Dimanche 22 mars 2015 - Ouvert tous vents Maison

Transcription

Dimanche 22 mars 2015 - Ouvert tous vents Maison
Dimanche 22 mars 2015 - Ouvert tous vents
Maison communale de Plainpalais
Editorial
Archipel 2015
Les arts se tendent des miroirs. Ils se mirent,
s'admirent, comparent leurs formes, se les
empruntent, s'imitent. Jouent à être un autre.
Le cinéma se prend au jeu de l'abstraction afin
de maîtriser le temps et la forme comme la
musique. La musique pense le timbre comme un
peintre ses couleurs. L'artiste numérique, le
vidéaste conçoivent des partitions d'images ou
de sons générés par le mouvement.
L'installateur achève de brouiller les frontières :
plasticien sonore ou compositeur d'objet ? Ce
sont ces jeux de miroirs, confrontation à l'autre,
échos entre les arts que présente le festival
Archipel 2015, fidèle à son approche
pluridisciplinaire de la musique.
Marc Texier
directeur général
-2-
Dimanche 22 mars 2015 — 13h
Maison communale de Plainpalais,
circulations intérieures
Installation
Ouvert à tous vents Toute la journée, de demi-heure en
demi-heure, Archipel propose miniconcerts, spectacles brefs, courts
métrages d'animation, installations,
rencontres avec les artistes (Laurent
Estoppey,
Erwan
Keravec,
Janis
Petraskevics, Carol Robinson, Daniel
Zea…), déambulations à travers le
magnifique bâtiment de la Maison
communale de Plainpalais.
Clea Coudsi (France, 1980) installation Other Side, break *
Eric Herbin (France, 1979) installation
-3-
2008
Dimanche 22 mars 2015 — 13h30
Maison communale de Plainpalais,
promenoir
Récital
L'accord ne m'use I Ce concert est une utopie: montrer que
la cornemuse est un instrument
universel, imaginer une musique qui
n'évoque pas son origine culturelle. Tout
semble
opposer
la
création
contemporaine et l'instrument écossais:
le savant et le populaire, le conceptuel
et le son primitif, la complexité
rythmique et la tenue obsédante du
bourdon. Benjamin de la Fuente,
Philippe Leroux, et Bernard Cavanna y
repensent leur musique sur cette terre
inconnue.
Benjamin de la Fuente (France, 1969) Frôle *
pour cornemuse solo
Philippe Leroux (France, 1959) Le Cri de la pierre *
pour cornemuse en do
cornemuse Erwan Keravec
Production déléguée: Théâtre de Cornouaille – Centre de création musicale – Scène nationale de Quimper
-4-
2012 - 12’
2011 - 9’
Dimanche 22 mars 2015 — 14h
Théâtre Pitoëff
Ciné-concert
Texte, montage et vidéo I Avant de réaliser The Clock, qui a reçu le
Lion d’Or de la Biennale de Venise en
2011, Christian Marclay a travaillé à de
nombreuses reprises en utilisant la
vidéo. Maître des collages sonores et
visuels, de la réutilisation créatrice des
vieux supports (disque vinyle, pellicule
cinématographique…) deux de ses
pièces sont des montages vidéos à partir
d'archives cinématographiques, mais
destinées à être mises en musique
comme si elles étaient des partitions.
Screen Play, film muet aux images
taguées, The Bell and the Glass,
hommage au Grand Verre de Marcel
Duchamp. Dans cette réalisation vidéomusicale de l'ensemble baBel préparée
avec l'auteur, Marclay explore les
connexions entre son, photographie,
vidéo, et film.
Christian Marclay (Suisse/Etats-Unis, 1955) The Bell and the Glass
pour vidéo et ensemble
flûte
saxophone
percussion
guitare électrique
contrebasse
ensemBle baBel
Anne Gillot
Laurent Estoppey
Loïc Müller
Antonio Albanese
Noëlle Reymond
Coproduction ensemble baBel.
Avec le soutien de la Fondation Nicati-de Luze, de l’État de Vaud et de la ville de Lausanne
-5-
2003 - 20’
Dimanche 22 mars 2015 — 14h30
Maison communale de Plainpalais,
circulations intérieures
Récital
Birbyne I Découvrez
le
timbre
doux
et
mélancolique de la Birbyne, chalumeau
de la musique traditionnelle lituanienne,
triste et beau comme un couché de
soleil sur la Baltique. La clarinettiste et
improvisatrice Carol Robinson, en a fait
son instrument de prédilection, suscitant
de nombreuses commandes auprès des
meilleurs compositeurs contemporains.
Le jeune Letton Janis Petraskevic, et
Carol Robinson nous proposent leurs
méditations sur l'instrument baltique si
expressif.
J?nis Petraškevi?s (Lettonie, 1978) Arb?s **
pour byrbine solo
Carol Robinson (Etats-Unis/France) Day/Light Times *
pour birbyne
birbyne Carol Robinson
-6-
2015
2008
Dimanche 22 mars 2015 — 15h
Théâtre Pitoëff
Vidéo
Texte, montage et vidéo II Véritable
génie de l'image en
mouvement, Norman McLaren a tout
inventé du cinéma d'animation. De ses
premiers essais écossais en 1933, à sa
dernière œuvre canadienne en 1983, il
offre une filmographie foisonnante,
constamment renouvelée dans ses
techniques, pleine de faconde et
d'humour. Amoureux de la danse et de
la musique, il fait danser les formes,
grave le son directement sur la pellicule,
haussant un art considéré comme
mineur au firmament du cinéma
expérimental et de la peinture, si bien
que Picasso, comme Truffaut, s'en
inspireront et lui rendront hommage.
Norman McLaren (Canada/Royaume-Uni, 1914-1987) Florilège de films d'animation
Coproduction Cinémas du Grütli
-7-
Dimanche 22 mars 2015 — 15h30
Maison communale de Plainpalais,
promenoir
Récital
L'accord ne m'use II Ce concert est une utopie: montrer que
la cornemuse est un instrument
universel, imaginer une musique qui
n'évoque pas son origine culturelle. Tout
semble
opposer
la
création
contemporaine et l'instrument écossais:
le savant et le populaire, le conceptuel
et le son primitif, la complexité
rythmique et la tenue obsédante du
bourdon. Benjamin de la Fuente,
Philippe Leroux, et Bernard Cavanna y
repensent leur musique sur cette terre
inconnue.
Bernard Cavanna (France, 1951) L'accord ne m'use pas la nuit *
étude pour l'«Agité» pour cornemuse en do
Bernard Cavanna … ni le jour *
pour cornemuse en do
Bernard Cavanna To Air-One *
pour cornemuse en do
cornemuse Erwan Keravec
Production déléguée: Théâtre de Cornouaille – Centre de création musicale – Scène nationale de Quimper
-8-
2011 - 7’
2015 - 7’
2015 - 7’
Dimanche 22 mars 2015 — 16h
Théâtre Pitoëff
Ciné-concert
Texte, montage et vidéo III Avant de réaliser The Clock, qui a reçu le
Lion d’Or de la Biennale de Venise en
2011, Christian Marclay a travaillé à de
nombreuses reprises en utilisant la
vidéo. Maître des collages sonores et
visuels, de la réutilisation créatrice des
vieux supports (disque vinyle, pellicule
cinématographique…) deux de ses
pièces sont des montages vidéos à partir
d'archives cinématographiques, mais
destinées à être mises en musique
comme si elles étaient des partitions.
Screen Play, film muet aux images
taguées, The Bell and the Glass,
hommage au Grand Verre de Marcel
Duchamp. Dans cette réalisation vidéomusicale de l'ensemble baBel préparée
avec l'auteur, Marclay explore les
connexions entre son, photographie,
vidéo, et film.
Christian Marclay Screen Play
pour vidéo et ensemble
flûte
saxophone
percussion
guitare électrique
contrebasse
ensemBle baBel
Anne Gillot
Laurent Estoppey
Loïc Müller
Antonio Albanese
Noëlle Reymond
Coproduction ensemble baBel.
Avec le soutien de la Fondation Nicati-de Luze, de l’État de Vaud et de la ville de Lausanne
-9-
2005 - 20’
Dimanche 22 mars 2015 — 16h30
Maison communale de Plainpalais,
promenoir
Récital
Birbyne II L'art d'Eliane Radigue doit beaucoup aux
artistes du Groupe de Nice qu'elle a
côtoyé dans les années 1950: Ben, Yves
Klein, Arman qu'elle épousa. Formée à la
musique concrète par Pierre Schaeffer,
elle poursuivit une voie solitaire
composant des drones électroniques,
minimalistes, dilatant le temps à
l'extrême, dont on découvre l'originalité
40 ans après leur composition. Dans un
grand cycle inspiré par Guillaume
d'Occam, avec un seul son Eliane
Radigue exalte lentement toutes les
propriétés harmoniques et acoustiques
de la Birbyne pour faire de l'écoute une
véritable immersion dans le phénomène
sonore,
une
intense
expérience
intérieure.
Eliane Radigue (France, 1932) Occam III *
pour birbyne
birbyne Carol Robinson
- 10 -
2012 - 20’
Dimanche 22 mars 2015 — 17h
Théâtre Pitoëff
Spectacle
Quatuor de chair Chorégraphie
sonore pour quatre
musiciens nus commandés par leurs
oridinateurs, Kinecticut de Daniel Zea
fait de l'homme l'objet de sa machine,
des mouvements des corps (captés par
infrarouge) la partition d'un quatuor de
chair, de lumière et d'électrons.
Daniel Zea (Colombie/Suisse, 1976) FFFO (The Fuck Facebook Face Orchestra) ** 2015 - 15’
pour 4 performers 4 ordinateurs, 4 kinects et
4 projecteurs vidéo
2002 - 12’
Fausto Romitelli (Italie, 1963-2004) Trash TV Trans
pour guitare électrique
*** Entracte ***
2012 - 25’
Daniel Zea Kinecticut
chorégraphie sonore radiophonique pour
quatre performers et quatre ordinateurs et 4
kinects
Ensemble Vortex
Mauricio Carrasco (ordinateur), Anne Gillot
(ordinateur), Rada Hadjikostova (ordinateur), Jocelyne
Rudasigwa (ordinateur), Daniel Zea (projection du son)
Coproduction ensemble Vortex, avec le soutien de la Fondation Pro Helvetia pour la commande à Daniel Zea.
Avec le soutien de la Fondation Nicati-de Luze et de la Fondation UBS pour la Culture.
Ce spectacle comporte des scènes de nudité.
- 11 -
Oeuvres
Clea Coudsi/Eric Herbin
Other Side, break
Des centaines de disques vinyles découpés et
juxtaposés créent deux lignes sinueuses: deux
circuits. Chaque circuit a été conçu de manière à
être le symétrique de l'autre, une moitié de
disque dans le premier circuit, l'autre moitié
dans le deuxième, ou la face A dans le premier
circuit et la face B dans le second.
Les lignes s'enfoncent dans des espaces noirs,
dessinent des chemins, franchissent des zones
de lumière. Chaque circuit est parcouru par un
véhicule équipé d'un saphir qui restitue le son
des microsillons. Les véhicules passent d'un
fragment de disque à l'autre, sautent d'un sillon
à l'autre; accélèrent ou ralentissent en fonction
de l'intensité lumineuse des zones qu'ils
traversent.
Au gré de leurs déplacements, ils « mixent » une
composition stéréophonique, la musique est
dépliée dans l'espace et dans le temps.
L'assemblage des morceaux de disques disparaît
au profit d'une circulation perpétuelle. Des voix,
des rythmes, des mouvements, des noms
rivalisent, se répètent, se répondent, se
retournent.
Benjamin de la Fuente
Frôle
pour cornemuse solo
Commande: Théâtre de Cornouaille, Scène nationale
de Quimper
D'abord : Du temps. Le temps de la friction, du
frottement, de la caresse, de l'entre-deux, de
l'entre-trois. Écoute la tête coincée entre les
trois bourdons. Une Immersion possible à
l’intérieur d'accords glissants. Tu trouveras des
sons mouvants qui dessinent quelques
harmonies – archaïques et fluctuantes. Le
musicien devra donner de la voix. L'immuable
bourdon d'antan n'est plus ; il se bouge, il se
meut, il joue. Pôle devient Frôle – tu auras le
temps de toucher le son. Puis : la gamme
devient tourment ; le tourment pourrait bien
faire oublier le mode. Le chanteur volubile fort
et sans faille. Sept notes se déchaînent. La
tentative de fuite dans une vitesse agressive.
(Parfois, la mécanique se bloque et s'enraye)
Objectif : La ligne n'est qu'un flux – tu n'auras
plus le temps de toucher le son, mais de sentir la
griffure.
Benjamin de la Fuente
- 12 -
Philippe Leroux
Le Cri de la pierre
pour cornemuse en do
Commande: Cesare, centre national de création
musicale de Reims
La pièce pour cornemuse seule, dédiée à Erwan
Keravec, intitulée Le Cri de la Pierre, travaille sur
l’aspect minéral de certains sons de cornemuse
(lorsque celle-ci emploie de nouvelles
techniques de jeu) et en fait jaillir un chant tout
aussi étonnant qu’inattendu, élaboré à partir de
poèmes du poète québécois Fernand Ouellette.
Philippe Leroux
Christian Marclay
The Bell and the Glass
pour vidéo et ensemble
The Bell and the Glass (2003) est la première
partition vidéo de Marclay, il s’agit d’un
montage dans lequel l’artiste juxtapose deux
icônes de la ville de Philadelphie: The Liberty
Bell et Le Grand Verre de Marcel Duchamp.
The Liberty Bell est une cloche historique et
notoire, devenue l'un des symboles les plus
célèbres de la guerre d'Indépendance
américaine et un emblème de liberté. La cloche
est logée dans un pavillon situé en face de
l'Independence Hall de Philadelphie. Également
connue sous le nom de «Independence Bell» ou
«Old Yankee's Bell», jusqu'à ce que le
mouvement américain abolitionniste l’adopte
comme symbole en 1837, cette cloche a
résonné lors de la Déclaration d'indépendance
le 8 juillet 1776. Au début du XIXe siècle, alors
qu’elle est déplacée à travers le pays telle une
relique,
une
grande
fissure
l'abime
définitivement.
Quant à lui, Le Grand Verre, dont le nom original
est La Mariée mise à nu de ses célibataires,
même est l'une des œuvres les plus célèbres de
l’artiste français Marcel Duchamp. Réalisée à
New York entre les années 1915 et 1923, elle est
considérée comme inachevée par l’artiste.
L’œuvre se constitue de deux panneaux de verre
assemblés, peints en partie à l'huile et
comprenant des inserts en plomb, de la
poussière, du fil… En 1926, cette œuvre se
fissure malencontreusement lors de sa première
et unique exposition à Brooklyn. Duchamp passe
alors beaucoup de temps à laborieusement
réparer le travail qui sera placé dans le
Philadelphia Museum of Art en 1953, dans une
salle uniquement dédiée à l’artiste. Elle y est
encore exposée actuellement.
Oeuvres
L’intérêt de Marclay pour les objets sonores
rendus silencieux et dysfonctionnels l'a ainsi
conduit à juxtaposer la cloche et le verre (The
Bell and the Glass). Considérant ces deux
symboles pour leur héritage et qualité, la vidéo
de Marclay se joue des similitudes – fissures,
emplacement et renommée – ou différences
entre The Liberty Bell et Le Grand Verre.
L’artiste découvre, par delà leurs fissures
emblématiques, la coïncidence d’un potentiel
musical. The Bell and the Glass compose une
double projection vidéo dans laquelle Marclay
combine des «séquences trouvées», comme
celle de Duchamp parlant des fissures dans son
travail, des extraits de films hollywoodiens, des
images qu’il a lui-même photographiées à
Philadelphie et trois courtes partitions qu’il a
composées pour accompagner trois extraits
(audibles) d'entretiens avec Duchamp.
Cette partition, sorte de téléprompteur pour les
musiciens, s’appuie également sur l'héritage
musical de la cloche – ses retentissements et les
mélodies écrites pour sa célébration – et une
partition conceptuelle de Marcel Duchamp,
rédigée alors qu'il travaillait sur Le Grand Verre.
Holland Festival
J?nis Petraškevi?s
Arb?s
pour byrbine solo
À l’instar de mes autres pièces récentes (
Darkroom pour ensemble mixte et gefährlich
dünn pour deux quatuors à cordes), j’ai essayé
de créer une musique qui est, pour ainsi dire,
consciente d’elle-même et porte une réflexion
sur elle-même. Ici, la ramification des processus
musicaux se déroule à travers divers moyens
polyphoniques (virtuels). Par conséquent, un
certain type d’écoute polyphonique est suggéré
et se base principalement sur l'interaction de
modes d'action différés; relativement moins
détectable, mais structurellement essentielle. La
polyphonie
des
lignes
paramétriques,
hiérarchiquement liées, se coagule en gestes
musicaux.
J?nis Petraškevi?s
Carol Robinson
Day/Light Times
pour birbyne
J’ai écrit Day/Light Times pendant une résidence
de composition à la Civitella Rainieri en Italie.
Mon projet était d’explorer les techniques de
jeu contemporain avec le birbyne. Cet
- 13 -
instrument lituanien si particulier, utilisé surtout
dans les contextes traditionnel ou classique,
offrait en fait des possibilités sonores
fascinantes. Mais, au fur et à mesure que mes
recherches progressaient, les magnifiques
paysages sauvages de l’Ombrie se sont aussi
glissés dans ma réflexion musicale. J’ai fini par
écrire deux pièces. Une exploitant des
techniques récentes, et une autre, Day/Light
Times, toute en timbre et ligne mélodieuse qui
prenait son inspiration dans les jeux de lumière
sur les vues des alentours.
Carol Robinson
Norman McLaren
Florilège de films d'animation
Le sens du mouvement de Norman Mclaren lui
fait animer à peu près n'importe quel objet,
depuis une simple chaise - Il était une chaise
(1957) - jusqu'à des égratignures et de la
peinture sur la pellicule même (Caprice en
couleurs, en 1949, Blinkity Blank, en 1954), en
passant par l'art figuratif (série des Chants
populaires, de 1945 à 1958), les films avec
personnages vivants mêlés à l'animation et aux
trucages, comme Voisins (Neighbours), en 1952,
ou Canon en 1964). Dans Discours de bienvenue
(1960), il se met lui-même en scène, aux prises
avec un micro récalcitrant.
En plus d'expérimenter sur l'image, McLaren
s'intéresse au son synthétique qu'il peint et
grave sur pellicule. Il tâte du cinéma 3D et se
penche sur les possibilités qu'offrent les
procédés complexes d'impression optique.
Créativité, humour et prouesses techniques
caractérisent au mieux son oeuvre.
Nous présentons un montage de ses principaux
films d'animation, où se déploie toute la
virtuosité de son travail, son inventivité
technique, et ses sources d'inspiration musicale.
Blinkity Blank (1955) #05mn: pellicule coloriée à
la main.
Serenal (1959) #03mn: gravure à la fraiseuse sur
pellicule noire coloriée à la main.
Boogie doodle (1940) #03mn: encre de chine sur
pellicule transparente.
Caprice en couleurs (1949) #08mn: peinture
cadre par cadre sur pellicule noire accompagnée
par le Trio d'Oscar Peterson.
Lignes verticales (1960) #06mn: gravure sur
pellicule noire, musique de Maurice Blackburn
Mosaïque (1965) #05mn: superposition de
«Lignes verticales» et de «Lignes horizontales»,
musique de Norman McLaren gravée sur bande
son.
Canon (1964) #09mn: animation image par
Oeuvres
image de cubes, découpages de papier blanc sur
fond noir. Couleurs ajoutées au tirage, scènes
réelles, son synthétiques photographiés.
Short and Suite (1959): gravure sur pellicule
noire coloriée à la main.
Sphères (1946/1969) #07mn: sur une musique
de Bach par Glenn Gould.
Spook Sport (1940) #08mn: encre de chine sur
pellicule transparente.
Il était une chaise (1857) #10mn: pixilation,
animation, vitesses variables, inversions, flou,
sur une musique de Ravi Shankar.
etc.
Bernard Cavanna
L'accord ne m'use pas la nuit
étude pour l'«Agité» pour cornemuse en do
Commande: Chantier à Correns, Centre de création
des nouvelles musiques traditionnelles et musiques
du monde
Dédicace: À Erwan Keravec
À Erwan Keravec. L’agité n’est pas Erwan
Keravec ! mais une pièce que j’ai écrite d’après
un court pamphlet de Céline, À l’agité du bocal
pour trois ténors et un ensemble instrumental
peu orthodoxe qui comprend notamment deux
cornemuses. J’avais déjà intégré cet instrument,
d’une façon un peu primaire, dans mon
concerto pour accordéon: Karl Koop Konzert. Ce
fut l’occasion de ma première rencontre avec
Erwan ; sa forte personnalité, sa patience et sa
générosité m’ont bien fait comprendre toute la
richesse singulière de cet instrument, sa
virtuosité, ses contours abrupts ! Ses
ornementations si complexes où il est question
de «slur», de «grip», de «doublé de mi», de
«lemluath»... termes bien étranges qu’il a fallu
assimiler pour tenter d’ajouter une pièce
nouvelle, qui respecterait malgré des siècles de
musique,
le
caractère
intrinsèquement
«primitif» - et non primaire - sans tricher,
comme un hommage aux toutes premières
expressions musicales. Puis j'ai complété cette
première pièce avec deux autres portant
respectivement le titre de : ... ni le jour et To AirOne.
Bernard Cavanna
Bernard Cavanna
… ni le jour
pour cornemuse en do
Commande: Scène nationale d'Orléans
À Erwan Keravec. L’agité n’est pas Erwan
Keravec ! mais une pièce que j’ai écrite d’après
un court pamphlet de Céline, À l’agité du bocal
- 14 -
pour trois ténors et un ensemble instrumental
peu orthodoxe qui comprend notamment deux
cornemuses. J’avais déjà intégré cet instrument,
d’une façon un peu primaire, dans mon
concerto pour accordéon: Karl Koop Konzert. Ce
fut l’occasion de ma première rencontre avec
Erwan ; sa forte personnalité, sa patience et sa
générosité m’ont bien fait comprendre toute la
richesse singulière de cet instrument, sa
virtuosité, ses contours abrupts ! Ses
ornementations si complexes où il est question
de «slur», de «grip», de «doublé de mi», de
«lemluath»... termes bien étranges qu’il a fallu
assimiler pour tenter d’ajouter une pièce
nouvelle, qui respecterait malgré des siècles de
musique,
le
caractère
intrinsèquement
«primitif» - et non primaire - sans tricher,
comme un hommage aux toutes premières
expressions musicales. Puis j'ai complété cette
première pièce avec deux autres portant
respectivement le titre de : ... ni le jour et To AirOne.
Bernard Cavanna
Bernard Cavanna
To Air-One
pour cornemuse en do
À Erwan Keravec. L’agité n’est pas Erwan
Keravec ! mais une pièce que j’ai écrite d’après
un court pamphlet de Céline, À l’agité du bocal
pour trois ténors et un ensemble instrumental
peu orthodoxe qui comprend notamment deux
cornemuses. J’avais déjà intégré cet instrument,
d’une façon un peu primaire, dans mon
concerto pour accordéon: Karl Koop Konzert. Ce
fut l’occasion de ma première rencontre avec
Erwan ; sa forte personnalité, sa patience et sa
générosité m’ont bien fait comprendre toute la
richesse singulière de cet instrument, sa
virtuosité, ses contours abrupts ! Ses
ornementations si complexes où il est question
de «slur», de «grip», de «doublé de mi», de
«lemluath»... termes bien étranges qu’il a fallu
assimiler pour tenter d’ajouter une pièce
nouvelle, qui respecterait malgré des siècles de
musique,
le
caractère
intrinsèquement
«primitif» - et non primaire - sans tricher,
comme un hommage aux toutes premières
expressions musicales. Puis j'ai complété cette
première pièce avec deux autres portant
respectivement le titre de : ... ni le jour et To AirOne.
Bernard Cavanna
Oeuvres
Christian Marclay
Screen Play
Eliane Radigue
Occam III
Je crois au pouvoir des images pour évoquer le
son
Christian Marclay
Création: 3 mai 2012, festival Angelica, Bologne,
Italie
pour vidéo et ensemble
Screen Play constitue l’une des partitions
visuelles de Marclay dans laquelle les matériaux
sont rassemblés de manière à constituer la
représentation d'une performance sonore
destinée à l’interprétation par des musiciens.
L'intention de Marclay est que son film soit vu
par les artistes comme une partition. Screen
Play est compilé à partir de séquences
cinématographiques que l’artiste colle de façon
à obtenir un nouveau récit. Cette vidéo est
recouverte d’animations numériques simples et
colorées comme des lignes, des ondes ou
encore de gros points rappelant la notation
musicale traditionnelle. Ces repères visuels
suggèrent émotion, énergie, rythme, hauteur,
dynamique et tempo et servent de matière
première à l’interprétation par les musiciens.
En suivant cette série d'images, un chef
d’orchestre apparaît sur l'écran. Or il s’agit de
l’une des séquences les plus explicitement liées
à la musique dans Screen Play; l’œuvre est le
plus souvent constituée d’images en apparence
aléatoires de bâtiments, ouvriers et autres
scènes sous-marines. Dans cet extrait, une ligne
épaisse retrace le chemin de la main du chef
d’orchestre, jusqu'à ce qu’au fil du temps, son
visage s’obscurcisse presque entièrement: l’art
de Marclay contient un certain magnétisme et
propose une vision du monde conforme à sa
conception artistique personnelle.
Dans la séquence décrite ci-dessus, les actions
du chef d’orchestre, destinées à donner des
instructions
aux
musiciens,
constituent
également
une
nouvelle
proposition
symbolique. Il y a dans Screen Play le flux d’une
conscience unique et particulière: à un moment
donné, on assiste à une scène de poursuite
aboutissant à une porte verrouillée suivie d’un
gros plan de la serrure. Puis, alors que la clé se
situe hors de la serrure, quelque chose explose
sur le sol et la vidéo se poursuit par des
séquences d’incendies de plus en plus hors de
contrôle qui mènent alors à une scène au bord
de l'eau. L'histoire se déplie et prend forme à
partir d’une source préexistante différente, mais
au travers de la compilation de Marclay les
segments sont combinés en un ensemble fluide
et cohérent.
- 15 -
pour birbyne
The idea for this piece was initially inspired by a
large mural that I saw by chance in 1973, at the
Museum of Natural History in Los Angeles. It
showed the «spectrum of electromagnetic
waves» moving from the largest to the smallest
of known measurable wavelengths. Out of this
large spectrum, there is a tiny zone from slightly
less than 100 Hz to slightly more than 10Khz
that the ears of certain species populating the
planet earth, have transformed into «sounds».
Late, I discovered interesting parallels with
several of my reflections on William of Ockham
and his famous treatise «Ockham's Razor».
Expressed most succinctly in his own words,
«the simplest, the best», it has been adapted
and used by numerous artists/creators.
Last, came the distant recollection of a science
fiction story I had read about the existence of a
mythical ocean. Only the titled remained etched
in my memory, «Occam's Razor», which explains
the origin of the spelling I chose. It seems in fact
that the ocean, with its multiple waves, allows
us to symbolically be in contact with a larger
spectrum of vibrating undulations, stretching
from great deep sea-swells to wavelets sparkling
on a fine summer day. This explains the overall
«structure «of the project.
The work mode is based on an individual
«image» illustrated and evoked within each
solo. Each musician is guided by his or her
personal «image». This provides the essential,
letting descriptive words and evocations
establish a system of communication as the
piece is being elaborated, and through this
intuitive-instinctive process, we are guided to
the very essence of the music.
There will be as many solos as there are
volunteers to enter into this shared experience.
They become the «sources».
Eliane Radigue
Daniel Zea
FFFO (The
Orchestra)
Fuck
Facebook
Face
pour 4 performers 4 ordinateurs, 4 kinects et
4 projecteurs vidéo
Miroir des temps post-télévisuels. Ballade pour
l’enthousiaste stupidité de la société fascinée
par la technologie. Musique sans instruments.
Danse absurde. Aucune relation n’est plus
possible. Reste l’homme devant sa machine,
Oeuvres
fasciné et englouti dans une boucle insensée.
FFFO, part du même principe technique que
Kinecticut. Une caméra infrarouge trace en
continu les mouvements des performeurs.
Plusieurs points dans la kinésphère de chaque
danseur servent à déclencher des changements
dans un univers sonore artificiel. Les danseursmusiciens activent ces points-gâchettes par
leurs mouvements tout en modulant plusieurs
paramètres sonores par la position de leur tête
et des articulations de leur corps.
Daniel Zea
Fausto Romitelli
Trash TV Trans
pour guitare électrique
Création: 4 juin 2002, Bruxelles, Kaaitheater, par
Tom Pauwels
Depuis que je suis né, je baigne dans les images
digitalisées, les sons synthétiques, les artefacts.
L’artificiel, le distordu, le filtré – voilà ce qu’est la
Nature des hommes d’aujourd’hui.
Je crois que la musique populaire a changé notre
perception du son et établi de nouvelles formes
de communication. Longtemps, les compositeurs
de musiques savantes, les «derniers défenseurs
de l’art», ont refusé tout métissage avec des
musiques «commerciales». [...] L’énergie sans
limites, l’impact violent et visionnaire, la
recherche acharnée de sonorités nouvelles
capables d’ouvrir les «portes de la perception»:
ces aspectsdu rock le plus innovateur semblent
rejoindre les soucis d’expression de certains
compositeurs contemporains.
Fausto Romitelli
Dans Trash TV Trance, Fausto Romitelli pousse
le raisonnement jusqu’à l’extrême, au service
d’un discours résolument engagé en même
temps que distancié — dans un esprit
parfaitement résumé par le titre de la pièce —
sur ce qu’on laisse parfois s’échapper des
multiples appareils diffuseurs de sons et
d’images qui meublent notre quotidien. Le
guitariste (électrique) est seul en scène, avec un
certain nombre de pédales d’effet disposées à
ses pieds — rien d’extraordinaire, ce sont des
pédales que la plupart des guitaristes de rock
utilisent tous les jours. Solo délirant et plein
d’humour, où le théâtral de jeu de l’interprète
joue un rôle aussi important que son phrasé
nerveux, haché, saturé jusqu’à l’interruption,
l’œuvre procède par boucles obsessionnelles et
zapping frénétique, larsens et faux contacts,
tout en libérant par instants quelque envolée
lyrique improbable et fragmentaire. Une œuvre
sombre et drôle, mélancolique et puissante,
- 16 -
tout à la fois.
Jérémie Szpirglas
Festival ManiFeste 2013
Daniel Zea
Kinecticut
chorégraphie sonore radiophonique pour
quatre performers et quatre ordinateurs et 4
kinects
Comme dans une ville imaginaire, quatre
personnes se retrouvent à nu devant leurs
machines. Ballade de l'impossibilité.
Kinecticut est une chorégraphie sonore jouée
par trois ou quatre musiciens-danseurs nus
devant leur ordinateur. Chaque performer
exécute une partition de mouvement qui
s'affiche sur l'écran de l'ordinateur et qu'il fait
dérouler le long du concert/performance. Cette
chorégraphie est captée par une caméra
infrarouge qui traduit les données spatiales en
données sonores: différentes parties du corps
contrôlent les fréquences et la densité sonore
des oscillateurs et des filtres qui font partie de la
synthèse sonore, le bassin active le volume.
L'instrument musical devient ainsi la distance
entre le corps et la machine: espace de la
relation entre l'homme et l'ordinateur. Le
dialogue se compose des choix des mouvements
de l'homme et, de la part de la machine, des
impositions temporelles et verbales. L'homme
et la machine sont acteurs et spectateurs, actifs
et passifs en même temps. La suprématie de
l'un sur l'autre n'est pas établie ou déterminée.
La machine a, cela dit, incorporé et phagocyté
les discours sur elle même de l'ère
technologique et capitaliste produits par les
philosophes et écrivains contemporains* et
l'impose à l'homme en le soumettant à son
écoute de façon silencieuse et immobile. Là où
une victoire possible de la machine sur l’homme
est entrevue, le mouvement et l'action du corps
reprennent le dialogue qui active l'espace
sonore. L'un a besoin de l'autre pour continuer à
jouer.
Chaque performer a une partition différente
avec des instructions à exécuter, mais ils font
partie d'un seul ensemble; la microsociété d'une
ville imaginaire décrite par une voix émise par
l'ordinateur. Les musiciens danseurs composent
ainsi une géographie corporelle et sonore
partagée: ballade de l'impossibilité.
* Les textes de la pièce sont des fragments de:
Oeuvres
Synopses de Richard Kostelanetz, Tentative
d'épuisement d'un lieu parisien de Georges
Perec, La Société du Spectacle de Guy Debord et
quelques citations des pages web des réseaux
sociaux.
Daniel Zea
- 17 -
Auteurs
Bernard Cavanna
Compositeur français né le 6 novembre 1951 à
Nogent-sur-Marne
Bernard Cavanna est né en 1951 à Nogent sur
Marne. Il commence à l'âge de neuf ans des
études de piano et se passionne très tôt pour la
composition qu'il travaillera principalement en
autodidacte, ponctué parfois par des rencontres
et des échanges avec les compositeurs Henri
Dutilleux, Aurel Stroë, Paul Méfano et Georges
Aperghis, qui l'encouragent par ailleurs
fortement. Il suit des cours de musicologie à
Paris VIII notamment sous la direction de Francis
Bayer. Très attiré par l'image et la scène Bernard
Cavanna est amené à travailler pour le théatre
avec J. Gillibert, A. Vitez, S. Seide, D. Martin,
pour la danse avec C. Marcadé et A. Preljocaj,
pour le cinéma avec P. H. Salfaty et A. Fleisher
avec lequel il collabore régulièrement depuis dix
ans.
Auteur de diverses pièces vocales et
instrumentales il compose notamment Io pour
voix et dix instruments, l'opéra La Confession
impudique d'après le roman de Tanizaki (créé en
1992 à Strasbourg et Nanterre/Amandiers, dans
une mise en scène et adaptation de D. Martin),
Messe, un jour ordinaire, oeuvre s'appuyant sur
un montage de textes d'origines très diverses
(ordinaire de la messe en latin, interview d'une
jeune toxicomane, phrase de K. Barbie, poème
de N. Méfano).
A partir de 1994, il compose Fauve pour violon
seul, puis le Trio avec accordéon préfigurant
ainsi un projet plus vaste, le Concerto pour
violon et orchestre, commande de Radio-France
pour l'Orchestre Philharmonique et la violoniste
Noëmi Schindler créé à Présences 1999.
L'année 2000 verra la reprise de son opéra La
Confession impudique par l'ensemble Le
Banquet sous la direction d'Oliviers Dejours
dans une version complètement réorchestrée
ainsi que la création de Raphaël, reviens, un
opéra pour enfants sur un livret de Michel
Beretti avec dans le rôle de Gilles, le hautecontre T. Grégoire.
Bernard Cavanna dirige depuis 1987 l'Ecole
Nationale de Musique de Gennevilliers. Il reçoit
le Prix SACEM 1998 de la meilleure création
contemporaine pour Messe, un jour ordinaire et
une Victoire de la musique contemporaine pour
le Concerto pour violon (7e Victoires de la
musique).
Catalogue des Editions Musicales Européennes,
juin 2000
- 18 -
Clea Coudsi
Plasticienne française née le 27 mars 1980 à Lille
Elle vit et travaille à Lille.
Elle a étudié à l'École des Beaux-Arts de
Dunkerque et d'Aix-en-Provence, ainsi qu'au
Fresnoy,
Studio
National
des
Arts
Contemporains (Tourcoing).
Leur travail s'est engagé dans deux directions. «
Soit ils procèdent à la récolte de ce qui ne se
conserve pas (les paroles quotidiennes, les
messages concis de cartes postales, les SMS
abrégés…) pour tenter de mémoriser les
énoncés fugitifs, la communication futile
ordinaire. Soit ils interrogent ce qui fait message
dans les restes de certaines activités humaines
(les fossiles charbonneux, l'eau de mer par
exemple) ou dans les signes arbitraires qui
conditionnent l'écriture. »*
Ils « bricolent » des relations entre des voix (et
les histoires qu'elles racontent), des lieux, des
phénomènes, des matériaux. La forme que
présente ces derniers, l'usage qui en est fait et
les fonctions qu'on leur trouve président à la
conception et à la construction d'agencements
techniques. Les appareils crées, très souvent
complexes, présentent de nombreuses marges
d'indéterminations mettant les artistes dans
l'incapacité de maîtriser le processus, les «
exposant » à l'inconnu de ce qui sera révélé par
le mouvement propre d'un réel qui leur
échappe. Leurs appareils bredouillent.
Les artistes donnent à voir des frottements, des
vibrations, des crissements ou encore des
agitations, désordonnées et géométriques à la
fois, qui échouent la plupart du temps à
engendrer des mots, des phrases, du texte, du
code… Dans chacune des réalisations, une
même histoire se raconte: celle d'un temps qui
se poursuit au présent.
Benjamin de la Fuente
Compositeur français né en 1969 à Bordeaux
De 1994 à1999, il étudie la composition au
Conservatoire National Supérieurde Musique de
Paris avec Gérard Grisey et l’improvisation avec
Alain Savouret et obtient 2 premiers prix. En
1999, il obtient une maîtrise de Musicologie à
l’université de Paris VIII et suit le cursus de
composition à l’IRCAM. En 2001, il est
pensionnaire à la Villa Medicis pendant 18 mois.
En 2000, il est co-fondateur avec Samuel
Sighicelli et Benjamin Dupé, de la compagnie
d’invention musicale Sphota qui cherche à
inventer de nouveaux rapports entre la
musique, la scène et les publics. Les spectacles
sont Kaléidoptères (2001), Episode résonant
(2002), Lendemains qui chantent (2004), Silence
Auteurs
et péripéties (2005), Antigone Orchestra (2006),
La Terre (2008).
En 2004, il décide avec Samuel Sighicelli, de
créer le groupe de Rock/Electro expérimental
Caravaggio avec Eric Echampard et Bruno
Chevillon. Le premier disque Caravaggio (INAgrm) est sorti en 2004.
Il mène une activité de compositeur et
d’improvisateur.
Il
écrit
des
pièces
instrumentales avec ou sans électronique pour
divers ensembles et orchestres sans oublier la
musique électroacoustique et la musique pour
le théâtre. Il est régulièrement invité pour des
master-classes autour de l’improvisation et de la
composition.
Eric Herbin
Plasticien français né le 5 mai 1979 à Tournan-enBrie
Il vit et travaille à Lille.
IL a étudié à l'École des Beaux-Arts de
Dunkerque et de Dijon, ainsi qu'au Fresnoy,
Studio National des Arts Contemporains.
Leur travail s'est engagé dans deux directions. «
Soit ils procèdent à la récolte de ce qui ne se
conserve pas (les paroles quotidiennes, les
messages concis de cartes postales, les SMS
abrégés…) pour tenter de mémoriser les
énoncés fugitifs, la communication futile
ordinaire. Soit ils interrogent ce qui fait message
dans les restes de certaines activités humaines
(les fossiles charbonneux, l'eau de mer par
exemple) ou dans les signes arbitraires qui
conditionnent l'écriture. »*
Ils « bricolent » des relations entre des voix (et
les histoires qu'elles racontent), des lieux, des
phénomènes, des matériaux. La forme que
présente ces derniers, l'usage qui en est fait et
les fonctions qu'on leur trouve président à la
conception et à la construction d'agencements
techniques. Les appareils crées, très souvent
complexes, présentent de nombreuses marges
d'indéterminations mettant les artistes dans
l'incapacité de maîtriser le processus, les «
exposant » à l'inconnu de ce qui sera révélé par
le mouvement propre d'un réel qui leur
échappe. Leurs appareils bredouillent.
Les artistes donnent à voir des frottements, des
vibrations, des crissements ou encore des
agitations, désordonnées et géométriques à la
fois, qui échouent la plupart du temps à
engendrer des mots, des phrases, du texte, du
code… Dans chacune des réalisations, une
même histoire se raconte: celle d'un temps qui
se poursuit au présent.
Philippe Leroux
Compositeur français né le 24 septembre 1959 à
Boulogne
Né le 24 septembre 1959 à Boulogne (France),
Philippe Leroux intègre le Conservatoire
National Supérieur de Musique de Paris en
1978, dans les classes d'Ivo Malec, Claude Ballif,
Pierre Schaeffer et Guy Reibel. Il y obtient trois
premiers prix. Durant cette période, il étudie
également avec Olivier Messiaen, Franco
Donatoni, Betsy Jolas, Jean-Claude Eloy et Iannis
Xenakis. En 1993, il est pensionnaire à la Villa
Médicis où il séjourne jusqu'en octobre 1995.
Il compose une cinquantaine d'œuvres
acousmatiques, vocales, de musique de
chambre, pour orchestre symphonique et pour
dispositifs électroniques, commandées par des
institutions françaises et étrangères (ministère
français de la Culture, Orchestre Philharmonique
de Radio France, Radio SWR de Baden-Baden,
Ircam, Ensemble intercontemporain, Ictus,
2e2m, INA-GRM, Fondation Koussevitsky…). Ses
pièces sont données dans le cadre des plus
grands festivals internationaux comme le
Festival Présences de Radio France, Agora,
Musica, Roma-Europa, Manca, le Festival de
Bath, de Donaueschingen, de Barcelone, Ultima
à Oslo, Tempo à Berkeley, ainsi que par les
orchestres symphoniques de la BBC à Londres et
en Ecosse.
Ses collaborations majeures avec l’Ircam
regroupent Voi(rex), créée en 2003 à l’Institut
par Donatienne Michel-Dansac et l’Ensemble
L’Itinétaire sous la direction de Pierre-André
Valade et Apocalypsis, créée en 2006 à la
Maison de Radio France par Donatienne MichelDansac, Valérie Philippin et l’Ensemble BIT20
dans le cadre du festival Agora. Cette pièce est
récompensée par le prix Francis et Mica Salabert
en 2007.
En 2007, De la Texture est créée à San Francisco
par le San Francisco Contemporary Music Player
dirigé par David Milness et, en 2008, Des Autres
à l’Arsenal de Metz par l’ensemble Musicatreize
sous la direction de Roland Hayrabedian.
Philippe Leroux obtient de nombreux prix,
publie plusieurs articles sur la musique
contemporaine et donne des conférences ainsi
que des cours de composition notamment à la
Fondation Royaumont, à l'Ircam, dans les plus
prestigieuses universités des Etats-Unis, et dans
les Conservatoires Nationaux supérieurs de
Musique de Paris et de Lyon.
De 2001 à 2006, il enseigne la composition à
l'Ircam dans le cadre du Cursus de composition
- 19 -
Auteurs
et d'informatique musicale ; en 2005 et 2006, il
est également professeur de composition à
l’Université Mac Gill à Montréal dans le cadre de
la Fondation Langlois. De 2007 à 2009, il est en
résidence à l’Arsenal de Metz et à l’Orchestre
National de Lorraine. Depuis septembre 2009, il
est professeur de composition invité par
l’Université de Montréal pour deux ans.
brahms.ircam.fr
Christian Marclay
Compositeur et plasticien helvético-américain né en
1955 à San Rafael, Californie
Christian Marclay est compositeur, musicien et
artiste plasticien. De 1975 à 1977, il se forme à
l'École supérieure d’art visuels de Genève
(Suisse) puis entre au Massachusetts College of
Art de Boston pour étudier la sculpture. En
1978, il participe au programme d’échange de la
Cooper Union de New York (Union Cooper pour
le développement de la science et de l'art). Il
obtient une licence en arts en 1980.
Longtemps associé à John Zorn, Elliott Sharp,
Butch Morris et le Kronos Quartet, il s’inspire
notamment de Joseph Beuys, John Cage et du
mouvement Fluxus.
Dès la constitution de son premier groupe, The
Bachelors, Even (en hommage à Marcel
Duchamp) en 1979, Christian Marclay est
influencé par l’art contemporain et les enjeux
d’une remise en cause des valeurs
traditionnelles de l’art. Dès lors, il s’applique à
brouiller les pistes plastiques et sonores de la
création, transformant les sons et la musique en
des figures physiques et visibles, dans le cadre
de performances, de collages, de sculptures,
d’installations, de photographies, ou encore de
vidéos. Son utilisation des platines vinyles
débute au milieu des années 1970 et
questionne, tout comme les cultures rock et
punk, l'usage marchand du disque vinyle et les
industries culturelles. Ainsi, en 1989, pour
l’installation Footsteps, il recouvre le sol d’une
salle d’exposition de milliers de vinyles
d’enregistrements de pas que raye la
promenade du visiteur. Pour la série « Body Mix
» (1991-1992), il assemble des pochettes
d’albums afin de réaliser des collages étranges,
rappelant le jeu de cadavre exquis des
surréalistes. Cette transformation d’instruments
ou d’objets musicaux pour créer des confusions
visuelles est l’une des composantes essentielles
de l’œuvre de Christian Marclay. Virtuoso
(1999), par exemple, représente un accordéon
- 20 -
dont les soufflets sont étirés sur plus de sept
mètres. Video Quartet (2002), grande projection
sur quatre écrans de séquences de films
hollywoodiens, évoque quant à elle la culture
pop, l’appropriation de l’art et l’échantillonnage.
Les œuvres de Christian Marclay sont largement
exposées, notamment au Musée d'art moderne
de San Francisco (2001), au Centre Pompidou à
Paris (2000, 2002-2003), au Hammer Museum
de Los Angeles (2003), au Seattle Art Museum, à
la Tate Modern à Londres et au Palais de Tokyo
en 2004, au Barbican à Londres (2005), au
musée d'art moderne de Stockholm (Moderna
museet) en 2006 et à la Cité de la musique à
Paris (2007).
Comme musicien et Dj, il réalise des
performances improvisées et mixe des disques
vinyles modifiés sur des platines, superposant
des genres musicaux variés en un collage
dissonant aux sons altérés. Il participe à de
nombreux enregistrements et se produit dans
des lieux comme la Knitting Factory et la Kitchen
à New York. Il a collaboré avec divers groupes de
musiciens, dont Sonic Youth, le Kronos Quartet,
Otomo Yoshihide, Ikue Mori, John Zorn et Arto
Lindsay.
Actuellement, Christian Marclay vit et travaille à
New York et à Londres.
Ircam-Centre Pompidou, 2010
Norman McLaren
Réalisateur canadien d'origine anglaise né le 11 avril
1914 à Stirling, mort le 26 janvier 1987 à Montréal
C'est d'abord vers la décoration que se dirige le
jeune McLaren lorsqu'il commence à fréquenter
l'École des beaux- arts de Glasgow, en 1932. Il
adhère à la Glasgow Film Society et découvre le
cinéma à travers les chefs-d'oeuvre d'Eisenstein,
de Poudovkine et de Fishinger. Très vite, il
comprend la pertinence du septième art comme
moyen d'expression et s'y adonne en peignant
directement sur de la pellicule dont il a gratté
l'émulsion pour la rendre transparente, sans
savoir que Len Lye mène déjà des expériences
similaires.
Il débute sa carrière cinématographique en 1934
et l'année suivante, deux de ses films
remportent des prix au Scottish Amateur Film
Festival où John Grierson est membre du jury.
Impressionné par le talent du jeune McLaren,
Grierson lui offre un emploi au General Post
Office Film Unit de Londres, en Angleterre. En
1936, McLaren travaille comme caméraman en
Auteurs
Espagne, en pleine guerre civile, ce qui le
hantera longtemps. Aussi, quand il sent
l'imminence d'une nouvelle guerre en Europe, il
émigre aux États-Unis et s'installe à New York,
en 1939. En 1941, à l'invitation de John Grierson
devenu premier commissaire du gouvernement
à la cinématographie, McLaren se joint à l'Office
national du film du Canada. Les premiers films
qu'il réalise à l'ONF visent presque tous à
soutenir l'effort de guerre : V for Victory (1941),
Five for Four (1942), Dollar Dance (1943) et Keep
Your Mouth Shut (1944). Cela ne l'empêche
toutefois pas de faire quelques films
expérimentaux et de mettre sur pied une
section d'animation. Sa curiosité et sa
détermination à explorer de nouvelles
techniques résultent en une somme de travail
qui
lui
vaudra
une
reconnaissance
internationale. En 1949, McLaren part pour la
Chine où il participe à un projet d'éducation
audiovisuelle sous l'égide de l'UNESCO. Il y initie
et y entraîne des stagiaires aux techniques
d'animation simplifiée. En 1953, il se rend en
Inde pour participer à un projet semblable.
Durant sa carrière, il signera 59 films dont la
majorité
sera
axée
vers
l'animation
expérimentale, et dans lesquels la musique
jouera un rôle capital. Dans trois de ses films il
utilisera la danse et les danseurs à des fins
également expérimentales. Pour McLaren, les
gens des Services techniques et de l'ingénierie
mettront sur pied un système spécial de caméra
et de projecteur afin de lui permettre d'aller de
l'avant dans ses recherches. Grâce à leurs
innovations, McLaren réalisera en 1951, Around
Is Around et Now Is The Time, deux films en 3-D.
Les films de Norman McLaren ont glané plus de
200 prix internationaux. Neighbours a remporté
un Oscar en 1952 et Blinkity Blank la Palme d'or
du court métrage au Festival de Cannes de 1955.
Si l'on ajoute à ces prix et à sa filmographie les
doctorats honorifiques qu'on lui a décerné dans
le monde, son travail de jury lors de nombreux
festivals et manifestations diverses, les
hommages qui lui sont rendus, les
rétrospectives de ses films, les articles, les
mémoires et les thèses qui portent sur son
travail, les expositions de son oeuvre dessinée
et cinématographique, on comprend mieux que
des années après sa mort sa célébrité ne se
démente toujours pas.
Office National du Film, Canada
- 21 -
J?nis Petraškevi?s
Compositeur letton né le 10 février 1978 à Riga
Janis Petraskevics est né à Riga en 1978.
Diplômé en composition du conservatoire Emils
Darzins où il étudia avec Gederts Ramans, il
poursuit actuellement sa formation auprès de
Peteris Plakidis à l'Académie de musique
lettone. En 1998-1999, il se forma également à
Stockholm auprès de Sven-David Sandström. Il a
également participé à plusieurs manifestations ,
entre autres l'International Composition
seminar avec Luca Francesconi et Fausto
Romitelli organisé par Ictus en collaboration
avec Avanti à Bruxelles en 2000, et à la session
de composition Voix Nouvelles 2000 à l'abbaye
de Royaumont avec Brian Ferneyhough, José
Evangelista et Jean-Luc Hervé ; au Darmstadt
Summer Courses for New Music en 1998 ; au
Young Composers in the Baltic Region à Visby en
1997. La même année il participe également à la
Tribune International des compositeurs à Paris
où sa pièce pour violoncelle seul Flight of the
arrow. Just having in sight and... far afar
enregistrée par le violoncelliste letton Leons
Veldre obtient la cinquième place dans la
catégorie «compositeurs de moins de trente
ans». Les oeuvres de Janis Petraskevics sont au
répertoire de plusieurs ensembles de jeunes
musiciens en Lettonie, en Lituanie, en Norvège,
en Suède, en Autriche, en Belgique...
Eliane Radigue
Compositrice française née le 24 janvier 1932 à Paris
Éliane Radigue est l'auteur d'une oeuvre
singulière voire sans égale dans le paysage
musical français. Née à Paris en 1932, elle étudie
le piano et la harpe, se familiarise avec l'avantgarde artistique et musicale avant de se lancer,
à la fin des années 1960, dans la composition.
Ses méthodes d'écriture puisent dans la
musique concrète française, à laquelle elle s'est
formée auprès de Pierre Schaeffer puis de Pierre
Henry (elle est son assistante en 1967-1968): le
primat de l'objet concret, l'empirisme des
manipulations, le support comme oeuvre in fine
en sont quelques-uns des traits saillants. Son
matériau présente des affinités avec
l'esthétique américaine, entre le minimalisme
de La Monte Young ou Phill Niblock et les
recherches à caractère scientifique menées par
Gordon Mumma et Alvin Lucier.
C'est avec pour seuls compagnons son fidèle
synthétiseur ARP 2500 et un magnétophone
qu'Éliane Radigue bâtit patiemment, pendant
trois décennies, une oeuvre électronique tout
en bourdons, temporalités étirées, battements
aux
confins
de
l'infra-perceptible,
métamorphoses infimes de textures…
Auteurs
L'année 2001 marque un tournant qu'inaugure
Elemental II, pour basse électrique. Éliane
Radigue crée alors une série de pièces
instrumentales dans un sens très particulier:
plutôt que de procéder d'une écriture pour un
ou plusieurs instrument(s) donné(s), elles
résultent d'une rencontre avec un ou plusieurs
interprète(s). Reconfigurant la frontière
habituelle entre instrumentiste et compositeur,
cette musique s'élabore oralement par une
recherche patiente et soignée de sonorités
particulières sur des instruments parfois euxmêmes insolites (les deux cors de basset de
Naldjorlak ou le birbyne lituanien). Comme par
le passé, un principe de parcimonie permet la
sérendipité du travail sonore; ce principe, Éliane
Radigue le place sous le patronage de Guillaume
d'Ockam (env. 1285-1347), qui donne son titre à
un cycle de pièces instrumentales, Occam Ocean
. Les préceptes du philosophe nominaliste – « Le
multiple ne doit pas être utilisé sans nécessité »
– s'y mêlent au souvenir, transformé en images
musicales, d'un océan mythique: celui du livre
de science-fiction de David Duncan, Occam's
Razor, écrit en 1957.
Carol Robinson
Compositrice et clarinettiste américaine résidente
française
Carol Robinson mène de front une carrière de
clarinettiste et de compositeur et se produit
dans les salles et festivals les plus prestigieux :
Musiques en Scène, Donaueschinger Musiktage,
la Biennale de Venise, Darmstadt, Musica de
Strasbourg, Huddersfield, Ars Musica, Engadiner
Konzertwochen, Frankfurt Feste, Steirischer
Herbst, Hörgänge Wien, Sons d’Hiver, Présences
de Radio France, Musica Contemporanea,
Meiringer Festwochen, Festival d’Automne à
Paris, MaerzMuzik, Archipel, RomaEuropa, Wien
Modern...
Travaillant en rapport étroit avec différents
compositeurs, elle assure de nombreuses
créations (sa discographie récente comprend
aussi bien des discs monographiques de Scelsi,
Nono, Feldman, Niblock ou Berio, que de la
musique classique ou du jazz).
Passionnée par l’improvisation, elle se met
autant que possible dans les situations
musicales les plus ouvertes. Avec Mike Ladd,
Dave Randall et Dirk Rothbrust, elle crée le
group du rock libre Sleeping in Vilna.
Parallèlement à son parcours d’interprète, elle
développe un univers personnel au travers de
créations de théâtre musical présentés en
France (Théâtre de la Bastille, Centre Pompidou)
et en Allemagne (Theater am Turm, Akademie
- 22 -
der Kunst, Festival Perspectives). Elle reçoit
rapidement
commande
de
partitions
instrumentales créées à Radio France, la Radio
Nationale de Lituanie, le Hessischer Rundfunk, le
Saarlandischer Rundfunk, Arte… Mariant sons
acoustiques et traitements électroniques, elle
explore l’usage des processus de diffusion
aléatoire, ce qui la conduit à concevoir aussi des
installations. En 2008 elle reçoit une bourse de
composition de la Fondation Civitella Ranieri en
Italie.
Elle écrit également des musiques pour des
créations chorégraphiques : Le Carreau
(Commande d’Etat), M-Music, Just Let it Go,
Nana’s Flight, Ratatatat (commande de Césaré,
centre nationale de création musical) pour la
Compagnie Nadège MacLeay ou pour des
chorégraphies de Susan Buirge La terrasse à
l’ombre de la lune et Le chasseur au lac
(commande de la Fondation Royaumont), Young
Ho Nam Composé/Décomposé (commande de
Radio France), François Verret Contrecoup...
Diplômée du Conservatoire d'Oberlin aux EtatsUnis, Carol Robinson poursuit ses études à Paris
grâce d’une bourse H.H. Wooley, avant de s’y
installée.
www.crsounds.com
Fausto Romitelli
Compositeur italien né le 1er février 1963 à Gorizia,
mort le 27 juin 2004 à Milan
Fausto Romitelli a suivi les cours de composition
du Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan puis
les cours supérieurs de l’Académie Chigiana de
Sienne et de la Scuola Civica de Milan. En 1991,
il vient à Paris pour étudier les nouvelles
technologies en suivant le cursus d’informatique
musicale de l’Ircam, institution avec laquelle il
collabore également en tant que compositeur
en recherche de 1993 à 1995.
Bien qu’il s’inspire beaucoup des principales
expériences musicales européennes (Ligeti et
Scelsi notamment), sa propre inspiration lui
vient de la musique spectrale, en particulier
celle d’Hugues Dufourt et Gérard Grisey, à qui il
dédie la deuxième pièce de son cycle Domeniche
alla periferia dell’Impero.
EnTrance (1995-1996) est sa première pièce
vocale, d’après le Livre des Morts tibétain : un
processus rituel hypnotique, la soprano qui
chante alternativement en inspirant et en
expirant jusqu’à ce que sa tête tourne par
hyperventilation, montre déjà la volonté de
sortir la musique de ses timbres traditionnels, et
Auteurs
de proposer son écoute comme un moment de
transe presque chamanique. Cette recherche
d’une voix au-delà du « beau chant », voilée,
distordue par l’ivresse, l’électronique et les
références aux grandes voix du rock, se
poursuivra en 1997 à l’occasion d’une
commande de Royaumont en hommage à Jim
Morrison, le chanteur des Doors (Lost).
Dans les années suivantes, Romitelli poursuit
une recherche qui l’éloigne de plus en plus des
académismes de l’avant-garde contemporaine,
tant sur le plan de la forme, des timbres, de
l’électroacoustique,
que
des
sources
d’inspiration. Le spectralisme de ses débuts est
peu à peu remplacé par une pensée du timbre
venue du rock des années 1970, puis de la
techno. De sa formation traditionnelle, seule
l’exigence d’une écriture maîtrisée demeure.
Même si cette maîtrise vise à faire éprouver une
désorientation de la perception. La trilogie
Professor Bad Trip (1998-2000), fondée sur la
lecture des travaux d’Henri Michaux écrits sous
l’influence de drogues hallucinogènes, nous fait
entendre des harmonies instrumentales comme
perçues sous mescaline : saturées, distordues,
tordues, liquéfiées. L’harmonie chez Romitelli
est comme un visage dans les toiles de Francis
Bacon : une figure de facture presque classique
se devine sous la torsion et la rature, et toute la
force expressive vient de ce geste sacrilège qui
déforme un ordre ancien, le violente mais le
laisse lisible.
Après Professor Bad Trip, Romitelli continue
cette recherche aux limites de la perception en
projetant le timbre comme une lumière. Il veut
aller au bout de cette hallucination qui rend le
son visuel. An Index of Metals (commandé par la
Fondation Boucourechliev à l’initiative de
Royaumont en 2003) est une expérience de
perception totale plongeant le spectateur dans
une matière incandescente aussi bien lumineuse
que sonore ; un flux magmatique de sons, de
formes et de couleurs, sans autre narration que
celle de l’hypnose, de la possession, de la
transe. Rituel laïque à la manière des light shows
des années soixante, de la rave party
d’aujourd’hui, où l’espace, solidifié par le
volume sonore et la saturation visuelle, semble
se tordre en mille anamorphoses. Loin de
solliciter uniquement nos capacités analytiques,
An Index of Metals veut s’emparer de notre
corps par cette surexposition sensorielle et
onirique. Travaillant avec les vidéastes Paolo
Pachini et Leonardo Romoli, l’écrivaine Kenka
Lekovich, Fausto Romitelli voulait une
« narration abstraite et violente, épurée de tous
les artifices de l’opéra, un rite initiatique
d’immersion, une transe lumino-sonore ». Cette
pièce, sa dernière grande œuvre, est un requiem
- 23 -
à cette matière sonore — voir la longue
séquence terminale dans une centrifugeuse à
ordures — qui malgré les salissures de
l’amplification forcée resplendie comme une
œuvre baroque : harmonie de passacaille,
continuo clavier-guitare-basse, chant purcellien.
Trop malade pour pouvoir assister à la création
d’An Index en octobre 2003, il n'entendra son
œuvre qu’en mars 2004, peu de temps avant sa
mort. Depuis, les concerts de ses œuvres se sont
multipliés. Chacun a conscience, qu’au moment
de sa mort, Romitelli atteignait sa pleine
maturité en tant qu'artiste. Nous nous
rappelons de lui comme un des compositeurs les
plus originaux de sa génération.
Marc Texier
Daniel Zea
Compositeur colombien résident suisse né le 18
janvier 1976 à Bogotá
Daniel Zea commence à étudier la composition à
Bogotá, sa ville natale, avec Harold Vásquez, peu
après avoir reçu son diplôme en Design
Industriel à l'Université Javeriana. En 2001, il
continue ses études musicales à Genève avec
Éric Gaudibert et Michael Jarrell (composition),
Rainer Boesch et Luis Naón (électroacoustique),
Émile Ellberger et Éric Daubresse (informatique
musicale), Kurz Sturzenegger (contrepoint), et
Xavier Dayer (orchestration).
Parallèlement, il poursuit un échange
académique aux Pays-Bas, où il obtient un
Master en Sonologie (musique électronique et
par ordinateur) de l'Institut de Sonologie du
Conservatoire Royal de La Haye, avec les
professeurs Paul Berg, Kees Tazelaar, Johan Van
Kreij, Joel Ryan, Clarence Barlow et Konrad
Boehmer. Il est boursier du prix d'études de
l'Association Suisse des Musiciens et de la
Fondation Kiefler-Hablitzel en 2005 et 2006, et
sa musique a été jouée dans plusieurs villes
d'Europe, d'Amérique et d'Asie.
En 2008, il suit la Session de composition Voix
Nouvelles à Royaumont auprès de Brian
Ferneyhough, Xavier Dayer et Jérôme Combier.
Il est depuis fréquemment associé aux activités
de la Fondation Royaumont. Il est membre
fondateur de l'Ensemble Vortex de Genève avec
lequel il travaille à la fois en tant que
compositeur et interprète de musique
électroacoustique.
Il collabore avec plusieurs artistes pour des
installations audiovisuelles et interactives et il
donne des cours dans l'atelier specialisé de
Auteurs
vidéo et son et le postgrade «immédiat» de la
Haute École d'Art et Design de Genève.
Actuellement, il participe comme compositeur
référant au Programme de Recherche et
Composition Chorégraphiques de la Fondation
Royaumont en France.
- 24 -
Interprètes
ensemBle baBel
Antonio Albanese
L'ensemBle baBel, c'est la multiplicité des
origines, des langues, des styles. Sa vocation :
abaisser les barrières dressées entre la musique
écrite et la musique improvisée, entre l'ancien
et le moderne, entre le sérieux et le léger, entre
l'original et l'arrangement.
A travers les oeuvres d'un passé plus ou moins
proche, citées, transcrites, cachées, ou par de
nouvelles créations, le champs d'action de baBel
évolue librement entre la recherche stylistique,
le modèle des arrangements de l'école de
Schoenberg et diverses formes d'improvisation.
L'ensemBle baBel a été créé fin 2006 à Lausanne
en Suisse. Autour d'Olivier Cuendet, se sont
réunis des musiciens qui partagent l'envie de
trouver de nouvelles formes d'écoute et de
diffusion de la musique, tout en marquant un
immense respect pour les maîtres anciens.
babelensemble.ch
Antonio Albanese est né en 1970 à Lausanne.
Passionné très tôt par la musique, il entreprend
des études au Conservatoire qu'il prolonge par
un master à la Manhattan School of Music de
New York.De retour en Suisse, il travaille comme
musicien tout en terminant des études de
Lettres et d'économie à l'université.Aujourd'hui
Antonio Albanese partage son temps entre
l'écriture, l'enseignement au gymnase de
Beaulieu et la musique, notamment au sein de
l'ensemble de musique contemporaine CH.AU et
de l'ensemBle baBel.
Ensemble Vortex
L'Ensemble Vortex est constitué par un groupe
de musiciens et de compositeurs qui veulent
joindre leurs efforts pour s'engager dans la
promotion et la diffusion de différents aspects
de la musique d'aujourd'hui - et plus
précisément par la découverte de jeunes
compositeurs de talent et la collaboration
étroite entre interprètes et compositeurs.
L'ensemble regroupe des artistes de divers pays
qui se sont rencontrés lors de leurs études au
Conservatoire de Musique de Genève et qui
partagent
un
esprit
d'ouverture
et
d'émancipation. L'Ensemble Vortex propose un
complément intéressant au paysage musical
genevois, en offrant la possibilité à de jeunes
compositeurs encore peu connus d'être joués et
de présenter leur travail au public, dans les
domaines acoustique, mixte, électroacoustique
et de l'improvisation.
L'Ensemble Vortex veut mettre en valeur un
dialogue entre des artistes d'origines diverses,
pour faire émerger une dialectique du contraste.
L'un de ses objectifs principaux est la
confrontation
d'idées
et
d'esthétiques
différentes. Derrière cette confrontation, il y a
également l'idée d'une collaboration mutuelle et
d'une interaction à double sens: l'intégration de
musiciens étrangers dans la vie musicale à
Genève et le rayonnement de la musique suisse
et du paysage musical genevois dans les autres
pays concernés.
- 25 -
guitare électrique
Mauricio Carrasco
ordinateur
Mauricio Carrasco est originaire du Chili et
diplômé de l'Université Catholique de Santiago.
Après avoir suivi ses études au Conservatoire
Supérieur de Musique de Genève auprès de
Maria Livia São Marcos, il obtient le premier prix
de Virtuosité avec distinction en 2002, ainsi que
le diplôme post-grade de musique de chambre
contemporaine avec distinction en 2004. Avec
Miriam Fernández, il crée, en 2000, le Geneva
guitar duo, avec lequel il se produit en Europe et
en Amérique du Sud. Très engagés dans la
musique de leurs temps et très ouverts aux
technologies nouvelles, ils jouent fréquemment
en création des oeuvres de jeunes
compositeurs. Dans le domaine de la musique
contemporaine, ils ont été les lauréats du
concours Gaudeamus à Rotterdam, ainsi que
ceux organisés par la Fondation Nicati de Luze
en Suisse et par l’Accademia dei Concordi en
Italie. Ils participent également au cycle des
concerts de la Société de Musique
Contemporaine de Lausanne et du Festival
Archipel.
Laurent Estoppey
saxophone
Après des études de saxophone au
Conservatoire de Lausanne, où il obtient, en
1994, une licence de concert, Laurent Estoppey
se consacre entièrement aux musiques
d’aujourd’hui. De nombreuses collaborations
avec des compositeurs l’amènent à créer une
septantaine d’œuvres. Sa discographie compte à
ce jour douze enregistrements. Actuellement
son activité musicale se partage entre la
musique écrite et l’improvisation; il se produit
dans toute la Suisse mais aussi au Canada, en
Argentine, au Guatemala, en Roumanie, en
Hongrie, en Autriche, en Angleterre, en Italie et
en Suède. Il collabore avec les orchestres
Interprètes
suivants: Orchestre de la Suisse Romande,
Orchestre de Chambre de Lausanne, Orchestre
Symphonique de Bâle, UBS Verbier Festival,
Orchestre de Timisoara, Orchestre de l’État de
Lituanie, Sinfonietta de Lausanne, NEC - Chauxde-Fonds, Contrechamps-Genève.
Il fonde et développe plusieurs formations de
musique de chambre dont le duo Dilemme
(saxophone-piano avec Myriam Migani),
Degré21 (saxophone-guitare avec Antonio
Albanese), 1+1 (duo-concept avec Anne Gillot,
flûte à bec) et récemment la compagnie CH.AU
(ensemble de sept musiciens) ainsi que les
4Tenors (quatuor de saxophones avec Vincent
Daoud, Rico Gubler et Lars Mlekusch). Il est
régulièrement invité à jouer avec le quatuor de
saxophones bâlois Arte et est membre de
l’ensemBle baBel fondé par Olivier Cuendet. Ses
concerts improvisés sont l’occasion de
rencontres riches avec des musiciens de tous
horizons. Plusieurs groupes fixes permettent un
travail suivi, parmi lesquels: HipNoiz51 (DJ,
batterie, saxophone, clarinette, contrebasse et
électronique) Betty's Quartet (deux voix-deux
saxophones avec Antoine Auberson, Edmée
Fleury et Anne-Sylvie Casagrande), Yet Trio
(Lingling Yu, pipa et Dragos Tara, contrebasse),
Heimatlos et 1+1+Stephan Perrinjaquet. Il se
produit également aux côtés de musiciens
comme Jacques Demierre, Pierre Favre, Pierre
Audétat, Malcolm Braff, Urs Leimgruber…
Il a été musicien invité de la troupe théâtrale
russe Akheavec dont le spectacle Wet wedding a
été présenté à Genève, Nice, Londres,
Stockholm, ainsi qu’au Mexique. Son intérêt
pour tous les arts contemporains l’amène à
collaborer avec de nombreux artistes dont
Georges Haldas (littérature), Olivier Saudan
(peinture et vidéo), Francis Baudevin, Stephan
Perrinjaquet (arts plastiques), Heidi Bunting,
Christine Cruchon (danse), Gil Pidoux (littérature
et théâtre).
Également pédagogue, il enseigne le saxophone
au Conservatoire Neuchâtelois. Il est de plus
régulièrement invité à animer des ateliers
d’improvisation destinés à des musiciens de
tous niveaux et tous instruments en Suisse
romande.
www.musicians.ch/laurentestoppey
- 26 -
Anne Gillot
flûte
La flûtiste à bec et clarinettiste basse Anne Gillot
(Lausanne, 1972) poursuit un travail autant dans
la création et l'entretien du répertoire de
musique contemporaine, que dans une
recherche élargie autour du son et de
l'improvisation. Après des études au
Conservatoire de Lausanne, elle obtient un
diplôme de concert à la flûte à bec, au
Conservatoire de Bienne chez Carsten Eckert.
Puis elle complète sa formation post-graduate
en musique contemporaine au Conservatoire
Sweelinck (Amsterdam), avec Walter Van
Hauwe pour la flûte à bec et de Harris Sparnaay
pour la clarinette basse.
Anne Gillot donne de nombreux concerts, en
Suisse et à l'étranger (Angleterre, Hollande,
France) en soliste et avec orchestre, avec
percussion, piano ou différents médias (bandes
magnétiques, effets électroniques, audio-visuel).
Elle est membre du quintette Boulouris 5, fait
partie du duo de musique contemporaine 1+1
avec le saxophoniste Laurent Estoppey. Anne
Gillot développe le langage de la musique
improvisée avec 1+1 (excuses me… Musée
Yenish juin 2006) avec La comédienne Rita Gay (
Nouvelles orientales de Marguerite Yourcenar,
Théâtre du CPO février 2006), le saxophoniste
Urs Leimgruber (Ensemble Rue du Nord, Festival
Rue du Nord 2006) et au sein d'un duo avec
André Décosterd (Mémoire, Festival Home
Made 2006).
Parallèlement à son activité musicale, Anne
Gillot travaille pour la Radio Suisse Romande
Espace 2; elle est productrice de l'émission
«Musique Aujourd'hui».
www.rts.ch
Rada Hadjikostova
ordinateur
Rada Hadjikostova est née en Bulgarie, elle
commence la musique à l’âge de 6 ans. Elle
termine ses études à l’Académie nationale de
Sofia en 1996, où elle reçoit le 3e prix du
concours académique pour solistes. C’est avec le
quatuor Forte qu’elle obtient, pour trois années
consécutives, une bourse pour participer à
l’académie d’été de Vienne, Prague et Budapest,
où elle reçoit le 1er prix de la meilleure
interprétation contemporaine. Elle a également
suivi l’enseignement de Margarita Karafilova,
Josif Radionov, Ifrah Neaman, Dimiter Kosev,
Tomasz Tomaszewski, Gábor Takács, Sandor
Interprètes
Devich, Herwig Zack, Walter Levin et des
Quatuors Bartók, Amadeus, Janacek, Debussy,
Parisii et Ysaÿe. D’autre part elle a intégré
l’Orchestre philharmonique du Chili de 1996 à
1999. Elle étudie ensuite en Allemagne où elle
obtient un diplôme post-grade à Würzburg en
2002. C’est à Genève, où elle termine ses études
de violon par un diplôme de soliste en 2004,
qu’elle reçoit le prix spécial Adolf Neumann meilleure soliste violon. Elle est membre du
quatuor Incanto entre 2003 et 2006 avec lequel
elle étudie et reçoit le diplôme post grade Quatuor à cordes à Genève et dans le cycle
supérieur au Conservatoire national de région
de Paris. Depuis 2005, elle fait partie de
l’Ensemble Vortex et occupe actuellement le
poste de professeur de violon au Conservatoire
Populaire de Musique de Genève.
Erwan Keravec
cornemuse
Erwan Keravec est un joueur de cornemuse
bretonne au parcours éclectique. Du Bagad aux
Niou Bardophones, il s'est frotté à
l'improvisation avec l'Arfi et Jean-Luc Cappozzo
et a également participé à des spectacles de
théâtre contemporain. Avide d'expériences
nouvelles, il cherche à ouvrir la cornemuse sur
un nouveau répertoire et c'est ce qu'il propose
aujourd'hui avec la création de pièces solistes de
compositeurs contemporains. Ce projet est la
rencontre de deux organisations musicales: celle
de la musique classique qui met le compositeur
au centre de la création, celle de la musique
traditionnelle qui utilise un répertoire collectif.
C'est donc l'interprète, considéré comme le
vecteur, qui est au centre de la pratique
musicale. Les compositeurs sollicités ne
connaissaient pas les capacités techniques de la
cornemuse.
Le
rapport
privilégié
du
compositeur et de l'interprète s'avèrent ici
indispensable.
www.franceinter.fr/personne-erwan-keravec
Loïc Müller
percussion
Né à Bâle en 1973, Luc Müller a obtenu le
diplôme instrumental de l'école de jazz de
Lausanne (EJMA) où il a suivi les cours de
batterie de Marcel Papaux. Il a également pu
bénéficier de l'enseignement ponctuel de Daniel
Humair et de Pierre Favre. Après avoir exploré
au sein de diverses formations toutes sortes
d'univers musicaux, il se consacre aujourd'hui
essentiellement à la musique improvisée et au
jazz contemporain. Il travaille entre autre avec
- 27 -
des ensembles tels que : Ensemble Rue du Nord,
Bazar de nuit, Klang Kabarett , Martin Rewki et
les employés du mois (chanson).
Noëlle Reymond
contrebasse
Elle a étudié à Lausanne avec Francis Marcellin,
à Genève avec Franco Pettracchi, à Toronto avec
Joël Quarrington et à Lausanne avec Yoan
Goilav. Après sa virtuosité elle a fait de longs
remplacements à l'Orchestre de Chambre de
Lausanne. Elle a également remplacé dans les
autres orchestres de Suisse Romande. Elle joue
actuellement dans l'Orchestre de Chambre de
Genève. Elle s'est intéressée à la musique
baroque et fait partie de l'Ensemble Baroque du
Léman (sur instruments d'époque). Elle a aussi
privilégié la musique de chambre en collaborant
avec le violoncelliste Pascal Desarzens. Elle fait
partie de l'Ensemble Contrechamps.
Carol Robinson
birbyne
voir la biographie page 22
Jocelyne Rudasigwa
ordinateur
D’origine rwandaise, Jocelyne Rudasigwa est
née à la Chaux-de-Fonds en 1975. Elle est attirée
tout d’abord par le théâtre avant d’avoir un
coup de foudre pour la contrebasse à l’âge de 16
ans. Elle débute alors ses études au
Conservatoire de Lausanne, dans la classe de
Michel Veillon et obtient un diplôme
d’enseignement. Elle se perfectionne par la suite
au Conservatoire de Bâle, dans la classe de
Wolfgang Güttler, chez qui elle obtient un
diplôme de concert. Jocelyne Rudasigwa joue
dans différents orchestres favorisant la musique
contemporaine et l’improvisation (Vortex,
Contrechamps, Eustache, Car de thon). Elle se
produit régulièrement au théâtre: spectacle
pour enfants, musique de scène, interprétation
et performance. Enfin, elle se consacre plus
activement à développer ses activités en petite
formation: en quintette avec Boulouris 5 et en
sextette avec Fred, Gloria et les autres. Elle
enseigne la contrebasse au Conservatoire de
Fribourg et au Conservatoire du Nord Vaudois.
Interprètes
Daniel Zea
projection du son
voir la biographie page 23
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Soutiens du festival Archipel 2015
Partenaires de cette journée
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Prochains événements
Les salles d'Archipel 2015
Film ma 24.3 20h00
Cinémas du Grütli, salle Henri Langlois
Florilège McLaren
Oeuvres de: McLaren
Conservatoire de Genève
place Neuve 1
CH-1204 Genève
Bus 3, 5: Bovy-Lysberg
1, 32: Cirque
Tram 12: arrêt Place Neuve
15: arrêt Cirque
Maison communale de Plainpalais
rue de Carouge 52
CH-1205 Genève
Tram 12: arrêt Pont-d'Arve
15: arrêt Uni-Mail
Théâtre du Grütli
rue du Général-Dufour, 16
CH-1204 Genève
Bus 3, 5: Bovy-Lysberg
1, 32: Cirque
Tram 12: arrêt Place Neuve
15: arrêt Cirque
Théâtre Pitoëff
rue de Carouge 52
CH-1205 Genève
Tram 12: arrêt Pont-d'Arve
15: arrêt Uni-Mail
Victoria Hall
rue du Général-Dufour 14
CH-1204 Genève
Bus 3, 5: Bovy-Lysberg
1, 32: Cirque
Tram 12: arrêt Place Neuve
15: arrêt Cirque
Bureau du Festival Archipel
rue de la Coulouvrenière 8
CH-1204 Genève
T. +41 22 329 42 42
Billets +41 22 320 20 26
www.archipel.org
Concert je 26.3 20h00
Théâtre Pitoëff
Atelier cosmopolite
Oeuvres de: Alonso, Ascione, Nakamura
Concert ve 27.3 20h00
Maison communale de Plainpalais, grande salle
Contraste simultané II
Oeuvres de: Garcia Vitoria, Gerhard, Jarrell, Posadas
Conférence sa 28.3 18h00
Théâtre Pitoëff
Gamelan
Oeuvres de: Garin, Lockett
Installation
Sillons
Oeuvre de: Coudsi, Herbin
Ouvert à tous vents
Oeuvre de: Coudsi, Herbin
Bar
Boissons et petite restauration sont proposées au
bar de la Maison communale.
Ouverture une heure avant chaque spectacle.
Billets
Vente en ligne sur le site d'Archipel:
www.archipel.org
Vente sur place 45 minutes avant le début du
concert.
Équipe du festival
Marc Texier: directeur
Kaisa Pousset: administratrice
Ana-Isabel Mazon: communication<br>presse
Orane Dourde: édition
Kaisa Pousset, Astrid Maury: production
Angelo Bergomi: technique
Jean-Baptiste Bosshard: son
Michel Blanc: scène
Ana-Isabel Mazon: billetterie
Marc Texier, Ana-Isabel Mazon: publications
Marc Texier: conception et<br>réalisation du site
Stéphanie José: bar
Raphaëlle Müller: photos festival
Federal: photos site<br>et brochure
BaseGVA: graphisme
imprimé le 23.02.2015 14:51