
pour clôturer la cérémonie.
Le CNONGD en atelier sur les méthodes de suiviévaluation des initiatives de lutte contre la pauvreté
B.K/VCK
L
e Conseil des ONG de développe
ment de la République démocratique du Congo (CNONGD) a organisé,
les 16 et 17 novembre 2016 à la paroisse Sacré-Cœur à Gombe, à Kinshasa, un atelier sur les méthodes de
suivi-évaluation et monitoring des initiatives/programmes de lutte contre
la pauvreté avec l’appui de la Fondation Konrad Adenauer.
Selon le chargé de la coopération Amérique-Asie-Océanie au ministère du Plan et modérateur des travaux, le professeur Nono Kanzumba,
cet atelier, qui se déroulait dans un
contexte de pauvreté généralisée, a
ciblé trente délégués de la Société civile et des médias en vue de renforcer la capacité des parties prenantes
sur la thématique de l’atelier.
Six modules animés par des
experts du CNONGD ont tourné
autour du cadrage des notions de
suivi, d’évaluation et de monitoring,
ainsi que de la méthodologie et outils
de suivi-évaluation avec un focus sur
les programmes/projets de lutte contre la pauvreté.
Le représentant de la Fondation Konrad Adenauer, Félicien
Kabamba Mbambu, chef de projet
« Un monde sans faim », a justifié le
choix de la thématique spécifique par
l’actualité de la question qui demeure
un sujet de grande préoccupation pour
la majorité des Congolais qui ont maille
à partir avec l’accès aux services sociaux et économiques de base et la
protection sociale qui connaît certes
des progrès très mitigés et parfois en
régression.
Pour la Fondation Konrad Adenauer, a-t-il indiqué, « il est question
que le prochain Plan national stratégique de développement (PNSD) connaisse une forte implication des parties prenantes à différentes étapes
des initiatives et programmes de lutte
contre la pauvreté, notamment à
l’étape de suivi-évaluation et de monitoring.
AMÉLIORER LA PERFORMANCE
Auparavant, le secrétaire exécutif national du CNONGD, Gene Rigo,
avait circonscrit le cadre et le contexte de la tenue de cet atelier qui
fait suite à un autre animé l’année
dernière. Cela, afin de répondre aux
multiples défis des engagements pris
par la République démocratique du
Congo dans le cadre des Objectifs du
millénaire pour le développement
(OMD) et dont les retombées de la
stabilisation du cadre macroéconomique jugé satisfaisant par le gouvernement ne sont pas encore à la hauteur des attentes de la population dont
le train de vie quotidienne demeure
insatisfait. De son côté, le rapporteur
de la Commission santé, sociales et
culturelles du Conseil économique et
social, Guy Mudumbula Makola, abordant le cadre théorique et fonctionnel
du suivi-évaluation, a fait une sorte
de mise à niveau des participants par
le rappel en liminaire, des notions de
suivi, d’évaluation et de monitoring
avant d’expliciter l’objet, le but et les
définitions des concepts clés.
Il a ensuite passé en revue les
principales caractéristiques du suivi de
l’exécution, ainsi que des effets, établissant du coup, le rapport et la différence entre ces deux notions (suivi
et évaluation de l’effet) notamment.
Le suivi et l’évaluation, a soutenu Guy
Mudumbula, permettent d’améliorer
la performance, d’obtenir des résultats probants et de mesurer la performance afin de mieux gérer les effets et produits appelés résultats. Ce
passage en revue a abordé autant le
suivi des effets et de l’exécution que
des notions d’évaluation en ce qu’il
porte un jugement judicieux sur l’atteinte des résultats, en ce qu’il dégage des enseignements, des conclusions et même des recommandations.
Par ailleurs, M. Jérôme
Mansweki du Conseil régional des ONG
de développement de Kinshasa
(CRONGD/Kinshasa) a planché sur
l’orientation pratique relative à la planification, l’organisation et l’exécution
des activités de suivi et d’évaluation.
Structurée en trois points, son intervention a énoncé les principes de base
d’une planification.
Il a soulevé les questions liées
à la collecte et l’analyse des données,
l’appui et le retour de l’information par
respect au principe de redevabilité
avant l’établissement du rapport approprié.
Les exercices de simulation ont
été menés au niveau des carrefours.
10 Forum
Le Potentiel
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Libre opinion
N°6888 du mardi 22 novembre 2016
CPI : les doutes du procès Bemba
* Y a-t-il vraiment eu crimes contre l’humanité à Bangui en 2002 et 2003 ?
Le 24 mai 2008, Jean-Pierre
Bemba, sénateur et ancien Viceprésident de la République Démocratique du Congo de 2003 à
2006, est arrêté en début de soirée dans sa résidence de Rhode
Saint Genèse, un quartier périphérique de Bruxelles, en exécution du mandat d’arrêt international lancé contre lui par le procureur près la Cour Pénale Internationale. Il sera transféré,
après neuf jours de détention
dans la Capitale belge, à la prison de la CPI de Scheveningen,
un faubourg de La Haye. Il y est,
à ce jour.
Jean-Pierre Bemba répond des « crimes de viols, de meurtres et de pillages » qui auraient été commis par
les troupes de l’Armée de Libération
du Congo, ancienne branche militaire
du MLC (Mouvement de Libération du
Congo), envoyées à Bangui au secours du président de la République
Ange-Félix Patassé, élu démocratiquement le 22 octobre 1993, qui faisait
face à une rébellion déclenchée en
mai 2001 par le chef d’Etat-major des
Forces armées de Centrafrique, le
général François Bozizé. L’accusation
affirme que Bemba – qui n’était pas
avec ses hommes à Bangui - « savait » que ces derniers commettaient
des crimes et qu’il n’avait pas pris
« toutes les mesures nécessaires et
raisonnables qui étaient en son pouvoir pour empêcher leur commission ». Crimes pour lesquels il a été
condamné à 18 ans de prison par la
Chambre de première instance VII de
la Cour. Condamnation contre laquelle
il a fait appel. Jean-Pierre Bemba
mérite-il une telle sévère sanction ?
DU MANIEMENT DES CHIFFRES
À CELUI DES ARMES
Après sa prise de pouvoir dans
l’ex-Zaïre en mai 1997, le défunt président Laurent-Désiré Kabila avait aussitôt installé un pouvoir dictatorial : interdiction des activités des partis politiques, répression de toute manifestation contre son pouvoir, fermeture
des médias privés, nombreuses arrestations d’acteurs politiques, des
journalistes et autres activistes de la
société civile, massives expropriations
sans motifs, sans jugements de justice et sans indemnités, etc. L’urgence
de sauver la démocratie s’était imposée. Il fallait vite stopper les dérives
du nouveau régime. Quelques vaillants
congolais avaient ainsi levé l’option de
recourir aux armes, unique moyen,
avaient-ils estimé, de contrer la tyrannie du marxiste-léniniste et nouveau maître du pays. Jean-Pierre
Bemba, acteur économique de son
état, décidera, lui aussi, d’apporter sa
part à cette entreprise de libération
(politique) du pays par une
insurrection…armée.
Du maniement des chiffres, le
diplômé en gestion de l’ICHEC de
Bruxelles et entrepreneur prospère
passe à celui des armes. Bien que
sans vocation initiale à l’art de la
guerre, il lance, après une brève formation militaire en Ouganda, un mouvement armé que le gouvernement
central de l’époque ne fut jamais parvenu à mettre en échec. Ayant renoncé à sa très confortable vie citadine, l’homme connaîtra celle, non
joyeuse, de troupier et passera cinq
ans à guerroyer, parcourant cours
d’eau, montagnes, brousses et forêts. Au fil des conquêtes territoriales, l’Armée de Libération du Congo
occupera presque toute la partie Nord
du pays qui fait notamment frontière
avec la République de Centrafrique.
Dans son livre « Le choix de la
liberté », Jean-Pierre Bemba parle de
la raison de l’expédition de ses soldats en Centrafrique. « 28 mai 2001,
deux heures du matin, la sonnerie du
téléphone retentit. Au bout du fil, le
président Patassé. Il m’informe du
drame qui se déroule au cœur de la
capitale centrafricaine (…) A sept heures, le président Patassé me rappelle
et m’informe que les troupes qui sont
restées fidèles sont incapables de reprendre la situation en main (…) En
l’absence d’une intervention de l’Armée de Libération du Congo, tout
semble perdu ».
Le roman de son arrestation et
de son incarcération à la CPI peut ainsi
bien s’écrire comme l’histoire d’un fatal coup de fil nocturne d’un papa et
la bienveillance d’un fils animé par un
double sentiment de devoir : sauver
physiquement un « père » et, aussi,
la démocratie - qu’il était lui-même en
train de défendre dans son propre
pays, la RDC – que Patassé incarnait
par le pouvoir issu du suffrage universel qui fut le sien, démocratie que
mettait à mal un officier en rébellion
qui voulut être calife à la place du calife, mais qui, pendant dix ans et jusqu’à sa chute en mars 2013, n’aura
pas su en assumer dignement la
charge.
APPEL DES VICTIMES ET DES
TÉMOINS PAR RADIOS
« Que les personnes qui
auraient été victimes des exactions
de tous genres de la part des soldats
du MLC viennent se présenter en nos
bureaux afin d’aller témoigner au procès de Jean-Pierre Bemba à La
Haye». C’est par ce communiqué diffusé par les radios de Bangui que les
enquêteurs du procureur ont pu rencontrer les victimes et enregistrer leurs
dépositions. De 135 au début du procès, le nombre a atteint 1861 plaignants en novembre 2011. D’où ce
commentaire humoristique d’un
kinois sur cet appel des témoins : « Si
j’étais à Bangui à cette période,
j’aurais également répondu à cet appel. J’aurais raconté des balivernes,
inventé n’importe quoi et ainsi avoir la
possibilité de visiter gratuitement un
pays européen». Et également cette
observation d’un spécialiste du droit
international : « C’est la première fois
dans l’histoire de la justice internationale qu’un groupe aussi nombreux soit
autorisé à participer à un procès ».
Un grand nombre de victimes et des
témoins – opportunément invités à
la pelle - devait, pour l’accusation et
on le comprend aisément, crédibiliser
la plainte.
Et comme dans tout procès, les
victimes sont appelées à prouver à la
fois que des exactions ont été commises, qu’elles en ont subi des préjudices corporels ou matériels et surtout, dans le cas présent, que Bemba
était au courant de la commission de
ces exactions. Ce que victimes et témoins peinent à démontrer à la CPI.
La Fédération du MLC-France en
donne les raisons dans une de ses
déclarations: « La majorité de ces
témoins de viol proviennent d’une Ong
dirigée par une ministre du gouvernement de François Bozizé (…) Un problème de crédibilité s’est dégagée
après l’audition de plusieurs témoins :
fausses identités, falsification des actes, contradiction de récits de faits
lors de demandes de participation et
les dépositions devant les enquêteurs
du procureur dans le chef des mêmes témoins.
En outre, toutes les victimes de
viol n’ont aucun témoin ayant assisté
ou vu les scènes de viol ».La crédibilité globale des témoignages a davantage été mise en doute lorsque, pap
exemple, M. Mbata, un magistrat de
Bangui, a déclaré au procès que sa
maison avait été « complètement »
pillée. « Avais-tu porté plainte à l’époque ? », l’interrogea la défense de
Jean-Pierre Bemba. Réponse du juriste : « Non ». M. Mbata a préféré
porter (tardivement) plainte…à la CPI
que de saisir (d’abord)les juridictions
de son pays juste après le préjudice
subi, lesquelles auraient dû en faire
aussitôt le constat ! Ce qui, de nouveau, fait dire à la Fédération du MLCFrance : « Aucune victime, aucun témoin n’a officiellement porté plainte
durant la période de la présence des
troupes du MLC à Bangui. De ce fait,
il est quasi impossible que Bemba ait
été au courant des exactions commises sur place. D’autre part, aucune
autorité n’était informée sur ces faits,
d’où impossibilité d’en faire part à
Bemba qui était à des milliers de kilomètres de terrains des opérations ».
« En rendant son jugement, note la
défense de Bemba, il y a eu confusion dans le chef de la Chambre en
appliquant le standard de « should
have know (aurait dû savoir)» pour
dire que Jean-Pierre Bemba
« knew (savait)» alors que les éléments de preuve établissent que
Jean-Pierre Bemba ne savait pas ».
ENQUÊTE PARTIALE
ET BÂCLÉE
Dans son réquisitoire, le procureur Moreno affirme que « Jean-Pierre
Bemba a sciemment permis aux 1500
hommes qu’il commandait de commettre des centaines de viols, des
centaines de pillages. Jean-Pierre
Bemba était, dit-il, le commandant
militaire avec l’autorité effective et le
contrôle des troupes qui ont commis
les crimes ». Charges auxquelles avait
répondu, dès le début du procès,
Maître LirissKwebe, le défunt avocat
du président du MLC : « Le procureur a mené, durant plus de huit ans,
une enquête partiale et bâclée qui en
définitive n’apporte absolument pas
aux juges ce qu’ils sont en droit d’attendre, c’est-à-dire des preuves audelà de tout doute raisonnable ».
Science de rigueur, le droit est
avide et se nourrit de pièces à conviction. Jusqu’à la fin de son mandat
et son remplacement par Fatou
Bensouda, le procureur Moreno n’est
pas parvenu à démontrer - de toutes
les forces combattantes présentes à
Bangui (les soldats libyens, les troupes de la communauté des Etats
sahélo-sahariens qui soutenaient également les forces gouvernementales,
les Tchadiens qui guerroyaient en faveur de Bozizé, l’armée régulière de
Patassé, les différentes milices ethniques locales, etc.) –que seuls les Congolais du MLC, animés, à y croire,
par une sorte de cruauté qui le serait
propre, auraient perpétré les atrocités décriées durant toute cette période des hostilités à Bangui. « Ces
derniers faisaient-ils la guerre contre
de doux et gentils enfants de chœur
qui, eux, n’auraient violenté personne
et ne tiraient que sur les mouches ? »,
s’interroge la députée nationale et
secrétaire générale du MLC Eve
Bazaïba. Et comment victimes et témoins distinguaient-ils les militaires du
MLC des autres belligérants ? Au procès, le Témoin 38 déclare avoir vu
les hommes de Bemba :« Ces soldats
portaient des bottes en caoutchouc,
ils avaient des bérets noirs, rouges,
violets. Ils n’avaient pas d’insignes de
corps ». Bien des observateurs qui
suivent le procès se demandent si l’on
peut se fier à ces genres des descriptions « vagues », de témoignages
manifestement douteux. « Les critères d’identification par la langue ou les
uniformes, estime un observateur, ne
peuvent constituer des éléments de
preuve solides car les présumés victimes, étant sous traumatisme, pouvaient facilement faire des confusions
et erreurs ».
A la première audience de confirmation des charges le 15 janvier
2009, « le procureur n’a pas apporté
de preuves, mais a seulement montré qu’il existe de raisons substantielles de croire que la personne a commis les crimes présumés », écrivent
les observateurs de «Open Society
Foundations»
qui
suivent
journalièrement le procès, lesquels
notent également : « Le procureur a
cherché à accuser M. Bemba d’avoir
directement commis les crimes. Les
juges lui demandaient maintenant
d’envisager de requalifier les faits en
responsabilité de commandement qui
signifie que les dirigeants qui exercent
un contrôle effectif sur leurs troupes
peuvent être tenus comme légalement responsable des crimes commis par ces troupes ».
(A suivre)
(WINA LOKONDO )
Afrique/éco 11
Le Potentiel
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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
La chute des cours du
pétrole continue
d’aggraver le déficit
commercial de
l’Algérie
Malgré les efforts du gouvernement pour réduire le déficit commercial engendré par la chute des
prix du pétrole, l’Algérie a enregistré un déficit commercial de 15,8
milliards de dollars en 2016 contre
13,7 milliards de dollars en 2015.
Le pays dont 95% des exportations concernent les produits
pétroliers, a affiché des recettes
d’exportations de 22,7 milliards de
dollars en octobre, soit une baisse
de 23,44% par rapport à la
même période, l’année dernière.
Cette situation a énormément
fragilisé l’économie locale au point
où les importations ont reculé de
11,3%, fin octobre. L’Algérie a
importé 38,5 milliards de dollars de
matières premières contre 43,5
milliards en octobre 2015, selon le
site d’information marocain,
le360.ma. Une politique d’austérité a été votée pour mieux faire
face à la situation. Spécifiquement, elle vise à contrôler le
déficit commercial en bloquant les
investissements dans certains
secteurs et en imposant des
mesures restrictives sur les importations. Des quotas sont désormais appliqués aux véhicules, au
ciment et aux matériaux de
construction.
Dans la zone Cemac, 16
banques sur 52 ont
enregistré des pertes au 30
juin 2016
Sur la base des comptes déclarés
par les 52 établissements bancaires en activité dans la zone
CEMAC au 30 juin 2016, seize
d’entre elles ont enregistré des
pertes, a-t-on appris au sortir
d’une récente réunion regroupant
les responsables des banques de
cet espace communautaire et la
Commission bancaire de l’Afrique
centrale (Cobac), le gendarme du
secteur. A en croire Lucas Abaga
Nchama, le gouverneur de la
banque centrale des Etats-membres de la Cemac et président de
la Cobac, deux banques ce sont
ainsi ajoutées à ce groupe d’institutions déficitaires cette année,
puisqu’elles n’étaient que quatorze
sur la même période en 2015.
Cette contre-performance, a
cependant souligné Lucas Abaga
Nchama lors du dernier comité de
politique monétaire de la BEAC,
n’empêche pas à la zone CEMAC
d’avoir un secteur bancaire «solide». Avec un produit net bancaire qui s’établit à 444 milliards de
francs Cfa sur la période sous
revue, soit sensiblement au
même niveau que celui de l’année
2015.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Bénin : l’essence de contrebande,
talon d’Achille du gouvernement
L’essence de contrebande est roi
au Bénin. Toutes les stratégies
mises en place ont échoué jusqu’ici au point que les contrôles
douaniers et policiers paraissent
inefficaces. Désormais, le gouvernement mise sur la baisse des
prix dans les stations pour dissuader les automobilistes à recourir au trafiquant de rues.
AMK AVEC AGENCE ECOFIN
A
u Bénin, mettre fin au commerce
de l’essence de contrebande reste
un véritable casse-tête pour le nouveau gouvernement. La problématique s’était inscrite au cœur des préoccupations de l’ancien régime qui,
malgré tous les efforts entrepris s’était
résolu à faire machine arrière.
Interrogé sur les stratégies à
mener pour éradiquer ce commerce
visiblement réfractaire à la rupture que
prône l’administration Talon, M.
Abdoulaye Bio Tchané, le ministre
d’Etat en charge de la planification et
du développement, a étalé les difficultés que rencontre le gouvernement
dans ce sens. « Ce sont des sujets
difficiles à régler […] On ne peut pas
régler ce problème uniquement par
les contrôles policiers et douaniers. Si
cela était suffisant, la contrebande
d’essence aurait été déjà éradiquée»,
selon des propos rapportés par le
quotidien La Nouvelle Tribune.
En effet, le responsable fait,
entre autres, allusion au solide lobby
de commerçants qui défendent ardemment l’activité depuis plusieurs
années mais aussi à la politique mise
en œuvre en amont au Nigéria. Une
persistance qui représente, selon lui,
une parade à la dépréciation du Naira,
la monnaie nigériane, en raison de la
faiblesse des prix du pétrole. D’autres
produits sont déversés illégalement sur
le marché béninois comme la bière
ou encore le ciment.
« Aujourd’hui, le pays est inondé
de bière. La Béninoise (marque de
bière brassée au niveau local) est en
difficulté. Il y a des personnes qui déversent des bières dans le pays du
simple fait de la dépréciation du naira.
C’est pareil pour le ciment. C’est pareil aussi pour d’autres produits», a
fait remarquer l’officiel.
En outre, le territoire du Delta
du Niger, d’où est produite et importée l’essence incriminée, par des pro-
ducteurs illégaux qui siphonnent le
pétrole des installations réglementaires de production, est très peu contrôlé par le gouvernement fédéral.
L’insurrection armée y fait la loi depuis plus de 20 ans et maintient Abuja
sous pression.
Dans ce contexte, il paraît inimaginable pour les autorités nigérianes de s’attaquer à l’essence de contrebande, au risque d’envenimer la
situation. L’activité fait vivre des millions de personnes dans le Delta et,
paradoxalement, participe à une certaine stabilité économique dans la
zone.
Au Bénin, ce commerce nourrit
plusieurs milliers de Béninois et on estime la part de consommation de l’essence de contrebande, à plus de
75%. Pour finir, M. Abdoulaye Bio
Tchané a reconnu l’inefficacité de la
stratégie déployée pour combattre la
filière, préconisant la recherche d’une
autre option.
La stratégie du nouveau gouvernement, non encore mise en
branle, consiste à rapprocher les prix
sur le marché informel et ceux pratiqués dans les stations-service, de façon à inciter les consommateurs à privilégier le produit de la station, vu que
l’essence de contrebande est réputée être de mauvaise qualité.
Aujourd’hui, le litre d’essence importée illicitement vaut 275 Fcfa tandis qu’à la pompe, il faut débourser
plus de 400 Fcfa.
La Banque mondiale débloque 500
millions Usd pour la Centrafrique
L
a Banque mondiale a annoncé,
dans un communiqué publié le 17
novembre, qu’elle s’est engagée à débloquer 500 millions de dollars, au
cours des trois prochaines années,
pour financer la reconstruction de la
République centrafricaine (RCA), après
plus de trois ans de violences
intercommunautaires.
Jan Walliser, vice-président de
la Banque mondiale pour la croissance
équitable, la finance et les institutions,
a fait part de cette décision, au cours
de la Conférence des bailleurs de
fonds sur la Centrafrique qui s’est tenue à Bruxelles, le 17 novembre 2016.
Ce programme ambitieux, financé par
le régime de soutien au redressement
(turn-around facility) de l’Association
internationale de développement
(IDA), un fonds de la Banque mondiale destiné à soutenir les États fragiles dans leurs processus de transition, constitue un financement cinq
fois plus élevé que les montants traditionnellement alloués par la Banque
mondiale à la Centrafrique. Il servira
à appuyer la gestion des finances
publiques ainsi que la réinsertion des
anciens combattants et des personnes déplacées. Ce financement vise
également à créer des emplois en
réhabilitant un axe routier important
et en relançant le secteur agricole.
«La République centrafricaine,
l’un des pays les plus pauvres et les
plus fragiles au monde, se remet à
peine d’une des crises les plus violentes de son histoire. Mais aujourd’hui,
pour la première fois, le pays peut
instaurer la paix, la stabilité et les conditions d’un développement durable»,
a souligné Makhtar Diop (photo), viceprésident de la Banque mondiale pour
l’Afrique.
Bien qu’elle connaisse encore
des tensions, la République centrafricaine possède désormais un président
et une Assemblée nationale élus démocratiquement. Elle a aussi réussi à
maîtriser ses finances publiques. Mais
ce pays a besoin d’investissements à
long terme. Près de 2,3 millions de
personnes, soit environ la moitié de
la population du pays, ont toujours
besoin d’aide humanitaire.
AFRIQUE EXPANSION/LP
12 Communications
Le Potentiel
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N°6888 du mardi 22 novembre 2016
COMMUNIQUE VODACOM
Le 1 er diplôme vert décerné à Vodacom Congo
Le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement durable de la RDC, a décerné à la société de télécommunication Vodacom Congo le « diplôme vert » le lundi 7 novembre 2016 dans la salle de conférence du Jardin Botanique de
Kinshasa.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre honoraire de l’Environnement et Développement Durable, Son Excellence
Monsieur Robert Bopolo Bogeza et a connu la participation des membres du Gouvernement Central ainsi que de quelques membres
du parlement.
La cérémonie a été organisée en marge du sommet sur le climat, la COP 22, qui s’est ouvert le 7 novembre à Marrakech (Maroc). Ce
sommet a été marqué par l’entrée en vigueur de l’accord de la COP21 de Paris en 2015, qui consistait à réduire l’émission de gaz
à effet de serre mondiale. L’accord de la COP 21 était ratifié par 97 Etats, représentant 67,5 % des pays considérés comme les
grands pollueurs de la planète.
La remise du diplôme vert, institué par le gouvernement congolais, est une récompense pour encourager les acteurs non-étatiques qui
luttent contre le changement climatique en RDC.
Ce diplôme est considéré comme un apport en industrie dans les relations avec les partenaires de développement durable en général et
ceux de la lutte contre le réchauffement de la planète en particulier. D’après le Ministre honoraire, Robert Bopolo Bogeza, Vodacom
Congo a été primée à cause de son engagement pour l’économie verte en RDC et invite tous les acteurs non-étatiques à appliquer les
meilleures pratiques environnementales dans leurs activités afin de lutter contre le réchauffement de la planète.
Le Directeur Général Adjoint de Vodacom Congo, M. Paulin Ikwala, a remercié les organisateurs pour cette marque d’honneur et a
démontré par quelques exemples combien Vodacom soutient les objectifs de développement durable en RDC, entre autre par la
publication des résultats officiels des éditions d’Examen d’Etat par SMS. Cette pratique a rendu les procédures de publication des
résultats plus aisées en faveur du Ministère de l’Education Nationale et a contribué à la lutte contre le déboisement d’environ 240
arbres utiles à l’impression des journaux officiels annonçant dans le temps les résultats de ces épreuves de fin de cycle secondaire.
Dans cette optique et toujours dans le souci de veiller au bien être de la population, Vodacom a lancé en 2013 le projet « Rural
Coverage System » (RCS). Ce dernier consiste à utiliser l’énergie solaire pour toute activité technologique en zone rurale. Ce
système dispose d’une flexibilité adaptée à ces zones et d’un coût réduit d’installation de panneaux solaire et de maintenance. Cette
technologie est renouvelable et non polluante grâce à l’usage de l’énergie solaire.
Le diplôme vert attribué à Vodacom la positionne aujourd’hui comme la première société privée à investir dans le secteur de
l’environnement en RDC.
Fiers d’être Vodacom, fiers d’être une entreprise écologique.
COMMUNIQUE
Le Président du Conseil d’Administration de la Société Nationale d’Assurances, SONAS S.A. en sigle, attire l’attention du public que
depuis un certain temps, un groupe d’ex agents de l’Entreprise s’évertuent à répandre par des courriers adressés à différentes
autorités étatiques, des propos mensongers et diffamatoires contre le Conseil d’Administration et la Direction Générale de ladite
Société, dans le but de jeter le discrédit sur l’ensemble de l’Entreprise et ses organes dirigeants.
Ce groupe d’individus qui se présente comme un « Collectif des agents de la SONAS» est en réalité une bande d’anciens agents
faussaires et autres contrevenants, révoqués de l’Entreprise il y a de cela deux ans; ils n’ont donc aucun droit à faire valoir auprès de
la Société et moins encore qualité de parler au nom de son personnel qui est légalement représenté par des syndicats bien reconnus.
Dénonçant cette campagne menée pour ternir l’image des responsables de la SONAS S.A, son Conseil d’Administration lance une mise
en garde sévère à l’endroit de ce groupe d’individus.
Kinshasa, le 21 novembre 2016
Monde 13
Le Potentiel
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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
Election présidentielle française 2017
Primaire de la droite et du centre : un duel FillonJuppé au second tour
Une surprise et une humiliation
dimanche soir, à l’occasion du
premier tour de la primaire de la
droite. Longtemps considéré
comme le quatrième homme de
cette élection, François Fillon
domine largement le scrutin selon les résultats officiels publiés
par la Haute Autorité de la primaire. Alain Juppé, favori des
sondages, arrive en deuxième
position. L’ancien président de la
République, Nicolas Sarkozy, est
éliminé et annonce et a annoncé
son retrait de la vie politique.
ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN
F RANCE
François Fillon a largement remporté
le premier tour de la primaire de la
droite et du centre avec 44, 2% des
suffrages, devant Alain Juppé qui
recueille 28,5% des voix. Nicolas
Sarkozy totalise 20,7%, selon les chiffres publiés portant sur 3,8 millions
de votants. Loin derrière, figurent
Nathalie Kosciusko-Morizet (2,6%),
puis Bruno Le Maire (2,4%), JeanFrédéric Poisson (1,5%) et JeanFrançois Copé (0,3%).
DYNAMIQUE DE CAMPAGNE
François Fillon a réussi son pari :
se qualifier au second tour. Il a ainsi
confirmé la dynamique qu’il avait
créée durant la campagne.
L’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy a sereinement creusé
son sillon jusqu’à s’identifier à une
droite modérée sur la forme mais fermement libérale et conservatrice sur
le fond. Une synthèse qui a trouvé
son électorat à droite.
de son parti.
Les affaires, avec deux mises
en examen, se sont en outre invitées durant toute la campagne pour
la primaire. Une page se tourne à
droite, dont il était l’homme fort depuis 2004 et sa première élection à la
présidence de l’UMP.
Jupé et Fillon
« Je voterai pour François Fillon
au second tour de la primaire », a
d’emblée déclaré Bruno Le Maire.
Jusqu’en septembre-octobre, il
y avait pourtant deux favoris : Alain
Juppé et Nicolas Sarkozy. Tandis que
François Fillon, lui, disputait à Bruno
Le Maire la troisième place. Les résultats ont donc confirmé les tendances
des derniers sondages d’intentions de
vote : montée de François Fillon,
baisse d’Alain Juppé, stagnation de
Nicolas Sarkozy.
RÉUSSITE DE L’OPÉRATION
« STOP SARKOZY »
L’idée d’une primaire ouverte à
tous les sympathisants de droite a
été imposée par Alain Juppé et François Fillon à Nicolas Sarkozy, qui a ultérieurement feint l’avoir voulue. Il
s’agissait d’une opération « Stop
Sarkozy » afin de retirer aux adhérents du parti Les Républicains, réputés sarkozystes, le choix du candidat
à la présidentielle.
La primaire a donc atteint son
objectif. « Je ne suis pas parvenu à
convaincre une majorité d’électeurs »,
a constaté Nicolas Sarkozy en précisant qu’il votera pour François Fillon
dont « les choix politiques » lui sont
« plus proches ».
Pour Nicolas Sarkozy, l’humiliation est totale. C’est un échec terrible. Il a reconnu sa défaite, tout en
annonçant « une vie avec moins de
passions publiques et plus de passions
privées » et en souhaitant « bonne
chance à la France ». Comme une
manière de dire, une nouvelle fois,
adieu à la vie politique.
Depuis son retour dans la vie
politique active, en septembre 2014,
Nicolas Sarkozy n’est pas parvenu à
reprendre la main. Sa réélection à la
présidence de l’UMP, en novembre
2014, avec 64,5% des suffrages exprimés, avait montré qu’il fallait reconquérir l’opinion jusqu’au sein même
FRANÇOIS FILLON
OUVRE LE JEU
Arrivé deuxième lors de ce scrutin, Alain Juppé a affirmé avoir « décidé de continuer le combat », « C’est
un combat, projet contre-projet, qui
s’engage. Ce premier tour consiste
en une surprise, dimanche prochain
sera une autre surprise », a-t-il déclaré.
Le duel entre Alain Juppé et
François Fillon vient considérablement
bouleverser la donne. Alain Juppé a
en effet en grande partie misé sur un
rejet de Nicolas Sarkozy en attirant à
la primaire un électorat du centre, voire
de gauche.
Nul ne sait comment se comportera, dimanche 27 novembre, cet
électorat, qui n’est pas de droite.
Autre incertitude : même si le Mouvement Démocrate (MoDem) ne participe pas en tant que tel à la primaire,
François Bayrou avait indiqué qu’il souhaitait la victoire d’Alain Juppé et qu’il
serait candidat en cas de victoire de
Nicolas Sarkozy.
Or, son attitude en cas de victoire de François Fillon dimanche prochain n’est pas connue. Une candidature ou non de François Bayrou
peut changer la donne, aussi bien pour
le candidat Les Républicains (LR), que
pour celui du Parti socialiste (PS) ou
pour Emmanuel Macron.
Corée du Sud : possible interrogatoire direct
de la présidente Park
L
a présidente de la Corée du Sud
fait aux pressions de la rue et de
la justice dans le cadre de l’affaire de
sa confidente Choi Soon-sil. Selon un
média chinois, le parquet sud-coréen
prévoit de convoquer au plus vite la
présidente Park Geun-hye à un interrogatoire direct, bien que l’avocat de
celle-ci ait déclaré que la présidente
rejetterait toute demande d’interrogatoire de la part du parquet.
Le parquet pourrait ordonner l’interrogatoire à tout moment, a indiqué lundi un responsable d’une unité
d’enquête spéciale du Bureau du procureur du district central de Séoul, cité
par les médias locaux.
L’avocat de la présidente a déclaré dimanche que Mme Park rejetterait toute demande d’interrogatoire
de la part du parquet, mais pourrait
accepter une enquête d’une entité indépendante, dirigée par un procureur
La présidente sud coréenne Park
spécial. Le projet de loi sur l’enquête
indépendante a été adopté par l’Assemblée nationale la semaine dernière. S’il est approuvé lors de la réu-
nion du cabinet de mardi, le procureur spécial devrait débuter son enquête au début du mois prochain,
avec l’appui de quatre conseillers in-
dépendants, 20 procureurs spéciaux
et 40 enquêteurs. Le parquet chargé
de l’affaire impliquant la présidente et
sa confidente de longue date, Choi
Soon-sil, a déclaré dimanche que Mme
Park avait été complice de Mme Choi
et de ses deux anciens conseillers dans
de nombreux actes criminels.
Mme Choi et les anciens conseillers de la présidente ont été inculpés pour de multiples accusations, y
compris pour abus de pouvoir et extorsion. Mme Park est devenue le
premier président sud-coréen à être
visé par une enquête pour conspiration criminelle.
En vertu de la Constitution du
pays, un président en exercice ne
peut être pénalement poursuivi jusqu’à la fin de son mandat, mais peut
faire l’objet d’une enquête pour des
accusations criminelles.
X INHUA/ LP
14 Sports
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N°6888 du mardi 22 novembre 2016
Linafoot : Dragons se mesure à V. Club au stade des Martyrs
Battu à l’aller (1-0), Dragons reçoit
V. Club ce mardi 22 novembre au
stade des Martyrs, en match de la
11 ème journée de la zone Ouest. Une
victoire sur V. Club, relancera les choses du côté de Dragons.
A RMEL LANGANDA
L
’AS V. Club reçoit Dragons en match
de la 11 ème journée de la 22ème
Ligue nationale de football (Linafoot),
le mardi 22 novembre au stade des
Martyrs. C’est en match de la 11ème
journée de la zone de développement
Ouest.
Les Dauphins noirs de la capitale n’ont pas droit à l’erreur cet aprèsmidi. Ils sont à un point de DCMP et
Renaissance qui comptent chacun 22
points, avec un match en retard des
Oranges. Le match V. Club – Dragons a toujours été un grand derby.
Pour rappel, lors de la manche
aller de cette phase, les hommes de
Florent Ibenge ont éprouvé de difficultés énormes pour renverser les
Monstres (1-0). L’unique but des Dauphins noirs a été inscrits par l’international rwandais Ernest Sugira.
Actuellement, Dragons occupe
la sixième place du classement provisoire avec 13 points. V. Club pour sa
part, se hisse à la troisième place avec
21 points. Tout reste serré pour l’instant au niveau de la zone Ouest. L’AS
Dragons a encore 8 matches pour se
rattraper. Une victoire cet après midi
Les Dauphins noirs de la capitale n’ont pas droit à l’erreur cet après-midi
face aux Dragons. (Photo d’archives)
face aux Dauphins noirs, permettra
aux Monstres de passer à la cinquième position.
V. Club qui a retrouvé ses victoires après une série de matches nuls
lors de la phase aller, ne veut rien
lâcher. L’objectif, c’est de se retrouver parmi les trois premiers de la zone,
synonyme de la qualification pour la
phase du play-Off.
AS NDOMBE – RENAISSANCE
À KINSHASA
Le match de la 11ème entre AS
Ndombe de Bandundu et FC Renaissance du Congo se jouera ce mercredi au stade des Martyrs de la
pentecôte. Au match aller disputé à
Mondial 2018 : la Caf suspend
l’arbitre du match RSA-Sénégal
COMMUNIQUE OFFICIEL DU CPCC
SEMINAIRE SUR L’ARRETE DES COMPTES 2016:
PRODUCTION DES ETATS FINANCIERS ET IMMINENCE
DE LA CONVERGENCE DU SYSCOHADA VERS
LE REFERENTIEL IFRS
Du 07 au 13 décembre 2016
Sous -le Haut patronage de Son Excellence Monsieur le Ministre des Finances, le
Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo « C.P. C. C.» informe les Dirigeants
d’entreprises, les Professionnels de la comptabilité, les Cadres Comptables et Financiers des entreprises ainsi que tous les agents économiques, qu’il organise à
Kinshasa, un séminaire sur J’Arrêté des Comptes 2016.
Ce séminaire aura pour but de permettre à tous les Opérateurs économiques et
aux professionnels de la comptabilité de la RDC, de clôturer leurs états financiers
de J’année 2016, en tenant compte de toutes les nouveautés et innovations intervenues au cours de l’année 2016 dans le domaine de la comptabilité, des finances et
de la fiscalité.
L ‘occasion est également offerte aux Cadres Comptables et Financiers des entreprises, de meîtriser et de surmonter toutes les difficultés liées à la mise en œuvre
du SYSCOHADA dont la
convergence vers les normes internationales d’information financière (IFRS) est
déjà amorcée.
Le Séminaire se tiendra dans la Ville Province de Kinshasa, du mercredi 07 au
mardi 13 décembre 2016 au Centre CARITAS-CONGO, sis a venue BA SOKO n° 26
dans la Commune de la Gombe.
Les inscriptions se prennent en ligne sur le Site WEB du CPCC: www.cpcc-rdc.org
et par e-mail: [email protected] ou au siège du Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo, sis Avenue
du Grand-Séminaire n°51, dans la Commune de KINTAMBO, Quartier NGANDA, du
vendredi 18 novembre au mardi 06 décembre 2016.
Compte tenu de la qualité des thèmes et surtout du nombre limité des places disponibles, il est ‘demandé aux professionnels de la Comptabilité, aux chercheurs, aux
Cadres Comptables et Financiers ainsi qu’aux opérateurs économiques de prendre
toutes les dispositions nécessaires pour s’inscrire à ce séminaire au plus tard le
mardi 06 décembre 2016.
Fait à Kinshasa, le 16 novembre 2016
André FOKO TOMENA
Kinshasa, le team vert-noir est tombé
sur la note de 1-4.
Pourtant
programmé
à
Bandundu, AS Ndombe a jugé utile
que cela se dispute à Kinshasa pour
des problèmes liés aux recettes. Depuis le début de la compétition,
Ndombe ne fait que distribuer des
points dans la zone de développement
Ouest. Une fois de plus, les Oranges
croiseront les « villageois » devant leur
public du stade des Martyrs, pour
cette manche retour. Les hommes du
coach Eric Tshibasu ont la possibilité
de se maintenir en première place du
classement provisoire.
Pour sa part, le Daring Club
Motema Pembe a réussi à surclasser
la formation de MK FC sur la note de
3-0, le dimanche 20 novembre au
stade des Martyrs. C’est grâce au
doublé de Ricky Tulenge et le but de
Diarra. Daring garde intacte ses ambitions de se retrouver parmi les trois
meilleures de la zone éligibles au playoff.
Classement provisoire
FC Renaissance
22 points
DCMP
22 pts
V. Club
21 pts
RCK
20 pts
Shark XI FC
15 pts
Dragons
13 pts
MK FC
12 pts
Veti Club
11 pts
Rojolu
6 pts
AS Ndombe
0 pt
ARMEL L/ATS
I
l ne prendra plus part à la 31ème
édition de la Coupe d’Afrique des
nations « Gabon 2017 ». C’est l’arbitre ghanéen Joseph Lamptey qui a
officié la rencontre Afrique du Sud –
Sénégal, comptant pour la 2è journée de la phase de groupes des éliminatoires du Mondial 2018. La CAF
a finalement décidé de sanctionner l’arbitre ghanéen. Cette rencontre s’est
jouée le 12 novembre à Pretoria.
Joseph Lamptey a notamment
accordé un penalty très litigieux aux
Bafana Bafana et s’est attiré de nombreuses critiques de plusieurs observateurs du football continental et
mondial. A la fin du match, la FSF
(fédération sénégalaise de football)
avait décidé de porter plainte auprès
de la CAF et de la FIFA. Une plainte
entendue.
Hier lundi, à travers un communiqué de la FSF, on note les sanctions prises par l’instance continentale
contre le Ghanéen. « Faisant suite à
la lettre de contestation et de protestation de la Fédération Sénégalaise de
Football sur l’arbitrage du match Afrique du Sud-Sénégal, la CAF informe
que sa Commission d’Arbitrage a pris
la décision de suspendre l’arbitre
Lamptey pour 3 mois, ce dernier étant
donc ainsi exclu de la prochaine CAN
au Gabon, en raison de sa faible performance », peut-on lire.
Ce n’est pas la première fois que
Lamptey est sanctionné par la Commission d’arbitrage de la CAF. Il avait
été suspendu 6 mois après un match
entre l’Espérance de Tunis et Al Ahly
en Ligue des champions en 2010.
Culture 15
Le Potentiel
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N° 6888 du mardi 22 novembre 2016
Théâtre de chez nous : la pièce
« Malchance » fait sensation à Mbuji-Mayi
Quotidien d’informations générales
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Les comédiens du groupe
Salongo séjournent depuis quelques jours à
Mbuji-Mayi où ils produisent des saynètes en public, avant de présenter le
nouveau spectacle.
B IENVENU I PAN
E
n séjour à Mbuji-Mayi, les
comédiens du groupe de
théâtre Salongo de la Radiotélévision nationale congolaise
(RTNC) se préparent à présenter la pièce «Malchance».
Une façon pour cette troupe
théâtrale de valoriser la vie
traditionnelle de la province du
Kasaï Oriental et faire ainsi
découvrir aux téléspectateurs, les différents sites de
la ville. C’est ce que rapporte
une dépêche de l’ACP qui cite
le metteur en scène Kwedi
Mayimputu.
Mbuji-Mayi, appelée
Bakwanga jusqu’en 1966, est
une ville située sur la rivière
Mbuji-Mayi (l’eau de la chèvre). Les origines de la ville
remontent à 1913, mais elle
fut fondée en 1914. Elle est
le chef-lieu de la province du
Kasaï Oriental, située sur la
rive droite de la rivière MbujiMayi. Depuis les années
1980, la ville a vu sa population multipliée par trois, ce par
l’afflux de Kasaïens du Katanga au début des années
1990, et également par l’engouement anarchique des
exploitations de diamants,
devenus le premier produit
d’exportation du pays depuis
la crise minière au Katanga.
La Miba ayant fait faillite à
cause de la mauvaise gestion étatique, l’extraction du
diamant se fait en général
clandestinement.
La ville est désormais la
deuxième du pays pour ce
qui est de la population, devant Lubumbashi. La construction d’une ligne de chemin de fer jusqu’à Kananga
a été proposée. Bakwanga
fut de 1960 à 1962 la capitale de l’État sécessionniste
du Sud-Kasaï.
La ville est organisée en
5 communes, à savoir
Bipemba, Dibindi, Diulu,
Kanshi et Muya. L’espace urbain de Mbuji-Mayi est limité
par trois rivières constituant
les limites naturelles de la ville.
La rivière Muya au Nord ; la
rivière Kanshi au Sud ; la
Mbuji-Mayi à l’Est. A l’Ouest
par une ligne joignant la confluence Kanshi Nzaba à celle
de la Muya et Bipemba.
(Bakwanga, les descendants
de
Mwamba
Mukwanga), le territoire peuplé dès le XVe siècle de tribus
luba, est soumis par la force
publique au début du XXe siècle, les Africains ne pouvant
résister à l’arme à feu. Le premier diamant est découvert
en 1906, mais l’hévéa (caoutchouc) y sera également exploité. Le territoire étant densément peuplé, les Belges
décident de déporter de nombreux Luba vers le Katanga
(Élisabethville, Jadotville,
Kamina).
Les originaires du site qui
accueille la ville sont les
Bakwanga, une tribu Luba du
Kasaï. Plus précisément, ce
site était une constellation de
11 villages appartenant au clan
de Bakwa-Nyanguila, une subdivision de la tribu Bakwanga.
La Ville de Mbuji-Mayi a
onze villages historiques, à
savoir Bakua Nkumba ; Bena
Dipunda ; Bakwa Dianga ;
Bena Tshibwabwa ; Bena
Kaseka ; Bena Mbombu ;
Bena Kabongo ; Bena
Mabika ; Bakwa Kapanga ;
Bena Kansele et Bena
Tshibuyi.
Les autres sites connus
dans la genèse de la ville sont
Disele (du clan BakuaTshimuna chez les Bakwanga
actuellement occupée par le
polygone de la Miba),
Lukelenge (groupement de
Bakwa-Ndoba secteur de
Nsangu) et Bonzola.
En 1960, lors de l’indépendance de la colonie, la province du Sud-Kasaï fait sécession, avec Albert Kalonji un
Luba comme président.
Bakawanga sera la capitale du
nouvel État sécessionniste.
Le Premier ministre Patrice Lumumba, un Tetela,
sera accusé de réprimer la sécession avec l’armée nationale en massacrant les Luba,
ce que l’ONU considèrera
comme génocide. « Les
massacres de Bakwanga »
sont notamment à la base
d’une hostilité séculaire tacite,
latente ou parfois ouverte entre les Luba et les Tetela.
Mbuji-Mayi est considéré comme l’aînée des villes
congolaises, du fait qu’elle est
la première à obtenir le statut de ville après l’indépendance du Congo, au contraire
des villes telles que Kinshasa
ou Lubumbashi qui avaient
déjà ce statut bien longtemps
avant l’indépendance du
Congo et qui sont donc des
villes coloniales.
La sécurité, enjeu majeur du Sommet
de la Francophonie
À
quelques jours du Som
met de la Francophonie
à Madagascar, Michaëlle Jean
juge «essentiel» que le Canada se réengage dans les
missions de paix en Afrique
francophone.
Ottawa soupèse toujours ses options pour l’envoi
de quelque 600 casques bleus
en mission de paix en Afrique, mais certains s’attendent
à ce que les troupes soient
déployées au Mali.
En entrevue à La
Presse canadienne, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a insisté sur
l’importance de l’implication canadienne sur la scène internationale et dans les opérations de paix en particulier.
Même si elle n’est pas
Michaëlle Jean et Philippe Couillard (Photo Jacques Boissinot
/La Presse Canadienne)
à l’ordre du jour au 16e Sommet de la Francophonie les
26 et 27 novembre à Antananarivo, la question du pays
qui sera choisi par le Canada
pour y envoyer ses troupes
risque fort d’être un sujet de
choix dans les corridors.
RADICALISATION
La sécurité mondiale
sera assurément à l’ordre du
jour. Le Québec présentera
notamment une résolution appelant à combattre et à prévenir la radicalisation menant
à la violence, un geste pour
donner suite à la Conférence
Québec-UNESCO qui s’est tenue sur la question au début
du mois.
La sécurité est également l’une des motivations du
Canada lorsqu’il distribue son
aide à l’étranger. Si on ne s’occupe pas des jeunes dans les
pays les plus vulnérables, ils
iront gonfler le flot de migrants, ou pire, se joindront
à des groupes armés, signale
la ministre Bibeau. «Et là, ça
devient un enjeu de paix et
de sécurité», dit-elle.
Pour que le Sommet
soit réussi, il devra accoucher
d’engagements concrets, selon le directeur de l’Observatoire canadien sur les crises
et l’action humanitaire, François Audet.
LE MÉTRO
16 Dernière Heure
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N°6888 du mardi 22 novembre 2016
Hommages mérités à l’abbé Richard Mugaruka
L’Eglise catholique en général
et l’archidiocèse de Bukavu
en particulier ont rendu un
vibrant hommage au premier
abbé de cette province ecclésiastique en la personne de
l’abbé Richard Mugaruka que
Dieu a bien voulu rappeler
dans sa félicité.
LE POTENTIEL
C
’est le dimanche 6 novem
bre que le professeur
abbé
Mugaruka
Mugakangabo a rendu l’âme
à la Clinique du cinquantenaire, situé dans la commune
de Kasa-Vubu, à Kinshasa,
des suites d’une maladie.
Comme l’illustre disparu partageait désormais sa vie entre les deux provinces ecclésiastiques de Kinshasa et de
Bukavu, deux journées lui ont
été consacrées dans la capitale. Durant la journée du
mercredi 9 novembre 2016,
une messe a été dite à l’intention de tous les ressortissants du Grand Nord à la paroisse Sacré-Cœur de la
Gombe.
TÉMOIGNAGE DU PÈRE
AIMÉ MATE KULE
L’officiant du jour, le
père Aimé Mate Kule, s.j, a
axé son propos sur la première lecture tirée du livre de
la Sagesse 4,7-15, qui
stipule : « Dieu voit le cœur
de l’homme et non sa durée
de vie ». Pour le prédicateur,
l’abbé Richard Mugaruka était
un homme plein d’amour dont
la bonté de cœur était celle
d’un sage : « Il avait l’amour
du sacerdoce et l’amour de
ceux qui sont ses petits frères dans le sacerdoce. Deux
mois avant sa disparition, il
me faisait part de son souci
de voir chacun de prêtres vivre pleinement la consécration dans la vie religieuse.
Comme aîné d’une famille biologique, il se souciait aussi de
nous qui sommes ses jeunes
frères dans la foi. Au-delà
de sa qualité de prêtre,
comme professeur d’universités, il se souciait aussi de
ses étudiants qu’il accompagnait avec un grand amour, il
était devenu un compagnon
au lieu de demeurer, par
exemple, un Secrétaire Académique avec un sens très
élevé de l’écoute et d’attention puis de patience. C’est
pourquoi, il s’est rapidement
fait remarquer dans les milieux estudiantins.
Il s’est par la suite fait
remarquer par ses interventions dans les débats télévisés sur des questions
sociopolitiques toujours à la
recherche de la vérité. Tout
le monde était marqué par
ses interventions à travers
lesquelles il exprimait l’amour.
La sagesse n’a point besoin
de cheveux blancs, il a réalisé de grandes choses en peu
de temps. L’abbé Richard
avait besoin de l’épanouissement de l’homme et son intelligence a fait de lui un monument. La bonté de son
cœur l’a rendu sage, ce qui
est une interpellation pour
nous aujourd’hui, c’est un
appel à devenir des hommes
vivant dans la sagesse et la
pénétration intellectuelle travaillant pour le développement de la patrie », a-t-il conclu.
LE PARCOURS DE
L’ABBÉ RICHARD
Toujours à Kinshasa, la
journée du jeudi 10 novem-
bre 2016 a été consacrée à
la levée du corps de l’hôpital
du Cinquantenaire pour la cérémonie académique à l’Université catholique de Kinshasa
(UCC), où l’illustre disparu
avait été secrétaire administratif (1988) et secrétaire académique avant de devenir
doyen de la faculté de Théologie (2000-2003), puis professeur à temps plein (20072013) jusqu’à son éméritat
en 2014.
Après cette cérémonie,
le corps a pris la direction de
la paroisse Sacré-Cœur à
Gombe, où une messe a été
dite par Mgr Donat
Bafuindisoni, évêque auxiliaire
de Kinshasa suivie de la veillée
mortuaire. Le matin du vendredi 11 novembre 2016, la
délégation de Kinshasa composée de MM. Joseph
Ruhana Mirindi, Lando
Lurhakumbira, abbé JeanPierre Muhingisa, abbé JeanBosco
Bahala
Fidèle
Mugaruka, Bernard Balibuno
et Mmes Elodie Muzigirwa et
Maneno, tous membres de
la communauté Cinyabuguma
a accompagné la dépouille
mortuaire à Bukavu en passant par Goma. A l’arrivée, la
dépouille mortuaire fut accueillie par des pleurs en
voyant plutôt un gros cercueil à la place du grand malabar que l’on appelait affectueusement « Mzee André ».
Le cortège funèbre a
pris alors la direction de la
Cathédrale Notre-Dame de la
Paix de Bukavu, où une
messe a été dite par Mgr
François Maroy, archevêque
de Bukavu, qui a reconnu en
ce dernier un serviteur bon
et fidèle. Puis vint le moment
ultime, l’inhumation qui a été
précédé de l’absout avant
que le corps soit déposé au
cimetière ecclésiastique de
Mwanda-Katana, où l’abbé
Richard
Mugaruka
Mugarukangabo, repose désormais pour l’éternité, le samedi 12 novembre 2016.
Né à Bukavu, le 18 novembre 1948, ordonné prêtre par Mgr Mulindwa, archevêque de Bukavu, le 11
août 1974 avant d’entrer
dans la félicité de Dieu le 6
novembre 2016 (premier prêtre à être ordonné dans la ville
de Bukavu). Docteur en
Théologie de l’Université Catholique de Louvain (1991)
avec mention grande distinction, professeur ordinaire en
2013, après son ordination, il
occupa plusieurs fonctions
dont celle de curé de la cathédrale Notre-Dame de la
Paix de Bukavu (1975) ; il fut
durant ses années pastorales : directeur du Centre diocésain de la pastorale, catéchèse et liturgie, curé doyen
de Bukavu (1976), coordinateur régional et diocésain des
Ecoles conventionnées catholiques pour la province ecclésiastiques de Kivu (19771980), vicaire épiscopal
chargé des finances et de
l’économie (1983), professeur
d’hébreu et d’herméneutique
biblique au Grand séminaire
de Murhesa (1984), économe général et supérieur
des œuvres sociales du diocèse.
Hors les postes occupés à l’UCC, il a été secrétaire de la commission doctrinale de la conférence épiscopale du Zaïre (1991-1994),
membre du Conseil international pour la catéchèse
(1994-1999).
L’Unesco réclame une enquête sur l’assassinat
du journaliste de la RTNC/Mbuji-Mayi
AMK
L
AVEC L ’AFP
es condamnations vien
nent de partout sur l’assassinat du journaliste Marcel Lubala de la télévision nationale. La dernière en date
est celle de la directrice générale de l’Unesco, Irina
Bokova. Dans un communiqué publié hier lundi, elle a
condamné l’assassinat la semaine dernière de ce journaliste congolais par des hommes armés dans la ville de
Mbuji-Mayi dans la province
du Kasaï-Oriental, rapporte
l’AFP. « Je condamne le meurtre de Marcel Lubala» », écrit
la directrice générale de
l’Unesco, Irina Bokova dans
un communiqué publié à
Paris.»Les journalistes doivent
pouvoir mener à bien leur
mission, qui consiste à informer les citoyens, sans craindre pour leur vie. Je compte
sur les autorités du pays pour
qu’une enquête approfondie
soit diligentée et que les
auteurs de ce crime soient
traduits en justice», ajoute le
texte.
Journaliste
à
la
Radiotélévisionnationale congolaise (RTNC), Marcel Lubala
a été abattu par des hommes armés dans la nuit du
14 au 15 novembre à MbujiMayi, capitale de la province
du Kasaï-Oriental.Le corps du
journaliste « est encore à la
morgue » de la ville et « la
date de l’enterrement n’est
pas encore fixée », a indiqué
à l’AFP Guy Robert Mulopo,
directeur provincial de la RTNC
au Kasaï-Oriental.
Cet assassinat a été
condamné par plusieurs organisations qui dénoncent la
multiplication des « attaques
ciblées » contre la presse en
RDC.Selon les autorités provinciales du Kasaï-Oriental,
une enquête a été ouverte
sur cette affaire.Les ONG et
associations congolaises de
défense de la presse fustigent
le fait que l’assassinat de
Marcel Lubala a eu lieu au
moment où un couvre-feu est
décrété à Mbuyi-Mayi de
22H00 à 5H00 locales.
Âgé de 59 ans, M.
Lubala a travaillé à la RTNC
depuis 15 ans et présentait
une émission de télévision sur
l’hygiène et l’environnement.
Depuis l’annonce de son assassinat, la station nationale
de la RTNC à Kinshasa n’en
a jamais fait écho.La RDC est
minée par une crise politique
liée au report de la présidentielle à une date non fixée à
la suite d’un accord conclu en
octobre entre la majorité et
une frange minoritaire de l’opposition.
En application dudit accord, le président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter, a nommé jeudi un nouveau Premier ministre, Samy
Badibanga, issu de l’opposition, et entend rester à son
poste
après
le
20
décembre.La RDC occupe la
152ème place sur 180 pays
dans le classement 2016 sur
la liberté de l’information établi par Reporters sans frontières.
APOSTROPHE
Fanfaronner à Kin
BEN-CLET
L
e 27 ème sommet de
l’Union africaine a
confié au président rwandais, en juillet dernier, la
mission de réformer l’institution africaine afin de
la rendre plus efficace.
Paul Kagame devra rendre sa copie en janvier
2017.
Sans se départir de
son flegme, il s’est choisi
neuf experts africains
pour réfléchir sur le sujet.
Ceux-ci, représentant
huit nationalités, viennent de milieux économique et politique ainsi que
du business.
Citons l’économiste
rwandais
Donald
Kaberuka,
ancien
président de la Banque
africaine de développement (Bad), désormais
professeur à la prestigieuse université américaine de Harvard.
Un autre économiste de renom : le Bissau-guinéen
Carlos
Lopes, qui s’est récemment illustré en qualifiant
le
franc
CFA
de «mécanisme désuet».
Citons
encore
Tito
Mboweni, l’ancien gouverneur de la banque centrale d’Afrique du Sud.
Strive Masiyiwa, le magnat zimbabwéen des
télécoms, fondateur du
groupe Econet Wireless.
Et le Camerounais Acha
Leke, associé principal du
cabinet mondial Mc Kinsey & Co.
Quatre femmes complètent la shortlist : Amina
J.
Mohammed,
l’actuelle ministre de l’Environnement du Nigéria.
Cristina Duarte, l’ancienne ministre des Finances et du Plan du Cap Vert.
Mariam Mahamat Nour,
ministre de l’Économie et
de la Coopération internationale du Tchad. Vera
Songwe, la Camerounaise
qui dirige le bureau Afrique de l’Ouest et Afrique
centrale de la Société financière internationale
(IFC, filiale de la Banque
mondiale dédiée au secteur privé).
Pour notre malheur : aucun compatriote
de Kabila dans le top 9.
De quoi sont-ils donc capables les tonitruants
griots de la Majorité sur
la scène africaine, sinon
fanfaronner à Kin, saigner
le trésor public et faire
bombance ?