Dimanche 22 mars 2015 - Ouvert tous vents Maison
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Dimanche 22 mars 2015 - Ouvert tous vents Maison
Dimanche 22 mars 2015 - Ouvert tous vents Maison communale de Plainpalais Editorial Archipel 2015 Les arts se tendent des miroirs. Ils se mirent, s'admirent, comparent leurs formes, se les empruntent, s'imitent. Jouent à être un autre. Le cinéma se prend au jeu de l'abstraction afin de maîtriser le temps et la forme comme la musique. La musique pense le timbre comme un peintre ses couleurs. L'artiste numérique, le vidéaste conçoivent des partitions d'images ou de sons générés par le mouvement. L'installateur achève de brouiller les frontières : plasticien sonore ou compositeur d'objet ? Ce sont ces jeux de miroirs, confrontation à l'autre, échos entre les arts que présente le festival Archipel 2015, fidèle à son approche pluridisciplinaire de la musique. Marc Texier directeur général -2- Dimanche 22 mars 2015 — 13h Maison communale de Plainpalais, circulations intérieures Installation Ouvert à tous vents Toute la journée, de demi-heure en demi-heure, Archipel propose miniconcerts, spectacles brefs, courts métrages d'animation, installations, rencontres avec les artistes (Laurent Estoppey, Erwan Keravec, Janis Petraskevics, Carol Robinson, Daniel Zea…), déambulations à travers le magnifique bâtiment de la Maison communale de Plainpalais. Clea Coudsi (France, 1980) installation Other Side, break * Eric Herbin (France, 1979) installation -3- 2008 Dimanche 22 mars 2015 — 13h30 Maison communale de Plainpalais, promenoir Récital L'accord ne m'use I Ce concert est une utopie: montrer que la cornemuse est un instrument universel, imaginer une musique qui n'évoque pas son origine culturelle. Tout semble opposer la création contemporaine et l'instrument écossais: le savant et le populaire, le conceptuel et le son primitif, la complexité rythmique et la tenue obsédante du bourdon. Benjamin de la Fuente, Philippe Leroux, et Bernard Cavanna y repensent leur musique sur cette terre inconnue. Benjamin de la Fuente (France, 1969) Frôle * pour cornemuse solo Philippe Leroux (France, 1959) Le Cri de la pierre * pour cornemuse en do cornemuse Erwan Keravec Production déléguée: Théâtre de Cornouaille – Centre de création musicale – Scène nationale de Quimper -4- 2012 - 12’ 2011 - 9’ Dimanche 22 mars 2015 — 14h Théâtre Pitoëff Ciné-concert Texte, montage et vidéo I Avant de réaliser The Clock, qui a reçu le Lion d’Or de la Biennale de Venise en 2011, Christian Marclay a travaillé à de nombreuses reprises en utilisant la vidéo. Maître des collages sonores et visuels, de la réutilisation créatrice des vieux supports (disque vinyle, pellicule cinématographique…) deux de ses pièces sont des montages vidéos à partir d'archives cinématographiques, mais destinées à être mises en musique comme si elles étaient des partitions. Screen Play, film muet aux images taguées, The Bell and the Glass, hommage au Grand Verre de Marcel Duchamp. Dans cette réalisation vidéomusicale de l'ensemble baBel préparée avec l'auteur, Marclay explore les connexions entre son, photographie, vidéo, et film. Christian Marclay (Suisse/Etats-Unis, 1955) The Bell and the Glass pour vidéo et ensemble flûte saxophone percussion guitare électrique contrebasse ensemBle baBel Anne Gillot Laurent Estoppey Loïc Müller Antonio Albanese Noëlle Reymond Coproduction ensemble baBel. Avec le soutien de la Fondation Nicati-de Luze, de l’État de Vaud et de la ville de Lausanne -5- 2003 - 20’ Dimanche 22 mars 2015 — 14h30 Maison communale de Plainpalais, circulations intérieures Récital Birbyne I Découvrez le timbre doux et mélancolique de la Birbyne, chalumeau de la musique traditionnelle lituanienne, triste et beau comme un couché de soleil sur la Baltique. La clarinettiste et improvisatrice Carol Robinson, en a fait son instrument de prédilection, suscitant de nombreuses commandes auprès des meilleurs compositeurs contemporains. Le jeune Letton Janis Petraskevic, et Carol Robinson nous proposent leurs méditations sur l'instrument baltique si expressif. J?nis Petraškevi?s (Lettonie, 1978) Arb?s ** pour byrbine solo Carol Robinson (Etats-Unis/France) Day/Light Times * pour birbyne birbyne Carol Robinson -6- 2015 2008 Dimanche 22 mars 2015 — 15h Théâtre Pitoëff Vidéo Texte, montage et vidéo II Véritable génie de l'image en mouvement, Norman McLaren a tout inventé du cinéma d'animation. De ses premiers essais écossais en 1933, à sa dernière œuvre canadienne en 1983, il offre une filmographie foisonnante, constamment renouvelée dans ses techniques, pleine de faconde et d'humour. Amoureux de la danse et de la musique, il fait danser les formes, grave le son directement sur la pellicule, haussant un art considéré comme mineur au firmament du cinéma expérimental et de la peinture, si bien que Picasso, comme Truffaut, s'en inspireront et lui rendront hommage. Norman McLaren (Canada/Royaume-Uni, 1914-1987) Florilège de films d'animation Coproduction Cinémas du Grütli -7- Dimanche 22 mars 2015 — 15h30 Maison communale de Plainpalais, promenoir Récital L'accord ne m'use II Ce concert est une utopie: montrer que la cornemuse est un instrument universel, imaginer une musique qui n'évoque pas son origine culturelle. Tout semble opposer la création contemporaine et l'instrument écossais: le savant et le populaire, le conceptuel et le son primitif, la complexité rythmique et la tenue obsédante du bourdon. Benjamin de la Fuente, Philippe Leroux, et Bernard Cavanna y repensent leur musique sur cette terre inconnue. Bernard Cavanna (France, 1951) L'accord ne m'use pas la nuit * étude pour l'«Agité» pour cornemuse en do Bernard Cavanna … ni le jour * pour cornemuse en do Bernard Cavanna To Air-One * pour cornemuse en do cornemuse Erwan Keravec Production déléguée: Théâtre de Cornouaille – Centre de création musicale – Scène nationale de Quimper -8- 2011 - 7’ 2015 - 7’ 2015 - 7’ Dimanche 22 mars 2015 — 16h Théâtre Pitoëff Ciné-concert Texte, montage et vidéo III Avant de réaliser The Clock, qui a reçu le Lion d’Or de la Biennale de Venise en 2011, Christian Marclay a travaillé à de nombreuses reprises en utilisant la vidéo. Maître des collages sonores et visuels, de la réutilisation créatrice des vieux supports (disque vinyle, pellicule cinématographique…) deux de ses pièces sont des montages vidéos à partir d'archives cinématographiques, mais destinées à être mises en musique comme si elles étaient des partitions. Screen Play, film muet aux images taguées, The Bell and the Glass, hommage au Grand Verre de Marcel Duchamp. Dans cette réalisation vidéomusicale de l'ensemble baBel préparée avec l'auteur, Marclay explore les connexions entre son, photographie, vidéo, et film. Christian Marclay Screen Play pour vidéo et ensemble flûte saxophone percussion guitare électrique contrebasse ensemBle baBel Anne Gillot Laurent Estoppey Loïc Müller Antonio Albanese Noëlle Reymond Coproduction ensemble baBel. Avec le soutien de la Fondation Nicati-de Luze, de l’État de Vaud et de la ville de Lausanne -9- 2005 - 20’ Dimanche 22 mars 2015 — 16h30 Maison communale de Plainpalais, promenoir Récital Birbyne II L'art d'Eliane Radigue doit beaucoup aux artistes du Groupe de Nice qu'elle a côtoyé dans les années 1950: Ben, Yves Klein, Arman qu'elle épousa. Formée à la musique concrète par Pierre Schaeffer, elle poursuivit une voie solitaire composant des drones électroniques, minimalistes, dilatant le temps à l'extrême, dont on découvre l'originalité 40 ans après leur composition. Dans un grand cycle inspiré par Guillaume d'Occam, avec un seul son Eliane Radigue exalte lentement toutes les propriétés harmoniques et acoustiques de la Birbyne pour faire de l'écoute une véritable immersion dans le phénomène sonore, une intense expérience intérieure. Eliane Radigue (France, 1932) Occam III * pour birbyne birbyne Carol Robinson - 10 - 2012 - 20’ Dimanche 22 mars 2015 — 17h Théâtre Pitoëff Spectacle Quatuor de chair Chorégraphie sonore pour quatre musiciens nus commandés par leurs oridinateurs, Kinecticut de Daniel Zea fait de l'homme l'objet de sa machine, des mouvements des corps (captés par infrarouge) la partition d'un quatuor de chair, de lumière et d'électrons. Daniel Zea (Colombie/Suisse, 1976) FFFO (The Fuck Facebook Face Orchestra) ** 2015 - 15’ pour 4 performers 4 ordinateurs, 4 kinects et 4 projecteurs vidéo 2002 - 12’ Fausto Romitelli (Italie, 1963-2004) Trash TV Trans pour guitare électrique *** Entracte *** 2012 - 25’ Daniel Zea Kinecticut chorégraphie sonore radiophonique pour quatre performers et quatre ordinateurs et 4 kinects Ensemble Vortex Mauricio Carrasco (ordinateur), Anne Gillot (ordinateur), Rada Hadjikostova (ordinateur), Jocelyne Rudasigwa (ordinateur), Daniel Zea (projection du son) Coproduction ensemble Vortex, avec le soutien de la Fondation Pro Helvetia pour la commande à Daniel Zea. Avec le soutien de la Fondation Nicati-de Luze et de la Fondation UBS pour la Culture. Ce spectacle comporte des scènes de nudité. - 11 - Oeuvres Clea Coudsi/Eric Herbin Other Side, break Des centaines de disques vinyles découpés et juxtaposés créent deux lignes sinueuses: deux circuits. Chaque circuit a été conçu de manière à être le symétrique de l'autre, une moitié de disque dans le premier circuit, l'autre moitié dans le deuxième, ou la face A dans le premier circuit et la face B dans le second. Les lignes s'enfoncent dans des espaces noirs, dessinent des chemins, franchissent des zones de lumière. Chaque circuit est parcouru par un véhicule équipé d'un saphir qui restitue le son des microsillons. Les véhicules passent d'un fragment de disque à l'autre, sautent d'un sillon à l'autre; accélèrent ou ralentissent en fonction de l'intensité lumineuse des zones qu'ils traversent. Au gré de leurs déplacements, ils « mixent » une composition stéréophonique, la musique est dépliée dans l'espace et dans le temps. L'assemblage des morceaux de disques disparaît au profit d'une circulation perpétuelle. Des voix, des rythmes, des mouvements, des noms rivalisent, se répètent, se répondent, se retournent. Benjamin de la Fuente Frôle pour cornemuse solo Commande: Théâtre de Cornouaille, Scène nationale de Quimper D'abord : Du temps. Le temps de la friction, du frottement, de la caresse, de l'entre-deux, de l'entre-trois. Écoute la tête coincée entre les trois bourdons. Une Immersion possible à l’intérieur d'accords glissants. Tu trouveras des sons mouvants qui dessinent quelques harmonies – archaïques et fluctuantes. Le musicien devra donner de la voix. L'immuable bourdon d'antan n'est plus ; il se bouge, il se meut, il joue. Pôle devient Frôle – tu auras le temps de toucher le son. Puis : la gamme devient tourment ; le tourment pourrait bien faire oublier le mode. Le chanteur volubile fort et sans faille. Sept notes se déchaînent. La tentative de fuite dans une vitesse agressive. (Parfois, la mécanique se bloque et s'enraye) Objectif : La ligne n'est qu'un flux – tu n'auras plus le temps de toucher le son, mais de sentir la griffure. Benjamin de la Fuente - 12 - Philippe Leroux Le Cri de la pierre pour cornemuse en do Commande: Cesare, centre national de création musicale de Reims La pièce pour cornemuse seule, dédiée à Erwan Keravec, intitulée Le Cri de la Pierre, travaille sur l’aspect minéral de certains sons de cornemuse (lorsque celle-ci emploie de nouvelles techniques de jeu) et en fait jaillir un chant tout aussi étonnant qu’inattendu, élaboré à partir de poèmes du poète québécois Fernand Ouellette. Philippe Leroux Christian Marclay The Bell and the Glass pour vidéo et ensemble The Bell and the Glass (2003) est la première partition vidéo de Marclay, il s’agit d’un montage dans lequel l’artiste juxtapose deux icônes de la ville de Philadelphie: The Liberty Bell et Le Grand Verre de Marcel Duchamp. The Liberty Bell est une cloche historique et notoire, devenue l'un des symboles les plus célèbres de la guerre d'Indépendance américaine et un emblème de liberté. La cloche est logée dans un pavillon situé en face de l'Independence Hall de Philadelphie. Également connue sous le nom de «Independence Bell» ou «Old Yankee's Bell», jusqu'à ce que le mouvement américain abolitionniste l’adopte comme symbole en 1837, cette cloche a résonné lors de la Déclaration d'indépendance le 8 juillet 1776. Au début du XIXe siècle, alors qu’elle est déplacée à travers le pays telle une relique, une grande fissure l'abime définitivement. Quant à lui, Le Grand Verre, dont le nom original est La Mariée mise à nu de ses célibataires, même est l'une des œuvres les plus célèbres de l’artiste français Marcel Duchamp. Réalisée à New York entre les années 1915 et 1923, elle est considérée comme inachevée par l’artiste. L’œuvre se constitue de deux panneaux de verre assemblés, peints en partie à l'huile et comprenant des inserts en plomb, de la poussière, du fil… En 1926, cette œuvre se fissure malencontreusement lors de sa première et unique exposition à Brooklyn. Duchamp passe alors beaucoup de temps à laborieusement réparer le travail qui sera placé dans le Philadelphia Museum of Art en 1953, dans une salle uniquement dédiée à l’artiste. Elle y est encore exposée actuellement. Oeuvres L’intérêt de Marclay pour les objets sonores rendus silencieux et dysfonctionnels l'a ainsi conduit à juxtaposer la cloche et le verre (The Bell and the Glass). Considérant ces deux symboles pour leur héritage et qualité, la vidéo de Marclay se joue des similitudes – fissures, emplacement et renommée – ou différences entre The Liberty Bell et Le Grand Verre. L’artiste découvre, par delà leurs fissures emblématiques, la coïncidence d’un potentiel musical. The Bell and the Glass compose une double projection vidéo dans laquelle Marclay combine des «séquences trouvées», comme celle de Duchamp parlant des fissures dans son travail, des extraits de films hollywoodiens, des images qu’il a lui-même photographiées à Philadelphie et trois courtes partitions qu’il a composées pour accompagner trois extraits (audibles) d'entretiens avec Duchamp. Cette partition, sorte de téléprompteur pour les musiciens, s’appuie également sur l'héritage musical de la cloche – ses retentissements et les mélodies écrites pour sa célébration – et une partition conceptuelle de Marcel Duchamp, rédigée alors qu'il travaillait sur Le Grand Verre. Holland Festival J?nis Petraškevi?s Arb?s pour byrbine solo À l’instar de mes autres pièces récentes ( Darkroom pour ensemble mixte et gefährlich dünn pour deux quatuors à cordes), j’ai essayé de créer une musique qui est, pour ainsi dire, consciente d’elle-même et porte une réflexion sur elle-même. Ici, la ramification des processus musicaux se déroule à travers divers moyens polyphoniques (virtuels). Par conséquent, un certain type d’écoute polyphonique est suggéré et se base principalement sur l'interaction de modes d'action différés; relativement moins détectable, mais structurellement essentielle. La polyphonie des lignes paramétriques, hiérarchiquement liées, se coagule en gestes musicaux. J?nis Petraškevi?s Carol Robinson Day/Light Times pour birbyne J’ai écrit Day/Light Times pendant une résidence de composition à la Civitella Rainieri en Italie. Mon projet était d’explorer les techniques de jeu contemporain avec le birbyne. Cet - 13 - instrument lituanien si particulier, utilisé surtout dans les contextes traditionnel ou classique, offrait en fait des possibilités sonores fascinantes. Mais, au fur et à mesure que mes recherches progressaient, les magnifiques paysages sauvages de l’Ombrie se sont aussi glissés dans ma réflexion musicale. J’ai fini par écrire deux pièces. Une exploitant des techniques récentes, et une autre, Day/Light Times, toute en timbre et ligne mélodieuse qui prenait son inspiration dans les jeux de lumière sur les vues des alentours. Carol Robinson Norman McLaren Florilège de films d'animation Le sens du mouvement de Norman Mclaren lui fait animer à peu près n'importe quel objet, depuis une simple chaise - Il était une chaise (1957) - jusqu'à des égratignures et de la peinture sur la pellicule même (Caprice en couleurs, en 1949, Blinkity Blank, en 1954), en passant par l'art figuratif (série des Chants populaires, de 1945 à 1958), les films avec personnages vivants mêlés à l'animation et aux trucages, comme Voisins (Neighbours), en 1952, ou Canon en 1964). Dans Discours de bienvenue (1960), il se met lui-même en scène, aux prises avec un micro récalcitrant. En plus d'expérimenter sur l'image, McLaren s'intéresse au son synthétique qu'il peint et grave sur pellicule. Il tâte du cinéma 3D et se penche sur les possibilités qu'offrent les procédés complexes d'impression optique. Créativité, humour et prouesses techniques caractérisent au mieux son oeuvre. Nous présentons un montage de ses principaux films d'animation, où se déploie toute la virtuosité de son travail, son inventivité technique, et ses sources d'inspiration musicale. Blinkity Blank (1955) #05mn: pellicule coloriée à la main. Serenal (1959) #03mn: gravure à la fraiseuse sur pellicule noire coloriée à la main. Boogie doodle (1940) #03mn: encre de chine sur pellicule transparente. Caprice en couleurs (1949) #08mn: peinture cadre par cadre sur pellicule noire accompagnée par le Trio d'Oscar Peterson. Lignes verticales (1960) #06mn: gravure sur pellicule noire, musique de Maurice Blackburn Mosaïque (1965) #05mn: superposition de «Lignes verticales» et de «Lignes horizontales», musique de Norman McLaren gravée sur bande son. Canon (1964) #09mn: animation image par Oeuvres image de cubes, découpages de papier blanc sur fond noir. Couleurs ajoutées au tirage, scènes réelles, son synthétiques photographiés. Short and Suite (1959): gravure sur pellicule noire coloriée à la main. Sphères (1946/1969) #07mn: sur une musique de Bach par Glenn Gould. Spook Sport (1940) #08mn: encre de chine sur pellicule transparente. Il était une chaise (1857) #10mn: pixilation, animation, vitesses variables, inversions, flou, sur une musique de Ravi Shankar. etc. Bernard Cavanna L'accord ne m'use pas la nuit étude pour l'«Agité» pour cornemuse en do Commande: Chantier à Correns, Centre de création des nouvelles musiques traditionnelles et musiques du monde Dédicace: À Erwan Keravec À Erwan Keravec. L’agité n’est pas Erwan Keravec ! mais une pièce que j’ai écrite d’après un court pamphlet de Céline, À l’agité du bocal pour trois ténors et un ensemble instrumental peu orthodoxe qui comprend notamment deux cornemuses. J’avais déjà intégré cet instrument, d’une façon un peu primaire, dans mon concerto pour accordéon: Karl Koop Konzert. Ce fut l’occasion de ma première rencontre avec Erwan ; sa forte personnalité, sa patience et sa générosité m’ont bien fait comprendre toute la richesse singulière de cet instrument, sa virtuosité, ses contours abrupts ! Ses ornementations si complexes où il est question de «slur», de «grip», de «doublé de mi», de «lemluath»... termes bien étranges qu’il a fallu assimiler pour tenter d’ajouter une pièce nouvelle, qui respecterait malgré des siècles de musique, le caractère intrinsèquement «primitif» - et non primaire - sans tricher, comme un hommage aux toutes premières expressions musicales. Puis j'ai complété cette première pièce avec deux autres portant respectivement le titre de : ... ni le jour et To AirOne. Bernard Cavanna Bernard Cavanna … ni le jour pour cornemuse en do Commande: Scène nationale d'Orléans À Erwan Keravec. L’agité n’est pas Erwan Keravec ! mais une pièce que j’ai écrite d’après un court pamphlet de Céline, À l’agité du bocal - 14 - pour trois ténors et un ensemble instrumental peu orthodoxe qui comprend notamment deux cornemuses. J’avais déjà intégré cet instrument, d’une façon un peu primaire, dans mon concerto pour accordéon: Karl Koop Konzert. Ce fut l’occasion de ma première rencontre avec Erwan ; sa forte personnalité, sa patience et sa générosité m’ont bien fait comprendre toute la richesse singulière de cet instrument, sa virtuosité, ses contours abrupts ! Ses ornementations si complexes où il est question de «slur», de «grip», de «doublé de mi», de «lemluath»... termes bien étranges qu’il a fallu assimiler pour tenter d’ajouter une pièce nouvelle, qui respecterait malgré des siècles de musique, le caractère intrinsèquement «primitif» - et non primaire - sans tricher, comme un hommage aux toutes premières expressions musicales. Puis j'ai complété cette première pièce avec deux autres portant respectivement le titre de : ... ni le jour et To AirOne. Bernard Cavanna Bernard Cavanna To Air-One pour cornemuse en do À Erwan Keravec. L’agité n’est pas Erwan Keravec ! mais une pièce que j’ai écrite d’après un court pamphlet de Céline, À l’agité du bocal pour trois ténors et un ensemble instrumental peu orthodoxe qui comprend notamment deux cornemuses. J’avais déjà intégré cet instrument, d’une façon un peu primaire, dans mon concerto pour accordéon: Karl Koop Konzert. Ce fut l’occasion de ma première rencontre avec Erwan ; sa forte personnalité, sa patience et sa générosité m’ont bien fait comprendre toute la richesse singulière de cet instrument, sa virtuosité, ses contours abrupts ! Ses ornementations si complexes où il est question de «slur», de «grip», de «doublé de mi», de «lemluath»... termes bien étranges qu’il a fallu assimiler pour tenter d’ajouter une pièce nouvelle, qui respecterait malgré des siècles de musique, le caractère intrinsèquement «primitif» - et non primaire - sans tricher, comme un hommage aux toutes premières expressions musicales. Puis j'ai complété cette première pièce avec deux autres portant respectivement le titre de : ... ni le jour et To AirOne. Bernard Cavanna Oeuvres Christian Marclay Screen Play Eliane Radigue Occam III Je crois au pouvoir des images pour évoquer le son Christian Marclay Création: 3 mai 2012, festival Angelica, Bologne, Italie pour vidéo et ensemble Screen Play constitue l’une des partitions visuelles de Marclay dans laquelle les matériaux sont rassemblés de manière à constituer la représentation d'une performance sonore destinée à l’interprétation par des musiciens. L'intention de Marclay est que son film soit vu par les artistes comme une partition. Screen Play est compilé à partir de séquences cinématographiques que l’artiste colle de façon à obtenir un nouveau récit. Cette vidéo est recouverte d’animations numériques simples et colorées comme des lignes, des ondes ou encore de gros points rappelant la notation musicale traditionnelle. Ces repères visuels suggèrent émotion, énergie, rythme, hauteur, dynamique et tempo et servent de matière première à l’interprétation par les musiciens. En suivant cette série d'images, un chef d’orchestre apparaît sur l'écran. Or il s’agit de l’une des séquences les plus explicitement liées à la musique dans Screen Play; l’œuvre est le plus souvent constituée d’images en apparence aléatoires de bâtiments, ouvriers et autres scènes sous-marines. Dans cet extrait, une ligne épaisse retrace le chemin de la main du chef d’orchestre, jusqu'à ce qu’au fil du temps, son visage s’obscurcisse presque entièrement: l’art de Marclay contient un certain magnétisme et propose une vision du monde conforme à sa conception artistique personnelle. Dans la séquence décrite ci-dessus, les actions du chef d’orchestre, destinées à donner des instructions aux musiciens, constituent également une nouvelle proposition symbolique. Il y a dans Screen Play le flux d’une conscience unique et particulière: à un moment donné, on assiste à une scène de poursuite aboutissant à une porte verrouillée suivie d’un gros plan de la serrure. Puis, alors que la clé se situe hors de la serrure, quelque chose explose sur le sol et la vidéo se poursuit par des séquences d’incendies de plus en plus hors de contrôle qui mènent alors à une scène au bord de l'eau. L'histoire se déplie et prend forme à partir d’une source préexistante différente, mais au travers de la compilation de Marclay les segments sont combinés en un ensemble fluide et cohérent. - 15 - pour birbyne The idea for this piece was initially inspired by a large mural that I saw by chance in 1973, at the Museum of Natural History in Los Angeles. It showed the «spectrum of electromagnetic waves» moving from the largest to the smallest of known measurable wavelengths. Out of this large spectrum, there is a tiny zone from slightly less than 100 Hz to slightly more than 10Khz that the ears of certain species populating the planet earth, have transformed into «sounds». Late, I discovered interesting parallels with several of my reflections on William of Ockham and his famous treatise «Ockham's Razor». Expressed most succinctly in his own words, «the simplest, the best», it has been adapted and used by numerous artists/creators. Last, came the distant recollection of a science fiction story I had read about the existence of a mythical ocean. Only the titled remained etched in my memory, «Occam's Razor», which explains the origin of the spelling I chose. It seems in fact that the ocean, with its multiple waves, allows us to symbolically be in contact with a larger spectrum of vibrating undulations, stretching from great deep sea-swells to wavelets sparkling on a fine summer day. This explains the overall «structure «of the project. The work mode is based on an individual «image» illustrated and evoked within each solo. Each musician is guided by his or her personal «image». This provides the essential, letting descriptive words and evocations establish a system of communication as the piece is being elaborated, and through this intuitive-instinctive process, we are guided to the very essence of the music. There will be as many solos as there are volunteers to enter into this shared experience. They become the «sources». Eliane Radigue Daniel Zea FFFO (The Orchestra) Fuck Facebook Face pour 4 performers 4 ordinateurs, 4 kinects et 4 projecteurs vidéo Miroir des temps post-télévisuels. Ballade pour l’enthousiaste stupidité de la société fascinée par la technologie. Musique sans instruments. Danse absurde. Aucune relation n’est plus possible. Reste l’homme devant sa machine, Oeuvres fasciné et englouti dans une boucle insensée. FFFO, part du même principe technique que Kinecticut. Une caméra infrarouge trace en continu les mouvements des performeurs. Plusieurs points dans la kinésphère de chaque danseur servent à déclencher des changements dans un univers sonore artificiel. Les danseursmusiciens activent ces points-gâchettes par leurs mouvements tout en modulant plusieurs paramètres sonores par la position de leur tête et des articulations de leur corps. Daniel Zea Fausto Romitelli Trash TV Trans pour guitare électrique Création: 4 juin 2002, Bruxelles, Kaaitheater, par Tom Pauwels Depuis que je suis né, je baigne dans les images digitalisées, les sons synthétiques, les artefacts. L’artificiel, le distordu, le filtré – voilà ce qu’est la Nature des hommes d’aujourd’hui. Je crois que la musique populaire a changé notre perception du son et établi de nouvelles formes de communication. Longtemps, les compositeurs de musiques savantes, les «derniers défenseurs de l’art», ont refusé tout métissage avec des musiques «commerciales». [...] L’énergie sans limites, l’impact violent et visionnaire, la recherche acharnée de sonorités nouvelles capables d’ouvrir les «portes de la perception»: ces aspectsdu rock le plus innovateur semblent rejoindre les soucis d’expression de certains compositeurs contemporains. Fausto Romitelli Dans Trash TV Trance, Fausto Romitelli pousse le raisonnement jusqu’à l’extrême, au service d’un discours résolument engagé en même temps que distancié — dans un esprit parfaitement résumé par le titre de la pièce — sur ce qu’on laisse parfois s’échapper des multiples appareils diffuseurs de sons et d’images qui meublent notre quotidien. Le guitariste (électrique) est seul en scène, avec un certain nombre de pédales d’effet disposées à ses pieds — rien d’extraordinaire, ce sont des pédales que la plupart des guitaristes de rock utilisent tous les jours. Solo délirant et plein d’humour, où le théâtral de jeu de l’interprète joue un rôle aussi important que son phrasé nerveux, haché, saturé jusqu’à l’interruption, l’œuvre procède par boucles obsessionnelles et zapping frénétique, larsens et faux contacts, tout en libérant par instants quelque envolée lyrique improbable et fragmentaire. Une œuvre sombre et drôle, mélancolique et puissante, - 16 - tout à la fois. Jérémie Szpirglas Festival ManiFeste 2013 Daniel Zea Kinecticut chorégraphie sonore radiophonique pour quatre performers et quatre ordinateurs et 4 kinects Comme dans une ville imaginaire, quatre personnes se retrouvent à nu devant leurs machines. Ballade de l'impossibilité. Kinecticut est une chorégraphie sonore jouée par trois ou quatre musiciens-danseurs nus devant leur ordinateur. Chaque performer exécute une partition de mouvement qui s'affiche sur l'écran de l'ordinateur et qu'il fait dérouler le long du concert/performance. Cette chorégraphie est captée par une caméra infrarouge qui traduit les données spatiales en données sonores: différentes parties du corps contrôlent les fréquences et la densité sonore des oscillateurs et des filtres qui font partie de la synthèse sonore, le bassin active le volume. L'instrument musical devient ainsi la distance entre le corps et la machine: espace de la relation entre l'homme et l'ordinateur. Le dialogue se compose des choix des mouvements de l'homme et, de la part de la machine, des impositions temporelles et verbales. L'homme et la machine sont acteurs et spectateurs, actifs et passifs en même temps. La suprématie de l'un sur l'autre n'est pas établie ou déterminée. La machine a, cela dit, incorporé et phagocyté les discours sur elle même de l'ère technologique et capitaliste produits par les philosophes et écrivains contemporains* et l'impose à l'homme en le soumettant à son écoute de façon silencieuse et immobile. Là où une victoire possible de la machine sur l’homme est entrevue, le mouvement et l'action du corps reprennent le dialogue qui active l'espace sonore. L'un a besoin de l'autre pour continuer à jouer. Chaque performer a une partition différente avec des instructions à exécuter, mais ils font partie d'un seul ensemble; la microsociété d'une ville imaginaire décrite par une voix émise par l'ordinateur. Les musiciens danseurs composent ainsi une géographie corporelle et sonore partagée: ballade de l'impossibilité. * Les textes de la pièce sont des fragments de: Oeuvres Synopses de Richard Kostelanetz, Tentative d'épuisement d'un lieu parisien de Georges Perec, La Société du Spectacle de Guy Debord et quelques citations des pages web des réseaux sociaux. Daniel Zea - 17 - Auteurs Bernard Cavanna Compositeur français né le 6 novembre 1951 à Nogent-sur-Marne Bernard Cavanna est né en 1951 à Nogent sur Marne. Il commence à l'âge de neuf ans des études de piano et se passionne très tôt pour la composition qu'il travaillera principalement en autodidacte, ponctué parfois par des rencontres et des échanges avec les compositeurs Henri Dutilleux, Aurel Stroë, Paul Méfano et Georges Aperghis, qui l'encouragent par ailleurs fortement. Il suit des cours de musicologie à Paris VIII notamment sous la direction de Francis Bayer. Très attiré par l'image et la scène Bernard Cavanna est amené à travailler pour le théatre avec J. Gillibert, A. Vitez, S. Seide, D. Martin, pour la danse avec C. Marcadé et A. Preljocaj, pour le cinéma avec P. H. Salfaty et A. Fleisher avec lequel il collabore régulièrement depuis dix ans. Auteur de diverses pièces vocales et instrumentales il compose notamment Io pour voix et dix instruments, l'opéra La Confession impudique d'après le roman de Tanizaki (créé en 1992 à Strasbourg et Nanterre/Amandiers, dans une mise en scène et adaptation de D. Martin), Messe, un jour ordinaire, oeuvre s'appuyant sur un montage de textes d'origines très diverses (ordinaire de la messe en latin, interview d'une jeune toxicomane, phrase de K. Barbie, poème de N. Méfano). A partir de 1994, il compose Fauve pour violon seul, puis le Trio avec accordéon préfigurant ainsi un projet plus vaste, le Concerto pour violon et orchestre, commande de Radio-France pour l'Orchestre Philharmonique et la violoniste Noëmi Schindler créé à Présences 1999. L'année 2000 verra la reprise de son opéra La Confession impudique par l'ensemble Le Banquet sous la direction d'Oliviers Dejours dans une version complètement réorchestrée ainsi que la création de Raphaël, reviens, un opéra pour enfants sur un livret de Michel Beretti avec dans le rôle de Gilles, le hautecontre T. Grégoire. Bernard Cavanna dirige depuis 1987 l'Ecole Nationale de Musique de Gennevilliers. Il reçoit le Prix SACEM 1998 de la meilleure création contemporaine pour Messe, un jour ordinaire et une Victoire de la musique contemporaine pour le Concerto pour violon (7e Victoires de la musique). Catalogue des Editions Musicales Européennes, juin 2000 - 18 - Clea Coudsi Plasticienne française née le 27 mars 1980 à Lille Elle vit et travaille à Lille. Elle a étudié à l'École des Beaux-Arts de Dunkerque et d'Aix-en-Provence, ainsi qu'au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains (Tourcoing). Leur travail s'est engagé dans deux directions. « Soit ils procèdent à la récolte de ce qui ne se conserve pas (les paroles quotidiennes, les messages concis de cartes postales, les SMS abrégés…) pour tenter de mémoriser les énoncés fugitifs, la communication futile ordinaire. Soit ils interrogent ce qui fait message dans les restes de certaines activités humaines (les fossiles charbonneux, l'eau de mer par exemple) ou dans les signes arbitraires qui conditionnent l'écriture. »* Ils « bricolent » des relations entre des voix (et les histoires qu'elles racontent), des lieux, des phénomènes, des matériaux. La forme que présente ces derniers, l'usage qui en est fait et les fonctions qu'on leur trouve président à la conception et à la construction d'agencements techniques. Les appareils crées, très souvent complexes, présentent de nombreuses marges d'indéterminations mettant les artistes dans l'incapacité de maîtriser le processus, les « exposant » à l'inconnu de ce qui sera révélé par le mouvement propre d'un réel qui leur échappe. Leurs appareils bredouillent. Les artistes donnent à voir des frottements, des vibrations, des crissements ou encore des agitations, désordonnées et géométriques à la fois, qui échouent la plupart du temps à engendrer des mots, des phrases, du texte, du code… Dans chacune des réalisations, une même histoire se raconte: celle d'un temps qui se poursuit au présent. Benjamin de la Fuente Compositeur français né en 1969 à Bordeaux De 1994 à1999, il étudie la composition au Conservatoire National Supérieurde Musique de Paris avec Gérard Grisey et l’improvisation avec Alain Savouret et obtient 2 premiers prix. En 1999, il obtient une maîtrise de Musicologie à l’université de Paris VIII et suit le cursus de composition à l’IRCAM. En 2001, il est pensionnaire à la Villa Medicis pendant 18 mois. En 2000, il est co-fondateur avec Samuel Sighicelli et Benjamin Dupé, de la compagnie d’invention musicale Sphota qui cherche à inventer de nouveaux rapports entre la musique, la scène et les publics. Les spectacles sont Kaléidoptères (2001), Episode résonant (2002), Lendemains qui chantent (2004), Silence Auteurs et péripéties (2005), Antigone Orchestra (2006), La Terre (2008). En 2004, il décide avec Samuel Sighicelli, de créer le groupe de Rock/Electro expérimental Caravaggio avec Eric Echampard et Bruno Chevillon. Le premier disque Caravaggio (INAgrm) est sorti en 2004. Il mène une activité de compositeur et d’improvisateur. Il écrit des pièces instrumentales avec ou sans électronique pour divers ensembles et orchestres sans oublier la musique électroacoustique et la musique pour le théâtre. Il est régulièrement invité pour des master-classes autour de l’improvisation et de la composition. Eric Herbin Plasticien français né le 5 mai 1979 à Tournan-enBrie Il vit et travaille à Lille. IL a étudié à l'École des Beaux-Arts de Dunkerque et de Dijon, ainsi qu'au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains. Leur travail s'est engagé dans deux directions. « Soit ils procèdent à la récolte de ce qui ne se conserve pas (les paroles quotidiennes, les messages concis de cartes postales, les SMS abrégés…) pour tenter de mémoriser les énoncés fugitifs, la communication futile ordinaire. Soit ils interrogent ce qui fait message dans les restes de certaines activités humaines (les fossiles charbonneux, l'eau de mer par exemple) ou dans les signes arbitraires qui conditionnent l'écriture. »* Ils « bricolent » des relations entre des voix (et les histoires qu'elles racontent), des lieux, des phénomènes, des matériaux. La forme que présente ces derniers, l'usage qui en est fait et les fonctions qu'on leur trouve président à la conception et à la construction d'agencements techniques. Les appareils crées, très souvent complexes, présentent de nombreuses marges d'indéterminations mettant les artistes dans l'incapacité de maîtriser le processus, les « exposant » à l'inconnu de ce qui sera révélé par le mouvement propre d'un réel qui leur échappe. Leurs appareils bredouillent. Les artistes donnent à voir des frottements, des vibrations, des crissements ou encore des agitations, désordonnées et géométriques à la fois, qui échouent la plupart du temps à engendrer des mots, des phrases, du texte, du code… Dans chacune des réalisations, une même histoire se raconte: celle d'un temps qui se poursuit au présent. Philippe Leroux Compositeur français né le 24 septembre 1959 à Boulogne Né le 24 septembre 1959 à Boulogne (France), Philippe Leroux intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1978, dans les classes d'Ivo Malec, Claude Ballif, Pierre Schaeffer et Guy Reibel. Il y obtient trois premiers prix. Durant cette période, il étudie également avec Olivier Messiaen, Franco Donatoni, Betsy Jolas, Jean-Claude Eloy et Iannis Xenakis. En 1993, il est pensionnaire à la Villa Médicis où il séjourne jusqu'en octobre 1995. Il compose une cinquantaine d'œuvres acousmatiques, vocales, de musique de chambre, pour orchestre symphonique et pour dispositifs électroniques, commandées par des institutions françaises et étrangères (ministère français de la Culture, Orchestre Philharmonique de Radio France, Radio SWR de Baden-Baden, Ircam, Ensemble intercontemporain, Ictus, 2e2m, INA-GRM, Fondation Koussevitsky…). Ses pièces sont données dans le cadre des plus grands festivals internationaux comme le Festival Présences de Radio France, Agora, Musica, Roma-Europa, Manca, le Festival de Bath, de Donaueschingen, de Barcelone, Ultima à Oslo, Tempo à Berkeley, ainsi que par les orchestres symphoniques de la BBC à Londres et en Ecosse. Ses collaborations majeures avec l’Ircam regroupent Voi(rex), créée en 2003 à l’Institut par Donatienne Michel-Dansac et l’Ensemble L’Itinétaire sous la direction de Pierre-André Valade et Apocalypsis, créée en 2006 à la Maison de Radio France par Donatienne MichelDansac, Valérie Philippin et l’Ensemble BIT20 dans le cadre du festival Agora. Cette pièce est récompensée par le prix Francis et Mica Salabert en 2007. En 2007, De la Texture est créée à San Francisco par le San Francisco Contemporary Music Player dirigé par David Milness et, en 2008, Des Autres à l’Arsenal de Metz par l’ensemble Musicatreize sous la direction de Roland Hayrabedian. Philippe Leroux obtient de nombreux prix, publie plusieurs articles sur la musique contemporaine et donne des conférences ainsi que des cours de composition notamment à la Fondation Royaumont, à l'Ircam, dans les plus prestigieuses universités des Etats-Unis, et dans les Conservatoires Nationaux supérieurs de Musique de Paris et de Lyon. De 2001 à 2006, il enseigne la composition à l'Ircam dans le cadre du Cursus de composition - 19 - Auteurs et d'informatique musicale ; en 2005 et 2006, il est également professeur de composition à l’Université Mac Gill à Montréal dans le cadre de la Fondation Langlois. De 2007 à 2009, il est en résidence à l’Arsenal de Metz et à l’Orchestre National de Lorraine. Depuis septembre 2009, il est professeur de composition invité par l’Université de Montréal pour deux ans. brahms.ircam.fr Christian Marclay Compositeur et plasticien helvético-américain né en 1955 à San Rafael, Californie Christian Marclay est compositeur, musicien et artiste plasticien. De 1975 à 1977, il se forme à l'École supérieure d’art visuels de Genève (Suisse) puis entre au Massachusetts College of Art de Boston pour étudier la sculpture. En 1978, il participe au programme d’échange de la Cooper Union de New York (Union Cooper pour le développement de la science et de l'art). Il obtient une licence en arts en 1980. Longtemps associé à John Zorn, Elliott Sharp, Butch Morris et le Kronos Quartet, il s’inspire notamment de Joseph Beuys, John Cage et du mouvement Fluxus. Dès la constitution de son premier groupe, The Bachelors, Even (en hommage à Marcel Duchamp) en 1979, Christian Marclay est influencé par l’art contemporain et les enjeux d’une remise en cause des valeurs traditionnelles de l’art. Dès lors, il s’applique à brouiller les pistes plastiques et sonores de la création, transformant les sons et la musique en des figures physiques et visibles, dans le cadre de performances, de collages, de sculptures, d’installations, de photographies, ou encore de vidéos. Son utilisation des platines vinyles débute au milieu des années 1970 et questionne, tout comme les cultures rock et punk, l'usage marchand du disque vinyle et les industries culturelles. Ainsi, en 1989, pour l’installation Footsteps, il recouvre le sol d’une salle d’exposition de milliers de vinyles d’enregistrements de pas que raye la promenade du visiteur. Pour la série « Body Mix » (1991-1992), il assemble des pochettes d’albums afin de réaliser des collages étranges, rappelant le jeu de cadavre exquis des surréalistes. Cette transformation d’instruments ou d’objets musicaux pour créer des confusions visuelles est l’une des composantes essentielles de l’œuvre de Christian Marclay. Virtuoso (1999), par exemple, représente un accordéon - 20 - dont les soufflets sont étirés sur plus de sept mètres. Video Quartet (2002), grande projection sur quatre écrans de séquences de films hollywoodiens, évoque quant à elle la culture pop, l’appropriation de l’art et l’échantillonnage. Les œuvres de Christian Marclay sont largement exposées, notamment au Musée d'art moderne de San Francisco (2001), au Centre Pompidou à Paris (2000, 2002-2003), au Hammer Museum de Los Angeles (2003), au Seattle Art Museum, à la Tate Modern à Londres et au Palais de Tokyo en 2004, au Barbican à Londres (2005), au musée d'art moderne de Stockholm (Moderna museet) en 2006 et à la Cité de la musique à Paris (2007). Comme musicien et Dj, il réalise des performances improvisées et mixe des disques vinyles modifiés sur des platines, superposant des genres musicaux variés en un collage dissonant aux sons altérés. Il participe à de nombreux enregistrements et se produit dans des lieux comme la Knitting Factory et la Kitchen à New York. Il a collaboré avec divers groupes de musiciens, dont Sonic Youth, le Kronos Quartet, Otomo Yoshihide, Ikue Mori, John Zorn et Arto Lindsay. Actuellement, Christian Marclay vit et travaille à New York et à Londres. Ircam-Centre Pompidou, 2010 Norman McLaren Réalisateur canadien d'origine anglaise né le 11 avril 1914 à Stirling, mort le 26 janvier 1987 à Montréal C'est d'abord vers la décoration que se dirige le jeune McLaren lorsqu'il commence à fréquenter l'École des beaux- arts de Glasgow, en 1932. Il adhère à la Glasgow Film Society et découvre le cinéma à travers les chefs-d'oeuvre d'Eisenstein, de Poudovkine et de Fishinger. Très vite, il comprend la pertinence du septième art comme moyen d'expression et s'y adonne en peignant directement sur de la pellicule dont il a gratté l'émulsion pour la rendre transparente, sans savoir que Len Lye mène déjà des expériences similaires. Il débute sa carrière cinématographique en 1934 et l'année suivante, deux de ses films remportent des prix au Scottish Amateur Film Festival où John Grierson est membre du jury. Impressionné par le talent du jeune McLaren, Grierson lui offre un emploi au General Post Office Film Unit de Londres, en Angleterre. En 1936, McLaren travaille comme caméraman en Auteurs Espagne, en pleine guerre civile, ce qui le hantera longtemps. Aussi, quand il sent l'imminence d'une nouvelle guerre en Europe, il émigre aux États-Unis et s'installe à New York, en 1939. En 1941, à l'invitation de John Grierson devenu premier commissaire du gouvernement à la cinématographie, McLaren se joint à l'Office national du film du Canada. Les premiers films qu'il réalise à l'ONF visent presque tous à soutenir l'effort de guerre : V for Victory (1941), Five for Four (1942), Dollar Dance (1943) et Keep Your Mouth Shut (1944). Cela ne l'empêche toutefois pas de faire quelques films expérimentaux et de mettre sur pied une section d'animation. Sa curiosité et sa détermination à explorer de nouvelles techniques résultent en une somme de travail qui lui vaudra une reconnaissance internationale. En 1949, McLaren part pour la Chine où il participe à un projet d'éducation audiovisuelle sous l'égide de l'UNESCO. Il y initie et y entraîne des stagiaires aux techniques d'animation simplifiée. En 1953, il se rend en Inde pour participer à un projet semblable. Durant sa carrière, il signera 59 films dont la majorité sera axée vers l'animation expérimentale, et dans lesquels la musique jouera un rôle capital. Dans trois de ses films il utilisera la danse et les danseurs à des fins également expérimentales. Pour McLaren, les gens des Services techniques et de l'ingénierie mettront sur pied un système spécial de caméra et de projecteur afin de lui permettre d'aller de l'avant dans ses recherches. Grâce à leurs innovations, McLaren réalisera en 1951, Around Is Around et Now Is The Time, deux films en 3-D. Les films de Norman McLaren ont glané plus de 200 prix internationaux. Neighbours a remporté un Oscar en 1952 et Blinkity Blank la Palme d'or du court métrage au Festival de Cannes de 1955. Si l'on ajoute à ces prix et à sa filmographie les doctorats honorifiques qu'on lui a décerné dans le monde, son travail de jury lors de nombreux festivals et manifestations diverses, les hommages qui lui sont rendus, les rétrospectives de ses films, les articles, les mémoires et les thèses qui portent sur son travail, les expositions de son oeuvre dessinée et cinématographique, on comprend mieux que des années après sa mort sa célébrité ne se démente toujours pas. Office National du Film, Canada - 21 - J?nis Petraškevi?s Compositeur letton né le 10 février 1978 à Riga Janis Petraskevics est né à Riga en 1978. Diplômé en composition du conservatoire Emils Darzins où il étudia avec Gederts Ramans, il poursuit actuellement sa formation auprès de Peteris Plakidis à l'Académie de musique lettone. En 1998-1999, il se forma également à Stockholm auprès de Sven-David Sandström. Il a également participé à plusieurs manifestations , entre autres l'International Composition seminar avec Luca Francesconi et Fausto Romitelli organisé par Ictus en collaboration avec Avanti à Bruxelles en 2000, et à la session de composition Voix Nouvelles 2000 à l'abbaye de Royaumont avec Brian Ferneyhough, José Evangelista et Jean-Luc Hervé ; au Darmstadt Summer Courses for New Music en 1998 ; au Young Composers in the Baltic Region à Visby en 1997. La même année il participe également à la Tribune International des compositeurs à Paris où sa pièce pour violoncelle seul Flight of the arrow. Just having in sight and... far afar enregistrée par le violoncelliste letton Leons Veldre obtient la cinquième place dans la catégorie «compositeurs de moins de trente ans». Les oeuvres de Janis Petraskevics sont au répertoire de plusieurs ensembles de jeunes musiciens en Lettonie, en Lituanie, en Norvège, en Suède, en Autriche, en Belgique... Eliane Radigue Compositrice française née le 24 janvier 1932 à Paris Éliane Radigue est l'auteur d'une oeuvre singulière voire sans égale dans le paysage musical français. Née à Paris en 1932, elle étudie le piano et la harpe, se familiarise avec l'avantgarde artistique et musicale avant de se lancer, à la fin des années 1960, dans la composition. Ses méthodes d'écriture puisent dans la musique concrète française, à laquelle elle s'est formée auprès de Pierre Schaeffer puis de Pierre Henry (elle est son assistante en 1967-1968): le primat de l'objet concret, l'empirisme des manipulations, le support comme oeuvre in fine en sont quelques-uns des traits saillants. Son matériau présente des affinités avec l'esthétique américaine, entre le minimalisme de La Monte Young ou Phill Niblock et les recherches à caractère scientifique menées par Gordon Mumma et Alvin Lucier. C'est avec pour seuls compagnons son fidèle synthétiseur ARP 2500 et un magnétophone qu'Éliane Radigue bâtit patiemment, pendant trois décennies, une oeuvre électronique tout en bourdons, temporalités étirées, battements aux confins de l'infra-perceptible, métamorphoses infimes de textures… Auteurs L'année 2001 marque un tournant qu'inaugure Elemental II, pour basse électrique. Éliane Radigue crée alors une série de pièces instrumentales dans un sens très particulier: plutôt que de procéder d'une écriture pour un ou plusieurs instrument(s) donné(s), elles résultent d'une rencontre avec un ou plusieurs interprète(s). Reconfigurant la frontière habituelle entre instrumentiste et compositeur, cette musique s'élabore oralement par une recherche patiente et soignée de sonorités particulières sur des instruments parfois euxmêmes insolites (les deux cors de basset de Naldjorlak ou le birbyne lituanien). Comme par le passé, un principe de parcimonie permet la sérendipité du travail sonore; ce principe, Éliane Radigue le place sous le patronage de Guillaume d'Ockam (env. 1285-1347), qui donne son titre à un cycle de pièces instrumentales, Occam Ocean . Les préceptes du philosophe nominaliste – « Le multiple ne doit pas être utilisé sans nécessité » – s'y mêlent au souvenir, transformé en images musicales, d'un océan mythique: celui du livre de science-fiction de David Duncan, Occam's Razor, écrit en 1957. Carol Robinson Compositrice et clarinettiste américaine résidente française Carol Robinson mène de front une carrière de clarinettiste et de compositeur et se produit dans les salles et festivals les plus prestigieux : Musiques en Scène, Donaueschinger Musiktage, la Biennale de Venise, Darmstadt, Musica de Strasbourg, Huddersfield, Ars Musica, Engadiner Konzertwochen, Frankfurt Feste, Steirischer Herbst, Hörgänge Wien, Sons d’Hiver, Présences de Radio France, Musica Contemporanea, Meiringer Festwochen, Festival d’Automne à Paris, MaerzMuzik, Archipel, RomaEuropa, Wien Modern... Travaillant en rapport étroit avec différents compositeurs, elle assure de nombreuses créations (sa discographie récente comprend aussi bien des discs monographiques de Scelsi, Nono, Feldman, Niblock ou Berio, que de la musique classique ou du jazz). Passionnée par l’improvisation, elle se met autant que possible dans les situations musicales les plus ouvertes. Avec Mike Ladd, Dave Randall et Dirk Rothbrust, elle crée le group du rock libre Sleeping in Vilna. Parallèlement à son parcours d’interprète, elle développe un univers personnel au travers de créations de théâtre musical présentés en France (Théâtre de la Bastille, Centre Pompidou) et en Allemagne (Theater am Turm, Akademie - 22 - der Kunst, Festival Perspectives). Elle reçoit rapidement commande de partitions instrumentales créées à Radio France, la Radio Nationale de Lituanie, le Hessischer Rundfunk, le Saarlandischer Rundfunk, Arte… Mariant sons acoustiques et traitements électroniques, elle explore l’usage des processus de diffusion aléatoire, ce qui la conduit à concevoir aussi des installations. En 2008 elle reçoit une bourse de composition de la Fondation Civitella Ranieri en Italie. Elle écrit également des musiques pour des créations chorégraphiques : Le Carreau (Commande d’Etat), M-Music, Just Let it Go, Nana’s Flight, Ratatatat (commande de Césaré, centre nationale de création musical) pour la Compagnie Nadège MacLeay ou pour des chorégraphies de Susan Buirge La terrasse à l’ombre de la lune et Le chasseur au lac (commande de la Fondation Royaumont), Young Ho Nam Composé/Décomposé (commande de Radio France), François Verret Contrecoup... Diplômée du Conservatoire d'Oberlin aux EtatsUnis, Carol Robinson poursuit ses études à Paris grâce d’une bourse H.H. Wooley, avant de s’y installée. www.crsounds.com Fausto Romitelli Compositeur italien né le 1er février 1963 à Gorizia, mort le 27 juin 2004 à Milan Fausto Romitelli a suivi les cours de composition du Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan puis les cours supérieurs de l’Académie Chigiana de Sienne et de la Scuola Civica de Milan. En 1991, il vient à Paris pour étudier les nouvelles technologies en suivant le cursus d’informatique musicale de l’Ircam, institution avec laquelle il collabore également en tant que compositeur en recherche de 1993 à 1995. Bien qu’il s’inspire beaucoup des principales expériences musicales européennes (Ligeti et Scelsi notamment), sa propre inspiration lui vient de la musique spectrale, en particulier celle d’Hugues Dufourt et Gérard Grisey, à qui il dédie la deuxième pièce de son cycle Domeniche alla periferia dell’Impero. EnTrance (1995-1996) est sa première pièce vocale, d’après le Livre des Morts tibétain : un processus rituel hypnotique, la soprano qui chante alternativement en inspirant et en expirant jusqu’à ce que sa tête tourne par hyperventilation, montre déjà la volonté de sortir la musique de ses timbres traditionnels, et Auteurs de proposer son écoute comme un moment de transe presque chamanique. Cette recherche d’une voix au-delà du « beau chant », voilée, distordue par l’ivresse, l’électronique et les références aux grandes voix du rock, se poursuivra en 1997 à l’occasion d’une commande de Royaumont en hommage à Jim Morrison, le chanteur des Doors (Lost). Dans les années suivantes, Romitelli poursuit une recherche qui l’éloigne de plus en plus des académismes de l’avant-garde contemporaine, tant sur le plan de la forme, des timbres, de l’électroacoustique, que des sources d’inspiration. Le spectralisme de ses débuts est peu à peu remplacé par une pensée du timbre venue du rock des années 1970, puis de la techno. De sa formation traditionnelle, seule l’exigence d’une écriture maîtrisée demeure. Même si cette maîtrise vise à faire éprouver une désorientation de la perception. La trilogie Professor Bad Trip (1998-2000), fondée sur la lecture des travaux d’Henri Michaux écrits sous l’influence de drogues hallucinogènes, nous fait entendre des harmonies instrumentales comme perçues sous mescaline : saturées, distordues, tordues, liquéfiées. L’harmonie chez Romitelli est comme un visage dans les toiles de Francis Bacon : une figure de facture presque classique se devine sous la torsion et la rature, et toute la force expressive vient de ce geste sacrilège qui déforme un ordre ancien, le violente mais le laisse lisible. Après Professor Bad Trip, Romitelli continue cette recherche aux limites de la perception en projetant le timbre comme une lumière. Il veut aller au bout de cette hallucination qui rend le son visuel. An Index of Metals (commandé par la Fondation Boucourechliev à l’initiative de Royaumont en 2003) est une expérience de perception totale plongeant le spectateur dans une matière incandescente aussi bien lumineuse que sonore ; un flux magmatique de sons, de formes et de couleurs, sans autre narration que celle de l’hypnose, de la possession, de la transe. Rituel laïque à la manière des light shows des années soixante, de la rave party d’aujourd’hui, où l’espace, solidifié par le volume sonore et la saturation visuelle, semble se tordre en mille anamorphoses. Loin de solliciter uniquement nos capacités analytiques, An Index of Metals veut s’emparer de notre corps par cette surexposition sensorielle et onirique. Travaillant avec les vidéastes Paolo Pachini et Leonardo Romoli, l’écrivaine Kenka Lekovich, Fausto Romitelli voulait une « narration abstraite et violente, épurée de tous les artifices de l’opéra, un rite initiatique d’immersion, une transe lumino-sonore ». Cette pièce, sa dernière grande œuvre, est un requiem - 23 - à cette matière sonore — voir la longue séquence terminale dans une centrifugeuse à ordures — qui malgré les salissures de l’amplification forcée resplendie comme une œuvre baroque : harmonie de passacaille, continuo clavier-guitare-basse, chant purcellien. Trop malade pour pouvoir assister à la création d’An Index en octobre 2003, il n'entendra son œuvre qu’en mars 2004, peu de temps avant sa mort. Depuis, les concerts de ses œuvres se sont multipliés. Chacun a conscience, qu’au moment de sa mort, Romitelli atteignait sa pleine maturité en tant qu'artiste. Nous nous rappelons de lui comme un des compositeurs les plus originaux de sa génération. Marc Texier Daniel Zea Compositeur colombien résident suisse né le 18 janvier 1976 à Bogotá Daniel Zea commence à étudier la composition à Bogotá, sa ville natale, avec Harold Vásquez, peu après avoir reçu son diplôme en Design Industriel à l'Université Javeriana. En 2001, il continue ses études musicales à Genève avec Éric Gaudibert et Michael Jarrell (composition), Rainer Boesch et Luis Naón (électroacoustique), Émile Ellberger et Éric Daubresse (informatique musicale), Kurz Sturzenegger (contrepoint), et Xavier Dayer (orchestration). Parallèlement, il poursuit un échange académique aux Pays-Bas, où il obtient un Master en Sonologie (musique électronique et par ordinateur) de l'Institut de Sonologie du Conservatoire Royal de La Haye, avec les professeurs Paul Berg, Kees Tazelaar, Johan Van Kreij, Joel Ryan, Clarence Barlow et Konrad Boehmer. Il est boursier du prix d'études de l'Association Suisse des Musiciens et de la Fondation Kiefler-Hablitzel en 2005 et 2006, et sa musique a été jouée dans plusieurs villes d'Europe, d'Amérique et d'Asie. En 2008, il suit la Session de composition Voix Nouvelles à Royaumont auprès de Brian Ferneyhough, Xavier Dayer et Jérôme Combier. Il est depuis fréquemment associé aux activités de la Fondation Royaumont. Il est membre fondateur de l'Ensemble Vortex de Genève avec lequel il travaille à la fois en tant que compositeur et interprète de musique électroacoustique. Il collabore avec plusieurs artistes pour des installations audiovisuelles et interactives et il donne des cours dans l'atelier specialisé de Auteurs vidéo et son et le postgrade «immédiat» de la Haute École d'Art et Design de Genève. Actuellement, il participe comme compositeur référant au Programme de Recherche et Composition Chorégraphiques de la Fondation Royaumont en France. - 24 - Interprètes ensemBle baBel Antonio Albanese L'ensemBle baBel, c'est la multiplicité des origines, des langues, des styles. Sa vocation : abaisser les barrières dressées entre la musique écrite et la musique improvisée, entre l'ancien et le moderne, entre le sérieux et le léger, entre l'original et l'arrangement. A travers les oeuvres d'un passé plus ou moins proche, citées, transcrites, cachées, ou par de nouvelles créations, le champs d'action de baBel évolue librement entre la recherche stylistique, le modèle des arrangements de l'école de Schoenberg et diverses formes d'improvisation. L'ensemBle baBel a été créé fin 2006 à Lausanne en Suisse. Autour d'Olivier Cuendet, se sont réunis des musiciens qui partagent l'envie de trouver de nouvelles formes d'écoute et de diffusion de la musique, tout en marquant un immense respect pour les maîtres anciens. babelensemble.ch Antonio Albanese est né en 1970 à Lausanne. Passionné très tôt par la musique, il entreprend des études au Conservatoire qu'il prolonge par un master à la Manhattan School of Music de New York.De retour en Suisse, il travaille comme musicien tout en terminant des études de Lettres et d'économie à l'université.Aujourd'hui Antonio Albanese partage son temps entre l'écriture, l'enseignement au gymnase de Beaulieu et la musique, notamment au sein de l'ensemble de musique contemporaine CH.AU et de l'ensemBle baBel. Ensemble Vortex L'Ensemble Vortex est constitué par un groupe de musiciens et de compositeurs qui veulent joindre leurs efforts pour s'engager dans la promotion et la diffusion de différents aspects de la musique d'aujourd'hui - et plus précisément par la découverte de jeunes compositeurs de talent et la collaboration étroite entre interprètes et compositeurs. L'ensemble regroupe des artistes de divers pays qui se sont rencontrés lors de leurs études au Conservatoire de Musique de Genève et qui partagent un esprit d'ouverture et d'émancipation. L'Ensemble Vortex propose un complément intéressant au paysage musical genevois, en offrant la possibilité à de jeunes compositeurs encore peu connus d'être joués et de présenter leur travail au public, dans les domaines acoustique, mixte, électroacoustique et de l'improvisation. L'Ensemble Vortex veut mettre en valeur un dialogue entre des artistes d'origines diverses, pour faire émerger une dialectique du contraste. L'un de ses objectifs principaux est la confrontation d'idées et d'esthétiques différentes. Derrière cette confrontation, il y a également l'idée d'une collaboration mutuelle et d'une interaction à double sens: l'intégration de musiciens étrangers dans la vie musicale à Genève et le rayonnement de la musique suisse et du paysage musical genevois dans les autres pays concernés. - 25 - guitare électrique Mauricio Carrasco ordinateur Mauricio Carrasco est originaire du Chili et diplômé de l'Université Catholique de Santiago. Après avoir suivi ses études au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève auprès de Maria Livia São Marcos, il obtient le premier prix de Virtuosité avec distinction en 2002, ainsi que le diplôme post-grade de musique de chambre contemporaine avec distinction en 2004. Avec Miriam Fernández, il crée, en 2000, le Geneva guitar duo, avec lequel il se produit en Europe et en Amérique du Sud. Très engagés dans la musique de leurs temps et très ouverts aux technologies nouvelles, ils jouent fréquemment en création des oeuvres de jeunes compositeurs. Dans le domaine de la musique contemporaine, ils ont été les lauréats du concours Gaudeamus à Rotterdam, ainsi que ceux organisés par la Fondation Nicati de Luze en Suisse et par l’Accademia dei Concordi en Italie. Ils participent également au cycle des concerts de la Société de Musique Contemporaine de Lausanne et du Festival Archipel. Laurent Estoppey saxophone Après des études de saxophone au Conservatoire de Lausanne, où il obtient, en 1994, une licence de concert, Laurent Estoppey se consacre entièrement aux musiques d’aujourd’hui. De nombreuses collaborations avec des compositeurs l’amènent à créer une septantaine d’œuvres. Sa discographie compte à ce jour douze enregistrements. Actuellement son activité musicale se partage entre la musique écrite et l’improvisation; il se produit dans toute la Suisse mais aussi au Canada, en Argentine, au Guatemala, en Roumanie, en Hongrie, en Autriche, en Angleterre, en Italie et en Suède. Il collabore avec les orchestres Interprètes suivants: Orchestre de la Suisse Romande, Orchestre de Chambre de Lausanne, Orchestre Symphonique de Bâle, UBS Verbier Festival, Orchestre de Timisoara, Orchestre de l’État de Lituanie, Sinfonietta de Lausanne, NEC - Chauxde-Fonds, Contrechamps-Genève. Il fonde et développe plusieurs formations de musique de chambre dont le duo Dilemme (saxophone-piano avec Myriam Migani), Degré21 (saxophone-guitare avec Antonio Albanese), 1+1 (duo-concept avec Anne Gillot, flûte à bec) et récemment la compagnie CH.AU (ensemble de sept musiciens) ainsi que les 4Tenors (quatuor de saxophones avec Vincent Daoud, Rico Gubler et Lars Mlekusch). Il est régulièrement invité à jouer avec le quatuor de saxophones bâlois Arte et est membre de l’ensemBle baBel fondé par Olivier Cuendet. Ses concerts improvisés sont l’occasion de rencontres riches avec des musiciens de tous horizons. Plusieurs groupes fixes permettent un travail suivi, parmi lesquels: HipNoiz51 (DJ, batterie, saxophone, clarinette, contrebasse et électronique) Betty's Quartet (deux voix-deux saxophones avec Antoine Auberson, Edmée Fleury et Anne-Sylvie Casagrande), Yet Trio (Lingling Yu, pipa et Dragos Tara, contrebasse), Heimatlos et 1+1+Stephan Perrinjaquet. Il se produit également aux côtés de musiciens comme Jacques Demierre, Pierre Favre, Pierre Audétat, Malcolm Braff, Urs Leimgruber… Il a été musicien invité de la troupe théâtrale russe Akheavec dont le spectacle Wet wedding a été présenté à Genève, Nice, Londres, Stockholm, ainsi qu’au Mexique. Son intérêt pour tous les arts contemporains l’amène à collaborer avec de nombreux artistes dont Georges Haldas (littérature), Olivier Saudan (peinture et vidéo), Francis Baudevin, Stephan Perrinjaquet (arts plastiques), Heidi Bunting, Christine Cruchon (danse), Gil Pidoux (littérature et théâtre). Également pédagogue, il enseigne le saxophone au Conservatoire Neuchâtelois. Il est de plus régulièrement invité à animer des ateliers d’improvisation destinés à des musiciens de tous niveaux et tous instruments en Suisse romande. www.musicians.ch/laurentestoppey - 26 - Anne Gillot flûte La flûtiste à bec et clarinettiste basse Anne Gillot (Lausanne, 1972) poursuit un travail autant dans la création et l'entretien du répertoire de musique contemporaine, que dans une recherche élargie autour du son et de l'improvisation. Après des études au Conservatoire de Lausanne, elle obtient un diplôme de concert à la flûte à bec, au Conservatoire de Bienne chez Carsten Eckert. Puis elle complète sa formation post-graduate en musique contemporaine au Conservatoire Sweelinck (Amsterdam), avec Walter Van Hauwe pour la flûte à bec et de Harris Sparnaay pour la clarinette basse. Anne Gillot donne de nombreux concerts, en Suisse et à l'étranger (Angleterre, Hollande, France) en soliste et avec orchestre, avec percussion, piano ou différents médias (bandes magnétiques, effets électroniques, audio-visuel). Elle est membre du quintette Boulouris 5, fait partie du duo de musique contemporaine 1+1 avec le saxophoniste Laurent Estoppey. Anne Gillot développe le langage de la musique improvisée avec 1+1 (excuses me… Musée Yenish juin 2006) avec La comédienne Rita Gay ( Nouvelles orientales de Marguerite Yourcenar, Théâtre du CPO février 2006), le saxophoniste Urs Leimgruber (Ensemble Rue du Nord, Festival Rue du Nord 2006) et au sein d'un duo avec André Décosterd (Mémoire, Festival Home Made 2006). Parallèlement à son activité musicale, Anne Gillot travaille pour la Radio Suisse Romande Espace 2; elle est productrice de l'émission «Musique Aujourd'hui». www.rts.ch Rada Hadjikostova ordinateur Rada Hadjikostova est née en Bulgarie, elle commence la musique à l’âge de 6 ans. Elle termine ses études à l’Académie nationale de Sofia en 1996, où elle reçoit le 3e prix du concours académique pour solistes. C’est avec le quatuor Forte qu’elle obtient, pour trois années consécutives, une bourse pour participer à l’académie d’été de Vienne, Prague et Budapest, où elle reçoit le 1er prix de la meilleure interprétation contemporaine. Elle a également suivi l’enseignement de Margarita Karafilova, Josif Radionov, Ifrah Neaman, Dimiter Kosev, Tomasz Tomaszewski, Gábor Takács, Sandor Interprètes Devich, Herwig Zack, Walter Levin et des Quatuors Bartók, Amadeus, Janacek, Debussy, Parisii et Ysaÿe. D’autre part elle a intégré l’Orchestre philharmonique du Chili de 1996 à 1999. Elle étudie ensuite en Allemagne où elle obtient un diplôme post-grade à Würzburg en 2002. C’est à Genève, où elle termine ses études de violon par un diplôme de soliste en 2004, qu’elle reçoit le prix spécial Adolf Neumann meilleure soliste violon. Elle est membre du quatuor Incanto entre 2003 et 2006 avec lequel elle étudie et reçoit le diplôme post grade Quatuor à cordes à Genève et dans le cycle supérieur au Conservatoire national de région de Paris. Depuis 2005, elle fait partie de l’Ensemble Vortex et occupe actuellement le poste de professeur de violon au Conservatoire Populaire de Musique de Genève. Erwan Keravec cornemuse Erwan Keravec est un joueur de cornemuse bretonne au parcours éclectique. Du Bagad aux Niou Bardophones, il s'est frotté à l'improvisation avec l'Arfi et Jean-Luc Cappozzo et a également participé à des spectacles de théâtre contemporain. Avide d'expériences nouvelles, il cherche à ouvrir la cornemuse sur un nouveau répertoire et c'est ce qu'il propose aujourd'hui avec la création de pièces solistes de compositeurs contemporains. Ce projet est la rencontre de deux organisations musicales: celle de la musique classique qui met le compositeur au centre de la création, celle de la musique traditionnelle qui utilise un répertoire collectif. C'est donc l'interprète, considéré comme le vecteur, qui est au centre de la pratique musicale. Les compositeurs sollicités ne connaissaient pas les capacités techniques de la cornemuse. Le rapport privilégié du compositeur et de l'interprète s'avèrent ici indispensable. www.franceinter.fr/personne-erwan-keravec Loïc Müller percussion Né à Bâle en 1973, Luc Müller a obtenu le diplôme instrumental de l'école de jazz de Lausanne (EJMA) où il a suivi les cours de batterie de Marcel Papaux. Il a également pu bénéficier de l'enseignement ponctuel de Daniel Humair et de Pierre Favre. Après avoir exploré au sein de diverses formations toutes sortes d'univers musicaux, il se consacre aujourd'hui essentiellement à la musique improvisée et au jazz contemporain. Il travaille entre autre avec - 27 - des ensembles tels que : Ensemble Rue du Nord, Bazar de nuit, Klang Kabarett , Martin Rewki et les employés du mois (chanson). Noëlle Reymond contrebasse Elle a étudié à Lausanne avec Francis Marcellin, à Genève avec Franco Pettracchi, à Toronto avec Joël Quarrington et à Lausanne avec Yoan Goilav. Après sa virtuosité elle a fait de longs remplacements à l'Orchestre de Chambre de Lausanne. Elle a également remplacé dans les autres orchestres de Suisse Romande. Elle joue actuellement dans l'Orchestre de Chambre de Genève. Elle s'est intéressée à la musique baroque et fait partie de l'Ensemble Baroque du Léman (sur instruments d'époque). Elle a aussi privilégié la musique de chambre en collaborant avec le violoncelliste Pascal Desarzens. Elle fait partie de l'Ensemble Contrechamps. Carol Robinson birbyne voir la biographie page 22 Jocelyne Rudasigwa ordinateur D’origine rwandaise, Jocelyne Rudasigwa est née à la Chaux-de-Fonds en 1975. Elle est attirée tout d’abord par le théâtre avant d’avoir un coup de foudre pour la contrebasse à l’âge de 16 ans. Elle débute alors ses études au Conservatoire de Lausanne, dans la classe de Michel Veillon et obtient un diplôme d’enseignement. Elle se perfectionne par la suite au Conservatoire de Bâle, dans la classe de Wolfgang Güttler, chez qui elle obtient un diplôme de concert. Jocelyne Rudasigwa joue dans différents orchestres favorisant la musique contemporaine et l’improvisation (Vortex, Contrechamps, Eustache, Car de thon). Elle se produit régulièrement au théâtre: spectacle pour enfants, musique de scène, interprétation et performance. Enfin, elle se consacre plus activement à développer ses activités en petite formation: en quintette avec Boulouris 5 et en sextette avec Fred, Gloria et les autres. Elle enseigne la contrebasse au Conservatoire de Fribourg et au Conservatoire du Nord Vaudois. Interprètes Daniel Zea projection du son voir la biographie page 23 - 28 - - 29 - - 30 - Soutiens du festival Archipel 2015 Partenaires de cette journée - 31 - Prochains événements Les salles d'Archipel 2015 Film ma 24.3 20h00 Cinémas du Grütli, salle Henri Langlois Florilège McLaren Oeuvres de: McLaren Conservatoire de Genève place Neuve 1 CH-1204 Genève Bus 3, 5: Bovy-Lysberg 1, 32: Cirque Tram 12: arrêt Place Neuve 15: arrêt Cirque Maison communale de Plainpalais rue de Carouge 52 CH-1205 Genève Tram 12: arrêt Pont-d'Arve 15: arrêt Uni-Mail Théâtre du Grütli rue du Général-Dufour, 16 CH-1204 Genève Bus 3, 5: Bovy-Lysberg 1, 32: Cirque Tram 12: arrêt Place Neuve 15: arrêt Cirque Théâtre Pitoëff rue de Carouge 52 CH-1205 Genève Tram 12: arrêt Pont-d'Arve 15: arrêt Uni-Mail Victoria Hall rue du Général-Dufour 14 CH-1204 Genève Bus 3, 5: Bovy-Lysberg 1, 32: Cirque Tram 12: arrêt Place Neuve 15: arrêt Cirque Bureau du Festival Archipel rue de la Coulouvrenière 8 CH-1204 Genève T. +41 22 329 42 42 Billets +41 22 320 20 26 www.archipel.org Concert je 26.3 20h00 Théâtre Pitoëff Atelier cosmopolite Oeuvres de: Alonso, Ascione, Nakamura Concert ve 27.3 20h00 Maison communale de Plainpalais, grande salle Contraste simultané II Oeuvres de: Garcia Vitoria, Gerhard, Jarrell, Posadas Conférence sa 28.3 18h00 Théâtre Pitoëff Gamelan Oeuvres de: Garin, Lockett Installation Sillons Oeuvre de: Coudsi, Herbin Ouvert à tous vents Oeuvre de: Coudsi, Herbin Bar Boissons et petite restauration sont proposées au bar de la Maison communale. Ouverture une heure avant chaque spectacle. Billets Vente en ligne sur le site d'Archipel: www.archipel.org Vente sur place 45 minutes avant le début du concert. Équipe du festival Marc Texier: directeur Kaisa Pousset: administratrice Ana-Isabel Mazon: communication<br>presse Orane Dourde: édition Kaisa Pousset, Astrid Maury: production Angelo Bergomi: technique Jean-Baptiste Bosshard: son Michel Blanc: scène Ana-Isabel Mazon: billetterie Marc Texier, Ana-Isabel Mazon: publications Marc Texier: conception et<br>réalisation du site Stéphanie José: bar Raphaëlle Müller: photos festival Federal: photos site<br>et brochure BaseGVA: graphisme imprimé le 23.02.2015 14:51