gelber joue rachmaninov - Orchestre National de Lille
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gelber joue rachmaninov - Orchestre National de Lille
MARS 2015 GELBER JOUE RACHMANINOV —— —— samedi 14 20h Charleroi Palais des Beaux-Arts mardi 17 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle (Avant-concert “Rencontre avec Qigang Chen” - mardi 17 à 19h) — Qigang Chen (né en 1951) Wu Xing (Les cinq éléments) (10’) 1ère fois à l’o.n.l. 1. L’eau 2. Le bois 3. Le feu 4. La terre 5. Le métal Serge Rachmaninov (1873-1943) Danses symphoniques (34’) 1. Non allegro 2. Andante con moto - tempo divalle 3. Lento assai - Allegro vivace ENTRACTE Concerto pour piano n°3 en ré mineur, op.30 (42’) 1. Allegro non tanto 2. Intermezzo 3. Alla breve Direction Alexandre Bloch Piano Bruno Leonardo Gelber Violon solo Fernand Iaciu Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables. Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer. QIGANG CHEN Wu Xing (Les cinq éléments) L’œuvre de Qigang Chen est traversée par l’idée de médiation entre deux cultures, sa culture d’origine et sa culture d’adoption. En effet, le compositeur né en Chine en 1951 dans une famille d’artistes, est bercé à la fois par la musique traditionnelle chinoise jouée par son père au erhu (sorte de violon chinois à deux cordes), et par les sonorités du piano classique que sa sœur pratique. La révolution culturelle a eu des répercussions immédiates sur son enfance et son apprentissage musical. Parti étudier à Paris en 1984, il rencontre Olivier Messiaen qui le prend pour unique et dernier élève. Chen développe alors un style original, à la croisée de l’Orient et de l’Occident, et loin de toute revendication idéologique ou politique, il crée un univers musical onirique et poétique. Dans sa pièce Wu Xing, Chen évoque la conception extrêmeorientale d’une existence cyclique, qui s’applique aussi bien au cosmos qu’à notre propre vie. L’œuvre est créée en 1999 par l’Orchestre National de France conduit par Didier Benetti pour l’émission radiophonique “Alla breve”. Page imprégnée par la pensée philosophique chinoise mais qui offre une parfaite synthèse des techniques de composition occidentale, Wu Xing est une suite de cinq tableaux dans laquelle le musicien dépeint en une orchestration raffinée la relation entre ces cinq éléments : l’eau, le bois, le feu, la terre et le métal. Véritable coloriste, Chen met en valeur chaque instrument de l’orchestre, les différents pupitres donnant tour à tour l’impulsion musicale. SERGE RACHMANINOV Danses symphoniques Dernière pièce orchestrale écrite par Rachmaninov trois ans avant sa mort, les Danses symphoniques sont entièrement conçues aux États-Unis, et créées à Philadelphie le 3 janvier 1941 par l’orchestre de la ville sous la direction d’Eugène Ormandy, dédicataire de l’œuvre. Rachmaninov, définitivement exilé depuis 1917, souffre toujours de la nostalgie de sa Russie natale, et écrit à la toute fin de son manuscrit, comme s’il s’agissait d’une sorte de testament musical : “Je rends grâce à Dieu”. Le compositeur avait initialement prévu d’intituler son œuvre Danses fantastiques et de donner des sous-titres à chacune des trois parties : Jour, Crépuscule et Minuit. Cette idée est finalement abandonnée, mais il n’en reste pas moins une musique éminemment poétique et imagée, qui dépeint un univers tantôt inquiétant, tantôt pastoral. La riche orchestration accentue encore la puissance discursive de la pièce, avec un foisonnement de couleurs et des combinaisons de timbres originales. Le musicien prend d’ailleurs conseil auprès de Robert Russell Bennett, musicien de Broadway, pour l’emploi du saxophone alto, qui apparaît dans le premier mouvement et que Rachmaninov utilise pour la première fois. Aux contrastes du mouvement initial succède, dans le mouvement central, une valse langoureuse. Quant au dernier mouvement, il fait entendre des réminiscences du Dies Irae grégorien mêlées à un chant orthodoxe traditionnel, Blagosloven yesi (“Béni sois-tu Seigneur”). Au travers d’une écriture toujours lyrique et de mélodies aux élans passionnés, Rachmaninov livre une œuvre profondément expressive, qui fait de lui peut-être le dernier des romantiques. Concerto pour piano n°3 en ré mineur, op.30 Bien qu’écrits au XXème siècle, les quatre concertos de Rachmaninov constituent l’apogée du concerto romantique. Pianiste aussi sensible que virtuose, le compositeur écrit pour son instrument en fonction de ses propres capacités. Le Troisième concerto pour piano reste l’une des œuvres les plus difficiles et les plus brillantes du répertoire concertant, et son exécution représente une véritable prouesse artistique. C’est dans le cadre paisible de sa propriété d’Ivanovka, à l’ombre des bouleaux, que Rachmaninov s’attelle en avril 1909 à la composition de son troisième opus concertant. L’œuvre achevée en septembre, le compositeur part pour une tournée outre-Atlantique. Pendant la traversée en bateau, il travaille sa redoutable partition sur un clavier muet car il n’a pu la répéter avant. Le 28 novembre, il crée son œuvre à New York avec le New York Symphony Orchestra dirigé par Walter Damrosch et reçoit un accueil triomphal. Mais la difficulté de la partie soliste est telle que Rachmaninov, ayant les mains en feu, ne peut pas répondre à la demande de bis du public ! De vastes dimensions, l’œuvre suit la forme traditionnelle du concerto en trois mouvements. Elle s’ouvre par un premier thème simple aux accents populaires russes, avant un développement majestueux et virtuose qui culmine en une cadence spectaculaire. Le deuxième mouvement, empreint d’une délicate mélancolie, contraste avec le finale héroïque et puissant. Œuvre emblématique, qui fit notamment l’admiration de Gustav Mahler, le Concerto n°3 stupéfie par son incroyable virtuosité autant qu’il séduit par son lyrisme des plus inspiré. Laure Lalo Alexandre Bloch Direction Né en 1985, le chef d’orchestre français Alexandre Bloch s’est notamment distingué en remportant le Concours international de direction Donatella Flick à Londres en octobre 2012, à la suite duquel il est devenu chef assistant du London Symphony Orchestra. Lors de la saison dernière, il a fait ses débuts avec le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, le BBC National Orchestra of Wales, l’Ulster Orchestra, l’Australian Youth Orchestra, la Manchester Camerata et l’Orchestre de Chambre de Paris. Il a également dirigé l’Orchestre Symphonique Hongrois à Miskolc. Au cours de la saison 2012/2013, il a remplacé “au pied levé” Mariss Jansons à la tête de l’Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam, dirigeant alors Mort et transfiguration de Strauss et une création de Jörg Widmann. Lauréat du Fonds de Tarrazi et du programme SYLFF de la Fondation de Tokyo, Alexandre Bloch a été nommé “Talent 2012” par l’ADAMI et attire l’attention de grands chefs tels que Pierre Boulez, Bernard Haitink ou encore Esa-Pekka Salonen. Il est également le fondateur et le directeur musical de l’Orchestre Antipodes, créé en 2011. Composé de jeunes artistes talentueux, cet ensemble a pour vocation de renouveler le dialogue entre l’orchestre et son public. Alexandre Bloch a étudié le violoncelle à Orléans ainsi que la composition et la direction d’orchestre au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Bruno Leonardo Gelber Piano D’origine autrichienne et franco-italienne, Bruno Leonardo Gelber commence le piano à l’âge de trois ans et demi, et joue en public pour la première fois en Argentine à cinq ans. Le gouvernement français lui accorde une bourse qui lui permet de venir travailler à Paris à l’âge de dix-neuf ans et de rencontrer Marguerite Long. Il a joué sous la direction des plus grands chefs d’orchestre actuels tels que Kurt Masur, Charles Dutoit, Bernard Haitink, Lorin Maazel, Riccardo Chailly, Christoph Eschenbach, Esa-Pekka Salonen, Jean-Claude Casadesus, Emmanuel Krivine, Georges Prêtre, Michel Plasson, Sergiu Celibidache, Mstislav Rostropovitch ou Sir Colin Davis. Il se produit avec les orchestres internationaux les plus prestigieux, notamment l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre de Montréal, le Philadelphia Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Paris, le Royal Philharmonic Orchestra, l’Orchestre de Cleveland, au sein d’institutions comme le NHK hall de Tokyo, le Musikverein de Vienne, le Carnegie Hall de New York, la Scala de Milan ou le Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, et dans le cadre de festivals comme ceux d’Aix-en-Provence, de Lucerne, de Zurich, de Grenade ou encore de Salzbourg. Ses nombreux enregistrements sont unanimement salués par la critique, et il reçoit notamment à deux reprises le Grand Prix de l’Académie Charles Cros. orchestre national de lille Depuis sa création en 1976, grâce au projet ambitieux de Jean-Claude Casadesus, l’orchestre national de lille s’est imposé comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avec la volonté de “porter la musique partout où elle peut être reçue”. Il se produit chaque année dans l’auditorium du Nouveau Siècle à Lille (entièrement rénové et inauguré en 2013), en région Nord-Pas de Calais, en France et à l’étranger. Il rentre de sa troisième tournée en Chine (septembre 2014). Fidèle à sa mission de diffusion, il interprète le répertoire symphonique, l’opéra mais aussi la musique de notre temps grâce notamment à l’accueil de compositeurs en résidence (Yann Robin cette saison). Parallèlement, il innove avec ses cycles “ciné-concerts live” et “famillissimo”, ses concerts “Must du Classique”, ses concerts “flash” 12h30 et “lille piano(s) festival”. Dans toute sa programmation, l’orchestre invite des chefs et solistes internationaux confirmés ainsi que des jeunes talents à promouvoir. Il place le jeune public au centre de son projet en développant une large palette d’actions participatives. © Ugo Ponte / o.n.l. Au fil des années, l’orchestre national de lille a enregistré une trentaine de disques salués par la critique et récompensés par de nombreux prix. les musiciens de l’orchestre national de lille Violon solo Fernand Iaciu Violons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der Avedisyan Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Françoise Vernay / N. / N. Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-Amavisca Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille Viaud Violoncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • Sophie Broïon • Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei Milovanov Johanna Ollé / Jacek Smolarski / N. Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • N. • Lucas Henri / Yi Ching Ho Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo) Hautbois Cyril Ciabaud / Baptiste Gibier • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais) Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette) Raymond Maton (clarinette basse) Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel (contrebasson) Cors Alexandre Collard / Sébastien Tuytten • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq Éric Lorillard / Katia Melleret Trompettes Cédric Dreger / Denis Hu • Fabrice Rocroy (cornet solo) Frédéric Broucke (cornet) Trombones Jean-Philippe Navrez / Romain Simon • Christian Briez / Yves Bauer (trombone basse) Tuba Hervé Brisse Timbales Laurent Fraiche Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko Miyamoto Harpe Anne Le Roy Petit ....................................................................................................................... orchestre national de lille Ivan Renar Président association subventionnée par : le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication, Lille Métropole et la Ville de Lille.