Prévenir la déforestation et la dégradation
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Prévenir la déforestation et la dégradation Novembre 08 | Page 1 sur 6 Note d’information 02 Auteurs : Richard Wainwright Saskia Ozinga Kate Dooley Iola Leal Des idéaux verts aux fonds REDD… Un bref historique des plans pour sauver les forêts pour leur carbone Le monde a enfin accepté que le changement climatique ne soit pas uniquement en train de se produire mais qu’il soit en phase d’accélération. Par conséquent, la pression politique en faveur d’actions sur la question est croissante : un moyen évident de s’attaquer au problème du changement climatique est de se concentrer sur les 20 pour cent d’émissions de gaz à effet de serre (GES) causés par la déforestation. Bien qu’il existe un accord général sur le fait que la déforestation peut être réduite, de vives discussions demeurent concernant la manière dont cet objectif peut être atteint, avec une attention qui se concentre aujourd’hui sur l’initiative de Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation, REDD. Il existe des préoccupations liées au fait que, étant donné le nombre important de pays et d’organisations impliqués et les discussions concernant des enveloppes financières généreuses, les leçons du passé seront ignorées. Ceci ne doit pas se produire. Ce document d’information résume l’histoire des projets visant à protéger les ressources en carbone forestier et la situation quant aux discussions actuelles. Dans de nombreuses régions des tropiques, les forêts intactes et saines restantes sont situées sur les territoires des peuples autochtones et des communautés locales. Cette photo montre un vieux peuplement sur la côte de l’Atlantique est de Panama, situé sur le territoire autochtone de Kuna Yala. Photo: Tom Griffiths papier 100% recyclé et sans chlore Prévenir la déforestation et la dégradation – Note d’information 02 Novembre 08 | Page 2 sur 6 Historique Les forêts dans le cadre de la CCNUCC Des discussions au niveau international concernant la déforestation et les émissions de GES qu’elle entraîne ont lieu depuis plus d’une décennie sous les auspices de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Toutefois, lorsque la CCNUCC a négocié le Protocole de Kyoto1, les responsables politiques et les organisations de la société civile ont décidé que, puisqu’il est impossible de mesurer précisément ou de contrôler les émissions dues au recul de la forêt, cellesci ne pouvaient pas être incluses dans le système d’échange de quotas et de comptabilisation du carbone du Protocole. On pensait que tout bénéfice découlant des efforts pour réduire de telles émissions ne serait qu’éphémère et serait soumis à des fuites considérables – les émissions de carbone seraient réduites à un endroit mais augmenteraient ailleurs. Des préoccupations demeuraient également concernant le fait qu’une attention trop importante accordée à la question de la déforestation tropicale signifierait que les pays riches subiraient moins de pressions pour réduire leurs propres émissions. En conséquence, le Protocole de Kyoto n’a fourni que peu d’incitations à la reforestation et aucune incitation à conserver les forêts existantes. Deux propositions opposées Les discussions concernant la prévention de la déforestation ont repris dans le cadre de la CCNUCC en 2005 lorsque le Costa Rica et la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG), des membres clé de la « Coalition for Rainforest Nations »3 (Coalition pour les nations de la forêt ombrophile), ont présenté un projet de proposition intitulé « Reducing emissions from deforestation in developing countries: approaches to stimulate action » (Réduire les émissions dues à la déforestation dans les pays en développement : approches pour stimuler l’action). La proposition soulignait que le Protocole de Kyoto n’incluait pas de mécanismes à travers lesquels les pays en développement pouvaient réduire les émissions en limitant la déforestation. Il demandait aux parties de prendre en considération le financement de la « viabilité environnementale » comme moyen pour mener les nations en développement vers des réductions d’émissions. La proposition suggérait que les marchés du carbone pourraient être utilisés pour attribuer une valeur monétaire aux ressources environnementales et pour créer des fonds pour le développement durable. Le Gouvernement brésilien a choisi une approche différente. En novembre 2006, il a présenté sa propre proposition lors d’une réunion de la CCNUCC à Nairobi. Le document proposait que tout régime climatique des forêts soit volontaire et qu’il ne doive pas être utilisé comme mécanisme de compensation pour permettre aux pays de l’Annexe 14 de respecter leurs engagements en matière d’émissions de GES à travers des réductions d’émissions dans des pays en développement. La proposition brésilienne a suggéré un accord basé sur des fonds à travers lequel des incitations positives seraient données aux pays en développement qui réduiraient volontairement leurs émissions nettes dues à la déforestation. Ceci serait évalué conformément à un taux d’émissions de référence donné. Bali 2007 Suite à ces deux différentes propositions, le Plan d’action de Bali4 (adopté en décembre 2007 par la CCNUCC) incluait un point d’intervention visant à réduire les émissions dues aux forêts et a demandé à ce qu’une décision soit prise par les Parties à la CCNUCC à Copenhague en décembre 20096 quant à la manière dont ceci serait réalisé. Il demandait également des mesures pour améliorer la préservation et « [renforcer les] stocks de carbone forestiers dans les pays en développement. » Le Plan était vague quant à ce qu’un accord sur le climat forestier impliquerait et quant à la provenance des financements : il déléguait la tâche de définition de recommandations à un « Groupe de travail spécial de l’action concertée à long-terme »7 (AWG-LCA). Le Groupe présentera ses recommandations finales lors de la réunion de la CCNUCC en décembre 2009. Avant les négociations REDD dans le cadre du AWG-LCA, l’Organe subsidiaire de la CCNUCC chargé de fournir des avis scientifiques et technologiques (OSAST) a mené un processus, d’une durée de deux ans, de recherche de différentes méthodologies pour mesurer les stocks de carbone forestiers et surveiller les changements au niveau des taux de déforestation. Ses premiers résultats, incluant les points de vue de différentes parties, ont été présentés en mai 2008.8 Les questions méthodologiques principales non résolues du OSAST qui seront présentées lors de la réunion de la CCNUCC à Poznan9 en décembre 2008 incluent : l’établissement de niveaux d’émission de référence, aborder les questions du déplacement, de la non-permanence et des définitions ainsi que les implications pour les peuples autochtones et les communautés locales. Propositions de pays existantes actuellement en discussion Les délibérations continuent au sein de la CCNUCC avec des propositions mises sur la table par différents gouvernements et ONG. De même, la Banque mondiale et un consortium composé du PNUD, du PNUE et de la FAO ont lancé des accords de partenariat examinant comment les incitations économiques peuvent être utilisées pour arrêter la déforestation et pour encourager les pays papier 100% recyclé et sans chlore Prévenir la déforestation et la dégradation – Note d’information 02 Novembre 08 | Page 3 sur 6 Encadré 1 : UN-REDD et le FCPF de la Banque mondiale Le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestier (FCPF) de la Banque mondiale Malgré le financement continu de la part de la Banque mondiale de projets associés à l’extraction à grande échelle de combustibles fossiles et le lamentable échec de ses tentatives précédentes pour protéger les forêts,10 le Conseil de la Banque a approuvé en septembre 2007 l’établissement du FCPF pour aider les pays en développement dans leurs efforts de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation (REDD). Les gouvernements donateurs semblent être enthousiastes quant à une implication, les engagements de l’Australie, de la Finlande, de la France, du Japon, de la Norvège, de l’Espagne, de la Suisse, du Royaume-Uni et des Etats-Unis s’élevant au total à ce jour à environ 82 millions de dollars US . Le FCPF a été lancé lors des discussions des NU concernant le climat à Bali en décembre 2007, malgré les protestations des leaders des peuples autochtones affirmant qu’ils n’avaient pas été consultés. En réponse, la Banque mondiale a mené trois « consultations » rétroactives début 2008. En juin 2008, le Fonds est devenu opérationnel et d’ici juillet la tropicaux à protéger leurs réservoirs de carbone forestiers. Une discussion sur ces instruments figure dans l’encadré 1. Toutes ces propositions reposent sur l’hypothèse que des fonds sont nécessaires pour protéger les forêts et qu’ils devraient provenir des pays de l’Annexe I. Outre les propositions de la « Coalition for Rainforest Nations » et du Brésil, les propositions de quelques autres pays qui soulignent certaines questions clé des négociations REDD sont discutées ci-dessous. Pour plus de détails concernant les différentes propositions des pays et les références aux documents originaux, voir le rapport de fond de FERN, « Un aperçu des propositions REDD sélectionnées ». COMIFAC14 Les Pays du Bassin du Congo ont présenté une proposition conjointe en tant que Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC). La proposition souligne que la dégradation des forêts (plutôt que la déforestation) dans le Bassin du Congo, menace probablement presque 60 pour cent des forêts de la région. La soumission spécifie que la dégradation, causée par une « exploitation sans retenue de la forêt », ne se réfère pas à Banque avait désigné quatorze pays11 pour recevoir les fonds de subventions pour les aider à mettre en place de futurs systèmes REDD, en particulier en établissant des niveaux de référence d’émissions, en adoptant des stratégies REDD et en désignant des systèmes de surveillance. Initiative UN-REDD Trois organisations des NU – le PNUE, le PNUD et la FAO – ont collaboré à ce programme, qui a établi un fonds d’affectation multi-donateurs en juin 2008 qui permet aux donateurs d’unir leurs ressources et de fournir des financements dans le but de réduire de manière significative les émissions mondiales dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement. La création du fonds d’affectation a été suivie par le lancement de l’initiative UN-REDD en Norvège en septembre 2008. Malgré les directives propres du PNUD concernant la gouvernance et la consultation, l’initiative a été lancée sans aucune consultation significative d’organisations de la société civile. Jusqu’à maintenant la Norvège a contribué à hauteur de 35 millions de dollars US au fonds. Le fonds a pour but de fournir des ressources aux activités REDD au niveau des pays et a défini huit critères pour les pays pilotes en phase un.12 Depuis, neuf pays ont été sélectionnés comme pays phase un éligibles pour les fonds UN-REDD.13 une gestion durable des forêts (entreprises de l’industrie du bois utilisant certaines pratiques de gestion) ou aux activités rurales telles que la récolte du bois à brûler et l’agriculture sur brûlis. La proposition affirme que les émissions provenant de ces sources devraient être exclues de toute comptabilité REDD, afin de permettre aux pays du Bassin du Congo de pratiquer une certaine forme d’exploitation de la forêt. Dans le cadre d’une approche au financement mixte, un Fonds de stabilisation a été proposé afin de compenser les pays avec des niveaux élevés de couvert forestier et une déforestation historiquement faible. Inde La proposition de l’Inde souligne le rôle de la « séquestration du carbone » dans le cadre d’un mécanisme REDD, y compris des projets de boisement et de reforestation. L’Inde est en faveur d’une compensation accordée aux pays pour toutes les activités de sylviculture qui « améliorent » le carbone (par ex. planter des arbres), ou le « sauvent » (par ex. préserver les forêts). Toutefois, ceci ramène le débat à son point de départ puisque la plupart des discussions concernant des questions telles que la non-permanence papier 100% recyclé et sans chlore Prévenir la déforestation et la dégradation – Note d’information 02 Novembre 08 | Page 4 sur 6 et les fuites s’inquiètent de la distinction entre la prévention des émissions (arrêt à la source) et la séquestration (création d’un puits). Il est généralement admis que la création d’un puits forestier n’est pas efficace pour réduire les émissions cumulées : par conséquent, en incluant les activités de séquestration dans un mécanisme REDD à grande échelle, l’intégrité environnementale du plan est significativement affaiblie. La proposition indienne souligne également la question cruciale des définitions. Les définitions officielles des forêts de la CCNUCC et de la FAO ne distinguent pas les plantations des forêts.15 Ceci pourrait signifier que si le développement des plantations ou « le renforcement des stocks de carbone forestiers » étaient inclus dans la REDD, des crédits pourraient être reçus pour le remplacement de forêts par des plantations. Norvège La proposition de la Norvège combine l’approche basée sur le marché de la « Coalition for Rainforest Nations » et l’approche basée sur les fonds prônée par le Brésil. Selon cette proposition, les marchés sont nécessaires afin de mobiliser le secteur privé tandis que les fonds fournissent une incitation aux pays ayant des taux de déforestation historiquement faibles. La proposition de la Norvège demande l’implication des peuples autochtones et des communautés locales des les processus de prise de décision REDD et les récompense pour les forêts qu’ils protègent. Elle suggère également une surveillance indépendante des méthodologies de comptabilité pour les crédits de carbone négociables, bien que ceci soit critiqué comme étant complexe par ceux qui soutiennent une approche basée sur le marché. Ces questions seront importantes pour les discussions à Poznan. Tuvalu Tuvalu a proposé la création d’un fonds d’affectation mondial auquel les communautés pourraient faire appel pour financer des mesures de protection de la forêt. A la fin d’une période prédéterminée, des certificats seraient émis par les gouvernements nationaux, sur la base d’estimations de la quantité d’émissions économisées. Les gouvernements feraient un rapport annuel à la CdP. La proposition souligne que les certificats ne sont pas négociables et soutient le Brésil en affirmant que la REDD ne devrait pas être utilisée comme mécanisme de compensation par les pays de l’Annexe 1. La proposition est soutenue par des pays avec des régions forestières plus petites et des taux de déforestation historiques faibles, tels que le Bangladesh et le Népal : ces deux pays ont affirmé que la REDD devrait encourager La création de plantations monoculture à grande échelle telles que cette plantation d’eucalyptus au Brésil est un risque REDD grave, si des propositions telles que la proposition de l’Inde sont adoptées par la CCNUCC. Photo: Jutta Kill papier 100% recyclé et sans chlore Prévenir la déforestation et la dégradation – Note d’information 02 Novembre 08 | Page 5 sur 6 une gestion des forêts basée sur la communauté. Tuvalu suggère que les financements pour un fonds international pourraient être levés à travers une taxe sur l’aviation internationale et les combustibles de soute, estimant que 24 milliards de dollars US pourraient être levés annuellement16 – concurrençant ou excédant les niveaux de financement qui pourraient être atteints à travers le commerce de crédits forestiers17. Elle propose un mécanisme du côté de la demande qui pénaliserait les pays de l’Annexe 1 important des biens qui ont causé une déforestation dans les pays tropicaux afin de « boucler la boucle » sur les fuites.18 Conclusions Les plans susmentionnés sont similaires puisqu’ils soutiennent un transfert de fonds du nord, plus riche, pour protéger les forêts dans le sud, plus pauvre. Toutefois, il existe de nombreuses différences fondamentales entre les plans : 1.Est-ce que la REDD devrait être financée à travers un fonds (tel que suggéré par le Brésil et Tuvalu), ou est-ce que ses ressources devraient provenir du commerce d’émissions (tel que suggéré par la Papouasie-Nouvelle-Guinée et par le Costa Rica) ou une approche mixte (tel que prôné par la Norvège, COMIFAC et l’Inde) ? 2.Est-ce que les accords financiers pour lever des fonds doivent être volontaires (tel que suggéré par le Brésil) ou mis en place à travers des accords mondiaux ou régionaux (tel que suggéré par Tuvalu et la Norvège) ? 3.Est-ce que les fonds REDD doivent être gérés par les gouvernements (tel que suggéré par le Brésil et la Norvège) ou est-ce que la société civile doit exercer une supervision (tel que suggéré par Tuvalu) ?19 4.Est-ce qu’un audit indépendant est nécessaire pour vérifier toute mesure et obligation en matière de surveillance (tel que suggéré par Tuvalu et la Norvège) ?20 5.Comment définir une forêt ? Une question demeure concernant les définitions des forêts et l’inclusion ou non des plantations industrielles (tel que suggéré par l’Inde) ou l’assurance que les forêts primaires soient visées (tel que suggéré par Tuvalu). 6.Faut-il mesurer, et comment mesurer, les réductions d’émissions, les stocks de carbone ou les réformes de la gouvernance ? Recommandations •la mesure du carbone et des émissions générés par le recul de la forêt n’est pas une science exacte et ne peut pas être réalisée avec précision ;21 •les efforts pour réduire les émissions doivent contenir des protections contre les fuites. Outre l’examen de ces préoccupations, FERN croit que l’adoption des recommandations suivantes contribuerait à garantir des fonds pour les travaux de déforestation évitée afin de réduire de manière globale les émissions. •Les discussions doivent se concentrer sur un mécanisme de distribution qui garantit à tous les pays forestiers un accès aux ressources d’un plan international. Utiliser le commerce de carbone comme instrument pour financer les plans REDD aurait un effet contraire parce que seuls les pays qui déboisent auraient droit aux fonds. •Les forêts doivent rester en dehors de tout mécanisme d’échange lié au Protocole de Kyoto. Y compris les forêts des marchés de carbone existants conduiraient à de plus importantes distorsions du marché et ne réussiraient pas à fournir des incitations pour des investissements à long terme en faveur de technologies plus propres dans les pays industrialisés.22 •La reconnaissance des droits d’occupation des terres des communautés locales doit être une condition sine qua non de tout plan ou programme REDD. Les plans La préservation et l’utilisation durable des forêts devrait être un résultat de la REDD. Très peu de propositions présentées, à l’exception peut-être des propositions du Brésil et de Tuvalu, pourraient probablement atteindre cet objectif. Photo: Dorothy Jackson Faut-il mesurer, et comment mesurer, les réductions d’émissions, les stocks de carbone ou les réformes de la gouvernance ? •la réduction de la déforestation doit avoir lieu en même temps que la diminution des émissions de combustibles fossiles. papier 100% recyclé et sans chlore Prévenir la déforestation et la dégradation – Note d’information 02 Novembre 08 | Page 6 sur 6 précédents de préservation de la forêt réussis ont toujours inclus la reconnaissance des droits des peuples locaux. •Les détenteurs des droits et les parties prenantes doivent être pleinement informés et impliqués dans le développement de mécanismes de financement tels que le FCPF et UN-REDD. •Les politiques traitant de la demande de matières premières négociées au niveau international qui mènent à la déforestation (comme le bois, l’huile de palme et le soja) doivent être un élément clé de la réduction de la déforestation. Les politiques devraient également se concentrer sur les pays générant ce commerce – pour l’instant, seule la proposition de Tuvalu contient ceci en relation à la REDD, puisqu’elle parle d’une Taxe de déficit de carbone. Endnotes 1Le Protocole de Kyoto est un accord international lié à la CCNUCC. Le Protocole définit des objectifs contraignants pour les pays industrialisés, dits pays de l’Annexe 1, pour la réduction des émissions de GES. Ces réductions s’élèvent en moyenne à cinq pour cent par rapport aux niveaux de 1990 pendant la période quinquennale 2008-2012. La CCNUCC « encourage » les pays industrialisés à stabiliser les émissions de GES, le Protocole les y « engage ». 2Lors de la CdP 11 à Montréal, du 28 novembre au 9 décembre 2005. 3La « Coalition for Rainforest Nations » soutient des mécanismes de « finance de développement » basés sur le marché, qui donnent lieu à des bénéfices environnementaux concrets. La « Coalition for Rainforest Nations » est composée du Bangladesh, du Belize, de la Bolivie, de la République centrafricaine, du Cameroun, du Congo, de la Colombie, du Costa Rica, de la RD du Congo, de la République dominicaine, de l’Equateur, de la Guinée équatoriale, du Salvador, de Fiji, du Gabon, du Ghana, du Guatemala, de la Guyane, du Honduras, de l’Indonésie, du Kenya, du Lesotho, du Liberia, de Madagascar, de la Malaisie, du Nicaragua, du Nigeria, du Pakistan, de Panama, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Paraguay, du Pérou, de Samoa, de la Sierra Leone, des îles Salomon, du Suriname, de la Thaïlande, de l’Uruguay, de l’Ouganda, de Vanuatu et du Vietnam. 4Les pays de l’Annexe 1 sont les pays qui ont accepté de réduire leurs émissions de GES à des niveaux cible inférieurs à leurs niveaux d’émissions de 1990. S’ils ne peuvent pas atteindre cet objectif, ils doivent acheter des crédits d’émission. Ils comprennent les pays industrialisés qui étaient membres de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) en 1992, plus les pays aux économies en transition, y compris la Fédération de Russie, les pays baltes, et plusieurs Etats d’Europe centrale et orientale. 5 http://unfccc.int/resource/docs/2007/cop13/eng/06a01.pdf#page=3 En français : http://unfccc.int/resource/docs/2007/cop13/fre/06a01f.pdf 6 Lors de la Conférence des Parties (CdP) 15 à Copenhague en décembre 2009. 7Ce groupe de travail aura un président et un vice-président, l’un provenant d’une Partie incluse dans l’Annexe 1 de la Convention et l’autre d’un pays n’appartenant pas aux pays de l’Annexe 1. Il doit y avoir une alternance entre pays de l’Annexe 1 et pays n’appartenant pas à l’Annexe 1. Leur première réunion a eu lieu en avril 2008 (avec la première négociation REDD dans le cadre de ce groupe en août 2008). Son programme de travail se basera sur les apports reçus des Parties. 8 FCCC/SBSTA/2008//L.12 9 CdP 14 10Broken Promises, how World Bank Group policies fail to protect forests and forest peoples’ rights (Promesses non tenues, comment le Groupe de la Banque mondiale a échoué dans la protection des forêts et des droits des peuples de la forêt) ; par le Forest Peoples Programme, Global Witness et autres. Disponible sur http://www. forestpeoples.org/publications/broken_promises_eng.shtml 11Ces pays sont la Bolivie, le Costa Rica, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Ghana, la Guyana, le Kenya, la République démocratique populaire Lao, le Liberia, Madagascar, le Mexique, le Népal, Panama et le Vietnam. 12Voir la présentation de Charles McNeill du PNUD sur www.rightsandclimate.org 13Entre autre la RDC, la Tanzanie, la Zambie, l’Inde, la PNG, le Vietnam, la Bolivie, Panama et le Paraguay. 14La Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) est l’autorité principale en matière de prise de décision d’actions sous-régionales relatives à l’utilisation des forêts du Bassin du Congo. Elle est composée des ministères de la sylviculture du Cameroun, de la République centrafricaine, de la République du Congo, de la Guinée équatoriale, du Gabon et de la République démocratique du Congo. 15La FAO définit les forêts comme des terres couvrant plus de 0,5 hectare avec des arbres d’une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert de plus de 10 pour cent, ou des arbres pouvant atteindre ces seuils in situ. La définition de déforestation de la FAO est : la conversion de la forêt en une autre utilisation de la terre ou la réduction à long-terme du couvert d’arbres en dessous du seuil minimum de 10 pour cent. Le Protocole de Kyoto définit les forêts comme une surface minimale de terre de 0,05-1,0 hectare avec un couvert arboré (ou densité relative équivalente) de plus de 10-30 pour cent avec des arbres ayant le potentiel d’atteindre une hauteur minimum de 2-5 mètres à la maturité /in situ/. Une forêt peut être composée soit de formations de forêt dense où des arbres de différents étages et des sous-bois couvrent une proportion élevée de sol soit de forêt claire. Les jeunes peuplements naturels et toutes les plantations qui doivent encore atteindre une densité du couvert de 10-30 pour cent ou une hauteur des arbres de 2-5 mètres sont compris dans les forêts, tout comme les zones faisant normalement partie des zones forestières qui sont temporairement dénudées suite à une intervention humaine telle que la moisson ou à cause de causes naturelles, mais qui devraient redevenir des forêts. 16Basé sur une recherche de l’ANU. Disponible sur : http://unfccc.meta-fusion.com/ kongresse/AWG_08_Ghana/downl/080822_Ghana_%20AWG_P1_1130_Tuvalu.pdf 17La publication récente Eliasch Review du gouvernement du Royaume-Uni suggère que 7 milliards de dollars US pourraient être générés à partir des crédits forestiers sur le marché du carbone en 2020 – ce qui est significativement inférieur à la proposition de Tuvalu et à plusieurs autres propositions pour lever des fonds non marchands, et laisse supposer que le commerce de carbone n’est peut-être pas « l’arme magique » de financement de la préservation des forêts que les pays ont été menés à croire. La publication Eliasch Review peut être téléchargée à partir de :http://www.occ.gov.uk/activities/eliasch.htm 18Fry (2008) Reducing emissions from deforestation and forest degradation: Opportunities and pitfalls in developing a new legal regime.(Réduire les émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts : opportunités et obstacles liés au développement d’un nouveau régime juridique). RECIEL, 17 (2) Oxford: Blackwell publishing 19Pour plus d’informations, voir le rapport de fond de FERN « Un aperçu des propositions REDD sélectionnées» disponible sur www.fern.org 20 Ibid 21Pour plus d’informations, voir la soumission de FERN à la publication Eliasch Review sur http://www.fern.org/media/documents/document_4131_4132.pdf 22 Ibid Pour plus d’informations, veuillez contacter FERN : 1C Fosseway Business Centre Stratford Road Moreton-in-Marsh, Gloucestershire GL56 9NQ UK t +44 (0)1608 652 895 f +44 (0)1608 652 878 20 Avenue de l’Yser B-1040 Brussels Belgium t +32 (0)2 735 2500 f +32 (0)2 736 8054 e [email protected] Pour plus de notes d’informations sur REDD et d’autres questions, veuillez consulter http://www.fern.org papier 100% recyclé et sans chlore