En posant la couleur sur ce visage, Claudio Parmiggiani illustre très

Fabienne PY
Conseillère pédagogique Arts Visuels
03/88/45/92/37
[email protected]
Inspection Académique du Bas-Rhin
65 Avenue de la Forêt Noire
67083 Strasbourg-Cédex
Claudio Parmiggiani
Né en 1943 à Luzzara (Italie)
A Lume Spento, 1986
Moulage en plâtre peint à l'eau, lampe à
pétrole
54 x 40 x 30 cm
Achat à la Galerie Christian Stein (Turin) en
1986
Collection Frac Alsace, Sélestat
Inv. : 86-002
Claudio Parmiggiani utilise différents supports : dessin, lithographie, collage, assemblage, installation,
architecture et texte. Ses études à l’école des Beaux-Arts et sa culture italienne expliquent en grande partie son
goût pour les formes, la géométrie et ses références à l’histoire de l’art. Sa démarche dépouillée et sobre, sans
être minimale, se réduit à des gestes élémentaires. Depuis le milieu des années soixante, il travaille en parallèle
avec les artistes de l’Arte Povera partageant avec eux la vision d’un art à la fois physique et mental, naturel et
métaphysique. Il est également profondément imprégné des oeuvres de Malévitch et de Mondrian qui
possèdent, derrière une sècheresse ascétique, une dimension sacrée et mystique. Claudio Parmiggiani
développe une œuvre de l’ordre du spirituel et du poétique. Il ne cherche pas à transformer l’idée en objet (tel
que l’on conçoit habituellement l’oeuvre d’art) mais à transformer l’objet en idée. Ses pièces sont des cosa
mentale que le spectateur est amené à « regarder les yeux fermés » ¹.
1 Claudio Parmiggiani, Stella, Sangue, Spirito, Paris, Actes Sud, 2003.
En posant la couleur sur ce visage, Claudio Parmiggiani illustre très
poétiquement la place et le rôle de la lumière.
L’apparence des choses, des formes, est le fait de la lumière.
La lumière qui se pose sur un objet, va en révéler les reliefs par les jeux de l'ombre propre.
En arts plastiques, reproduire les ombres est un
moyen efficace de donner du volume et du relief aux
objets dessinés
Giorgi Moran
Fabienne PY
Conseillère pédagogique Arts Visuels
03/88/45/92/37
[email protected]
Inspection Académique du Bas-Rhin
65 Avenue de la Forêt Noire
67083 Strasbourg-Cédex
Par exemple, en appliquant des ombres à un cercle, on le transforme en sphère
Au cinéma, au théâtre et dans la photo
On dirige les lumières vers les visages, on accentue ainsi le
jeu des ombres, afin d’intensifier l’effet dramatique
Alfred Hitchcock, Psychose, 1960
Dans la classe, avec des élèves
Mettre en scène quelques objets et faire vivre aux élèves une situation de découverte de ces objets
dans l’obscurité.
Faire la pénombre dans la classe, réunir les élèves autour d’objets mis en scène. Laisser les
élèves un moment dans cette obscurité afin que leurs yeux s’y habituent, afin qu’ils
commencent à déceler progressivement quelques formes.
Eclairer les objets avec une bougie (par mesure de sécurité, prévoir de poser la bougie dans
un photophore complètement transparent).
Verbaliser ce moment / verbaliser les émotions, les impressions, les craintes mais aussi les
modifications de perception du lieu, des objets.
Déplacer la bougie à différents endroits (devant les objets / derrière : à droite / à gauche) afin
de modifier l’éclairage des objets. Verbaliser les modifications apportées aux objets par la
lumière.
Découvrir les objets éclairés.
Fabienne PY
Conseillère pédagogique Arts Visuels
03/88/45/92/37
[email protected]
Inspection Académique du Bas-Rhin
65 Avenue de la Forêt Noire
67083 Strasbourg-Cédex
On pourra ultérieurement refaire ces expériences en utilisant d’autres sources lumineuses plus
ou moins douces, plus ou moins intenses, posée plus ou moins proches des objets.
Jouer avec la lumière et créer une ambiance particulière autour de ces objets.
Quelques activités de pratiques artistiques
Sur une feuille préalablement noircie au fusain, marquer la lumière en enlevant le médium
fusain avec une gomme mie de pain. Faire apparaître ainsi les formes éclairées par la lumière.
Dans le même esprit, on pourra proposer des feuilles de canson noir, des crayons de papier et
des crayons de couleur blanc
Dessiner la scène peu éclairée en utilisant des crayons de papier. Reproduire les objets
éclairés en jouant sur des valeurs de gris. Pour cela, proposer différents crayon de papier (2B
/ 4B / 6B / 9B) et varier la pression sur les crayons de papier. On sera particulièrement attentif
à reproduire les zones éclairées et à noircir les zones dans l’ombre.
Mettre en scène d’autres objets ou des personnes. Jouer sur des ambiances par un jeu de la
lumière (on peut ainsi rendre une scène mystérieuse ou angoissante ou estivale…)
Faire des photos pour garder traces de ces scènes.
On pourra ultérieurement exploiter ces photos pour inventer (écrire) un véritable scénario
impliquant les scènes réalisées.