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Déclarations officielles de politique étrangère du 04 novembre 2016 1 - Point de presse du porte-parole - Liban/Désignation de M. Saad Hariri au poste de Premier ministre/Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault - Climat/Entrée en vigueur de l'accord de Paris Turquie/Arrestation de parlementaires - Turquie/Attentat - Gabon/Arrestation de journalistes Suisse/Consultations politiques annuelles - Enseignement supérieur/Rencontres annuelles «Campus France» - Agenda du ministre et des secrétaires d'état du 7 au 13 novembre 2016 - Principaux éléments publics Au point de presse de ce jour, le porte-parole a fait les déclarations et répondu aux questions suivantes : 1 - Liban - Désignation de M. Saad Hariri au poste de Premier ministre (3 novembre 2016) - Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international J‘adresse mes félicitations les plus vives à M. Saad Hariri, désigné le 3 novembre Premier ministre de la République libanaise, et lui transmets tous mes voeux de réussite dans la mission qui lui est confiée. Le Liban entre dans une nouvelle étape, qui peut mettre un terme à la crise institutionnelle que connaît le pays depuis plus de deux ans. Cette sortie de crise passe par la formation rapide d'un gouvernement de rassemblement, indispensable pour permettre au Liban de répondre aux défis qui sont les siens et à la communauté internationale de mieux aider le pays, en particulier en matière sécuritaire, économique et humanitaire. J'encourage donc l'ensemble des parties libanaises à oeuvrer dans ce sens, en poursuivant dans la voie de la responsabilité et du compromis dans l'intérêt supérieur du pays. Le Liban est depuis toujours, pour la France, un pays ami et reste, dans la région, un modèle de pluralisme et de tolérance. Attachée à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à l'unité du pays, la France lui apportera tout son soutien. Elle continuera de prendre toute sa part aux efforts de la communauté internationale. Nous poursuivrons également notre action au service du renforcement des liens forts et étroits noués, dans tous les domaines, entre la France et le Liban au fil d'une histoire partagée. Q - Quelle est la réaction de la France à l'élection de M. Aoun à la présidence libanaise? R - Le président de la République s'est entretenu au téléphone avec le président Aoun et l'a assuré de la détermination de la France à se tenir aux côtés du Liban. Je vous renvoie à la déclaration de la présidence de la République. Page 1 Q - Une livraison d'armes à l'armée libanaise était prévue dans le cadre d'un accord entre la France et l'Arabie Saoudite. Est-ce que la nouvelle situation au Liban va vous encourager à aller au terme de cet accord ? R - Face aux menaces auxquelles doit faire face le Liban dans un contexte régional instable, la France est attachée à aider les autorités et les forces armées libanaises. Le contrat DONAS constitue une réponse aux besoins actuels des forces armées libanaises. Cela implique un dialogue incluant les autorités saoudiennes, auquel nous participons. Nous souhaitons que ce contrat soit mis en oeuvre dans l'intérêt de la sécurité du Liban. Nous avons un dialogue étroit avec le Liban et l'Arabie Saoudite à ce sujet. Q - Y avait-il des accords économiques ou des aides gelés à cause de la situation institutionnelle? R - Non. La crise institutionnelle nous préoccupait bien sûr, parce qu'elle impliquait une forme de paralysie politique du Liban. Mais elle n'avait pas d'impact sur les coopérations bilatérales extrêmement dynamiques entre nos pays. Q - Une réunion du groupe international de soutien au Liban doit se tenir en décembre. Que pouvez-vous nous en dire? R - Les discussions sont en cours avec nos partenaires. Q - Y a-t-il une visite du Ministre ou des autorités françaises prévue prochainement? R - Je n'ai pas d'annonce particulière à faire à court terme. Mais les échanges téléphoniques et les déplacements sont réguliers dans les deux sens. Jean-Marc Ayrault a effectué une visite très dense au Liban au mois de juillet. 2 - Climat - Entrée en vigueur de l'accord de Paris (4 novembre 2016) L'accord de Paris est entré en vigueur aujourd'hui. Il s'agit d'une avancée majeure dans la lutte contre le changement climatique. Moins d'un an après l'adoption de l'accord le 12 décembre 2015 et avant le début de la COP22 à Marrakech, cette entrée en vigueur confirme la volonté de la communauté internationale de sauver la planète des effets des dérèglements climatiques. À ce jour, l'accord de Paris a été ratifié par 96 pays et par l'Union européenne qui, ensemble, représentent 69,21% des Page 2 émissions totales de gaz à effet de serre. La France salue tous les pays qui l'ont ratifié, en particulier ceux qui l'ont fait ces derniers jours - comme l'Afrique du Sud, l'Arabie Saoudite, la Corée du Sud et l'Indonésie. Nous devons rester mobilisés et atteindre rapidement une participation universelle. La France invite ainsi tous les pays qui ne l'ont pas encore fait à procéder dans les meilleurs délais à la ratification. L'heure est maintenant à la mise en oeuvre : c'est l'enjeu de la COP de Marrakech. La France soutient la présidence marocaine. Elle continuera de mobiliser l'ensemble de son réseau diplomatique et ses instruments de coopération pour assurer la mise en oeuvre de l'accord de Paris. 3 - Turquie - Arrestation de parlementaires La France et la Turquie sont liées par des valeurs communes, qui fondent leurs relations et se traduisent notamment par l'adhésion de nos pays à la convention européenne des droits de l'homme. Aussi, l'arrestation de plusieurs députés du parti HDP soulève une vive préoccupation. La France appelle la Turquie à respecter l'État de droit et les libertés fondamentales, y compris le pluralisme démocratique et la liberté d'expression et de la presse. Q - Les Allemands ont convoqué les diplomates turcs, la France fera-t-elle de même ? Convoquera-t-elle l'ambassadeur turc ? R - Nous nous concertons avec nos partenaires européens. Q - Que peut-on faire au niveau de l'Union européenne pour changer les positions de M. Erdogan ? R - Je l'ai dit dans la déclaration que je viens de faire. Nous partageons avec la Turquie un certain nombre de valeurs et de principes. Nous avons adhéré à la convention européenne des droits de l'Homme et nous souhaitons que ces valeurs et ces principes soient respectés. 4 - Turquie - Attentat La France condamne l'attaque terroriste perpétrée cette nuit à Diyarbakir. Page 3 Nous présentons nos condoléances aux familles des victimes et à leurs proches. Nous exprimons notre solidarité avec la Turquie dans la lutte contre le terrorisme. 5 - Gabon - Arrestation de journalistes (3 novembre 2016) La France a pris connaissance de l'arrestation au Gabon, le 3 novembre, de journalistes et de membres du personnel du journal les Échos du Nord. Nous rappelons en cette occasion notre attachement à la liberté d'expression, en particulier la liberté de la presse, composante essentielle de toute société démocratique. 6 - Suisse - Consultations politiques annuelles (Paris, 2 novembre 2016) M. Christian Masset, secrétaire général du ministère des affaires étrangères et du développement international, a reçu le 2 novembre son homologue suisse, M. Yves Rossier, secrétaire d'État du département fédéral des affaires étrangères, dans le cadre des consultations politiques annuelles entre nos deux pays. La Suisse est un partenaire important de la France, avec lequel elle entretient un dialogue politique et des relations d'une grande densité. Ces consultations ont permis de faire le point sur les principales questions de l'actualité européenne et internationale. Les échanges ont notamment porté sur la coopération transfrontalière, les relations de la Suisse avec l'Union européenne ainsi que sur les conséquences du référendum britannique du 23 juin. À cette occasion, MM. Masset et Rossier ont finalisé la négociation d'un accord intergouvernemental relatif à la fiscalité applicable dans l'enceinte de l'aéroport de Bâle-Mulhouse, engagée à la suite de la déclaration conjointe du 23 janvier 2016. Cet accord a été paraphé le jour même et sera soumis aux procédures internes habituelles en vue de sa signature et de sa ratification. Il met en place un régime juridique pérenne permettant d'assurer le développement et l'attractivité de l'aéroport et des activités qu'il abrite. 7 - Enseignement supérieur - Rencontres annuelles «Campus France» (Paris, 7-9 novembre 2016) Page 4 M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, ouvrira le 7 novembre les rencontres annuelles «Campus France» à Paris. L'Afrique, dont la place dans le paysage universitaire mondial et dans la mobilité des étudiants internationaux augmentent, sera cette année à l'honneur. Ce rendez-vous est organisé par Campus France, opérateur du ministère des affaires étrangères et du développement international pour la promotion des études en France auprès des étudiants étrangers, en partenariat avec l'agence universitaire de la Francophonie. Il rassemblera notamment 141 établissements d'enseignement supérieur français (universités, grandes écoles, écoles spécialisées) ainsi que 39 universités africaines. Pour plus d'informations : <a href="http://rencontres.campusfrance.org/">http://rencontres.campusfrance.org/</a> 8 - Agenda du ministre et des secrétaires d'état du 7 au 13 novembre 2016 - Principaux éléments publics M. Jean-Marc AYRAULT <span style="text-decoration: underline;">Lundi 7 novembre</span> 9h - Ouverture des «rencontres Campus France», Paris 12h30 - Entretien avec M. Joël Mergui, président du consistoire central Union des communautés juives de France, Quai d'Orsay 16h - Examen en commission élargie de la mission budgétaire «mission extérieure de l'État» dans le cadre du projet de loi de finances pour 2017, Assemblée nationale 18h - Cérémonie de remise des prix aux lauréats du programme «La France s'engage au Sud», Quai d'Orsay 19h - Comité interministériel du tourisme présidé par le Premier ministre, Matignon <span style="text-decoration: underline;">Mardi 8 novembre</span> Page 5 8h30 - Entretien avec le président de la République, Élysée 10h - Entretien avec M. Bodo Ramelow, ministre-président de Thuringe, Quai d'Orsay 12h - Entretien avec M. Haïm Korsia, Grand rabbin de France, Quai d'Orsay 13h - Rencontre avec les membres du conseil du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), Paris 15h - Questions d'actualité au gouvernement, Assemblée nationale 16h45 - Questions d'actualité au gouvernement, Sénat 19h - Cérémonie de remise des insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Mme Béatrice Angrand, secrétaire générale de l'office franco-allemand de la jeunesse, Quai d'Orsay <span style="text-decoration: underline;">Mercredi 9 novembre</span> 8h - Entretien avec les secrétaires d'État, Quai d'Orsay 9h15 - Conseil restreint de défense, Élysée 10h - Conseil des ministres, Élysée 13h - Rencontre avec les parlementaires représentant les Français établis hors de France, Quai d'Orsay 17h30 - Forum annuel de l'association «Paris Ile-de-France Capitale économique», Paris <span style="text-decoration: underline;">Jeudi 10 novembre</span> Page 6 Déplacement au Sénégal <span style="text-decoration: underline;">Vendredi 11 novembre</span> Déplacement en Guinée M. Harlem DÉSIR <span style="text-decoration: underline;">Lundi 7 novembre</span> Déplacement en Hongrie <span style="text-decoration: underline;">Mardi 8 novembre</span> 15h - Questions d'actualité au gouvernement, Assemblée nationale 16h45 - Questions d'actualité au gouvernement, Sénat 19h - Cérémonie de remise des insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Mme Béatrice Angrand, secrétaire générale de l'office franco-allemand de la jeunesse, Quai d'Orsay <span style="text-decoration: underline;">Mercredi 9 novembre</span> 8h - Entretien du ministre avec les secrétaires d'État, Quai d'Orsay 11h - Entretien avec M. Ramón de Miguel, ambassadeur d'Espagne, Quai d'Orsay 15h - Questions d'actualité au gouvernement, Assemblée nationale Page 7 <span style="text-decoration: underline;">Jeudi 10 novembre</span> 18h15 - Participation à la table ronde «Partage-t-on encore des valeurs communes en Europe ?» à l'occasion de la journée «euro.Day Paris 2016» organisée par l'université Paris-Dauphine, Paris <span style="text-decoration: underline;">Vendredi 11 novembre</span> 10h - Cérémonies du 11 novembre, Paris M. Matthias FEKL <span style="text-decoration: underline;">Lundi 7 novembre</span> 14h - Entretien avec Mme Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France, et M. Philip Cordery, député de la quatrième circonscription des Français établis hors de France, Quai d'Orsay 15h - Signature d'une convention entre l'agence pour l'enseignement français à l'étranger et l'école polytechnique, Quai d'Orsay 16h - Lancement du «Téléthon des Français de l'étranger», Quai d'Orsay 19h - Comité interministériel du tourisme présidé par le Premier ministre, Matignon <span style="text-decoration: underline;">Mardi 8 novembre</span> 15h - Questions d'actualité au gouvernement, Assemblée nationale 16h45 - Questions d'actualité au gouvernement, Sénat 18h30 - Audition consacrée aux négociations commerciales devant les commissions des affaires étrangères, des Page 8 affaires économiques et des affaires européennes, Assemblée nationale <span style="text-decoration: underline;">Mercredi 9 novembre</span> Déplacement en Afrique du Sud (diplomatie économique) <span style="text-decoration: underline;">Jeudi 10 novembre</span> 17h10 - Participation à la table ronde «L'Europe face au monde», à l'occasion de la journée «euro.Day Paris 2016» organisée par l'université Paris-Dauphine, Paris <span style="text-decoration: underline;">Vendredi 11 novembre</span> Conseil affaires étrangères (commerce), Bruxelles M. André VALLINI <span style="text-decoration: underline;">Lundi 7 novembre</span> 18h - Cérémonie de remise des prix aux lauréats du programme «La France s'engage au Sud», Quai d'Orsay <span style="text-decoration: underline;">Mardi 8 novembre</span> 13h - Rencontre avec le groupe des ambassadeurs francophones de France, Convention 15h - Questions d'actualité au gouvernement, Assemblée nationale 16h45 - Questions d'actualité au gouvernement, Sénat 20h - Réception à l'ambassade des États-Unis à l'occasion des élections présidentielles américaines, Paris Page 9 <span style="text-decoration: underline;">Mercredi 9 novembre</span> 8h - Entretien du ministre avec les secrétaires d'État, Quai d'Orsay 15h - Questions d'actualité au gouvernement, Assemblée nationale 16h30 - Audition devant la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Sénat <span style="text-decoration: underline;">Jeudi 10 novembre</span> 10h30 - Examen en séance publique de la mission budgétaire «aide publique au développement» dans le cadre du projet de loi de finances pour 2017, Assemblée nationale 15h - Questions d'actualité au gouvernement, Sénat./. (fin de l'article) Page 10 2 - Climat - Accord de Paris - Communiqué de la présidence de la République Le 4 novembre 2016 est un jour historique pour la planète car il marque l'entrée en vigueur de l'accord sur le climat. Les engagements pris le 12 décembre dernier au Bourget sont désormais irréversibles. Le seuil des ratifications - 55 États représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre - a été atteint en moins d'un an. C'est la preuve que la communauté internationale a pris toute la mesure de l'urgence climatique et c'est le résultat de la mobilisation de la France dans le cadre de la présidence de la COP21 assurée par Ségolène Royal. À quelques jours du passage du relai à la présidence marocaine pour la COP22, tous les objectifs que la France s'était fixés ont été obtenus : le premier accord universel de l'histoire des négociations climatiques le 12 décembre 2015 à Paris, sa signature par plus de 175 pays le 22 avril à New York, son entrée en vigueur avant la fin de l'année 2016. Après cette étape majeure, la mobilisation de la France restera entière pour que la justice climatique soit respectée au travers de la mobilisation des financements - 100 milliards de dollars par an pour le climat d'ici 2020, pour que l'esprit de Paris se prolonge et s'amplifie par la mise en oeuvre des coalitions pour l'énergie solaire, pour les énergies renouvelables en Afrique, pour la lutte contre la désertification, la protection de l'océan, l'appui aux pays les plus vulnérables. La conférence de Marrakech sur le climat devra être celle des solutions. La France est aux côtés du Maroc pour qu'elle rencontre un plein succès. Le président de la République s'y rendra les 15 et 16 novembre prochains./. (Source : site Internet de la présidence de la République) (fin de l'article) Page 11 3 - Climat - Accord de Paris - Communiqué du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer À l'invitation de Madame Ségolène Royal, présidente de la COP21, Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie et Lord Nicholas Stern, ont accepté de présider une nouvelle commission économique de haut niveau pour stimuler la réussite de la mise en oeuvre de l'accord de Paris. L'objectif de la commission, mise en place dans le cadre de la coalition sur le prix du carbone (CPLC) présidée par Ségolène Royal et Feike Sijbesma, et animée par la Banque mondiale, est d'identifier un corridor de valeurs de référence du «coût social du carbone», représentant le bénéfice mondial de chaque tonne de pollution évitée, en prenant en compte les risques climatiques et les incertitudes, et en phase avec l'ambition de l'accord de Paris. La définition de ce corridor aura un impact politique fort pour faire progresser la tarification du carbone dans le monde. Révéler la valeur du coût social du carbone donnera une vision des avantages collectifs à décarboniser rapidement nos économies, qu'il s'agisse d'avantages environnementaux et de santé, mais aussi en termes d'opportunités économiques. Ces valeurs pourront ensuite être utilisées comme référence pour : • révéler le cout réel des projets intensifs en carbone ; • de canaliser le financement vers des projets de développement à faibles émissions de carbone ; • concevoir des politiques climatiques, des règlementations et des instruments de tarification du carbone interdépendants. Cette commission tiendra sa première réunion à Marrakech et présentera ses conclusions en avril 2017 lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI./. (Source : site Internet du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer) (fin de l'article) Page 12 4 - Liban - Entretien de M. François Hollande, président de la République, avec le Premier ministre libanais, M. Saad Hariri - Communiqué de la présidence de la République Le président de la République s'est entretenu avec M. Saad Hariri, qui a été désigné aujourd'hui Premier ministre du Liban par le président Aoun. Il lui a présenté ses félicitations pour cette nomination et tous ses encouragements en vue de la formation rapide d'un gouvernement de rassemblement. La France est aux côtés du Liban pour cette nouvelle étape. Le président de la République a rappelé combien l'unité, la stabilité et la sécurité du Liban étaient nécessaires dans le contexte dramatique que connaît la région. Le président de la République s'est également entretenu avec le Premier ministre sortant M. Tammam Salam, dont il a salué l'action courageuse dans des circonstances difficiles depuis plus de deux ans./. (Source : site Internet de la présidence de la République) (fin de l'article) Page 13 5 - Liban - Désignation de M. Saad Hariri au poste de Premier ministre - Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international J‘adresse mes félicitations les plus vives à Saad Hariri, désigné le 3 novembre Premier ministre de la République libanaise, et lui transmets tous mes voeux de réussite dans la mission qui lui est confiée. Le Liban entre dans une nouvelle étape, qui peut mettre un terme à la crise institutionnelle que connaît le pays depuis plus de deux ans. Cette sortie de crise passe par la formation rapide d'un gouvernement de rassemblement, indispensable pour permettre au Liban de répondre aux défis qui sont les siens et à la communauté internationale de mieux aider le pays, en particulier en matière sécuritaire, économique et humanitaire. J'encourage donc l'ensemble des parties libanaises à oeuvrer dans ce sens, en poursuivant dans la voie de la responsabilité et du compromis dans l'intérêt supérieur du pays. Le Liban est depuis toujours, pour la France, un pays ami et reste, dans la région, un modèle de pluralisme et de tolérance. Attachée à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à l'unité du pays, la France lui apportera tout son soutien. Elle continuera de prendre toute sa part aux efforts de la communauté internationale. Nous poursuivrons également notre action au service du renforcement des liens forts et étroits noués, dans tous les domaines, entre la France et le Liban au fil d'une histoire partagée./. (fin de l'article) Page 14 6 - Liban - Accord de coproduction cinématographique - Communiqué du ministère de la culture et de la communication Madame Audrey Azoulay, ministre de la culture et de la communication et Raymond Araygi, ministre de la culture de la République libanaise ont signé aujourd'hui un nouvel accord de coproduction cinématographique entre la France et le Liban. Cet accord offre aux professionnels libanais de plus grandes facilités de coproduction avec la France. Les producteurs et réalisateurs français auront également un accès plus aisé aux projets et producteurs libanais avec lesquels ils souhaitent intensifier leur collaboration. À travers cet accord, la France et le Liban franchissent une nouvelle étape dans la défense de la diversité culturelle et entendent donner un élan supplémentaire à la riche et dense coopération franco-libanaise dans le domaine du cinéma./. (Source : site Internet du ministère de la Culture et de la Communication) (fin de l'article) Page 15 7 - Éducation, enseignement supérieur et recherche - Union européenne - Conclusion du colloque «Caen 1956-2016. La Recherche : construire demain» - Discours de M. François Hollande, président de la République Madame, Messieurs les Ministres, Monsieur le Président de la Région Normandie, Monsieur le Président du Conseil départemental du Calvados, Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs les Élus, les Parlementaires, Monsieur le Président d'Université qui m'accueillez, Je salue ici la communauté scientifique qui s'est rassemblée pour commémorer. Mais enfin, c'est bien la première fois que l'on commémore un colloque. S'il fallait maintenant organiser des colloques sur les colloques, nous donnerions le sentiment de «colloquer» et donc de ne pas agir. Pourquoi ce colloque de 1956 à Caen a-t-il laissé sa trace dans l'Histoire ? Pierre Mendès-France n'était plus président du Conseil au moment où il a prononcé ce discours resté dans les mémoires, à l'occasion de ce colloque tenu à Caen. Il était un ancien chef de gouvernement qui était sans doute promis à un destin. Ce destin qui d'ailleurs ne s'est pas consacré sur le plan de l'État même s'il a pu laisser par sa pensée, par sa rigueur, par sa réflexion et sa hauteur de vue aussi, une trace dans l'Histoire. Si ce colloque de 1956 est pour la communauté des chercheurs une référence, c'est parce qu'il y a eu conjugaison de trois facteurs. Le premier : la personnalité de Pierre Mendès-France elle-même, c'est-à-dire un responsable politique qui avait le sens du temps, qui lui-même avait conscience que la France, au moment où elle engageait sa reconstruction, ne devait pas se contenter de rebâtir, mais devait repenser, devait se projeter dans un avenir qui ne pouvait plus être celui de l'avant-guerre ou même de l'après-guerre. La seconde raison qui a fait que ce colloque a été à ce point majeur dans l'histoire de la pensée scientifique et de l'organisation administrative de la recherche, c'est la qualité des intervenants. Je pense notamment au mathématicien André Lichnerowicz, au professeur de médecine Robert Debré et au futur prix Nobel Jacques Monod. Page 16 Enfin, si ce colloque a laissé cette forte impression sur l'organisation administrative de la recherche, c'est tout simplement qu'il a été à l'origine d'un plan, d'un plan décennal qui devait élever le niveau scientifique et technique du pays. Si l'on regarde maintenant, soixante ans après, une grande partie des conclusions - heureusement - du colloque de Caen, se sont retrouvées dans les choix qui ont été faits, notamment par le général de Gaulle en 1958. Mais une bonne partie des questions sont encore présentes aujourd'hui : la réforme de l'enseignement supérieur, le statut du personnel du CNRS, les mesures destinées à favoriser les études scientifiques, déjà, à cette époque, la simplification des dispositifs, la revalorisation de certaines carrières, la construction de grandes universités, la création d'un fonds national de la recherche. Alors, je ne voudrais pas qu'on puisse penser que soixante ans après, il n'y a pas eu de grands bouleversements et que les grandes décisions des années 60 n'ont pas porté leurs fruits et été suivies par d'autres, chaque décennie ayant contribué à améliorer encore la recherche française. D'abord, l'organisation a considérablement changé, les grands organismes ont porté la recherche à un niveau d'excellence. Il y a eu des rapprochements avec les universités et il y a eu de grandes réalisations technologiques. Aujourd'hui, le progrès est incarné dans tout ce qui a été lancé dans les années 60 ou 70. Mais si on veut retenir une leçon, une seule, du colloque de Caen et donc de ce qu'avait voulu Pierre Mendès-France, c'est qu'il faut voir loin et qu'il convient de mettre la recherche au premier rang de nos priorités. Certes, la période économique n'est pas la même. Les années 60-70 étaient des années de très forte croissance, qui était d'ailleurs poussée par la recherche et qui favorisait la recherche. Ensuite, à partir des années 80, les périodes ont été plus délicates, les moyens plus limités, les contraintes plus fortes. Mais il n'empêche que la voie de sortie de cette croissance faible que nous connaissons ou de la crise que nous avons pu connaître se trouve dans la recherche. Pas simplement pour des raisons économiques, pour des raisons également sociales, sociétales, parce que c'est la recherche qui va déterminer la façon de vivre ensemble. Depuis le début du quinquennat, j'ai veillé, même dans cette période si difficile pour nos finances publiques, à préserver les moyens de la recherche. J'y ai été d'ailleurs fortement incité, à chaque fois que j'ai pu avoir des rencontres avec nos prix Nobel, que je veux saluer. J'ai également voulu que l'emploi scientifique puisse être maintenu à son niveau. Nous avons évité ainsi, à la différence de beaucoup de pays européens, une interruption du recrutement des chercheurs et donc de la chaîne du savoir. Page 17 Le prochain budget de l'enseignement supérieur et de la recherche - le ministre est ici et s'est battu pour atteindre ce résultat - va progresser de 850 millions d'euros. C'est une progression qui n'avait jamais été jusqu'à présent connue. J'ai également voulu que les moyens de ce qu'on appelle l'agence nationale de la recherche puissent être augmentés et surtout que le taux de sélection des projets puisse être porté à 20%, pour notamment la catégorie «frontières de la recherche», c'est-à-dire des recherches qui demandent du temps long, j'y reviendrai. J'ai également voulu qu'une mesure nouvelle soit consacrée aux jeunes chercheurs prometteurs, ceux qui n'ont pas forcément été retenus dans les financements européens, mais qui doivent avoir le soutien de la France. Il y a eu, enfin, la priorité qui a été donnée à la recherche dans ce qu'on a appelé le «programme des investissements d'avenir», PIA 2, PIA 3, 5 milliards sont consacrés à la recherche, soit la moitié des fonds prévus par ces investissements. Ce qui est décisif, pour ce qui me concerne et qui doit être la ligne qui doit être suivie pour les prochaines années, c'est la recherche fondamentale. C'est cette capacité, que l'État doit donner aux équipes, de prendre le temps de la découverte, de la surprise, de l'aller-retour permanent entre les hypothèses que l'on pose au départ et leur vérification, qui les conduira parfois fortuitement, au bout de plusieurs années, parfois de décennies, vers des recherches qui changeront complètement notre mode de vie ou notre compréhension du monde. C'est la recherche fondamentale qui conduit aux innovations de rupture. C'est la recherche fondamentale qu'il faut protéger au niveau de l'État pour éviter les arbitrages du court terme, la domination de l'urgence, le souci bien légitime d'avoir tout de suite une application, tout de suite une traduction, tout de suite l'innovation, qui est, par ailleurs, nécessaire. C'est en ce sens qu'il ne faut pas abuser d'une bonne idée qui est celle de la programmation, qui est utile dans la recherche appliquée, mais qui n'a pas nécessairement de sens dans la recherche fondamentale. La compétitivité d'un pays, c'est bien sur la manière de pouvoir élever le niveau de qualification, de simplifier un certain nombre de règles, d'avoir un coût du travail qui ne soit pas obéré par des prélèvements qui nous mettraient en contradiction avec nos principaux concurrents. Mais la vraie compétitivité, la seule, à moyen, à long terme, qui va nous permettre de garder notre rang, voire de nous élever, c'est le rayonnement scientifique, c'est notre capacité à innover et à repousser la frontière du savoir et attirer les meilleurs, les meilleurs chercheurs ici, mais aussi les meilleurs talents à l'étranger. Page 18 La France, c'est vrai, a beaucoup d'atouts. Lorsqu'il y a eu ce colloque de Caen en 1956, cela faisait 22 ans qu'il n'y avait pas eu de prix Nobel pour un chercheur français. Pierre Mendès-France se faisait cette réflexion : Pourquoi ? Comment ? Heureusement, depuis des années, des prix Nobel ont été attribués, le dernier en date au chimiste Jean-Pierre Sauvage, il y a eu des médailles Fields, des prix Lasker. Donc, l'excellence de nos savants est reconnue au plan international. La France est toujours l'un des pays d'accueil dans le monde pour les chercheurs. Je rappelle que 40% de nos doctorants sont étrangers. Un tiers des chercheurs du CNRS sont également d'origine étrangère et 15% des étudiants qui fréquentent nos universités sont également étrangers. Ce qui d'ailleurs en dit long sur la volonté qui doit être la nôtre, - quand on parle de pays d'accueil, - de vouloir attirer les meilleurs talents, attirer aussi ces jeunes, parfois venant de pays émergents, d'autres fois de pays qui peuvent être éprouvés par les guerres ou par les conflits, aussi de pays qui ne connaissent pas de souci particulier, mais qui ont besoin d'avoir un accueil de très haut niveau, pour que nous puissions continuer à être un pays d'attraction scientifique. Mais nous ne pouvons pas en rester à ce niveau de satisfaction que je viens de décrire. Nous savons bien qu'il y a aujourd'hui une concurrence, une compétition ; qu'il y a des pays qui investissent massivement dans la recherche. Ai-je besoin de parler de la Chine et même de l'Inde ? Les pays émergents ont compris qu'ils devaient, non pas simplement copier, rattraper, anticiper. Non, ils devaient être moteurs en matière de recherche et attirer eux aussi, avec des moyens considérables, les meilleurs talents. Nous devons donc faire en sorte que l'État puisse offrir à la recherche française les moyens de poursuivre les travaux qui sont engagés, de respecter ce qu'on appelle la loi des laboratoires - c'est la base de la recherche scientifique - et de faire travailler enseignants et chercheurs. La France doit également prendre toute sa part dans l'accès aux programmes européens. Un mot sur les programmes européens. Nous nous posons beaucoup de questions sur ce que va être l'Europe de demain, après la décision des Britanniques de quitter l'Union, - même s'il y a encore bien des épisodes, après ce que nous avons vécu sur l'accueil des réfugiés et les peurs qui se sont, un moment, installées et qui demeurent - sur la perte de sens même que l'Europe connaît auprès des peuples, quel peut être l'avenir de l'Europe ? Qu'est-ce qui peut lui donner un sens, une direction, un projet, une élévation, je parle ici devant le ministre des affaires européennes ? Bien sûr, qu'il nous faut protéger les frontières, assurer la sécurité, montrer que l'Europe peut être un espace, de protection et en même temps, de mode de vie, de qualité, de culture, nous devons à l'évidence faire que la croissance, l'emploi et notamment celui des jeunes, puissent être la grande priorité. Mais nous devons surtout faire l'Europe à travers la connaissance. Faire que ce soit une puissance qui soit au service du monde et qui, à travers la mobilité, à travers la coopération entre les universités, à travers l'élévation du niveau de la recherche, soit capable de peser dans le monde. De ce point de vue, les programmes de recherche européens doivent encore amplifier. Mais nous-mêmes, la France, nous devons davantage y accéder. Si nous pouvons nous satisfaire d'être un des premiers bénéficiaires, peut-être même le premier bénéficiaire des fonds européens de la recherche, en revanche sur les appels à projets, qu'on appelle «H 2020», nous sommes très en retard : 10% simplement des financements à ce titre. Quelle est donc la conclusion ? Il faut que, comme eux, les universités Page 19 puissent se doter des structures appropriées pour aller chercher des financements européens pour mieux utiliser ces procédures et faire que davantage de chercheurs puissent être soutenus. La recherche, je l'ai dit, est un domaine essentiel pour que la France puisse prendre toute sa place, garder son rang, jouer les premiers rôles avec l'Europe. Mais la recherche, c'est aussi l'amélioration de la vie. La recherche, en matière de santé, nous le savons bien, sera profondément bouleversée vers une médecine multidisciplinaire, translationnelle, préventive, prédictive, individualisée et je sais qu'ici dans la région Normandie, vous y travaillez. Elle sera influencée par des données massives et donc là encore, nous devons savoir les utiliser. Dans le domaine de l'agriculture, de l'alimentation, c'est à travers les mécanismes fondamentaux du développement des plantes que l'on pourra cultiver les végétaux qui résistent à la chaleur et au manque d'eau. Je l'évoquais tout à l'heure pour dire combien l'accord sur le climat allait encore stimuler la recherche pour que nous puissions davantage être au rendez-vous de nos engagements. Demain, ce sera l'entrée en vigueur de l'accord sur le climat. Les engagements devront être tenus. Nous serons, - la France, un pays qui doit être en avance, - exemplaires et donc nous devons, sur les énergies renouvelables, sur le stockage de l'énergie, sur la capacité de produire une électricité peu émettrice de carbone, être les meilleurs. De la même façon, sur les grandes questions du numérique, de la transition écologique, de la démographie, toutes ces mutations qui vont bouleverser notre société, nous devons là aussi faire jouer un rôle aux sciences humaines et sociales et je veux insister là-dessus. La recherche, c'est l'interdisciplinarité. Il faut, pour avoir une politique de la ville - je m'exprimais, il y a peu, devant les représentants des conseils citoyens - faire appel aux sociologues, aux anthropologues, aux géographes, aux historiens, du fait urbain. Pour essayer de comprendre ce que signifie «vivre en ville» dans le monde d'aujourd'hui. Comment enseigner efficacement - les écoles du professorat sont là pour cela - sans s'appuyer sur les acquis des sciences de l'éducation et de la psychologie, mais aussi de tout ce qui est la recherche sur le cerveau ? Comment lutter efficacement contre la radicalisation terroriste, les dérives extrémistes, si on ne fait pas travailler ensemble les spécialistes, les psychologues, les criminologues et aussi tous ceux qui savent ce que peut être la radicalisation sur Internet ? Bref, nous avons besoin de la science pour régler les questions d'aujourd'hui et de demain. Cette confiance dans la science ne va pas sans responsabilités. Et c'est vrai que les décideurs publics ont besoin d'être éclairés, éclairés par les scientifiques, et notamment pour tout ce qui touche la vie, la dignité humaine, la liberté. C'est pour ça que nous disposons d'un comité national d'éthique pour les sciences de la vie. Mais nous avons aussi besoin de chercheurs pour qu'ils soient eux aussi conscients de leurs responsabilités. Nous disposons aujourd'hui de propositions sur l'intégrité scientifique à partir d'un rapport qui a été remis par le professeur Corvol et qui, je crois, peut être une charte tout à fait utile. Nous savons bien qu'il y a des peurs. Les peurs existent partout. Elles existent toujours, même à l'égard de la science. Page 20 Ce qui est le plus redoutable, c'est que ceux qui alimentent ces peurs veulent nous faire douter de la science, de la capacité de la science, de l'idée même du progrès, pour instiller le fait que tout cela pourrait mettre en cause la vie humaine. Nous savons bien qu'il y a des questions qui sont douloureuses, qui sont difficiles ; les manipulations génétiques ; comment faire que nous puissions faire les recherches sur le génome sans que ce soit jamais au bénéfice d'intérêts privés... Ces perspectives ouvertes par les avancées dans les domaines biologique et médical doivent et peuvent être maîtrisées. Donc nous devons, là aussi, trouver toujours cet équilibre entre ce qui est du domaine de la science, avec la liberté qui doit lui être donnée, et puis les principes que nous devons poser. Parfois il est évoqué le principe de précaution, et je sais ce qu'il peut susciter comme débat. Le principe de précaution n'est pas un principe d'empêchement. Le principe de précaution est un principe de discernement. L'enjeu est de permettre la recherche en lui donnant des capacités nouvelles sans qu'il y ait de craintes pour notre environnement ou pour les fondements de notre humanité. Et ce principe ne doit pas être regardé comme une contrainte, comme un empêchement, mais simplement comme un rappel. Je veux donc - et ce serait finalement l'intérêt de ce colloque sur le colloque - donner à mon tour une perspective. Il faut donner une perspective. J'ai dit «la recherche doit être au coeur de notre projet de société», ce n'est pas en nombre de populations concernées, ce n'est pas par rapport simplement à la communauté des chercheurs que je m'exprime. C'est par rapport à l'intérêt de notre pays, à tous les Français qui doivent considérer que la recherche, c'est finalement ce qui va déterminer leur avenir et qui va également être capable de leur donner des moyens de mieux vivre, et aussi d'avoir des perspectives en matière d'excellence industrielle, de sécurité alimentaire, de capacité à maîtriser les risques du réchauffement climatique ; bref, d'être maître de son destin. Faire de la recherche une priorité, ce n'est pas simplement donner à la France de nouvelles capacités, non. C'est donner aux Français plus de liberté et plus de confiance dans leur avenir. La part de ce qu'on appelle la richesse nationale, le PIB, consacrée à la recherche et au développement, aujourd'hui c'est 2,25%. Nous devons nous donner comme objectif dans les dix prochaines années, d'atteindre 3%. Cette augmentation est possible. Elle est réaliste et elle est atteignable. Elle doit être partagée au-delà des sensibilités politiques, au-delà des alternances, nous dire que c'est finalement sur quoi nous nous retrouvons. Nous sommes capables de le faire sur certains sujets - pas sur tous, nous l'avons sur la défense, Hervé Morin s'en souvient - mais nous devons le faire avec la même volonté d'y parvenir pour la recherche. 3% de notre richesse nationale doivent y être consacrés à l'horizon des dix ans. Cela supposera un effort constant, une mobilisation à chaque fois rappelée, et une capacité à faire respecter cette décision. Sur quoi faire concentrer nos efforts dans les prochaines années ? J'en vois deux, la recherche fondamentale et les moyens donnés aux jeunes chercheurs. La recherche fondamentale : ai-je besoin d'insister, je l'ai fait au GANIL où nous en avons eu une expérimentation, j'allais dire, grandeur nature ? Nous avons besoin de grands équipements. Nous avons besoin de grands organismes de recherche. Nous avons besoin de budgets qui sont incomparablement plus importants que ce qu'on pouvait imaginer il y a 60 ans. Nous avons besoin d'investissements longs pour être une puissance scientifique. Nous avons besoin de centres d'attractivité pour accueillir les chercheurs venus du monde entier. Nous avons besoin de nous fixer des objectifs sur les grands domaines de la biologie, de la physique et tant Page 21 d'autres: c'est la recherche fondamentale. Et puis, l'autre objectif, est l'amélioration des conditions pour les jeunes chercheurs. Le gouvernement a procédé à une révision importante de la grille pour les personnels de l'enseignement du second degré, c'était nécessaire. Il est temps de s'engager aussi dans la même démarche pour les salaires des universitaires et des chercheurs des organismes. La priorité doit être mise sur les débuts de carrière afin que les plus jeunes puissent trouver en France des conditions matérielles qui les encourageront à rester ou à rentrer lorsque, ils sont partis étudier à l'étranger pour un poste de doctorat notamment. C'est cette double priorité, la recherche fondamentale et l'amélioration des conditions des jeunes chercheurs, qui fera que la France, année après année, élèvera encore son rang au niveau de puissance scientifique. Il y a une autre dimension qui, il y a 60 ans, était encore finalement nébuleuse, c'est le rapprochement entre recherche et université. C'est là que nous avons pu faire les pas les plus grands ces dernières années avec ces communautés universitaires - je sais qu'ici vous en avez plusieurs illustrations. C'est absolument indispensable pour rapprocher les pôles de recherche et les pôles d'enseignement et la France est un pays où nous devons faire encore un pas supplémentaire. Nous avons en France une recherche privée qui a été stimulée par le crédit impôt recherche, considérablement - j'ai d'ailleurs fait en sorte que ces dispositifs fiscaux puissent être préservés - ce qui fait que la France a plus de chercheurs en entreprise aujourd'hui que l'Allemagne, et bien plus qu'elle n'en avait il y a cinq ans. Mais nous devons aussi avoir ce même effort pour la recherche publique, parce que nous avons besoin que dans les grands campus rassemblant universités, écoles et organismes nous puissions donner toute sa place à la recherche publique. La recherche est à la fois tournée vers l'industrie - et c'est nécessaire- tournée vers l'action et notamment l'action publique - c'est indispensable - mais il faut aussi qu'elle puisse être elle-même capable de pouvoir trouver sa propre valorisation. J'évoquais la place des chercheurs dans les entreprises et dans l'administration. Dans les entreprises il nous faut faire en sorte que les docteurs puissent avoir la reconnaissance de leurs titres dans les conventions collectives - depuis le temps qu'on le dit ! Il faut que les entreprises puissent recruter des chercheurs et leur donner la place qui doit être la leur, à des niveaux très élevés de responsabilité. Mais ce qui est vrai pour les entreprises est vrai aussi pour l'administration. Nous devons faire en sorte que les chercheurs puissent non pas être des chercheurs simplement dans l'administration ou des chercheurs sur l'administration - il y aurait beaucoup à faire... - mais des chercheurs cadres de l'administration, responsables de l'administration - non pas simplement pour faire de l'administration ou de la recherche - pour être pleinement acteurs de l'administration et donc de la gestion des grandes opérations publiques. Pour terminer, la recherche scientifique doit imposer sa présence partout, dans l'État, dans l'entreprise, dans l'école, dans la société. Elle doit faire partie de notre culture, de notre façon de vivre et de penser, c'est cet appel à cette prise de conscience collective que je voulais faire et auquel ce colloque peut correspondre. Un appel à la prise de conscience que la recherche n'est pas simplement notre avenir : c'est notre priorité. Page 22 Pierre Mendès-France il y a 60 ans disait «la République a besoin de savants». Pour lui, les savants c'était ce qui permettait de donner à notre industrie une modernité, c'était ce qui permettait à la santé et notamment à l'hôpital public de retrouver sa vocation et son ampleur en termes de recherche. C'était sans doute en matière énergétique, puisque c'était en partie lui qui avait décidé de nous lancer dans l'énergie nucléaire. Mais aujourd'hui la République a plus que jamais besoin de savants pour de nouvelles découvertes, pour de nouveaux objets, pour traiter la maladie, pour lutter contre le réchauffement climatique, pour comprendre la société et puis aussi pour permettre à la France d'être au plus haut niveau de l'innovation et de l'excellence industrielle. Voilà, Mesdames et Messieurs, Caen restera, et soyez-en fiers, toujours une référence en matière de recherche scientifique. Caen et la Normandie ont cette vocation et je voulais y venir pour rappeler cette histoire mais surtout évoquer l'avenir. La recherche scientifique, la recherche d'une manière générale, c'est ce qu'une société peut démontrer en termes de confiance dans son avenir. C'est ce qu'elle est capable de sacrifier au présent pour inventer le futur. La recherche, c'est ce qui nous permet de penser que nous vivrons mieux demain. La recherche c'est la conscience que le progrès est possible. La recherche c'est repousser toutes les frontières, c'est penser qu'il y a encore énormément à connaître et à découvrir. Si la France fait ce choix de donner pour les prochaines années - et j'ai donné cette perspective - à la recherche non seulement ces ressources mais cette confiance, alors elle peut avoir un avenir pour ce que nous représentons dans le monde mais aussi pour que la France puisse être toujours au service du progrès, parce que c'est sa vocation. La recherche a toujours été très associée à de grands engagements. Toujours se souvenir du colloque de 1956 : ceux qui étaient là en 1956 pour beaucoup - pour l'essentiel même - avaient été des résistants. Puis ensuite beaucoup de chercheurs se sont engagés, non pas dans la vie publique au sens électoral du terme, mais pour de grandes causes humanitaires parce que la recherche est indissociable d'une conception de la vie et d'une conception de l'humanité, parce que la recherche n'est pas simplement un laboratoire fermé, clos par rapport à ce qui nous entoure. La recherche est profondément un processus qui conduit à l'amélioration de la vie, à ce que la santé puisse être la plus protégée possible, que la vie puisse être la plus longue possible et aussi à ce que le bien-être puisse être le mieux partagé possible. Il n'y a pas de progrès de la recherche s'il n'y a pas de progrès aussi de la justice et c'est en ce sens que la France doit être au rendez-vous. Merci./. (Source : site Internet de la présidence de la République) (fin de l'article) Page 23 8 - Politique étrangère - Irak - Syrie - Russie - Union européenne - Aide publique au développement Entretien de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, avec le quotidien «La Croix» Q - Cela fait plus de deux semaines que la bataille de Mossoul est engagée. Estimez-vous que la deuxième ville d'Irak peut être reprise dans un délai court ? R - Mossoul, c'est une bataille dangereuse pour les forces de la coalition et pour les centaines de milliers de civils dans la ville, otages de Daech. Il n'est donc pas question que la coalition, à laquelle appartient la France, procède à des bombardements indiscriminés sur la ville. Il faut aussi s'occuper des milliers de personnes qui la fuient. Et penser à l'après. C'est aussi sur ce plan que la France prend des initiatives. Nous avons, le 20 octobre, organisé une réunion à Paris afin de discuter de la gouvernance future de Mossoul et de sa région, comme de l'Irak en général. Nous devons tout faire pour éviter les règlements de compte futurs. Nous ne devons pas reproduire l'erreur des États-Unis en 2003, intervenus en Irak, de surcroît sans anticiper les suites. L'émergence de Daech est une conséquence de leur intervention. Q - En Syrie, vous dénoncez les crimes commis par Bachar al-Assad et ses soutiens. Pensez-vous qu'il sera possible de le juger ? R - Une tragédie se déroule en Syrie depuis la répression de ce qui était au départ une contestation populaire massive, en 2011. Cinq ans plus tard, nous en sommes à plus de 300.000 morts, et à 10 millions de déplacés à l'intérieur du pays ou de réfugiés hors de ses frontières. C'est plus de la moitié de la population du pays. Le jeudi matin 3 novembre, j'ai reçu Paulo Pinheiro qui préside la commission d'enquête internationale sur la Syrie. Cette commission n'a pas de statut judiciaire, mais travaille à recueillir des témoignages authentifiés sur les crimes et exactions des deux côtés. Elle doit livrer ses conclusions au Conseil des droits de l'homme, qui présentera son rapport début 2017 à Genève. Les États devront alors prendre leurs responsabilités. Plus généralement, la lutte contre l'impunité en Syrie est une condition de la paix et d'un retour à la stabilité. La France est déterminée à faire en sorte que les auteurs de faits constitutifs de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité soient un jour traduits devant la justice internationale. Nous y travaillons en tentant de convaincre les autres pays. Q - La Russie fait partie des pays à convaincre. Or, la droite française vous reproche de ne pas assez parler avec elle. Page 24 R - Cette droite-là se trompe. Avec Poutine le dialogue est permanent. Il n'a jamais été question d'ignorer la Russie. Malgré la crise ukrainienne, nous entretenons des relations économiques - tout en respectant les contraintes des sanctions - mais aussi des relations universitaires, scientifiques, culturelles. J'ai fait la démarche de me rendre à Moscou début octobre, avant d'aller défendre le projet de résolution française pour faire cesser les bombardements à Alep devant le conseil de sécurité de l'ONU. Q - Pour autant, vous n'avez pas obtenu le soutien de la Russie. R - Sur la Syrie, nous avons une divergence de fond. La Russie prétend régler le problème en allant au bout de la logique de guerre totale pour permettre au régime de reprendre le «pays utile». Mais cela rendra la solution politique beaucoup plus difficile car le prix payé sera tel qu'il sera impossible de réunir autour de la table ceux qui devraient déjà l'être. La position de la France, c'est de mettre en oeuvre la résolution 2254 du conseil de sécurité, adoptée en 2015, qui prévoit des négociations pour une transition politique avec différentes étapes. Il faut revenir à l'objectif politique et recréer les conditions favorables aux discussions, à savoir l'arrêt des bombardements et l'acheminement de l'aide humanitaire. Autour de la table doivent se retrouver toutes les parties, aussi bien des représentants de Bachar al-Assad que de l'opposition, dont Riad Hijab est le coordonnateur. Q - Les États-Unis ont-ils joué leur rôle en Syrie ? R - Nous avons des points de désaccords avec les États-Unis. Leur refus d'intervenir en 2013 après que la ligne rouge de l'utilisation d'armes chimiques a été franchie, a été un tournant. La situation en Syrie s'est détériorée et la Russie est devenue une partie au conflit. La modification du rapport de force complique la recherche d'une situation politique. Dans ce contexte, la question est de savoir si les Américains veulent assumer pleinement leurs responsabilités. Q - L'élection présidentielle américaine se déroule dans quatre jours. Que révèle le phénomène Donald Trump ? R - Il révèle des problèmes intérieurs aux États-Unis. Une partie des Américains se sentent déclassés et contestent les élites. Il y a aussi une forme de populisme qui se développe avec des caractéristiques communes un peu partout en Occident et au-delà. Cela ne doit pas nous laisser indifférents. Une partie de ces électeurs se considèrent comme les perdants de la mondialisation. Une autre défend des positions très conservatrices. Il faut donc comprendre sans faire de concessions sur les valeurs. Certains pensent qu'on va retenir les électeurs en tenant le même langage que les populistes. C'est un tort. Il faut être courageux. Page 25 Q - Angela Merkel a-t-elle bien fait d'ouvrir les portes de l'Allemagne en août 2015 ? R - Je ne lui en ai jamais fait le reproche. Elle faisait face à une arrivée massive de réfugiés syriens. Cela lui a coûté politiquement, mais elle a donné une bonne image de l'Allemagne et s'est appuyée sur les meilleurs ressorts du peuple allemand. Il faut savoir prendre ses responsabilités. L'accord signé entre l'Union européenne et la Turquie n'était pas facile mais il était nécessaire. La Turquie n'est pas exempte de critiques, loin de là. Sur la question des réfugiés, elle fournit un véritable effort. Q - Est-ce que l'image de la France pâtit de la faiblesse politique de François Hollande aujourd'hui ? R - Je suis rentré avant-hier de Chine. Ce n'est pas du tout l'impression que j'ai eue. J'ai été reçu par le président Xi Jinping. L'entretien a duré le double du temps prévu. La France est respectée, notamment comme membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU. Les Chinois, comme les Russes, nous le disent : après le Brexit, nous serons le seul pays de l'Union européenne membre permanent du Conseil de sécurité. Cela compte. La Chine considère d'ailleurs que la France et l'Allemagne constituent le tandem qui doit permettre à l'Europe de se relancer après le Brexit, sachant que tout ce qui crée de l'instabilité sur notre continent l'inquiète. Nous avons aussi parlé des migrants poussés par la misère et de l'enjeu du développement de l'Afrique, où une coopération très forte avec la Chine serait nécessaire. Ces thèmes sont très bien compris. En fait, partout où je vais, je vois que la France est respectée, qu'elle est même souvent espérée. C'est une réalité. Q - Comment relancer le projet européen ? R - La France et l'Allemagne sont le moteur de l'Europe. Après, bien sûr, il faut négocier avec les autres États membres. Un des sujets qui fait progressivement consensus, c'est la défense. Il y a en effet de nouvelles menaces et un ordre mondial dont l'équilibre change. L'implication des États-Unis sur notre continent évolue. Tout le monde fait la même analyse, y compris les Polonais et les Baltes qui comptent beaucoup sur l'Otan. La présidence de Barack Obama a marqué une évolution stratégique durable. Si c'est Hillary Clinton, le ton et la manière seront peut-être différents. Les Américains ne veulent pas couper les ponts, bien sûr. Mais ils veulent s'engager davantage sur le continent asiatique où la Chine, grande puissance économique, veut aussi être une puissance politique. Barack Obama a pressé les Européens de construire une Europe plus forte, y compris en matière de défense. Pour lui, le monde a besoin de Page 26 l'Europe et il faut qu'elle s'assume davantage, dans un environnement totalement incertain. Pour moi, dans ce contexte, les intérêts de la France se confondent encore davantage avec la construction européenne. Il faut qu'on arrive à faire passer ce message à nos concitoyens. L'Europe est à un moment crucial de son histoire. La période électorale qui approche est pleine de dangers. Le risque d'un retour en arrière existe sous la pression des nationalistes de droite et d'extrême droite, et d'une partie de la gauche. Q - La gauche européenne, fragilisée en France, en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni a-t-elle encore un avenir ? R - On peut craindre pour elle. Il y a pourtant un réel espace pour une gauche sociale-démocrate et européenne. Notre monde a besoin de plus d'égalité et de plus de justice. C'est le sens qu'il faut donner à la montée des populismes, y compris Donald Trump aux États-Unis. Quand on creuse les inégalités en matière d'éducation, de santé, de patrimoine, il y a des conséquences politiques. L'ambition de cette gauche sociale-démocrate est de gouverner, de se mettre au service d'un pays, pas de se cantonner au rôle d'observateur ou d'opposant institutionnel. C'est plus exigeant de gouverner que de contester. Mais je ne renonce pas. La gauche a encore son rôle à jouer. Encore faut-il qu'elle s'en donne les moyens. Q - Sur l'aide publique au développement. R - Quand je suis arrivé au ministère des affaires étrangères en février dernier, j'ai voulu absolument remonter le niveau de l'aide publique au développement (APD). Dans la préparation du budget 2017, j'ai obtenu qu'elle augmente de façon substantielle : 133 millions d'euros supplémentaires, dont 83 millions de dons. Et il se trouve que l'Assemblée nationale a voté un amendement qui augmente le taux de la taxe sur les transactions financières, ce qui permettra des recettes additionnelles de 270 millions d'euros. Cela veut dire que le niveau de l'APD en 2017 sera supérieur de 160 millions d'euros à son niveau du début du quinquennat. Je ne vous cache pas une certaine satisfaction. L'Europe fournit également un effort important en matière d'aide au développement. Par exemple, elle doublera l'an prochain son aide à la Tunisie. C'est un combat que je mène pour que le développement de l'Afrique demeure une priorité européenne./. (fin de l'article) Page 27 9 - UNESCO - Convention triennale de partenariat - Communiqué du ministère des Outre-mer Madame Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer et Daniel Janicot, président de la commission nationale française pour l'UNESCO ont signé aujourd'hui une convention triennale de partenariat afin de renforcer l'action de l'UNESCO dans les Outre-mer. Cette collaboration a pour objectif de valoriser le potentiel des territoires d'Outre-mer dans les domaines de la culture, de l'éducation et des sciences, par le développement de projets et la mise en place d'actions de formation des acteurs. Elle permettra de mener des actions de sensibilisation aux conventions et programmes de l'UNESCO dans les territoires d'Outre-mer, notamment lors des «Semaines UNESCO» qui seront mises en place dans chaque bassin océanique. Celles-ci favorisent la mobilisation des professionnels et des élus autour des outils et des dispositifs proposés par l'UNESCO, tels que les réseaux des «Villes apprenantes», des «Villes créatives», des «Écoles associées» ou les programmes «Unis pour le patrimoine» ou «L'homme et la biosphère». Ce partenariat s'inscrit dans la volonté de la ministre des Outre-mer de favoriser la coopération régionale, à travers les réseaux internationaux de l'UNESCO et de faire des Outre-mer des foyers de rayonnement éducatifs, culturels et scientifiques dans tous les océans./. (Source : site Internet du ministère des Outre-mer) (fin de l'article) Page 28