La nouvelle gazette de la rentrée c`est ICI

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La nouvelle gazette de la rentrée c`est ICI
Au
la
fil de l
Gazette
' eau...
de C.E.S
Edit'eau
Septembre 201 5 - n° 1 - 0 €
Voici le numéro de "rentrée" de la gazette que nous comptions
vous offrir lors du forum des associations du 5 septembre 201 5,
moment fort de la vie Conflanaise.
C'était sans compter avec la politique de la municipalité par
rapport aux associations : après la réduction des subventions et
le passage en gestion municipale du théatre Simone Signoret,
nous en sommes désormais à la sélection des associations sur le
forum à la tête du client et au fait du prince !
Nous n'avons pas été "autorisés" à être présents sur ce forum.
Qu'à cela ne tienne, nous y serons présents de manière
alternative !
Sommaire
Création d'un SEL à Conflans
1
Simone Signoret
2
Brèves
2
Citée bleue : la police dérape
3
Grand Paris Seine Aval
3
Frêt ferroviaire Serqueux-Gisors :
un leurre dans le train
4
Les enjeux de la COP21
4
Nouveau ! Nouveau ! Nouveau !
Création d’un Système d’Echange Local à Conflans :
SEL de la Confluence
Qu’est ce qu’un Système
d’ E change Local ?
Face à un système monétaire classique qui continue à faire des ravages sociaux et environnementaux,
le principe des SEL est d'échanger
des services, des savoirs et des
biens sans système monétaire , en
se basant sur une seule unité
d’échange : le temps, en partant du
principe que tout le monde a 24
heures par jour !
Les SELs favorisent le développement d’une économie sociale et solidaire, et permettent de recréer du
lien social, ils « capitalisent » avant
tout sur la richesse humaine.
Le principe de base des SEL est que
« Le lien vaut plus que le bien ».
Tout « Séliste » fait part de tout savoir, service ou objet qu’il peut offrir
et émet également ses souhaits et
besoins, via le site internet dédié (ou
via un Séliste, s'il n'a pas internet).
le temps (1 heure=60 unités), elles
ne sont ni utilisables en dehors de
l’association, ni échangeables avec
de la monnaie, ni thésaurisables.
Ce type d’échange diffère cependant
du troc car tout échange donne lieu
à un crédit ou un débit d’unités sur
le compte de l’adhérent.
Il n’y a pas de différence entre 1
heure de jardinage et 1 heure de
cours d’informatique !
Le 1er SEL (appelé Local Exchange
Trading Système) est originaire du
Canada dans les années 80, et en
France le 1er SEL a été créé en
Ariège dans les Pyrénées sur la commune de Montbel en août 1994.
Il existe actuellement environ 600
SEL en France, et le mouvement s’étend.
Le SEL de la Confluence
adhérents, notre SEL pourra participer à la « Route des SEL » , qui
permet la rencontre entre tout
Séliste de France et de Navarre en
utilisant leurs possibilités d’hébergement (la route des sel comprend actuellement plus de 3000 adhérents).
Notre SEL organisera également des
B ourses Locales d’ E changes (BLE),
où les membres se retrouveront pour
échanger principalement des biens.
Ce sera une occasion de se rencontrer pour se connaître bien sûr, mais
également pour éviter le gaspillage
(tel objet dont je n’ai plus besoin
peut servir à d’autres).
Rejoignez-nous sur notre site :
www.seldelaconfluence.fr
Pour notre SEL, l'unité d'échange
sera apellé le « macaron » en
référence à la culture fluviale de
notre territoire (le macaron est le
« volant » permettant de diriger la
Les échanges dans un SEL se font à péniche).
partir d’unités d’échanges basée sur Outre les échanges entre les
p.1
Au fil de l'eau, La gazette de CES, n° 1 - Septembre 201 5
Simone Signoret : le Conseil d’animation, c’est fini !
C ette
dernière
période
2014/2015 aura été un mauvais
tournant pour la vie associative
conflanaise, avec une réduction
massive
des
subventions
municipales aux plus importantes d’entre elles.
Pour le Théâtre Simone Signoret c’est carrément un
virage à 180 degrés depuis sa création.
Géré jusqu’à présent par le Conseil d’animation,
association loi de 1901, il bénéficiait d’une liberté de
gestion et de programmation bien adaptée à son
domaine d’activité.
Ce fonctionnement n'était pas exempt de critiques,
notamment en terme d'ouverture ou de prise de risques
programmatiques. Une plus grande place aurait pu être
donnée à l'éducation populaire favorisant le passage
d'un statut de simple consommateur à celui de citoyen.
Mais cependant les succès furent au rendez-vous, le
rayonnement et la fréquentation du théâtre en
attestent. Il y en avait pour tous les goûts, du grand
public à la création. Une action importante était de
permettre l'accès du jeune public au théâtre, grâce
notamment à un travail de fond accompli avec le
scolaire.
La municipalité a décidé de mettre fin à ce type de
gestion du théâtre Simone Signoret, en l’intégrant aux
services municipaux. Désormais le théâtre est
administré et géré directement sous la direction de
l’équipe municipale dans le cadre d’une régie
municipale dont les motivations semblent être moins
culturelles que financières. Autant dire qu’à la souplesse
et à la liberté d’antan on substitue le contrôle
administratif et bureaucratique.
Tout est à craindre pour l’avenir, notamment en termes
de programmation et de prix des places.
A ce jour, on ne connait toujours pas la programmation
2016 du théatre. Quant aux économies finales, ce sera
à voir. Des compétences ont été perdues, cela a un
coût.
Brèves
N on au grand marché transatlantique
Sous les sigles de TAFTA ou de TTIP le
grand traité de libre échange entre
l'Europe et les USA continue d'être
discuté au Parlement Européen. Chacun est directement
concerné. Déjà le dogme de la concurrence libre et non
faussée au niveau européen détruit la paysannerie
française. Inviter le consommateur à acheter français,
dans le même temps où l'on ouvre les vannes encore
plus grandes, est une arnaque. Nos collectivités locales
sont déjà concernées pour les marchés publics. Elles
n'ont pas le droit de faire jouer la préférence nationale.
Avec le nouveau traité elles n'auront même plus le droit
de privilégier les circuits courts ou d'exiger des critères
qualitatifs autres que les normes qui seront décidées en
application du traité. Bienvenue aux OGM, aux viandes
bourrées d'antibiotiques et d'hormones et aux poulets
lavés à l'eau de Javel dans les assiettes des cantines de
nos chers bambins.
La municipalité ultra libérale de Conflans, dirigée par
Laurent Brosse (Maire/Conseiller Départemental/1er
vice-président de la Communauté d’agglomération) a
refusé de se déclarer hors TAFTA, contrairement à
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d’autres communes, départements ou régions.
voir la liste ici :
https://www.collectifstoptafta.org/collectivites/
du 10 au 17 octobre : journée internationale d'action
contre le TAFTA : https://www.trade4people.org/
Les ratés de la rentrée scolaire
Après la faillite de la gestion des rythmes scolaires,
voilà le "bug" de l'inscription des élèves pour la rentrée
de septembre : les parents avaient jusqu'au 30 juin
2015 pour déposer les dossiers d'inscription de leurs
enfants auprès des services scolaires de la ville. Mais
ces dossiers n'ont pas été adressés à temps aux
parents par la mairie (certains parents ont reçu le
dossier 3 jours avant la date limite), et ils n'ont pas été
informés du report du délai de dépôt au 18 juillet...
Parallèllement à cela, les parents ont reçu un fascicule
de 4 pages sur papier glacé, avec la photo du maire,
expliquant la marche à suivre pour les inscriptions...
Décidément, l'école publique ne semble pas avoir la faveur de cette municipalité !
Combien a coûté ce gaspillage de l'argent public ?
Au fil de l'eau, La gazette de CES, n° 1 - Septembre 201 5
Cela se passe chez nous : "Citée bleue" : la police dérape
U n incident de voisinage qui aurait dû être mineur s’est
transformé en événement grave suite à l’intervention de
la BAC.
Le 17 juillet, alors qu’un jeune faisait de la moto devant la
Cité Bleue, la BAC est intervenue violemment : tirs de flash
balls à bout portant, tirs de gaz lacrymogènes, le tout en
présence d’enfants et de jeunes mères (nous rappelons
qu’à la même période le Défenseur des Droits demandait
un moratoire sur l’usage des flash balls par la police, à
cause des blessures graves qu’ils génèrent). 3 jeunes ont
été atteints. L’un d’entre eux, qui était venu pour apaiser la
situation, blessé sur le côté (brûlure au 2eme degré) a été
interpellé, passé à tabac puis incarcéré. Le collectif des
habitants du quartier de Fin d’Oise et la Ligue des Droits de
l’Homme ont demandé un rendez-vous au commissaire
pour que ces actions violentes envers nos jeunes cessent.
Depuis cet événement les langues se délient dans tout
Conflans sur le comportement de certains policiers vis à vis
des jeunes : tutoiement systématique, humiliations, et
même parfois violences physiques. D’autres faits similaires,
à Chanteloup et Poissy ont été rapportés dans la presse,
villes où intervient la même BAC .
Ce n’est pas l’idée de la police que notre association
défend. Certes le métier de policier est difficile et
dangereux, mais nous pensons que la police doit faire aussi
un travail de proximité, de prévention, en liaison avec les
éducateurs. Quelle image de nos institutions auront les
jeunes enfants qui ont assisté à la scène? Comment leur
dire que la justice et la police sont là pour les protéger ?
Au delà de ces comportements individuels inadmissibles
dans un état de droit, c’est tout un système que nous
dénonçons : complaisance hiérarchique vis à vis de ces
comportements nauséabonds, politique du chiffre,
valorisation des actes répressifs aux dépends d’une
politique de prévention.
Enfin nous demandons, comme l’a fait le Défenseur des
Droits, l’arrêt immédiat de l’usage des flash ball.
Création du pôle métropolitain Grand Paris Seine Aval au 1er janvier 2016
Le
1er janvier 2016 va rentrer en vigueur un « pôle
métropolitain » nommé « Grand Paris Seine Aval » qui va
regrouper 6 communautés d’agglomération et de communes,
représentant 73 communes pour plus de 400 000 habitants :
Mantes-en-Yvelines, 2 rives de la Seine Seine et Vexin, PoissyAchères-Conflans, Coteaux du Vexin, Seine Mauldre
Sur Conflans, en un peu plus d’un an, nous sommes passés
d’une commune de 35 000 habitants (objectif garanti à ne pas
dépasser par la présente majorité LR/UDI lors des élections
municipales), à une communauté d’agglomération de plus de
90 000 habitants, et maintenant une super agglomération de
plus de 400 000 habitants ! Ce regroupement s’est effectué
par-dessus la tête des habitants, sans concertation, selon des
procédures purement administratives : et la démocratie dans
tout cela ?
En fait de « proximité » et de lutte contre le « millefeuille
administratif », les technocrates
s’éloignent de leurs
territoires, se cooptent dans des instances incontrôlables,
créent des structures de plus en plus opaques. En fait de
réduction du millefeuille, ils ne cessent de rajouter des couches
administratives et politiques dans lesquelles les carrières, les
intérêts personnels, les lobbies et partenariats privés variés et
divers se multiplient et s’autojustifient.
Bien-sûr pour faire fonctionner tout cela il faut du personnel,
des locaux... etc lorsqu’on crée une structure, quelle qu’elle
soit, cela entraîne des coûts. Alors qu’on ne vienne pas nous
,
.
,
p.3
parler d’économies de coûts ni d’économies d’échelle à partir
du moment où tout s’ajoute et rien ne se retient
Cette super-agglo est une véritable arnaque politique par la
création artificielle d’un territoire qui en réalité est condamné à
être non pas partie prenante mais la banlieue du Grand Paris.
Le bassin de vie de Conflans n’a jamais été Les Mureaux,
Mantes la Jolie, Flins, Bonnières... à peine Poissy. Conflans ça
n’a jamais été exclusivement la Seine, qui existe aussi bien en
amont qu’en aval ! C'est aussi et surtout la confluence avec
l'Oise.
En termes d'usages, le destin de Conflans est plus tourné vers
le Val d'Oise et l’agglomération de Cergy qui elle, est
largement équipée et facilement accessible en transports.
C’est une erreur d’avoir tourné le dos à cette réalité historique
et géographique. Conflans en paiera l’addition en restant de
toute façon à la marge d’un territoire qui se développera vers
le mantois. Et cela se fait déjà en se laissant exploiter d’abord
dans ses ressources mêmes. La pression mise sur l’exploitation
intensive des carrières de sables et de gravillons sur la rive
gauche en est la première phase. C’est un enjeu considérable
dans lequel Conflans ne compte pas et ne sera pas défendu
par la super-agglo qui est très favorable à la suite : la
plateforme multimodale de 400 hectares. Le destin final sera
celui de supporter toutes les contraintes logistiques d’une
banlieue en termes routiers, transports et cadre de vie, à la fois
banlieue du Grand Paris et banlieue du pôle métropolitain
Grand Paris Seine Aval .
!
Au fil de l'eau, La gazette de CES, n° 1 - Septembre 201 5
Modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux – Gisors :
Un leurre dans le train
S NCF Réseau a décidé de moderniser la ligne J sur le tronçon
Serqueux-Gisors afin d’augmenter le frêt ferroviaire.
Cela va fortement impacter le trafic ferroviaire sur la ligne J
(Paris St Lazare – Conflans – Gisors). Le tronçon SerqueuxGisors, jusqu’à maintenant laissé à l’abandon va être
modernisé afin de permettre le transport de marchandises en
provenance du Havre pouvant atteindre jusqu’à 25 trains par
jour et nuit, maximum autorisé sur la ligne J.
L’un des objectifs de ce projet, tout comme le projet Port Seine
Métropole est de diminuer le transport routier. Une bonne
nouvelle face aux défis écologiques, non ? Hélas ce n’est
qu’une apparence. Les justifications de ces projets sont des
leurres écologiques, sociaux et économiques.
En effet, ces 2 projets sont pensés dans un certain cadre.
D’une part, ils s’inscrivent dans le Grand Paris pensé pour
intensifier la compétition entre Paris et les autres capitales du
Monde. On connaît les conséquences désastreuses d’une telle
logique.
D’autre part, ces 2 projets ne visent pas à favoriser la
production locale. Bien au contraire. La modernisation de cette
ligne favorisera l’importation de marchandises produites à
l’étranger via le port du Havre. Des marchandises venues pour
la plupart d’Asie, dont l’utilité réelle reste à démontrer, à part
Du
celle de gonfler les portefeuilles des actionnaires et de détruire
la planète en produisant toujours plus d’objets dans des
conditions sociales et environnementales déplorables.Tout cela
va à l’encontre d’une politique écologique qui favoriserait les
circuits courts et bios en faveur des producteurs locaux et qui
garantirait les emplois locaux.
Sans parler de transport de matières dangereuses, entre autre
nucléaire (le saviez-vous ? : il passe régulièrement sur notre
ligne des déchets nucléaires à destination de l’usine de
retraitement de la Hague, poubelle nucléaire de l’Europe,
www.sortirdunucleaire.org/Carte-de-France-des-transports-de )
Dans quelles conditions de sécurité ?
Par ailleurs, le projet sera financé pour 30% par le plan
«Juncker», plan de 315 milliards € censé relancer l’économie en
Europe : on pourrait s’en réjouir, sauf que la moitié des 130
milliards € destiné aux transports va être versé aux sociétés
d’autoroutes !
Sans compter les nuisances sonores que cela va occasionner
pour les riverains, avec des trains de marchandises pouvant
atteindre 1km de long. Les réponses apportées par SNCF
Réseau lors des réunions publiques d’information n’ont
apporté aucunes garanties sur ces points.
L’enquête publique sur ce projet est prévue en septembre .
Les enjeux de la COP21
nombreuses essences d’arbres pourraient disparaître.
Pourtant les solutions existent : réduire le gaspillage
énergétique, investir dans les énergies renouvelables, les
transports collectifs, protéger les forêts, produire des biens
durables et non jetables, réduire la surconsommation des plus
favorisés au profit des démunis. Ce nouveau modèle serait à la
fois plus équitable et créateur d’emplois. Le Nord comme le
Sud aurait à y gagner.
Le succes de la conférence dépendra d’une entente entre les
USA et la Chine. Ils sont prêts à aller de l’avant, mais la Chine
ne se désolidarisera pas des autres Pays en voie de
développement. Or ces derniers n’accepteront un accord que si
les Etats riches s’engagent effectivement à les aider. Il suffirait
qu’ils consacrent au Fonds international de lutte contre le
réchauffement seulement 1/10° des sommes qu’ils ont
accordées aux banques en 2008 pour parvenir à un accord
ambitieux.
Esperons que les chefs d’Etat feront preuve d’une perspicacité
à la hauteur des enjeux.
Vous désirez nous écrire, adhérer à l'association, participer financièrement ? c'est ici :
Site : www.confluence-ecologie-solidarite.fr mail : [email protected]
p.4
Au fil de l'eau, La gazette de CES, n° 1 - Septembre 201 5
imprimé par veoprint / ne pas jeter sur la voie publique
30 novembre au 11 décembre
2015, Paris va accueillir la conférence
des Nations-Unies sur les changements
climatiques,
pour
maintenir
le
réchauffement de la planète en deçà de 2°.
Les experts affirment désormais unanimement que si rien n’est
fait, la température moyenne du globe pourrait croître de 5 °C
à la fin du siècle. Cela générerait une montée du niveau de la
mer d’au moins un mètre, une baisse des rendements
agricoles, une disparition de 30% de la biodiversité. 1/5 de la
population mondiale pourrait souffrir de malnutrition et 1
milliard d’humains devrait migrer. Nous ne serons pas
épargnés. Conflans aurait les mêmes températures qu’Alger :
moins de neige et plus de pluie l’hiver, des intersaisons courtes
et des étés caniculaires. Le débit de la Seine augmenterait de
50% à la fin de l’hiver, rendant le risque de crues plus
important. La production agricole francilienne chuterait de 7%.
Nos forêts seraient menacées par les risques d’incendie et de