Rapport de stage Master SIG et Gestion de l`Espace 2006-2007

Transcription

Rapport de stage Master SIG et Gestion de l`Espace 2006-2007
Rapport de stage
Master SIG et Gestion de l’Espace
2006-2007
Jane-Marie Garde
Responsable de la structure d’accueil
Responsable universitaire
Olivier Latouille, Chef du service PCC,
Thierry Joliveau, Directeur du CRENAM,
Direction des Routes, Conseil Général de l’Isère
Université Jean Monnet, Saint Etienne
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
1
REMERCIEMENTS
Je souhaiterai remercier tout ceux qui ont contribué au bon déroulement de mon stage, et
plus particulièrement Olivier Latouille, chef du Service PCC de la Direction des Routes du
Conseil Général de l’Isère pour sa proposition de stage ; Laetitia Imberdis, administratrice du
Système d’Information Routier, pour son aide considérable, sa disponibilité et ses conseils ; la
Direction des Systèmes d’Information ainsi que la société Geomap.
Plus généralement,
je remercie toutes les personnes de la Direction des Routes qui ont
participé de près ou de loin à mon intégration au sein de la structure et pour le temps
qu’elles ont pu m’accorder.
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SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
p. 2
SOMMAIRE
p. 3
INTRODUCTION
p. 5
1ère partie Contexte du stage
p. 6
1- La Direction des Routes du Conseil Général de l’Isère
1-1
p. 7
Le Conseil Général de l’Isère
p. 7
1-1-1
Historique d’un Conseil Général
p. 7
1-1-2
Son fonctionnement
p. 7
1-1-3
Ses compétences
p. 8
1-2
La Direction des Routes
p. 8
1-3
Le service Poste Commandement Circulation
p. 9
2- Etat des lieux du Système d’Information Routier
p. 9
2-1
Contexte du stage
p. 10
2-2
Les acteurs du projet
p. 12
2-3
2-4
2-2-1
Le comité de pilotage
p. 12
2-2-2
Les utilisateurs du Conseil Général
p. 12
2-2-3
L’interopérabilité des données
p. 12
Les ressources informatiques
p. 13
Les logiciels utilisés
p. 13
2-4-1
p. 13
ORACLE
2-4-2
MAPINFO
p. 16
2-4-3
GEOMAP
p. 16
2-4-3-1
GEOMAP STUDIO
p. 17
2-4-3-2
GEOMAP GIS CLIENT
p. 24
3- Mission de stage
2ème partie Déploiement de l’application routière du Conseil Général
p. 24
p. 26
de l’Isère
1- MAPGUIDE d’Autodesk : solution de cartographie en ligne
p. 27
de la Direction des Routes
1-1
Les serveurs cartographiques
p. 27
1-2
Les solutions existantes
p. 28
1-2-1 Les solutions éditoriales
p. 28
1-2-2 Les solutions libres
p. 28
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3
1-3
MAPGUIDE d’Autodesk
p. 29
1-3-1
MAPGUIDE SERVER
p. 29
1-3-2
MAPGUIDE AUTHOR
p. 29
1-3-3
MAPGUIDE VIEWER
p. 30
2- De la remontée des données sur ORACLE à leur visualisation
p. 31
sur MAPGUIDE : l’exemple des voies communales
2-1
La remontée des voies communales sous ORACLE
p. 32
2-1-1
Rendre la table spatiale et exploitable
p. 32
2-1-2
Vérification de la migration des voies communales par affichage
p. 32
2-1-3
Intégration des voies communales dans le graphe routier
p. 34
2-1-4
Création d’une table voies communales
p. 34
2-2
La création d’un objet GEOMAP
p. 34
2-3
La création d’un calque MAPGUIDE
p. 37
3- Formation des utilisateurs
3ème partie Résultat et bilan
p. 38
p. 40
1- Perspectives et évolutions
p. 41
2- Bilan du stage et perspectives personnelles
p. 42
CONCLUSION
p. 43
TABLE DES FIGURES
p. 44
BIBLIOGRAPHIE
p. 45
ANNEXES
p. 47
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4
INTRODUCTION
Ce document constitue le rapport de stage finalisant ma formation SIG et Gestion de
l’Espace réalisée à l’Université Jean Monnet de Saint Etienne. Le stage s’est déroulé de mars
à août 2007 au service Poste Commandement Circulation de la Direction des Routes du
Conseil Général de l’Isère.
Ma mission s’inscrit dans le cadre du « projet GEOMAP Gis Routes », application routière mise
en place par la Direction des Routes, il y a plus d’un an, dont la vocation est de répondre
aux attentes des agents quand aux problématiques de gestion du patrimoine routier, tout en
y associant la dimension partage de l’information géographique via une interface Web.
Après la première phase de mise en œuvre de l’application routière, réalisée par Laetitia
Imberdis, étudiante du Master SIG et Gestion de l’Espace, en 2005-2006, mon arrivée au
service PCC, coïncide avec la phase de paramétrage et de déploiement de l’application
dans les services de la Direction des Routes et dans les treize Maisons de Territoire.
La première partie se concentre sur la présentation du projet. Après avoir brièvement
présenté ma structure d’accueil, je fais un état des lieux du système d’information routier de
la Direction des Routes. Je rappelle les différents intervenants dans le projet, les ressources
informatiques ainsi que les logiciels utilisés depuis la mise en place de l’application routière
en mai 2006. Enfin, je replace ma mission de stage dans le projet GEOMAP GIS ROUTES.
La seconde partie est consacrée plus spécifiquement à ma mission de stage : le déploiement
de l’application routière. Après un rappel des solutions de cartographie en ligne existantes, je
détaille au travers d’un exemple, les principales étapes mises en œuvre pour le déploiement
de l’application routière, depuis la remontée des données sous ORACLE, jusqu’à leur mise à
disposition sous MAPGUIDE, en passant par la formation des agents des territoires.
La dernière partie dresse un bilan du stage au sein de la Direction des Routes.
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1ère partie
Contexte du stage
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1-
La Direction des Routes du Conseil Général de l’Isère
1-1 Le Conseil Général de l’Isère
1-1-1
Historique d’un Conseil Général
La notion de « département » apparaît en 1789, avant d’être institutionnalisée un an plus tard
par le décret du 28 février 1790, date à laquelle, la France est divisée en 83 départements,
organisés chacun autour d’un chef-lieu.
En 1800, le « Conseil Général » apparaît. L’idée qui a prévalu à sa naissance, est celle de
l’égalité des citoyens. Chacun doit pouvoir accéder aux mêmes services et bénéficier des
mêmes droits. Dans chaque département est mis en place un Préfet, seul détenteur du
pouvoir exécutif, laissant au Conseil Général le rôle d’ Assemblée Délibérante.
Par la loi du 10 août 1871, le département devient une collectivité territoriale.
La loi de décentralisation du 2 mars 1982 transfert l’exercice du pouvoir départemental du
Préfet au Président du Conseil Général. Cette loi reconnaît au Conseil Général le plein
exercice de ses attributions.
C’est la loi du 13 août 2004 relative aux libertés publiques et responsabilités locales, Acte II de
la décentralisation, qui accroît les compétences des départements sur leur territoire.
1-1-2
Fonctionnement
Au même titre que la commune, le département est une collectivité territoriale. Il est
administré par une assemblée constituée d'hommes et de femmes élus au suffrage universel
direct : ses conseillers généraux et son président.
Le Conseil Général, organe décisionnel du département, intervient dans de nombreux
secteurs en prise directe avec la vie quotidienne des citoyens.
Comme toute institution politique, le Conseil Général dispose d'organes délibérants et
d'organes exécutifs.
o
L’organe exécutif est composé du Président du Conseil général, des vice-présidents
et des conseillers généraux délégués.
o
L’organe délibérant est composé de l’assemblée départementale, chargée de
définir les politiques et actions à mettre en œuvre et vote le budget ; la commission
permanente, qui assiste et seconde l’assemblée départementale ; les commissions
thématiques qui ont un rôle d’expertise auprès de l’assemblée départementale et de
l’assemblée permanente.
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7
1-1-3
Compétences
L'Etat s'est progressivement dessaisi d'un certain nombre de compétences et de moyens
d'action
au
profit
des
collectivités
locales
et
notamment
du
département.
La
décentralisation caractérise ce mouvement de transfert de compétences de l'Etat vers les
collectivités territoriales .
La loi du 13 août 2004 relative aux libertés publiques et responsabilités locales, renforce les
compétences du Conseil Général dans les domaines suivants : voirie, transport, action
sociale, logement, éducation et culture.
En matière de voirie, le ministère de l’Equipement transfert près de 18 000km de routes
nationales d’intérêt local aux Conseils Généraux.
En 2007, plus de la moitié des effectifs des Directions Départementales de l’Equipement ont
rejoint soit les services de l’Etat dédiés aux routes soit les services des conseils généraux.
Dans le cadre de cette décentralisation, l’organisation territoriale du département de l’Isère
est refondée : les 24 subdivisions de l’Isère se transforment en 13 territoires. Ce nouveau
découpage s’appuie sur deux outils : les Contrats Territoriaux et les Maisons du Département.
Le réseau routes nationales conservé par l’Etat
Le décret du 5 décembre 2005 a fixé la consistance du futur réseau routier national et du
réseau national d’intérêt local transféré aux départements.
L’Etat conserve un réseau de routes nationales et d’autoroutes de 11 870 km qui sera géré
par les 11 directions interdépartementales des routes (DIR).
En Isère, l’Etat garde 110km de routes nationales.
Les routes nationales transférées au département de l’Isère
Le Préfet signe, le 15 décembre 2005, l’arrêté portant constat du transfert au département
de 550km de routes nationales d’intérêt local.
Ces transferts de routes ont pris effet le 1er janvier 2006.
1-2 La Direction des Routes
La Direction des routes fait partie des directions centrales opérationnelles du Conseil Général.
Elle a pour missions l'entretien, la viabilité et l'amélioration du réseau routier départemental.
Les objectifs de la direction sont les suivants :
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- Placer l'usager au centre de l'action
- Organiser un accueil téléphonique avec la mise en place d'une permanence
- Assurer un suivi du courrier
- Réduire les délais de paiement
- Améliorer la qualité de la commande publique
- Favoriser les projets transversaux dans le domaine des projets routes et cycles
- Assurer un meilleur contrôle de l'activité de la direction départementale de l'Equipement
mise à disposition pour l'entretien du réseau routier départemental
1-3 Le service Poste Commandement Circulation (PCC)
Le PCC correspond à la cellule SIG de la Direction des Routes, il est en grande partie
chargée de la gestion de la Base de Données Routières :
Les missions du service sont :
- la mise en œuvre de l'application routière
- la gestion de la base de données routières
- la production de documents cartographiques
- l'interopérabilité avec le SIG départemental
- l'exploitation de la route
Le PCC avant transfert de compétences était composé de deux agents : un technicien et un
ingénieur chargés de la gestion de la base de données routière et de la réalisation de cartes
thématiques pour les subdivisions du département.
Le PCC après transfert de compétences est composé de onze agents dont un responsable
PCC, quatre opérateurs de gestion du trafic, deux chargés d’exploitation, un chargé du
système informatique, un administrateur du système d’information routier, un chargé de la
maintenance et de l’exploitation de la base de données comptage, une secrétaire
comptable
Le service PCC gère aujourd’hui une activité jusqu’alors assumée par l’Etat.
2- Etat des lieux du Système d’Information Routier
La description de ma structure d’accueil m’amène dans un second temps à présenter l’état
du Système d’Information Routier à mon arrivée au service Poste Commandement
Circulation.
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2-1 Contexte du projet
Un Système d’Information Géographique est constitué d’une base de données liée à des
entités géographiques. C’est à partir de points, lignes, polygones et symboles géoréférencés
que l’utilisateur interroge sa base et la modifie. La plupart des logiciels SIG bureautiques
intègrent à la fois l’aspect « données » et l’aspect « cartographie ». Dans ARCGIS ou
MAPINFO, pour prendre ces exemples, tables et cartes sont contenues dans le logiciel.
Jusque début 2006,
ce mode de fonctionnement était celui du Système d’Information
Routier de la Direction des Routes du Conseil Général de l’Isère.
La Direction était équipée du logiciel MAPINFO. La BD Carto de l’IGN servait de modélisation
du réseau routier. On retrouvait dans la base de donnée routières les trois types d’objets
suivants : lignes, points et polygones.
Les données de type linéaire étaient essentiellement les données de structuration du réseau
routier :
- routes départementales,
- routes nationales,
- voies communales,
- réseau autoroutier,
- échangeurs.
Chaque type de routes (départementales, nationales...) formait une table au format
MAPINFO. Les tables principales (départementales, nationales et autoroutes) dans la
modélisation du réseau possédaient presque la même structure attributaire, que celle
contenu dans VISAGE, logiciel élaboré par l’Etat pour la gestion de la donnée routière, et
transférée au Conseil Général dans le cadre de la décentralisation.
Figure 1 : Extrait MAPINFO des données
attributaires provenant de la table RD38
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10
Avec la mise en place de
l’application Geomap GIS Routes en mai 2006, par Laetitia
Imberdis, la Direction n’a plus qu’un seul référentiel routier construit sur les deux bases de
données sources suivantes : VISAGE et MAPINFO ; tous les objets créés viennent se positionner
sur ce référentiel graphique.
Le travail de mise en œuvre a du se décomposer en plusieurs étapes :
En premier lieu, il a fallu constituer la base de données. C’est sous ORACLE
et plus
précisément sous ORACLE LOCATOR, un Système de Gestion de Base de Données que s’est
s’effectué cette opération. Nous verrons par la suite qu’Oracle fournit un environnement de
travail intéressant.
Au niveau cartographique, avant l’arrivée du progiciel métier GEOMAP GIS Routes, c’est
sous MAPINFO qu’il était possible de visualiser et de modifier les données cartographiques.
Même si ces outils permettent à eux seuls de mettre en place un SIG, les applications
restaient limitées.
La Direction des Routes a décidé de mettre en place GEOMAP GIS ROUTES, progiciel SIG
développé par la société GEOMAP. Plus puissant et plus pratique d’utilisation, GEOMAP est
composé de deux modules.
GEOMAP GIS STUDIO permet de créer des applications déjà toutes faites pour les utilisateurs.
Ces applications comprennent la définition des objets que l’on retrouve dans la base de
données et dans la cartographie avec leurs liens. On définit ainsi les fiches de consultation,
de création ou de modification de ces objets qui servent d’interface avec les tables
ORACLE. Nous verrons que c’est aussi sous ce même module que la gestion des droits
d’accès à la base est réalisée. Il permet de préparer et paramétrer l’interface client, porte
d’entrée de la base.
Avec GEOMAP GIS CLIENT, l’utilisateur peut se servir de ces nouvelles fonctions sous MAPINFO
en chargeant l’application définie par « l’administrateur ».
L’intérêt principal de GEOMAP GIS Routes est de créer un Système d’Information Routier
consultable sur Internet. C’est pourquoi une version de GEOMAP GIS CLIENT est adaptée
pour être utilisée sous AUTODESK MAPGUIDE. Ce logiciel est spécifique à l’édition de SIG en
ligne. Il peut fonctionner sous GEOMAP. Il permet de définir l’affichage des couches de
données, la sémiologie graphique utilisée.
L’ANNEXE 1 décrit sous forme de schéma l’architecture logicielle du Système d’Information
Routier de la Direction des Routes.
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2-2 Les acteurs du projet
2-2-1
Le comité de pilotage
Le comité de pilotage, mis en place autour du projet GEOMAP, réunit : le chef de projet
utilisateur du Service PCC, celui de la Direction des Routes, le chef de projet informatique de
la Direction des Systèmes d’Information ainsi que le chef de projet fournisseur représentant de
la société GEOMAP.
Rôle du Service PCC
Le service acquiert le matériel et la solution logicielle. Il développe, paramètre l’application
routière et la déploie dans les services de la Direction des Routes ainsi que dans les maisons
de territoire.
Rôle de la Direction des Systèmes d’Information
Elle intervient sur les aspects relatifs aux supports matériels et logiciels du projet. Elle acquiert
le serveur, héberge et administre le système serveur.
Rôle de la société GEOMAP
La société installe et fournit la solution métier. Elle possède également un rôle d’assistance et
de formation.
2-2-2
Les utilisateurs du Conseil Général
Les utilisateurs de l’application routière sont essentiellement les agents du Conseil Général et
plus particulièrement ceux de la Direction des Routes, des Maisons de Territoire et de la
Direction des Transports (application Transport).
2-2-3
L’interopérabilité des données
Ce projet s’inscrit dans une transversalité entre de nombreux acteurs concernés par la
problématique routière : gendarmerie, Direction Départementale de l’Equipement, Ville de
Grenoble, la Métro, ONF…
Ces organismes détiennent de la donnée routière au format numérique que ne dispose pas
toujours le Conseil Général et inversement. Le PCC est donc amené à échanger la donnée
avec ces nombreux acteurs.
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2-3 Les ressources informatiques
L’architecture client-serveur a nécessité l’installation d’un serveur informatique « svrsig » .
Sur ce serveur sont stockées la base de données routière et le serveur cartographique.
Concernant les postes informatiques, les clients connectés via un « client GEOMAP Web »
n’ont besoin que d’un poste standard connecté à l’Internet haut débit.
2-4 Les logiciels utilisés
Il s’agit de détailler ici les particularités des logiciels utilisés, de connaître ces outils, leurs
relations, et le vocabulaire qui y est attaché.
2-4-1
ORACLE
Oracle est un Système de Gestion de Bases de Données (SGBD) édité par la société du
même nom. La grande force d’Oracle est la portabilité de sa base.
Elle repose sur l’architecture client/serveur et est compatible avec de nombreuses plates
formes.
Oracle possède une extension spatiale. Cette extension permet de stocker, en plus des
données alphanumériques, des données géographiques (polygones, lignes, points,…). Ces
données géographiques sont de plus dotées d’un jeu de fonctionnalités spécialisées
facilitant leur interrogation (récupération d’une aire, d’un centroïde,…).
La Direction des Routes a opté pour Oracle Locator. Ce SGBD constitue le « cœur » d’Oracle
Spatial et est inclus dans les deux variantes du SGBD Oracle proposées sur le marché : «
Standard Edition » et « Enterprise Edition».
Ce logiciel se distingue d’Oracle Spatial dans le sens où il ne permet que le stockage des
données localisées, contrairement à Oracle Spatial qui permet notamment des analyses
portant sur les données.
La Direction des Route a choisi SQL Developper, outil gratuit et multiplateforme pour gérer
graphiquement ses bases de données.
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Les fonctionnalités d’Oracle Spatial et d’Oracle Locator
ORACLE SPATIAL
-
-
Transformations géométriques
Agrégations spatiales
Segmentation dynamique
Conversion de projections
Définition de projections spécifiques
Modélisation de réseaux
Gestion de topologie
Gestion de rasters
Géocodeur
ORACLE LOCATOR
-
-
Gestion de toutes les géométries
Indexation
Requêtes géométriques
Recherche de proximité
Calcules de distances
Gestion de multiples projections
Figure 2 : « Les bases de données géographiques, Oracle Spatial », Ecole
Polytechnique Fédérale de Lausanne, 2004
Les composants d’Oracle
La solution Oracle est un véritable environnement de travail constitué de nombreux logiciels
permettant notamment une administration graphique d'Oracle, de s'interfacer avec des
produits divers et d'assistants de création de bases de données et de configuration de cellesci.
On peut classer les outils d'Oracle selon diverses catégories :
o
Les outils d'administration
o
Les outils de développement
o
Les outils de communication
o
Les outils de génie logiciel
o
Les outils d'aide à la décision
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14
Le schéma MDSYS dans Oracle
Les tables d’une base Oracle sont stockées dans différents schémas.
A chaque schéma correspond un utilisateur propriétaire du schéma.
MDSYS est le propriétaire du schéma pour les données géospatiales. Il décrit la syntaxe, le
stockage et les formats de données.
Un utilisateur est défini par un nom d’utilisateur, un mot de passe et des droits particuliers.
Le format Oracle
Le format spatial géré par Oracle est de type SDO_GEOMETRY. Pour chaque colonne
géométrique (type SDO_GEOMETRY) créée dans la base, il est nécessaire d’ajouter une ligne
à la vue de métadonnées nommée SDO_GEOM_METADATA. Cette table gère
les
métadonnées relatives à la spatialisation des données (type de géométrie, système de
coordonnées utilisé…)
Le format SDO_GEOMETRY contient les éléments suivant relatifs à chaque élément spatial :
ELEMENTS
TYPE
DESCRIPTION
SDO_GTYPE
NUMBER
Renvoie la géométrie de l’objet (point, ligne, arcs…),
SDO_SRID
NUMBER
Système de coordonnées utilisé
SDO_ELEM_INFO
SDO_ELEM_INFO_ARRAY
SDO_ORDINATE
SDO_ORDINATE _ARRAY
Triplets décrivant le mode de stockage des
coordonnées dans le SDO_ORDINATE,
Contient la liste des coordonnées de l'objet
Le langage d’Oracle
Le langage d’interrogation d’Oracle est le SQL (Structured Query Langage). C’est un
langage standardisé de base de donnée. Il permet aux utilisateurs d’accéder aux données
présentes dans le Système de Gestion de Base de Données Relationnelles (SGBDR), de définir
et de manipuler les données au sein de la base.
Il possède également un langage procédural, intégrant complètement le SQL, lui permettant
de stocker des procédures d’interrogation et de complexifier les requêtes à l’aide de blocs
de programmation, le PL/SQL..
SQLPLUS, utilitaire d'ORACLE, permet de soumettre directement des commandes permettant
d'envoyer des requêtes SQL à la base de données.
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15
2-4-2
MAPINFO
MAPINFO, logiciel SIG bureautique classique, évolue beaucoup lorsqu’il est complété d’un
SGBD type ORACLE et d’un progiciel métier type GEOMAP.
Il tient alors un rôle de « client » , à l’origine de l’interrogation du serveur SGBD et l’accès à la
base de données.
ORACLE apporte en plus une sécurisation quand à l’accès et à l’exploitation de la base de
données.
L’intégration de MAPINFO dans une architecture logicielle (SGBD + progiciel métier) restreint
le rôle du logiciel. Il ne sert que d’espace d’affichage graphique et de visualisation des
données.
Les requêtes deviennent possibles par le progiciel métier GEOMAP.
2-4-3
GEOMAP
GEOMAP GIS est une suite logicielle propriétaire permettant l’administration et l’utilisation
d’un SIG pour l’urbanisme et la gestion de patrimoine technique (réseaux, télécom,
infrastructures…)
La Direction des Routes du Conseil Général de l’Isère a opté pour GEOMAP GIS ROUTES pour
le développement et le déploiement de son Système d’Information Routier (SIR).
L’intérêt du progiciel métier est d’offrir des fonctionnalités plus poussées sur le SIR déjà en
place.
Une connexion DBMS est établie pour permettre de cartographier des tables dans MAPINFO
depuis une base de donnée distante.
La couche métier assure la majeure partie de l’interface homme-machine en terme de
fonctionnalités : consultation, saisie, modification, affichage.
Pour accéder à la base, l’utilisateur n’a plus besoin de passer par les outils complexes de
MAPINFO. L’accès à la BDR se fait par GEOMAP.
Caractéristiques de GEOMAP GIS ROUTES à la Direction des Routes
o
Outil de cartographie et de gestion, basé sur MAPINFO
o
Création, modification et visualisation de données SIG par le réseau Intranet/Internet
grâce au serveur cartographique Autodesk MapGuide.
o
Fourniture d’informations dynamiques sur un segment de route (affichage des
informations d’attribut sur un segment de ligne)
o
Visualisation de la donnée sous forme de synoptique : outil de représentation
graphique et de gestion du contenu de toutes les couches d’une carte
o
Mise à jour de la donnée via le réseau Intranet/Internet
o
Association d’informations stockées dans la base de données Oracle à leur
représentation spatiale
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16
o
Segmentation dynamique
o
Gestion des coordonnées curvilignes en PR + Abscisse
o
Géocodage
2-4-3-1
GEOMAP STUDIO
GEOMAP STUDIO est l’outil d’administration de GEOMAP GIS ROUTES. Il est nécessaire pour la
gestion des classes d’objets des applications créées, et la gestion des droits d’accès à la
base de données.
Des notions essentielles sont à considérer dans GEOMAP STUDIO : les applications, les dossiers,
les objets et les synoptiques.
Application
Dossier
Objets
Synoptiques
Figure 3 : Interface GEOMAP STUDIO
a-
Les applications
Une application dispose de ses propres fonctionnalités créées pour un besoin précis. On
parle souvent d’applications métiers. La Direction des Routes a créé l’application SIR pour ses
besoins liés au métier de la route. L’application est enregistrée sous un fichier portant
l’extension .GAP.
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17
Voici les caractéristiques principales qui permettent de faire fonctionner une application :
Le menu principal :
Le menu principal comporte le nom de l’application.
Le champ « répertoire des dossiers» contient les chemins d’accès des dossiers propres à cette
application.
Le menu :
Le menu apparaît sous forme de barre d’outil sous GEOMAP.
Cette barre d’outil peut contenir des boutons prédéfinis ou propres à l’administrateur (ex :
ouvrir dossier, exécuter requête, exécuter rapport, vue fiche…).
Chaque bouton a un certain nombre de paramètres :
-
son nom
-
sa fonction : nom de la fonction exécutée
-
l’aide : texte descriptif du bouton
-
les bitmap (16 ou 32) qui représente l’icône de la fonction
-
le fichier où se trouve la fonction à exécuter
Les coordonnées SQL :
Cet onglet sert à paramétrer les noms des champs de la base de données de l’application
correspondant aux coordonnées des entités.
La latitude correspond à un champ de type Y (ordonnée) et la longitude à un champ de
type X (abscisse). On retrouve également les champs latitude maximum et minimum et les
champs longitude maximum et minimum.
b-
Les dossiers
Un dossier est un sous-ensemble d’une application auquel sont liés ses propres données
graphiques et alphanumériques, des actions et des droits. Il sert d’entrée dans une
application.
La Direction des Routes a créé les dossiers SIR et Routes. Les dossiers sont enregistrés sous des
fichiers portant l’extension .GFD. A terme, un dossier sera créé par territoire.
Voici les caractéristiques principales qui permettent de faire fonctionner un dossier :
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Le menu principal :
Le menu principal est constitué du nom du dossier, des répertoires où sont localisés les
requêtes, les objets, les synoptiques, les rapports…
Les liens SQL :
Chaque dossier a ses liens SQL qui lui sont propres et qui sont créés chaque fois que celui-ci
est chargé.
Plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour la définition d’un lien :
-
Le nom sert d’alias au nom de la table. Ce nom est utilisé à chaque fois que sont
appelés des critères et expressions SQL.
-
La connexion sert à la localisation du fichier .UDL qui va réaliser le lien avec la base
de données
-
Le type d’accès spécifie si la table peut-être mise à jour ou non
-
La table donne le nom de la table à interroger et la clé primaire le nom du ou des
champs qui lient l’enregistrement de la table à l’entité graphique correspondante.
L’onglet avancé :
Il contient les informations suivantes :
c-
-
le système de coordonnées dans lequel fonctionnera le dossier
-
la projection SQL correspond au système de coordonnées lors d’une projection
-
le chemin d’accès au dossier
Les objets
Voici les caractéristiques principales qui permettent de faire fonctionner un objet :
L’objet est au cœur du fonctionnement de GEOMAP. Il permet de rendre des données
accessibles à tous depuis le serveur cartographique MAPGUIDE.
Dans les objets, l’administrateur paramètre le niveau d’accès à l’information pour chaque
profil utilisateur.
L’objet définit comment les informations seront visibles par un utilisateur et comment elles
seront restituées : sous forme de graphique, de rapport ou de fiches de renseignement.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
19
Figure 4 : Paramétrage de l’objet GEOMAP
Le menu principal :
Ce menu est réservé à l’administrateur pour la création et la sauvegarde des objets. On y
trouve les rubriques suivantes :
-
l’objet : nom qui apparaîtra dans l’espace de travail
-
la case « disponible sous MAPGUIDE » : permet une utilisation sous MAPGUIDE
-
la description de l’objet
-
le type : détermine comment va être traité l’objet
Il existe plusieurs types d’objets disponibles dont les deux suivants que l’on retrouve
dans les objets de la Direction des Routes :
-
oracle spatial
géocodé ligne
le calque sur lequel repose l’objet GEOMAP, à l’origine de l’affichage dans
MAPGUIDE
Les variables :
Cet onglet permet de définir l’ensemble des variables accessibles par l’utilisateur.
Elles sont basées sur les noms de champs. Le client voit le nom des variables, mais pas leur
source. Ces variables seront utilisées dans la création des formats graphiques, la création de
fiches.
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20
Les formats graphiques :
On peut mettre en place des formats d’affichage des objets pour qu’ils apparaissent de la
façon souhaitée lors d’une requête.
Chaque format graphique a un nom qui est proposé lors de la construction de la requête.
On peut définir un format par défaut.
Les fiches :
Les fiches permettent de consulter l’objet auquel elle se rapporte, ou de renseigner les objets
créés par l’utilisateur. Elles peuvent être en lecture seule, ou permettre la modification des
données.
Figure 5 : Exemple de fiche de consultation GEOMAP
Les actions :
Elles peuvent être propres à MAPINFO, MAPGUIDE ou les deux, selon le logiciel sur lequel est
exécuté la fonction.
Plusieurs types d’actions sont mis à disposition de l’utilisateur :
-
créer un objet
-
supprimer
-
déplacer
-
vue fiche
-
joindre
-
couper…
-
etc.
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21
d-
Les synoptiques
Le module synoptique permet d’avoir une vision schématique du réseau routier, faisant
apparaître les rubriques choisies, dans un bandeau longitudinal. Il est possible de mettre à
jour le graphique et l’alphanumérique dans cet outil.
Le menu principal :
A chaque synoptique, est attribué une catégorie de synoptique ainsi qu’une description
texte.
Onglet Rubriques :
Il contient les noms des rubriques que l’on souhaite faire apparaître dans le synoptique.
Chaque rubrique contient les informations suivantes :
-
une position dans le synoptique
-
une largeur d’affichage
-
un contour défini par une couleur et une épaisseur
-
une couleur de remplissage
-
du texte défini par une hauteur, un alignement, une couleur…
Affichage des
PR + abscisses
associés
au
tronçon
Barre d’outil du
synoptique
Rectangle
représentant le
linéaire routier
Rubriques du
synoptique
Figure 6 : Un synoptique GEOMAP
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
22
La gestion des droits d’accès à la base de données :
En parallèle de la structuration de la base de données routières, et du suivi de l’évolution de
celle-ci, l’administrateur de l’application routière assure la gestion des droits d’accès à la
base de données. Les droits d’accès à la base de donnée routière sont définis pour chaque
utilisateur ou groupe d’utilisateurs dans GEOMAP STUDIO en fonction des données sur
lesquelles ils seront susceptibles d’intervenir.
Figure 7 : Gestionnaire de profil
Figure 8 : Permissions sur les composants
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
23
2-4-3-2
GEOMAP GIS CLIENT
Deux versions de GEOMAP GIS CLIENT sont disponibles à la Direction des Routes :
-
GEOMAP GIS CLIENT pour MAPINFO
-
GEOMAP GIS CLIENT pour MAPGUIDE
Les applications créées sous GEOMAP STUDIO sont chargées sous GEOMAP GIS CLIENT.
L’utilisateur a accès aux liens de la base de données routières, il peut afficher, dés-afficher les
calques, créer des requêtes…
3-
Mission de stage
Ma présence au Conseil Général de l’Isère s’inscrit dans la démarche de conduite du projet
GEOMAP GIS Routes de la Direction des Routes.
Mon arrivée au service PCC coïncide avec la phase de paramétrage et de déploiement de
l’application routière dans les services de la Direction des Routes et dans les treize territoires
du département.
Les objectifs visés par ma mission sont :
o
de rendre les données routières accessibles pour tous les utilisateurs
o
de permettre la consultation, la recherche et la saisie de données plus facile
o
de rendre l’interface client la plus conviviale possible
Concrètement, ces objectifs se caractérisent dans un premier temps par le paramétrage de
l’interface et l’administration de la base de données routières ; dans un second temps par le
déploiement, l’installation de l’application et la formation des utilisateurs.
Il est à noter qu’à mon arrivée dans le service, les besoins en terme de consultation de la
donnée routière dans les territoires sont déjà identifiés.
Nous verrons plus loin que les journées de formation organisées par le PCC vont être pour les
agents du département l’occasion d’exprimer de nouveaux besoins en terme de
consultation et de modification de la donnée routière.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
24
Figure 9 : Phasage du projet
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25
2ème partie
Déploiement de l’application routière
du Conseil Général de l’Isère
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
26
1-
MAPGUIDE d’Autodesk : solution de cartographie en ligne de
la Direction des Routes
1-1 Les serveurs cartographiques
Le serveur cartographique est le « guichet automatique » auquel l’utilisateur fait appel pour
afficher des cartes sur son poste informatique. Par le protocole de communication Internet,
TCP/IP, des ordinateurs branchés en réseau peuvent échanger de l’information via un
navigateur Web ou transférer des fichiers grâce au protocole FTP. L’architecture est de type
client/serveur, c'est-à-dire qu’un ordinateur dit serveur répond aux requêtes d’une série
d’ordinateurs dits clients.
L’utilisateur, depuis son poste, effectue des requêtes pour demander l’affichage d’une carte
spécifique ; le serveur cartographique interprète cette requête et renvoie la carte sous la
forme d’une image matricielle (png, jpg,…) ou vectorielle (svg, swf,…).
Le moteur cartographique peut être contrôlé par des langages de script qui lui permettent
de générer dynamiquement une carte en réponse à une requête préparée par une
interface utilisateur. Le serveur cartographique peut chercher l'information nécessaire à la
réalisation de la carte dans ses propres ressources, mais aussi sur des serveurs de données
distants.
La diffusion de l’information en ligne requiert une installation côté serveur avec des logiciels
tels que Apache (projet Open Source) ou IIS (Internet Information Services, de Microsoft) qui
donnent accès aux serveurs de cartes à l’Intranet et à l’Internet. Ces logiciels serveurs voient
souvent leurs fonctions étendues par des interpréteurs de scripts. Le serveur cartographique
s’appuie sur ces éléments pour recevoir des requêtes et renvoyer des images et des
données. Côté client, un navigateur web suffit, accompagné éventuellement par un viewer
(visionneuse), pour afficher la carte.
Les données peuvent être gérées par des logiciels spécifiques, les Systèmes de Gestion de
Bases de Données Relationnelles, tels PostgreSQL, MySQL, Oracle, entre autres, qui peuvent
être installés directement sur le serveur contenant le serveur cartographique ou sur un autre
serveur, distant.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
27
1-2 Les solutions existantes
1-2-1
Les solutions éditoriales
Les grands éditeurs de logiciels SIG ont presque tous lancé un produit de type serveur
cartographique. Ces solutions éditoriales ou dites propriétaires sont très puissantes et se
rapprochent du SIG de bureau.
Les éditeurs proposent des solutions « clé en main », après l’achat de la licence.
Les produits existants sont très nombreux et possèdent chacun, leur propres fonctionnalités.
Voici quelques produits existants : MAPGUIDE d’Autodesk, Apic Web d’Apic, Geoconcept
Web de Geoconcept S.A , ArcIms d’ESRI.
Elles ont l’avantage d’avoir des fonctionnalités très avancées ainsi qu’une facilité de
création des interfaces graphiques.
Elles sont généralement multiplateformes (Windows, Linux, Unix) et compatibles avec plusieurs
bases de données : Access, Oracle, etc.
Concernant le développement Web, chaque éditeur propose ses outils, afin de réaliser ses
propres applications web métier. Ceux-ci permettent de répondre à des attentes très
ponctuelles et spécifiques.
La majorité de ces solutions éditoriales sont compatibles avec de nombreux protocoles web
des technologies de l’information et du SIG.
Les prix des licences sont en revanche relativement élevés (entre 13 000 et 30 000 € la
licence). Des mises à jour sont souvent à envisager. Malgré tout, de nombreuses formules sont
possibles ; on retrouve par exemple des forfaits qui dépendent du nombre de connections
possibles.
1-2-2
Les solutions libres
Issus de milieux universitaires et améliorés par des communautés de développeurs, les
serveurs cartographiques OpenSource ou libres visent à atteindre le même niveau de
fonctionnalité que celui des éditeurs classiques, mais avec une philosophie différente.
Ces derniers sont conçus sur des noyaux open-source, et fonctionnant aussi bien sur des
plateformes Windows ou Linux.
Les avantages de ce type de serveur sont de plusieurs ordres : gratuité de l’outil et de sa mise
à jour, utilisation de nombreux formats cartographiques (shapefile, tab MapInfo…), gestion
de nombreuses bases de données (Oracle, MySql, PostGreSQL…), nombreux langages de
programmation possibles, facilité de partage des données entre utilisateurs…
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
28
La mise en œuvre de ces solutions requiert cependant un investissement humain conséquent
et nécessite un personnel motivé et auto-formé. Ces solutions demandent souvent, pour le
paramétrage de l’interface graphique, des connaissances en programmation.
1-3 MAPGUIDE d’Autodesk
Le choix de la Direction des Routes du Conseil Général de l’Isère s’est porté sur une solution
cartographique propriétaire pour le déploiement de son application routière sur les territoires
du département.
Elle a opté pour le moteur cartographique MAPGUIDE développé par la société Autodesk
en charge de la diffusion de la donnée graphique de type SIG en ligne, et déjà mis en place
à la Direction de l’Aménagement des Territoires du Conseil Général.
MAPGUIDE est composé de plusieurs modules : MAPGUIDE SERVER qui analyse les requêtes
des utilisateurs et gère l’accès aux données, MAPGUIDE AUTHOR qui permet de créer des
« projets cartographiques » comprenant des calques de visualisation de la donnée routière et
MAPGUIDE VIEWER qui, chargé sur le poste client, permet d’afficher dynamiquement les
cartes.
1-3-1
MAPGUIDE SERVER
MAPGUIDE SERVER permet de transmettre des cartes et leurs données à MAPGUIDE AUTHOR
et au programme de visualisation.
Ce module nécessite l’installation de IIS, fonction de Windows qui permet de gérer les
services Internet, en particulier de définir des dossiers partagés pour le Web dans lesquels
seront stockées les données de l’application.
MAPGUIDE SERVER est un serveur de répartition des données de cartes qui analyse les
requêtes et retransmet les informations à partir de données graphiques ou des sources de
données.
1-3-2
MAPGUIDE AUTHOR
MAPGUIDE AUTHOR permet de créer et de modifier des « projets cartographiques » destinés à
la diffusion sur le Web.
C’est par ce module que sont définies l'apparence et la convivialité des données.
On accède aux données et on peut ensuite créer et organiser des calques de carte, affecter
des logiques de symboles aux fonctionnalités cartographiques, définir des dépendances
d'échelle d'affichage.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
29
MAPGUIDE traite différents type de données spatiales dont le format .SDF (format
« propriétaire » d’Autodesk M APGUIDE), le format .DWG (format AUTOCAD), le format
.SHP,(format ESRI), le format ORACLE SPATIAL dans le cas de la Direction des Routes.
Une grande partie des opérations sous MAPGUIDE
ne sont que des mises en place de
cartographies : définition de la sémiologie graphique, affichage des échelles, création de
zooms de prévisualisation, affichage des objets en fonction de l’échelle, création de
thématiques…
1-3-3
MAPGUIDE VIEWER
MAPGUIDE VIEWER est le module de visualisation de la cartographie en ligne. Il est nécessaire
au client qui veut consulter le Système d’Information Routier.
Son installation se fait à l’aide d’un Active X, modèle de composant virtuel intégré au sein
d’une page Web.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
30
2-
De la remontée des données sur ORACLE à leur visualisation
sur MAPGUIDE : l’exemple des voies communales
Cette seconde partie, plus pratique, détaille les principales étapes mises en œuvre pour le
déploiement de l’application routière.
Pour rendre la lecture de cette partie plus aisée, j’ai choisi de la développer sur la base d’un
exemple.
Les voies communales, non gérées par le département, font partie intégrante du patrimoine
routier départemental.
Leur intégration depuis la base de données source MAPINFO nécessite de passer par
plusieurs étapes : la remontée des données sur ORACLE, la création d’un objet GEOMAP puis
d’un calque MAPGUIDE.
2-1 La remontée des données sous ORACLE
La remontée des données spatiales avec MAPINFO s’effectue grâce à l’utilitaire « Easy
Loader » qui télécharge des .tab vers une base de données par un lien DBMS (Data Base
Management System) : fonctionnalité MAPINFO permettant d’accéder
à des données
situées dans une base de données distante.
Connexion à la base de
données routières ORACLE
Choix de la table source
au
format
MAPINFO
standard : Vc38
Demande de création d’une
nouvelle table ORACLE
Téléchargement de la table MAPINFO
Figure 10 : Utilitaire « Easy Loader »
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
31
2-1-1
Rendre la table spatiale et exploitable
Afin d’assurer la cohérence entre Geomap et la base de données et de conserver une
certaine homogénéité de la base, un protocole a été mis en oeuvre entre le Conseil Général
et la société GEOMAP.
Le paramétrage de la BDR doit respecter certains schémas et certaines conventions comme
le nom de la colonne Geometrie, le format des indexes, la déclaration des bounds
(coordonnées de la fenêtre d’affichage) …
Pour rendre la table des voies communales spatiale et exploitable sous GEOMAP, le champ
GEOLOC défini par défaut lors de la migration de données est renommé au format
conventionnel de GEOMAP. Les indexes et paramètres spatiaux créés à l’import
sont
supprimés pour être créés à nouveau au format de la base de données routières. Enfin,
MAPINFO stocke les informations sur les colonnes de la table où sont situées les coordonnées
dans une table catalogue, nommée MAPINFO_MAPCATALOG ; la ligne créée par défaut
dans cette table est également supprimée puis déclarée à nouveau au format de la BDR.
Exemples de requête SQL :
o
Suppression de la ligne dans MAPINFO_MAPCATALOG
“delate mapinfo.mapinfo_mapcatalog where tablename = ‘Vc38’ “;
o
Mise à jour des SIRD (système de référence spatial)
« update Vc38 a set a.geometrie.sdo_srid=41014”;
2-1-2
Vérification de la migration par affichage
Une fois la table rendue spatiale, il est souhaitable de vérifier la migration des données sur
ORACLE par affichage dans MAPINFO. Cette étape est rendue possible par
l’ouverture
d’une connexion DBMS depuis MAPINFO. Une fois la liaison établie, il est possible de consulter
et visualiser les données de la base ORACLE sous MAPINFO
Figure 11 : Connexion DBMS depuis MAPINFO
Choix du type de
connexion DBMS
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
32
Connexion à la
base de données
routière ORACLE
Choix de la table à afficher
Affichage de la table
ORACLE dans MAPINFO
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
33
2-1-3
Intégration des voies communale dans le graphe routier
L’intégration des voies communales dans le graphe routier est réalisée via le Ltools, outil de
GEOMAP permettant l’intégration, la vérification et le traitement des données.
2-1-4
Création d’une table voies communales
Pour ne pas surcharger le graphe routier, déjà composé des autoroutes, nationales,
départementales et échangeurs du département, nous avons décidé de faire des voies
communales un objet GEOMAP à part entière.
La création de cette nouvelle table nécessite comme il a été vu précédemment, la définition
d’indexes
et
de
paramètres
spatiaux,
et
la
déclaration
de
la
table
dans
MAPINFO_MAPCATALOG.
2-2 La création d’un objet « voies communales »
Une fois la table « voies communales » en place, il s’agit de procéder à la création de l’objet
correspondant, donnant la possibilité d’effectuer des actions et requêtes diverses depuis un
client GEOMAP MAPGUIDE.
En règle générale, une table ORACLE correspond à un objet GEOMAP ; mais ce n’est pas
toujours la cas : on peut très bien créer une table contenant des champs textes, avec des
coordonnées qui permettent d’afficher par exemple des altitudes…ces tables n’entraînent
pas la création d’objets.
Pour les voies communales, nous sommes bien dans le cas « une table, un objet ».
L’objet « voies communales » est créé sous GEOMAP STUDIO comme il a été vu en première
partie.
Après avoir donné un nom à l’objet créé, il s’agit d’en définir son type. Ce dernier est de type
ORACLE SPATIAL.
L’application étant disponible via l’Intranet, la case « disponible pour MAPGUIDE » est
cochée.
Le calque sur lequel repose l’objet GEOMAP, à l’origine de l’affichage dans MAPGUIDE, est
également précisé.
Les variables :
On retrouve en général tous les champs de la table, redéfinis en variables. La syntaxe de
celles-ci est particulière.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
34
Figure 12 : Définition des variables de l’objet GEOMAP
Les formats graphiques :
Dans le cas où des objets peuvent être visualisés par l’utilisateur, il est obligatoire de créer un
format graphique par défaut.
Ce format place les objets dans le calque des voies communales et leur donne l’apparence
voulue.
Figure 13 : Définition des formats graphiques
Les fiches :
On peut créer en général plusieurs types de fiches :
o
Une fiche de création d’objet pour définir une nouvelle voie communale, et saisir ses
attributs
o
Une fiche de consultation : on peut y mettre les variables que l’on souhaite voir
consultées. Le nombre de variables en consultation peut varier en fonction du client.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
35
Figure14 : Définition des fiches
Les actions :
On peut insérer des actions décrites en première partie.
Sur l’interface Web, à chaque action est associée un bouton.
Figure 15 : Définition des actions
Les permissions sur l’objet :
GEOMAP STUDIO donne la possibilité de gérer les droits des utilisateurs sur les objets.
L’attribution des droits se fait en partie par la déclaration de permissions sur le composant :
droits de création, de consultation et de modification, accès interdit et lecture seule (simple
consultation).
Dans le cas des voies communales, la donnée n’est pour l’instant disponible que pour
l’administrateur de la BDR et le service PCC. Ses utilisateurs ont tous les droits sur ce
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
36
composant. L’accès à l’objet est rendu par déduction impossible pour les autres clients. Il
devrait l’être bientôt, en consultation simple, pour les territoires du département.
Figure 16 : Les permissions sur le composant « voies communales »
2-3 La création d’un calque « voies communales »
L’ultime étape avant la visualisation de la donnée routière depuis l’interface MAPGUIDE,
consiste en la préparation et le paramétrage d’un calque d’affichage « voies communales »
sous MAPGUIDE AUTHOR.
Nous ne détaillerons pas plus cette partie déjà développée précédemment. Simplement,
nous rappelons que c’est dans ce module que sont définies l’apparence et l’échelle
d’affichage (seuils de zoom) ainsi que les sources des données.
Figure 17 : Définition des propriétés du calque « voies communales »
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
37
Figure 18 : Affichage des « voies communales » sous MAPGUIDE
3-
Formation des utilisateurs
Le déploiement de l’application routière sur les territoires du département va de paire avec
la formation des futurs utilisateurs.
Huit journées de formation à la consultation ont été organisées courant mai et juin par le
service PCC, dans les salles de formation du Conseil Général.
Dans un premier temps, il a été souhaité que les données ne soient accessibles qu’en mode
consultation (pas de modification ni de mise à jour possible des données par les agents en
territoire) ; des formations à la saisie ainsi qu’à la modification sont prévues ultérieurement.
Ces formations ont concerné d’une part, les techniciens du Service Entretien Routier, et
d’autre part les agents des Maisons de Territoire.
Il a été demandé que soient présents par territoire, prioritairement, les chefs d’équipes et les
contrôleurs. Quelques dessinateurs et chefs de service aménagement se sont joints à ces
journées.
Le nombre de participants fut assez variable d’un territoire à un autre. En moyenne, trois
agents étaient présents par territoire.
Ces journées de formation avaient pour objectifs :
o
La présentation de l’application routière et de son interface
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
38
o
L’apprentissage à la consultation de données par la voie cartographique et
alphanumérique
o
Faire comprendre aux agents des territoires, jusque là très distants du Système
d’Information Routier, leur rôle et l’enjeu de leur participation dans le SIR
Chaque session de formation était basée sur quatre présentations power-point (ANNEXE 3 Extrait des Power-Point de formations) :
o
Présentation de l’architecture logicielle
o
Présentation de l’interface utilisateur
o
Consultation graphique
o
Consultation alpha-numérique
A chaque fin de présentation, étaient proposés des exercices pratiques d'application
(affichage de données, création de requêtes graphique, de rapport, de synoptique…)
Un tutorial d’une vingtaine de pages a été distribué à chaque participant en début de
journée (ANNEXE 4 – Extrait du tutorial MAPGUIDE ).
Au cours de ces séances, de nombreuses questions ont émergé, ce qui est très positif car
l'outil est en plein développement.
Une fiche type de déclaration d’erreurs est mise à disposition sur l’Intranet du Conseil
Général. Un agent relevant une erreur quelconque sur son territoire est convié à
faire
remonter l’information à l’administrateur de la base de données routières pour correction.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
39
3ème partie
Résultat et bilan
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
40
1 - Perspectives et évolutions
Le déploiement de l’application routière à la Direction des Routes et dans les Maisons de
Territoires est bien amorcé.
Dans un premier temps, l’accès à la base de donnée routière n’est permis qu’en mode
consultation.
Les formations organisées courant mai et juin ont été des moments d’échanges avec les
agents des territoires. Nous avons senti en eux une réelle volonté de s’impliquer dans le projet
: ils n’ont pas hésité à nous faire part de leurs interrogations, remarques et suggestions. Ils ont
très vite compris qu’ils allaient devenir acteurs dans la gestion de leur patrimoine routier.
Les agents commencent petit à petit à se familiariser à l’interface et n’hésitent pas à nous
faire connaître leurs besoins en terme de consultation et de modification, à nous
communiquer d’éventuelles erreurs par le biais de la fiche de déclaration d’erreurs mise à
leur disposition sur l’Intranet du Conseil Général.
La prochaine étape du déploiement, prévue dans les mois à venir, vise à offrir aux agents
des territoires, la possibilité de modifier et de saisir de la donnée.
Cette phase d’ouverture de droits à la modification, sera, tout comme la première,
accompagnée de journées de formations.
Il n’est bien évidemment pas possible d’offrir à tous les agents la possibilité de faire des
modifications. Il sera demandé à ce qu’un agent par territoire soit le référant Geomap en
modification et en saisie des données.
La modification ne sera pas permise sur tous les objets de l’application routière. L’ouverture
se fera progressivement. Dans un premier temps, un seul objet leur sera mis en disposition, en
mode modification, puis, petit à petit, les droits seront ouverts à d’autres objets.
Le transfert de nombreuses applications de gestion du patrimoine routier de l’Etat au
département, la stabilité et l’opportunité d’une application cartographique, amènent les
services de la Direction à vouloir se greffer à l’application routière.
Le Service Entretien Routier est le premier service, après le service PCC, à avoir été équipé de
l’application. Pour des besoins assez urgents, un agent du SER a déjà été formé à la
modification.
Le Service Expertise en charge de la gestion des ouvrages d’arts (OA) et des ouvrages de
protection contre les risques naturels (OPRN) est en phase de réflexion pour se greffer, à
terme, à l’application routière de la Direction. Le service est en attente d’un module
GEOMAP ouvrage d’art pour décembre prochain. En attendant la migration des données,
les bases de données OA et OPRN sont sauvegardées sur un serveur par la Direction des
Systèmes d’information.
A terme, le service aura la possibilité d’administrer lui même les ouvrages d’art.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
41
Au delà de la dimension technique que nécessite le déploiement de l’application routière
sur les territoires du département, un des enjeux principaux de cette ouverture est de nature
humaine. Le projet ne peut vivre sans la participation et l’investissement de chacun. A terme,
les agents des territoires devront s’impliquer dans la mise à jour de la BDR ; le PCC et plus
particulièrement l’administrateur du SIG devra tout faire pour répondre au requêtes des
agents et faire évoluer la BDR en fonction de leurs attentes et au plus près de leurs besoins.
2 – Bilan du stage et perspectives personnelles
Le déploiement de l’application routière GEOMAP via MAPGUIDE d’Autodesk m’a permis de
me forger une première expérience dans la mise en place de serveurs cartographiques.
L’utilisation du Système de Gestion de Bases des Données ORACLE m’a également initiée au
langage SQL.
La découverte des solutions éditoriales au travers de MAPGUIDE et d’ORACLE m’invite à aller
découvrir les solutions cartographiques et SGBD libres (MapServeur, PostgreSQL/PostGIS).
Durant ma mission j’ai eu régulièrement à réaliser des cartes thématiques, pour le compte
des services de la Direction et des territoires du département. Ce travail a été pour moi
l’occasion de manipuler MAPINFO, logiciel SIG bureautique, enseigné durant la formation du
Master SIG.
Travailler au sein d’une équipe de techniciens est très enrichissant. J’ai acquis une réelle
expérience au contact de spécialistes des SIG et de la voirie, que se soit les technicien du
service PCC, les techniciens de la Direction des Routes, ceux de la Direction des Systèmes
d’Information, comme ceux de la société GEOMAP.
Ces six mois de stage m’ont permis de comprendre le potentiel et l’avenir que représente
l’utilisation de serveurs cartographiques dans les collectivités telles que les conseils généraux.
Malgré le coût relativement élevé d’une solution de cartographie en ligne éditoriale, il n’en
est pas moins qu’une solution type MAPGUIDE, offre de nombreux avantages : facilité de
création de l’interface, fonctionnalités avancées, convivialité de l’interface, intégration
facilité de multiples sources de données ou de serveurs, capacité à distribuer de nombreuses
données à un large public, capacité à construire plusieurs applications grâce à un seul outil.
Travailler dans une collectivité de type conseil général m’a permis de me confronter au
monde du travail de la fonction publique territoriale. Mettre ses compétences au service de
l’intérêt général est très enrichissant.
A terme et avec un peu plus d’expérience de terrain, j’envisage de passer le concours
d’ingénieur.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
42
CONCLUSION
Le projet GEOMAP GIS ROUTES initié par la Direction des Routes du Conseil Général de l’Isère
a abouti à la mise en place d’une application routière permettant non seulement de
visualiser l’information géographique sur une interface Web mais également de permettre
aux utilisateurs connectés à l’application, de faire, dans un premier temps, de la consultation
de données à distance, et, à terme, de la modification et de la saisie.
D’un point de vue technique, la mise en place du moteur cartographique MAPGUIDE pour la
gestion du patrimoine routier départemental se révèle être positive et concluante. Sa
puissance et la convivialité de son interface, rendent son utilisation aisée par ses utilisateurs.
Les premiers retours des agents dans les territoires communiquant au service PCC erreurs,
interrogations et remarques depuis l’interface MAPGUIDE , nous laissent penser qu’ils
commencent à se familiariser à l’application routière et à s’investir dans le projet.
D’un point de vue humain, il a été très enrichissant de travailler au sein d’une équipe de
techniciens spécialistes de la voirie. Il s’avère qu’à mon arrivée, je n’avais aucune
connaissance dans ce domaine très spécifique. Il m’a fallu un certain temps d’adaptation
pour arriver à me plonger dans le vocabulaire technique.
Outre l’intérêt de ma mission, ce stage m’a permis de prendre pied dans des architectures
logicielles complexes, mettant en œuvre des serveurs et des technologies informatiques
variés et autres de ceux que j’ai eu l’occasion de rencontrer, pendant ma formation et mes
stages précédent.
Jane-Marie Garde | Déploiement de l’application routière du Conseil Général de l’Isère
43
TABLE DES FIGURES
Figure 1 : Extrait MAPINFO des données attributaires provenant de la table RD38
Figure 2 : « Les bases de données géographiques, Oracle Spatial », Ecole
Polytechnique Fédérale de Lausanne, 2004
Figure 3 : Interface GEOMAP STUDIO
Figure 4 : Paramétrage de l’objet GEOMAP
Figure 5 : Exemple de fiche de consultation GEOMAP
Figure 6 : Un synoptique GEOMAP
Figure 7 : Gestionnaire de profil
Figure 8 : Permission sur les composants
Figure 9 : Phasage du projet
Figure 10 : Utilitaire « Easy Loader »
Figure 11 : Connexion DBMS depuis MAPINFO
Figure 12 : Définition des variables de l’objet GEOMAP
Figure 13 : Définition des formats graphiques
Figure 14 : Définition des fiches
Figure 15 : Définition des actions
Figure 16 : Les permissions sur le composant « voies communales »
Figure 17 : Définition des propriétés du calque « voies communales »
Figure 18 : Affichage des « voies communales » sous MAPGUIDE
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BIBLIOGRAPHIE
Sites Internet :
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http://www.equipement.gouv.fr/
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http://www.vie-publique.fr/
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http://www.legifrance.gouv.fr/
Site du service public de la diffusion du droit
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http://www.autodesk.fr/
Explications sur la technologie Autodesk Mapguide
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http://oracle.developpez.com
Club d’entraide des développeurs francophones (cours et tutoriaux Oracle)
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http://www.oracle.com/
Explication sur la technologie SGBD Oracle
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http://www.gestiondeprojet.com/
Portail de la gestion et du management de projet
Presse :
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DDE point com Flash
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Jade
Le Journal des agents du département de l’Isère, N°34, janvier-février 2007
Rapports :
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Bray, F. Denis, L. Ndiaye, L. Rabbe, 2005
Ouvrages :
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TABLE DES ANNEXES
ANNEXE 1
Architecture logicielle
ANNEXE 2
Extraits des Power-Point de formations
ANNEXE 3
Extrait du tutorial MAPGUIDE
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