dossier d`accompa- gnement

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dossier d`accompa- gnement
Dossier
d’accompagnement
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Le Lieu Unique
Robert Henke
du 7 novembre 2012 au 6 janvier 2013
Sommaire
I- Un artiste proteiforme
p.3
II- L’installation «Fragile Territories»
p.5
III- TRANSDICIPLINARITE DE L’OEUVRE DE ROBERT HENKE
p.6
IV- Biographie et bibliographie
p.8
Compositeur de musique
Concepteur de logiciels de création musicale
Artiste médias
Le laser comme outil
Sculpture sonore
Sculpture de lumière
Territoires artistiques fragiles
Art, science et technologie
Mouvance cinétique, une esthétique minimaliste
V- Glossaire
p.10
VI- Pour aller plus loin
p.12
VII- la saison 2012-2013
p.13
VIII- Infos pratiques
p.14
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Le Lieu Unique
Robert Henke
du 7 novembre 2012 au 6 janvier 2013
I- Un artiste proteiforme
À l’âge de 43 ans, Robert Henke est à la fois compositeur, concepteur de logiciels de création musicale
et artiste médias. Depuis Berlin, où il vit et travaille depuis 1990, cet artiste allemand a su créer
une œuvre au croisement de la musique électronique* et des arts numériques*.
Compositeur de musique électronique :
Après des études en informatique puis en ingénierie du son, Robert Henke se fait rapidement connaître
sur la scène internationale en tant que compositeur de musique électronique sous le pseudonyme de
Monolake, adopté dès 1997. Aujourd’hui, sa discographie est riche de 28 albums, dont les plus célèbres
sont : Interstate (1997), Gravity (2001), Momentum (2003), Silence (2009) et le dernier Ghosts (2012).
Avec Monolake, Robert Henke aime à créer des environnements sonores immersifs, propices aux
voyages intérieurs tout en explorant le rapport au temps, à l’espace, au rythme structurel et au son.
Grâce à l’attention accordée à la composition musicale, Henke a su se distinguer dans l’univers de la
musique électronique. Pour chaque album, il conçoit des structures rythmiques élaborées et originales,
dont la complexité provient de la présence simultanée de mélodies, de drones* et d’une multitude de
particules sonores en mouvement.
L’ensemble est aussi empreint d’une atmosphère très particulière. Proches d’une musique dite
«cosmique», ses univers sonores sont propices à l’imaginaire et à la rêverie. Certains de ses albums
présentent une facette plus organique par la création de paysages sonores*, comme Gobi (1999) qui
nous emmènent aux confins d’étendues désertiques.
Concepteur de logiciels de création musicale :
De compositeur, Robert Henke est devenu ingénieur par la création de ses propres logiciels numériques
de musique électronique.
En 2000, il rejoint Gerhard Behles, fondateur de la société Ableton. Ensemble, ils conçoivent un logiciel
révolutionnaire du nom d’Ableton Live. En l’espace d’une décennie, cet outil est devenu l’un des logiciels
(propriétaire* et payant) les plus populaires et utilisés par les musiciens de la scène électronique.
« Live, dit Henke, a été le premier Software* dont la fonction majeure était de jouer la musique
électronique, et non de la composer ou la construire. Avec Live, nous avons battu en brèche l’idée selon
laquelle la musique électronique devrait obéir à une règle rigide ».
Grâce à l’ergonomie de cet outil, les musiciens peuvent composer, créer, enregistrer, mixer leur
musique de manière très pratique. La volonté était de créer une relation plus directe entre le musicien
et l’ordinateur. Ainsi, ce logiciel sert surtout à jouer et à improviser en « live » sur les scènes du monde
entier, à partir d’un simple ordinateur portable.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=s7Wityxkkjs
Robert Henke a continué ses recherches afin de pouvoir dépasser l’utilisation habituelle que les
musiciens avaient de leur ordinateur en terme de création sonore : « Les musiciens électroniques ont
besoin de bien meilleures interfaces qu’une simple souris ou un écran pour pouvoir jouer sur scène avec
la même liberté que les instruments classiques ». Ainsi, en 2003, il crée le Monodeck, un contrôleur
MIDI* qui est un instrument unique permettant de piloter avec plus de souplesse et de liberté son
logiciel Live.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=k-CtxzSMAYc
Dès 2001, Robert Henke est devenu une référence en terme de MAO* et fait de nombreuses conférences
à travers le monde. Depuis 2009, il enseigne le design sonore* à l’Université des arts de Berlin. Pour
l’année 2013, il a été choisi comme artiste invité au département de musique de l’université de Stanford.
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Le Lieu Unique
Robert Henke
du 7 novembre 2012 au 6 janvier 2013
Artiste médias :
À partir de 2002, et comme de nombreux artistes de la scène électronique, Robert Henke s’est intéressé
à l’art numérique afin de rendre visible sa matière sonore, par l’utilisation d’objets, d’images ou de
lumières. À l’aide d’artistes plasticiens, il crée des performances* et des installations* où le son et le
visuel sont intimement liés.
« Lors de mes spectacles, l’image projetée est toujours de nature abstraite. Les visuels ne traduisent pas
la musique, ils lui répondent plutôt, mais d’une manière libre et décalée. Cela permet en quelque sorte
d’ouvrir visuellement l’espace et d’encourager l’imaginaire du spectateur.»
En 2008, à l’invitation du Centre Pompidou, Robert Henke conçoit avec le plasticien et designer
Christopher Bauder la performance, Atom, qui mettait en scène un ballet de 64 ballons lumineux, en
interaction avec les rythmes sonores créés pour l’occasion. Par la suite, un album CD et vinyle Atom a
été produit et restitue la performance musicale. Cette performance sera rejoué les 12 et 13 octobre 2012
au festival Cultures Electroni[k] de Rennes.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=1FcfDJRUR0M
Durant ces performances, Robert Henke propose une expérience que l’auditeur ne peut pas avoir à
la simple écoute de ses albums. En effet, l’artiste y utilise plusieurs canaux de diffusion audio qui créent
un véritable environnement sonore et immersif. A l’occasion de la sortie de l’album Ghosts, en 2012,
Robert Henke a collaboré avec l’artiste Tarik Barri pour réaliser une série de performances, Ghost in
surround. Cette expérience de son en surround* invitait le public à se déplacer dans l’espace sonore et
visuel où des projections de formes abstraites répondaient parfaitement aux sonorités synthétiques de
Robert Henke.
http://www.monolake.de/concerts/ghosts-surround.html
Aussi, l’ingénieur Henke a su faire évoluer ses outils, Ableton Live et le Monodeck II, pour s’adapter à ces
situations de concerts atypiques sous forme de performances sonores spatialisées.
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II- L’installation Fragile Territories
Coutumier des interventions dans le champ des arts visuels, le musicien et compositeur Robert Henke
propose un environnement sonore et lumineux proprement fascinant. Cette installation combinant sons
et lasers offre au visiteur une véritable expérience sensorielle.
Dès le sas d’entrée, le visiteur est immergé dans une salle d’exposition entièrement plongée dans le noir.
Face à lui, sur la paroi, des formes blanches flottent sur un fond noir et évoluent en interaction avec des
sons électroniques créés eux aussi par Robert Henke.
Le laser comme outil :
Les lignes blanches évoluent sur le mur de 26 mètres de large et de 5 mètres de haut. Elles sont
projetées par 4 lasers de forte puissance accrochés au plafond et reliés à un ordinateur portable où un
complexe programme informatique guide l’ensemble.
Depuis trois ans, Henke travaille à la création d’une installation à base de lasers. Dans la première phase
du projet, il imaginait concevoir une installation intimiste. Il avait alors acheté un petit système de
lasers qu’il a exploré dans ses moindres détails. Déçu par les résultats obtenus, celui-ci a découvert un
système plus complexe conçu par la société Sollinger. La petite installation s’est alors transformée en
projet d’envergure et prend place aujourd’hui dans les 1200 m2 de la Cour du lieu unique.
Aussi, l’utilisation de ce nouvel outil a changé sa manière de travailler un projet artistique :
« J’ai fini par découvrir une société installée à Berlin proposant exactement le type de systèmes que
je cherchais. Elle m’a autorisé à faire quelques essais. C’était une situation très nouvelle pour moi, un
peu comparable à celle d’un musicien qui compose seul au piano une partition pour un orchestre de
chambre, en n’ayant que de temps en temps accès à toute l’instrumentation. »
Sculpture de lumière :
Dans ces conditions de projections, le visiteur se laisse aller à un état quasi hypnotique pour mieux
découvrir ces lignes blanches projetées dans le noir.
Considérée par Robert Henke comme un véritable matériau, la lumière semble sculptée dans l’obscurité.
Cette sculpture de lumière est une œuvre dite générative*. Ces formes graphiques se transforment
lentement en figures géométriques puis elles évoluent, vibrent, deviennent à peine perceptibles à l’œil
pour mieux resurgir sous différentes formes : signes, traces, lacérations, lignes….
« Les lasers sont des outils à la fois fascinants et exigeants. La qualité de la lumière produite est unique :
un faisceau intense, précis, qui peut être modulé à l’infini.»
Sculpture sonore :
Dès l’entrée dans la Cour, une musique est perceptible. Deux types d’enceintes sont installés : 2 Sub
Bass* de chaque côté de l’installation, ainsi que 4 haut-parleurs répartis au pied du mur.
Grâce à ces différentes sources, cette musique est diffusée dans toute la pièce. Ce système de
spatialisation du son permet de créer les conditions d’une véritable immersion pour le visiteur qui
semble comme plongé dans une autre dimension.
Aussi, ces sons renforcent ou relativisent la densité des formes créées par Henke, apportant par la
même, une intensité aux émotions suscitées.
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III- Transdisciplinarité de l’œuvre de Robert Henke
Territoires artistiques fragiles :
Après une observation et une écoute attentives, les sens du spectateur sont floutés. Il est finalement
difficile de savoir qui, du son ou de la lumière, guide l’autre. En effet, l’installation a été conçue par
Robert Henke comme un ensemble cohérent où les deux matériaux interagissent parfaitement.
Aussi, les médiums (musique, laser, traitement électronique, informatique) sont réunis pour se
confondre en une seule installation. Fragile Territories se fait à la fois œuvre sonore* et œuvre visuelle.
Les origines des créations polysensorielles et protéiformes de Robert Henke, sont peut-être à chercher
dans ses origines artistiques allemandes. A l’école du Bauhaus, les enseignants ont concrétisé le rêve
romantique d’une « œuvre totale » qui ferait appel à tous les sens. En prônant la « synthèse des arts »,
ils ont su créer le décloisonnement des champs artistiques. Ainsi, Vassily Kandinsky y a mené des
recherches sur les correspondances possibles et sensorielles entre la peinture et la musique. Par la suite,
les nouvelles techniques et nouveaux matériaux ont pris le relais de la peinture pour correspondre avec
la musique.
Art, science et technologie :
« La plupart des œuvres visuelles du futur vont incomber au peintre de la lumière. […] Il aura le savoir
scientifique du physicien et le savoir-faire technologique de l’ingénieur, couplés à son imagination, à son
intuition créatrice et à l’intensité de ses émotions » Moholy-Nagy, artiste- enseignant au Bauhaus.
À la fois, musicien, compositeur, ingénieur, artiste médias, Robert Henke répond aux « prophéties »
modernistes de Moholy-Nagy. Grâce à des outils et techniques comme le laser et la spatialisation du
son, Henke fait partie d’une longue lignée d’artistes dont les recherches sont situées entre l’art et la
science : les découvertes scientifiques ont autorisé de nouvelles expérimentations artistiques.
De part l’utilisation de lasers de grande précision technique, Henke nous rappelle que l’invention de
la photographie a permis aux artistes de capter et de fixer la lumière, que l’électricité leur a offert
l’opportunité de la manipuler et de la traiter comme un véritable matériau. « Dès les premières
expérimentations, j’ai généré des formes et des figures auxquelles je ne m’attendais pas. J’ai commencé
à jouer avec les limites techniques, en intégrant les erreurs dans le processus. Cela ressemble à
l’apprentissage d’un instrument de musique ».
Les formes et signes blancs sur fond noir de Fragile Territories nous renvoie aux premiers
enregistrements sonores dus au « phonautographe » d’Edouard-Léon Scott de Martinville (1857).
En effet, cette invention a été la première à retranscrire visuellement le son, sous forme de lignes
graphiques blanches sur du papier carbone. Robert Henke a ainsi reçu en héritage toutes les œuvres
phares du 20 ème siècle, issues du croisement des innovations techniques et technologiques, de
compositions sonores ainsi que de créations artistiques. Face à Fragile Territories, nous reviennent en
mémoire celles de :
Norman Mc Laren, Beglone Dull Care, 1949 http://www.youtube.com/watch?v=svD0CWVjYRY
et de Len Lye, Free radicals, 1958 http://www.youtube.com/watch?v=sGyVYDseGc4
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Mouvance cinétique, une esthétique minimaliste :
Fragile Territories est une installation en perpétuel mouvement, sans début ni fin. Grâce au complexe
logiciel informatique utilisé, cette œuvre est dite générative*, à savoir qu’elle évolue de manière
autonome et aléatoire.
L’utilisation du mouvement réel dans la transformation des formes rattache cette installation à l’art
cinétique*. Aussi, le contraste entre le fond noir et les rehauts blancs en mouvement, crée naturellement
une vibration optique dans l’œil du visiteur. Déjà perçu par Marcel Duchamp en 1913 avec La roue de
bicyclette, le mouvement a une capacité hypnotique. Ainsi, en changeant perpétuellement les figures
projetées, Robert Henke réalise une infinité de tableaux à caractère méditatif, happant et hypnotisant.
La simplicité délibérée des formes projetées et la sobriété de la gamme chromatique utilisée, renvoient
à l’art minimaliste*. D’un point de vue sonore, Robert Henke privilégie un dépouillement qui le rapproche
de la musique minimaliste*. En effet, son album Silence, s’inspire directement des expérimentations de
John Cage et de 4’33’’, pièce de silence datant de 1952, dont la durée est le titre du morceau.
Qu’elle soit sonore ou plastique, la notion de répétition et de sérialité propre au minimalisme, permet à
Robert Henke de conforter l’immersion totale du spectateur dans Fragile Territories :
« La répétition possède un caractère méditatif, tel un rituel (…) Elle fonctionne surtout si vous vous
mettez dans un état qui accepte les variations les plus infimes, qu’elles soient réelles ou liées à votre
perception. »
Parallèlement à l’exposition Fragile Territories, Robert Henke fera un live le vendredi 9 novembre à 22h
au bar du lieu unique (entrée libre et gratuite).
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IV- Biographie et bibliographie
Robert Henke est né à Munich.
Il vit et travaille depuis 1990 à Berlin.
Formation
1990 - 1992 : Sciences et Communication, Université de Berlin
1992 - 1996 : Ingénieur du son, Potsdam-Babelsberg
1996
: Diplômé ingénieur du son, Potsdam-Babelsberg
Travaux
Technicien son, Munich
Technicien son, Elektronische Medienforschungs Gesellschaft, Berlin
AVID, HFF Babelsberg
Ingénieur son, Berliner Ensemble Theater
Master d’Ingénierie, Berlin
Ingénieur d’effets numériques et instrumentaux, spécification générale à Ableton
AG, Berlin
Depuis 1997 : Chef des opérations du label imbalance computer music.
Depuis 2001 : Cours sur les logiciels de musique, les compositions numériques, les effets sonores
Depuis 2009 : Professeur d’ingénieur son à l’école Sound Studies department à l’Université des
Arts de Berlin
1988
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1994
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- 1990 :
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- 1995 :
- 1996 :
- 1999 :
- 2011 :
Musique
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CD Piercing Music
CD Monolake - Hongkong
CD Floating Point
CD Monolake - Interstate
CD Monolake - Gobi
CD Monolake - Gravity
CD Monolake - Cinemascope
CD Monolake - Momentum
CD Signal to Noise
CD Monolake - Polygon Cities
CD Layering Buddha
CD Atom / Document
CD Indigo Transform (musique pour installation)
CD Monolake - Silence
CD Monolake – Ghosts
Concerts (sélection)
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Performance audiovisuelle, Festival of Visions, Hong Kong à l’invitation du the Goethe Institute
Dutch Electronic Arts Festival, Rotterdam
Institut d’art contemporain, Londres
Festival Metamorphose, Mont Fuji, Japon
Performance audiovisuelle ZKM, Karlsruhe
Concert à Central Parc, New York
Concert au Musée d’art contemporain, Belgrade
Performance au Musée d’Art Contemporain, Montréal
Concert au Musée d’Art Contemporain, Vilnius à l’invitation du Goethe Institute
«Sons venus d’Allemagne», Japon
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MUTEK Festival, Montréal
PS1/MOMA, New York
«Running Boxes» performance avec Lillevan et Wolfgang Mitterer, Krems
Musée Reina Sophia, Madrid
Galerie d’art, Sydney
«Layering Buddha», Planetarium Melbourne
«Monolake Surround», EMPAC, Troy
Tau WFS Version, Berlin
«Dust», ZKM, Karlsruhe,
«Dust», 104, Paris
«Iron Age», Sonar Festival, Barcelone
Art
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Début de «Atlantic Waves», projet avec Scott Montheith
«Atlantic Waves», performance, Netmage Festival, Italie
«Atlantic Waves» performance, Tate Modern, Londres
Première de «Layering Buddha Live», Transmediale Festival, Berlin
«Linear Grid», installation sonore interactive, MUDAM et Philharmonie Luxembourg
Premère de «The Cyclone», installation sonore interactive, Dis-Patch Festival, Belgrade
Première de «ATOM», Berlin
«ATOM», performance au Centre Pompidou, Paris
Musique pour l’installation «TapTim» par Fredrik Wretman, Suède
«ATOM», performance, Berlin
«ATOM», performance au MUTEK, Montréal
Intersection, installation vidéo, Berlin
«Transition Machine», installation vidéo et audio, Stockholm
«ATOM», performance, Vienne
«ATOM» performance, Mexico City
«Fundamental Forces FF00 Cinechamber», Club Transmediale, Berlin
«Fundamental Forces FF01 Screening Austria», «Graz», Musikprotokoll
«Fundamental Forces FF02 Screening Austria», Vienne
Fundamental Forces FF03 Screening Canada Montreal», International Digital Arts Biennial
«Eternal Darkness», installation dans un lieu sonore spécifique, Grosser Wasserspeicher, Berlin
Résidences
2007
2007
2007
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Mention d’honneur pour le «Layering Buddha» au Prix Ars Electronica, Linz, Autriche
«Artist in Focus», Dis-Patch Festival, Belgrade, Serbie
Artiste résident au Tesla Media Laboratory, Berlin, Allemagne
Artiste résident, EMPAC,Troy, USA
Mohr Visiting Artist, Music Department, Université de Stanford, USA
Publications
2005 : «Live Performance» dans Techno Visionen - New Sounds, New Image Spaces,
Medienturm Gratz, Folio Verlag
2007 : «Live Performance in the Age of Supercomputers» (online et réédité dans différents
catalogues de festivals)
2008 : «Mastering», Interview avec Rashad Becker (online, réédité dans DotDotDot
magazine, NYC )
2009 : «Live Performance in the Age of Supercomputers Part II»
2011 : «Tod durch Uberfluss, Was tun wenn alles moglich ist?» in Neue Zeitschrift fur Musik,
Ausgabe février 2011
2012 : «The Art of Engineering Art», lecture IET, Londres, Angleterre
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V- Glossaire
Termes liés à la création sonore et électronique :
Musique électronique : littéralement, la musique électronique est la musique des machines, en
opposition aux musiques classiques jouées en instruments acoustiques. La musique électronique est
d’abord une musique savante avant d’envahir la pop à la fin des années 60.
Drone : la traduction française retient deux définitions à ce terme « bourdon / insecte » et « psalmodie »
(récitation de psaumes sans inflexion de voix et toujours sur la même note, de manière monotone).
Dans le domaine de la musique électronique, les drones correspondent à de longues plages musicales,
utilisant des sons répétés et présentant peu de variations harmoniques.
Paysage sonore : traduction française de « soundscape », terme créé par R. Murray Schafer en 1977.
L’environnement sonore, qu’il soit naturel ou urbain, est pris comme un champ d’étude et d’intervention.
Le paysage sonore, comme en peinture, peut être considéré à la manière d’un tableau, comme une
composition constituée de plans, d’arrière-plans et de fonds.
Logiciel propriétaire : ce logiciel commercialisé s’oppose au logiciel dit libre dont l’utilisation, l’étude, la
modification et la duplication en vue de sa diffusion sont permises techniquement et légalement.
Software : traduction anglaise de « logiciel ».
MIDI : abréviation de Musical Instrument Digital Interface. Littéralement, c’est une interface numérique
d’instrument de musique. Le système MIDI est un protocole de communication, devenu une norme
technique, permettant de synchroniser différents instruments électroniques, dont un ordinateur.
Contrôleur MIDI : il s’agit d’un appareil, qui grâce au système MIDI permet de contrôler de nombreux
paramètres sonores d’un synthétiseur ou d’un logiciel de composition.
MAO : Musique Assistée par Ordinateur. Terme qui regroupe l’ensemble des activités liées à la création
musicale par l’intermédiaire de l’outil informatique.
Design sonore : création de sons spécifiques destinés à des domaines particuliers et dont les sons sont
indissociables du milieu qui les produit.
Surround : la traduction française du verbe correspond à « cerner, encercler, entourer ... » Système de
canaux audio – d’enceintes – installés autour de l’auditeur et qui crée un effet d’espace sonore, dit de
spatialisation du son.
Sub Bass : caisson d’enceintes spécifiques pour les fréquences basses.
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Expressions artistiques :
Performance : événement artistique public nécessitant la présence de spectateurs, réalisé sur place et
sans possibilité de reprise. L’action et son déroulement constitue l’œuvre, dont seules la vidéo et
la photographie en sont les témoins. La performance fait appel à divers domaines d’expression et de fait
est caractérisée par la porosité existante entre les arts visuels, le théâtre, la musique, la chorégraphie...
Installation : agencement d’éléments indépendants les uns des autres, constitués de matériaux et
d’objets hétéroclites, ainsi que de diverses techniques (vidéo, son...). Leur rapprochement, dans un
espace donné, forme un tout et prend sens. L’installation remet en cause la perception frontale et
classique des œuvres d’art car elle invite le spectateur à se déplacer autour de celle-ci. Généralement
de nature éphémère, l’installation prend en compte l’espace de sa mise en œuvre et en ce sens se
rapproche de la sculpture et de l’architecture. Le terme désigne également l’œuvre ainsi réalisée.
Courants artistiques et musicaux :
Art numérique : art qui utilise l’informatique comme technique de production, de présentation et de
création. Ce que l’on désigne aujourd’hui par art numérique a changé plusieurs fois de nom depuis
son origine : dans les années 70 on parlait d’ «art à l’ordinateur» ou d’ «art informatique», puis d’ «art
multimédia». Aujourd’hui, la notion d’art numérique tend à être recontextualisée plus largement, pour
être lié à l’art vidéo ou aux expérimentations d’un John Cage (par exemple). C’est le cas surtout dans le
domaine anglo-saxon, où le digital art est considéré comme un sous-genre du «new media art» ou plus
simplement du «media art».
Art sonore : Le son est utilisé en tant que matériau de création et pour sa qualité plastique. L’art sonore
se décline en différentes manifestations plastiques : installations, concerts ou performances...
Art génératif : forme artistique généralement numérique se basant sur des algorithmes pour concevoir
des œuvres se générant d’elles-mêmes et/ou déterminées à l’avance.
Art cinétique : fondé sur le caractère changeant d’une œuvre par le mouvement virtuel ou réel. Les
premières manifestations d’art cinétique datent des années 1920 avec les futuristes, puis Marcel
Duchamp et les constructivistes. Dans les années 1950, le cinétisme devient un courant artistique et
désigne des œuvres mises en mouvement par l’air, les spectateurs et/ou un mécanisme motorisé. Les
œuvres luminocinétiques sont nées de la rencontre entre le mouvement et la lumière et donnent une
nouvelle impulsion aux recherches cinétiques. A partir des années 60, Nicolas Schöffer y intègre les
découvertes de l’électronique et de la cybernétique dans des constructions polysensorielles.
Art minimalisme : mouvement artistique né aux États-Unis dans les années 60, qui utilise les formes les
plus élémentaires et les plus compréhensibles du langage plastique, à savoir les figures géométriques.
La réception des œuvres par le public en est facilitée car aucune projection affective et subjective
n’est possible. Les artistes travaillent la répétition de la forme, la sérialité, la combinaison d’éléments
élémentaires.
Musique minimaliste : nom donné aux musiques construites à partir de longues boucles qui sans cesse
se répètent et évoluent graduellement. Quatre références : La Monte Young, Steve Reich, Terry Riley et
Philip Glass.
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VI- Pour aller plus loin
Si vous souhaitez approfondir certaines thématiques abordées à travers l’installation de Robert Henke,
voici quelques dossiers pédagogiques conçus et mis en ligne par le Centre Pompidou.
Marcel Duchamp:
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Duchamp/ENS-duchamp.htm
Vassily Kandinsky et le Bauhaus :
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-kandinsky/ENS-kandinsky.html
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-kandinsky-mono/ENS-kandinskymonographie.html
John Cage:
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-cage/ENS-cage.html
Art numérique :
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-nouveaux-medias/ENS-nouveauxmedias.html
Art sonore :
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-oeuvres-sonores/ENS-oeuvres-sonores.
html
Art cinétique :
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-cinetique/ENS-cinetique.html
Le minimalisme :
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-minimalisme/ENS-minimalisme.htm
Mouvement, lumière et son :
http://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-29d7961fb6a487be3658a036beb
cfa55&param.idSource=FR_DP-29d7961fb6a487be3658a036bebcfa55
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-mouvement_images/ENS-mouvementimages.htm
Aussi le FRAC des Pays de Loire propose une liste non-exhaustive, autour de la thématique
« Espace, mouvement et son dans la sculpture de la 2nde moitié du XXe siècle » :
http://www.fracdespaysdelaloire.com/public/pdf/sculpture_et_mouvement.pdf
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VII- La saison 2012-2013
Si vous voulez approfondir ces thématiques, le lieu unique vous propose une sélection dans la
programmation de cette saison.
Aux sources de la création sonore, contemporaine et expérimentale :
* Rencontre Utopik, Edgar Varèse (Maurice Ravel et Valéry Aubertin)
Concert le 12 octobre 2012
* Bobbyland(es)
Exposition du 20 au 25 novembre 2012
* Stephen O’Malley et Aluk Todolo
Concert le 30 novembre 2012
* John Cage Project – le Cabaret Contemporain & Etienne Jaumet
Concert le 19 décembre 2012
* Diario utopico – Motus avec Cyril Teste et Jérôme Game
Écritures croisées le 31 mai 2013
Le Minimalisme :
* The Terry Riley Project - le Cabaret Contemporain - Festival Assis ! Debout ! Couché !
Concert le 24 février 2013
* Philip Glass & Tim Fain Concert le 24 avril 2013
* Le minimalisme en littérature - Bruno Blanckeman le 23 janvier 2012
Écritures numériques – Yves Pages, Anne Savveli et Guenaël Boutouillet le 6 février 2012
Labo littéraire
Outils et technologies numériques de création :
* Ateliers de création sonore et de musique électronique – Apo 33 : découverte d’outils informatiques
libres, DIY (Do It Yourself)
Ateliers les 11 octobre 2012, 17 janvier, 21 mars et 16 mai 2013
* Hacker, vous avez dit hacker ? - Ping : Logiciel libre, liberté, partage, DIY (Do It Yourself)
Conférences les 5 février et 5 mars 2013
John Cage Project
Philip Glass
Stephen O’Malley
Motus/Cyril Teste/Jérôme Game
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Le Lieu Unique
Robert Henke
du 7 novembre 2012 au 6 janvier 2013
VIII- Informations pratiques
Adresse :
Quai Ferdinand-Favre - BP 21304 - 44013 Nantes Cedex 1 - France
T : 02 40 12 14 34
www.lelieuunique.com
Horaires d’ouverture de l’exposition :
Du mardi au samedi : 15h-20h
Dimanche : 15-19h
Entrée libre et gratuite
Horaires pour les visites commentées en groupe :
Du mardi au vendredi : 15h-18h
(sur réservation au 02 51 82 15 51)
Pré-visites pour les enseignants, animateurs...
Mardi 13/11 à 18h
Mercredi 14/11 à 15h
Jeudi 15/11 à 12h
(sur réservation au 02 51 82 15 51)
Pour les réservations :
Émilie Houdmon, Responsable du service des relations aux publics
Julie Legrand, Chargée des relations aux publics / arts plastiques et musique
T 02.51.82.15.51 / [email protected]