Skoubee retrouvera votre chien FANFARE

région
Vendredi 11 avril 2014
veveyse
TECHNOLOGIE CHÂTEL-ST-DENIS
COURT
FRIBOURGI
Skoubee retrouvera votre chien
MANIFESTATION DES ENSEIGNANTS
Mercredi, les enseignants ont manifesté à
Fribourg contre les mesures d’austérité
prévues par le Conseil d’Etat (lire Le Messager de la semaine dernière). Selon La Liberté, quelque 2000 personnes se sont rendues sur la place Python. Dans son discours, le Remaufensois et coprésident de
la Fédération des associations fribourgeoises d’enseignants Gaétan Emonet a
défendu la qualité de l’école actuelle. «Le
message et les propositions de l’exécutif
montrent que celui-ci n’a aucune connaissance de la pratique dans nos classes et
est en totale contradiction avec une vision
du futur de l’école fribourgeoise.» A l’heure
de l’écriture de ces lignes, le gouvernement fribourgeois n’a pas encore réagi à
cette manifestation.
Mess.
Skoubee a intégré il y a
quelques semaines Fri-Up,
l’association de soutien
aux start-up fribourgeoises. La société a créé
une médaille permettant
de retrouver facilement
son chien, notamment
grâce à un réseau social
animalier.
P
our éviter que le propriétaire de
Médor ne panique quand ce dernier
s’échappe du jardin, le Châtelois Laurent
Schwarz a imaginé un concept très simple. Avec deux compères, ils ont créé
Skoubee. L’entreprise propose une plateforme sociale pour les maîtres d’animaux, où ils peuvent inscrire le profil de
leur copain à quatre pattes. Mais il s’agit
également d’une médaille à ajouter au
collier. Dotée d’une puce électronique
passive, elle permet d’accéder aux informations enregistrées sur le réseau grâce
à un smartphone.
Trois techniques pour trouver
le maître
Comment ça marche? «Cette médaille utilise trois technologies», explique Laurent Schwarz. La NFC (pour
“Near field communication” ou en
français “communication en champ
proche”) ouvre directement la page
internet avec le profil du chien par
exemple, rien qu’en collant le téléphone à la médaille. Pas même besoin
3
Le Messager
TRÈS COURT
La médaille et le réseau social développés par Skoubee permettront aux chiens perdus d’être plus facilement associés à leur propriétaire
DR
d’application spécifique sur son téléphone. Un code QR (semblable à un
code-barre, n.d.l.r.) et PIN (suite de
chiffres, n.d.l.r.) complètent les possibilités. Ainsi, même sans smartphone, il
suffit d’avoir internet pour retrouver le
maître de l’animal.
Mais les perspectives de Skoubee ne
s’arrêtent pas au réseau social animalier. «Je ne nie pas que l’échange d’expériences ou de photographies font partie des objectifs, reprend le Châtelois.
Mais nous souhaitons aller plus loin,
avec les vétérinaires par exemple.»
Ainsi, sur le profil de Médor, il est possible de noter les traitements qu’il a suivis, ou qu’il devra prendre. Cette partie,
réservée à l’utilisateur, ne serait pas rendue pu-blique. «Le site doit être une
aide pour le propriétaire, mais il pourra
être utilisé à terme également par les
vétérinaires.»
Traçabilité des pedigrees
Des collaborations entre spécialistes,
particuliers ou associations du monde
animalier pourraient se mettre en place,
grâce à Skoubee. «C’est une cause que
je chéris. On voit trop d’annonces avec
un chat ou un autre ami à quatre pattes
perdus.» Mais en aucun cas Laurent
Schwarz ne prétend faire concurrence à
l’implant obligatoire sur les chiens.
«C’est une aide supplémentaire. Le site
ne se limitera pas, en outre, aux animaux
perdus, mais pourrait par exemple assurer une traçabilité des pedigrees. Nous
PUBLICATION LE CRÊT
avons de nombreuses possibilités avec
cet outil!»
Le Châtelois espère un engouement
mondial. «On est sur le net, il n’y a donc
pas de limite. Et il n’y a pas qu’en Suisse
que nous avons une relation spéciale
avec les animaux. Finalement, la médaille peut s’accrocher aux cous des
chats et des chiens, mais il n’est pas interdit d’inscrire sa tortue ou son rat sur le
site.» L’équipe de Skoubee travaille d’ailleurs sur les différentes extensions de leur
concept, par exemple au sein du monde
équestre. A noter qu’un franc de chaque
vente de la plaque Skoubee est reversé au refuge L’Oasis des vétérans, à
Vaulruz.
Valérie Blom
■ Plus d’infos sur www.skoubee.com
ACCIDENT • Lundi vers 17 h 20, un chauffeur circulait à Bossonnens avec son
train routier, sur la route de Vevey en
direction d’Oron. Arrivé à la hauteur du
passage à niveau, il s’arrête. Un train
s’apprête à arriver, et les barrières
descendent. La première tape le flanc
de la remorque, et la seconde se
coince contre le véhicule. Afin de
dégager l’endroit, le jeune homme de
21 ans a arraché la deuxième barrière.
Le trafic ferroviaire n’a ainsi pas été
perturbé.
Mess.
CHIENS • Le Service de la forêt et de la
faune fribourgeois rappelle aux détenteurs de chiens que leur animal doit
être tenu en laisse du 1er avril au
15 juillet. Au printemps, le copain à
quatre pattes a vite fait de dénicher
un oisillon ou autre nouveau-né dans
les fourrés.
Comm.
FANFARE ST-MARTIN
«La foi catholique est intolérante» Concert et distinctions
Bernard Chollet a sorti son
premier livre, Méandres,
il y a quelques semaines.
L’occasion d’y mettre
à plat ses réflexions
sur la religion catholique.
Interview.
La fanfare L’Avenir de St-Martin
donnera son concert annuel
demain. Nicolas Sauteur et Philippe
Braillard recevront une distinction
pour leur fidélité.
L
a salle polyvalente de St-Martin
accueillera demain, à 20 h, le concert
annuel de la fanfare paroissiale L’Avenir.
Plusieurs morceaux de compositeurs
connus y résonneront. Parmi eux, Air
from suit in D de Johann Sebastian Bach,
Circle of life d’Elton John, Ameno d’Eric
Levisalles, Pearl Harbor d’Hans Zimmer
– véritable spécialiste de musiques de
films – ou encore Celtic Crest de Christoph Walter.
Méandres est votre premier ouvrage.
Quand avez-vous eu ce désir d’écrire?
Bernard Chollet: Je voulais écrire à
l’évêque pour lui faire part de mes nombreuses irritations sur la religion catholique. Finalement, je l’ai fait de manière
différente. Je sais que j’ai choisi un sujet
délicat, l’amour et la foi (voir encadré).
Ce n’est pas du tout une histoire que j’ai
moi-même vécue. J’y ai évidemment –
comme tout auteur probablement –
glissé des références personnelles. Mais
je les ai modifiées.
Qu’est-ce qui vous dérange dans la religion?
Je la trouve intolérante. Elle juge et
condamne, ce qui n’est pas à mon avis
le bon message. On ressent ce poids de
la foi, qui ne nous laisse pas nous exprimer, ni ne nous libère. Je n’aime pas non
plus sa position à propos de la vie amoureuse et du sexe, qui reste un gros tabou.
Pourtant, le plus beau cadeau de Dieu,
c’est notre corps. Il en ressort bafoué.
C’est aussi pour cela que j’ai abordé le
thème de l’amour naissant. Mais j’ai
voulu le faire de manière poétique et
montrer comme c’est merveilleux.
D’où vient selon vous le désintérêt des
jeunes pour le sacré?
Je pense que la religion est éloignée
de la réalité et ne répond pas à nos
attentes. J’ai de grands espoirs vis-à-vis
du nouveau pape François, mais j’imagine qu’il ne pourra pas tout changer. Je
ne sais pas exactement comment les
jeunes de notre société perçoivent la foi,
mais à mon avis un désintérêt vient du
Sauteur et Braillard distingués
Bernard Chollet a profité de la retraite pour mettre à plat ses réflexions
fait qu’elle n’offre pas d’aide ou de support.
D’où vous vient cette réflexion sur le
sens religieux?
Elle a toujours été dans mon esprit. A
20 ans, La Liberté donnait la parole aux
jeunes, à propos de la religion justement.
J’y avais déjà évoqué ce qui me choquait
au sein de l’institution du Vatican. Je me
sens très proche de ses croyances, sans
VB
qu’elles puissent m’épanouir complètement. Cela m’a fait du bien avec ce livre
d’aller au bout de mon questionnement.
C’était un peu un challenge. Mais, ainsi,
ma démarche personnelle est aboutie.
Propos recueillis par Valérie Blom
«Le répertoire est très varié, indique
le directeur Eric Sommerhalder. Il a été
mis en place par une commission musicale l’an dernier. La première partie est
plus classique, avec l’impressionnant
Anniversary Music de Bertrand Moren
comme pièce maîtresse. La seconde s’insère dans un registre plus folklorique.»
Les quelque trente musiciens le préparent depuis octobre 2013.
A l’occasion de ce rendez-vous, plusieurs membres de l’ensemble recevront
une distinction. Nicolas Sauteur deviendra vétéran honoraire cantonal pour ses
40 ans de musique. Son parcours est
pour le moins varié. Il témoigne d’un
engagement sans faille. L’habitant de
Besencens est passé du cornet à l’euphonium avant d’assurer le rôle de porte-drapeau, qu’il tient depuis 1995. A noter
qu’il a exercé la fonction de président de
la société durant trois ans à la fin des
années nonante.
Philippe Braillard sera médaillé,
quant à lui, en tant que vétéran cantonal
pour ses 25 ans de service. Le jubilaire
a débuté au bugle et est passé, ensuite,
au cornet. Après avoir démissionné en
1996, il a repris les répétitions dix ans
plus tard sur la motivation de ses
enfants, musiciens eux aussi à la fanfare.
Marc Piccand et Daniel Rigolet, Nadine
Fragnière, ainsi que Vincent Currat,
seront également à l’honneur, respectivement pour leurs 30, leurs 15 et leurs
10 ans de fidélité.
Ruben Pereira
■ Plus d’infos sur
www.fanfare-st-martin.ch
■ Méandres, de Bernard Chollet, disponible notamment à La librairie le Rez
à Châtel-St-Denis et La librairie du Midi
à Oron-la-Ville
Méandres parle d’amour et de prêtrise
L’ouvrage de Bernard Chollet, Méandres,
a pour héros Philippe, un jeune homme de
18 ans qui voit son père chuter lors d’une
randonnée en montagne. Effrayé, il promet
de devenir prêtre si son père échappe à la
mort. S’ensuit une longue réflexion, car le
jeune tombe dans les affres de l’amour.
Philippe se sent lié par cette promesse,
mais poursuit son chemin de vie en tentant de trouver une réponse à ses
réflexions et ses doutes.
VB
Philippe Braillard (à g.) et Nicolas Sauteur (à dr.) seront à l’honneur lors du concert annuel
DR
2014 de la fanfare L’Avenir de St-Martin