Allocution de Manuel VALLS à la mairie de BASTIA

Transcription

Allocution de Manuel VALLS à la mairie de BASTIA
Accueil républicain
Mairie de Bastia – lundi 4 juillet
Allocution de Manuel VALLS, Premier ministre
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le ministre,
Messieurs les parlementaires,
Monsieur le maire,
Monsieur le président du Conseil Exécutif de Corse,
Monsieur le président de l’Assemblée de Corse,
Monsieur le président du Conseil départemental de Haute-Corse,
Mesdames, messieurs les élus,
Mesdames, messieurs,
La Corse est une terre magnifique … une terre faite de nombreux contrastes, entre le
littoral et les reliefs montagneux, entre les grandes villes et les petits
villages …
C’est une terre de contrastes. C’est une terre aussi d’équilibres … qu’il faut savoir
respecter.
Et donc après une matinée ajaccienne, il était normal de poursuivre par la HauteCorse.
Je vous remercie de l’accueil républicain que vous me réservez aujourd’hui dans
cette ville-préfecture de Bastia.
*
Ce matin, j’ai pu m’exprimer sur ce grand projet qu’est celui de la Collectivité unique
de Corse. Elle est un gage d’efficacité, de développement pour l’île.
Je sais aussi que ce grand projet soulève des grandes interrogations, notamment sur
le devenir de la ville de Bastia après le 1er janvier 2018.
Ces interrogations, ces inquiétudes, je veux y répondre.
L’Etat, je l’ai dit très tôt, entend conserver un département de Haute-Corse doté de
tous les services nécessaires à sa représentation et à son action. Un Préfet de HauteCorse continuera d’exercer pleinement ses missions à Bastia, entouré des
compétences que vous accueillez déjà dans cette ville.
La Collectivité unique, c’est une Corse pleinement reconnue et un Etat pleinement
investi et présent ! C’est respecter les spécificités de l’île, dire combien la Corse est
dans la République. Et combien la République se mobilise pour la Corse.
1
*
Si la Collectivité unique se réunira à Ajaccio, Bastia aura aussi sa place dans la
nouvelle organisation.
J’ai souhaité que les ordonnances qui régiront le fonctionnement de la future
collectivité retiennent la mise en place d’une Chambre des territoires, dont le siège
sera installé ici, dans cette ville.
Cette chambre prendra le relai de la « conférence de coordination des collectivités
territoriales » instaurée par la loi NOTRe. Sa composition sera élargie avec des
représentants de la collectivité unique mais aussi des
communes et des
intercommunalités. Elle sera ainsi un lieu de débat sur la territorialisation des
politiques publiques.
*
Monsieur le maire,
Mesdames, messieurs les élus,
Cette réforme institutionnelle, voulue par les Corses, est une grande avancée. Elle ne
règle bien évidemment pas tout. Et si je suis en Corse aujourd’hui, entouré de quatre
ministres – Najat VALLAUD BELKACEM, Christian ECKERT, Emmanuelle COSSE
et Jean-Michel BAYLET – c’est pour poursuivre notre action en matière
d’enseignement supérieur, de fiscalité, de logement, de développement économique,
de sécurité.
Je veux saluer les nombreux projets que vous avez lancés : revitalisation des quartiers
anciens sur l’espace GAUDIN et l’îlot PONTETTO, ou encore renouvellement urbain
sur la cité des arbres et les monts du lac. Des financements PEI ou ANRU ont d’ores
et déjà été obtenus. L’Etat sera attentif à vos demandes complémentaires, dans le
cadre de la négociation qui s’ouvre avec la CTC sur l’utilisation des 450 millions
d’euros de crédits disponibles.
Je veux aussi saluer votre volonté de favoriser le logement social sur le terrain de
l’école de plein air.
Là encore, j’ai demandé que l’Etat s’implique dans ce dossier qui agit contre la
pression foncière. Je sais combien cette question est déterminante pour les Corses,
qui doivent pouvoir se loger aux meilleurs coûts.
Il y a l’accès au logement. Il y aussi l’accès aux soins. L’Etat s’est d’ores et déjà
engagé pour soutenir l’hôpital et financer sa modernisation.
Un Etat présent dans une Corse vivante, fidèle à elle-même, à son histoire, son
patrimoine, son identité. C’est le sens de ma visite aujourd’hui.
2
Je sais le rôle de Bastia dans ce projet. Je sais votre attachement à la culture corse, à sa
transmission, à son dynamisme. Vos projets sur le théâtre et le conservatoire en
attestent. C’est dans ce même esprit que nous avons proposé, ce matin, d’aller encore
plus loin dans la formation des enseignants de culture et langue corse. Nous allons
ainsi créer une agrégation. C’est-à-dire encourager la recherche et l’excellence dans ce
domaine.
**
Mesdames, messieurs,
Je tenais à venir à Bastia. Non pas parce que le protocole l’impose … Mais parce que
je voulais vous dire les choses directement et simplement.
La force de la France, j’en suis convaincu, c’est son unité. Dans un monde en
pleine transformation, face à des grands ensembles régionaux, nous devons être
unis pour compter, pour peser. Etre plus petit, ce n’est pas le sens de l’Histoire …
La France a besoin de tous ses territoires, de tout ce qu’elle est. La Corse, ses grandes
villes apportent beaucoup. Et moi je serai toujours là pour défendre leur place au
cœur de notre République.
Vive Bastia ! Vive la Corse !
Vive la République ! Vive la France !
***
3