Rapport Développement Durable 2011

Transcription

Rapport Développement Durable 2011
en bref
10 ans d’engagement
pour une cosmétique naturelle,
écologique et biologique
1 Charte éco-responsable,
simple et explicite
2 labels
facilement identifiables
382 adhérents
représentant l’ensemble de la filière
en France et à l’étranger
Plus de 500
marques et
9 000 références produit Bio
95 % du marché
français
des cosmétiques Bio
Couvre
Représente 15 %
du marché
européen
des cosmétiques Bio
COSMEBIO EN BREF
ÉDITORIAL
Éditorial
N
otre société voit ses systèmes commerciaux, industriels, sociaux remis en
question. Dans un monde qui vise toujours plus haut, plus loin, plus vite, on
assiste à un besoin croissant, celui d’un gage de qualité, de confiance, d’engagement et de stabilité. L’association COSMEBIO est née de ce constat simple.
Depuis 10 ans, COSMEBIO s’efforce de donner un cadre de référence à l’industrie
de la cosmétique biologique, naturelle et écologique. Depuis 10 ans, nos adhérents
respectent des engagements précis : sécurité et naturalité des produits, respect de
l’environnement duquel ils sont issus, déontologie et responsabilité des hommes
qui participent à leur succès.
Ce document est le premier Rapport de Développement Durable publié par
l’association COSMEBIO. Initiative inédite dans notre milieu, il constitue à la fois
un aboutissement et un nouveau départ. Un aboutissement, car il vient conclure
10 ans d’existence et de militantisme pour une cosmétique plus responsable tout
en apportant des innovations techniques spectaculaires accompagnées d’une
vraie réussite commerciale à la clef. Un nouveau départ, car ce rapport atteste
de la convergence de deux philosophies : celle d’une cosmétique écologique et naturelle, basée sur une relation de confiance
et de transparence tout au long de la filière, et celle d’un développement « soutenable », visant à préserver une croissance
responsable et sans danger pour les générations futures.
Désormais, cosmétique biologique et Développement Durable s’inscrivent dans des principes et objectifs communs. Dans ces
pages, certains de nos adhérents vous en parlent. Ce document neutre, non signé, comporte trois axes majeurs, correspondant aux engagements de la Charte COSMEBIO : le respect de l’éthique et des hommes qui fournissent la filière, une qualité
technique naturelle garantie par des procédures de contrôles strictes, et la préservation de la biodiversité et des écosystèmes.
Le Rapport de Développement Durable COSMEBIO, amené à être publié annuellement, est destiné à la fois aux adhérents
COSMEBIO, aux institutions, mais aussi aux consommateurs. Bien plus qu’un simple document informatif, il fournit un panorama
global des actions responsables engagées par nos adhérents, et constitue ainsi une plateforme d’échange et de progression.
Depuis 10 ans, notre association COSMEBIO s’attache à dessiner la cosmétique naturelle et Bio de demain.
Ensemble, faisons en sorte qu’elle se développe dans un environnement sain, transparent et vertueux.
Bonne lecture !
Samuel Gabory, Président
Sommaire
18
L'Homme, l'éthique
et la responsabilité sociale
26
Une cosmétique
à la pratique encadrée
et contrôlée
32
Le respect de la Nature
dans toutes ses dimensions
Éditorial
2
3
L’association COSMEBIO,
une démarche engagée dès 2002
5
Cosmétique
et Développement Durable
8
COSMEBIO en bref
L'engagement
de l'association COSMEBIO
face au Développement Durable
L'Homme, l'éthique
et la responsabilité sociale
14
18
Une cosmétique à la pratique
encadrée et contrôlée
Le respect de la Nature
COSMEBIO, signalétique et labels
L'association COSMEBIO aujourd'hui
Les adhérents
de l'association COSMEBIO
Glossaire
Bibliographie
26
32
40
44
47
53
58
L’association COSMEBIO,
une démarche engagée dès 2002
Interview de Rodolphe Balz, Président Honoraire de l’association COSMEBIO
et Président d’IRIS – Institut de Recherche International pour la Santé.
Co-fondateur de l’association COSMEBIO, 1er Président de l’association, et aujourd’hui Président Honoraire
du Conseil d’Administration, Rodolphe BALZ est à l’initiative de la démarche Bio de l’industrie
des cosmétiques en France.
Au sein de notre industrie des cosmétiques Bio,
même si cela n’a pas toujours été simple de
défendre certaines convictions à l’origine, aujourd’hui le
Bio, en terme d’agriculture biologique et de production de
cosmétique Bio, est clairement mesurable et son évolution
est bien encadrée.
Le Bio fait référence à quatre réalités importantes et interconnectées : les trois premières sont en rapport direct avec la
Nature où l’on retrouve l’agriculture biologique qui enrichit le
sol, la protection de l’environnement, et la relation des plantes
avec l’Homme et son environnement faisant référence à la
biodiversité. Vient alors en quatrième point, le commerce
équitable qui fait référence au respect de l’humain.
Ces quatre notions sont primordiales pour parler de
développement durable ou responsable, quatre facettes
dynamiques œuvrant à l’amélioration de la vie des hommes
et de la planète.
La nouvelle Charte COSMEBIO a la volonté d’élargir sa
vision vers une dimension plus large en intégrant ces
éléments éthiques. COSMEBIO souhaite rendre « mesurables » et visibles les engagements de ses adhérents au
niveau de cet enjeux important, certes encore difficile à
encadrer mais incontournable pour un avenir
économiquement responsable.
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L’ASSOCIATION COSMEBIO,
UNE DÉMARCHE ENGAGÉE DÈS 2002
Un engagement d’industriels
Douze partenaires (en ordre alphabétique) co-fondatreurs
ont élaboré ensemble le premier cahier des charges définissant les produits cosmétiques écologiques et biologiques.
Les laboratoires
• ALVEND, Samuel Gabory,
• ANNEMARIE BOERLING France, Michel Knittel
• EUROLABO, Martine Diab
• J.PALTZ, Jacques Paltz
• PHYT’s, Mme Verlé et Nadine Fabrega
• PROBIONAT, Laurent Lefaucheur
• ROUVIERE, Marie-Claire Meyer
• SANOFLORE, Rodolphe Balz et Pierre Lartaud
• SICOBEL, Nicolas Fouchère
• WELEDA, Jean-Michel Libion et Denis Greaffly
L’association
BIO Convergence (Paris), Marie-Christine Monnier
L’organisme de certification
Ecocert, Stéphanie Bonhomme
La loi française ne permet pas à une structure associative d’être en charge du contrôle d’un cahier des
charges, et demande à ce que ce document soit porté
par l’organisme de certification responsable du contrôle.
C’est ainsi qu’Ecocert est devenu porteur de ce premier
cahier des charges.
p . 6 • R A P P O R T D É V E L O P P E M E N T D U R A B L E 2 0 11
L’ASSOCIATION COSMEBIO,
UNE DÉMARCHE ENGAGÉE DÈS 2002
Le Conseil d’Administration, aujourd’hui
Samuel Gabory
Laboratoire
Nature et Stratégie
Président
Rodolphe Balz
IRIS
Président Honoraire
Bernard Chevilliat
Pierre Charlier de Chily
Melvita
Vice-Président
Aldivia
Secrétaire Général
Thierry Logre
Jérodia
Secrétaire Adjoint
Romain Ruth
Claudie Ravel
Valérie Marcadet
Cyrille Droin
Guayapi
Administratrice
Léa Nature
Administratrice
Florame
Trésorier
Phyto-Actif
Administrateur
Nicolas Fouchère
Sicobel
Vice-Président
Daniel Aressy
Laboratoire Cattier
Trésorier adjoint
Frédéric Grange
Laboratoires Biocos
Administrateur
Cosmétique et
Développement Durable
Qu’est-ce qu’un Développement « Durable » ?
Introduit dans notre vocabulaire par le Rapport Brundtland (1987*) et renforcé par la conférence de Rio
(1992), le « Développement Durable » est alors défini comme : « un mode de développement
qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Cette nouvelle conception
de responsabilité des entreprises n’arrive en France qu’en mai 2001 avec la loi NRE (Nouvelles
Régulations Économiques). Cette nouvelle loi oblige dès lors les entreprises à communiquer sur les
conséquences sociales et environnementales de leurs activités. Elle sera notamment renforcée par le
Grenelle de l’environnement (mai 2007).
Face aux désordres économiques occasionnés par une croissance effrénée, au déclin inquiétant de
la biodiversité, à une fracture sociale grandissante, la nécessité de s’engager dans un développement
« soutenable » apparaît de plus en plus comme une évidence. Aujourd’hui, le Développement Durable vise
donc avant tout à trouver un équilibre cohérent et viable à long terme entre trois enjeux fondamentaux :
une croissance économique équitable, dans le respect social et environnemental d’un monde globalisé.
La cosmétique, un champ d’action pour des initiatives durables
La cosmétique est un secteur particulièrement concerné par les enjeux du Développement Durable,
que ce soit en termes d’impacts ou de dépendances. En effet, son activité est principalement basée sur
l’exploitation et le traitement de ressources naturelles, venant aussi bien des pays en voie de développement que de leur territoire de proximité.
Comme le souligne très justement Emmanuelle Bertin, Responsable Développement Durable chez
Terre d’Oc : « Aujourd’hui, cosmétique biologique et Développement Durable doivent
aller de pair, même si c’est parfois difficile à mettre en œuvre au jour le jour. On a
tous une responsabilité vis-à-vis du monde qui nous entoure et la cosmétique doit
jouer un rôle pionnier en la matière ».
Dans un monde aux ressources de plus en plus rares, produire une cosmétique de qualité qui soutienne
des règles de commerce justes, un souci de paix sociale, et la protection de la biodiversité, engage un
surcoût incontestable. Pourtant, de plus en plus d’entreprises choisissent cette stratégie.
Pourquoi un tel engagement ?
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COSMÉTIQUE ET
DÉVELOPPEMENT DURABLE
* Le rapport Brundtland,
étape cruciale dans la
définition du « sustainable
development »
Le Rapport Brundtland, officiellement intitulé « Notre
avenir à tous » (Our Common Future), est une publication rédigée en 1987 par la Commission mondiale
sur l’environnement et le développement de l'Organisation des Nations Unies (ONU), présidée par la
Norvégienne Gro Harlem Brundtland. Utilisé comme
base au Sommet de la Terre de 1992, le rapport a
permis la vulgarisation de l'expression « Développement Durable », communément admise aujourd’hui.
Les 3 piliers du
Développement Durable
Société
Satisfaire les
besoins en santé,
éducation, habitat,
emploi, prévention
de l'exclusion,
équité.
équitable
Économie
Créer
des richesses et
améliorer les
conditions de vie
matérielles.
DURABLE
viable
viable
Environnement
Préserver la diversité des
espèces et les ressources
naturelles et
énergétiques.
(source : guide pratique des allégations environnementales,
Ministère de l’Environnement, 2012)
COSMÉTIQUE ET
Nouvelles règles, nouveaux besoins
D’abord, l’industrie n’a pas le choix. De nouvelles régulations se multiplient et se précisent, afin d’obliger le
secteur à adopter un comportement plus éthique et durable.
On peut citer par exemples les référentiels BPF (Bonnes
Pratiques de Fabrication), le règlement communautaire
REACH (enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des produits chimiques) ou encore le Protocole de
Nagoya (sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages). À cela s’ajoute
une forte demande des consommateurs à trouver une
cohérence entre leurs actes d’achats et leurs valeurs. En
effet, l’essor de la cosmétique Bio, naturelle et écologique,
de ces dix dernières années, a révélé un changement majeur dans le comportement et l’attitude du consommateur.
Désormais sensibilisé et donc plus attentif aux comportements éthiques des marques, celui-ci est prêt à modifier
son mode de consommation. Tendance renforcée par la
crise économique, qui a poussé les consommateurs à devenir plus sélectifs et plus experts. Les consommateurs
croient de plus en plus à un model alternatif de consommation, basé sur la solidarité, le respect et la transparence.
C’est donc cette alternative, jumelée à un renforcement législatif, qui a ouvert de nouvelles perspectives de marché,
que la cosmétique biologique incarne aujourd’hui.
Stéphane Petitjean,
Directeur Associé
chez Ethicity
Ethicity est une agence
indépendante créée en 2001
spécialisée dans le conseil
stratégique en Développement Durable et dans
l’analyse du comportement des consommateurs.
« Le consommateur revient à des fondamentaux
et s’appuie de plus en plus sur des leviers d’achats
qui le touchent directement. Par exemple, lors de
sa grossesse, la femme a tendance à se replier
sur des produits sains et naturels, perçus comme
non toxiques. La crise renforce d’ailleurs ce phénomène de priorisation autour de soi, de son
bien-être et de celui de ses proches. Du coup, les
considérations altruistes (la défense de l’environnement notamment) passent au second plan et
font place à une « égologie ». Et dans ces temps
difficiles, les labels et les certifications officielles
jouent un rôle essentiel.
Ils rassurent et garantissent une qualité très
recherchée en cette
période de crise. »
Marie-Cécile Pineau, Responsable Marketing chez Groupe GM
Depuis plus de 30 ans, le Groupe GM conçoit, fabrique et distribue
des cosmétiques et des accessoires pour le secteur hôtelier dans plus
de 60 pays sur tous les continents. Les gammes N-Ki Organic Bath Line
(2009), Damana Organic Bath Line (2011) et Thémaé (en partenariat avec
la marque de Spa) sont certifiées Bio par Ecocert et labellisées COSMEBIO.
« Cela correspond à une demande réelle et croissante de la part des hôteliers, qui recherchent un gage de qualité, mais développent aussi une certaine conscience pour le Développement Durable. Par exemple, pour nos
emballages, nous expérimentons un nouveau matériau papier sans fibre de bois, à base de résidus rocheux !
Aujourd’hui dans l’hôtellerie, la tendance est au Bio et à l’écologique, et c’est une demande de plus en plus forte. »
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COSMÉTIQUE ET
« Aujourd’hui, 30 à 50 % des consommateurs sont prêts à franchir le cap, et à investir
dans des produits naturels, écologiques, Bio, bons pour la santé et l’environnement ».
Philippe Laratte, Président de Boutique Nature
Capucine Decoster, Responsable
Développement Durable chez Léa Nature
Léa Nature est un groupe familial dont la vocation est de proposer
des produits Bio et naturels dans les domaines de la santé,
l’alimentation, l’hygiène beauté, le textile et les produits d’entretien.
Les marques So’Bio, Floressance, Jonzac, Lift’Argan et Natessance
proposent des produits cosmétiques Bio et naturels.
Chez Léa Nature, comment intégrez-vous la logique du Développement Durable ?
« Elle prend de multiples formes. Que ce soit au niveau de l’emballage et de l’éco-conception (carton issu de
forêts gérées durablement, plastique recyclé et recyclable), de la sensibilisation des collaborateurs (poussés au
tri sélectif, au recyclage des cartouches d’encre), ou de l’utilisation d’énergies propres. (note : sur nos bâtiments,
78 m² de panneaux solaires permettent d’économiser 4,5 tonnes de carbone par an, et 610 m² de panneaux photovoltaïques fournissent 21 % des besoins des entrepôts en électricité!). Nous avons engagé un bilan carbone en
2010 et avons fixé l’objectif de réduire de 10 % nos émissions d’ici 2013. Notre engagement environnemental est
très complet, puisque nous faisons partie du club 1 % Pour la planète : 1 % de nos ventes est reversé à des associations de défense de l’environnement, soit plus d’un million d’euros en 3 ans. Aujourd’hui, la prise en compte du
Développement Durable est incontournable dans le secteur de la cosmétique biologique.»
COSMÉTIQUE ET
Un engagement avant tout
Un engagement partagé par l’ensemble de la filière cosmétique écologique et biologique, une conviction qui dépasse les simples
impératifs industriels et rassemble une pluralité d’acteurs de la cosmétique autour de croyances communes. « Soyons le
changement que nous voulons voir dans le monde », aime à rappeler Fouad Makroum, Président de Little Big
Bio, faisant référence à la célèbre maxime de Gandhi. Le Développement Durable incarne l’espoir d’une cosmétique plus juste,
équitable et respectueuse de l’environnement.
Alain Carini, Président de Naturalia
Créée en 1973, Naturalia est aujourd'hui la première enseigne
spécialisée de produits biologiques et naturels en région
parisienne avec 60 magasins proposant plus de 5000 références.
« Les cosmétiques sont un marché bien représenté chez Naturalia. Il pèse environ 8 % de notre
chiffre en 2011. Nous couvrons la plupart des catégories de l'hygiène, du soin et de la beauté :
bain-douche, hygiène bucco-dentaire, soin des mains, soin des pieds, produits solaires,
maquillage, soins capillaires… Mais ce marché s’essouffle depuis environ 3 ans, il a baissé de -4,5 % en 2011, à parc
de magasins constants. Pourquoi ? D’abord à cause de la multiplication des propositions de produits Bio dans tous
les circuits de distribution, en particulier depuis le lancement de gammes Bios par les marques conventionnelles
(Ushuaïa, etc.). Ensuite, parce que les conditions économiques actuelles ont amené les consommateurs à limiter
leurs dépenses sur les produits cosmétiques et à se replier sur des catégories alimentaires plus quotidiennes. Dans
tous les cas, le label COSMEBIO est une garantie de qualité incontestable pour le consommateur, même si celui-ci
gagnerait à être mieux expliqué. Je le vois sur notre récente acquisition de 3 magasins dans l'Est (Serpent Vert). Ils
surperforment sur la cosmétique grâce à la grande qualité de leur Conseil Clientèle. Enfin, la stratégie de Naturalia
en matière de labels est cohérente avec sa vocation. Nous assurons le développement des produits et des
services qui soutiennent les mêmes valeurs que Naturalia. Certains labels comme COSMEBIO en font partie.
Certes la qualité et le prix sont importants, mais il y a aussi la performance environnementale et sociale.
C'est une question de responsabilité d'entreprise. »
COSMÉTIQUE ET
Bernard Chevilliat, Président de Melvita
et Vice-Président de l’association COSMEBIO
Melvita est l’une des marques pionnières de la cosmétique Bio.
Depuis deux ans, la Fondation d’entreprise Melvita soutient une vingtaine d’actions en faveur
de la protection de la Nature par la promotion de l’agriculture biologique ou visant à
la sauvegarde des abeilles et de l’apiculture dans le monde.
« Notre nouveau site de production a été conçu comme un éco-site. Comme toute industrie, la
cosmétique rejette ses effluents ! La question est parfois de savoir comment gérer ces effluents dans le respect de
l’environnement naturel. Pour nous qui sommes implantés au cœur de la nature ardéchoise, c’est un enjeu essentiel. Nous avons mis en place un système de micro-épandage, utilisant des roseaux et des plantations de saules
finlandais qui permettent de filtrer et d’absorber les eaux usées. Afin de respecter nos engagements nous utilisons
aussi une large surface de panneaux photovoltaïques et l’eau des processus de production est chauffée par des capteurs solaires. Nous récupérons et stockons d’autre part l’eau de pluie qui est in fine destinée au circuit sanitaire. »
Un cadre de référence indispensable
Si la cosmétique écologique, naturelle et biologique s’inscrit naturellement dans une logique de Développement Durable, il est
essentiel d’en définir les règles et les principes.
En effet, en l’absence de règlementation concernant l’appellation Bio dans la cosmétique, certains acteurs utilisent à tort les
termes « biologique », « naturel » et « écologique » pour valoriser leurs produits. Ce qui n’est pas sans conséquence pour le
consommateur, perdu dans cette multitude de dénominations.
L’harmonisation des règles régissant la cosmétique Bio et naturelle nécessite donc le respect d’un cahier des charges élaboré collectivement. C’est la mission que se fixe l’association COSMEBIO : orienter les principes et les règles qui dessineront
la cosmétique écologique, naturelle et biologique de demain, dans le respect des fondements d’un Développement Durable
et du principe de précaution.
R A P P O R T D É V E L O P P E M E N T D U R A B L E 2 0 11 • p . 1 3
L’engagement de
l’association COSMEBIO
face au Développement
Durable
A
vec l'association COSMEBIO, tous les enjeux du marché de la cosmétique sont redessinés.
L’industrie cosmétique et naturelle de demain ne saurait négliger les enjeux éthiques et environnementaux liés à son activité et COSMEBIO vise à fournir un socle de référence à cette évolution.
Lumière sur un acteur engagé.
COSMEBIO, un engagement global et éthique
Adhérer à l’association COSMEBIO, c’est s’engager à renforcer et consolider les considérations
éthiques dans l’industrie cosmétique Bio et naturelle. C’est également entretenir des relations commerciales basées sur la confiance et la transparence pour renforcer la traçabilité et la qualité d’ensemble
des produits. Enfin, c’est s’engager à construire les fondations d’un mouvement d’ensemble, qui considère l’éthique comme une partie intégrante de la pérennité et de la valeur intrinsèque des produits.
Les trois piliers de la Charte COSMEBIO
Respectueuse de l’Homme qui la cultive, de la science qui l’améliore et de la Nature qui en fournit
l’essence, la cosmétique écologique décrite par la Charte COSMEBIO intègre ces trois piliers
fondamentaux dans tous les stades de la filière :
• Le respect des hommes, de l’éthique, de la responsabilité sociale,
• La promotion d’une recherche scientifique continue, capable d’encadrer et de contrôler les pratiques,
• Le respect de la Nature, de la biodiversité, par le soutien à l’agriculture biologique.
Fondé par un partenariat multilatéral, le respect de la Charte COSMEBIO est encadré par la Commission Éthique et Juridique (Voir encadré page 16).
L'ASSOCIATION COSMEBIO ET
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Nicolas Fouchère,
Président du Laboratoire
Sicobel , Administrateur
et Vice-Président en charge
de la communication
chez COSMEBIO.
Né en 1959 le laboratoire Sicobel est un
des acteurs pionniers de la cosmétique
biologique et écologique. Ce membre fondateur
de l’association COSMEBIO a conçu et distribué
de nombreuses innovations pour le soin de la peau
(à base de placenta humain, de camomille d’or ou
plus récemment le complexe phyto-natif utilisé
pour la gamme Edenens).
« Chez Sicobel, nous adhérons à la société Eco-Emballage et nous n’utilisions jusqu’à début
2012 aucun étui pour la gamme BcomBIO. Nous
avons aussi fait des efforts sur la consommation
d’électricité, le tri des déchets dans les bureaux,
le recyclage, passé des partenariats d’approvisionnement en matières premières… Sicobel
est la première société à avoir obtenu le label de
commerce équitable ESR pour sa filière d’approvisionnement en huile d’argan. Je suis persuadé
que les thématiques du Développement Durable
et de la cosmétique naturelle et Bio sont amenées
à converger. Et quitte à faire du Bio, autant aller
jusqu’au bout de la démarche. Mais malheureusement, ça ne se fera pas tout seul. Il faut sans
cesse sensibiliser et impliquer l’ensemble des
acteurs, de celui qui
appuie sur le bouton
à celui qui oriente les
stratégies des
entreprises. »
La Commission Éthique et Juridique
Harmonisation, accompagnement et contrôle
Trois co-animateurs en charge de cette commission stratégique.
Romain Ruth, Président de Florame,
Trésorier de l’association COSMEBIO
« La Commission joue un double rôle. D’abord, elle questionne l’orientation vers d’autres
sphères éthiques. Historiquement, COSMEBIO s’est d’abord préoccupé d’avoir des produits
biologiques et naturels, qui respectent l’environnement, puis elle s’est penchée sur le commerce
équitable… plus récemment au sein de la Commission, nous nous sommes aussi intéressés à des questions telles
que la question de la souffrance animale, ou de l’économie sociale, par exemple. La question de l’éthique est tellement
large ! Le second rôle de la Commission est d’encadrer les actions des adhérents, de veiller au respect de la Charte et de
signaler les abus, de comportements, y compris d’entreprises non-adhérentes. La Commission, c’est donc en quelque
sorte également une vigie. Après un an seulement, il est difficile d’établir un bilan exhaustif de notre travail au sein de la
Commission Éthique et Juridique. Cette Commission est toute récente. Quoiqu’il en soit, elle a révélé sa raison d’être,
parce qu’il faut poursuivre le dialogue interprofessionnel sur les sujets éthiques et juridiques. La démarche de progrès
engagée par l’association COSMEBIO passe par une conception harmonisée de la cosmétique biologique, et des règles
qui doivent l’encadrer. »
Claudie Ravel, Présidente de Guayapi,
Administratrice de l’association COSMEBIO
« Au cours de cette année, notre premier projet a été de mettre en place, dans le cadre de la
nouvelle Charte, les grilles d’évaluation éthique ayant comme objectif d’établir un état des lieux
sur les engagements de nos adhérents au niveau du commerce équitable et de la biodiversité.
Les résultats d’un premier panel sont d’ailleurs publiés dans ce rapport. Nous proposons ainsi à nos adhérents de s’inscrire dans une démarche de progression et d’ouverture vers les valeurs éthiques. L’aboutissement et la formalisation
de ces démarches individuelles agiront comme des repères pour les consommateurs – une démarcation essentielle et
noble de l’axe éthique au sein de la cosmétique Bio. COSMEBIO se doit d’être à l’écoute de ses membres et des consommateurs dans l’évolution de ces valeurs éthiques. »
Bernard Chevilliat, Président de Melvita
Vice-Président de l’association COSMEBIO
« La Commission Éthique compte une dizaine de fabricants ou de producteurs de matières
premières d’horizons et d’expériences très diverses et nous nous appliquons à développer
ensemble une large réflexion sur toutes les questions qui touchent à la biodiversité, à la solidarité, à
l’équité ou au refus des tests sur animaux, thèmes qui sont – et seront de plus en plus – au cœur de la démarche des
marques se revendiquant du Bio. Nous nous appliquons aussi à mettre en œuvre des moyens concrets pour permettre
à tous de faire progresser l’axe éthique au sein des stratégies d’entreprise. Cela se traduit, par exemple, par l’audition
d’experts de chaque thématique et par la mise en place de sessions de formation sur le commerce équitable ou la biodiversité, la mise en ligne d’un glossaire des termes éthiques sur le site COSMEBIO, l’édition de ce rapport et bientôt
la mise à disposition de synthèses de documents tels que le protocole de Nagoya. Mais il va aussi sans dire que les
valeurs éthiques relèvent de notre responsabilité d’entrepreneur, notamment au travers des relations que nous entretenons avec nos fournisseurs, nos salariés, nos clients et notre environnement. »
L'ASSOCIATION COSMEBIO ET
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le Développement Durable, une démarche de qualité globale
La plupart des adhérents COSMEBIO sont engagés dans des démarches de qualité et d’amélioration continue,
répondant ainsi aux enjeux du Développement Durable. Nombre d’entre eux (Terre d’Oc, Laboratoires Hévéa…)
sont certifiés ISO 14001 (norme environnementale), ISO 9001 (qualité du management) ou suivent une démarche d’ISO 26000 (relative à la responsabilité sociétale
des organisations).
Fédérer et mettre en lumière. De l’initiative isolée au cadre international
Adhérer à l’association COSMEBIO, c’est aussi participer à l’harmonisation et à la légitimation des règles éthiques dans l’industrie cosmétique Bio et naturelle au niveau international.
En effet, forte de la notoriété de ses valeurs et de son label en France et à l’international, l’association COSMEBIO tend à fédérer
un nombre croissant d’acteurs de la cosmétique biologique venant de différents continents. C’est cette notoriété qui permet de
mettre en lumière les actions durables engagées par les adhérents et de les diffuser au-delà des frontières. C’est pourquoi, la
Charte COSMEBIO joue un rôle essentiel dans la conduite du référentiel européen COSMOS-standard.
Tout au long de ce rapport, un panorama des actions engagées par les adhérents sera développé,
suivant les trois piliers fondamentaux de la Charte COSMEBIO : le respect de l’éthique et des
hommes, la garantie d’une qualité contrôlée, et le respect de l’environnement.
L'HOMME,
L'ÉTHIQUE ET LA
RESPONSABILITÉ
SOCIALE
L’Homme, l’éthique et
la responsabilité sociale
Sécurité, confiance et transparence : le respect
du consommateur à la base de la relation de confiance
Respecter le consommateur, dans le secteur de la cosmétique biologique, c’est d’abord comprendre
le consommateur, en constante recherche d’un mode de consommation alternatif et biologique, essentiellement déterminé par des préoccupations sanitaires et hédoniques. C’est ensuite garantir des
produits naturels de qualité, bénéfiques pour la santé, et dont l’origine et les procédés de fabrication
sont rigoureusement identifiés.
C’est pourquoi, l’association COSMEBIO soutient les projets qui mettent en avant la traçabilité des
produits et rendent compte de leur activité de manière la plus transparente possible – pour entretenir ce
lien de confiance fort avec le consommateur. Cette transparence au quotidien est d’ailleurs récompensée lorsqu’on interroge les consommatrices du cœur de cible de l’association. En effet, dans l’enquête
menée par COSMEBIO avec la collaboration d’Ipsos en septembre 2011, on s’aperçoit que l’origine
naturelle, biologique et écologique des produits labélisés « Bio » arrive en tête des garanties de
confiance pour 90 % des consommatrices.
S’épanouir au travail, une suite logique à un projet éthique global
Si la responsabilité sociale prend corps dans les échanges mondiaux, elle commence aussi dans notre
environnement proche, le monde de l’entreprise.
Partie intégrante d’un développement qui se veut durable, la responsabilité sociale des entreprises est
aujourd’hui envisagée comme un axe de performance. L’attention portée aux conditions de travail, au
respect de l’employé, à la démocratisation de la prise de décision ou à la formation professionnelle,
garantit l’établissement d’un dialogue permanent et harmonieux. « Chez Florame, on a même
engagé des études ergonomiques pour réduire les troubles liés à l’environnement
de travail » affirme Romain Ruth, son Président. De son côté, le groupe Léa Nature a mis en place
le programme « Conjoint Friendly », qui vise à améliorer l’intégration des conjoint(e)s des nouveaux
employés dans la région.
Ces pratiques novatrices, dont les initiatives se multiplient parmi les adhérents de COSMEBIO, complètent avec succès la démarche éthique prônée par l’association. Parce qu’une cosmétique éthique
commence par une attention portée à la relation humaine.
L'HOMME, L'ÉTHIQUE ET LA RESPONSABILITÉ SOCIALE
L'HOMME, L'ÉTHIQUE ET LA
RESPONSABILITÉ SOCIALE
Éthique et cosmétique : le commerce
équitable, au cœur d’une démarche
respectueuse de l’Homme
Véritable révolution dans le monde des échanges, le marché des produits issus du commerce équitable et solidaire
a été multiplié par 10 au cours des dix dernières années.
Le secteur de la cosmétique a lui aussi investi dans des
projets dits « équitables et solidaires». Toutefois les initiatives sont encore rares.
Un des objectifs de l’association COSMEBIO est d’encourager la conduite de projets profondément « éthiques et
solidaires» dans l’ensemble de la filière, redonnant à
l’Homme la place qu’il mérite dans l’équilibre des échanges
commerciaux Nord-Sud et des échanges commerciaux solidaires au sein même de la France. Un véritable défi qui
consiste à concilier démarche éthique et logique de marché.
Le commerce équitable en chiffres*
Dans le monde, c’est un marché de plus de 4 milliards
d’euros en 2010, bénéficiant à 1,5 millions de producteurs,
dans plus de 60 pays. En France, ce marché est estimé à
350 millions d’euros en 2010.
Chiffre d'affaires annuels des produits équitables
labellisés en France (MHF)
(source : Plate-forme pour le commerce équitable)
400
Millions d'euros
300
256
200
287
303
210
168
100
0
120
2005
2006
2007
2008
2009
Fouad Makroum,
Président de Little Big Bio
Entreprise dynamique et
innovante, Little Big Bio fait
figure de pionnière dans le
référencement ESR d’Ecocert.
« Riche d’expériences professionnelles dans les
filières agricoles des pays du Sud, entre autre en
Afrique et au Brésil, j’ai constaté à quel point on
exploitait les producteurs locaux, sans se préoccuper de leurs conditions de vie, de leurs traditions et de leur environnement. C’est l’ampleur
de cette fracture sociale qui m’a motivé à créer
Little Big Bio et à m’engager pour une cosmétique
biologique et équitable. En tant qu’industriels responsables produisant de la cosmétique Bio, nous
devons contribuer au développement des producteurs du sud tout en leur permettant « de préserver
notre biodiversité ». Cela dans un esprit de partenariat durable & équitable, en payant les matières
premières à un prix juste et au-dessus des cours
conventionnels afin de leur permettre de vivre
dignement. Little Big Bio a été la première entreprise française certifiée ESR (Équitable, Solidaire,
Responsable) par Ecocert. Le fond social minimum
de 1 % permet de financer des actions d’intérêt
général : au Burkina Faso, par exemple, nous finançons des programmes d’alphabétisation, de santé,
de formation agricole. Le Développement Durable
ne doit pas juste être une opportunité marketing et
commerciale mais une
prise de conscience réelle
transformée en actions
concrètes sur le terrain. »
« Si vous avez l’impression que vous êtes trop
petit pour changer quelque chose, essayez donc
de dormir avec un moustique. Vous verrez lequel
des deux empêche l’autre de dormir » Dalaï Lama
Une forte marge de progression est à prévoir pour le marché
« équitable et solidaire» français : le café équitable ne représente
que 5 % des parts de marché en France, alors que dans d’autres
pays d’Europe il atteint plus de 15 % des parts de marché. En
Suisse, 50 % des bananes vendues sont équitables.
Ecocert Équitable certifie 500 références, et l’industrie cosmétique représente un secteur de croissance considérable (79 %
des produits sont labellisés par ESR en 2010).
2010
Le Commerce Équitable : moraliser la logique de marché
Le commerce équitable s’est progressivement construit en réponse à la précarité des producteurs des pays du Sud.
Le commerce équitable aspire, par une rétribution juste et appropriée aux producteurs locaux, à un partage équitable
des avantages découlant de l’exploitation des ressources naturelles, à la sauvegarde des savoir-faire traditionnels, à
la préservation de la biodiversité. En échange, les producteurs locaux s’engagent à respecter les droits fondamentaux,
comme l’interdiction du travail forcé, du travail des enfants, la non-discrimination… La création du label Max Havelaar,
en 1988, ou l’action de la World Fair Trade Organization, popularisent le commerce équitable et amorcent sa prise en
considération par les consommateurs. Aujourd’hui, de nombreux labels certifient des produits « équitables » : le référentiel Ecocert ESR, lancé en 2007, s’applique notamment aux produits cosmétiques. Le label COSMEBIO garantit la prise
en compte de ces considérations éthiques, évaluées chez ses adhérents par un questionnaire annuel (Voir les résultats
du panel page 25). Ce concept de commerce équitable, représentatif d’un commerce responsable Nord-Sud, s’applique
aussi de plus en plus au commerce solidaire (c’est à dire au sein même de la France).
Mr D’Andleau, Président de la PFCE
La Plate-Forme pour le Commerce Équitable (PFCE) est le principal
collectif français de concertation et de représentation du secteur
en France. Elle rassemble une quarantaine d’organisations, toutes
fortement impliquées dans le développement du commerce équitable :
des entreprises (Alter Eco, Ethiquable, Guayapi, etc.), des ONG
(CCFD, Terre Solidaire, etc.), des réseaux de distribution (BioCoop, la Fédération des Artisans
du Monde) ainsi que des labels (Max Havelaar, Ecocert Equitable). La PFCE défend une conception exigeante
du commerce équitable comme véritable démarche de Développement Durable et coordonne la promotion
du secteur et le développement de nouveaux marchés.
« L’objectif du commerce équitable est le Développement Durable. L’originalité de la démarche est de garantir des
pratiques économiques solidaires qui permettent aux organisations de producteurs de renforcer leurs pratiques
sociales et environnementales. L’équité des échanges entre les producteurs et leurs partenaires commerciaux est
basée sur l’application d’un prix juste qui couvre les coûts de production, par un engagement commercial sur la
durée, un préfinancement des commandes, etc. En échange, les producteurs s’engagent à améliorer leurs pratiques
sociales et environnementales dans une démarche de progrès. De leurs côtés, les entreprises qui pratiquent le commerce équitable s’engagent à sensibiliser les consommateurs aux problématiques de Développement Durable et
de consommation responsable. Je tiens à féliciter COSMEBIO pour sa démarche d’accompagnement de ses adhérents dans la prise en compte des critères de commerce équitable. Le rôle des entreprises, en tant qu’acteurs
économiques, est fondamental pour faire évoluer les pratiques sociales et environnementales. Il existe une réelle
convergence des préoccupations environnementales et des préoccupations sociales. Aujourd’hui plus de 60 % des
produits issus du commerce équitable sont également biologiques. Il est intéressant de voir que les industriels du
Bio, s’intéressent également à la promotion de l’équité économique et sociale dans leurs filières. Les pratiques
équitables et écologiques répondent ensemble aux grands enjeux internationaux de notre planète : souveraineté et
sécurité alimentaire des populations, préservation des ressources naturelles et gestion des territoires et de l’emploi
notamment dans les zones rurales. »
La Charte COSMEBIO, un cadre éthique fédérateur
En adhérant à la Charte COSMEBIO, les membres de l’association s’engagent à respecter un certain nombre d’exigences
techniques, d’engagement marketing et également de principes éthiques. Ces engagements éthiques concernent en particulier l’information transmise au consommateur, l’équilibre des relations commerciales avec les fournisseurs de matières
premières, le respect de conditions de travail harmonieuses, et le respect de la vie animale.
Pour accompagner ses adhérents dans cette démarche éthique, et dans la mise en œuvre de leur projet, COSMEBIO met
en place un programme de formation à disposition de ses adhérents permettant aux entreprises de s’informer, de se former
et de s’adapter à l’évolution des pratiques éthiques. C’est ainsi que le 13 décembre 2011, COSMEBIO a organisé une formation concrète et interactive sur les thématiques du commerce équitable et de la biodiversité, deux axes stratégiques pour
l’industrie de la cosmétique naturelle et biologique, et partie intégrante de la Charte COSMEBIO.
Valérie Roubaud,
Présidente Directrice Générale de Terre d’Oc
Terre d’Oc, fabricant de produits cosmétiques, est engagé dans
des filières « commerce équitable » et certifiées ESR. Avec un nouveau partenaire
« Opuntia Trade Morocco », Terre d’Oc soutient une dizaine de femmes marocaines
productrices d’huiles de figue de barbarie.
« Chez Terre d’Oc, un fond de développement en commerce équitable alimente des actions durables en faveur
des producteurs. Ce fond sert à financer toute une série d’actions, comme la plantation d’arbres, le financement de
bourses scolaires, la rénovation des ateliers des producteurs, leur formation à la sécurité ou les dépenses de santé
nécessaires… À Inchaden au sud d’Agadir, par exemple, des femmes berbères extraient l’huile précieuse de la figue de
barbarie. Après concertation, le fond a permis de financer des visites de santé, des bilans dentaires et sanguins ou
des visites chez l’ophtalmologue, un besoin vital conjugué aux bienfaits de prendre soin d’elles-mêmes. Toute une
série de besoins de base auxquels elles n’avaient pas accès et pour lesquels elles veulent dorénavant s’investir. »
« Si le commerce équitable concerne généralement les échanges entre
les industriels du Nord et les producteurs du Sud, il n’est pas le seul à prendre
en considération ! Le commerce solidaire permet de soutenir les producteurs
français et embrasse un projet éthique similaire »
Pierre Charlier de Chily, Président d’ALDIVIA
Christian Pamies,
Président des
laboratoires HEVEA
Le projet de la « vallée des
roses » au Maroc assure un
revenu direct à une vingtaine
de cueilleurs et trois personnes
formées aux procédés de distillation. Chaque
année, 2000 litres d’eau florale de rose ainsi que
150 kg de boutons de roses séchés sont produits.
Des chiffres qui devraient progresser de 20 %
pour l’année 2012.
« En tant que parfumeur, je m’intéresse à ce qui
relie les plantes, les hommes et un savoir-faire.
Quand je suis arrivé dans la vallée des roses au
Maroc, j’ai été frappé par sa richesse : celle des
paysages, bien sûr, mais celle des hommes également. Nous avons décidé de monter quelque
chose au village de Hdida, en rénovant une
casbah et en fournissant un salaire un peu plus
élevé aux cueilleurs de roses. Mais la saison des
roses ne dure qu’un mois… On a donc ouvert une
boutique et un lieu d’hébergement pour soutenir
l’activité touristique. Ainsi, c’est l’ensemble du
village qui vit des revenus de la rose. »
Des relations « durables »
comme base d’un commerce
éthique et responsable
D’après l’enquête d’un panel d’adhérents COSMEBIO, il
s’avère que les adhérents disposent de plus en plus d’informations relatives à leurs partenaires commerciaux. Que
se soit sur leurs projets sociaux (43 %), environnementaux
(61 %), économiques (32 %) ou encore sur la situation
politique de leur région (18 %). Cette proximité et cet
échange constant d’information permettent de développer
des relations commerciales durables pour plus de 41 % des
adhérents. Ceci permet aussi, comme le montre le graphique
ci-dessous, de pouvoir fixer un prix minimum en concertation
avec le partenaire, garantissant ainsi un prix juste et la mise
en place d’une relation « gagnant-gagnant ».
Prix minimum
29 %
24 %
94 %
fixé en concertation avec le partenaire
couvrant les projets de développement
couvrant les coûts de production
UNE COSMÉTIQUE
À LA PRATIQUE
ENCADRÉE ET
CONTRÔLÉE
Une cosmétique
à la pratique encadrée
et contrôlée
Un engagement « Bio et naturel »
Le label COSMEBIO, c’est d’abord la garantie de produits cosmétiques de qualité, d’origine naturelle
et biologique. Dans les années 2000, l’utilisation abusive de la chimie lourde a révélé ses faiblesses et
surtout ses dangers.
Adhérer à la démarche COSMEBIO, c’est avoir la volonté de développer des produits qui s’inspirent
des bienfaits de la Nature pour le bien-être du consommateur. Huiles végétales Bio riches en vitamines,
actifs et colorants naturels, eau florale Bio, vitamine E naturelle… autant d’éléments qui ont démontré
leurs immenses vertus pour l’organisme. Leurs propriétés anti-oxydantes et leurs bienfaits aromatiques
les rendent infiniment plus efficaces que les procédés chimiques de la cosmétique conventionnelle :
tensio-actifs, colorants et parfums de synthèse, parabènes, huiles minérales issues de la pétrochimie…
qui, en plus d’être issus de ressources non renouvelables, ont un effet moindre, sinon dangereux, sur
la santé du consommateur. En effet, la plupart des ingrédients utilisés dans les produits conventionnels
empêchent la peau de respirer car ils forment un filtre à la surface. L’eau distillée utilisée dans la composition de ces produits n’a généralement aucune propriété particulière contrairement aux eaux florales
utilisées pour les cosmétiques Bio.
Afin d’exploiter au mieux les propriétés biologiques et naturelles de leurs produits, les adhérents
COSMEBIO se soumettent volontairement à un référentiel strict. Pour qu’enfin, protection de la Nature
et promotion d’une cosmétique pure évoluent à l’unisson dans la même direction.
« Aujourd’hui, on parle des parabènes comme quelque-chose d’odieux,
alors que pendant 10 ans, avant la création de COSMEBIO,
la cosmétique les a utilisés sans problème.
Ça prouve que les règles peuvent encore évoluer ».
Christian Pamiès, Président des Laboratoires HEVEA
UNE COSMÉTIQUE À LA PRATIQUE
ENCADRÉE ET CONTRÔLÉE
Une démarche de progrès
dynamique et constante
La cosmétique biologique et naturelle est un secteur règlementé par des démarches privées, toujours en constante
évolution. Évolution rythmée par les nouvelles attentes
du consommateur, mais aussi par les découvertes régulières de nouvelles espèces ou de nouvelles propriétés.
Aujourd’hui, seules environ 300 000 espèces de plantes
ont été décrites sur un nombre total estimé entre 1 et 1,5
millions. Sachant qu'environ 10 000 nouvelles espèces végétales sont décrites chaque année, nous pouvons d’ores
et déjà prévoir que ces découvertes auront un impact sur
les mutations du secteur de la cosmétique, et de sa régulation (source : Union Internationale pour la Conservation de
la Nature en France - UICN).
Comment s’adapter aux progrès scientifiques et aux nouveaux besoins du consommateur ? Romain Ruth, Président de Florame, indique « c’est précisément en
fournissant des efforts permanents pour faire
évoluer les normes du référentiel vers plus
d’éthique et de sécurité. C’est un des rôles
fondamentaux de la Commission Éthique et
Juridique de COSMEBIO qui a pour vocation
d’accompagner ces évolutions », rappelle-t-il. « Le
cahier des charges reconnu par COSMEBIO est
donc en perpétuelle construction collective, et
participe à dessiner la cosmétique biologique
et naturelle de demain. Un investissement qui
s’illustre aussi par l’élaboration du référentiel
européen COSMOS-standard, fruit de l’harmonisation des référentiels de cinq organisations
européennes co-fondatrices de cette initiative,
dont COSMEBIO fait partie».
Un cahier des charges pour contrôler, encadrer et accompagner
Les référentiels reconnus par COSMEBIO reflètent l’ensemble des enjeux du secteur : de la réception des ingrédients, aux
extractions des végétaux et huiles essentielles, en passant par la qualité de l’eau, les tests sur les animaux, le conditionnement, la traçabilité ou encore la formulation des produits, etc.
Afin de permettre la transparence totale vis-à-vis du consommateur, chaque adhérent se voit auditer par un organisme
indépendant, tel qu’Ecocert Greenlife ou Bureau Véritas sous la marque Qualité France (voir encadré ci-contre). Ce contrôle
permet d’une part d’identifier les pistes de progrès mais aussi la mauvaise conduite d’un membre. En cas de non-respect de
ces conditions, l’organisme de certification se réserve le droit de saisir la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence,
de la Consommation, et de la Répression des Fraudes) ou d’engager des poursuites.
Ces cahiers des charges rigoureux sont donc des documents évolutifs, susceptibles d’être actualisés et amélioré en permanence en fonction de l’avancée des connaissances, de l’évolution des capacités technologiques et de la réglementation
générale. Tout cela pour garantir la sécurité, la santé et le bien-être du consommateur.
Deux référentiels pour les cosmétiques écologiques
et biologiques reconnus par COSMEBIO
Ecocert Greenlife et Bureau Véritas
Ces deux référentiels garantissent le respect de plusieurs règles strictes. Au minimum
95 % du total des ingrédients sont naturels ou d’origine naturelle, et la majorité d’entre
eux doit être issue de l’agriculture biologique. Les référentiels actuels interdisent, entre
autre, les traitements ionisants, les modifications génétiques, l’utilisation de nitrosamines et les tests sur animaux. Ils encadrent en outre les procédés de transformation,
de fabrication, de conditionnement et de stockage, et de traçabilité. Pour garantir le
respect du référentiel, plusieurs audits et contrôles annuels sont organisés, de manière
programmée ou improvisée. La certification et le contrôle selon un de ces deux référentiels est indispensable à l’acquisition du label Bio de COSMEBIO.
Le Label COSMEBIO
EAU
95 % à 100 %
des ingrédients sont
d'origine naturelle
MINÉRAUX
INGRÉDIENTS
CERTIFIABLES
dont les végétaux
95 % à 100 %
des ingrédients végétaux
sont issus de l'agriculture biologique
La part des ingrédients issus de
l'agriculture biologique
doit représenter 10 % à 100 %
de l'ensemble du produit
BIO
AUTRES INGRÉDIENTS
Maximum 5 %
sur l'ensemble du produit
(ingrédients approuvés
par le référentiel)
LE RESPECT
DE LA NATURE
DANS TOUTES SES
DIMENSIONS
Le respect de la Nature,
Une Nature préservée grâce à un mode agricole responsable
Véritable vecteur de l’agriculture biologique dans le secteur de la cosmétique, l’association COSMEBIO
a toujours garanti des produits issus d’ingrédients naturels, les produits devant impérativement contenir plus de 95 % d’ingrédients naturels et plus de 95% des matières végétales doivent être issus de
l’agriculture biologique. Quoi de plus normal, ainsi, que de promouvoir les bienfaits de l’agriculture biologique ? Celle-ci bannit l’utilisation d’OGM, ou de substances nocives comme les parabènes ou le
phénoxyéthanol. « Le marché du Bio regroupe aujourd’hui des clients très exigeants »,
précise Hélène Person, Chef de Marché chez Biocoop, premier réseau de magasins Bio en France.
« Ces clients savent que le mode de production biologique est durable par nature.
On recrée un écosystème, on cultive des céréales sur la ferme en utilisant les déjections animales pour nourrir le sol, on favorise les cultures locales… c’est vraiment
un cycle complet, avec un impact environnemental minimum ».
Le label COSMEBIO est une garantie pour un consommateur désormais sensibilisé et averti. L’association certifie la production de produits cosmétiques sains et sans risque pour la santé. Un engagement
fort et spontané, qui concerne l’ensemble des acteurs de la filière cosmétique Bio et naturelle, de la
culture à la distribution en passant par la transformation des produits.
Claudie Ravel,
Présidente de Guayapi
et Administratrice de COSMEBIO,
Depuis 22 ans, Guayapi sillonne les terres d’Amazonie et du Sri Lanka
à la recherche de propriétés végétales bénéfiques, en multipliant
les démarches de commerce équitable et de protection de la Nature.
« Afin d'anticiper sur l'avenir, il est essentiel d'engager les démarches les plus nobles
et les plus abouties au niveau environnemental et social dans nos filières, en amont comme en
aval. Chez Guayapi, nous considérons que certaines pratiques, même certifiées, comme la monoculture biologique sans démarche sociale ou le commerce équitable certifié sans démarche
environnementale, ont des conséquences ravageuses. La convergence des démarches est
devenue incontournable. Aujourd'hui, il existe que peu d'organismes certificateurs internationaux, comme Forest Garden Products choisi par Guayapi, qui ont l’indispensable compétence
de restaurer des écosystèmes dégradés dans le monde entier en tenant compte des savoirs des
peuples autochtones. COSMEBIO encourage ces comportements permettant de s'inscrire dans
les enjeux de demain. »
LE RESPECT DE LA NATURE, DANS TOUTES SES DIMENSIONS
LE RESPECT DE LA NATURE,
DANS TOUTES SES DIMENSIONS
Philippe Laratte, Président de Boutique Nature
Distributeur de produits naturels auprès des magasins
spécialisés Bio ou diététique, Boutique Nature offre dans
son catalogue près de 3 000 références certifiées Bio, dont 800 en cosmétiques : labellisées
AB pour les produits alimentaires, ou labellisées COSMEBIO pour les produits cosmétiques.
« Chez Boutique Nature, je dirais que nous concevons la consommation de cosmétiques biologiques et naturels
avant tout comme un bénéfice pour l’individu en tant que tel. Nos magasins proposent des produits labellisés
COSMEBIO, qui témoignent d’une qualité irréprochable et d’une naturalité incontestée. Mais cette perception
est trop réductrice et nous tenons aussi compte du fait que le consommateur recherche aussi un bénéfice
« moral », le sentiment de contribuer à une cause juste, comme la préservation de la biodiversité et plus largement
de la planète. Cette stratégie sera payante pour la cosmétique écologique, à condition que les projets respectueux
de la biodiversité soient suffisamment valorisés par toutes les parties prenantes de la filière, encouragés par les
politiques et mis en évidence par les médias qui les accompagnent dans cette démarche de longue haleine. »
La cosmétique biologique, une responsabilité vis-à-vis du savoir autochtone
et des ressources naturelles
« Travailler avec les peuples autochtones pose la question du respect de leur valeur et de leur
culture. Cela interroge profondément les pratiques de notre secteur et notamment la légitimité
des brevets liés aux plantes qu'ils nous font connaître », indique Daniel Joutard, Président Fondateur d’Aïny.
En effet, l'industrie cosmétique s'approvisionne de plus en plus en ingrédients naturels, source d'activité mais également source
d'histoires inspirées souvent des savoir-faire traditionnels. « Faire entrer des plantes rares dans nos formulations
cosmétiques doit nous conduire à une grande modestie vis-à-vis de la Nature et nous orienter vers
des logiques de croissance harmonieuse, compatibles avec les rythmes du vivant », complète Daniel
Joutard. La 10 ème conférence de la Convention sur la diversité biologique à Nagoya en 2010 a notamment permis de mettre
en lumière ces différentes interactions et dépendances. Tout d’abord, avec un rythme de disparition d’espèces 1000 fois* supérieur à la normale, il s’est avéré que la biodiversité, représentée par la variété de la vie sur terre, est un écosystème fragile et
menacé, dont les enjeux doivent être intégrer en amont de tous processus industriels. C’est pourquoi certains acteurs mettent
l’accent sur l’innovation et l’éco-conception de leurs produits, privilégiant les matières biodégradables et les produits recyclables.
Ensuite, le respect de la biodiversité est indissociable du respect des hommes (savoir-faire traditionnel, partage) et du respect
des pays dont sont issus la biodiversité (respect de l'accès). C’est pourquoi la grande majorité des acteurs du secteur ont signé
le protocole pour l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages tirés de leur exploitation (APA) pour limiter la
bio-piraterie et s’inscrire dans un processus de « biodiversité positive ».
L’association COSMEBIO s’inscrit directement dans les engagements pris lors de cette conférence ainsi que celle de l’Union for
Ethical Biotrade tenue en Avril 2010. En effet, sa cosmétique biologique s’attache à préserver durablement la flore et la faune
dont elle extrait les bienfaits, au travers de la participation à des projets associatifs à grande échelle (campagnes de reboisement, protection d’espèces menacées…). On peut citer par exemple, la valorisation de l’arganier, producteur de la précieuse
huile d’argan, qui participe à la réduction du phénomène de désertification.
(*CBD)
La protection de la biodiversité,
nouveau champ d’action pour l’industrie cosmétique ?
Une étude de l’Union for Ethical Biotrade révèle la montée en puissance des considérations liées à la biodiversité
dans le secteur de la cosmétique. Le « baromètre » de la biodiversité révèle que les consommateurs attendent
davantage de transparence en termes d’information sur l’exploitation des ressources naturelles – 84 % d’entre eux
se disent prêts à refuser d’acheter des cosmétiques qui n’en respecteraient pas les bonnes pratiques. Du côté de
l’industrie, malgré le retard global enregistré par le secteur de la cosmétique à propos de la biodiversité (seules 11
des 20 plus grandes industries cosmétiques l’abordent), un engagement croissant est à l’œuvre. La protection de la
biodiversité devient un argument commercial émergent, gage de la légitimité d’exercer son activité. Il ne prend son
sens cependant que dans le cadre d’un contrôle effectué par un organisme indépendant.
Guillaume Leymonerie, Président d’H²O at Home
H²0 at Home est une entreprise innovante spécialisée dans la production
de microfibres pour le nettoyage de la maison, la parfumerie d’intérieur
et les cosmétiques biologiques. En partenariat avec l’association
Cœur de Forêt, elle co-finance depuis 2009 le projet Masoala, vaste
opération de reboisement à Madagascar. Objectifs pour 2012 : 20 000 arbres
replantés,150 ha de rizières réhabilités, fournir eau courante, électricité, éducation…
Au total, 600 familles malgaches sont concernées.
« Quand on m’a proposé d’y participer, j’ai trouvé le projet Masoala génial. Il fallait agir vite: les paysans
coupaient les arbres et brulaient les terres pour en faire des terrains fertiles (250 000 ha de forêt disparaissent
chaque année !). La mangrove recule à une vitesse inquiétante, le plancton disparait aussi, et les pêcheurs n’ont
plus de travail, ce qui les pousse à couper des arbres aussi et amplifier le phénomène. Cœur de Forêt a proposé
que l’on procède à des opérations de reboisement. Et qu’on sensibilise les populations locales, aussi ! Qu’on
leur donne conscience des atouts de leurs terres. Plusieurs entreprises financent ce projet. Chez H²0 at Home, on
prévoit aussi de planter des arbres pour récolter des huiles essentielles et développer une filière de commerce
équitable, une fois que ces produits seront certifiés agriculture biologique. »
La Charte COSMEBIO, cadre de référence pour une cosmétique écologique
Par le respect de la Charte COSMEBIO, les adhérents s’engagent à mettre en place des pratiques visant à :
• conserver la diversité biologique,
• permettre un partage juste et équitable des ressources génétiques,
• garantir des procédés de transformation respectueux de l’environnement,
• respecter les normes de l’agriculture biologique,
• et à prendre en compte le respect de la vie animale.
Comme l’affirme un proverbe japonais, « une vision sans action est un rêve, mais une action sans vision est
un cauchemar ». Aussi adhérer à la Charte, c’est ainsi permettre la mise en place d’un référentiel commun dans le secteur
de la cosmétique écologique, et de fédérer les initiatives jusqu’ici isolées. C’est aussi s’assurer d’un comportement unique de
chaque adhérent, permettant de parler d’une seule voix lorsqu’il s’agit de défendre la Nature.
Interview de Jean-Pierre BARRERE
Président d’UNITIS, un partenaire engagé
UNITIS est l’association européenne de l’industrie et des services de
l’ingrédient cosmétique, particulièrement spécialisée dans le domaine
des ingrédients d’origine végétale. Elle compte une quarantaine de PME
adhérentes, engagées, pour la plupart, dans une démarche de respect
et de protection de la biodiversité. Dans ce secteur industriel de l’extraction végétale, la biodiversité joue, en effet,
un rôle capital.
« La biodiversité est le premier trésor de l’humanité. C’est aussi le trésor de notre industrie ! Puisque c’est la
source de tous nos produits, nous voulons, et devons, agir pour assurer sa protection et éviter sa destruction.
La Convention de Rio sur la protection de la biodiversité intègre le principe du partage des avantages et la reconnaissance des savoirs traditionnels, c’est très bien d’autant plus que nos entreprises se sont déjà engagées
naturellement dans ce type de démarche. Certaines vont jusqu’à organiser des cultures locales pour éviter ou
limiter les collectes sauvages. Mais si le principe est bon, la mise en application reste laborieuse : il a fallu 20 ans
aux 168 pays signataires de la Convention pour parvenir au Protocole de Nagoya qui comprend encore de graves
imprécisions, notamment en ce qui concerne la définition des produits dérivés ! Mais le plus grand problème
réside dans le fait que la Convention de Rio contient une faille dans la reconnaissance de la souveraineté absolue
des états sur la biodiversité de leur territoire, alors que la biodiversité n’a pas de frontières… Déjà certains pays
signataires ont promulgué des lois nationales qui, dans certains cas, rendent impossible tout développement
valable sur la base de leurs ressources naturelles. Il aurait été bien préférable de reconnaître les droits des États
dans le cadre d’une véritable copropriété, assortie de règles communes acceptées et incontournables. Et de doter
la Convention de Rio d’une gouvernance mondiale forte, et nantie, comme l’OMC, de capacités de sanctions en
cas de manquement aux règles communes. La Convention de Rio reste néanmoins un très bel outil si, avec le
temps, nous parvenons à en faire évoluer le contenu pour éviter tout arbitraire et pour pouvoir l’appliquer intelligemment avec pour seul but le partage bien compris de notre trésor commun. »
La biodiversité, c’est l’affaire de tous
Les questionnaires d’évaluations sur la biodiversité menées
par COSMEBIO montrent que les liens d’interdépendances
entre les entreprises et la biodiversité sont réels. En effet, la
majorité du panel admet que leurs entreprises ont un impact
direct sur la biodiversité (pour 58 % des répondants) et indirect (pour 92 %). 75 % d’entre eux s’accordent à dire que la
gestion des ressources naturelles constitue un enjeu stratégique pour la pérennité de leurs entreprises, qui dépend,
pour 83 % des personnes interrogées, de la bonne santé des
écosystèmes. Cette prise de conscience collective s’étend
aussi au niveau des processus de fabrication des produits.
Des solutions collaboratives – multi-acteurs & multi-factorielles – sont nécessaires pour pouvoir définir précisément
les impacts des entreprises vis-à-vis de la biodiversité, et
d’en déterminer ainsi les plans d’actions. C’est pourquoi des
outils, comme l’Analyse du Cycle de Vie des produits, sont
utilisés pour intégrer ces impacts, pour 38 % des adhérents.
Prise en compte de l’impact du produit
sur la biodiversité
33 %
29 %
38 %
le client est responsable du bon usage du produit
l'analyse du Cycle de Vie du produit permet
de réduir nos impacts
grâce à nos actions de réduction,
tous nos produits ont un impact limité
COSMEBIO,
signalétique et labels
A
ujourd’hui, nous assistons à une multiplication des labels sur les packagings cosmétiques (BDIH,
EcoGarantie, ICEA, Nature&Progrès, Natrue, One Voice, Max Havelaar, Soil Association…). Une
profusion d’appellations, de signes, de labels et de logos, qui tend à plonger dans la confusion le consommateur non aguerri. Avec l’arrivée récente du nouveau COSMOS-standard, une clarification s’impose.
Retour sur une signalétique en mouvement.
À l’origine des labels COSMEBIO, deux référentiels
stricts et exigeants
L’association COSMEBIO est partie prenante dans l’élaboration de ces deux cahiers des charges et de
leur évolution, grâce notamment à sa Charte, qui en donne les grandes orientations. COSMEBIO reconnait
deux référentiels mis en œuvre respectivement par deux organismes de certification en France – Ecocert
Greenlife et Bureau Véritas – et servent de base d’évaluation des adhérents de l’association.
Les deux référentiels contrôlent aujourd’hui l’ensemble des produits cosmétiques labélisés Bio en France,
et, selon des critères exigeants, garantissent la qualité et la naturalité des produits biologiques.
Ces deux cahiers des charges définissent deux niveaux :
• Le label « Cosmétique écologique » : 5 % minimum du total des ingrédients doivent être issus
de l’agriculture biologique (et 50 % minimum des ingrédients végétaux de la formule)
• Le label « Cosmétique biologique » : 10 % minimum du total des ingrédients doivent être issus
de l’agriculture biologique (et 95 % minimum des ingrédients végétaux de la formule)
Approchant aujourd’hui les 400 adhérents, depuis 10 ans, l’association COSMEBIO propose son label Bio
aux industriels de la cosmétique naturelle, écologique et biologique soucieux d’identifier leurs produits
certifiés par un organisme certificateur indépendant conformément aux cahiers des charges reconnus
par la Charte COSMEBIO.
« Au travers de son label Bio, l’objectif de l’association COSMEBIO est donc de
fournir aux consommateurs des produits cosmétiques certifiés selon un cahier des
charges strict, des produits issus de l’agriculture biologique, des produits de qualité,
innovants et respectueux de l’Homme et de son environnement », indique Samuel Gabory,
Président du Groupe Nature et Stratégie, et Président de COSMEBIO.
COSMEBIO,
SIGNALÉTIQUE ET LABELS
Les logos COSMEBIO
COSMEBIO a déposé deux logos auprès de l’INPI (Institut
National de la Propriété Industrielle), correspondant aux
deux niveaux de certification contrôlés par un organisme
certificateur indépendant et agrée (Ecocert Greenlife ou
Bureau Véritas) :
Le label BIO
Au minimum : 95 % d’ingrédients naturels
ou d’origine naturelle.
Au minimum : 95 % des ingrédients végétaux
sont issus de l’agriculture biologique.
Au minimum : 10 % de l’ensemble des
ingrédients sont issus de l’agriculture biologique.
Le label ECO
Au minimum : 95 % d’ingrédients
naturels ou d’origine naturelle.
Au minimum : 50 % des ingrédients végétaux
Au minimum : 5 % de l’ensemble des ingrédients
COSMEBIO,
Vers un cahier des charges européen…
Au niveau européen, COSMEBIO est la principale association professionnelle de cosmétique biologique. À ce titre, elle est
membre fondateur de l’association internationale COSMOS-standard AISBL, créée en Juin 2010 et visant à mettre en œuvre
un standard reconnu à l’échelle internationale pour les cosmétiques naturels et biologiques.
Le cahier des charges COSMOS-standard a été officiellement lancé le 17 février 2011 et réunit cinq membres fondateurs
européens : BDIH, COSMEBIO, Ecocert Greenlife, ICEA et Soil Association. COSMOS-standard représente plus de 24 000
références produit et plus de 1 400 entreprises œuvrant dans 40 pays dans le monde, soit 95 % des entreprises certifiées
cosmétiques naturelles et Bio dans le monde.
Dans ce nouveau référentiel, les sources d’approvisionnement en eau, en agro-ingrédients, en minéraux et en tout autre
composant d’un cosmétique doivent être respectueuses de l’environnement, de la faune et de la flore sauvage et de
la santé humaine. Le référentiel COSMOS-standard va au-delà du cahier des charges actuellement en vigueur. Par
exemple, le pourcentage minimum des ingrédients issus de l’agriculture biologique passe de 10 % à 20 % dans le
référentiel COSMOS-standard.
De nouvelles exigences sur la qualité et la traçabilité des matières premières vont être mises en place, ainsi que sur l’impact
environnemental des emballages de produits finis. Pour la certification de leurs produits, les industriels bénéficient d’une
période de transition prenant fin au 31 décembre 2014. Ceci implique que tout nouveau produit, à partir du 1er Janvier 2015
devra être certifié selon le cahier des charges COSMOS-standard.
COSMEBIO,
« Afin que tout le monde respecte les règles de la cosmétique biologique, il faut d’abord
que celles-ci soient clairement définies et comprises par tous. On est loin de l’harmonisation
totale, mais le référentiel COSMOS-standard, c’est déjà un progrès énorme. Il n’est pas facile
à mettre en place, mais décisif en termes de légitimité. Dans le cadre de la chimie verte,
une harmonisation des référentiels est indispensable ! Trop d’entreprises aujourd’hui
déclarent produire du Bio et du naturel, sans référence précise. Il faut fixer des règles strictes,
encadrant ce qui relève de la chimie naturelle et de la cosmétique biologique. Il faut poursuivre
le travail engagé par COSMEBIO et favoriser l’harmonisation internationale au travers
du référentiel COSMOS-standard. »
Pierre Charlier de Chily, Président d’Aldivia et Secrétaire Général de COSMEBIO
Représente COSMEBIO au sein du Conseil d’Administration de COSMOS-standard
L’association COSMEBIO
aujourd’hui
En 2002, soucieux de fixer les règles d’une cosmétique écologique, naturelle et
biologique contrôlée et plus responsable, une dizaine de laboratoires cosmétiques
créent l’association COSMEBIO. Ils publient officiellement, cette année-là, la
première « Charte de la Cosmétique Écologique, Naturelle et Biologique », symbole de l’engagement de l’ensemble des adhérents. Cette charte
devient rapidement exemplaire et donne naissance à un cahier des charges visant
à règlementer et contrôler la composition des produits finis. En quelques années,
COSMEBIO devient la principale association européenne dédiée à ce secteur.
A
Dix ans plus tard, où en est l’association COSMEBIO ?
Dont 10 % d'adhérents étrangers
400
+ 154 %
350
372
382
328
300
250
+ 14 %
250
Aujourd’hui,
l’association COSMEBIO
fédère plus de 382 adhérents,
représentant l’ensemble
des acteurs de l’industrie :
200
150
150
110
100
73
50
0
18
2002
35
2003
50
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
• 11 fournisseurs d’ingrédients,
• 16 sous-traitants,
• 12 distributeurs,
• 343 fabricants de produits finis.
Un nombre d’adhérents
qui tend à se stabiliser depuis 2010.
L’ASSOCIATION COSMEBIO
AUJOURD’HUI
Répartition géographique des adhérents COSMEBIO
dans le monde (fin mai 2011)
A Étas Unis, 2 adhérents
B Royaume Uni, 1 adhérent
C France, 342 adhérents
D Espagne, 2 adhérents
E Maroc, 2 adhérents
F Belgique, 5 adhérents
B
C
D
F H
G
G Monaco, 1 adhérent
H Alemagne, 1 adhérent
K
I
J
L
O
M
E
P
I Alemagne, 1 adhérent
J Italie, 4 adhérents
K Rép. Tchèque, 1 adhérent
L Israël, 1 adhérent
M Chypre, 1 adhérent
N Ile de la Réunion, 1 adhérent
O Corée du Sud, 1 adhérent
P Japon, 1 adhérent
Répartition par CA Cosmétique Bio 2011
(en Millions d'Euros)
1 %
moins de 0,5
0,5 à 1
9 %
4 %
0,3 %
5 % 3 %
1à2
2à4
4 à 10
77,7 %
10 à 50
50 à 100
Un chiffre d’affaire stable suivant les tendances marché, avec
une augmentation de la dynamique Bio COSMEBIO fédère une
majorité de petits acteurs, qui tendent à croître rapidement.
COSMEBIO, c’est avant tout une pluralité d’acteurs et
une plateforme d’échanges interprofessionnelle, un point
de convergence des principaux acteurs de la cosmétique
Bio. Quels que soient leur métier, leur taille, leur localisation, ou leurs moyens financiers, ces acteurs sont unis
autour d’un même engagement « La promotion d’une
cosmétique écologique, naturelle et biologique
de qualité pour les consommateurs, respectueuse des hommes et de l’environnement ».
Offre produits 2011
sur 3458 produits enregistrés sur le site COSMEBIO
2 %
2 %
3 %
4 %
7 %
1 %
4 %
34 %
11 %
15 %
Soin visage
Soin corps
Hygiène
corporelle
Massage
et détente
Produits
capillaires
Bébé
COSMEBIO, c’est aussi un laboratoire d’idées visant à faire
évoluer les normes de la cosmétique écologique, naturelle
et biologique. Par l’intermédiaire de sa Charte, de son label
et de son référentiel rigoureux et contrôlé, l’association
COSMEBIO fait évoluer le marché des cosmétiques Bio
et construit les fondations de la cosmétique naturelle et
biologique de demain.
17 %
Produits
solaires
Divers
Maquillage
Parfum et
eaux de toilette
Homme
Répartition des produits par circuit
de distribution 2011
sur 3458 produits enregistrés sur le site COSMEBIO
11 %
4 %
10 %
Le marché des cosmétiques naturels
et biologiques en chiffres*
Chiffres marché
en milliards
de dollars
(2010)
Croissance
(2007-2010)
Part
du marché
global des
cosmétiques
Marché
mondial
8,4
24 %
2 %
Marché
Européen
2,7
40 %
3 %
Marché
Français
0,4
38 %
2,7 %
Sur le marché français, on prévoit une croissance annuelle de 10 à
12 % pour les 5 prochaines années. Aujourd’hui, le budget annuel
alloué aux cosmétiques Bio est d’environ 30 euros par personne.
Ce potentiel de croissance élevé s’explique non seulement par
le changement d’attitude d’un consommateur sensibilisé, mais
aussi par d’autres facteurs tels que la multiplication de l’offre,
la mutation du secteur de la distribution (GMS), l’élargissement
à d’autres segments (plus uniquement soin), l’élargissement à
la clientèle bébé et masculine, et surtout l’impact croissant des
campagnes marketing. Des investissements marketing qui ont
permis d’augmenter d’une part la notoriété des marques Bio, et la
visibilité de COSMEBIO. En effet, le label Bio arrive en tête auprès
de 93 %** des consommatrices de cosmétiques Bio. Ils ont aussi
permis la reconnaissance des trois valeurs fondamentales d’un
produit labélisé « Bio » : le respect de l’environnement (88 % pour
le cœur de cible), le respect de la santé (87 % pour le cœur de cible)
et la garantie de la qualité des produits (81 % pour le cœur de cible).
25 %
13 %
14 %
VPC
Magasins spécialisés
Pharmacies
Parapharmacie
23 %
Instituts
GMS
Autres
Les adhérents COSMEBIO exploitent l’ensemble des circuits de
distribution, avec une nette avancée des VPC (internet, domicile),
et des ventes en GMS.
Enfin, garantir l’authenticité et la transparence de la
composition des produits, grâce à un label reconnu,
auprès de 57 %** des consommatrices de cosmétiques
conventionnels, sont des valeurs fortes au cœur des
principes de fonctionnement de COSMEBIO. Ces valeurs
impactent directement l’ensemble de ses parties prenantes.
Les consommateurs qui bénéficient ainsi de produits
innovants, de qualité, d’origines naturelles et biologiques,
et simples à identifier. La planète, qui voit ses ressources
utilisées à bon escient et de manière durable. Et les hommes
qui fournissent la filière, régie par des échanges éthiques,
véritable gage de pérennité.
* source : Organic Monitor / ** 1ère étude de notoriété du label cosmétique Bio auprès de 600 consommatrices françaises en collaboration avec IPSOS – Septembre 2011
L’ASSOCIATION COSMEBIO
AUJOURD’HUI
Les adhérents de
l'association COSMEBIO
• 1001VIES
VERSION ORGANIQUE
• ALPHANOVA SANTE
• Authentica Beauté sarl
• Althea
• Aux bains d'argan
www.alphanova.fr
www.versionorganique.com
et www.milleetunevies.com
www.iroisie.com
• 2moss
• Alti-flore
www.2moss.fr
www.authenticabio.com
www.aux-bains-dargan.com
• Aveda Corporation
www.alti-flore.fr
www.aveda.com
• Amior SARL
• BALLOT-FLURIN APICULTEURS
• Api-ar international
• Beau et bio cosmÉtiques
• APIMAB LABORATOIRES
• BeautÉ createurs sas
• Arborescens
• Belle et bio
• ARC EN SELS
• Bellecare ag
• Arganaticum
• Bernard Cosmetics
• Argandia
• Bio provence
• Arganeden
• Biocom
• Argania srl
• Biocos co., Ltd
• Argiletz
• Bioes
• Arise Diffusion SA
• Biofloral
• Arlor Natural Scientific
• BIONAL FRANCE
• ARMENCELLE SODICOS
• Bioregit
• ARMILLE
• Biorgane
• ALLISTERE SAS
• Asinerie de la
gentilhommière
• Biover
• Allo'Nature
• Astier Demarest
[email protected]
• 6s cosmetiques
www.sixs.eu
www.amior-amazonie.com
• 8sourcing
www.botanis.fr
www.api-ar.com
• A.P.M.34
www.apm34.org
www.apimab-laboratoires.fr
• ab cosmetic
www.mariloubio.com
www.glamhours.com
• Abgur gmbh
www.abgur.com
www.arcensels.com
• Ael Creation /
Lab. Herbes & Traditions
www.arganaticum.fr
www.herbes-et-traditions.fr
• AELSLIFE
www.argandia.fr
www.aelslife.com
• Agro'novae developpement
www.agronovae.com
• Akane
www.argania.it
[email protected]
• Alba - le bel aujourd'hui
www.lebelaujourdhui.com
• Aldivia
www.aldivia.com
• Algalia
www.algalia.fr
• Algotika
www.algotika.com
• Algovital
www.algovital.com
www.toofruit.com
www.allonature.com
• Alma bio
www.almabio.fr
• Alpaderm
www.alpaderm.com
www.arganeden.com
www.argiletz.com
www.swissalpinecosmetic.com
www.labo-ans.com
www.armencelle.com
www.armille.com
www.ozoane.net
www.astierdemarest.com
www.ballot-flurin.com
www.ekia-cosmetiques.com
www.ccbparis.com
www.belleetbio.com
www.sanmar.ch
www.maprovence.com
www.pulpedevie.fr
www.minesens.fr
[email protected]
www.bioes.com
www.biofloral.fr
[email protected]
www.bioregit.it
www.biorgane.fr
www.biover.com
• Bleu de blancard
• Auchan – M. Martin
[email protected]
Retrouvez tous les détails
des adhérents COSMEBIO sur www.cosmebio.org
LES ADHÉRENTS DE
L'ASSOCIATION COSMEBIO
• Bmj distribution
• CORA
• Equilibre Attitude
• Boutique nature
• coroebos
• Bretagne Beauté Bio
• Cosmediet
• Era concept danielle
grinnaert
• Bretagne ocean
• Cosm'Etika France
• Byo protec'derm SAS
• CosmetiquÉ active
international
www.biolo.fr
[email protected]
www.boutique-nature.fr
www.coroebos.com
www.britanie.fr
www.cosmediet.fr
www.bretagne-ocean.fr
www.zaomakeup.com
www.byoprotecderm.com
www.sanoflore.net
• C&i
www.cadum.com
www.ea-pharma.com
www.bb-virginale.com
• Eric favre wellness
www.ericfavrewellness.com
• Essences du maroc
www.tiyya.ma
• Ethic crÉation
www.nohem.com
• Cosmétiques du Monde
• ETHIS SAS
• Cosmigea paris
• Ets gayral sarl
• CCI Productions Parfums
et Cosmétiques
• Crp conseil
• Eumadis
• Cds
• CT Well France S.A.S
www.ctwell.fr
• Euphia
• Cuadrada Productions
• Euro-nat
• Dao
• Europ-labo
• Daylily sarl
• Eveil cosmetique
• Demain nature
• Exaflor sas
• Diétaroma
• EXOZEN
• DIRECT NATURE
• Famille mary
• DIRECT PLANTES SAS
• Farevacare
• DISTRIB. CASINO France
• Fleur des mauges
• Dj Pack
• Fleurance nature
• Dr.theiss naturwaren
• FLORACOS SARL
• Dylm
• FLORALPINA
• Ecce donna
• Florame
• Efibio
• FLORE ALPES
• Elixirs & Co
• Fravin Pty Ltd
• Ella bache
• Fytosan
• CARREFOUR MARCHANDISES
INTERNAT. SAS
www.carrefour.fr
www.cciproductions.fr
www.cosmebulle.com
• Centifolia bio par nature
www.centifoliabio.fr
[email protected]
www.chicetnature.com
www.rosazucena.com
www.demain-nature.fr
• Chimitex sa
www.chimitex.fr
www.dietaroma.fr
• Chloe salon
www.salonchloe.com
www.directnature.fr
• Ciel d'azur
www.cieldazur.com
www.dplantes.com
• Cinq mondes
www.cinqmondes.com
www.produits-casino.fr
• CLAIRJOIE SARL
www.clairjoie.com
www.annecy-cosmetics.com
• CODE
www.tandem-sante.com
www.drtheiss.fr
• Collines de Provence
www.collinesdeprovence.com
• Colors of Life Trading SA
www.colorsoflife.ch
www.doyouloveme.fr
www.donnae.fr
• Comptoir des lys
www.comptoirdeslys.fr
• Comptoir d'ici et d'ailleurs
www.provence-argile.com
www.laboratoireargacos.com
www.douxme.com
• Chic&nature
• Comptoir provençal
des argiles
www.cosmigea.com
www.66-30.com
• Cerifat – haircoif
www.comptoir-dici-dailleurs.com
www.cosmetiquesdumonde.fr
www.efibio.com
www.lesfleursdebach.com
www.ellabache.com
www.themis.tm.fr
www.argousier-bouleau.com
www.eumadis.com
www.euphia.com
www.euro-nat.com
www.europlabo.com
www.eveilcosmetique.com
www.exaflor.com
www.exozen.com
www.famillemary.fr
www.fareva.com
www.fleurdesmauges.fr
www.fleurancenature.fr
www.parfumsdici.com
www.floralpina.fr
www.florame.com
www.argousier.com
www.ecokid.com.au
www.fytosan.com
LES ADHÉRENTS DE
• GALEO CONCEPT
• Ifd'cosm
• Gemey-Maybelline-Garnier
• IKI BEAUTE PARIS
• GFL SPA A SOCIO UNICO
• Intercosmetica
Neuchâtel SA
www.galeoconcept.com
[email protected]
www.garnier.fr
www.gfl.it
www.intercosmetica.ch
• Global Communication
for the world
www.mama-sango.com
www.ohquilestbio.com
www.groupegm.com
www.phyts.com
www.pluspharmacie.fr
www.guayapi.com
www.h2oathome.com
• Harmonie Beauté Nature
• Harmonie concept
www.prouvenco.com
• HELIOCOSM
www.heliocosm.com
• Henkel France s.a.
www.henkel.fr
• HERBAROM LABORATOIRE
www.herbarom-laboratoire.com
• Holding ec
[email protected]
• Huilerie Emile Noël
www.emmanoel.com
• Huilerie vigean
www.huilerievigean.fr
• Huiles & baumes SAS
www.huiles-baumes.com
• Hyteck aroma-zone
www.aroma-zone.com
• IBBEO Cosmétiques
www.ibbeo-cosmetiques.fr
• Ickowicz
www.icko-apiculture.com
• Ieslabo
www.ieslabo.com
[email protected]
www.ritessens.com
• Laboratoire
alma organics
• Italchile s.r.l.
• Laboratoire alvend
• Japan organic
corporation
• Laboratoire ariland
• Jardins de Lune
www.fees-en-provence.com
www.jardins-de-lune.com
• H²O at Home
www.lavieclaire.com
• Issahra argan cosmetics
www.japanorganic.co.jp
• Guayapi tropical
• La Vie Claire
• Laboratoire 3d pharma
www.mosquetas.com
• GROUPE PLUS PHARMACIE
www.domainelasoulane.com
• Iris - institut de recherche
international pour la santé
www.issahra-argan.com
• Groupe Jérodia
Laboratoires PHYT'S
• La Soulane
• Labora s.r.o.
www.labo-iris.com
• Groupe gm
www.lepetitolivier.fr
• Interparfums
www.nickel.fr
• GOOD MOOD EURL
www.paradesa.fr
www.beautanicae.com
• La Phocéenne de
Cosmétique
• Jean d'estrées
www.jean-destrees.fr
• Kae cosmetiques
www.kae-cosmetiques.com
www.funnybeeparis.com
www.alvend.fr
www.hairgum.com
• Laboratoire aromassilia
• Laboratoire cattier
www.laboratoirecattier.com
• Laboratoire Centiflor
www.huiles-et-sens.com
• Kainove
• Laboratoire de
Combe d'Ase
• Karawan authentic
• Laboratoire deva
www.ojova.com
www.karawan.fr
• KARITERRE
www.kariterre.com
• Keenergie sar
www.keenergie.com
www.purissimes.com
www.lab-deva.com
• Laboratoire du
Dermophil Indien
www.dermophilindien-lab.com
• Kemesys
• Laboratoire du
Haut Ségala
• Kibio
• Laboratoire emeraude
www.laboratoire-kemesys.com
www.kibio.com
• Klein alain
www.lerucherapirium.fr
• Kuomay-kyané
www.kuomayebio.com
• LA BEAUTé NATURELLE
www.labeautenaturelle.fr
• La drome provencale
www.haut-segala.com
www.laboratoire-emeraude.fr
• Laboratoire FINESSENCE
www.finessence.fr
• Laboratoire gibro
www.phytobiodermie.com
• Laboratoire hadali
www.hadalistincare.com
www.drome-provencale.com
LES ADHÉRENTS DE
• Laboratoire HÉVÉA
• Laboratoires CONTAPHARM
• Laboratoires osma
• Laboratoire ineal
• Laboratoires Darphin
• Laboratoires phytema
• Laboratoire
laurence dumont
• Laboratoires de Biarritz
• LABORATOIRES PROD’HYG
• Laboratoire leticc
• Laboratoires dermatherm
www.dermatherm.fr
• Laboratoires sarbec
• Laboratoires e.v. ROIG
• Laboratoires science
et mer
www.labo-hevea.com
www.contapharm.com
www.ineal.fr
www.darphin.fr
www.laboratoires-biarritz.fr
www.laboratoire-odysud.fr
www.prodhyg.com
www.centella.com
• Laboratoire limotech
www.labolimotech.com
• Laboratoire natur aroma
www.natur-aroma.fr
• Laboratoires eona
www.eona-lab.com
• Laboratoires Fenioux
www.fenioux-coriolis.com
• Laboratoire novexpert
www.novexpert-lab.com
www.laboratoiresosma.com
www.phytema-cosmetiques.com
www.prodhyg.com
www.sarbec.com
www.scienceetmer.com
• Laboratoires
Scientia Natura
[email protected]
• Laboratoire Nuxe
• Laboratoires france
cosmétiques
• Laboratoires Super Diet
• Laboratoire Octans
• Laboratoires ilapharm
www.teane.com
• Laboratoire Odysud
• Laboratoires Ineldea
• Laboratoire phyto-actif
• Laboratoires
iprad-vegebom
www.nuxe.com
www.reve-de-provence.com
www.cilaos-cosmetics.com
www.ilapharm.com
www.laboratoire-odysud.fr
www.ineldea.com
www.paltz.fr
www.vegebom.com
• Laboratoire provendi
www.provendi.net
www.superdiet.fr
• Laboratoires Téane
• Laboratoires yves ponroy
www.ponroy.com
• Labosante
www.planet-kid.com
• Lalla Hanane ENOUISSI
www.argantus.com
• Laboratoires juva santé
• Lalou Mariel
• Laboratoires KART
• LANBIOCOS
• Laboratoire sicobel
• Laboratoires kisby
• Lascad
• Laboratoire soniam
• Laboratoires kosmeto
• Lcb cosmétiques
• Laboratoire tridyn
• Laboratoires LEA
• Le haras de la vienne
• Laboratoire vie et santé
• Laboratoires Lebeau
• Le secret naturel sas
• Laboratoires arcana
• Laboratoires
MARTIN-PRIVAT
• L'Elixir d'Or
• Laboratoires
maurice mességué
www.3chenes.fr
www.juva.com
• Laboratoire science
et nature
www.body-nature.fr
www.kartsa.ch
www.sicobel.com
www.kisby.com
www.soniam.fr
www.kosmeto.com
www.biodine.net
www.herbesan.fr
www.omoye.com
• Laboratoires B.L.C.
Thalgo Cosmetic S.A.
www.thalgo.com
• Laboratoires biocos
www.lovea.fr
• Laboratoires Biopha
www.biosecure.fr
• Laboratoires
Biotic Phocea
www.biotic-cosmetique.fr
www.leanature.com
www.laboratoireslebeau.com
www.oceante.fr
www.messegue.com
www.pomarium.fr
www.lanbiocos.com
[email protected]
www.ylae.fr
www.haras-de-la-vienne.com
www.lesecretnaturel.com
www.lelixirdor.com
• Les 3 chênes
• Les Ânes d'Autan
www.lesanesdautan.com
• Laboratoires Mint-e
• Les artistes de nature
• Laboratoires Nigy
• Les Cabines Blanches
• Laboratoires omega
pharma France
• Les douces Angevines
www.mint-elabs.com
www.topicrem.com
www.adn75.com
[email protected]
www.lesdoucesangevines.com
www.omega-pharma.fr
LES ADHÉRENTS DE
• LES éPINES FLEURIES
• MOUNICOU COSMéTIQUES
• Nominoë
• Les joyaux de madagascar
• Nabioka
• Noobéla
• LES TERRIENNES
• Natalys
• NOPALIANE
• L'HOMME ET LA MER
• Nat-coiffure
• Ocealys laboratoire
• Little big bio
• Nat'inov
• LLB DISTRIBUTION
• Natura Cosmetic
• Océan Terre
Biotechnologie
• Lliou
• Natura mundi
• LMS
• Natura orient
• L'occitane
• Natural
Distribution/Santé Verte
www.aloree.fr
www.montsetmerveillesbio.com
www.huiledemadagascar.com
www.lesterriennes.com
www.nabioka.com
www.natalys.com
www.homme-mer.com
www.nathaliecalderini.com
www.littlebigbio.com
www.nat-inov.com
www.lilasblanc.com
[email protected]
www.lliou.fr
www.naturamundi.com
www.lamanufacturedessens.com
[email protected]
www.loccitane.com
www.sante-verte.com
• Lorcos lorraine
cosmétiques
• NATURALIA
www.lorcos.fr
www.naturalia.fr
• L'Oréal SA
• Naturaloe
• LUL'ÂNE
• NATURE ALGUES
• Luna Rosa
• Nature cos
• L'uvalla certified
organic skincare
• Nature et découvertes
• Marie-Christine Chauvin
www.naturealcosmetics.com
[email protected]
www.naturaloe.fr
[email protected]
www.nature-algues.com
www.lunarosa.fr
www.couleur-caramel.fr
www.natureetdecouvertes.com
www.luvalla.com
• NATUREAL
www.marie-christine-chauvin.com
• Marionnaud parfumeries
www.marionnaud.fr
• Neobie S.A.S
www.bioreline.com
• Nereia Biocosmetics SA
www.nereia-biocosmetics.ch
• Mdm
www.grouepbatteur.fr
• NEWCOS SA
www.calinesse.com
• Melisana
[email protected]
• Ninety nine
www.unmei.fr
• MELVITA
www.melvita.com
• Miellerie des butineuses
• Noireônaturel
Cosmetiques SARL
• Mkl
• Nomade palize
www.polenia.com
[email protected]
• Monoprix
www.noireonaturel.com
www.nomadepalize.com
www.nominoe.eu
www.noobela.com
www.nopaliane.com
www.ocealys.com
www.algotherm.fr
• Officinea, le soin de moi
www.officinea.fr
• Oka Cosmetics
[email protected]
• Olc / organic luxury
cosmetics
www.olcosmetics.com
• Oleatherm
www.oleatherm.com
• OLIENCE COSMETICS
www.olience-cosmetics.fr
• Parfums Berdoues
www.parfumsberdoues.com
• Paris Exclusive TO
www.parisexclusive-cosmetics.net
• Patyka
www.patyka.com
• Peggy sage paris
www.peggysage.com
• PHYTOBIOLAB
[email protected]
• Phytomédica
www.phytonature.fr
• Planète bleue
www.planetebleue-ecologie.com
• Plantes et vie
www.plantesetvie.fr
• Pranarôm
www.pranarom.com
• Prestige & collections
international
[email protected]
www.monoprix.fr
• Moulin meckert-diemer
www.moulindesmoines.com
LES ADHÉRENTS DE
• PRODIFAC
• Semes sa
• Thalass'armor sas
• PROPOS NATURE
• Sens & Bio
• TOPIQUE
• Provence et nature
• Senteurs du sud
• TRIPLE D
• PROVENCE SANTé
• Shantara parfums s.a.
• Tulécos
• Pro-vera sa (Galeoce
Cosmetics Natural)
• Shigeta
• UNILEVER FRANCE SAS
• Quatressences
• Sirius
www.sirius-bio.com
• Usuri sarl
• Sla création
• UVBIO
• So essentiel sas
• Vecteur energy
• Solaroma
• Vitacology
• Solyvia sas
• Vitalibuzz département
Green For Health
www.prodifac.com
www.marqueverte.com
www.propos-nature.com
www.bi-ok.com
www.provence-et-nature.com
www.senteursdusud.fr
www.provencesante.fr
www.parfumshantara.com
www.shigeta.fr
www.provera.biz
www.quatressences.com
www.rampal-latour.fr
www.so-essentiel.fr
• Robertet
www.robertet.fr
www.solaroma.com
• S.e.r.p. / Les Complexes
Biotechniques
www.m120serp.com
www.solyvia.com
• Sabiluc
• Sothys
• Saint algue France
• Spa 22
• Saisona
• Styla inc.
• Salvia nutrition
• SUDCOSMETICS
• Sante beauté / sofibel sas
• Symphea
• sarl Gwendal le Dirach
• SYNTHèSE BEAUé
• SARL HARAS DE LA VALLéE
DES HAFLINGER
• TECHNATURE
• SAS Gouiran
[email protected]
www.groupebatteur.fr
www.sothys.fr
www.saint-algue.com
www.styla.co.jp
www.salvia-nutrition.com
www.sudcosmetics.fr
[email protected]
www.aromaroc.com/topic/index.html
www.prophessence.com
www.tulecos.fr
www.usuri-wellness.com
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www.vitacology.fr
www.greenforhealth.fr
• Vitamin system / Mardis
www.cledeschamps.eu
www.saisona.com
www.nafha.eu
www.unilever.com
www.alvarez.fr
• RAMPAL PATOU
www.thalasso-carnac.com
www.symphea-cosmetiques.com
www.vitaminsystem.fr
• Yml diffusion
www.estime-et-sens.fr
• Yves rocher
www.yves-rocher.fr
• Zvonko paris
www.zvonkoparis.com
[email protected]
www.tech-nature.com
www.equalya-cosmetics.com
• Terra sante
www.gouiran-coiffure.com
• TERRE D'OC
www.terredoc.com
• SAS NAJJAR
www.najel.net
• TERRETHIC
www.karethic.com
• Sas ouadaï
www.ouadai-cosmetics.com
• Tessika entreprise
international
• Savoirs des peuples
www.savoirsdespeuples.com
www.essyta-cosmetics.com
• SAVONNERIE DE
HAUTE PROVENCE
www.savonnerie-de-haute-provence.com
• Sca produits d'entretien
[email protected]
Glossaire
A
ADEME (Agence de l'Environnement et de la
Maitrise de l'Energie) : Établissement public
national à caractère industriel et commercial
sous la tutelle des ministres charges de la
recherche, de l'écologie et de l'énergie. Ses
principaux domaines d'intervention concernent la gestion des déchets, la préservation
des sols, l'efficacité énergétique, les énergies
renouvelables, la qualité de l'air, la lutte contre
les nuisances sonores, le management environnemental et l'écoconception.
(source : ADEME)
AFNOR (Association Française
de Normalisation) : AFNOR est un groupe
de services, leader national sur ses quatre
métiers : la normalisation, l'Edition et la diffusion de produits d'information, la certification
appuyée par son réseau d'organismes mandates et la formation.
(source : AFNOR)
AGENDA 21 : L'Agenda 21 est un ensemble
de 2 500 propositions formulées au sommet
de Rio en 1992, qui constitue un programme
mondial du Développement Durable. Il participe d'une démarche globale, puisqu'il prévoit
des initiatives en matière d'éducation, d'économie, de gestion des ressources naturelles, qui
s'adressent à l'ensemble des acteurs publics,
Etats, ou collectivités locales, par le biais d'une
démarche partenariale.
AGRICULTURE BIOLOGIQUE : C’est un mode
de production agricole dont les principes, s’appliquant aux végétaux et aux animaux, sont
respectueux des équilibres écologiques, de
la fertilité des sols, de l’environnement et du
bien-être des animaux. Les engrais chimiques,
les herbicides, les fongicides de synthèse sont
interdits. Le contrôle des conditions de production, de transformation et d'importation est
réalisé par des organismes certificateurs.
(source : Association Nationale
des Industries Alimentaires)
AGRICULTURE RAISONNÉE : Elle correspond à des démarches globales de gestion
d'exploitation qui visent, au-delà du respect de
la règlementation, à réduire les effets négatifs
des pratiques agricoles sur l’environnement,
sans remettre en cause la rentabilité économique des exploitations. Elle n’interdit aucune
substance, mais s’oblige à enregistrer toutes
les opérations (utilisation de produits pour les
besoins des plantes et des animaux, analyse
des sols, vérification des pulvérisateurs...) et
à justifier toutes les interventions (enregistrement de données météo, bilan hydrique, état
sanitaire...) déclenchant une irrigation ou un
traitement. (DGCCRF (Direction Générale de
la Concurrence, de la Consommation et de
la Répression des Fraudes), Ministère des
Finances)
ANALYSE DE CYCLE DE VIE : Anciennement appelé « écobilan », l’ACV est un outil
d’évaluation des impacts environnementaux
(consommation de matières et d’énergies,
émissions dans l’air et dans l’eau, déchets),
prenant en compte l’ensemble du cycle de vie
des produits, de leur fabrication à leur élimination finale (approche dite « du berceau au
tombeau »).
(source : ADEME)
AUTO-DÉCLARATION : déclaration environnementale effectuée sans certification par tierce
partie indépendante, par des fabricants, des
importateurs, des distributeurs, des détaillants
ou toute autre entité susceptible de tirer profit
de cette déclaration.
(source : AFNOR)
B
BILAN CARBONE : Le Bilan Carbone d'un
produit ou d'une entité humaine (individu,
groupe, collectivité..) est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre,
devant tenir compte de l'énergie primaire et de
l'énergie finale des produits et services. Il vise
à renseigner l’impact écologique de chaque
étape de production, à poser les bases de
solutions efficaces de réduction de la consommation énergétique, et peut optimiser la fiscalité écologique (taxe carbone…) et certains
mécanismes de compensation.
BIODÉGRADABLE : se dit d'une substance
susceptible d'entre décomposée par des organismes vivants (bactéries) et, par extension,
par des processus naturels.
BIODIVERSITÉ : Par biodiversité, il faut
entendre, la variété caractérisant les peuplements d’espèces dans un milieu donné. Selon
la stratégie nationale pour la biodiversité établie
par le Ministère de l’Environnement en Février
2004, « la diversité biologique ou biodiversité »
désigne la diversité de toute forme de vie sur
terre. Elle s’exprime à plusieurs niveaux : la
diversité génétique, la diversité des espèces et
la diversité des écosystèmes.
BIOPIRATAGE : Le biopiratage est l'appropriation de connaissances biomédicales
autochtones, par le biais de brevets, par des
firmes privées du génie génétique sans compensation pour les groupes autochtones qui ont
initialement développé ces connaissances.
BONNES PRATIQUES DE FABRICATION
(BPF) : Les BPF constituent un référentiel
international garantissant la qualité des produits. Ceux-ci sont fabriqués, conditionnés,
contrôlés et stockés selon des mesures
adaptées à leur utilisation et leur spécificité.
Ces impératifs relèvent de la responsabilité.
C
CAHIER DES CHARGES / REFERENTIEL :
Le cahier des charges vise à définir simplement les « spécifications de base » d’un produit ou d’un service à réaliser. Dans le secteur
de la cosmétique, c’est l’ensemble des règles
GLOSSAIRE
de qualité à respecter afin d’obtenir une certification, et l’autorisation d’utiliser un label.
CERTIFICATION : La certification est une
procédure par laquelle une tierce partie donne
une assurance écrite qu'un produit, une organisation, un service, un système qualité ou un
personnel... est conforme aux exigences spécifiées. La certification est distincte des autres
systèmes de preuves de conformité que sont la
déclaration du fournisseur, le rapport d'essais
d'un laboratoire ou le rapport d'un organisme
de contrôle. En s'appuyant sur des résultats
d'essais, de contrôle et d'évaluation, la certification donne confiance à l'utilisateur en raison
de l'intervention systématique d'un organisme
tiers indépendant.
(source : NOVETHIC)
COMMERCE ÉQUITABLE : Sa démarche
consiste à mettre en place des mécanismes
permettant de modifier les conditions des
échanges avec les producteurs/salariés
« désavantagés ». C'est une démarche qui
tente de corriger au mieux les préjudices vécus par ces producteurs en leur garantissant
des conditions de vie décentes et la possibilité
de prendre en charge eux-mêmes leur développement. Le commerce équitable permet
par l'application de critères économiques et
sociaux du commerce équitable, de répartir de
façon plus juste, la valeur ajoutée entre producteurs et importateurs et de leur assurer une
meilleure stabilité des prix et des revenus.
(source : AFNOR)
COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE :
Série d’activités connexes qu’un organisme
conduit pour fournir et obtenir de l’information
et pour engager un dialogue avec les parties intéressées internes et externes sur les
questions, les aspects et la performance
environnementales.
(source : AFNOR)
COMPENSATION ÉCOLOGIQUE : Ensemble
d’actions en faveur de l’environnement permettant de contrebalancer les dommages
causés par la réalisation d’un projet qui n’ont
pu être évités ou limités. La compensation
écologique peut consister en la protection
d’espaces naturels, la restauration, la valorisation ou la gestion dans la durée d’habitats
naturels.
COMPOSTAGE : Mode de traitement des
déchets organiques, qui débouche après une
fermentation sur un produit fini appelé « compost », utilisé comme fertilisant des cultures
horticoles, agricoles ou domestiques.
(source : MEDD)
CO² : Le CO² est un des produits d’oxydation
du carbone, c’est un gaz inodore et incolore
à saveur aigrelette. Il se liquéfie aisément par
compression. Le CO² est un des principaux
gaz à effet de serre. C’est un gaz d’origine
naturelle mais il est aussi largement produit par l’activité humaine. Le CO² d’origine
anthropique provient principalement de la
combustion d’énergies fossiles (pétrole, charbon), associée au transport, à la production
d’électricité et de chaleur ; mais aussi de
certains procédés industriels et enfin de la
déforestation tropicale.
des Industries Alimentaires).
CYCLE DE VIE : Depuis l'extraction des
matériaux qui le constituent jusqu'à son traitement en fin de vie (valorisation ou mise en
décharge), un produit traverse de nombreuses
étapes. Chacune mérite d'être considérée. Le
cycle de vie peut être illustré par une boucle,
bien que, dans les faits, celle-ci soit rarement
fermée.
(source : ADEME)
D
DÉVELOPPEMENT DURABLE : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre les capacités des générations
futures à répondre aux leurs. Deux concepts
sont inhérents à cette notion : le concept de
« besoin », et plus particulièrement les besoins
essentiels des plus démunis, à qui il convient
d'accorder la priorité, l'idée des limitations que
l'état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à
venir». Source Rapport Brundtland Our Commun Future 1987 Concrètement, cela signifie
concilier simultanément efficacité économique,
équité sociale et préservation de l'environnement dans un cadre de bonne gouvernance, afin
de pallier les problèmes posés par notre mode
de développement actuel. (source : AFNOR)
DURÉE DE VIE : La durée de vie est une
caractéristique d'un produit exprimant sa
capacité à résister à l'usure. C'est un des critères d'achat à prendre en compte pour une
consommation durable. Choisir des produits
à longue durée de vie est un moyen d'éviter
le gaspillage des ressources et la production
de déchets.
(source : MEDD)
E
ÉCOBILAN : Bilan chiffré des divers impacts
d'un produit sur l'environnement, en prenant
en compte l'ensemble de son cycle de vie (approche « du berceau au tombeau » : depuis
l'extraction des matières premières jusqu'au
traitement en fin de vie). Voir à Analyse de
Cycle de Vie (ACV).
(source : MEDD)
ÉCOCONCEPTION : L’écoconception consiste
à intégrer l’environnement dès la phase de
conception des produits, qu’il s’agisse de
biens, de services ou de procédés industriels
de fabrication. L’objectif de l’écoconception est
de minimiser les impacts environnementaux
d’un produit tant au niveau de fabrication qu’au
niveau de son utilisation et de sa fin de vie,
tout en préservant, ou en améliorant la qualité
d’usage du produit. Cette intégration repose
sur une approche globale et multicritère de
l’environnement et est fondée sur la prise en
compte de toutes les étapes du cycle de vie
des produits.
(source : ADEME)
ÉCOLOGIE : mot inventé en 1866 par le
biologiste allemand Haeckel. Du grec oikos,
« maison ». Science des relations des êtres
vivants avec leur milieu et des êtres vivants
entre eux.
ÉCOPRODUIT : tout produit qui génère moins
d’impacts sur l’environnement, tout au long de
son cycle de vie et conserve ses performances
lors de l’utilisation.
(source : ADEME)
ÉCOPROFIL : L’écoprofil est une sorte
de carte d’identité environnementale d’un
produit. Cette carte d’identitécorrespond à la
retranscription des résultats de l’ACV (analyse
de cycle de vie) du produit et présente donc
ses principaux impacts environnementaux sur
l’ensemble de son cycle de vie. Une norme
GLOSSAIRE
internationale ISO (lSO 14025) décrit les
règles de réalisation de ce type particulier
de déclaration environnementale, également
appelé « label de type III ». (source : ADEME)
EFFET DE SERRE : La température moyenne
de notre planète résulte de l'équilibre entre le
flux de rayonnement qui lui parvient du soleil
et le flux de rayonnement infrarouge renvoyé
dans l'espace. L'effet de serre intercepte ce
rayonnement infrarouge, empêchant ainsi
l'énergie que nous recevons du soleil de repartir trop vite vers l'espace. Il participe donc au
maintien de la température telle que nous la
connaissons à la surface de la Terre.
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE : l'utilisation de
l'énergie de la manière la plus économe. De
nouvelles techniques permettant un meilleur
rendement, la récupération de l'énergie sous
forme de chaleur et le recyclage des matériaux
permettent d’utiliser l'énergie plus efficacement. (PCI / PCS / QEN).
EMAS : le nom du référentiel européen de
management environnemental et d'audit, qui
offre aux entreprises la possibilité de prouver
leur engagement dans le domaine de l'environnement. Proche de la norme ISO 14001,
la valeur ajoutée d'EMAS réside dans la portée de la communication environnementale,
régulièrement actualisée et validée par un
expert indépendant.
(source : MEDD)
G
I
GAZ A EFFET DE SERRE : les gaz à effet de
serre (GES) sont les constituants gazeux de
l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques,
qui absorbent et réémettent le rayonnement
infrarouge d’après la Convention cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques du 9 mai 1992.
IMPACT NÉGATIF SUR
L’ENVIRONNEMENT : dans le domaine de
l’environnement, le terme « impact » désigne
généralement un impact négatif recouvre tout
ce qui dégrade notre environnement, soit en
utilisant des ressources ou des matières non
renouvelables (pétrole, charbon, plastiques, ...)
soit en entrainant des rejets néfastes (déchets,
pollutions de l’air, de l’eau et des sols).
(source : ADEME)
GLOBAL COMPACT : Appelé parfois Contrat
Global ou Pacte Mondial, il a été lancé en
Janvier 2000 lors du Forum Economique Mondial de Davos par Kofi Annan, le secrétaire
général des Nations Unies. Le Global Compact
a pour ambition « d'unir la force des marchés
à l'autorité des idéaux individuels » afin de responsabiliser les entreprises.
(source : NOVETHIC)
GRI (Global Reporting Intitiative) : La
Global Reporting Initiative est une initiative
internationale à laquelle participent des entreprises, des ONG, des cabinets de consultants,
des universités pour élaborer un cadre et des
règles destinées aux entreprises soucieuses
de Développement Durable.
(source : NOVETHIC)
H
ÉNERGIES RENOUVELABLES : sources
d'énergie dont le combustible se renouvelle
naturellement, à la différence des énergies
fondées sur des stocks épuisables (pétrole,
gaz, charbon, uranium) : énergie éolienne
(du vent), géothermique (chaleur de la Terre),
solaire (du soleil), marémotrice (des marées),
hydraulique (des rivières).
HQE (référentiel) : La qualité environnementale des bâtiments consiste à maîtriser les
impacts des bâtiments sur l’environnement
extérieur et à créer un environnement intérieur
sain et confortable. Il s’agit d’une réponse opérationnelle à la nécessité d'intégrer les critères
du développement durable dans l'activité du
bâtiment.
(source : AFNOR)
ENVIRONNEMENT : Milieu dans lequel un
organisme fonctionne, incluant l’air, l’eau, le
sol, les ressources naturelles, la flore, la faune,
les êtres humains et leurs interrelations.
(source : AFNOR)
HUILE VÉGÉTALE : Huile issue de l'extraction
à partir d'un produit végétal.
HUILE MINÉRALE : Une huile minérale est
un mélange issu de la distillation de certains
combustibles fossiles, comme la houille, le
pétrole ou le schiste. Elle est surtout utilisée
comme lubrifiant des organes mécaniques des
machines et moteurs.
INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT
DURABLE : Des indicateurs doivent permettre
de simplifier une information complexe et de
la communiquer facilement, tout en présentant
une pertinence politique largement reconnue.
(source : AGORA 21)
INPI : L’institut national de la propriété
Industrielle (INPI) est un établissement public
français crée en 1951. Il a notamment pour
mission de recevoir les dépôts et délivrer
des titres de propriété industrielle : brevets,
marques, dessins et modèles.
ISO 14001 : L’ISO 14001 est une norme internationale qui prescrit les exigences relatives à
un système de management environnemental
permettant à un organisme de développer et
de mettre en œuvre une politique et des objectifs prenant en compte les exigences légales
et les autres exigences auxquelles l’organisme
a souscrit et les informations relatives aux
aspects environnementaux significatifs.
(source : AFNOR)
ISO 14021 : La norme internationale ISO
14021 spécifie les exigences relatives aux autodéclarations environnementales, y compris
les affirmations, symboles et graphiques qui
concernent les produits. Elle décrit en outre les
termes choisis, couramment utilisés dans les
déclarations environnementales et donne les
conditions à leur utilisation. Cette norme internationale décrit également une méthodologie
générale d'évaluation et de vérification pour
les autodéclarations environnementales ainsi
que des méthodes spécifiques d'évaluation et
de vérification des déclarations sélectionnées.
(source : ADEME)
GLOSSAIRE
ISO 14062 : Il présente les principes généraux
permettant aux concepteurs et développeurs
de produit (le terme « produit » englobant à
la fois les biens matériels et les services) de
prendre en compte l’environnement dans leur
activité, et tout au long du cycle de vie du
produit.
(source : AFNOR)
ISR (Investissement Socialement
Responsable) : l'Investissement Socialement
Responsable consiste à gérer des fonds
en intégrant des critères de nature sociale
et environnementale aux critères financiers
classiques. Pour cela les gestionnaires
de fonds utilisent les services d'analystes
spécialisés dans la notation des entreprises
sur ces thèmes.
(source : Consodurable)
L
LABEL : Un label de qualité ou signe d'identification est développé pour récompenser les
producteurs ou prestataires respectant des
normes officielles de qualité et pour indiquer
au consommateur la provenance ou l'origine
d'un produit ou la qualité d'un service.
LOI NRE (Nouvelles Régulations
Économiques) : La loi sur les Nouvelles Régulations Économiques, votée le 15 mai 2001,
légifère dans trois domaines : la régulation
financière, la régulation de la concurrence
et la régulation de l'entreprise. L'article 116
de cette loi oblige les entreprises cotées à
rendre public un rapport d'évaluation social et
environnemental. Elles doivent, par exemple,
communiquer sur leur consommation d'eau
et d'énergie ainsi que sur les autres piliers du
Développement Durable.
(source : NOVETHIC)
M
MANAGEMENT DE L'ENVIRONNEMENT :
Composante du système de management d’un
organisme utilisée pour développer et mettre
en œuvre sa politique environnementale et gérer ses aspects environnementaux.
(source : AFNOR)
MAX HAVELAAR : Max Havelaar est une branche de l’association internationale Fairtrade
Labelling Organizations International (FLO).
Née au Pays-Bas en 1988, l’association
rayonne surtout par la notoriété de son label,
qui témoigne des démarches de commerce
équitable dans la conception des produits.
N
NITROSAMINES : Les nitrosamines sont des
substances chimiques, classées cancérigènes
par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Elles sont notamment présentes dans la fumée
résultant de la combustion du tabac.
NORMALISATION : La normalisation a pour
objet de fournir des documents de référence
comportant des solutions à des problèmes
techniques et commerciaux concernant les
produits, biens et services qui se posent de
façon répétée dans des relations entre partenaires économiques, scientifiques, techniques
et sociaux.
(source : AFNOR)
NORMES SOCIALES : Les normes sociales
résultent de la Charte Sociale et d’autres instruments du Conseil de l’Europe élaborés dans
le domaine de la protection sociale. Il s’agit
d’améliorer l’accès à cette protection sociale
et aux prestations servies, pour tous ceux qui
peuvent y prétendre. L’objectif est donc de permettre à chaque citoyen d’exercer pleinement
ses droits.
O
OGM (Organismes Génétiquement
Modifiés) : Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme (animal, végétal,
bactérie) dont on a modifié le code génétique
(ensemble de gènes) par une technique nouvelle dite de « génie génétique » pour lui conférer une caractéristique nouvelle.
(source : http://www.ogm.gouv.fr)
OHSAS : Référentiels pour la Santé Sécurité
au Travail : ils permettent aux entreprises de
maîtriser les risques pour la Santé, Sécurité
au travail (SST) et d’améliorer leurs performances. L’OHSAS 18001 a été élaboré pour
être compatible avec les normes ISO 9001 et
ISO 14001.
(source : AFNOR)
OIT (Organisation Internationale
du Travail) : L'Organisation Internationale du
Travail a été créée en 1919 par le traité de
Versailles pour promouvoir la justice sociale
par l'amélioration des conditions de vie et de
travail dans le monde. (source : NOVETHIC)
OZONE (COUCHE D') : L’ozone est le composé prépondérant dans la haute atmosphère
à une altitude de 25 Km. Il absorbe le rayonnement UV (Ultra Violet) solaire et nous préserve
ainsi contre les risques de cancer cutané et
autres mutations génétiques. Il préserve l’activité photosynthétique des plantes. De nombreux
composés chimiques peuvent détruire l’ozone.
P
PARABÈNES : Un parabène est un parahydroxybenzoate d'alkyle, c'est-à-dire un ester
résultant de la condensation de l'acide parahydroxybenzoïque avec un alcool. Ses propriétés antibactériennes et antifongiques font qu'il
est généralement utilisé comme conservateur
dans les cosmétiques, les médicaments et les
aliments. En 2010, l'utilisation de parabènes
porte à controverse en raison de leur capacité à activer les récepteurs des œstrogènes,
induisant une possible action sur la fertilité et
les tumeurs œstrogéno-dépendantes, comme
le cancer du sein. Le 3 mai 2011, l'Assemblée
nationale a adopté une proposition de loi interdisant l'utilisation du parabène en France.
PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE :
Résultats mesurables du management d’un
organisme de ses aspects environnementaux.
Dans le contexte des systèmes de management environnemental, les résultats peuvent
être mesurés par rapport à la politique environnementale de l'organisme, aux objectifs
environnementaux, aux cibles environnementales et aux autres exigences de performance
environnementale.
(source : AFNOR)
PFCE : La Plate-forme française pour le
commerce équitable est un collectif créé en
1997, qui regroupe aujourd'hui la majorité des
GLOSSAIRE
acteurs français du commerce équitable ayant
une dimension nationale. Les membres de
la PFCE participent à la création et au développement de nouvelles filières économiques
avec des organisations de producteurs dans
les pays du Sud. La PFCE œuvre pour développer des relations Nord/Sud plus justes
et équilibrées permettant aux producteurs et
aux consommateurs de vivre dans la dignité et
l’autonomie en gardant, voire en retrouvant la
maîtrise et le sens de leurs actes.
Q
QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
DU BATIMENT (QEB) : La qualité environnementale d'un bâtiment est l'aptitude de
l'ensemble des caractéristiques intrinsèques
du bâtiment, des équipements et de la parcelle, à satisfaire les exigences liées à la
maitrise des impacts sur l'environnement
extérieur et la création d'un environnement
intérieur confortable et sain.
(source : AFNOR)
R
REACH : Le règlement sur l'enregistrement,
l'évaluation, l'autorisation et les restrictions
des substances chimiques est entré en vigueur
le 1er juin 2007. REACH rationalise et améliore l'ancien cadre règlementaire de l'Union
européenne (UE) sur les produits chimiques.
Il vise à assurer un niveau élevé de protection
de la santé humaine et l'environnement contre
les risques que peuvent poser les produits
chimiques, la promotion de méthodes d'essai
alternatives, la libre circulation des substances
au sein du marché intérieur et de renforcer la
compétitivité et l'innovation.
RECYCLAGE DES DÉCHETS : Le recyclage
d’un déchet est la réintroduction directe d’un
déchets dans le cycle de production dont il est
issu en remplacement total ou partiel d’une
matière première neuve. Ce système de valorisation des déchets est largement encouragé,
l’article L 541-1 du Code de l’environnement
insiste clairement sur ce point. Il en va de
même en droit communautaire.
RSE (Responsabilité sociale/sociétale
de l'entreprise) : La responsabilité sociale/
sociétale des entreprises est décrite comme
l'intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs
activités commerciales et leurs relations avec
les parties intéressées.
(source : AFNOR)
S
SA 8000 : SA 8000 est la première norme qui
labellise les entreprises en fonction de leur responsabilité sociale. Elle se base sur une évaluation de la qualité, tout comme l'ISO 9001,
mais y adjoint des éléments de respect des
droits de l'homme basés sur les règles de l'OIT
(Organisation Internationale du Travail), de la
Convention des Nations Unies sur les Droits
des Enfants) et de la Déclaration des Droits de
l'Homme. Elle permet aux entreprises d'évaluer selon ces critères, leurs propres sites de
production, comme ceux de leurs fournisseurs
et sous-traitants.
(source : NOVETHIC)
SME (Système de Management
Environnemental) : Le management environnemental est une démarche volontaire de
la part des entreprises, consistant à adapter
leur organisation interne à la recherche de
meilleures performances environnementales.
(source : MEDD)
SOMMET DE LA TERRE : Les sommets de
la Terre sont des rencontres décennales entre
dirigeants mondiaux organisées depuis 1972
par l'ONU, avec pour but de définir les moyens
de stimuler le développement au niveau mondial. Après Stockholm (1972), Nairobi (1982),
Rio de Janeiro (1992) et Johannesburg (2002),
c’est à nouveau Rio qui accueillera le futur
sommet en juin 2012.
T
TRAÇABILITÉ : Selon la norme ISO 8402
c’est « l’aptitude à retrouver l’historique,
l’utilisation ou la localisation d’un article ou
d’une activité, au moyen d’une identification
enregistrée ».
TRANSFERTS DE POLLUTION : Un transfert
de pollution consiste à réduire un impact environnemental à une étape de cycle de vie pour
créer ou aggraver un autre problème à une
autre étape de cycle de vie et/ou sur un autre
impact, bref une « fausse bonne solution » qui
conduit au final à déplacer les problèmes ou
à en créer d’autres.
(source : ADEME)
U
UEBT : L’Union for Ethical Biotrade est une
association à but non lucratif qui défend un
sourcing respectueux d’ingrédients issus de
la biodiversité. Elle promeut le respect de
l’environnement, des connaissances et savoir-faire traditionnels, et la garantie d’échanges
éthiques et d’un partage équitable des bénéfices tout au long de la chaîne de production.
L’UEBT est devenu un acteur de premier plan
dans la défense des biosystèmes et des populations autochtones du Sud.
SOURCING : Le sourcing désigne l’action de
recherche, localisation et évaluation d’un fournisseur ad hoc, afin de répondre à un besoin
identifié (en matière de biens ou de services).
Dans l’industrie cosmétique, le sourcing de
matières premières (souvent dans les pays du
Sud) constitue un enjeu central.
Bibliographie
Le marché de la Cosmétique Bio
• La consommation de produits bio résiste à la crise, Les Echos.fr, 5 octobre 2011
• Une Charte plus éthique – Interview de Samuel Gabory, EchoBio, Septembre/Octobre 2011
http://www.cosmebio.org/uploads/fichier/presse/0/0/32/charte-cosmebio-interview-sg-oct-2011.pdf
• Projecteurs sur le cosmétique naturel et bio, Bio Linéaires, Septembre/Octobre 2010
http://www.mulon-conseil.fr/doc/BiolineairesdossierCosm_sept2010.pdf
• Sauvons notre peau, EchoBio, Novembre / Décembre 2010
http://www.cosmebio.org/uploads/fichier/presse/0/0/26/les-enjeux-de-la-cosmetique-bio.pdf
Le Développement Durable
• Guide pratique des allégations environnementales à l’usage des professionnels et des consommateurs,
Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, édition 2012
• Vers une société sobre et désirable, Dominique Bourg et Alain Papaux, 2010
• Ethique et responsabilité sociale : 78 experts témoignent, coordonné par Françoise de Bry, Jacques Igalens, Jean-Marie Peretti, 2010
• De la cosmétique au développement durable, Patrick André, février 2008 - http://glucidoc.2008.free.fr/PPT/Oui/Andre.pdf
• La «STERN REVIEW» : l’économie du changement climatique, Nicholas Stern, 2006,
http://www.hm-treasury.gov.uk/d/stern_longsummary_french.pdf
Le Commerce Équitable
• Pour une économie plus humaine, Muhammad Yunus, 2011
• Cartographie et analyse des études d’impact du commerce équitable. Étude d’Isabelle Vagneron et Solveig Roquigny, 2010
http://www.commercequitable.org/images/pdf/impact/etude_impact_cirad.pdf
• Mettre en marché pour une cause : Commerce équitable, une comparaison internationale, Marie-France B. Turcotte et Chantal Hervieu, 2010
• Commerce équitable, commerce durable ? Fairtrade et environnement, Olivier Bailly, 2009/10,
• Le commerce sera équitable, Tristan Lecomte, 2007
La Biodiversité
• Protocole de Nagoya - http://www.wipo.int/wipolex/fr/other_treaties/text.jsp?doc_id=152423&file_id=203307
• Le diktat de la mesure : biodiversité contre changement climatique, Le Monde, 11 novembre 2011
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/11/le-diktat-de-la-mesure-biodiversite-contre-changement-climatique_1602650_3232.html
• Humanité et biodiversité - manifeste pour une nouvelle alliance, Ouvrage collectif, 2009 – édité par la Ligue Roc
• La biodiversité : un nouveau regard sur la diversité du vivant, III, Fragilité : vers la « sixième extinction», dans Cahiers Agricultures,
17, 303-313, Bernard Chevassus-au-Louis, 2008
• Intégrer la biodiversité dans les stratégies des entreprises : Le bilan Biodiversité des organisations, Joël Houdet, 2008 – Guide Orée
• Entre l’Homme et la Nature, une démarche pour des relations durables, Lisa Garnier, 2008
Sites Internet
• Site ADEME www.ademe.fr
• Site COSMEBIO www.cosmebio.org
• Site Ecocert www.ecocert.fr
• Site Ethicity www.ethicity.net
• Site IPBES (plateforme intergouvernementale sur la biodiversité
et les services écologiques) www.ipbes.net/index.php
• Site PFCE www.commerceequitable.org
• Site Max Havelaar www.maxhavelaarfrance.org
• Site Ministère du Développement Durable
www.developpement-durable.gouv.fr
• Site UEBT www.ethicalbiotrade.org
Remerciements
1er Rapport de Développement Durable de COSMEBIO • Juin 2012
L’association COSMEBIO et son Président tiennent à remercier les adhérents et les organismes extérieurs qui ont participé activement à ce rapport,
à Pascale Florant, Directrice des Projets Stratégiques au sein de COSMEBIO, l’agence de communication agoodforgood et Aurélie Peynot pour la
conception et la réalisation de ce premier document de référence.
crédits photo : COSMEBIO, Terre d’Oc, Melvita, fotolia.com et istockPhoto.com
Document imprimé par Corlet Imprimeur avec de l'encre à base d'huiles végétales et sur papier blanc CONDAT MAT, labellisé PEFC. Le label PEFC donne à l’acheteur
et au public la garantie que le bois certifié provient de forêts exploitées d’une manière respectueuse de l’environnement. La papeterie qui fabrique ce papier, situé
en Dordogne, est certifiée ISO14001 depuis 1999 et enregistrée EMAS depuis 2006. Pour plus d’informations : www.inapa.fr. L’Imprimerie Corlet respecte
le cahier des charges Imprim’vert®, garant de son engagement en faveur de l’environnement.
www.cosmebio.org • [email protected]
Publié par COSMEBIO en juin 2012
Pôle Ineed – Rovaltain TGV, 1 rue Marc Seguin, BP 11132 ALIXAN – 26958 VALENCE CEDEX 9
Tél. + 33 (0)4 75 60 27 40 • Fax : + 33 (0)4 75 61 12 63

Rapport Développement Durable 2011

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